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de contrainte
Table des matières
La contrainte correspond au degré de déformation d'un corps suite à l'application d'une force.
De façon plus précise, la contrainte (e) se définit comme la variation relative de longueur,
comme présentée dans la Figure n°1.
Même s’il existe plusieurs méthodes différentes pour mesurer la déformation, la plus courante
est le recours à la jauge de contrainte, matériel dont la résistance électrique varie en fonction
de la charge exercée sur le matériau. La jauge la plus courante est la jauge de contrainte
métallique encollée.
La jauge de contrainte métallique se compose d’un fil très fin, monté en spirale. On optimise
ainsi la quantité de fil sujette à la déformation dans la direction longitudinale (Figure n°2). La
grille repose sur un support fin, attaché directement au spécimen sous test. Par conséquent, la
déformation subie par le spécimen sous test est transférée directement à la jauge de contrainte,
qui réagit par un changement linéaire de sa résistance électrique. Les jauges de contrainte sont
proposées dans le commerce avec des valeurs de résistance nominales comprises entre 30 et
3000 Ω (120, 350 et 1000 Ω étant les valeurs les plus courantes).
Figure n°2. Jauge de contrainte métallique encollée
Types de topologie
Cette équation indique que lorsque R1/R2 = R4/R3, la sortie de tension, VO, est égale à zéro.
Dans ces conditions, on dit que le pont est "équilibré". Tout changement de résistance dans
une des branches du pont conduit à une tension de sortie non nulle. Par conséquent, si vous
remplacez la résistance R4 dans la Figure n°3 par une jauge de contrainte active, tout
changement dans la résistance de la jauge de contrainte déséquilibre le pont et produit une
tension de sortie non égale à zéro. Si la résistance nominale de la jauge de contrainte est
désignée par RG, alors le changement induit par la contrainte dans la résistance, DR, peut
s’exprimer de la façon suivante : DR = RG*GF*e. En supposant que R1 = R2 et R3 = RG,
l’équation du pont ci-dessus peut se réécrire pour exprimer VO/VEX comme fonction de la
contrainte (voir Figure n°4). Notez la présence du terme 1/(1+GF*e/2) qui indique la non-
linéarité de la sortie du quart de pont en rapport avec la déformation.
Figure n°4. Circuit en quart de pont
Dans l’idéal, vous voulez que la résistance de la jauge de contrainte change uniquement en
réponse à la contrainte appliquée. Cependant, le matériau de la jauge de contrainte, ainsi que
le matériau du spécimen auquel la jauge est appliquée, réagit aussi aux variations de
température. Les fabricants de jauges de contrainte essaient de minimiser la sensibilité à la
température en traitant le matériau. Même si les jauges compensées réduisent la sensibilité
thermique, elles ne la font pas disparaître complètement.
En utilisant deux jauges de contrainte dans le pont, vous pouvez minimiser davantage l’effet
de température. Par exemple, la Figure n°5 illustre la configuration d’une jauge de contrainte
où une jauge est active (RG+ DR) et une seconde jauge est placée transversalement à la
contrainte appliquée. Par conséquent, la contrainte a peu d’effet sur la seconde jauge,
qualifiée de "factice". Cependant, toute variation de température affecte les deux jauges de la
même manière. Vu que les variations de température sont identiques dans les deux jauges, le
rapport de leur résistance ne change pas, la tension VO non plus, et les effets de la variation de
température sont réduits au strict minimum.
Figure n°5. Utilisez une jauge “factice” pour éliminer les effets de température
Vous pouvez doubler la sensibilité du pont à la déformation en rendant les deux jauges actives
dans une configuration en demi-pont. Par exemple, la Figure n°6 illustre une application
d’une poutre en flexion avec une jauge montée en tension (RG + DR) et l’autre montée en
compression (RG + DR). Cette configuration en demi-pont, dont le diagramme est aussi
illustré en Figure n°6, produit une tension de sortie linéaire approximativement du double de
la sortie du circuit en quart de pont.
Figure n°6. Circuit en demi-pont
Enfin, vous pouvez augmenter davantage la sensibilité du circuit en insérant dans chaque
branche du pont complet, quatre jauges de contrainte actives. Le circuit en pont complet est
présenté Figure n°7.
