COURS DE THERMODYNAMIQUE
MODULE : PHYSIQUE 1
PROFESSEUR : S. SAHNOUN
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Préliminaire mathématique
∂f
Avec est la dérivée de la fonction f par rapport à x en considérant y
∂x y
comme constante et
∂f
est la dérivée de la fonction f par rapport à y en considérant x comme
∂y x
constante.
∂P ∂Q
δF sera une différentielle totale exacte si = c-à-d
∂x ∂y
∂ ∂f ∂ ∂f
=
∂x ∂y x ∂y ∂x y
∂f ∂f
Réponse : on a = (y + 3x2 ) et =x donc δf 1 = (y+3x2 )dx + xdy
∂x y ∂y x
est ce que δf 1 est elle exacte
∂ ∂f ∂ ∂f
=1 et =1
∂x ∂y ∂y ∂x
1
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∂ ∂f ∂ ∂f
On a =2 et =1
∂x ∂y ∂y ∂x
Donc elle n’est pas exacte
EXERCICES
nRT
- Soit la fonction P(V , T ) =
V
∂P ∂P
Calculez la forme différentielle de la pression δP = )V dT + )T dV ? est elle
∂T ∂V
une différentielle totale exacte ?
∂ ∂P nR ∂ ∂P nR
On trouve que ( ) T )V = − 2 et ( )V ) T = − 2 donc elle est une
∂T ∂V V ∂V ∂T V
différentielle totale exacte
Rep :
∂f ∂f
On a = y(1 + 2x) et = x(1 + x)
∂x x ∂y x
∂ ∂f ∂ ∂f
= (1 + 2x) et = (1 + 2x) donc δf est une différentielle totale
∂y ∂x ∂x ∂y
exacte et
2
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Exercices
3
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1 ∂P
3) βV = )V : c’est le coefficient d’augmentation de pression isochore .il
P ∂T
représente la variation relative de la pression du fluide par degré de variation
de sa température
L’unité de βV : kelvin −1
4
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1 ∂V
α=
1 ∂V
et χT = −
V ∂T P V ∂P T
A 1 B
α= χT = −
AT + BP P AT + BP
DEVOIR
- L’expression de la pression d’un gaz réel est donnée
nRT n2a
par : P(V .T ) = − 2
V − nb V
- Intégrer sa forme différentielle si elle est exacte ?
5
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∂x ∂x
dx = ) z dy + ) y dz 1
∂y ∂z
∂y ∂y
dy = ) z dx + ) x dz 2
∂x ∂z
∂z ∂z
dz = ) y dx + ) x dy 3
∂x ∂y
En injectant 1 dans 3, on trouve :
∂z ∂x ∂z ∂x ∂z
dz = ) y . ) z dy + ) y ) y dz + ) x dy
∂x ∂y ∂x ∂z ∂y
∂z ∂x ∂z ∂x ∂z
dz − ) y ) y dz = ) y . ) z dy + ) x dy
∂x ∂z ∂x ∂y ∂y
∂z ∂x ∂z ∂x ∂z
[1 − ( ) y ) y ]dz = [ ) y . ) z + ) x ]dy
∂x ∂z ∂x ∂y ∂y
∂z ∂x ∂z ∂x ∂z
1− ( )y )y = 0 ) y . ) z + ) x =0
∂x ∂z ∂x ∂y ∂y
∂z 1 ∂z ∂x ∂z
)y = 4 )y )z = − )x 5
∂x ∂x ∂x ∂y ∂y
)y
∂z
6
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∂z 1
)x = 6
∂y ∂y
)x
∂z
∂z ∂x ∂z 1
)y )z = − )x =
∂x ∂y ∂y ∂y
)x
∂z
∂x ∂y ∂z
)z )x ) y = −1 7
∂y ∂z ∂x
* Application:
fluide
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1. Introduction
8
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d'Avogadro (Na= 6,02.1023). Un tel système peut alors être décrit à l'échelle
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I-1 Systèmes
bouchon. . .
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DEF SYSTEME.ppt
variables d’état :
Lorsque ces paramètres ont la même valeur en tout point, on dit que le
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s’il est immobile (par rapport à un repère galiléen), uniforme et que ses
I-2-1 Définition
La température est une grandeur physique
macroscopique qui permet de rendre compte de l’état
thermique d’un corps. Elle est un indicateur de
l’agitation des particules constituant le corps. Plus la
température est élevée et plus les particules ont des
mouvements agités.
