Dédicaces
A toute ma famille.
A mes amis.
Samira ENNAOUI
Dédicaces
Asmaa BAGHRI
Remerciements
Nos remerciements les plus sincères vont à toute personne ayant eu la bonté et la patience de
satisfaire notre curiosité et de nous aider dans notre travail par leurs précieux conseils, réponses
et recommandations.
Nous tenons à remercier Mr. Adnane BOUKAMEL, le directeur de l’Ecole Hassania des
Travaux Publics. Une personne qui nous inspire le plus grand respect.
Notre attention se portera aussi plus particulièrement sur Mr. Mohamed El BAHI, le
directeur de SYSTRA Maroc et notre encadrant externe. Un homme qui nous a offertes
l’opportunité d’effectuer ce stage dans les meilleures conditions et qui nous a fortement
impressionnées par sa grande expérience et sa concrète contribution au bon déroulement de ce
travail.
A notre encadrant interne, Mr. CHERRABI, nous adressons notre plus profonde
reconnaissance pour son bon encadrement et pour les conseils fructueux qu’il n’a cessé de nous
prodiguer.
Nous adressons par la même occasion nos remerciements à Mr. Ahmed EL BARKANI,
ingénieur à SYSTRA Maroc, qui n’a épargné ni temps ni effort pour nous aider et pour répondre
à nos questions.
Nous devons chaque bribe de notre connaissance à nos enseignants à l’EHTP qui ont si bien
mené leur noble quête d’enseigner les bases du Génie Civil. Nous les remercions non seulement
pour le savoir qu’ils nous ont transmis, mais aussi pour la fierté et l’ambition que leurs
personnes nous aspirent.
Que messieurs les membres du jury trouvent ici l’expression de notre reconnaissance pour
avoir accepté d’évaluer notre travail.
Et toutes les personnes qui ont contribué de près ou de loin au bon déroulement de ce travail,
qu’elles voient en ces mots l’expression de notre gratitude pour leur présence, pour leur
dévouement et pour l’aide inestimable qu’elles nous ont apportées tout au long de ce parcours.
Un petit bout de chemin certes, mais un grand enrichissement.
Reé sumeé
Notre projet de fin d’études, effectué au sein du bureau d’études Systra Maroc, consiste à
étudier un réservoir semi-enterré, d’une forme rectangulaire, et d’une capacité de 30 000 m3. Ce
réservoir, qui stocke l’eau potable, est destiné à renforcer l’alimentation de la ville de Marrakech.
Le présent rapport expose la démarche que nous avons suivie dans notre travail ; Nous avons
tout d’abord procédé à la recherche de la hauteur d’eau qui engendrera le moindre coût. Ensuite,
nous avons étudié la structure du réservoir en effectuant un calcul manuel. La modélisation sur le
logiciel Robot a complété cette étude statique notamment pour le calcul hydrodynamique.
III.2.5. Planchers
nervurés ………………………………………………………………36
III.2.6. Plancher-dalle caissonné ………………………………………………………...37
III.2.7. Plancher-caisson …………………………………………………………………37
III.2.8. Etude comparative des différentes variantes ………………………………….…38
III.3. Chicanes ou Murs intérieurs …………………………………………………………….39
III.4. Fond du réservoir ……………………………………………………………………..…39
III.4.1. Radier ……………………………………………………………………………40
I.1.1.Système dallage- semelles-longrines ……………………………………………41
I.1.1.1. Dallage …………………………….…………………………………..…41
I.1.1.2. Longrines ……………………………………………………………..… 41
I.1.2.Module de rigidité …………………………………………………………….…42
I.1.2.1. Evaluation du module de réaction du sol ………………………………..42
I.1.2.2. Essai à la plaque de Westergaard ……………………………………..…42
I.1.2.3. Essai L.C.P.C……………………………………………………………..42
I.4.1.Problématique……………………………………………………………………48
I.4.2.Démarche …………………………………………………………………..……49
I.4.3.Résultats …………………………………………………………………………51
I.6.1.Modélisation du dallage…………………………………………………………56
I.6.2.Résultats cartographiques……………………………………………………….57
I.6.3.Conclusion………………………………………………………………………59
I.9.2.Fascicule 74 ……………………………………………………………………...62
I.17.1. Calcul du gradient thermique entre les deux faces de la paroi …………………105
I.22.2.5. Commentaire……………………………………………..……………..125
I.22.3.9. Commentaire……………………………………………………………137
I.22.4. Vérification de la stabilité des parois vis-à-vis des efforts hydrodynamiques …137
IX.Ferraillage ………………………………………………………………………………157
I.33. Comparaison des résultats entre les hauteurs 4.5 m, 5 m, et 5.5 m sur le logiciel ……. 169
Conclusion ………………………………………………………………………..…………..175
Références bibliographiques ……………………………….……………………………..…176
Annexes ……………………………………………………………………………………….177
Figure 96. Diagramme du moment Myy de la paroi de 30m selon la coupe B………………….…147
Figure 97. Diagramme du moment Myy de la paroi de 30m selon la coupe type Bord……………147
Introduction
Le réservoir d’eau potable constitue un élément essentiel du fonctionnement des systèmes de
distribution. Son rôle a varié sensiblement au cours des âges. Servant tout d’abord de réserve
d’eau, leur rôle primordial fut ensuite de parer à un accident survenu dans l’adduction.
Les progrès techniques dans la constitution est la pose des conduites, les protections
automatiques mises en place, tendent à transformer les accidents en incidents, et le rôle des
réservoirs peut être présenté comme :
Le bon fonctionnement de cet ouvrage hydro technique se base principalement sur son étude
détaillée, cette étude doit tenir compte de toutes les conditions qui influent sur l'ouvrage pendant
son exploitation. L’action de l’eau, constitue, en effet l’une des principales causes d’apparition
de désordres structurels.
C’est dans ce cadre que s’inscrit notre projet de fin d’étude. Il s’agit en effet de faire l’étude d’un
réservoir rectangulaire semi-enterré de capacité totale 30 000m3, destiné à renforcer
l’alimentation en eau potable de la ville de Marrakech.
Le principal règlement sur lequel nous nous sommes basées est le fascicule 74. Ce fascicule,
qui est relatif à la construction des ouvrages de stockage des liquides, fixe les dispositions
nécessaires à respecter, et les paramètres à utiliser lors de la conception du réservoir. Cependant
ce document n’était pas suffisant, dans la mesure où il ne traite pas le calcul sismique des
réservoirs. D’autre part, le règlement marocain du calcul sismique, le RPS, a été conçu surtout
pour les bâtiments, nous avons donc eu recours à d’autres méthodes de calcul présentées par des
règlements étrangers. Quant au RPS, nous en avons tiré les dispositions sismiques.
Ainsi, à travers le présent rapport, nous allons tout d’abord présenter la technologie des
éléments du réservoir. Ensuite, nous allons rechercher la conception adéquate, en commençant
par la hauteur d’eau optimale, qui engendrera le moindre coût. Des comparaisons ont été ensuite
réalisées afin d’aboutir à une conception adéquate.
Une fois cette conception figée, nous allons effectuer l’étude de la structure du réservoir.
L’étude statique a pour but d’évaluer les sollicitations dues aux charges statiques, en l’occurrence
de la charge de l’eau et celle du sol. Quant à l’étude dynamique, elle inclue, en plus de l’effet du
séisme sur le réservoir, l’effet hydrodynamique de l’eau sur les parois.
La modélisation à l’aide d’un outil informatique s’avère ainsi indispensable. En effet, nous
avons utilisé le logiciel Robot, pour compléter l’analyse statique et effectuer l’analyse
dynamique du réservoir.
Après avoir analysé et comparé les résultats des calculs manuel et informatique, nous allons
effectuer la même étude sur le logiciel, pour plusieurs hauteurs d’eau, afin de confirmer la
hauteur d’eau optimale trouvée précédemment.
Au point de vue technique, les fonctions fondamentales assurées par les réservoirs sont au
nombre de quatre :
Tout d’abord, le réservoir est un ouvrage régulateur de débit qui permet d’adapter la
production à la consommation. La production est généralement dimensionnée pour produire,
pour un temps journalier de fonctionnement généralement compris entre 20 et 24 heures, le
volume correspondant à la consommation journalière totale de pointe du réseau. La
consommation journalière présentant des fluctuations importantes, il est la plupart du temps
judicieux, au point de vue technique et économique, de faire jouer un rôle d’appoint aux
réservoirs pour la satisfaction des besoins horaires de pointe. La présence de ces réservoirs
diminue ainsi la capacité qui serait exigée des équipements de production, si ceux-ci devaient
assurer seuls l’alimentation du réseau pendant l’heure de pointe.
En second lieu, le réservoir est un ouvrage régulateur de pression puisque son niveau
conditionne, aux pertes de charge près, la côte piézométrique dans le réseau.
Au point de vue économique, outre la possibilité déjà signalée de limiter les investissements
au niveau de la production, les réservoirs peuvent conduire à des économies significatives sur les
investissements à réaliser sur le réseau de distribution, et également, de façon plus globale sur
l’ensemble du projet.
Enfin, la dernière fonction économique, est d’apporter, lorsque le réservoir de distribution est
alimenté par pompage, une économie sur divers aspects énergétiques : puissance installée et
puissance souscrite en pointe, consommation énergétique spécifique (Wh/m3), dépenses relatives
aux consommations proprement dites par le jeu des divers tarifs horaires.
Les réservoirs peuvent être classés de différentes façons selon le critère retenu :
La section rectangulaire est surtout adoptée pour les réservoirs de grande capacité
(supérieur à 10 000 m3) ; plusieurs étages sont possibles, les niveaux supérieurs étant alimentés
par pompage et affectés, par exemple, à l’alimentation en période de pointe.
Un réservoir rectangulaire est plus coûteux de 10% en moyenne (en béton, en acier et en
étanchéité) qu’un réservoir circulaire. Cependant, des considérations de construction, de mise en
place des coffrages et parfois d’encombrement amènent les projeteurs à préconiser des réservoirs
rectangulaires ou carrés.
A chaque fois cela sera possible, il sera préférable d’avoir recours au réservoir enterré, semi-
enterré ou, au plus, en élévation au-dessus de sol avec radier légèrement enterré.
Ces types de réservoirs, les deux premiers principalement, présenteront par rapport au
réservoir sur tour, les avantages suivants :
Ces types de réservoirs s’imposeront, d’ailleurs, dès que la capacité deviendra importante.
II.3.2. Emplacement :
Le volume des réservoirs sur un réseau de distribution est déterminé à partir des fonctions
suivantes :
De la courbe des consommations cumulées telle qu’elle peut être estimée à partir de
mesures sur les conditions actuelles et de prévisions sur son évolution, ou par toutes autres
considérations.
De la courbe des productions cumulées telles qu’elle résulte des conditions de production
(débit constant ou variable suivant la nature de la ressource et ses conditions d’exploitation).
C’est le volume nécessaire à assurer en cas d’insuffisance de l’alimentation (Ex : incident sur
les équipements, durée d’une pollution accidentelle, durée de réparation d’une canalisation
maîtresse d’alimentation).
La réserve d’incendie dans un réservoir est destinée à alimenter le réseau de distribution d’un
débit de 17 l/s durant 2 heures, soit une réserve de 120 m3.
Qm
Capacité ( m3 )= +120 m3
2
La dépense de construction des réservoirs, varie avec l’épaisseur de la tranche d’eau ; cette
épaisseur, est en général, de 3 m à 6 m, 8 m dans des circonstances exceptionnelles.
Les dimensions sont définies essentiellement pour des considérations d’exploitation qui
déterminent la hauteur d’eau emmagasinée. Pour les petits réservoirs, la hauteur varie de 2 à 3m,
pour les grands, elle peut atteindre jusqu’à 10m. En effet, un compromis doit être cherché entre
la surface en plan et la hauteur d’eau. Les efforts sur les parois et sur le fond sont proportionnels
à la hauteur d’eau, ce qui fait préconiser des hauteurs plus petites. D’un autre côté, les
dimensions en plan sont limitées par les conditions géotechniques et foncières.
En vue de leur nettoyage et de leur entretien, les grands réservoirs peuvent être divisés en
deux ou plusieurs compartiments, en principe de capacités égales.
Ces compartiments doivent communiquer entre eux et être reliés, directement, à la conduite
d’adduction et à la conduite maîtresse de distribution. La communication peut se faire par vanne,
ou par liaison des conduites d’arrivée et de départ de l’eau.
Il faut noter aussi que le réservoir peut avoir une structure complexe, où les cuves sont
superposées.
II.3.7. Charge :
La charge, ou l’altitude, du réservoir nécessaire pour assurer la distribution, est fournie par le
calcul du réseau. Il doit être situé le plus proche de l’agglomération à alimenter. En effet, en
éloignant le réservoir de l’agglomération, on est conduit à augmenter, soit son altitude, soit le
diamètre de la conduite de liaison entre le réservoir et l’agglomération.
Résistance : Le réservoir doit, dans toutes ses parties, équilibrer les efforts
auxquels il est soumis.
Etanchéité : Il doit constituer pour le liquide qu’il contient un volume clos sans
fuite. Il doit donc être étanche.
Durabilité : Le réservoir doit durer dans le temps, c'est-à-dire que le matériau
dont il est constitué, doit conserver ses propriétés initiales après un contact
prolongé avec le liquide qu’il est destiné à contenir.
Enfin, le contact avec le béton du parement intérieur du réservoir ne doit pas altérer les
qualités du liquide emmagasiné. Le revêtement intérieur, s’il protège le béton sous-jacent doit
aussi protéger le liquide de l’influence du béton.
Chacun des compartiments d’un réservoir doit être muni d’une conduite d’alimentation, d’une
conduite de distribution, d’une conduite de vidange et enfin, d’une conduite de trop-plein. Les
dispositions spéciales qui peuvent être prises pour constituer la réserve incendie ne modifient en
rien ces principes ; ce ne sont que des aménagements de détail.
A noter que les traversées des parois des réservoirs par les diverses canalisations s’effectuent
à l’aide des gaines étanches.
L’adduction s’effectue soit par sur verse, soit en chute libre, soit en prolongeant la conduite de
façon que son extrémité soit toujours noyée. L’adduction peut aussi s’effectuer par passage à
travers le radier.
L’arrivée en chute libre provoque une oxygénation de l’eau, ce qui peut être favorable pour
des eaux souterraines, ordinairement pauvres en oxygène dissous.
Techniquement, l’arrivée par sur verse permet d’avoir, pour l’arrivée de l’eau, une altitude
constante définie par le niveau supérieur N de la crosse d’arrivée.
En adduction par refoulement, les pompes travaillent ainsi sous hauteur constante et le débit
est également constant, puisque Q et H sont liés. Cette disposition est d’autant plus sensible que
la hauteur d’élévation est faible En adduction gravitaire, le débit peut aussi rester constant si la
cote de départ reste fixe.
L’arrivée en chute libre, par l’aération qu’elle produit, peut, pour certaines eaux, détruire
l’équilibre carbonique qui s’était établi au sein du liquide et précipiter le calcium, d’où
entartrage. Dans ce cas, l’arrivée noyée trouve sa justification. Elle présente toutefois un
inconvénient : en cas d’accident sur la conduite de refoulement, le réservoir se vide par
siphonage. Il peut y être remédié en disposant un clapet sur l’arrivée au réservoir.
L’arrivée par sur verse peut, également, s’effectuer par un simple tuyau vertical, supprimant
ainsi le coude du sommet. C’est la disposition que l’on adopterait dans le cas d’un réservoir
Certains techniciens préconisent une adduction par le fond du réservoir ; il en résulte une
petite économie sur les frais d’exploitation dans le cas d’une adduction par refoulement, la
hauteur d’élévation de la pompe étant fonction du niveau du plan d’eau dans a cuve. Celle-ci, par
contre, n’est plus alimentée avec un débit constant.
La conduite d’adduction, à son débouche dans le réservoir, doit pouvoir s’obstruer quand
l’eau atteint, dans la cuve, son niveau maximal : obturation par robinet-flotteur si l’adduction est
gravitaire ou dispositif permettant l’arrêt du moteur de la pompe si l’adduction se fait par
refoulement tel que (robinet flotteur + Pressostat) ou ligne pilote.
Ces robinets à flotteurs doivent être d’un type anti-bélier ; les soupapes et leurs parties sont en
bronze ou en métal inoxydable.
Dans les installations importantes, les robinets-flotteurs normalisés présentant des diamètres
insuffisants (D max=0.3m), il est prévu des vannes motorisées électriques en liaison avec le
niveau de l’eau dans la cuve.
La conduite de distribution doit être munie à son origine d’une crépine. Dans le cas d’une
distribution par gravité, une crépine simple est utilisée ; dans le cas d’une aspiration, il faut
prévoir un clapet au pied de la crépine.
II.5.3. Trop-plein :
Cette conduite doit pouvoir évacuer le surplus d’eau d’arrivée en cas de remplissage total du
réservoir (cas de non fermeture du robinet flotteur). Elle comprendra un déversoir situé à une
hauteur h au dessous du niveau maximal susceptible d’être atteint dans la cuve.
II.5.4. Vidange :
Elle part du point bas du réservoir (point le plus bas du radier, sa crépine est située dans la
souille du réservoir), afin de pouvoir évacuer les dépôts. Elle peut se raccorder sur la canalisation
de trop-plein, et comporte un robinet-vanne. A cet effet, le radier est réglé en pente vers l’orifice
de la conduite, ce dernier étant obturé à l’aide, soit d’une soupape de vidange, soit d’une bonde
de fond.
La bonde de fond est destinée à assurer la vidange des réservoirs dont le fond est inaccessible.
Elle permet la vidange totale du réservoir en cas de besoin de nettoyage de la cuve ou
d’intervention.
Figure 4. By-pass
II.5.6. Comptage :
A la sortie de la conduite de distribution, un compteur doit être ménagé pour pouvoir effectuer
des relevés périodiques de la consommation totale.
II.5.7. Robinets-vannes :
Dans chaque canalisation (arrivée, départ, vidange…) un robinet-vanne doit être prévu pour
pouvoir effectuer le sectionnement de chacune de ces conduites en cas de besoin.
II.5.8. Tuyauterie :
Rares sont les réservoirs au sol qui ne comportent pas un petit local accolé, la chambre des
vannes, dans lequel se feront les pénétrations des diverses canalisations- refoulement,
distribution, trop-plein, vidange- dans la cuve (ce qui permet d’ailleurs de surveiller l’étanchéité
à ce niveau), à partir duquel on accèdera à la cuve elle-même, tout accès direct par le dessus, par
exemple, étant ainsi éliminé. On peut y faire des prélèvements d’eau dans de bonnes conditions
sanitaires, y installer un dispositif de comptage ou de chloration.