Ainsi, une seule et unique branche est une jauge de contrainte active dans un circuit en quart
de pont, deux branches sont des jauges de contrainte actives dans un circuit en demi-pont et
les quatre branches sont des jauges de contrainte actives dans un circuit en pont complet.
Les jauges de contrainte n’ont pas de polarité ; en fonction de l’une des trois catégories de
jauges de contrainte mentionnées ci-dessus que vous utilisez, il existe un nombre différent de
connexions que vous avez à effectuer au matériel de mesure comme expliqué dans la section
suivante.
Connectez l’extrémité d’une jauge en quart de pont au terminal CH+ sur le module et l'autre
extrémité au terminal QTR.Notez que le terminal EX- sur le module reste non câblé parce
que, pour la configuration en quart de pont, R3 est interne au système de mesure (voir Figure
n°8).
Pour mesurer une configuration en demi-pont, connectez deux fils entre les deux éléments
actifs et les terminaux EX+ et EX- du module. Finalement, connectez un fil entre le point
commun des deux éléments actifs sur le terminal QTR sur le module de mesure (voir Figure
n°9).
Figure n°9. Câblage dans une configuration en demi-pont
Pour effectuer une mesure dans une configuration en pont complet, connectez le point
commun entre R1 et R4 à EX+ et le point commun entre R2 et R3 à EX-. De même,
connectez le point commun entre R3 et R4 à CH+ et le point commun entre R1 et R2 à CH-
(voir Figure n°10).
Une cellule de charge est un transducteur qui convertit une force mécanique en signaux
électriques. Il existe plusieurs types de cellules de charge qui fonctionnent de différentes
manières, mais la cellule de charge la plus utilisée à l’heure actuelle est la cellule de charge de
jauge de contrainte. Comme son nom l’indique, cette dernière utilise une matrice de jauges de
contrainte afin de mesurer la déformation d’un membre structurel et de le convertir en un
signal électrique.
Les transducteurs de pression fonctionnent selon le même principe. Les jauges de contrainte,
montées sur un diaphragme soumis à la pression, mesurent la déformation de celui-ci qui est
proportionnelle à la pression. Les chapitres suivants décrivent le fonctionnement des cellules
de charge des jauges de contrainte et la façon d’effectuer une mesure, sachant que le principe
est identique pour les transducteurs de pression de jauges de contrainte.
Pour comprendre comment fonctionne une cellule de charge, il convient tout d’abord de saisir
la théorie fondamentale sur laquelle reposent les principes de fonctionnement. Comme il a été
mentionné précédemment, les jauges de contrainte mesurent la déformation, ou contrainte, en
vue de déterminer la force (charge) appliquée. La contrainte se définit par la modification
d’une fraction de sa longueur. Plus spécifiquement, la déformation est le changement de
longueur, dL, divisé par la longueur originale, L, et elle varie de manière directement
proportionnelle avec la charge appliquée. La Figure n°1 illustre ce concept. En mesurant la
contrainte et en connaissant les caractéristiques physiques du membre structurel soumis à la
charge, il est possible de calculer précisément la force.
Figure n°1. Contrainte
Il existe certes plusieurs méthodes pour mesurer la contrainte, mais la plus répandue utilise
une jauge de contrainte, matériel dont la résistance électrique varie en proportion de la
quantité de contrainte dans le matériel. La jauge la plus couramment utilisée est la jauge de
contrainte pour collage métallique illustrée par la Figure n°2.
Étant donné que les variations de contrainte et donc de résistance sont infimes, il est
nécessaire d’utiliser un circuit complémentaire afin de les amplifier. La configuration de
circuit la plus courante dans une cellule de charge s’appelle un pont de Wheatstone. Le pont
de Wheatstone classique, illustré par la Figure n°3, est constitué de quatre branches avec une
tension d'excitation, VEX, appliquée aux bornes du pont.
Excitation de pont
Typiquement, les conditionneurs du signal des cellules de charge fournissent une source de
tension constante pour alimenter le pont. Bien qu'il n'y ait pas de niveau de tension standard
reconnu par toute l'industrie, les niveaux des tensions d'excitation avoisinent souvent 3 à 10
V. Si une tension d’excitation plus élevée génère une tension en sortie proportionnellement
plus élevée, les tensions de ce type peuvent également provoquer des erreurs plus importantes
en raison de l’auto-échauffement. Il est indispensable que la tension d’excitation soit très
précise et stable.