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Q = mc(Tf - T i) si c en J/(kgK
Ou T i est la température initiale du système (en K ou ±C), T f la température
finale du système (en K ou ±C) et c la capacité thermique massique ou chaleur
massique (en J/(kgK) ou J/(kg°C)).
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La capacité thermique peut se définir aussi par unité de mole, c'est la capacité
thermique molaire ou chaleur molaire du corps, telle que :
Q = nC(T f - T i ) si C en J/(mol K)
C est exprimée alors (en J/(molK) ou J/(mol°C)).
Pour un gaz
quasi-statique :
δQ = Cv dT + ldV
δQ = CP dT + hdP
δQ = λdP + µdV
C v ,C p , l, h, λ et μ sont appelés les coefficients
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thermiques molaires :
C v =nC Vm =mc v et
C P =nC Pm =mc p
C v = mc v et C P =mc p
* Unités :
• temps en [s]
• température en degré [K], avec T [K] = t °C +
273
• pression en Pascal [Pa] ou [N/m2]
• P = [Pa] = [N/m2] et 1bar = 105 Pa = 750 Torr
• 1 atm= 760 mm Hg = 1,013 bar = 760 Torr
• l'énergie en Joule [J], et 1cal = 4,184 Joules
• la puissance P en Watt [W], et 1W = 1J/s
• 1l = 1dm3 = 10-3 m3
• R=8,31451 J.K-1.mol-1
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a) Transformation quasi-statique
équilibre avec le milieu extérieur. On doit pouvoir repasser par tous les états
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précisément que leurs valeurs dans les états initials (avant la rupture de
c) Transformations particulières
système ;
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indéformables) ;
(paroi athermane) ;
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EXERCICES
Un récipient contient un gaz dont la pression est de 1,1 105 Pa et la température de 50°C. Le gaz
corrigé
P fin =P départ *T fin / T départ = 1,1 105 *283/323 = 9,64 104 Pa.
*Deux récipients sont reliés par un tube de volume négligeable muni d’un robinet. Les 2
récipients contiennent un gaz parfait. La température de 27° ne varie pas pendant l’expérience.
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R= 8,31S.I
corrigé
*On sort un bloc de plomb de masse m 1 =280g d'une étuve à la température θ 1 =98°C. On le
plonge dans un calorimètre de capacité thermique C=209J.K-1 contenant une masse m 2 =350g
d'eau. L'ensemble est à la température initiale θ 2 =16°C. On mesure la température d'équilibre
thermique θ e =17,7°C.
Déterminer la chaleur massique du plomb.
Données:
Chaleur massique de l'eau : c e =4185 J.kg-1.K-1
Masse volumique de l'eau : µ=1000 kg.m-3.
Q 1 =m 1 .c Pb .(θ e - θ 1 ).
Q 2 =(m 2 .c e + C).(θ e - θ 2 ).
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Q 1 +Q 2 =0
m 1 .c Pb .(θ e - θ 1 ) + (m 2 .c e + C).(θ e - θ 2 ) = 0
m 1 .c Pb .(θ e - θ 1 ) = - (m 2 .c e + C).(θ e - θ 2 )
(m 2 .c e + C).(θ e - θ 2 )
c Pb=
m 1 .(θ 1 - θ e )
(350.10-3.4185 + 209).(17,7 - 16)
c Pb=
280.10-3.(98 - 17,7)
c Pb =126,5 J.kg-1.K-1
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2.
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et δQ.
élémentaire s’écrit :
δ W=-Pext dV
2
W = ∫ − Pext dV
1
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δ W=−PdV et W = ∫ − PdV
1
2
W = − ∫ Pe dV = − Pe (V2 − V1 )
1
W= - Pe(V2-V1) = -P(V2-V1).
Aspect graphique
2
A = ∫ PdV = −W
1
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avec le milieu extérieur diffère suivant que le système est composé d’un gaz,
Pour un gaz
écrire, suivant les variables (T,V),(T,P) ou (V,P) que l’on choisit comme
δQ = Cv dT + ldV
δQ = CP dT + hdP
δQ = λdP + µdV
C v ,C p , l , h, λ et μ sont appelés les coefficients calorimétriques du système
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C v = mc v et C P =mc p
– transformation isochore :
2 2
Q = ∫ CV dT = n ∫ CVm dT
1 1
– transformation isobare :
2 2
Q = ∫ C p dT = n ∫ C pm dT
1 1
Pour une phase condensée, liquide ou solide, les capacités thermiques sont
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dU= δW + δQ
ΔU = W + Q.
dU=C v dT
Pour gaz parfait, on peut écrire, pour une transformation quelconque entre
T2
∆U = U 2 − U1 = ∫
T1
CV dT
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dH = C p dT.