II.6.Dispositions particulières :
Le sol de fondation doit faire l’objet d’examens approfondis, tant du point de vue de la
capacité portante que du drainage des eaux qu’il est normal de rencontrer dans les fouilles.
A cet effet, il sera prudent d’établir, sous les radiers, un drainage permanent vers des puisards
extérieurs où les venues d’eau provenant, soit du terrain, soit d’une mauvaise étanchéité des
maçonneries, pourront être surveillées. On peut également prévoir que toutes les faces du
réservoir seront visitables, en réservant des galeries de visite de pourtour, ainsi que sous le radier.
Si la couverture doit être supportée par des poteaux, ceux-ci pourront prendre appui
directement sur le radier ou, dans certains cas, sur des fondations établies sous celui-ci : le radier
dans ce dernier cas est indépendant de la couverture. Une étanchéité devra alors être réalisée au
droit de la pénétration du poteau dans le radier.
Le radier, lui-même, sera constitué par des dalles en béton armé coulées de façon telle que les
côtés n’excèdent guère une dizaine de mètres. Une étanchéité sera appliquée dans les joints de
dalles ainsi constituées. De cette manière, on évitera les fissures dues au retrait du béton et les
petits tassements pourront être permis sans dommage pour l’étanchéité.
L’étanchéité pourra être réalisée par l’utilisation de produits plastiques ne donnant pas de goût
à l’eau, et de bandes en caoutchouc incorporées au béton. Il n’est pas nécessaire que le mastic
d’étanchéité règne sur toute l’épaisseur de la dalle. Le fond du joint est constitué à l’aide d’un
matériau imputrescible et élastique, le mastic n’étant appliqué que sur 0.03 à 0.04 m de
profondeur à partir de la surface.
Cette étanchéité sera particulièrement soignée à la jonction avec les murs de pourtours et au
droit des joints de dilatation, qu’en tout état de cause on devra ménager, à moins d’utiliser le
béton précontraint.
Les réservoirs d’eau potable doivent être couverts. La couverture protège l’eau contre les
variations de la température et contre l’introduction de corps étrangers. Toutefois, les réservoirs
doivent être aérés. Des lanterneaux sont donc prévus avec des ouvertures protégées par du
grillage en cuivre à mailles finies pour protéger contre les poussières, insectes, animaux, et en
particulier les oiseaux.
Il faut aussi limiter l’éclairage naturel de l’intérieur du réservoir, et éviter les entrées de
liquides ou solides à l’intérieur du réservoir.
Sur certains réservoirs importants sont installés des équipements pour le traitement de l’air
(filtration, déshumidification) afin d’éviter l’entrée de germes et la condensation sur les parois.
Cette méthode est toutefois un peu onéreuse en investissement et en coût d’exploitation et doit
être réservée aux grands réservoirs de stockage où les temps de séjour risquent d’être plus longs.
Le renouvellement de l’eau dans les réservoirs est une condition nécessaire à la préservation
de la qualité de l’eau. Le chlore utilisé pour la désinfection se combine progressivement et son
pouvoir bactéricide disparaît, l’eau n’est plus alors protégée contre les pollutions susceptibles de
provenir de l’extérieur.
Que le réservoir soit sollicité par le réseau de distribution et qu’un volume entrant et
sortant significatif soit assuré tous les jours. Ceci n’est pas toujours le cas lorsque
plusieurs réservoirs sont raccordés sur le même réseau.
Qu’il n’existe pas de zone d’eau morte dans le réservoir.
Pour éviter ces zones d’eau mortes, deux façons sont envisageable.
La première, qui est peu onéreuse et qui donne de bons résultats, consiste à organiser
dans l’ensemble du réservoir, par des entrées convenablement conçues, un
mouvement tourbillonnaire aboutissant à un mélange aussi homogène que possible,
de l’eau entrant dans le réservoir avec celles s’y trouvant déjà.
La seconde façon pour éviter ces zones d’eau morte est d’essayer d’obtenir un
écoulement en masse de l’eau en cloisonnant le réservoir : réservoir en spirale,
cloisons entre poteaux, réservoir avec entrée et sortie étudiées sur modèle
hydraulique.
Les ouvrages doivent comporter de larges trappes d’accès pour le matériel, et en tant que de
besoin, des escaliers et passerelles de service.
Les conditions de sécurité lors des interventions d’exploitation ou d’entretien doivent faire
l’objet d’études toutes particulières s’appuyant sur les normes et la réglementation : échelles à
crinoline, mise en place de paliers sur les échelles de grande hauteur, ancrages pour harnais de
sécurité, garde-corps autour des trappes…).
Pour faciliter l’exécution des prélèvements nécessaires au contrôle des eaux, des robinets de
puisage doivent être piqués directement sur les conduites d’adduction et de distribution à
proximité du réservoir.
II.7.Etanchéité :
Les structures en béton assurant le rôle de barrière étanche (stockage intérieur de liquides,
barrière contre l'eau extérieure) sont soumises à de multiples sollicitations simultanées d'origine
externe ou interne (pression de liquide, pression du sol, température, retrait, tassements, ...).
Le matériau le plus couramment utilisé pour remplir cette fonction est le béton armé. Comme
ce dernier n'est pas à proprement parler étanche aux liquides, on lui associe bien souvent une
Le béton étanche nécessite un rapport eau/ciment relativement bas et une classe de résistance
correcte. Théoriquement, on considère comme imperméable un béton présentant un rapport E/C
de 0,45 et une classe de résistance supérieure à C30/37.
a. La forme de pente ;
b. L’étanchéité ;
c. La protection.
ii. Une chape de réglage : en mortier de ciment CPJ 35, d’une épaisseur minimale
de 0.02cm, dosé à 350 Kg/m 3, et parfaitement lissée.
Le recouvrement des feuilles d’étanchéité d’une même couche (bitume armé) est de
10cm au minimum. La pose se fait à lits croisés.
c. La protection :
i. Pour les terrasses courantes, on effectue une protection dure constituée par
une chape en béton de 4cm d’épaisseur minimale coulée sur un lit de sable fin
sec de 2cm d’épaisseur. Les joints sont de 2 cm, disposés tous les 2m dans les
deux sens et remplis avec du bitume à chaud après prise du béton. Cette chape
est dosée à 300 Kg de CPJ 35 pour 450 Kg de gravettes 10/15 et 1 m » de
sable. Un papier kraft est interposé entre le sable et le dallage.
ii. Pour les terrasses inaccessibles, on pose une autoprotection qui est une
protection mince rapportée en usine sur les chapes souples de bitume armé,
par la pose d’un feutre en aluminium collée.
On utilise pour l’étanchéité des voiles et du radier des réservoirs des procédés
d’imperméabilisation à la surface. Ces procédés s’appliquent sous forme de liquides et/ou de
barbotines pénétrant dans le béton sur une profondeur, ce qui lui confère l’étanchéité recherchée.
Ils sont économiques et durables, et conviennent très bien aux ouvrages soumis à des
charges hydrauliques.
Pour les réservoirs, on applique un revêtement épais à base de mortier à liants hydraulique
adjuvanté d’un hydrofuge de masse ou d’une résine de synthèse.
a. Les voiles :
b. Le radier :
Le mortier hydrofugé est appliqué en deux couches épaisses, dosées à 700 et 600 Kg par m3
de sable, respectivement, formant ainsi une chape étanche d’une épaisseur minimale de 30 mm ;
appliquée au dessus d’une couche de barbotine de ciment dosée à 1000 Kg par m3 de sable et
étalée à la brosse métallique.
Les mortiers doivent être bien composés avec des sables propres de granulométrie
convenable : 0.1 mm à 2 mm ou 0.1 à 3 mm.
Note : Les fuites ne doivent pas dépasser 500cm3 par jour et par mètre carré de paroi mouillée
(en dehors des variations de volume liées à l’évaporation) pour les ouvrages de classe A et
250 cm3 par jour et par mètre carré pour les autres. Pour les bassins non enterrés, on
considère cette condition remplie si l’on ne constate pas de fuite. Une simple tache n’est pas
considérée comme une fuite.
s’avère extrêmement complexe. Elle doit être étudiée profondément, pour chaque
composant, et en tenant compte de la liaison entre ces composants.
Pour chaque élément, il existe plusieurs conceptions. Ce chapitre a pour but d’étudier les
avantages et les inconvénients de chacune de ces conceptions.
Comme nous avons mentionné dans le chapitre précédent, Les grands réservoirs peuvent être
compartimentés en deux ou plusieurs cuves. Cependant, si on veut garder une seule cuve, il faut
disposer des joints water stop (Voir § III.6), faisant diviser le réservoir.
Dans un premier temps, la paroi est conçue comme un mur de soutènement. On choisit à cet
effet le type « mur cantilever », ou en «T renversé». C’est la forme classique pour un mur en
béton armé. Il peut être réalisé sur un sol de qualités mécaniques peu élevées. En effet, par
rapport à un mur-poids de même hauteur, il engendre des contraintes sur le sol plus faibles
pour une même largeur de semelle.
Le mur cantilever en béton armé qui, doté d’une base élargie et encastrée à la partie
supérieure du sol de fondation, fonctionne en faisant participer à l’action de soutènement une
partie du poids du remblai. Les murs cantilevers en béton armé sont également des ouvrages
rigides.
Selon le fascicule 74, l´épaisseur minimale de la paroi est de 15 cm pour les ouvrages
de classe A. Elle est de 12 cm pour les ouvrages des classes B et C.
Dans le cas de coffrages glissants, cette valeur est portée à 15 cm, et les trous laissés par les
tiges de vérins doivent être injectés.
Il est à noter que, les parois adoptées sont d’épaisseur variable, c’est la solution la plus
économique.
Les encastrements des parois en angle sont soumis à des sollicitations qui tendent à ouvrir les
angles (effet de bord). Il convient donc de disposer, dans les angles, des armatures permettant de
reprendre les efforts de traction en diagonale.
Forme du remblai :
Le remblai de notre cas a la forme ci-dessus. Par mesure de sécurité, et de peur d’un éventuel
prolongement du remblai dans des projets de l’avenir, nous avons choisi de faire nos calculs pour
un remblai horizontal. Nous pouvons justifier l’aspect sécuritaire de notre choix par le fait que ça
augmente la poussée du calcul.
III.2. Couverture :
La couverture peut être constituée par un véritable plancher : dalle mince ou épaisse, plancher
à nervures parallèles, à nervures orthogonales, plancher à corps creux, plancher champignon,
plancher dalle, plancher préfabriqué.
III.2.1. Poutres-dalles :
Ce sont des dalles particulières qui ne portent que dans une seule direction. Elles sont
constituées d’une dalle pleine et de poutres dans un seul sens.
Figure 8. Poutre-dalle
C’est une dalle qui repose sur quatre appuis, et porte dans les deux directions.
Ce sont des planchers constitués par des dalles continues sans nervures ni poutres sauf
éventuellement sur leurs rives, le long desquelles des appuis continus peuvent exister. Ces dalles
sont supportées directement par des piliers (appuis ponctuels).
Le plancher-champignon correspond au cas où les piliers sont munis à leur partie supérieure
de chapiteaux.
Il est constitué d'une dalle fortement armée reposant sur des piliers par l'intermédiaire
d'un chapiteau, conférant à l'ensemble la forme de "champignon". Ce sont des têtes épanouies, en
forme générale de troncs de cônes ou de pyramides renversés,
On peut également disposer d'une retombée locale au droit du poteau pour accroître sa
résistance à la flexion et à l'effort tranchant.
Les planchers champignons sont réservés à des cas particuliers, de fortes charges ou de
grandes portées.
C’est un plancher reposant sur des poteaux et non des poutres, constitué de caissons avec
joints.
III.2.7. Plancher-caisson :
Il est constitué de deux ou plusieurs système de poutres avec des espacements faibles (moins
de 1.5m), reposant elle-même sur des poutres principales ou des voiles.
Calculs longs
Coffrage simple et
Exécution délicate du
économique
ferraillage
Absence de retombées
déformable
Plancher-dalle Economie possible de
pas de préfabrication
faux-plafond
possible.
isolation acoustique
Armatures importantes
au niveau des colonnes
inertie thermique
Relativement lourd
Plus couteux
Plus léger
ferraillage délicat
Plancher-dalle caissonné Grandes portées
Difficultés de disposer
Sans retombées. des trémies près des
appuis.
Facile à calculer et à
mettre en œuvre
Economique
Poutre-dalle Retombée de poutre.
Longue portée
Épaisseur réduite
Facile à calculer et à
Dalle pleine sur 4 mettre en œuvre Retombées dans les
deux directions
appuis Peu déformable
Préfabrication difficile.
Grandes portées,
Préfabrication possible
des nervures.
Facile à calculer
Facile à mettre en
œuvre Peu déformable Retombées dans 2
directions
Dalle pleine sur 4 appuis
Grandes portées
Préfabrication difficile.
Isolation acoustique
Inertie thermique.
La couverture peut aussi être constituée par des voûtes, cependant, pour notre cas, et vu que le
réservoir est de grandes dimensions, il faut utiliser plusieurs voûtes, sans omettre la complexité
du coffrage. Cette variante ne peut pas donc être adoptée.
La dalle se calcule comme pour un plancher de bâtiment. Toutefois, il y a lieu de tenir compte,
pour le calcul, des réactions des rives introduites par les parois verticales :
Pour éviter la stagnation de l’eau dans les réservoirs, il faut cloisonner le réservoir en mettant
des murs entre les poteaux. Ces murs intérieurs sont appelés « chicanes ».
On peut réaliser ces chicanes en maçonnerie, leur rôle dans ce cas est limité au cloisonnement
du réservoir. Ils n’atteignent d’ailleurs pas la couverture. En cas de séisme, on admet que ces
murs vont être cassés, et on peut les reconstruire. Cependant, après le séisme, on est obligé de
vider le réservoir pour les reconstruire, ce qui revient un peu cher pour les réservoirs de grande
capacité.
Ces murs peuvent être en béton armé, on les conçoit pour résister à la poussée
hydrodynamique. Ils n’atteignent pas dans ce cas la couverture.
Il y a un autre cas où ces chicanes sont en béton armé, et sont conçus pour assurer à la fois le
contreventement du réservoir et résister à la poussée dynamique de l’eau. Dans ce cas, les
chicanes atteignent la couverture.
Le fond du réservoir peut être constitué soit d’un radier général supportant toute la structure
en plus du poids de l’eau, soit d’un système dallage-semelles-longrines. Il est caractérisé par
l’addition d’autres couches :
Dans le cas d’un fond constitué d’un radier, ce dernier sera sollicité par :
Le radier est épaissi au niveau des poteaux et chicanes. Ceci est effectué pour vérifier le non
poinçonnement du radier.
i. Les radiers rigides : qui sont dimensionnés comme des planchers inversés portés
par les voiles et les poteaux. Ils sont peu utilisés en ouvrage de rétention du fait d’un
équarrissage important. Ce type de fondation est plus spécifiquement adapté aux
bâtiments ;
ii. Les radiers souples : qui sont des dalles appuyées élastiquement sur le sol. Ce sont ces
radiers qui sont le plus souvent utilisés en réservoir.
Dans ce cas, le fond du réservoir est constitué d’un dallage, dont le rôle unique est de
supporter le poids de l’eau. Le radier est alors inexistant au sens « Résistance et répartition des
charges des parois et des poteaux intérieurs », du fait qu’il n’est constitué que par un dallage
armé étanche, transmettant seulement les charges d’eau au sol sous-jacent.
Les poteaux du réservoir sont fondés sur des semelles isolées, les chicanes sur des semelles
filantes. Tout le système des semelles est liaisonné par des longrines. Quant au dallage, une part
de ses charges est transmise directement au sol, et une autre part, dépendant de la rigidité du sol,
est transmise aux longrines.
I.1.1.1. Dallage :
Un dallage est un ouvrage en béton de grandes dimensions par rapport à son épaisseur,
éventuellement découpé par des joints, et reposant sur un sol auquel il transmet les actions qui lui
sont directement appliquées. Il peut intégrer une couche d'usure ou recevoir un revêtement.
Pour un réservoir, il est important de soigner l’étude de dallage tant au niveau du support que
du corps du dallage sans négliger aucun paramètre tels que les joints divers, le choix du type de
finition ou de revêtement. Les désordres liés au dallage peuvent perturber sinon arrêter
complètement l’exploitation de l’ouvrage. Il faut savoir que si la réparation d’un dallage n’est
pas impossible, elle entraîne un coût important ; de plus, les remèdes expéditifs de type injection
de résine en cas de fissuration ne permettent de résoudre que des cas limités.
Les armatures sont dimensionnées pour équilibrer les sollicitations dues au retrait. A défaut de
justifications particulières, la section d´armature par unité de largeur peut être prise égale à :
A=0.75 μ g L/fe
Où :
μ est un coefficient de frottement pris égal à 1,5 dans le cas général et à 0,2 en présence d´un
film de polyéthylène sur lit de sable ;
I.1.1.2. Longrines:
Tous les codes parasismiques imposent que les semelles isolées soient reliées entre elles par
des longrines qui ont pour but d’empêcher des déplacements relatifs dommageables des appuis
de la construction. En effet, les points d’appuis des constructions subissent des déplacements
absolus non synchrones sous séisme, déplacements d’autant plus grands que le sol est plus
meuble.
Qu’il s’agit d’un radier ou d’un dallage, il est indispensable de déterminer le module de
réaction du support Kw (ou module de Westergaard).
Les essais à la plaque permettent d’évaluer la déformabilité et la compacité, sous des charges
concentrées de courte durée, de la couche de terrain située immédiatement sous le radier ou
dallage, sur une profondeur de l’ordre du rayon de la plaque d’essai. Ils ne fournissent aucune
indication ni sur les propriétés du sol en profondeur, ni sur le comportement différé du terrain, et
103
Kw=0.07 (MPa/m)
e
L’essai LCPC est en réalité un essai destiné à contrôler le compactage des remblais.
Il s’agit d’un essai de chargement à vitesse constante sur une plaque circulaire rigide de 60 cm
de diamètre, sous une pression initiale de 0,25 MPa qui donne un premier module E V1 et, après
déchargement et nouveau chargement sous 0,2 MPa, un second module E V2, avec mesure de
tassement.
Cet essai permet cependant d’évaluer le module de réaction Kw si l’on prévoit un palier de
charge intermédiaire à 0,07 MPa, et que l’on mesure l’enfoncement e correspondant. Compte
tenu de ce que l’essai est fait avec une plaque de 60 cm de diamètre, on peut admettre :
103 60 103
Kw=0.07 . =0.056 (MPa /m)
e 75 e
La dalle peut être encastrée dans les parois, il y aura donc des moments additifs aux moments
de flexion de la dalle sous charges verticales.