Amplification du signal
La tension en sortie des cellules de charge et des ponts est relativement faible. En pratique, la
plupart des cellules de charge et des transducteurs de charge produisent une tension inférieure
à 10 mV/V (soit 10 millivolts en sortie pour chaque volt de la tension d'excitation). Avec une
tension d’excitation de 10 V, le signal en sortie est de 100 mV. De ce fait, les conditionneurs
du signal des cellules de charge comportent en général des amplificateurs qui élèvent le
niveau du signal pour accroître la résolution de la mesure et améliorer le rapport signal/bruit.
Lorsqu’un pont est installé, il est peu probable que sa sortie soit exactement de 0 V si aucune
contrainte n’est appliquée. Au contraire, de légères variations de résistance le long des
branches du pont génèrent une tension d'offset initial qui n'est pas nulle. Un système peut
traiter cette tension d'offset initial de différentes façons.
1. Compensation logicielle : la première méthode compense la tension initiale
dans le logiciel. Avec cette méthode, il convient d’effectuer une mesure initiale avant
d'appliquer la contrainte en entrée. Elle est également appelée le zéro automatique. Cette
méthode est simple et rapide, et ne requiert pas de réglage manuel. L'inconvénient de la
compensation logicielle est qu'elle ne supprime pas l'offset du pont. Si l'offset est
suffisamment important, il limite le gain de l’amplificateur que vous pouvez appliquer à la
tension en sortie et, par conséquent, la gamme dynamique de la mesure.
- Un module pont à mesure simultanée 24 bits, quatre voies, ±25 mV/V NI 9237
- Une cellule de charge en pont complet
Le NI 9237 est doté de quatre connecteurs RJ-50 femelles qui permettent de connecter quatre
demi-ponts ou ponts complets.
La Figure n°5 recense les noms de signaux des terminaux pour chaque connecteur, et met en
évidence la corrélation entre le nombre de broches du connecteur mâle modulaire à 10
positions/10 conducteurs RJ-50 et du connecteur femelle du NI 9237. Le NI 9237 est
également pourvu d’un connecteur à quatre positions, capable de connecter une source de
tension d'excitation au module. La Figure n°6 montre où est situé le connecteur, au bas du
module NI 9237. Elle affiche également les connexions nécessaires à une configuration en
pont complet.
Une fois la cellule de charge connectée au matériel de mesure, il est possible d'utiliser le
logiciel de programmation graphique LabVIEW pour le transfert des données à l'ordinateur en
vue d'une visualisation et d'une analyse.
La Figure n°7 montre un exemple d'affichage des contraintes mesurées sur un indicateur de
graphe déroulant au sein de l'environnement de programmation LabVIEW.
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Comment effectuer une mesure de
fréquence
Table des matières
L’obtention de la fréquence d’un signal numérique, par contre, est plutôt simple. Pour un
signal numérique, comme celui qui est présenté en Figure n°2, la période correspond au temps
écoulé entre les fronts montants, ou même les fronts descendants.
Si le temps écoulé entre les fronts montants et descendants varie légèrement, on peut le
moyenner sur un grand nombre d’échantillons afin de déterminer la fréquence.
Figure n°3. Signal numérique en rapport avec la base de temps interne (un seul compteur
pour la basse fréquence)
Si la fréquence du signal numérique est très élevée ou variable, il est préférable d’utiliser
l’une des méthodes à base de doubles compteurs décrites ci-dessous. Notez que la même
restriction matérielle s’applique aux deux méthodes à doubles compteurs. C’est-à-dire que la
fréquence que vous mesurez ne peut pas excéder la fréquence d’entrée maximale supportée
par le compteur, même si elle peut excéder celle de la base de temps interne.
Pour un signal haute fréquence, vous avez besoin de deux compteurs. Un compteur double
(deux compteurs) génère un train d’impulsion avec une période spécifiée par l’utilisateur, une
"durée de mesure" (voir Figure n°4 "Measurement Time"), bien plus importante que celle du
signal qu’on est en train de mesurer mais assez petite pour empêcher le renversement des
compteurs.
Figure n°4. Fréquence du signal numérique mesurée avec deux compteurs (haute fréquence)
Le temps de mesure de ce Signal interne devrait être un multiple de la Base de temps interne.