T2
∆H = H 2 − H1 = ∫T1
C p dT
dU= δW + δQ = δQ - PdV
δQ = C v dT+ l dV
Il vient donc :
dU=C v dT + (l – P)dV.
P=.
δQ=C v dT + PdV
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dH = C p dT + (h + V)dP
h=-V
Les lois de Laplace définissent des relations existant entre les variables d’état au cours
• Variables (T, V)
dU = δW + δQ
Pour une transformation adiabatique: δQ=0, et comme, en plus, elle est réversible: δW=−PdV.
On a donc :
dU=−PdV.
−PdV=C v dT.
nRT
Puisque le gaz est parfait, son équation d’état permet d’écrire : P = , d’où
V
nRT
− dV = Cv dT .
V
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nRγ
Cp =
γ −1
nR
Cv = dV
+
1 dT
=0
Avec
γ − 1 , il vient : V (γ − 1) T
Ou encore
TV (γ −1) = Cte
• Variables (T, P)
nRT
On a V = d’où
P
( γ −1)
nRT
T = (nR)(γ −1) T γ P (1−γ ) = Cte
P
(nR) (γ −1) Étant constant, il vient :
T γ P (1−γ ) = Cte
• Variables (P, V)
PV
On a T = , d’où
nR
PV 1 γ
V (γ − 1) = PV = Cte
nR nR
1
Étant constant, il vient :
nR
PV γ = Cte
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En résumé : PV γ = Cte
T γ P (1−γ ) = Cte
TV (γ −1) = Cte
Ces relations sont appelées « lois de Laplace ». Rappelons qu’elles ne sont valables que pour un
gaz parfait subissant une transformation adiabatique réversible.
Les transformations réversibles d'un système sont des transformations idéales qui
jouent un rôle important dans les processus thermodynamiques. On ne considère
alors que des processus sans frottement c.à.d sans dissipation d'énergie, qui sont
facilement calculables.
Systèmes Fermés
Dans les systèmes fermés, la masse de matière enfermée peut subir différentes
transformations. On considère les différentes transformations simples et réversibles
suivantes :
Soit un gaz supposer idéal et enfermé dans une enceinte rigide (non déformable dV
= 0).
+ Travail :
+ Chaleur
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on a, ∆ U = W 12 + Q 12
soit, Q 12 = U 2 - U 1 = mc v (T 2 - T 1 )= nC v (T 2 - T 1 )
on a, ∆ U = Q 12 + W 12 (avec W 12 = 0)
et l'enthalpie, ∆ H = H 2 - H 1 = mc p (T 2 - T 1 ) ou Q 12 = H 2 - H 1 = nC p (T 2 - T 1 )
P ext =P = cte , dp = 0
+ Travail
+ Chaleur
Q 12 = H 2 - H 1 = mc p (T 2 - T 1 ) = ou Q 12 = H 2 - H 1 = nC p (T 2 - T 1 )
on a, ∆ U = Q 12 + W 12 , ∆ U = mc v (T 2 - T 1 ) et ∆ H = Q 12 = mc p (T 2 -T 1 )
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+ Travail
Car p 2 /p 1 =V1 /V 2
+ Chaleur
Or, dU = dQ + dW (et dQ = 0)
En intégrant cette relation, on obtient l'équation bien connue d'un gaz subissant
une transformation isentrope ou adiabatique réversible:
+ Travail
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+ Chaleur
Transformation adiabatique, Q 12 =0
∆ U = mc v (T 2 - T 1 ) ou ∆ U = nC v (T 2 - T 1 )
ou, ∆ U = W 12
et ∆ H = mc p (T 2 - T 1 ) = γ ∆ U, et ∆ H = nC p (T 2 - T 1 )
et γ > 1
TABLEAU RÉCAPITULATIF
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nCp∆T
Isotherme T = cst W = nRT.ln Q=-W 0
PV = cst (V i /V f )
Adiabatique PV γ = Cte (P f V f -P i V i )/(γ- Q=0 W
1)
Isotherme :
Soit une mole de gaz parfait à l'état caractérisé par ( P i , V i et T i ) ; l'une des parois
du récipient contenant ce gaz est un piston mobile ; elle est en contact thermique
avec l'extérieur dont la température est constante, égale à T 0 = T i . En déplaçant
lentement le piston, la pression du gaz atteint la valeur P 0 .
corrigé
Isotherme :
de plus P i V i = RT 0 d'où : V f =P i V i /P 0
W= -P i V i ln (P i /P 0 )
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sobare :
Soit une mole de gaz parfait à l'état caractérisé par( P i , V i et T i ) ; ce gaz est placé
dans un cylindre calorifugé, muni d'un piston. La pression extérieure est P 0 =P i =
constante. On chauffe lentement le gaz par une résistance électrique jusqu'à la
température notée T f .