La dalle de couverture peut être aussi soit appuyée sur les parois. Dans ce cas, elle va
empêcher les déplacements, des parois, suite à la poussée de l’eau ou du sol, soit désolidarisée
des parois, elle sera appuyée essentiellement sur les poteaux. Les parois se trouvent ainsi libres
de se déplacer à cause de la poussée de l’eau.
Dans ce cas, le fond présente un comportement assimilable à celui des dallages. Les parois du
réservoir résistent par encastrement sur une semelle qui peut ou non déborder extérieurement par
rapport à la paroi. La stabilité est obtenue par le poids de la semelle et de l’eau qui la surmonte.
Par ailleurs, un joint étanche (joint water stop) est ménagé au raccordement de la semelle avec le
dallage, qu’il faut veiller à bien réaliser.
Cependant, si le risque du glissement existe, il faut encastrer les parois dans un radier. Ce
dernier est dimensionné de telle façon qu’il équilibre les efforts engendrés à la base du réservoir
par le glissement.
Figure 19. Schéma général du réservoir avec parois fondées sur le radier
I.3. Joints :
Les joints constituant le principal point faible d'une structure en béton, il est recommandé de
limiter leur nombre autant que possible. La répartition des joints doit être imaginée sur la base de
deux principes :
Le rapprochement des joints : plusieurs règles doivent être suivies afin de déterminer
leur espacement maximal. Aucune fissuration (traversante) ne peut en effet apparaître
entre les joints et la distance entre les joints de mouvement devrait être limitée à 1,5 H
(H étant la hauteur du voile). Il faut ensuite prévoir correctement les joints de structure
et calculer l'armature minimale.
L’espacement des joints : on veillera à utiliser du béton armé de manière appropriée
afin de limiter l'ouverture des fissures. En fonction de la classe d'étanchéité souhaitée
et de l'ouverture de fissure admissible, on calculera la section d'armatures nécessaire.
Il convient néanmoins de prévoir des joints de structure en fonction de la géométrie de
celle-ci, de façon à reprendre les éventuels tassements différentiels et les importantes
déformations thermiques ou de retrait.
Il faut d’abord distinguer les joints de dilatation qui permettent au béton de se dilater et de se
contracter (variations dimensionnelles du béton dues essentiellement aux variations de
température) librement sans porter atteinte à l’étanchéité. Ils traversent toute l’épaisseur de
l’élément et leur largeur lors de l’exécution est au moins égale à la dilatation maximale qu’ils
doivent permettre (10 à 20 mm).
Les joints de retrait ont pour intérêt de limiter les désordres associés aux variations
dimensionnelles du béton sous l'effet des variations thermiques et hydriques. Le remplissage des
joints est systématique et un entretien régulier est exigé. Ils sont assurés par la mise en place
d’un profil incorporé par sciage de 2 à 5 mm d’ouverture sur une hauteur minimale égale au 1/3
de l’épaisseur de la plaque.
Ils sont obtenus soit par enfoncement d’un profilé dans le béton frais, soit par sciage partiel
dans l’épaisseur du béton durci. Ils découpent le dallage sur le tiers de son épaisseur ± 10 mm.
Un autre type de joints existe, il s’agit des joints de désolidarisation, ou d’isolement. Ils sont
réalisés pour dissocier les dallages de certains éléments de construction (poteaux, longrines,
murs, massifs,…) en cas de besoin dont les déformations verticales et/ou horizontales diffèrent
de celles du dallage. Ils doivent être francs sur toute l’épaisseur du dallage avec une largeur
minimale de 10 mm. Toutefois, ce type de joints n’est pas envisageable pour les réservoirs de
grande capacité. En effet, de grandes dimensions en plan nécessitent la mise en place de
plusieurs poteaux, et les joints de désolidarisation deviennent dans ce cas une contrainte à
l’exécution et une telle configuration revient plus chère.
Dans les calculs relatifs aux « constructions courantes » et aux « constructions industrielles »,
on peut ne pas tenir compte des effets du retrait et des variations de température pour les
éléments de construction compris entre joints distants au maximum de :
Les joints doivent être du type water stop. Cela signifie que la coupure (joint) du béton doit
comporter en dehors d’un bourrage en produits noirs, une membrane étanche, souple et
déformable, scellée dans les deux abouts du béton. Différentes matières peuvent être utilisées
pour réaliser cette membrane: cuivre, caoutchouc, matière plastique.
Dans les grands ouvrages de travaux publics, dont le réservoir, on emploie des bandes d’arrêt
d’eau en PVC ou autre élastomère.
Ces bandes sont mises en place lors du coulage du béton : elles présentent des
renflements sur les bords et un tube de section circulaire au centre. Les renflements sont destinés
à assurer le calage dans la masse du béton et l’ovoïde la souplesse, l’élasticité centrale.
Le retrait ultérieur des deux parties jointes en béton met la bande en tension, ce qui assure
alors l’étanchéité.
La hauteur d’eau est un paramètre important qui a une grande influence sur la globalité de la
structure. En effet, partant d’une capacité donnée, en modifiant la hauteur d’eau, d’autres
paramètres, qui y sont liés, changent automatiquement, à savoir :
La hauteur enterrée des parois, qui doit être modifiée au fur et à mesure du
changement de la hauteur d’eau, pour assurer la fonction de la protection
thermique ;
Le pas entre poteaux dans les deux sens est un autre paramètre à considérer, puisqu’il
influence d’une part les longueurs des poutres et leurs hauteurs, et d’autre part le nombre de
poteaux.
Nous allons tout d’abord étudier l’effet de la variabilité de ces paramètres de calcul sur les
quantités totales du béton et d’acier nécessaires à la construction du réservoir.
Si on opte pour une petite hauteur d’eau, les dimensions en plan vont s’agrandir, ce qui va
augmenter la longueur des parois et leur ferraillage, la longueur du remblai, ainsi que le nombre
des poteaux. Si on augmente cette hauteur, les dimensions en plan vont certes diminuer, mais les
pressions due à l’eau et au sol, à la base du réservoir, vont augmenter, ce qui affectera, d’une
part, l’épaisseur des parois, et d’autre part, la charge transmise au sol. La nature et la portance du
sol est donc un autre paramètre à inclure.
En outre, quand la surface en plan augmente, il devient indispensable de mettre des joints
Water Stop, dont le coût est élevé.
Nous constatons donc, qu’il y a une interdépendance entre ces différents paramètres, qui fait
qu’une étude paramétrique, avec des calculs exacts va être complexe.
Par ailleurs, les dimensions en plan incluent un autre aspect de coût, qu’est l’aspect
foncier. Du fait de la difficulté qui réside dans la recherche de l’influence de ce paramètre, nous
allons omettre ce facteur.
Sb Pb
Sa
Pa
a
I.4.2. Démarche :
La recherche de la hauteur d’eau optimale s’est basée sur la comparaison entre des coûts
estimatifs de la réalisation du réservoir pour chaque hauteur. A cet effet, nous avons élaboré un
programme sur Excel permettant de faire le calcul du coût du réservoir en ayant comme entrée la
hauteur d’eau, les autres paramètres.
Nous avons commencé notre étude, par un pré dimensionnement de tous les éléments
constituant le réservoir. Il est à noter que cette comparaison est faite en considérant une structure
où les parois sont désolidarisées du fond :
Eléments Section
Hauteur h ≥ portée lp/10
Poutres
Largeur 25 cm
Le calcul exact donne :
poteaux Section minimale : 25x25 cm²
Hauteur : fonction de la hauteur de l’eau*
Epaisseur minimale : 15 cm (nous avons
Voiles intérieurs pris 20 cm pour des raisons d’enrobage)
Hauteur : fonction de la hauteur d’eau
Le calcul exact donne :
Semelles isolées Section 1mx1m
Hauteur 45 cm
Largeur : 1 m
Semelles filantes
Hauteur : 45 cm
Dalle Epaisseur : Portée/35, min=20cm
dallage Epaisseur nominale : 20 cm
* Il faut toutefois, vérifier que les poteaux ne risquent pas de flamber, quand on augmente la
hauteur de l’eau. En effet, le programme que nous avons élaboré inclut même un calcul détaillé
des poteaux et de leurs élancements. Si l’élancement maximal est dépassé, il faut alors
augmenter la section du béton, ce qui influencera par conséquent le coût total du réservoir.
Pour les parois, le pré dimensionnement a été justifié par le calcul exact de la stabilité externe
de la paroi : le non renversement, le non glissement, et le non poinçonnement (Voir chapitre
calcul du réservoir).
Ce pré dimensionnement nous a permis de calculer les quantités de béton et d’en tirer celles
d’acier, et ce, en utilisant les ratios suivants :
D’autres prix ayant un impact considérable sur le coût total du réservoir, ont été inclus dans
cette étude, à savoir :
Détails des Prix pour une cuve Unité Prix unitaire (DH)
Béton pour BA, y compris coffrage et
m3 1500
décoffrage
Acier, y compris mise en œuvre Kg 14
Remblai m3 40
Terrassement m3 60
Joint Water Stop pour parois verticales, radier et
ml 650
dalle de couverture
Béton poreux pour drainage des eaux de fuite
m3 850
sous le radier
Béton de propreté m3 850
Etanchéité bicouche d'asphalte entre le béton de
m² 25
propreté et le béton poreux
Béton cellulaire pour forme de pente à
m3 720
l’intérieur de la cuve
Revêtement étanche: Parois intérieures et
m² 220
poteaux
Complexe étanche pour terrasse:
Forme de pente 60
Ecran par vapeur 50
Isolation thermique 100
Etanchéité multicouche 300
Protection de l'étanchéité 35
Total m² 545
Drain autour de la cuve m3 300
Ces prix, révisés en 2011, nous ont été fournis par le bureau d’études Systra Maroc.
Dans un premier temps, nous avons fixé tous les paramètres de l’étude en fonction de la
hauteur de l’eau, à part les pas entre poteaux, dont les valeurs ont été prises entre 3.5m et 5m.
Ensuite, nous avons fait varier les hauteurs h, de 2.5 m à 6 m, avec un pas de 0.5 m. Pour
chaque h, nous avons testé plusieurs combinaisons de pas entre poteaux dans les deux sens, ce
qui nous a permis d’aboutir à un coût minimal pour chaque hauteur.
I.4.3. Résultats :
6000000
4000000
2000000
0
2 2.5 3 3.5 4 4.5 5 5.5 6 6.5
h (m)
Il faut remarquer aussi que pour les petites hauteurs, le coût total augmente rapidement
lorsqu’on s’éloigne de 5 m. Alors que pour les grandes hauteurs supérieures à 5 m, un problème
de stabilité externe des parois (poinçonnement) apparait, faisant ainsi augmenter les dimensions
de celles-ci.
D’après l’étude précédente, il s’est avéré que les paramètres engendrant le moindre coût pour
le réservoir de 30000 m3 sont :
Hauteur d’eau : 5m ;
Dimensions en plan d’une cuve: a=35m et b=60m ;
Hauteur totale de la paroi : 6.45m ;
Pas entre poteaux : Pa =4m ; Pb =4.1m.
Puisque les dimensions de la cuve sont grandes, des joints water stop sont indispensables.
Le côté de dimension 35 m, ne nécessite pas de joints. Cependant, il faut disposer d’un joint
divisant le côté de dimension 60 m. Chaque cuve du réservoir comporte donc 1 joint water-stop,
ce qui donne, pour chaque cuve 2 parties de dimensions 35x30 m² chacune.
Les chicanes seront disposés parallèlement au petit côté, et seront destinés à diminuer les
pressions hydrodynamiques.
Joints de retrait :
On dispose un joint de retrait tous les 9 m selon le côté a, et tous les 9 m selon le côté b.
Nous allons à présent faire une comparaison entre deux conceptions : désolidarisation
couverture - parois / Solidarisation couverture-parois.
Cette comparaison se fait sur la base de la stabilité des parois, des résultats de l’analyse
modale, ainsi que d’autres critères qualitatifs et quantitatifs.
Avantage :
Les dalles sont dimensionnées pour résister aux charges verticales seulement, en
flexion simple;
Les chicanes intérieures peuvent ne pas atteindre la couverture, puisque dans ce
cas, on peut se dispenser de leur rôle de contreventement ;
Dans cette conception, la dalle n’a pas de liaison avec les parois, la couverture est
donc libre de faire son retrait.
Inconvénients :
La liaison de la couverture avec les parois n’est pas assurée. La paroi est donc
considérée comme des tranches de poutres encastrées en bas et libres en haut, ce
qui engendre des déplacements considérables sous l’effet de l’eau, ou du sol. De
plus, elle n’est pas auto stable, on est donc obligé de mettre un radier solidaire aux
parois ;
Puisque la dalle ne repose pas sur les parois, les efforts dus à l’action sismique
sont transmis aux poutres, et poteaux. Il faut donc avoir des portiques dans les
deux sens.
Avantage :
Inconvénients :
Les dalles et les poutres sont soumises, en plus des moments de flexion dus aux
charges verticales, aux efforts normaux et aux moments d’encastrement dus à la
liaison avec les parois.
Pour les mêmes dimensions, le coefficient de stabilité au poinçonnement dans le cas des
dalles désolidarisées est plus grand que dans le cas des dalles solidaires aux parois. Ce résultat
est évident, puisque la dalle solidaire engendre un poids appliqué aux parois, participant à
l’augmentation du poinçonnement de la semelle.
Cependant, et toujours pour les mêmes dimensions, le coefficient de stabilité au glissement est
vérifié dans le cas des dalles solidaires aux parois, et il ne l’est pas dans le cas des dalles
désolidarisées des parois. On conclue donc que la liaison de la paroi avec la couverture participe
à la stabilisation de celle-ci vis-à-vis du glissement.
Dans la conception dalle désolidarisée, les parois ne sont pas auto-stables, ce qui impose la
mise en œuvre d’un radier.
Nous remarquons que les résultats donnés dans le cas de la dalle solidaire aux parois sont plus
faibles que ceux de l’autre cas. Ceci peut être expliqué par le fait que dans cette conception, les
poutres sont disposées dans une seule direction, ce qui influence les volumes totaux du béton et
de l’acier.
On remarque tout d’abord que le mode fondamental de la structure n’est pas prépondérant
dans les deux directions.
Le calcul a abouti à l’existence de 3 modes, dont le 3ème mode est prépondérant dans le sens
X, et le 1ème mode est prépondérant dans le sens Y.
Les résultats de l’analyse modale montrent que, pour les deux cas, presque la totalité de la
masse participe au contreventement du réservoir. Cependant, on dépasse la fréquence de coupure
de 33 Hz pour le cas des dalles solidaires.
En comparant les deux variantes de conception citées ci-dessus, nous pouvons remarquer que
les deux conceptions présentent des avantages et des inconvénients comparables.
En se basant sur les résultats des deux conceptions comparées ci-dessus, nous avons opté pour
une conception qui réunit les avantages des deux conceptions précédentes, et qui permet d’éviter
leurs inconvénients. La dalle de couverture va être simplement appuyée sur les parois du
réservoir, tout en gardant les portiques dans les deux directions. Les chicanes vont être disposées
sans atteindre le niveau de la dalle, à raison de 6 chicanes par cuve, pour permettre d’une part,
une bonne circulation de l’eau. D’autre part, nous les avons conçues pour résister à la poussée
hydrodynamique.
Le dallage du réservoir est appuyé à la fois sur les longrines qui lient les éléments porteurs, et
sur le sol. Le but de cette partie est d’avoir une idée sur les sollicitations des longrines, qui sont
dues essentiellement au dallage.
Dans ce qui suit, nous allons évaluer la charge transmise par le dallage aux longrines, pour les
dimensions retenues dans le paragraphe précédant.
I.6.1. Modélisation du dallage :
Longrines
Nous avons procédé à une modélisation par éléments finis sur le logiciel Robot. Le dallage est
modélisé par une plaque s’appuyant sur le sol et sur les longrines. Ces dernières sont modélisées
par des appuis linéaires simples.
Comme nous pouvons le remarquer, le tassement du dallage est en général faible (de l’ordre
de 0.4 mm) en atteignant le maximum loin des appuis.
La somme des efforts appliqués au dallage est de 47 658,41KN, la somme des efforts transmis
aux longrines vaut 29 998,67 KN. Les longrines supportent ainsi une part des efforts qui est
évaluée à : 29 998,67/ 47 658,41 = 63%.
Cette part est assez importante qu’on ne peut pas négliger. Il faut donc considérer
impérativement les efforts linéaires transmis par le dallage et les moments dus à la continuité de
celui-ci, en plus des moments transmis par les poteaux.
La plaque étant considérée continue, afin d’éviter des éventuelles fissurations, il existe des
moments dans les appuis qui nécessitent un ferraillage supérieur au niveau de ces derniers.
I.6.3. Conclusion :
Dans cette conception, les longrines jouent un rôle important dans le soulagement du dallage.
En effet, les longrines supporte jusqu’à 63% des efforts appliqués. Cependant, cette variante a
plusieurs inconvénients.
Un premier inconvénient réside dans le fait que ces longrines devraient être dimensionnées
pour supporter en plus des moments transmis par les poteaux et qui sont dû au séisme, les efforts
transmis par le dallage. De plus, leur exécution (coffrage-décoffrage) nécessite beaucoup plus de
temps qu’un radier.
Pour les effets de la température, les températures extérieures doivent être estimées en tenant
compte de l´emplacement de l´ouvrage (site géographique - à l´air libre ou enterré). Le CCTP
définit ces températures, ainsi que les températures Timax et Timin du liquide. C´est en
particulier à partir de ces températures que sont définis les gradients de température sollicitant
les parois.
A défaut de ces précisions, il sera retenu : (Ti - Te) = ± 20 °C. Il faut aussi tenir compte de :
L’influence du retrait ;
L’intervention du fluage.
de l’équilibre statique ;
de la résistance de l’un des matériaux ;
ou de la stabilité de forme.
Dans le cas d´un réservoir ou d´un ouvrage pouvant être immergé, un coefficient de sécurité
au moins égal à 1,05 est à justifier, vis-à-vis du soulèvement, en considérant d´une part l´ouvrage
à vide, d´autre part la hauteur maximale de l´eau extérieure à l´ouvrage.
Avec :
Q : ensemble des actions variables : L´action Q comprend essentiellement l´action due au liquide
contenu ;
W´ : action du vent ;
Sn : action de la neige ;
Il est rappelé que, pour les vérifications à l´état limite ultime, il est souvent possible de
négliger les sollicitations dues à la température (art. A3.2, 24 des règles BAEL).