Le nombre de tops du Signal d’entrée est ensuite compté pendant la période de temps fournie
par le Signal interne. En divisant le nombre de tops par le temps de mesure connu, on obtient
la fréquence du Signal d'entrée.
Pour les signaux variant en fréquence, cette méthode à doubles compteurs offre une précision
accrue sur toute la gamme. Le Signal d’entrée dans ce cas-là est divisé par une valeur connue
(diviseur). Le nombre de tops de la Base de temps interne est compté sur une logique haute du
Signal divisé (voir Figure n°5). Cela fournit la durée de la logique haute, qui représente en fait
le produit du nombre de tops comptés et de la période de la Base de temps interne. Ensuite, il
convient de multiplier ce temps par 2 pour obtenir la période du Signal divisé (durée haute et
basse), qui est un multiple de la période du Signal d’entrée. La période du Signal d’entrée
peut ensuite être inversée pour obtenir sa fréquence.
Figure n°5. Fréquence du signal numérique mesurée avec deux compteurs (large gamme)
Cette méthode revient à moyenner les valeurs sur une durée plus longue pour compenser la
variation du signal, mais vous pouvez aussi utiliser cette méthode pour mesurer des signaux
avec des fréquences plus élevées que la base de temps.
Après avoir paramétré l’acquisition de la fréquence comme une tâche de compteur dans
l’utilitaire MAX (Measurement & Automation Explorer), le terminal d'entrée PFI auquel il
faut connecter votre signal est indiqué (voir Figure n°7).
Figure n°7. Capture d'écran de la configuration dans MAX (Measurement & Automation
Explorer)
Une fois que vous avez configuré le système, vous pouvez visualiser les données en utilisant
l'environnement de programmation graphique LabVIEW (voir Figure n°8).
Figure n°8. Mesure de fréquence dans LabVIEW
Comment effectuer une mesure d'encodeur
en quadrature
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Introduction
Ce document fait partie du portail de ressources intitulé "Guide pratique sur les mesures les
plus courantes".
Les encodeurs rotatifs servent à mesurer le déplacement rotatif d'un axe. La figure n°1 montre
les composants de base d'un encodeur rotatif : une diode électroluminescente (LED), un
disque et un capteur de lumière de l'autre côté du disque. Le disque, monté sur l'axe rotatif,
comporte des motifs encodés de secteurs opaques et transparents. Lorsque le disque tourne,
les segments opaques bloquent la lumière alors que ceux où le verre est clair la laissent passer.
Ceci génère des impulsions d'onde carrée qui peuvent ensuite être interprétées comme
position ou mouvement. En général, les encodeurs ont entre 100 et 6 000 segments par
révolution. Ceci correspond à une résolution de 3,6 degrés pour un encodeur à 100 segments
et à une résolution de 0,06 degrés pour un encodeur à 6 000 segments.
Le même principe de fonctionnement est valable pour les encodeurs linéaires, si ce n'est que
le disque rotatif est remplacé par une bande opaque stationnaire dont la surface comporte des
fentes et que l'assemblage capteur/LED est fixé sur la partie mobile.
Figure n°1. Composants d'un encodeur optique
Un encodeur ne générant qu'une série d'impulsions ne serait pas très utile puisqu'il ne pourrait
pas indiquer la direction de la rotation. L'encodeur en quadrature comporte deux pistes de
code dont les secteurs sont décalés de 90 degrés d'une piste à l'autre (figure n°2) ; ceci permet
d'avoir deux sorties de voie qui indiquent la position et la direction de la rotation. Si A
devance B, par exemple, le disque tourne dans le sens des aiguilles d'une montre. Si B
devance A, le disque tourne dans le sens contraire. Par conséquent, en surveillant à la fois le
nombre d'impulsions et les phases relatives des signaux A et B, vous pouvez suivre la position
et la direction de la rotation.
Certains encodeurs en quadrature comportent aussi une troisième sortie de voie, appelée
signal de référence ou zéro, qui renvoie une impulsion par révolution. Vous pouvez utiliser
cette impulsion pour déterminer précisément une position de référence. Dans la plupart des
encodeurs, ce signal correspond au terminal Z ou index.
