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voulut reproduire les chefs-d' ()( J.vre qu'il avoit connus dans sa jeunesse : il
peupla pour ainsi dire les environs de Madrid des souvenirs de V ersailles, dont
Ü retra<;a les beautés .
. Le palais neuf de Madrid, supérieur peut-etre en richesses et en beautés a
tous les autres palais de l'Europe, les jardins de S.-Ildephonse, ceux d'Aran-
juez, sont des témoignages du gout et de la magnifi.cence de Philippe V. Ses
successeurs imiterent ce noble exemple; et 1'ácadémie des arts, fondée par F er-
dinand VI, ne fut pas la seulé institution qui lui mérita la reconnoissance des
Espagnols. Mais combien, dans tout le regne de Charles 111, cette reconnois-
sance ne dut-elle pas s'accroitre ! ce prince ~ le bienfaiteur de deux royaumes,
apres avoir bati dans l'un Caserte, et exhumé Herculanum et ·Pompeia, vint
former dans 1'autre des étahlissements dont le nombre et l'utilité frappent
d' admiration. n s'acquit dans les deux pays les titres .de grand roi et de sage
qu'il transmit en mourant a son auguste fils, comme la plus belle partie de
son héritage.
Telle est l' esquisse des principaux évenements qui firent passer l'Espagne
sous différentes dominations. Les révolutions, les guerres et le. temps n' ont pu
détruire entierement les monuments qui ornent cette belle contrée, et les arts
de quatre peuples différents qui 1'ont tour-a-tour embellie.
C'est aussi ce qui nous a engagé adiviser la description de l'Espagne en quatre
parties , contenant chacune les provinces dont les monuments ont le plus
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