FA action accidentelle.
C 5=G+ Q+ T
les déformations excessives d’éléments porteurs tels que les poutres, les
planchers par limitation des flèches.
2
fe ; Max (0.5 fe; 110 √ηftj )
3
Min ¿
La contrainte dans le cas très préjudiciable est donc égale à 200 MPa.
I.9.2. Fascicule 74 :
Pour toutes les armatures des sections entièrement tendues et pour les armatures proches de la
face mouillée des sections partiellement tendues, la contrainte de traction, exprimée en MPa et
calculée vis-à-vis de l´état limite de service, est limitée à :
α
√ ηft 28
Φ
+ βη
Avec :
α = 240;
30 dans les autres cas où la paroi est en contact permanent avec l´eau ou
une atmosphère saturée.
On voit que le fascicule limite davantage la contrainte de traction limite de l’acier. Cette
contrainte, contrairement à celle fixée par le BAEL, tient compte du degré d’agressivité du
milieu et engendre des sections d’armatures plus grandes.
Les contraintes de traction du béton dans les sections entièrement tendues et celles
développées sur la face mouillée des parois, calculées vis-à-vis de l´état-limite de service et en
section homogénéisée, ne peuvent excéder la valeur :
1.10 θ ft 28
Avec :
Ce qui donne pour notre cas une contrainte de σbt = 3,85 Mpa.
I.10. Enrobage :
L´enrobage minimum des armatures est choisi conformément aux règles BAEL 91. Il est au
moins de :
Egal au diamètre Cg des plus gros agrégats utilisés dans la composition du béton.
La valeur minimale étant de 3 cm, nous avons choisi de travailler avec une valeur de 4 cm
pour les faces mouillées, parce que le soin apporté à l’enrobage des aciers est fondamental pour
une structure en contact permanant avec l’eau.
Paramètre Valeur
limite d’élasticité des aciers fe 500 MPa
résistance caractéristique à la compression du béton à 28 jours fc28 25 MPa
contrainte limite de compression du béton σbc (ELU) 14.16
contrainte limite de compression du béton σbc (ELS) 15
Résistance à la traction du béton ft28 2.1
module d’élasticité de l’acier E 200000 MPa
Fissuration Très préjudiciable
Sans
200 MPa
fascicule 74
Limite de contrainte de traction des armatures
Application du
169 MPa
fascicule 74
Limite de contrainte de traction dans le béton (F74) 3.85 MPa
Enrobage pour les parties en contact avec l’eau 4 cm
Enrobage pour les autres parties 3 cm
Le but de ce chapitre est d’étudier les parois du réservoir. Tout d’abord, nous allons vérifier la
stabilité externe des parois considérées, dans un premier temps, désolidarisées du fond. Ceci
nous permettra de conclure quant au choix de la variante à adopter pour le fond du réservoir.
Ensuite nous allons faire le dimensionnement des parois dans les trois cas suivants :
Cas du réservoir vide : les parois sont ainsi soumises à la poussée du sol uniquement ;
Cas du réservoir plein en essai : le sol est dégagé des 4 côtés du réservoir plein. Les
parois sont ainsi soumises à la poussée de l’eau uniquement ;
Cas du réservoir plein en exploitation : les parois du réservoir sont soumises à la fois aux
poussées de l’eau et à celles du sol.
I.12.1. Pré dimensionnement des parois :
Dimensions
Dimension
du calcul
Hsol' 4,9
Hsol 5,45
e 0,55
B 4,55
lp 2,5
b 0,20
c 0,55
lt 1,5
e0 0,35
e' 0,2
H"sol 1,1
Heau 5,2
H'eau 4,65
H"eau 1,35
b
Z=0
H"eau H"sol
H'sol
Heau H'eau Hsol
lp lt
c
e e0
e'
A
B
Figure 33. Dimensions des parois
Densité γ :
σv croît proportionnellement à z : σv = γ × z
Cohésion C :
La cohésion C caractérise la capacité qu’a un sol à s’amalgamer (coller). Elle est due :
Pour partie aux liaisons mécaniques pouvant exister entre les grains et créées par la
cimentation.
Pour partie aux ménisques d’eau existant aux points de contact entre les grains. Cette
dernière composante disparait dès que la teneur en eau du sol augmente.
L’angle de frottement interne dépend de la forme et de l’état de surface des grains. Il est plus
élevé pour les sols à grains anguleux que pour les sols à grains ronds, et pour un état de surface
rugueux que pour un état de surface lisse des grains.
Ce mur retient un sol d’angle de frottement interne φ limité par un talus infini, incliné de β
sur l’horizontale.
Pour simplifier, on peut admettre que ces surfaces de glissement sont des plans dont les traces
sur le plan de la figure sont les deux droites Δ et Δ’.
La droite Δ coupe le talus au point C. Dans ce cas, on considère que le massif AO’BC est
solidaire au mur.
La droite Δ coupe la face interne du voile. Dans ce cas, la méthode consiste à calculer la
poussée :
D’une part, sur le segment AC avec une inclinaison sur la normale au voile δ = 2/3
φ ou φ selon l’état de rugosité du parement,
D’autre part, sur le segment CB avec un angle d’inclinaison sur la normale à ce
plan égal à φ.
Dans les deux cas mentionnés ci-dessus, le calcul par les méthodes exposées est fastidieux.
Aussi, est-il d’usage de simplifier ces schémas en considérant l’écran fictif vertical passant par
l’arête du talon. La masse de terre AO’BC comprise entre le parement du voile et ce plan agit
uniquement par son poids.
La méthode qui vient d’être exposée et qui consiste à prendre en compte un écran fictif à
partir des plans de glissement est utilisée pour la vérification de la stabilité externe.
Les murs voiles du réservoir sont réputés fixes et supposés très rigides ; on ne tolère pas de
déplacement du mur.
Ainsi, selon la théorie de Rankine, ces murs vont être soumis à des efforts de poussée des
terres au repos.
Selon Rankine, cette résultante est toujours perpendiculaire à l’écran : autrement dit, le
frottement sol-écran n’est jamais mobilisé au niveau de la paroi verticale
σ h=K 0 .σ v=K 0 . γ . z
Avec K0 coefficient des terres au repos. Ce coefficient est difficilement mesurable, mais on
prend K0 = 1-sinΦ pour les sols pulvérulents (Formule de Jaky).
L’effort résultant P est situé au 1/3 – 2/3 de la hauteur du mur. Sa valeur par ml est :
1 1
P= . σ h ( h ) . h= K 0 . γ . h ²
2 2
Remarque :
Pour un sol cohérent (de cohésion C et d’angle de frottement interne φ), on est conduit à
appliquer le théorème des états correspondants dont l’énoncé est le suivant (Caquot-Kérisel) :
« Le milieu cohérent peut être remplacé par un milieu pulvérulent, de même forme et de même
angle de frottement interne ϕ , supportant la contrainte C x cot ϕ sur toute la surface extérieure,
c’est-à-dire, d’une part, sur la surface libre où elle joue le rôle d’une surcharge, d’autre part,
sur la surface en contact avec l’écran, où, dirigée vers l’intérieur du massif, elle vient en
déduction de la composante normale d’action du massif ».
Mais l’expérience montre que le rôle de la cohésion, qui varie dans le temps, est mal connu et
difficilement mesurable.
Le fait de négliger la cohésion va dans le sens de la sécurité, tous les calculs relatifs aux
ouvrages de soutènement dans le présent rapport seront menés en considérant un sol sans
cohésion.
Les valeurs de la poussée du sol sur les parois du réservoir sont égale à :
La charge étant triangulaire, la résultante est atteinte à H/3= 1,82m avec une valeur P=98.37
KN/ml.
Une surcharge q sur le terrain induit une augmentation de la contrainte verticale σv telle qu’à
toute profondeur z on a :
σv ( z ) =γ z +q
σh ( z )=K 0 σv ( z ) =K 0 γz+ K 0 q
Tout se passe comme s’il y avait superposition sur la contrainte horizontale des effets de la
densité du sol (répartition triangulaire) et de la surcharge q (répartition rectangulaire). Le schéma
suivant illustre cette superposition des effets sur la contrainte σh.
L’effort résultant P est donc décomposé aussi en 2 parties telle que P=Pγ + Pq .
Une première résultante Pg toujours située au 1/3 – 2/3 de la hauteur de l’écran. Sa valeur
1
- pour une largeur d’écran b - est Pγ= K 0 γ h ² b ;
2
Une deuxième résultante Pq située en h/2. Sa valeur – pour une largeur d’écran b – est
Pq=K 0 q h b .
Figure 42. Bilan des efforts appliqués aux parois sous l’effet du sol
Le poids propre du mur W (voile, patin et talon), évalué à partir des volumes
théoriques définis par les dessins d’exécution et d’un poids volumique théorique de
25 kN/m3, ainsi que le poids de la superstructure ;
L’effort de poussée du à l’action du remblai P ;
Le poids du remblai sur le talon Wr, évalué à partir de son volume théorique et du
poids volumique ;
Les surcharges éventuelles sur le remblai Q ;
L’effort de poussée dû aux surcharges PQ ;
Le poids du poteau encastré dans le patin Wp ;
La réaction d’appui du sol sur le mur R, décomposé en une composante verticale Rv
et une composante horizontale RH.
Rv=W +Wr+℘+ Q
Et RH =P+ PQ
a) Combinaisons d’actions :
A l’état-limite de service :
W +Wr+℘ +Q+ P+ PQ
A l’état-limite ultime :
1.35(W +Wr +℘+ P)+ 1.5(Q+ PQ)
b) Stabilité au glissement :
C’est une stabilité d’interaction « ouvrage-sol ». Puisqu’il s’agit d’une stabilité de translation,
elle se vérifie généralement en termes de forces.
c) Stabilité au renversement :
Il faut considérer l’équilibre lorsque le mur se renverse autour de son arrête extérieure A.
d) Stabilité au poinçonnement :
La base de l’ouvrage est souvent une fondation dont il importe de vérifier la portance. Il s’agit
donc, d’une stabilité d’interaction.
A partir des sollicitations de calcul (résultantes des forces verticales et horizontales, moment
résultant de ces forces autour de l’arête aval A), on détermine les contraintes verticales
appliquées par la semelle du mur sur le terrain d’assise.
Bien qu’une répartition triangulaire de la contrainte soit admise, il est préférable, dans la
mesure du possible, de dimensionner la semelle pour avoir une répartition trapézoïdale (le point
de l’application de la réaction est dans le noyau central), et ce, pour éviter le décollement de la
base du mur.
3 σ max +σmin
σ 3/ 4=
4
Avec :
N M e N
σmax =
S
+
B
I /( )
(
= 1+6
B B )
2
N M e N
σmin=
S
−
B
I /( )
(
= 1−6
B B )
2
Où :
N : effort centré
M : Moment de flexion
M =Rv . e Et N=Rv
En jouant sur les dimensions du mur de soutènement, nous avons obtenu les coefficients de
sécurité optimaux suivants :
Nous remarquons que la sécurité au renversement est largement vérifiée. En effet, dans la
conception, on cherche toujours à encastrer un poteau sur le patin, de façon à stabiliser la paroi.
Cependant, le chargement apporté par le poteau peut engendrer un poinçonnement sous la
semelle. Il fallait donc rechercher un compromis entre la stabilité au poinçonnement, et celle au
renversement.
La résultante est atteinte à H/3= 1,67m avec une valeur : 108,11 KN/ml.
Figure 44. Bilan des efforts appliqués aux parois sous l’effet de l’eau
Le bilan complet des efforts extérieurs appliqués au mur fait apparaître maintenant:
Le poids propre du mur W (voile, patin et talon), évalué à partir des volumes
théoriques définis par les dessins d’exécution et d’un poids volumique théorique
de 25 kN/m3, ainsi que le poids de la superstructure ;
La pression exercée par l’eau stockée P ;
Le poids de l’eau sur le fond ;
Le poids du poteau encastré dans le patin Wp ;
La réaction d’appui du sol sur le mur R, décomposé en une composante verticale
Rv et une composante horizontale RH.
Comme l’angle d’inclinaison de P est minime (2.5°), nous considérons que la poussée de l’eau
est horizontale. Nous avons donc :
Rv=W +We+℘
Et RH =P
Tous les calculs et les dispositions faits pour le cas précédent restent valables pour ce cas, en
considérant maintenant la poussée due à l’eau stockée au lieu de la poussée du sol. Cependant,
pour la vérification du renversement, les moments sont calculés par rapport au point B et non le
point A.
A l’ELU :
1.35 ( W +℘ ) +1.5( We+ P)
A l’ELS :
W +℘+We+ P
On conclue tout d’abord que le renversement ne pose aucun problème. Avec des valeurs
courantes, il reste toujours vérifié. Cependant, le poinçonnement et le glissement sont à leurs
limites. Il nous a été difficile de vérifier le poinçonnement et le glissement simultanément.
Les valeurs géométriques qui ont une très grande influence sur les coefficients de sécurité
sont surtout les longueurs du patin et du talon. On rappelle que les valeurs qui ont fourni ces
coefficient sont lp = 2.50m et lt = 1.5 m.
En pratique, la longueur du talon du réservoir avoisine 75 cm, puisqu’on considère que son
rôle est limité à l’évacuation des eaux de pluies, en y mettant des granulats qui drainent ces eaux
loin du réservoir. Or, il s’est avéré d’après notre étude, que dans le cas des parois désolidarisées
du radier, la longueur de ce dernier joue un rôle important dans la vérification de la stabilité des
parois.
Dans le cas des parois solidaires au radier, le renversement et le glissement sont empêchés par
le radier. Le talon ne joue donc pas un rôle structurel, toutefois, il reste indispensable pour
assurer sa fonction d’évacuation de la pluie.
Par ailleurs, l’évaluation des efforts transmis aux longrines par le dallage a montré que ces
derniers ne sont pas négligeables. Ceci signifie que les longrines doivent être dimensionnées
pour équilibrer les sollicitations dues au dallage et celles dues aux efforts (moments) transmis par
les poteaux en cas du séisme.
Nous constatons donc, que l’utilisation d’un radier s’avère plus avantageuse qu’un système
dallage longrines. Ceci permet d’éviter les problèmes d’instabilité et d’éviter les problèmes liés à
l’exécution des longrines. Nous avons finalement opté pour une structure globale où les parois
sont encastrées dans le radier.
Il existe plusieurs méthodes pour calculer les parois du réservoir, telles que : la
méthode des tranches horizontales, qui consiste à découper le réservoir en tranches horizontales,
de 1 m de hauteur, et soumises à la pression moyenne P=ρgh . Nous aurons donc un cadre
fermé soumis à une pression uniforme p.
Cependant, l’emploi de cette méthode convient aux réservoirs dont les dimensions en plan
sont faibles.
D’autre part, la hauteur H étant faible devant les dimensions en plan, le sens prépondérant est
le sens vertical. La paroi fonctionne alors comme une poutre encastrée à sa base et articulée.
Puisque la paroi est liée à la couverture du réservoir, on modélise cette liaison par une
articulation, de l’autre côté.
Cependant, il ne faut pas négliger le sens horizontal, ainsi que les effets de bord engendrés. En
effet, la jonction entre les parois adjacentes empêche toute rotation et tout déplacement. Il en
résulte des moments horizontaux dont il faut tenir compte dans le calcul des armatures.
On considère la paroi comme une poutre verticale, encastrée à sa base, et articulée en haut,
comme le montre la figure ci-dessous :
La poutre étudiée est donc de longueur l, de largeur unité et d’une hauteur variable de
c au niveau de l’encastrement à b au niveau de l’appui.
Elle est soumise aussi à un effort normal N, représentant le poids propre, ainsi que celui de la
superstructure.
Ainsi, l’étude des parois du réservoir revient à déterminer les sollicitations d’une poutre
soumise à la flexion composée. On aura donc deux moments maximaux sur chaque tranche de la
paroi : Moment négatif, d’encastrement, et moment positif sur la travée.
Comme dans le cas de la poussée au sol, nous devons calculer les moments d’appui et en
travée des poutres d’1 ml de largeur.
Les résultats fournis par le calcul sont résumés dans le tableau suivant :
ELU ELS
Appui Travée Appui Travée
Sol 5.2 3.2 5.9 3.2
Eau 10.7 3.9 17.8 6.4
Les règles B.A.E.L n’imposent aucune condition à l’état limite de service pour les
pièces soumises à la compression centrée. Par conséquent, le dimensionnement et la
détermination des armatures doivent se justifier uniquement vis à vis de l’état limite ultime.
Avec:
Q: charge d’exploitation.
I.13.1.2. Elancement :
Avec
I : moment d’inertie de B par rapport à l’axe perpendiculaire au plan de flexion et passant par le
centre de gravité de B.
Cette méthode de calcul peut être utilisée dans le cas des poteaux d’élancement inférieurs à
100, et soumis à des moments de flexion faibles dont l’existence n’est pas prise en compte dans
la justification de la stabilité de l’ossature. En outre, l’imperfection géométrique des poteaux doit
être inférieure à la plus grande des valeurs 1 cm et l/500 (l : longueur du poteau en cm).
L’effort normal ultime Nu qui est susceptible d’équilibrer le poteau est donné par la relation :
Si plus de la moitié des charges sont appliquées entre 28 j et 90 j, alors on divise les valeurs
de α par 1,10.
Br = (a – 2) * (b – 2) en cm
1 cm
Br a
b
1 cm
Les armatures transversales qui entourent les armatures longitudinales sont constitués par des
cadres, dont le diamètre Φ t est au moins égal à Φ l /3, avec Φ l diamètre maximal des armatures
longitudinales.
Leur espacement doit être au plus égal à la plus petite des trois quantités suivantes :
Lorsque les armatures longitudinales sont placées en dehors des angles de la section, ces
armatures doivent être reliées par des armatures transversales.
Armatures transversales
Les poteaux du réservoir ne supportent pas beaucoup de charges, le calcul donne une section
minimale d’armature et de béton.
Ainsi, les poteaux sont de dimension 25x25, les armatures nécessaires sont 4T12 = 4.52 cm².
Pour les armatures transversales, on adopte des cadres T8, espacés de 12 cm =15*0,8cm.
Le calcul d’un radier est quelque chose d’extrêmement complexe si on veut obtenir les
contraintes exactes. La solution exacte est mal connue puisqu’elle dépend théoriquement des
conditions de déformation du sol que l’on ignore la plupart du temps.
Si on désigne par :
e : l’épaisseur du radier ;
On a σ= 0.634 bar, qui est largement inférieure à la portance du sol σsol = 3 bar.