Jusqu'à présent, ce document n'a traité que des encodeurs en quadrature incrémentaux
asymétriques. Ils sont qualifiés d'asymétriques car les signaux A et B sont tous deux
référencés à la masse et qu'il n'y a donc qu'un fil par signal. Un autre type d'encodeur
couramment utilisé est un encodeur différentiel qui comporte deux lignes par signal. Les deux
lignes du signal A sont A' et A, et celles du signal B sont B' et B. Ce type de configuration est
aussi appelé "push-pull" car les quatre lignes fournissent toujours une tension connue (soit 0
V, soit Vcc). Si A est à Vcc, A' est à 0 V ; si A est à 0 V, A' est à Vcc. Dans le cas d'un encodeur
asymétrique, A est soit à Vcc, soit flottant. Les encodeurs différentiels sont souvent utilisés
dans les environnements bruités car les mesures différentielles protègent l'intégrité du signal.
Avec des encodeurs incrémentaux, vous ne pouvez mesurer que les changements de position
(à partir desquels vous pouvez déduire la vitesse et l'accélération) ; il ne vous est pas possible
de déterminer la position absolue d'un objet. Un troisième type d'encodeur, l'encodeur absolu,
est capable de déterminer la position absolue d'un objet. Ce type d'encodeur a des segments
opaques alternant avec des segments transparents, comme l'encodeur incrémental, mais il
utilise plusieurs groupes de segments qui forment des cercles concentriques sur la roue de
l'encodeur comme sur une cible de tir à l'arc. Le premier cercle concentrique se trouve au
milieu de la roue ; les cercles suivants (vers l'extérieur) ont chacun deux fois plus de segments
que le cercle qui les précède. Le premier anneau, le plus proche du centre, comporte un
segment transparent et un segment opaque. Le deuxième anneau (en partant du centre) a deux
segments transparents et deux segments opaques. Le troisième a quatre segments de chaque
type. Si l'encodeur a 10 anneaux, l'anneau extérieur comporte 512 segments ; s'il a 16
anneaux, l'anneau extérieur comporte 32 767 segments.
Comme chaque anneau de l'encodeur absolu a deux fois plus de segments que l'anneau
précédent, les valeurs forment les nombres d'un système de calcul binaire. Dans ce type
d'encodeur, il y a une source de lumière et un capteur pour chaque anneau de la roue. Un
encodeur à 10 anneaux a donc 10 séries de sources et de capteurs de lumière, alors qu'un
encodeur à 16 anneaux comporte 16 sources de lumière et 16 capteurs.
L'avantage de l'encodeur absolu est qu'il peut être réglé pour que sa roue fasse une révolution
complète sur toute la longueur de déplacement de la machine. Si la machine se déplace de 10
pouces et que l'encodeur a une résolution de 16 bits, la résolution de la machine est 10/65 536,
soit 0,00015 pouce. Si le déplacement est plus grand, 6 pieds par exemple, un résolveur
approximatif peut garder la trace de chaque pied parcouru, et un second résolveur, appelé
résolveur précis, peut scruter la position au pied près. Ceci vous permet d'ajuster l'encodeur
approximatif pour qu'il fasse une révolution sur les 6 pieds et d'ajuster l'encodeur précis pour
qu'il fasse une révolution complète sur 1 pied (12 pouces).
En général, un encodeur a cinq fils que vous pouvez connecter à l'instrument et qui, selon
l'instrument, peuvent être de différentes couleurs. Vous pouvez utiliser ces fils pour alimenter
l'encodeur et lire les signaux A, B et Z. La figure n°4 représente une table de brochage
typique pour un encodeur incrémental.
L'étape suivante consiste à déterminer où connecter chacun des fils. Dans le cas du compteur
décrit ci-dessus, le signal A est connecté au terminal source ; c'est donc le signal dont les
impulsions sont comptées. Le signal B est connecté au terminal up/down, et vous pouvez
connecter les signaux +5 VCC et de masse à n'importe quelle source d'alimentation (dans la
plupart des cas, une ligne numérique d'une carte de périphérique d'acquisition de données
suffit).
Une fois les fronts comptés, vous devez considérer comment ces valeurs sont converties en
position. Le processus de conversion des comptes de fronts en position dépend du type
d'encodage utilisé. Il y a trois types d'encodage de base : X1, X2 et X4.
Encodage X1
Encodage X2
Le même comportement reste vrai pour l'encodage X2, si ce n'est que le compteur est
incrémenté ou décrémenté (selon la voie qui devance l'autre) sur chaque front de la voie A.
