UFC/ENS-LSH-Bouzaréah, ALGER
MODULE
DIDACTIQUE
GENERALE
1ème année
L.M.D
2008-2009
CONTENUS DU MODULE
Introduction…………………………………………………………………
1- 1- La didactique : définitions……………………………………………….
1.1. Didactique et pédagogie………………………………………………..
3.2. Apprentissage……………………………………………………………
4. Les méthodologies……………………………………………………….
4.1. Méthodologie/Méthode…………………………………………………
Bibliographie…………………………………………………………………
SEANCE 1
INTRODUCTION
1- La didactique : définitions
La didactique est une discipline de recherche qui analyse les contenus (savoirs,
savoir-faire,…) en tant qu’objets d’enseignement et d’apprentissage référés et
référables à des disciplines scolaires. Ce qui spécifie la didactique c’est la
focalisation sur les contenus et sur leurs relations à l’enseignement et aux
apprentissages.
SAVOIRS
CONTENUS
ENSEIGNANT ELEVES
MOYENS
DEMARCHES
En didactique, l’accent est mis sur les contenus à enseigner, donc sur
l’acquisition ; la pédagogie est une activité qui implique une relation entre
l’enseignant et l’apprenant et qui met l’accent sur les aspects psycho-
affectifs, donc sur la qualité de l’acquisition.
Activité de réflexion :
Expliquez la définition de la notion de didactique proposée par Jean-Maurice
Rosier :
« (…) la didactique n’est pas seulement une discipline de référence pour la
pratique enseignante, elle est une discipline d’action et d’intervention,
carrefour entre savoirs savants propres qu’il faut modéliser pour en faire des
objets d’enseignements (logique de la recherche), savoirs de référence qui n’ont
pas à être enseignés (à dominante psychologique), qu’il convient de croiser
avec les savoirs issus de l’expérience (logique scolaire) pour permettre la
facilitation, l’amélioration des pratiques de terrain et l’appropriation par les
élèves des savoirs langagiers et culturels. » [2002 : 101].
SEANCE 2
Activité de réflexion :
Cette notion a été proposée par Michel Verret (1975) dans le domaine de
la sociologie, puis reprise par plusieurs auteurs dont Yves Chevallard
(1985) dans le champ de la didactique des mathématiques, qui dit que
« tout projet social d’enseignement et d’apprentissage se constitue
dialectiquement avec l’identification et la désignation de contenus de
savoirs comme contenus à enseigner » [1991 : 38].
De façon schématique :
Chaque pôle représente une problématique qui doit être travaillée de façon
autonome :
ENSEIGNANT APPRENANT
(Formation) (Contrat)
Activité de réflexion
3.1. Acquisition
- L’inné et l’acquis
- La spécificité du langage
Elles se développent dans les années 70 et 80 avec les travaux de J. Piaget (le
constructivisme) et de L. Vygotsky (le socioconstructivisme).
La théorie piagétienne montre la relation entre le développement cognitif de
l’enfant et le développement langagier. Pour Piaget, le langage de l’enfant n’est
ni inné, ni acquis mais résulte de l’interaction entre le développement cognitif et
le développement linguistique, c'est-à-dire que l’évolution des connaissances est
en relation avec l’âge et la maturation de l’enfant. La didactique des langues
s’est nourrie de cette théorie pour mettre en place la progression des contenus et
des choix didactiques en fonction du point de départ de chaque sujet.
Quant à Vygotsky, il préconise l’apprentissage social. Il met l’accent sur la
dynamique de l’interaction sociale dans les processus d’acquisition, les
structures s’acquièrent en fonction du niveau cognitif atteint par l’enfant et en
fonction de la motivation basée sur l’interaction sociale. Le statut social d’une
langue influe sur l’apprentissage, des schèmes représentatifs se bâtissent
chez l’enfant dans l’interaction avec le milieu physique tout comme des
schèmes communicatifs se bâtissent au contact du milieu social. Pour lui,
être mûr ne suffit pas.
3.2. Apprentissage
Activités de réflexion
Activité 1
Analysez l’impact de la théorie vygotskyenne dans un des projets du manuel
scolaire (Cycle moyen ou secondaire).
Activité 2
Observez les attitudes des élèves d’une classe lors d’une séance de
compréhension de l’écrit, quelles stratégies d’apprentissage développent-ils ?
SEANCE 5 :
4. Les méthodologies
4.1. Méthodologie/Méthode
L’accent est mis sur l’acquisition de l’oral, l’écrit est envisagé comme
auxiliaire de l’oral.
Activité de réflexion
1
Cadre européen commun de référence pour les langues, 2001, Les Editions du Conseil de l’Europe.
noter, varient d’une culture à l’autre, les marqueurs des relations sociales qui
sont, à notre avis, décisives dans les communications écrites parce qu’elles
prennent en compte le statut relatif des interlocuteurs, et les différences de
registre.
Le problème qui se pose est comment développer cette composante chez nos
apprenants. Il faut mettre en œuvre des techniques de travail : exposer
l’apprenant à des situations où il y a des contrastes et des différences
sociolinguistiques entre sa société et celle de la langue étrangère avec un
enseignement explicite des structures moyennant des méthodes pour faciliter
leur développement. Intégrer plusieurs niveaux d’analyse : mettre en relation,
par exemple, les caractéristiques sociolinguistiques d’un document oral ou écrit
et leurs réalisations linguistiques, mais sans pour autant tomber dans le piège de
travailler sur des énoncés isolés.
Les fonctions pragmatiques d’un texte s’effectuent par la saisie des spécificités
énonciatives pour tous les types de textes. Dans un acte de communication
écrite, il faut tenir compte de l’interlocuteur qui, dans une communication
différée, n’est pas en situation de face à face comme dans une interaction orale.
Le scripteur malhabile (en langue étrangère) n’est pas seulement celui qui fait
des fautes d’ordre morphologique, mais celui qui ne sait pas entrer en relation
avec son lecteur ou son destinataire pour agir sur lui : « l’approche pragmatique
considère le langage comme un moyen d’action sur l’autre et l’étudie dans sa
contextualisation : en effet, c’est le contexte qui permet de fournir une
interprétation » [E. Bérard, 1991 : 23].
Dans certaines productions écrites, des formes grammaticalement correctes
apparaissent contextuellement et situationnellement erronées. Pour C. Cornaire
et P.M. Raymond, « Les connaissances pragmatiques se rapportent aux
conditions dans lesquelles les connaissances déclaratives et procédurales seront
mises en œuvre. De façon plus précise, quand et pourquoi doit-on les utiliser ? A
quel moment serait-il utile, par exemple, de rédiger un court message pour
inviter quelqu’un à vous accompagner au restaurant. » [1994 : 22-23].
Activité de réflexion
2
Cf. séance 6.
conversation/d’un texte, les réalisations linguistiques, les stratégies de
communication » [E. Bérard, 1991 : 30].
L’écrit est réhabilité dès les débuts de l’apprentissage avec une prise en
charge du perfectionnement de la production écrite.
Les différents aspects pris en compte dans l’unité didactique concernent les
objectifs d’apprentissage, la relation « entrée-sortie », le déroulement
méthodologique, l’évaluation.
Ces objectifs, qui sont donc définis au niveau des capacités ou savoir-faire
(appelées aussi habiletés linguistiques par D. Lussier), concernent les
compétences réceptives et productives (CE, CO, PO, PE).
Activités de réflexion
Activité 1
BIBLIOGRAPHIE
- (2004), Linguistique textuelle. Des genres de discours aux textes, Paris, Nathan
Université.