Sur la surface du radier, cette contrainte variera selon la hauteur d’eau, et l’épaisseur du
radier.
Soit K le module de réaction du sol qui n’est autre que la contrainte correspondant à un
déplacement unitaire, la réaction de celui-ci est de la forme : r=−ky .
Si p est la charge appliquée par les parois par unité de longueur ; la charge résultante est :
q= p−r = p+ky
Les relations classiques de la RDM entre le chargement, les déformations et les moments
d² y M d ²M
fléchissant s’écrivent : = et =−q (x)
dx ² EI dx ²
d4 y
Ce qui donne : EI + ky+ P=0
dx ²
4
4 k d y P
En posant : β= , cette équation s’écrit : + 4 β 4 y+ =0
4 EI dx
2
EI
−βx −βx
On pose : θ ( β x )=e cos ( βx ) , ζ ( β x )=e sin ( βx ) ,
dy
=β(−Aφ+BΨ )
dx
d2 y k
M =EI 2
= 2 ( Aζ −Bθ)
dx 2β
d3 y k
T =EI 3
= 2 (AΨ + Bφ)
d x 2β
On a sous l’incidence du moment d’encastrement Me, les conditions aux limites suivantes :
d² y
Pour x=l−ε EI =M = Me
dx ²
d3 y
EI =T =0
d x3
T 0=0
Dans notre cas, on prend comme valeur du moment Me= 50,87 KN.m/m.
u=βl=
√
4 k
4 EI
.l
β=1.14 m
−1
et u = 20 m
Ce qui donne
Commentaire :
Cette théorie nécessite la connaissance de k, dont la valeur exacte est difficile à
déterminer en pratique.
Elle fournit des valeurs très faibles des moments pour les grands réservoirs (comme
dans notre cas). Elle est donc valable uniquement pour les petits réservoirs.
La vérification du non poinçonnement d’un radier se fait de la même façon que celle des
dalles. Dans ce cas le radier est considéré comme une dalle appuyée sur les poteaux et les voiles
du réservoir.
Pour une charge localisée éloignée des bords de la dalle, on admet qu'aucune armature d'effort
tranchant n'est requise, si la condition suivante est satisfaite :
f
Qu≤ 0.045 uc h cj
γb
Où :
Qu : la charge de calcul vis-à-vis de l'état limite ultime ;
h : l'épaisseur totale de la dalle ;
uc : le périmètre du contour définit par
Pour un poteau de dimensions u*v :
uc = (u+v+2.h).2
Pour un voile d’épaisseur e :
uc = (e + 2.h + 1).2
Une autre solution consiste à augmenter l’épaisseur au niveau du poinçonnement et éviter les
armatures des efforts tranchants dans le cas de non vérification de cette condition.
Dans notre cas, les surépaisseurs à adopter sous les poteaux et les chicanes sont données dans
le tableau suivant :
Elément de la 0.045 * uc * h *
Qu (T) Uc (m) h (m)
structure fcj/ γ b
Poteau 27,6 2 0,25 37,5
chicane 2,85 3,2 0,2 48
Nous remarquons ainsi que dans le cas des chicanes, qui ne supportent que leur poids propre,
nous n’avons pas besoin d’augmenter l’épaisseur du radier.
Les sur-épaisseurs au droit des poteaux en béton armé sont pré dimensionnées selon leur
résistance au poinçonnement. Les sur-profondeurs permettent d’augmenter localement la
résistance du radier sans pour autant entraîner une trop grande surconsommation de béton.
Pour trouver cette surépaisseur, nous allons faire un calcul de semelle isolée sous le poteau.
Appelons :
Les côtés de la section du poteau et les dimensions de la semelle à base rectangulaire doivent
être aussi homothétiques que possible :
a A a
= → A= . B
b B b
√( √(
Nu Nu
Bmin=
σsol
a
∗b
) Et =
Amin=
σsol
b
∗a
)
A-a ≥ db et da ≥ (B – b)/4
Dans notre cas, nous avons des poteaux de 25x25cm, ce qui donne des dimensions de la
semelle de 1mx1m. Le calcul donne une hauteur de 25 cm.
La hauteur du radier dans la section courante est de 20 cm. La sur épaisseur qu’on doit
rajouter sous les poteaux est de 5cm. Cette valeur résulte des deux méthodes de calcul ci
dessus.
Les panneaux de la dalle de couverture reposent sur leurs quatre côtés, les charges appliquées
se transmettent donc sur chaque côté de la manière suivante :
Les lignes de rupture permettent de comprendre comment les charges agissant sur la dalle se
distribuent sur les poutres latérales.
Chaque poutre supporte les charges qui agissent directement sur elle, ainsi que celles qui lui
sont transmises par les éléments qu’elles supportent.
Pour le calcul pratique, les charges triangulaires et trapézoïdales sont remplacées par des
charges uniformes équivalentes par unité de longueur :
Les poutres à calculer sont parallèles aux deux sens, nous allons dans ce qui suit, présenter la
méthode de calcul des poutres parallèles au sens de la grande dimension. Elles sont constituées
de 8 travées de portée entre nus 3.85 m chacune, sauf pour la travée de rive dont la portée est de
1.05 m.
Le pré dimensionnement de ces poutres donne une hauteur h= 45 cm, et une largeur b = 25
cm. Pour la travée de rive, la hauteur adoptée est de 25 cm.
Les poutres étudiées sont des poutres continues sur plusieurs appuis donc hyperstatique. La
première méthode qui se présente afin de déterminer les inconnues hyperstatiques, et donc les
sollicitations, est la méthode des 3 moments (Formule de Clapeyron). Cependant, l’emploi de
cette méthode, bien qu’autorisé en BAEL, est discutable car la détermination des inconnues
hyperstatiques se fait en supposant le matériau homogène. Or suivant le BAEL, le calcul des
sections se fait en matériau hétérogène. De plus, les conditions d’exécution par phase qui
conduisent à réaliser certaines travées avant d’autres, font que les caractéristiques du béton sont
différentes.
La méthode de Caquot ;
La méthode forfaitaire.
La méthode ne s'applique qu'à des éléments fléchis (poutres ou dalles calculées en flexion
dans un seul sens) remplissant les conditions suivantes :
Les charges d'exploitation sont modérées, et sont au plus égale à deux fois la charge
permanente ou 5 000 N/m2),
Les moments d'inertie des sections transversales sont les mêmes dans les différentes
travées en continuité ;
Les portées successives sont dans un rapport compris entre 0,8 et 1,25 ;
La fissuration est préjudiciable, et ne compromet pas la tenue du béton armé ni celle
de ses revêtements.
Dans les cas où l'une de ces trois conditions complémentaires n'est pas satisfaite, on peut
appliquer la méthode de calcul des planchers à charge d'exploitation relativement élevée, mais il
est alors admissible d'atténuer les moments sur appuis dus aux seules charges permanentes par
application aux valeurs trouvées d'un coefficient compris entre 1 et 2/3 ; les valeurs des moments
en travée sont majorées en conséquence.
Elle peut également s'appliquer à des planchers à charge d'exploitation modérée, notamment
lorsque l'une des conditions complémentaires du domaine d'application de la méthode forfaitaire
n'est pas remplie. Il est alors loisible d'apporter aux valeurs des moments sur appuis dus aux
charges permanentes les réductions indiquées précédemment.
Dans le cas du réservoir, la fissuration est considérée très préjudiciable, donc, on ne peut pas
appliquer la méthode forfaitaire, pour le calcul des moments.
Par ailleurs, le fascicule 74 exige que pour les ouvrages contenant des liquides, les calculs
sont conduits en respectant le comportement élastique et linéaire de la structure. Cela signifie
que le recours à la méthode Caquot est licite, à l´exclusion du recours à des distributions
forfaitaires des sollicitations, en particulier pour les moments sur appuis et en travée.
Cela nous amène à appliquer la méthode de Caquot modifié, pour calculer les moments sur
travées et sur les appuis.
La méthode est une méthode de continuité simplifiée due à Albert Caquot. Elle apporte à la
méthode de continuité théorique des corrections pour tenir compte :
La méthode de Caquot part du postulat que les moments sur appuis sont provoqués par les
charges se trouvant sur les travées adjacentes à l’appui considéré.
Elle a été initialement établie pour les poutres non solidaires aux poteaux et a été étendue au
calcul des poutres solidaires aux poteaux. Elle peut être appliquée en tenant compte ou non de
cette solidarité.
Courbes enveloppes :
Les courbes enveloppes des sollicitations de calcul s'obtiennent, dans le cas général, en
envisageant les divers cas de charge pour les diverses combinaisons d'actions. Dans le cas
d'éléments de planchers uniquement sollicités par des charges permanentes (G) et par des
charges d'exploitation (QB).
A l’ELU :
A l’ELS :
On note:
Le coefficient (2/3) atténue les moments sur appuis dus aux seules charges permanentes. Les
valeurs des moments en travées sont majorées en conséquence de (3/2).
Les moments aux nus des appuis, considérés comme sections à vérifier, sont calculés en ne
tenant compte que des charges des travées voisines de gauche (w) et de droite (e).
β : le rapport:
¿ ' Iw
β= .
lw ' Ie
Une charge uniformément répartie (pw et pe) par unité de longueur donne un moment d’appui
égal en valeur absolue à :
MA21=Moment sur appui intermédiaire dans le cas où la travée de droite est déchargée, et la
travée de gauche est chargée.
On a donc :
Pour avoir le moment maximal dans une travée, il faut considérer le cas où cette travée est
chargée au maximum et les 2 travées encadrant la travée considérée déchargées, soit :
Il faut vérifier qu’on a bien Mtmin ≥0, sinon, il y a risque de soulèvement de la travée
considérée, et par suite il faut considérer une armature supérieure pour équilibrer le moment
Mtmin.
Moments en travées(T.m)
Travée
Mtmax Mtmin
1 -0,223 -0,300
2 5,154 4,466
3 4,304 3,545
4 4,304 3,545
5 4,304 3,545
6 4,304 3,545
7 3,921 3,065
8 5,503 4,825
Le calcul est conduit de la même façon que l’ELU, en utilisant les combinaisons relatives à
l’ELS. Les résultats obtenus sont présentés dans les tableaux suivants :
Moments en travées(T.m)
Travée
Mtmax Mtmin
1 -0,166 -0,218
2 3,776 3,317
3 3,149 2,643
4 3,149 2,643
5 3,149 2,643
6 3,149 2,643
7 2,864 2,294
8 4,032 3,580
On remarque qu’on a un risque de soulèvement de la 1ère travée, il faut donc disposer des
armatures supérieures.
Il faut considérer aussi l’effet des parois, qui engendre un effort normal (traction ou
compression), sur les poutres. Cet effort normal, n’est autre que la réaction d’appui, qui résulte
des charges appliquées sur les parois (poussée de l’eau dans le cas du réservoir plein, et poussée
du sol dans le cas du réservoir vide).
Les poutres sont soumises à la flexion composée, le calcul est effectué suivant les
règles du BAEL 91 Mod 99.
Le logiciel Expert nous fournit les résultats de calcul des armatures, que ça soit en appliquant
le fascicule 74 ou non. Les résultats sont assemblés dans le tableau suivant :
Sections en travée :
Tableau 33. Ferraillage des travées des poutres type B sous l’action de l’eau
At : Acier tendu
Ac : Acier comprimé
Section d’appui :
ELS (F74) ELU
Asup (cm²) Ainf (cm²) Asup (cm²) Ainf (cm²)
0 0.9 0.9 0.9 0.6
1 2.1 1.3
2 4.4 2.5
3 4.4 2.5
4 4.4 2.5
5 4.4 2.5
6 4.4 2.5
7 5.5 3.1
8 2.1 1.3
Tableau 34. Ferraillage d’appuis des poutres type B sous l’action de l’eau
Tableau 35. Ferraillage des travées des poutres type B sous l’action du sol
Sections d’appui :
ELS (F74) ELU
Ainf (cm²) Asup (cm²) Ainf (cm²) Asup (cm²)
0 1.1 1.1
1 1.1 1.1
2 2.5 1.3
3 2.5 1.3
4 2.5 1.3
5 2.5 1.3
6 2.5 1.3
7 3.5 1.9
8 1.1 1.1
Tableau 36. Ferraillage d’appuis des poutres type B sous l’action du sol
Pour les appuis extrêmes, A0 et A8, on dispose des armatures qui reprennent au moins 15%,
du moment de référence de la travée associée.
Les efforts tranchants d’appui sont calculés par la méthode générale applicable aux poutres
continues, en faisant état des moments de continuité.
MA 1−MA 2
T =T 0+
l
Où :
MA2 : Moment sur l’appui situé à l’autre extrémité de la section où on calcule l’effort tranchant ;
Les poutres soumises à des efforts tranchants sont justifiées vis-à-vis de l’ELU.
La valeur de τu , lorsque la fissuration est très préjudiciable, doit être inférieure à la contrainte
tangente ultime qui est égale à :
At γs(τu−0.3 ftj k )
≥
b 0 x st 0.9 fe( cosα+ sinα )
At x fe τu
≥ max ( ; 0.4 MPa)
b 0 x st x sinα 2
b0 : largeur de la poutre.
On utilise des cadres et des étriers de diamètre 8 mm. Les espacements retenus sont :
Les dalles que nous avons à calculer sont des dalles pleines continues portant dans les deux
directions.
Ces dalles sont soumises à des charges uniformément réparties dues à leurs poids propres,
l’étanchéité et isolation thermique, ainsi que les surcharges.
On note :
lx et ly les portées d'un «panneau» de dalle sont mesurées entre les nus des appuis,
Avec lx < ly ;
lx
Rapport du petit côté au grand côté : ρ= ;
ly
q : Charge uniformément répartie par unité de surface ;
h0 : épaisseur de la dalle ;
Moment au centre du panneau pour une bande de dalle de largeur unité :
Mx, dans la direction Lx ;
My, dans la direction Ly.
lx
Si =ρ<0.4 . Dans ce cas, les moments dans le sens de la plus petite portée sont faibles,
ly
on peut on peut les négliger et admettre dans le cas d’une charge répartie que la dalle ne porte
que dans une seule direction, Celle de la plus petite portée.
On calcule donc le moment maximum Mx et l’effort tranchant Tx, comme s’il s’agit d’une
poutre de largeur unité et de portée lx.
lx
Si 0.4 ≤ =ρ≤ 1 . Dans ce cas, il faut tenir compte du fait que la dalle porte dans les deux
ly
directions et calculer les moments Mx et My qui agissent par bande de largeur unité dans les
deux directions Lx et Ly au centre du panneau.
La dalle du réservoir est constituée par des panneaux de 4x4.1m chacune, donc 4/4.1= 0.976,
qui est supérieure à 0.4, et donc on va considérer que les dalles portent dans les deux directions.
lx
Les valeurs des coefficients μx et μy sont données en fonction du rapport ρ= .
ly
Selon le Fascicule 74, dans le cas des dalles calculées en négligeant les rotations des appuis
(hypothèse de l´encastrement parfait), les résultats obtenus sont admis sous réserve de majorer
les moments en travée de 25 %.
Les armatures sont déterminées à partir des moments isostatiques au centre de la dalle Mx et
My, correspondant respectivement aux sens x et y et évalués pour des bandes de 1 m de largeur.
Ces dalles sont calculées à la flexion sur la base des efforts qui s'y développeraient si elles
étaient articulées sur leur contour (BAEL A.8.2, 32).
Sauf pour les appuis de rive, les moments d'encastrement sur les grands côtés sont alors
évalués respectivement à 0,40 Mx et 0,50 Mx.
Lorsqu’il s’agit de la portée principale, si on désigne par M 0 le moment maximal calculé dans
l’hypothèse de l’articulation, par Mw et Me, les valeurs absolues prises en compte pour les
moments sur appuis (de gauche et de droite), et par Mt le moment maximal considéré en travée,
on doit vérifier l’inégalité :
( Mw + Me )
Mt+ ≥1.25 M 0
2
Pour les armatures Ax et Ay, ainsi que sur les appuis, le calcul donne une section de 1.9 cm²,
pour l’état limite ultime et l’état limite de service.
Planchers d’extrémité :
Ces planchers ont des dimensions plus petites que celles du plancher courant, les sections
d’acier nécessaires sont :
Plancher d’extrémité
Travée Appui
Ax (cm²/ml) Ay (cm²/ml) Ax (cm²/ml) Ay (cm²/ml)
L’effort tranchant est maximal au milieu du grand côté du panneau rectangulaire, on peut
utiliser pour le calculer l’expression approchée :
q
Ty=
Lx +2 Ly
0.07 fc 28
Vu=
γb
Cette dernière condition peut fixer l'épaisseur « h » de la dalle car il faut dans toute la mesure
du possible éviter les armatures d'effort tranchant.
Ces valeurs sont largement inférieures à la contrainte tangente maximale qui est égale à 1.167
MPa. Les armatures de l’effort tranchant ne sont pas nécessaires.
Il faut considérer les sollicitations dues aux déformations imposées par les variations de
température, ainsi que les sollicitations dues au gradient thermique qui apparaissent dans la
paroi, lorsque la température du liquide diffère de la température
extérieure.
On note :
Δt = te - ti : Gradient thermique
1
Cu=
1 1 h0 : Coefficient de transmission utile
+ +
he hi λb
( Te−Ti ) Cuh 0
Δt=
λb
Le moment, par unité de hauteur et de largeur, créé par le gradient thermique est donné par la
α Δt E I
formule suivante : M =
h0
h0 : épaisseur de la paroi.
Concernant le choix des valeurs entrant dans le produit El, il y a lieu de distinguer les
cas suivants :
h 03
I=
12
On peut adopter :
7A
Pour A/bd < 0,01 : i=0.01+
bd
4A
Pour A/bd > 0,01 i=0.04+
bd
Is : moment d´inertie de la section constituée exclusivement par les deux nappes d´aciers.
En particulier, si les deux nappes d’aciers sont identiques et d’une section A chacune, pour la
longueur de paroi b :
Ah' 2
Is=
2b
Evh03
Et EsIs= dans le cas d´une paroi de réservoir de classe C.
24
I.17.3. Calcul :
Pour les parois, nous avons donc un gradient thermique Δt = 13.75°C, et un moment crée par
le gradient thermique égal à M= 7.74 KN .m/m.
Pour la dalle, nous avons donc un gradient thermique Δt = 12.75°C, et un moment crée par le
gradient thermique égal à M= 4.60 KN .m/m.
Il est demandé que sous l’action d’un séisme, l’ouvrage dans son ensemble et tous ses
éléments structuraux et non structuraux soient protégés, d’une manière raisonnable, contre
l’apparition des dommages d’une part et contre la limitation de l’usage pour lequel la structure
est destiné d’autre part.