Isobare :
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Adiabatique réversible :
Soit une mole de gaz parfait à l'état caractérisé par( P i , V i et T i ) ; ce gaz est placé
dans un cylindre calorifugé, muni d'un piston. La pression extérieure est P 0 =
constante. Ce gaz subit une transformation adiabatique. Le piston est lentement
déplacé jusqu' à ce que la pression du gaz devienne P 0 .
corrigé
Adiabatique réversible :
or V i P i / R = T i ; T f =T i (P i / P 0 )1/γ-1
travail reçu par un gaz parfait au cours d'une transformation adiabatique réversible :
travail élémentaire : dW= -PdV = -Cte /Vγ dV=-Cte V-γ dV= -Cte/(-γ+1) d V-γ+1
intégrer entre V i et V f : W=-Cte /(-γ+1) (Vf -γ+1- V i -γ+1 ) avec Cte =P i V i γ=P 0 V f γ
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I. Introduction
• lors du freinage d’une voiture la température des freins s’élèvent ; de l’énergie cinétique a
été transférée sous forme thermique au système de freinage. Inversement, il n’est pas
possible de mettre en marche une voiture en prenant de l’énergie thermique aux freins.
• etc.
II.1. Enoncé
A tout système thermodynamique est associée une fonction d’état appelée entropie du système
et notée S.
L’entropie est une grandeur additive. Pour une transformation réversible,
S : entropie en JK-1
T : température en K
II.2.Bilan entropique
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On appelle source de chaleur tout milieu extérieur envisagé dans sa capacité à échanger de
l’énergie calorifique (thermique) avec le système.
Entropie échangée
S e : entropie en JK-1
et T = T s donc ∆S = S e , ou
La variation d’entropie du système est égale à l’entropie échangée avec le milieu extérieur.
S cre =0 pour une transformation réversible, S cre >0 si la transformation est irréversible.
Le caractère irréversible d’une transformation est à l’origine de la création d’entropie.
Remarque : S e et S cre ne sont pas des fonctions d’état.
Le milieu extérieur échange de la chaleur sans changer de température -milieu extérieur régulé en
température (thermostat) ou à très forte capacité calorifique (eau d’un lac, d’une rivière, de mer,
air atmosphérique, ...).
Pendant l’intervalle de temps ∆t où système et milieu extérieur sont en contact thermique à la
température Ts, ils échangent une quantité de chaleur Q et une entropie S e = Q / T S .
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II.3.Principe d’évolution
donc
L’entropie d’un système isolé ne peut qu’augmenter. L’entropie augmente jusqu’à l’équilibre et
sa valeur est maximale à l’équilibre.
δQirrev δQirrev
Pour une transformation infinitésimale, dS = ou dS = + δScre .
T T
Pour une transformation réversible on a dU = δQ + δW avec δW = - PdV et δQ = TdS.
On a donc
dU =TdS –PdV équation fondamentale de la thermodynamique
Cette formule est démontrée dans le cas réversible mais elle est valable tout le temps
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dU PdV
dS = +
T T
∂S ∂S
dS = )V dU + ) dV
∂U ∂V U
En comparant les deux expressions de dS on déduit
1 ∂S P ∂S
Donc : = )V et = )
T ∂U T ∂V U
Ou encore
H = U + PV ⇒ dH = dU + d ( PV ) ⇒ dH = dU + PdV + VdP
dH = TdS - PdV + PdV + VdP
dH = TdS + VdP
dH - VdP
dS =
T
II.4.Propriété de l’entropie
L’entropie est une grandeur extensive en JK-1. Elle est une fonction d’état ∆S ne dépend pas du
chemin suivi mais juste de l’état initial et l’état final.