Pour évaluer les sollicitations hydrodynamiques dans les parois de notre réservoir, nous avons
utilisé les deux méthodes citées ci-dessus. Le RPS nous a été utile dans le choix du coefficient
d’accélération, du coefficient de comportement, ainsi que les dispositions sismiques du
ferraillage.
En ce qui concerne l’étude de l’effet sismique du sol sur la structure, il a été approché par la
méthode de Mononobe Okabe présentée dans le RPS2000, et complété par le document de
DAVIDOVICI.
La carte de zones sismiques adoptée par le RPS 2000 comporte actuellement trois zones
reliées à l’accélération horizontale maximale du sol, pour une probabilité d’apparition de 10% en
50 ans.
Zones A=Amax/g
Zone 1 0.01
Zone 2 0.08
Zone 3 0.16
Afin de mesurer l’impact des poussées dynamiques du sol sur les parois, sur toute la hauteur
enterrée de l’ouvrage :5.45m, nous avons étudié la stabilité de ces dernières dans le cas où elles
sont désolidarisées du radier. En effet, l’effort sismique engendre un incrément à la poussée du
sol qui peut nuire à la stabilité des parois. En ce qui concerne le cas où les parois sont encastrées
dans un radier, ce problème ne se pose pas.
Le règlement parasismique présente des méthodes statiques simplifiées pour déterminer les
efforts agissant sur les parois de soutènement. L’utilisation de ces méthodes tient compte des
forces d’inertie résultantes de l’action dynamique du séisme par application de coefficients
sismiques uniformes à l’ouvrage et au massif de terre retenu y compris les charges qui lui sont
appliquées. Ces forces ont pour valeur:
Où
αV : Coefficient sismique vertical (%de g)
αH : Coefficient sismique horizontal (%de g)
an
Avec : αV =0,3. αH et αH =K . τ .( )
g
Où :
Q : poids des parties de l’infrastructure et du massif retenu y compris les charges d’exploitation
présentes sur ce dernier.
Il s’agit d’une analyse statique équivalente des pressions des terres qui s’exercent sur un écran
lors d’un séisme, par transposition des équilibres de Coulomb-Rankine existant à l’état statique à
ceux qui pourraient se développer en régime dynamique.
1
Pad= . γ . H 2 . ( 1∓ αV ) . Kad
2
[ √ ]
2
cos ( φ−θ−α ) sin ( φ+ δ ) sin ( φ−β−θ )
Kad= 2
. 1+
cosθ cos α cos ( δ + α +θ ) cos ( α −β ) cos ( δ +α + θ )
Avec :
H : Hauteur du mur
αH
θ=arctan ( ) Est l’angle que fait avec la verticale, la résultante des forces massiques
1 ∓αV
appliquées au terrain situé derrière l’écran.
L’analyse faite par Mononobe-Okabe se réduit ainsi au cas statique, en prenant comme
nouveau poids volumique γa, au lieu de γ :
γa=( 1 ∓αV ) γ .
Et en faisant subir fictivement à l’ensemble mur sol une rotation θ telle que la verticale
coïncide avec la résultante des forces de masse appliquées au remblai.
SEED et WHITMAN suggèrent, après analyse des résultats d’essais sur modèles,
que l’incrément dynamique de la poussée active ΔPad dû au séisme s’applique à 0.6H à partir de
la base du mur (Zad = 0.6H).
Dans de nombreux cas, il suffira en fait d’admettre que la résultante globale Pad s’exerce à
mi-hauteur, ce qui correspond à une pression dynamique uniforme sur le mur.
Cette simplification peut cependant conduire à des écarts, lorsque l’angle de frottement
interne φ est extérieur à l’intervalle 30°-40°, et lorsque la valeur de l’accélération est extérieure à
l’intervalle 0.25 g - 0.30 g.
Cette méthode empirique admet que la surface plane de rupture du sol s’étend jusqu’à une
distance x = 0.75H de la crête du mur, et que l’incrément de pression dynamique est égal à la
force d’inertie du coin de sol ainsi déterminé ; on peut donc en déduire :
1 3
ΔPad= γ H ² aH
2 4
Le point d’application de l’incrément ayant pour côte = 0.6H. La pression dynamique globale
a donc pour valeur :
1 3
Pad= γ H ²( Kas+ aH )
2 4
Avec aH : composante horizontale du séisme.
Cette méthode qui ne prend en compte que la composante horizontale du séisme, ne diffère
pas de plus de 5% des valeurs trouvées par la méthode de Mononobe Okabe pour des terrains
pulvérulents dont l’angle de frottement est voisin de 35°.
Lorsque le mur considéré est buté par des planchers, ce qui est le cas des murs
d’infrastructure, et des murs des réservoirs couverts semi-enterrés, la condition précédente n’est
plus remplie.
Pour la justification dynamique des ouvrages de ce type, il a été admis forfaitairement, et sans
que cela soit formellement étayé par des considérations mathématiques, de procéder à l’approche
1 2
Pad= . γ . H . ( 1∓ α V ) . (Kad+ K 0− Kas)
2
1
Dans ces conditions, à la poussée statique Pas= . γ . H 2 . K 0 s’appliquant au tiers
2
inférieur, il conviendra de superposer l’incrément dynamique de poussée active défini par :
1
ΔPad= . γ . H 2 .[ ( 1∓ α V ) . ( Kad+ K 0−Kas )−K 0 ]
2
Lorsque le terre plein supporte une surcharge uniforme d’intensité q, on fait l’hypothèse que
cette surcharge subit les mêmes effets que la masse du sol au cours du séisme, et reste liée à ce
dernier ; on peut donc appliquer le raisonnement précédent en faisant subir à l’ensemble sol-mur
la rotation θ ; la poussée dynamique active due aux surcharges devient:
H
Pad=q ( 1 ± αV ) Kad
cosβ
Il est admis que cette poussée s’exerce à mi-hauteur du mur.
De la même manière que la poussée due au sol, dans le cas des murs nos déplaçables,
la valeur du coefficient de poussée active Kad est majorée par K0-Kas, l’expression de Pad
devient :
H
Pad=q ( 1 ± αV ) (Kad+ K 0−Kas)
cosβ
Les coefficients de stabilité de la paroi sont dans le cas du calcul sismique limités aux valeurs
suivantes :
Les vérifications aux états limites de glissement sous la fondation sont à effectuer avec un
coefficient de sécurité de 1,2 ;
La vérification au renversement se fait à un coefficient de sécurité égal à 1 ;
Le poinçonnement de la fondation est vérifié en prenant un coefficient de sécurité de 1,5.
M ( W ) + M ( Wr ) + M ( ℘ ) + M (Q )+ ∑ M (Fvi )
Il vient donc : FSr= ≥1
M ( P )+ M ( PQ )+ M ( ∆ Pad)+ ∑ M ( Fhi)
Où les notations des forces sont les mêmes que celles utilisées dans l’étude statique, avec Fvi
et Fhi les forces d’inertie induites par l’étude dynamique et ΔPad l’incrément dynamique de
la poussée du sol, et en utilisant les coefficients de la combinaison accidentelle de l’état limite
ultime.
Les résultats du calcul du coefficient de la stabilité au renversement dans notre cas sont
résumés dans le tableau suivant :
Tableau 43. Coefficients de stabilité au renversement des parois sous l’effet du sol en cas du séisme
Dans notre cas, le calcul effectué a donné les coefficients de sécurité résumés dans le tableau
suivant :
Tableau 44. Coefficients de stabilité au poinçonnement des parois sous l’effet du sol en cas du séisme
Tableau 45. Coefficients de stabilité au glissement des parois sous l’effet du sol en cas du séisme
Les calculs ont montré que les poussées dynamiques n’affectent pas la stabilité des
parois. Nous concluons ainsi que même dans le cas des parois désolidarisées du radier, le
séisme n’est pas déterminant.
La réponse de la structure reste soumise aux propriétés du sol. Dans le cas des ouvrages
courants et des méthodes de calcul simplifiées, on élimine l’ISS en considérant l’ouvrage
parfaitement encastré dans le sol. De manière générale, on peut négliger l’ISS pour des bâtiments
rigides construits sur des sols durs (roches ou sols de bonne résistance mécanique).
Dans le cas de sols mous ou moyennement mous, l’ISS intervient de façon significative.
Ces conséquences principales sont les suivantes :
augmentation de l’amortissement ;
allongement de la période de vibration qui est souvent un point positif.
Pour modéliser l’ISS, on considère que le sol est homogène assimilable à un bloc et que les
ondes qui parviennent sur la structure sont des ondes de volume se propageant verticalement.
On utilise surtout deux méthodes :
Modélisation du sol par des éléments finis
Modélisation du sol par des ressorts
La deuxième méthode est la plus utilisée.
Modélisation par un système de ressorts amortis :
On cherche à connaître les caractéristiques des ressorts. C’est une démarche qui comprend
plusieurs étapes :
1) on calcule de manière approchée les raideurs du sol ;
2) on calcule la fréquence de la structure avec ces raideurs ;
3) Une méthode dite de Deleuze permet d’accéder aux nouvelles raideurs ;
4) Ce processus fournit les valeurs des raideurs après 3 ou 4 itérations.
Dans notre cas, la modélisation de l’interaction sol structure n’est pas prise en compte parce
que le réservoir semi enterré est fondé sur un sol de type rocheux.
Ce chapitre est dédié à l’étude des efforts hydrodynamiques. Nous avons fait les calculs en
se basant sur deux méthodes principales : La méthode de Houzner et la méthode extraite de
l’Eurocode8. Cette étude nous a menées au choix de la méthode appropriée.
I.22.1. Introduction :
L'étude hydrodynamique nous permet d’évaluer l’effet de l’eau sur les parois en cas de
séisme, et les efforts qui en résultent. En effet, lorsqu’un réservoir subit une accélération due au
séisme, on remarque la formation de vagues à la superficie du liquide. Ces vagues qui se
percutent sur la cavité du réservoir peuvent entrainer plusieurs dégâts :
Figure 65. La composante verticale du séisme augmente la gravité, donc les pressions
du fluide
Figure 66. Effet du balancement du fluide sur un toit flottant sur le fluide contenu
C’est pour cette raison qu’une étude de l’effet de ces vagues demeure primordiale.
De nombreuses études ont été publiées proposant des procédés nouveaux plus ou moins
approximatifs, valables pour des situations particulières. Leur justesse dépendant du problème,
un choix approprié de la méthode exige du concepteur un bon niveau de connaissances
spécifiques.
Les anales de l’Institut Technique du Bâtiment et des Travaux Publics (ITBTP) proposent
plusieurs méthodes de l’évaluation de l’effet dynamique de l’eau, pour les réservoirs
rectangulaires, circulaires, et châteaux d’eau. Ces méthodes reposent généralement sur les
hypothèses suivantes :
On considère la surface du fluide comme libre dans l’étude des réservoirs en zone
sismique : En effet, lorsqu’un réservoir couvert est entièrement plein, il n’y a
naturellement pas de mouvement relatif du fluide par rapport au réservoir à la suite
d’une excitation. Du point de vue dynamique, tout se passe comme si l’ensemble
fluide-réservoir constituait une masse unique. Par contre, dans des réservoirs
partiellement remplis (présence de la revanche), l’excitation met une partie du fluide
en mouvement, ce qui conduit à la formation de vagues en surface. En fait, Newmark a
démontré qu’il suffisait d’un défaut de remplissage de 2% de la hauteur pour que les
réservoirs fermés se comportent comme des réservoirs à surface libre, du point de vue
de la formation des vagues.
Des modèles mécaniques simplifiés « équivalents » aux méthodes complexes par les résultats
qu’ils fournissent, ont été développés dans des études analytiques rendues possibles par des
hypothèses simplificatrices sur le réservoir ou en exploitant des résultats de calcul numériques.
Dans cette modélisation, on décompose l’action du liquide en deux types :
Les efforts d’impulsion proviennent de la réaction par inertie d’une partie de la masse de
fluide, dite masse passive. C’est une partie de liquide qui se déplace en même fréquence et phase
avec les parois du réservoir, et qui n'a pas de déplacement relatif par rapport au réservoir. On
obtient son système mécanique équivalent en considérant une masse Mi, liée au réservoir à une
hauteur hi telle qu’elle exerce sur les parois les mêmes efforts horizontaux que la masse d’eau
équivalente. Le schéma suivant montre la modélisation de la masse passive :
Quant aux efforts d’oscillations, ils proviennent de ce qu’une autre partie de la masse du
fluide, dite masse active, se met en mouvement d’oscillation sous l’action du séisme. Cette
oscillation du fluide est, comme 1es vibrations des solides, caractérisée par des fréquences
propres liées à la géométrie du réservoir et par un amortissement. On limite généralement la
prise en compte des modes d'oscillation du fluide au 1er mode.
Son équivalent mécanique s’obtient en considérant n masses M on retenues par des ressorts de
raideurs Kn à des niveaux hon ou hon*, dont les oscillations horizontales exercent les mêmes
efforts vibratoires que la masse active du fluide.
Pour le calcul du moment de flexion, les seules actions prises en compte sont celles sur les
parois ; dans ce cas, les masses Mon sont appliquées à un niveau hon.
Figure 69. Equivalent mécanique des pressions d’oscillation : action sur les parois
Pour le calcul du moment de renversement, on prend en compte l’action des surpressions sur
le fond du réservoir ; dans ce cas, les masses Mon sont appliquées à un niveau hon*.
Figure 70. Equivalent mécanique des pressions d’oscillation : actions sur les parois et
sur la base
Ainsi, le modèle que l’on retiendra pour l’ensemble des deux types d’actions sera celui de la
figure suivante :
Figure 71. Le Modèle à une masse passive Mi (impulsion) et deux masses actives Mo1
et Mo2 (oscillation)
Avec :
H : hauteur du réservoir
h : hauteur du liquide dans le réservoir
L : demi-longueur du réservoir
b : largeur du réservoir
c) Méthode de Houzner :
La méthode approchée de Houzner est une méthode approchée qui aboutit à des
expressions relativement simples par rapport à celles que donnent les autres méthodes de calcul.
En général, dans le cas des réservoirs de grande capacité, la méthode utilisée est celle de
Houzner. Pour notre cas, nous avons une hauteur h = 5 m, et une demi-longueur L =35/2 = 17.5
m, donc h/L = 0.285 : valeur inférieure à 1.5
La méthode que nous allons appliquer est donc celle de Houzner.
Comme nous avons mentionné auparavant, Houzner tient compte de la formation des vagues
et de leur effet sur les parois.
a) Actions d’impulsions :
P=−ρ h ²
[ − ( )²
]
z 1 z d ú
h 2 h dX
Où :
X X
ch √ 3 ch √ 3
h h
ú=a( x=L ) =am
L L
ch √3 ch √ 3
h h
L’expression de P devient :
X
sh √3
[z 1 z
P=−ρ am h √ 3 − ( )²
h 2 h ] ch √ 3
h
L
h
Soit la résultante totale de ces pressions :
X
sh √ 3
h² h
Pi=−ρ am
√ 3 ch √3 L
h
Et sur la base (Z=h)
X
sh √ 3
Pb=−ρ am h √ 3 h
2 L
ch √ 3
h
Au niveau des parois verticales, la force totale est donc (X=L) :
h² L
Pi=−ρ am th √ 3
√3 h
Qui peut s’écrire :
L
th √ 3
h
Pi=−ρ amh L
L
√3
h
Si on appelle M la masse totale du fluide, la masse Mi liée rigidement au réservoir qui produirait
les mêmes efforts sur les parois se détermine par :
L
th √ 3
Mi= | |
2 P6 i
am
=
2
√3
L
ρh ² th √3 =M
h
√3
L
h
h
Disposée à une hauteur :
hi=h−ź
∫ z p dz
0 5
ź= h
= h
8
∫ p dz
0
3
Donc hi= h
8
b) Actions d’oscillation :
De même, l’équation donnant la résultante oscillatoire des pressions peut se mettre sous la
forme :
Po=M o g ф o sin ωo t
On considère que le mode fondamental des oscillations du fluide à la surface libre peut être
représenté par un équivalent mécanique composé d’une masse Mo et d’un ressort de constante de
rappel K1 oscillant.
La fréquence du mode fondamental de vibration du liquide est donnée par la relation
suivante :
ω
f o= o
2π
Où : ω o ²=
√ √
5 g
2L
th
5h
2L
[
Po= ρ Sa h L 0.53
L
h
th
5
2 √ ]
h/ L sin ω o t
M o=
2∗P o
Sa
L
=M 0.53 th
h
5
2 √
h/ L
Reliée par un ressort à une hauteur ho donnée par :
[ ]
1 1
ho =h 1− +
√ √
5h
2L
th
5
2
h /L
√ √ 5h
2L
5
sh h /L
2
[ ]
2 1 1
M 1= ρ h L3 ω o ² ф o sin ω o t 1− +
3 5h
2L
th
√ √
5
2
h/ L
5h
2L
sh
5
2√ √
h/ L
Par ailleurs, la hauteur maximale dmax atteinte par les oscillations de l’eau est :
0.527 L
dmax=
g h
(2
ωo ф o L )
−1 th(1.58 )
L
Nous allons présenter le calcul détaillé des parois de longueur 30 m, pour ce faire, nous allons
considérer un réservoir de dimension 1mx35 m, afin de déterminer les sollicitations par ml sur
les parois.
Pour une hauteur d’eau de 5m, la masse totale d’eau du réservoir considéré est de
175 000 Kg ;
Action d’impulsion :
Tout calcul fait, la masse Mi liée au réservoir à la hauteur hi = 1,875 m, est mi =28 867,2 Kg ;
Ce qui donne pour valeur de la résultante des pressions à la base : Pi= 11,327 KN/ml ;
Action d’oscillation :
La masse d’oscillation est égale à : mo = 136 660,76 Kg ;
I.22.2.5. Commentaire :
L’annale de l’ITBTP permet un autre issu pour calculer les sollicitations. En effet, nous avons
déterminé les sollicitations à partir des tableaux établis pour faciliter le calcul est nous avons
trouvé les résultats suivants :
Différence par
Valeurs calculées d’après
Données Valeurs données par le tableau rapport aux
les formules
formules
mi (Kg) 29258,17 2548,42 26709,75
hi (m) 14,53 1,875 12,66
mo (Kg) 136168,476 1366607,59 1230439,11
ho (m) 2,54249 2,54166 8,29.10-4
ho* (m) 26,77 - -
Tableau 46. Comparaison des résultats de la méthode de Houzner obtenues par les formules et par
les tableaux du calcul pratique
Nous pouvons remarquer que dans cette méthode de Houzner, il existe une non-conformité
entre les valeurs calculées par les formules et celles données par les tableaux.