On peut toujours imaginer pour un état fictif allant de l’état initial à l’état final pour calculer la
δQ
variation d’entropie par un chemin irréversible. On peut utiliser dS = rev mais tout en sachant
T
que δQ rev δQ irrev
∆S irrev = ∆S rev = S F - S I
III Les énoncés historiques de Clausius et Thomson
La chaleur passe naturellement d'un corps chauds à un corps froid, mais elle ne passe pas
spontanément d'un corps froid à un corps chaud. Partant de cette observation courante, R.
Clausius présenta en 1850 l'énoncé qui porte maintenant le nom d'énoncé de Clausius du
deuxième principe de la thermodynamique:
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Soulignons que l'énoncé parle d'un système « effectuant un processus cyclique ». Il est possible
de convertir intégralement de la chaleur en travail lors de la détente isotherme d'un gaz parfait.
Mais dans ce cas, le système ne reviendrait pas à son état initial: son volume serait plus grand et
sa pression plus faible. L'énoncé du deuxième Principe affirme que Q F est toujours différente de
zéro; il doit toujours y avoir un réservoir froid pour recevoir la chaleur cédée par le moteur. La
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δQ = 0 → dS = 0 → ∆S = 0
b) Transformation isochore :
dU = δQ = n C v dT car δW = 0
→
R Rγ
Avec CV = en JK-1 CP = , en JK-1
γ -1 γ -1
La relation de Mayer
S’écrit C P - C V = nR en JK-1
C P ,m - C V,m = R en JK-1mol-1
c) Transformation isobare :
dH=δQ = n C P dT → →
d) Transformation isotherme :
→ →
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I.1. Définitions
+ Sources de chaleur ou source thermique :
Tout système susceptible d’échanger de l’énergie thermique de
manière isotherme.
+ Définition : une machine thermique est un système permettant
d’échanger travail et chaleur.
On s’intéresse à un système thermodynamique en fonctionnement
cyclique.
Cycles monothermes: W Q (Kelvin)
Cycles dithermes, schéma symbolique :
Fig 1
Fig 2
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Les réfrigérateurs & les pompes à chaleur : qui, après un cycle, reçoivent
du travail du milieu extérieur (W > 0) en fournissant de la chaleur (Q <
0).
Fig 3
Conclusion
Ces machines thermique dithermes permettent de produire :
- Du froid « réfrigérateurs ».
- Du chaud « pompes à chaleur ».
- Du travail « moteurs thermique ».
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Pour un cycle :
Le premier principe s’écrit : ∆U = W + Q 1 + Q 2 = 0 , W < 0 , donc
(Q 1 + Q 2 ) > 0
Q1 Q2
Le second principe s’écrit : ∆S = 0 = S e + S c = + + Sc , comme
T1 T2
Sc ≥ 0
Q1 Q2
Ainsi on déduit l’inégalité de Clausius : + ≤0
T1 T2
C'est l'inégalité de Carnot-Clausius, avec le signe < si la transformation
est irréversible, et = si elle est réversible.
De façon générale, avec n sources, l'inégalité de Carnot-Clausius s'écrit :
Qi
∑T
i
≤0
i
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Q1 Q2
2 principe : inégalité de Clausius T + T ≤ 0 (cycle)
nd
1 2
+ Si le moteur fonctionne de manière réversible (On pourra se référer à
la figure 4 du présent chapitre), S c = σ = 0 et comme ∆S = 0 (cycle)
implique ∆S e = 0 donc :
Q1 Q2
+ =0
T1 T2
T1
On a alors : Q1 = − Q2
T2
T2 Q2 T
ρ = 1− car =− 2
T1 Q1 T1
Si le moteur fonctionne de manière irréversible :
T
ρ ≤ 1− 2
T1
Le rendement maximal est obtenu lorsque le fonctionnement est
réversible et vaut :
T2
ρ max = 1−
T1
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Serpentin (s)
liquéfaction − Q1 > 0 Évaporateur (e)
Q2 > 0
P-
D
liquide
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Fig :6
Fig :6’
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Application numérique :
Pour T 2 = 260K (congélateur) et T 1 = 300K, on a η rév = 6,5 > 1
On retire 6,5 joules de chaleur de la source froide quand on fournit un
travail électrique de 1 joule.
Si la transformation est irréversible, η < η rév
.
Le fluide cède de la chaleur à la source chaude Q 1 < 0 et prélève
(reçoit) de la chaleur à la source froide Q2 > 0. On a donc exactement
le même système que pour un réfrigérateur à ceci près que les sources
chaudes et froides sont juste différentes.
On s'intéresse à la chaleur récupérée à la source chaude ; Q1 <0 et
W>0
Utilisation d’une machine frigorifique pour chauffer un appartement.