Nous allons dans ce qui suit, présenter la méthode de calcul hydrodynamique de l’Eurocode8,
ce qui nécessite l’utilisation de certains paramètres relatifs à ce règlement.
maximale de calcul ag devrait être plus grande pour les structures considérées comme
plus précieuses ou plus importantes à divers points de vue. Dans l'Eurocode 8, on définit une
accélération de référence agR correspondant à un niveau standard de risque accepté ; agR est
compris entre 0,05 g (0,5 m/s²) dans les zones très faiblement sismiques et 0,4 g (4 m/s²) dans les
zones très sismiques. L'accélération maximale de calcul ag est trouvée en multipliant ag R par γI,
"coefficient d'importance" de la structure considérée :
a g=γI . ag R
.
γI est égal à 1 pour les bâtiments courant et vaut jusqu'à 1,4 pour les structures dont l'intégrité
est vitale.
Nous estimons que le réservoir se situe entre la catégorie III et IV, et donc, nous avons choisi
comme coefficient d’importance γI = 1,3.
Une accélération de pointe agR à un endroit donné peut être engendrée par différents types de
séisme : un fort séisme dont l'épicentre est éloigné ou un séisme plus faible dont l'épicentre est
proche.
Le séisme réel affectant une zone est fonction de la géologie, proche et lointaine. Mais les
spectres de réponse correspondant aux deux types de séisme mentionnés sont différents, parce
que des ondes propagées de loin ou de près produisent des effets différents. Dans l'Eurocode 8,
cette possibilité est considérée et des formes de spectres de types l et 2 sont définies.
Le type 1 correspond à des séismes lointains de magnitude suffisante (MS ≥ 5,5) pour
engendrer au site de construction des accélérations significatives dont la contribution est
prépondérante dans le risque sismique.
Dans certaines régions, le spectre de calcul résulte d'une combinaison des spectres des types 1
et 2.
Les couches de sol présentes entre le rocher sous-jacent et la fondation d'un bâtiment
modifient la forme et les amplitudes du spectre de réponse élastique ou "aléa", établies au niveau
du rocher. Un paramètre du sol S prend en compte cette influence, de sorte que l'accélération
maximale à la fondation est égale à S.ag.
Tableau 48. Paramètre du sol et périodes « de coin » selon le type du site et du sol
On dit "ductile" une structure qui peut subir sans perte de résistance des déformations
plastiques alternées. La ductilité peut avoir une influence positive sur l'économie d'un projet, car:
la structure ductile est capable de subir avec succès le même déplacement qu'une
structure qui répondrait de façon purement élastique, mais elle atteint ce résultat avec
des éléments structuraux de section moindre ;
les sollicitations à la fondation sont réduites.
Cette capacité à se déformer plastiquement sans perte de résistance est traduite par
l'attribution d'un "coefficient de comportement", q, dont la valeur dépend du type de structure
résistante. Le coefficient q intervient comme réducteur du spectre élastique Se(T) lors de la
définition du spectre de calcul Sd(T). Pour le réservoir q=1. Le facteur q permet de tenir compte
de la capacité de déformation plastique d'une structure tout en effectuant une analyse purement
élastique sous un spectre Sd(T).
[
0 ≤T ≤T B : Se ( T )=a g . S . 1+
T
TB
. ( 2.5η−1 )
]
T B ≤T ≤ T C : Se ( T )=2.5 a g . S . η
T C ≤ T ≤T D :Se ( T )=2.5 a g . S . η [ ]
TC
T
T D ≤T ≤ 4 s :Se (T )=2.5 ag . S .η [ ]
T CT D
T²
Avec :
Le spectre de calcul Sd(T) horizontal de réponse en accélération est formulé de façon unique
pour l’Europe, par les expressions suivantes :
0 ≤T ≤T B : Sd ( T )=a g . S .
[ 2 T 2.5 2
+ .( −
3 TB q 3 )]
2.5
T B ≤T ≤ T C : Sd ( T )= a .S
q g
{ [ ]
2.5 TC
T C ≤ T ≤T D :Sd ( T ) ¿ q . a . S . T
g
≥ β ag
{ [ ]
2.5 T C Td
T D ≤T :Sd ( T ) ¿ q . a . S . T ²
g
≥ β ag
Avec β est un coefficient fixant la limite inférieure des ordonnées du spectre (valeur
recommandée β = 0,2).
L’évaluation des efforts de l’oscillation requiert l’utilisation d’un spectre de réponse. Ce qui
revient à utiliser une valeur de l’amortissement.
L'amortissement du fluide est beaucoup plus faible que l'amortissement des structures. Pour le
er
1 mode fluide de l’eau (ou essence, gasoil), ξ = 0,5 % de l'amortissement critique, environ.
Cette valeur très faible de l'amortissement doit être considérée lorsqu'on effectue les calculs de
l'équivalent mécanique au départ d'un spectre de réponse.
Dans l'Eurocode 8, le spectre de réponse élastique en accélération Se (T) de référence pour les
problèmes sismiques correspond à ξ = 5 % de l'amortissement critique. Le spectre de réponse
correspondant à l'oscillation d'un liquide est obtenu en multipliant la courbe de Se(T) par η,
coefficient de correction de l’amortissement :
η=
√ 10
5+ξ
Nous remarquons que le modèle mécanique est identique à celui adopté par la méthode de
Houzner.
On constate que :
mi croît avec H/L, en s'approchant asymptotiquement de la masse totale m ;
hi et hi’ tendent à se stabiliser à hi ≈ hi’ ≈ H/2 pour H/L croissant ;
pour les réservoirs non élancés (H<L), la valeur de hi est légèrement inférieure à H/2,
alors que hi’ >> H en raison de la contribution apportée à Mi’ par les pressions exercées
sur le fond du réservoir.
Figure 78. Les deux premières masses modales convectives et les hauteurs
correspondantes hc1 et hc2 en fonction de l’élancement
Cc
H/L Ci mi/m mc/m hi/H hc/H hi’/H hc’/H
s/m1/2
0 .3 9.28 2.09 0.176 0.824 0.4 0.521 2.640 3.414
0.5 7.74 1.74 0.3 0.7 0.4 0.543 1.460 1.517
0.7 6.97 1.60 0.414 0.586 0.401 0.571 1.009 1.011
1.0 6.36 1.52 0.548 0.452 0.419 0.616 0.721 0.785
1.5 6.06 1.48 0.686 0.314 0.439 0.690 0.555 0.734
2.0 6.21 1.48 0.763 0.237 0.448 0.751 0.500 0.764
2.5 6.56 1.48 0.810 0.190 0.452 0.794 0.480 0.796
3.0 7.03 1.48 0.842 0.158 0.453 0.825 0.472 0.825
Tableau 49. Paramètres du calcul des efforts d’impulsion et d’oscillation en fonction de H/L
On montre à la figure ci-dessous (a) la distribution des pressions q0(z) appliquées au réservoir
par la masse impulsive rigide mi , masse du liquide contenu qui suit le mouvement des parois,
normalisée à q0(0), valeur de q0 au niveau du fond du réservoir.
On montre aussi à la figure (b) comment q0(0) est fonction du rapport H/L
caractérisant un réservoir donné : si H ≥ 3L (hauteur de fluide > 1,5 x (largeurs 2 L du réservoir),
q0(0)=1.
Figure 79.
c) Distribution de la pression impulsive q0(Z) normalisée à q0(0) pour 4 valeurs
de H/L
d) Valeur de pic des pressions impulsives q0(0) en fonction de H/L
Résultantes de la pression :
Pour plusieurs raisons il est utile d’évaluer la résultante horizontale de la pression à la base de
la paroi Qi qui s’exprime par :
Qi(t) = mi Ag(t)
Le moment total Mi juste au-dessus du fond du réservoir n'inclut que les contributions des
pressions qui s'exercent sur les parois et vaut :
Mi = mi hi ag S
Le moment total Mi’ par rapport à un axe orthogonal à la direction du mouvement de l'action
sismique juste sous le fond du réservoir inclut les contributions des pressions qui s’exercent sur
les parois verticales et celles qui s’exercent sur le fond du réservoir. Il vaut :
Mi’= mi hi’ ag S
b) Pression convective :
Se(T1) est la réponse en accélération d'un oscillateur simple ayant la fréquence et la valeur
d'amortissement appropriée pour un mode fluide, soit généralement ξ = 0,5%.
[ ]
L/ g 2
T 1 =2 π
π πH
tanh ( )
2 2L
L’effort tranchant à la base et le moment agissant sur les fondations peuvent être évalués sur
la base des pressions définies plus haut.
Les valeurs des masses mi et mc1, ainsi que les hauteurs correspondantes au-dessus de la base
hi’ et hc1 relatives au réservoir rectangulaire sont les mêmes que celles calculées pour des
réservoirs cylindriques. Il suffit de remplacer le rayon R par L, demi-largeur du réservoir;
l’erreur ne dépasse pas 15 %.
La composante convective de la réponse peut être obtenue à partir de celle d'un oscillateur de
masse mc1 attaché au réservoir rigide au moyen de 2 ressorts de raideur Kc/2, avec:
Kc = ω² mc1
Le réservoir est soumis à l'accélération du sol ag S. La masse mc1 répond avec l’accélération
ac1.
La contribution dominante dans la hauteur de ballottement est assurée par le premier mode.
L'expression du pic de hauteur de vague d au bord est:
p = ρ H (1-z/H) avg
Cette pression est axisymétrique. Elle ne produit pas d'effort tranchant ou de moment
dans les sections horizontales courantes du réservoir, mais elle augmente la contrainte de la
poussée de l’eau.
Nous allons détailler le calcul pour la paroi du réservoir de longueur 30m. Le calcul sera fait
par ml de longueur.
Définition du site :
Zone sismique agR=0,7848 m/s2 ;
Coefficient d’importance γI = 1,3 => ag=1,02 m/s2 ;
Sol B: S=1,35;
Spectre Type 2: TB = 0.05 s TC = 0.25 s TD = 1.20 s.
Masse impulsive :
Se basant sur les données du tableau donné précédemment, les valeurs des paramètres sont les
suivants :
mi/m = 0,176 d’où mi = 0,176 * 175 000 = 30800 Kg ;
De même
hi = 0,4 H = 2m ;
h’i = 2,64 H = 13,2 ;
Cisaillement en base :
Qi= mi ag S = 42,42 kN ;
Moment de flexion sollicitant le réservoir au dessus du fond :
Mi= mi hi ag S = 84, 84 kN.m;
Moment de flexion sollicitant le réservoir sous le fond :
Mi= mi hi ag S = 559, 69 kN.m.
mc1 = 144200 Kg ;
h’c1 /H = 3, 414 et hc1/H = 0,521 => h’c1 = 17, 07 m et hc1 = 2, 605 m ;
Cisaillement en base : Qc1 = mc1 Se(Tc1)
1
[ ]
L /g 2
2π
Tc1 = π πH = 10, 32 s;
tanh ( )
2 2L
Dans un sol de classe B, spectre Type 2 : Tc1 > TD = 1,20 s
η= √10 /(5+ξ ) ξfluide=0,5% => η= 1,34
Se(Tc1) = ag S η x 2,5x TC TD/T²c1 = 0, 087 m/s2
Mais il existe un minimum absolu pour Sd(T) : Sd(T) = β ag
Compte tenu qu’il s’agit d’un mode fluide, on applique :
Se(Tc1) = Sd(Tc1) = β ag η = 0,275 m/s2 ;
Cisaillement en base : Qc1 = mc1 Se(Tc1)= 39, 675 KN ;
Moment de flexion sollicitant le réservoir au dessus du fond :
Mc= Qc1 hc1 = 103, 35 kN.m ;
Moment de flexion sollicitant le réservoir sous le fond :
Mi= Qc1 hc1’ = 677, 25 kN.m.
Ceci étant, et en considérant les confusions relevées dans les résultats de la méthode de
Houzner, nous avons choisi de travailler avec les résultats de la méthode de l’Eurocode8.
Les efforts hydrodynamiques dépendent de la distance 2L entre les parois, plus cette distance
est grande, plus ces efforts s’amplifient. C’est pourquoi nous disposons des chicanes à l’intérieur
du réservoir de façon à ce qu’elles diminuent ces distances.
Le tableau suivant montre l’impact de la disposition des chicanes sur la diminution de ces
efforts :
2L 8,2m 35m
Tableau 50. Résultats de calcul pour deux distances différentes entre parois
Nous devons vérifier la stabilité du réservoir au renversement dans les deux directions. Le
calcul se fera sur la base de toutes les charges appliquées au réservoir.
Après avoir fait le calcul de la stabilité, nous trouvons les résultats suivants :
On remarque que la stabilité au renversement est largement vérifiée avec des coefficients de
sécurité énormes. Ce résultat est évident, et dû aux grandes valeurs des charges stabilisatrices
telles que le poids de l’eau.
Il faut veiller à avoir les mêmes repères locaux pour les parois, afin de pouvoir mieux
interpréter les résultats cartographiques. On utilise pour cela, l’onglet « Orientation du repère
local ».
Les combinaisons que nous avons prises sont celles relatives à l’ELU et à l’ELS pour le cas
statique, et l’ELA pour le cas dynamique.
Les charges dues au sol peuvent être saisies, en utilisant l’onglet charges par sol. Cet onglet
possède plusieurs catégories de sol aves leurs caractéristiques (angle de frottement, cohésion,
Cependant, tout calcul fait, il s’est avéré que le logiciel donne des résultats très grands par
rapport à la valeur réelle de la poussée du sol. C’est pourquoi, nous avons choisi de saisir les
charges manuellement.
Cette option est accessible, d’après l’onglet charges. Ça nous permet de saisir la hauteur du
liquide ainsi que son poids volumiques.
I.23.5. Maillage :
Il faut bien réaliser le maillage, en traitant chaque élément à part, afin d’avoir un maillage
uniforme. La qualité du maillage ainsi que son raffinement reflètent des résultats plus corrects. A
cet effet, nous avons utilisé une taille de 0.5 m, avec des divisions carrés. Ça nous a donné 12857
nœuds, ce qui a alourdi les procédures de calcul, mais qui a donné des résultats plus exacts.
La modélisation finale de la moitié de la cuve, avec son maillage est représentée par le
schéma ci-dessous.
Nous allons présenter dans ce qui suit, les résultats de sollicitation pour la paroi de longueur
30 m.
Figure 93. Diagramme Mxx sur la paroi de 30m soumise à la poussée du sol selon la
coupe A
Figure 94. Diagramme Mxx sur la paroi de 30m soumise à la poussée de l’eau selon la
coupe A
Nous remarquons que Le moment Mxx est positif hors zones d’encastrement, il atteint une
valeur maximale de 30.41 KN.m. Il change de signe aux points d’encastrement avec les autres
parois :
La zone de jonction entre les parois;
La zone de jonction entre la paroi et la chicane.
Le bord droit de cette paroi étant libre, le moment ne change pas de signe à son voisinage.
En tranche courante :
En tranche du bord :
Figure 97. Diagramme du moment Myy de la paroi de 30m selon la coupe type Bord
Sur les parois, nous remarquons que le moment Myy atteint sa valeur maximale dans deux
zones :
La zone d’encastrement de la paroi avec le radier, c’est le moment d’encastrement.
Une zone qui se situe à l’intérieur de la paroi. C’est le moment maximal sur la travée,
qu’on avait calculé manuellement pour les parois.
Les résultats du logiciel pour les parois sont compatibles avec nos calculs manuels, la
différence ne dépasse pas 5%, cependant, le logiciel nous a permis de calculer en plus, les
moments Mxx, ainsi que le moment Myy dans les bords de la paroi.
I.24.4. Radier :
Mxx :
Myy :
On remarque que suite à la poussée de l’eau, les parois transmettent leurs moments
d’encastrement au radier.
D’autre part, il y a des points et des zones dans la cartographie du radier, où le moment atteint
des valeurs particulières. Ce sont les zones où sont fondés les poteaux et les chicanes. Ces zones,
comme nous avons mentionné auparavant, vont être sur-épaissies, pour équilibrer les efforts
transmis par les poteaux et les chicanes.
Mxx :
Myy :
L’étude statique est nécessaire mais n’est pas suffisante. Elle doit être complétée par une
analyse dynamique et hydrodynamique.
L’analyse modale est une analyse dynamique reposant sur l’hypothèse que la réponse
dynamique de la structure peut être déterminée en considérant la réponse indépendante à chaque
mode de vibration puis en combinant les réponses. L’avantage de cette méthode est que
généralement seules les premiers modes ont une influence significative sur la réponse.
Dans le cas des modèles plans l’analyse doit prendre en compte un minimum de trois modes
de vibration (les trois premiers). Dans le cas d’un modèle spatial, il faut prendre en compte les
quatre premiers modes au minimum.
I.25.1.2. Combinaison des modes :
La réponse maximale de la structure est alors donnée comme une combinaison des réponses
des modes propres dominants. Une combinaison classique consiste à adopter la racine carrée des
carrés des réponses maximales.
Nous remarquons que dans la direction Y, le mode fondamental est le mode prépondérant,
alors que Dans la direction X, le 2ème mode est le mode prépondérant.
La structure fait travailler plus que 95% de masse dans les deux directions planes. Pour la
direction Z, les masses participantes ne dépassent pas 34.53%.
I.25.2. Combinaison des effets des composantes du mouvement sismique :
Les maxima des effets de chaque composante peuvent être déterminés séparément puis
combinés suivant les formules symboliques suivantes :
S = ± Sx ± λSy ± μSz
S = ± λSx ± Sy ± μSz
S = ± λSx ± μSy ± Sz
Expressions dans lesquelles Sx, Sy, Sz désignent les déformations ou sollicitations dues à
chacune des composantes horizontales et verticales respectivement et S l'action résultante. λ et μ
sont pris égaux à 0,3 dans le cas général.
L’étude hydrodynamique du réservoir fait appel, comme l’on a vu précédemment, à des forces
d’impulsion et d’oscillation (p et qc1). Le logiciel Robot ne traite pas cet aspect de calcul. Par
ailleurs, il n’existe pas de moyens permettant la saisie directe de ces forces, ce qui nous a
amenées à les discrétiser sur des tranches de 1m.
Les allures des fonctions d’impulsion et d’oscillation sont présentées par les figures
suivantes :
pi (KN)
5
4.5
4
3.5
3
2.5
2
1.5
1
0.5
0
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4 4.5 5
pc1 (KN)
3.7
3.6
3.5
3.4
3.3
3.2
3.1
3
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4 4.5 5
Le logiciel Robot ne traite pas le calcul hydrodynamique du réservoir, donc nous ne pouvons
pas faire un calcul direct avec le logiciel. D’autre part, les fonctions qui donnent les efforts
d’impulsion et d’oscillation n’existent pas dans le logiciel. C’est pourquoi, nous avons discrétisé
ces efforts, pour chaque paroi en tranches de 1m de hauteur, en utilisant les abaques qui donnent
la fonction q0(z), et qc1(z). A chaque tranche, on saisit la charge uniforme équivalente
correspondante, en l’ajoutant aux forces statiques.
Ces efforts seront combinés par la suite avec les efforts sismiques, en respectant les
coefficients et les directions des actions sismiques.
Par exemple, les efforts d’impulsion et d’oscillation agissant dans la direction y, vont être
ajoutées aux combinaisons accidentelles avec le même coefficient de l’effort sismique dans la
direction Y.
I.25.5. Résultats :
I.25.5.1. Déplacements :
Les déplacements sont plus grands par rapport aux déplacements à l’état statique. Les parois
subissent maintenant un déplacement de 0.6 cm, alors qu’en statique c’était seulement 0.2 cm.
Ces déplacements restent toutefois faibles, vu que la structure du réservoir est très rigide.
La largeur du joint doit donc être à 2*0.6 = 1.2 cm, toutefois, le RPS2000 prescrit comme
valeur minimale 5cm. C’est cette largeur qui va être adoptée pour notre réservoir.
Dans l’étude statique, les chicanes n’ont pas été traitées, puisque les efforts dus à la poussée
hydrostatique sont équilibrés de part et d’autre. Cependant, ces chicanes sont dimensionnées
pour résister aux efforts hydrodynamiques.
Moment Myy :
Courante bords
Figure 106. Diagramme des moments Myy dans une chicane sous l’effet
hydrodynamique selon la coupe type Chicane
Moment Mxx :
Figure 108. Diagramme des moments Mxx dans une chicane sous l’effet
hydrodynamique selon la coupe C
Le moment Myy sur la chicane correspond à celui d’une poutre encastrée en bas, et libre en
haut.
Le moment Mxx est presque uniforme sur toute la longueur de la chicane, à l’exception de la
zone de jonction avec la paroi, où il change de signe.
En ce qui concerne les parois, les moments vont avoir les mêmes allures, mais avec des
valeurs plus grandes.
IX. Ferraillage
Nous allons dans ce qui suit, calculer le ferraillage de tous les éléments du réservoir. Les
sections des poutres et poteaux ont été calculées manuellement dans le cas statique, le logiciel
Robot a fourni les plans d’exécution en statique et dynamique, à travers le module
« dimensionnement des éléments béton armés »
Pour les parois et les chicanes, puisque nous les avons modélisés par tranches de 1 mètre de
hauteur, le logiciel fournit un ferraillage discontinu pour chaque tranche, ce qui nous a poussées
à exploiter uniquement les résultats des sollicitations et faire le ferraillage manuellement.
Comme nous l’avons cité précédemment, le radier présente des zones épaissies. Or, nous
n’avons modélisé qu’une plaque d’épaisseur uniforme. Ainsi, nous avons été amenées à
déterminer le ferraillage du radier manuellement.
Pour des parois de plus de 15 cm d´épaisseur, elles sont obligatoirement réparties en deux
nappes.
Le diamètre des aciers est au plus égal à ho/10 (ho épaisseur de la paroi) et au moins égal à 8
mm.
L´espacement est limité, pour les parois au contact du liquide, à la plus petite des deux valeurs
1,5ho et 20 cm.
Les radiers sont armés dans leur région centrale, à leur partie supérieure puisque la concavité
de la déformée sous les charges sollicitant le contour est dirigée vers le bas. Aucune armature
n’est donc nécessaire près de leur face inférieure en contact avec le béton de propreté.
Ceci n’est toutefois admissible que si le sol de fondation est assez résistant, mais sur le terrain
mauvais, si le radier est de grandes dimensions, ce terrain ne sera pas également compressible
sur toute sa surface ; il existera des points plus rigides que d’autres, et le poids du radier et
surtout de l’eau contenue dans le réservoir pourront introduire des déformations présentant des
concavités vers le haut nécessitant alors une armature inférieure. C’est la raison de la double
nappe d’armatures inférieures des radiers de grandes dimensions. Pratiquement, aucun calcul
n’est possible puisqu’on ignore la position des points rigides. On se contente de choisir les aciers
selon l’importance des radiers.
Pourcentage minimal :
Le pourcentage minimal d´armature est fixé à 0,25 % pour les armatures à haute
adhérence et à 0,4 % pour les armatures lisses; ce pourcentage est à répartir en deux nappes pour
les radiers d´épaisseur supérieure à 15 cm.
Dans ce qui suit une zone critique d’un élément de l’ossature doit s’entendre d’une zone à
haut risque où il y a concentration de déformations.
Dans les zones critiques, il est primordial d’assurer une continuité aux aciers et de disposer
une armature de confinement constituée soit par des spirales continues, des cadres, étriers et
épingles dont l’ancrage est assuré par des crochets à angle au centre au moins égal à 135° avec
un retour rectiligne de 10 cm au moins.
b) Armatures transversales :
Le but est de confiner le béton pour augmenter sa résistance d’adhésion et de résister aux
forces de cisaillement.
Les extrémités du poteau sur une longueur lc égale à la plus grande des longueurs suivantes :
Les extrémités non libres de la poutre sur une longueur lc égale à 2 fois la
hauteur h de la poutre ;
Les zones nécessitant des armatures de compression.
e) Espacement maximum :
La proportion des barres en recouvrement dans une même section n´est pas supérieure à :
1/3 dans les sections soumises à un effort de traction, avec M/N inférieur à 0,5ho, ou
1/2 dans les autres cas.
de 35 m
Sous poteaux 25 49.90 5.4 32,47 8.7 35.29 3.3
Sous chicanes 20 30.18 4.2 19,71 6.9 21.07 2.5
Paroi de 35m :
a) Ferraillage vertical :
Où M1//M2 réfère à:
Où A1//A2 réfère à:
b) Ferraillage horizontal:
Effort
Myy Effort normal
normal Mxx(KN.m/ml)
(KN.m/ml) (KN/m)
(KN/m)
0-1 courant 24.09 -117.33 4.82 101.54
0-1-Bord -1.07 -343.32 -2.44 -46.33
1-2-courant -7.20 -80.15 -3.43 -4.74
1-2- Bord 1.44 -154.86 8.43 167.7
2-3-courant -14.16 -82.39 -4.89 -2.19
ELS (F74)
Armatures
Ainf (cm²) Asup (cm²)
2T12
1 1.5 1.5
2T12
2 5.8 - 6T12
3 4.9 - 5T12
4 4.9 - 5T12
5 4.9 - 5T12
6 4.9 - 5T12
7 4.5 - 5T12
8 6.2 - 6T12
ELS (F74)
Armatures
Asup (cm²) Ainf (cm²)
2T12
0 1.5 1.5
2T12
1 2.1 2T12
2 4.4 5T12
3 4.4 5T12
4 4.4 5T12
5 4.4 5T12
6 4.4 5T12
7 5.5 5T12
8 2.1 2T12
I.32.1. Poteaux :
Ferraillage statique :
Ferraillage sismique :
I.32.2. Poutres :
Ferraillage statique d’une poutre type B:
Les parois et les chicanes, étant modélisées par tranches, le logiciel Robot donne le
ferraillage de chaque tranche à part, c’est pourquoi, nous avons fait un ferraillage manuel, en
utilisant les résultats de calcul de sollicitation du logiciel.
I.33. Comparaison des résultats entre les hauteurs 4.5 m, 5 m, et 5.5 m sur le logiciel
d’E.F Robot :
Pour confirmer les résultats de notre programme, nous avons fait des modélisations sur
le logiciel robot afin de comparer des structures de différentes hauteurs, à savoir : H eau = 4,5 ; 5
et 5,5 m. Pour chaque hauteur d’eau, la structure a les dimensions suivantes :
4,5 m 5m 5,5 m
Détails des Prix pour une
Quantité Prix (Dhs) Quantité Prix (Dhs) Quantité Prix (Dhs)
cuve
274363,2
béton pour BA 240117,12 360175674 222858,18 334287278 411544875
5
acier 42173,04 590422,53 46330,87 648632,22 47532,14 665450,05
remblai 415,05 16602,2 676,24 27049,75 958,13 38325,3
terrassement 9216 552960 8400 504000 7560 453600
Joint Water Stop 76,1 49465 83,1 54015 68 44200
Béton poreux 516,23 438797,2 470,75 400139,2 429,80 365323,2
Béton de propreté 258,12 219398,6 235,37 200069,6 214,89 182661,6
Etanchéité bicouche
2581,16 64529 2353,76 58844 2148,96 53724
d'asphalte
Béton cellulaire 258,116 185843,52 235,38 169470,72 214,89 154725,12
Revêtement étanche: Parois
4103,16 902695,2 4172,06 917853,2 4330,72 952758,4
intérieures et poteaux
Complexe étanche pour
- - -
terrasse :
Forme de pente - - -
Ecran par vapeur - - -
Isolation thermique - - -
Etanchéité multicouche - - -
Protection de l'étanchéité - - -
Total 2304 1255680 2100 1144500 1890 1030050
Drain autour de la cuve 759,2 227760 693,5 208050 708,1 212430
TOTAL 364 679827 338 619901 415698123
Tableau 68. Résultat des calculs des réservoirs de hauteurs d’eau 4.5/5/5.5m
Au début, l’étude d’optimisation a été effectuée à l’aide d’un programme fait sur la base des
ratios d’acier. Ce programme nous a permis de trouver la hauteur d’eau optimale, mais pour une
conception avec un système dallage-longrines-semelles isolées. Ce résultat devait être vérifié
après le choix d’une conception différente.
Le calcul avec le logiciel ROBOT nous a permis d’aboutir à des résultats exactes pour notre
conception finale. Nous avons ainsi redémontrer que la conception avec une hauteur d’eau de 5m
est la plus optimale.
Les remblais : sont exécutés en matériaux extraits des fouilles et sont compactés par
couches jusqu’à leur compacité d’origine. Après la mise à niveau du terrain naturel, les déblais
excédentaires sont évacués à la décharge publique ;
Le radier : est constituée d’une dalle en béton armé, avec ajout d’un hydrofuge de
masse. Au dessus du dallage est appliquée une forme de pente de 8 pour mille vers une souille où
sera placée la conduite de vidange (pour pouvoir exploiter toute l’eau stockée dans le réservoir) ;
Les aciers à béton : ils doivent être exempts de tout défaut pouvant être
préjudiciable à leur résistance et satisfaire les normes en vigueur.
Avant leur mise en place, les armatures sont nettoyées de toute trace de béton, de poussière ou
de graisse. Elles sont placées et maintenues par des ligatures en fil de fer de façon à ne pas
pouvoir bouger lors du bétonnage. Elles ne doivent également pas être déplacées après coulage
du béton.
Le coffrage et le décoffrage : tous les coffrages sont construits avec des joints étanches
pour éviter toute fuite du mortier. La surface intérieure des coffrages est traitée avec un produit
l’empêchant d’adhérer au béton.
Quant au décoffrage, il se fait le plus tôt possible pour éviter tout retard dans le début de
traitement des parements, sans que le béton ne soit encore jeune et qu’il n’ait atteint une
résistance suffisante pour ne craindre ni affaissement ni dommage quelconque du fait des
contraintes qu’on lui imposerait.
Les parois verticales : sont en béton armé, auquel un hydrofuge de masse est incorporé.
Elles reçoivent un enduit intérieur étanche, et un enduit extérieur au mortier de ciment de 2 cm
d’épaisseur.
Les fourreaux étanches : pour la traversée des différentes canalisations (départ, arrivée,
vidanges,…) sont placés lors de l’exécution des travaux.
L’évacuation de l’eau : les eaux pluviales recueillies sur la couverture sont évacuées par
des barbacanes en acier. Des demi-buses en ciment installées au dessous de chaque barbacane et
au dessus du talutage, évacuent les eaux au pied du talus et dans un caniveau de drainage
assurant la protection tout autour du réservoir contre les eaux de ruissellement.
Un caniveau en béton armé à fermeture par dallettes perforées de 5 cm d’épaisseur est réalisé
à la base de la cuve avec une pente de 1% pour l’évacuation des eaux d’infiltration dans les
regards borgnes puis vers l’exutoire par des buses en ciment.
Le talus de terre végétale : de pente 3/2 est établi autour du réservoir (semi enterré)
presque jusqu’au niveau du trop plein. Il assure l’isolation thermique des réservoirs.
La désinfection du réservoir : plusieurs méthodes peuvent être utilisées, dans tous les
cas, il faut obligatoirement nettoyer soigneusement les parois et le fond des ouvrages en vue
d’éliminer toutes les souillures et débris. Une méthode consiste en l’application directe sur la
surface interne du réservoir d’une solution de chlore fortement concentrée.
Cette solution concentrée est projetée sur les surfaces internes des ouvrages vides à l’aide des
appareils de pulvérisation. La surface à désinfecter doit rester en contact avec la solution
concentrée pendant ½ heure.
Lorsque l’ouvrage est convenablement rincé, des prélèvements de contrôle sont faits
immédiatement par un laboratoire. Si les résultats sont satisfaisants, l’ouvrage peut être mis en
service, sinon, le rinçage est renouvelé.
Les conduites : Les conduites servent soit à l’adduction de l’eau potable, c'est-à-
dire à transporter l’eau d’un point à un autre, soit à la distribution, que ce soit pour les bornes
fontaines ou les branchements individuels.
Les matériaux les plus fréquemment utilisés pour la fabrication des canalisations sont :
L’acier galvanisé : utilisé au niveau des stations de pompage, pour les traversées
d’oued, de chaâba, de route… Il résiste à la corrosion.
La fonte : utilisée généralement lorsque la pression de l’eau transitée est très grande
(PN> 16 bar) ; car elle est parfaitement étanche aux fortes pressions. Elle a
également une parfaite tenue aux températures élevées.
Mais le plus souvent, sont le PVC et le polyéthylène qui sont utilisés, car ils
présentent plusieurs avantages outre le faible coût par rapport à la fonte ou à l’acier.
Les terrassements pour canalisations sont exécutés à l’aide de matériel d’excavation manuel
ou mécanique selon la nature du terrain. Après le réglage des fonds de fouille, la conduite est
posée sur un lit de pose compacté : de 10 cm d’épaisseur s’il s’agit de sable et de 20 cm
d’épaisseur s’il s’agit de gravette.
Ensuite, on procède aux raccordements des canalisations suivant la nature de la conduite et les
prescriptions du CPS. Puis il faut remblayer avec un remblai en tout venant compacté. Il y a trois
types de remblai effectués : un remblai sélectionné, un remblai primaire compacté et un remblai
secondaire.
Ces ouvrages sont dimensionnés sur place afin d’avoir les dimensions exactes.
Les regards sont fermés par tampon en fonte avec système de fermeture de sûreté et un
dispositif d’aération. Ils sont équipés selon le cas soit de cadre et tampon circulaire en fonte
ductile, soit de capot bombé en acier galvanisé à chaud et d’échelons en acier galvanisé.
Traitement des points singuliers : Ce sont d´une part, les traitements des zones de
reprises de bétonnage, des fissures, des fuites localisées (nids de cailloux, etc.), d´autre part les
traitements des joints et enfin le traitement des émergences, des zones de pénétration ou de sortie
des canalisations.
calfeutrement.
En particulier, les passages de canalisation sont aménagés dans les parois par la pose de
gaines étanches fournies en temps utile par l´entrepreneur du lot « canalisations », conformément
aux dispositions de l´article IV.2 du fascicule 74, relatif à la coordination.
Les accès : Les accès au niveau supérieur des cuves et ouvrages doivent être réalisés par
des escaliers ou des échelles, avec paliers, planchers et passerelles. L´accès à l´intérieur des
cuves est réalisé par des escaliers ou des échelles. Les planchers peuvent être soit complets, soit
limités à une passerelle, à un segment circulaire encastré sur toute la longueur de l´arc, à un
élément de secteur circulaire disposé en console sur la paroi.
Les planchers, paliers et passerelles sont en béton armé, sauf stipulations contraires du CCTP,
et sont munis de garde-corps. Les trappes ménagées dans les planchers ou paliers, pour
manutention de matériels, passage des tuyaux d´incendie, etc., sont, soit munies de fermetures
amovibles en bois ou tôle striée, soit entourées d´un garde-corps.
Dispositifs de drainage et d’évacuation des eaux :Dans notre projet, nous avons
considéré que le mur servait seulement de soutènement aux terres bien qu’un tel ouvrage
constitue souvent un véritable barrage aux eaux d’infiltration et à la nappe phréatique.
La raison pour laquelle nous n’avons pas tenu compte de la présence d’eau tient au fait qu’il
est plus économique de mettre en œuvre des moyens efficaces d’évacuation des eaux que de
vouloir résister à la poussée hydrostatique. Si aucun dispositif de drainage n’est prévu pour
annuler cette poussée, les dimensions de l’ouvrage deviennent alors très importantes.
Mise en œuvre du remblai : Avant la mise en œuvre du remblai, on doit s’assurer que
ses caractéristiques géotechniques sont conformes à celles prises en compte dans l’élaboration du
projet :
Au niveau du calcul des poussées (contrôle de l’angle de frottement interne).
Au niveau des dispositifs de drainage (vérification de leur perméabilité).
Une mauvaise exécution du remblai peut être la cause d’un déplacement important en tête
du mur. La mise en œuvre se fait par couches successives n’excédant pas 50 cm, avec des engins
de compactage légers.
Le remblaiement en grande masse ou avec un engin de compactage lourd passant près du mur est
à proscrire car l’ouvrage serait, dans ce cas, soumis à des conditions plus défavorables que celles
pour lesquelles il a été calculé.
Conclusion
Les calculs à l’aide de notre programme, ainsi qu’à travers le logiciel Robot montrent que la
hauteur optimale de l’eau pour ce réservoir est de 5m.
Le calcul hydrodynamique a confirmé la nécessité des chicanes pour diminuer les effets qui
en résultent.
Règles BAEL 91 ;
RPS 2000 ;
Traité de béton armé VI, VII, VIII André GUERRIN et George DANIEL, Edition Dunod ;
Techniques de l’ingénieur ;
Annales de l’institut technique du bâtiment et des travaux publics_ N°409 NOVEMBRE 1982 ;
Guide pratique des stations de traitement des eaux, Xavier Lauzin, EYROLLES Editeur ;
Hydraulique urbaine ;