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Milieu extérieur
Tf
Pièce
C
Tc (s) (e)
Fig 7 :
− Q1 Q1 1
η= = =
W Q1 + Q2 1 + Q2
Q1
Q2 T
L'efficacité maximale est obtenue pour =− 2 , soit
Q1 T1
1 T1 Tc
η rev = = =
T T1 − T2 ∆T
1− 2
T1
Application numérique :
T 1 = 300K et T 2 = 280K, on a η rév = 15
Conclusion : Le seul cycle fonctionnant de façon réversible est le cycle
de Carnot (2 adiabatiques et 2 isothermes). Il donne le rendement
maximal, mais il est difficile à mettre en œuvre et nécessiterait des
machines de très grande taille pour fournir un travail conséquent.
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Démonstration :
1er principe : W + Q1 + Q2 = 0
Q Q
2nd principe : T + T ≤ 0
1 2
1 2
Q1 Q2
Pour un moteur réversible, + = 0 d’ou
T1 T2
−W
r=
Q1
− W Q1 + Q2 Q T
rrév = = = 1+ 2 = 1− 2
Q1 Q1 Q1 T1
Si le cycle est irréversible :
Q1 Q2 T2 Q2 Q2 T2
Q
r = 1+ 2 , mais T < − ⇔ < − (Q1 > 0 ) ⇔ < −
Q1 1 T2 T1 Q1 Q1 T1
Donc r = 1+
Q2 T
< 1 − 2 = rrév , donc r < rrév
Q1 T1
Exemple : centrale nucléaire
On considère comme système le sodium liquide. La source chaude est le
cœur du réacteur, siège de la réaction de fission, la source froide est une
rivière ou la mer.
T 1 = 700K, T 2 = 300K
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300
rrév = 1 − = 57% (Les 43% restant sont
700
cédés à la source froide)
A -Principe de fonctionnement
explosion
Cycle de Beau de Rochas
B 3ème temps
détente (fonctionnement idéalisé du moteur à
2ème temps D quatre temps)
3ème temps
4ème temps refroidissement 1) admission à P constante
Pext 1er temps A
V
2) compression adiabatique, réversible
V1 V2
point haut point bas (pour pouvoir la représenter)
3) explosion instantanée isochore puis
détente adiabatique réversible
4) évacuation à P constante
Fig 9
B - Bilan énergétique
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−
nR
(TB − TA + TD − TC )
−W γ −1 T − TD
r= = = 1+ A
TC − TB
QBC nR
(TC − TB )
γ −1
Les transformations AB et CD sont adiabatiques réversibles.
Donc, d’après la loi de Laplace, on a :
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TV γ −1 = cte
1−γ
T A V2 Vmax
= = a 1−γ (a : rapport de compression volumétrique = )
TB V1 Vmin
1−γ
TD V 2
= = a 1−γ
TC V1
T T T T (1 − k ) T A − TD T − TD
k= D = A ⇒ A = A = = a 1−γ ⇒ A = −a 1−γ
TC TB TB TB (1 − k ) TB − TC TC − TB
Cv = R/(γ-1) et Cp=(γR)/(γ-1)
Gaz parfait Monoatomique : Cv=3R /2 Cp=5R/2 γ=5/3
Gaz parfait Diatomique : Cv=5R/2 Cp=7R/2 γ=7/5
Application numérique :
Pour a = 9 et γ = 1,4 on a r = 58,5%
III.3. Les cycles thermodynamiques utilisés par les moteurs à air
chaud ou à combustion externe
L’allumage n'est plus assuré par des bougies, mais le mélange comprimé
s'enflamme spontanément. On comprime l'air seul, et on injecte le
carburant en fin de compression. La combustion plus lente se fait à
pression constante, et non à volume constant comme dans le moteur à
explosion. Pour lister les différents types de moteurs à air chaud ou
moteurs à combustion externe, le plus simple paraît de les classer en
fonction des cycles thermodynamiques qu'ils utilisent. On trouve ainsi :
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*Quelques définitions :
Transformation isotherme qui se réalise à température constante.
Transformation isochore qui se réalise à volume constant.
Transformation isobare qui se réalise à pression constante.
Transformation isentropique qui se réalise à entropie constante ou sans
échange de chaleur avec le milieu extérieur.
Transformation adiabatique idem transformation isentropique.
Dans une compression la pression P augmente et le volume V diminue
Dans une détente le volume V augmente et la pression P diminue
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