Chaque cycle produit deux incréments ou décréments, comme l'illustre la figure n°6.
Encodage X4
Pour l'encodage X4, le compteur est incrémenté ou décrémenté de la même façon sur chaque
front des voies A et B. Le compteur est incrémenté ou décrémenté en fonction de la voie qui
devance l'autre. Chaque cycle produit quatre incréments ou décréments, comme l'illustre la
figure n°7.
Une fois le type d'encodage défini et les impulsions comptées, la conversion en position est
effectuée à l'aide d'une des formules suivantes :
Pour les positions rotatives
Rotation
x = type d'encodage
Déplacement
Pour cette section, prenons comme exemple un système utilisant le châssis NI cDAQ-9172 et
le module d'E/S numériques de la série C NI 9401. La procédure serait la même avec un autre
instrument ou périphérique de mesure.
Matériel requis :
Le module NI 9401 comporte un connecteur Sub-D qui permet de connecter les huit voies
numériques. Chaque voie a une broche d'E/S numériques à laquelle vous pouvez connecter un
périphérique d'entrées ou de sorties numériques. L'accès aux deux compteurs du châssis
cDAQ-9172 n'est disponible qu'à partir des emplacements 5 et 6. Dans cet exemple, le module
9401 est installé dans l'emplacement 5. La figure n°9 représente le brochage qui correspond à
cette configuration, et le tableau n°1 représente les terminaux de compteur par défaut.
Selon ces spécifications, le fil de la voie A est connecté à la broche 14, le fil de la voie B est
connecté à la broche 17, "Alimentation 5 VCC" (5 VDC Power) est connecté à n'importe
quelle ligne numérique configurée à "haut" disponible, et "Masse" (Ground) est connecté à
n'importe quel terminal COM.
Une fois l'encodeur connecté au matériel de mesure, il est possible d'utiliser le logiciel de
programmation graphique LabVIEW pour transférer les données à l'ordinateur en vue d'une
visualisation et d'une analyse.
Ce document fait partie du portail de ressources intitulé "Guide pratique sur les mesures les
plus courantes".
Le son et les vibrations sont essentiellement des oscillations dans différents médias et de la
même façon que des vibrations peuvent créer du son, les ondes acoustiques qui se propagent
dans l'air peuvent aussi générer des oscillations sur des matériaux solides. Dans la mesure où
la théorie de ces deux phénomènes est corrélée, les mesures acoustiques et vibratoires sont
aussi similaires par nature.
Vous pouvez représenter du son et des vibrations sous forme d'oscillations. Les oscillations
les plus simples sont des signaux sinusoïdaux exprimés en terme de temps
comme , avec la fréquence angulaire ω et la phase φ comme constantes.
La fréquence angulaire ω est représentée en radians par seconde (rad/s) et sa relation à la
fréquence ƒ (Hz ou s-1) est définie par l'équation suivante : ω =2πƒ. On parle toujours de
fréquence angulaire en corrélation avec une phase φ, qui décrit un décalage de l'onde par
rapport à un point de référence spécifié au temps initial t0, et elle est généralement donnée en
degrés ou radians.
Dans des applications réelles, les signaux de tension mesurés sont des signaux complexes qui
contiennent plusieurs composants de fréquence. Une analyse acoustique et vibratoire
comprend généralement l'identification et l'inspection de ces composants de fréquence. Pour
ce faire, vous devez convertir les signaux temporels en signaux fréquentiels
mathématiquement en utilisant les transformées de Fourier, en Z ou de Laplace. L'analyse de
Fourier est la plus commune pour cette application car elle obtient l'amplitude (généralement
en décibels ou dB) et la phase associée ω (degrés ou radians) pour chaque composante de
fréquence d'un signal.
Capteurs IEPE
Des mesures typiques pour effectuer des analyses acoustiques et vibratoires sont les niveaux
de pression acoustique et d'accélération, respectivement. Ces mesures utilisent souvent des
capteurs comme des accéléromètres (choc et vibration) et des microphones (acoustique).
Une classe particulière de capteurs piézoélectriques, les capteurs IEPE (Integral Electronic
PiezoElectric), intègrent un amplificateur à côté des cristaux piézoélectriques. Comme la
charge produite par un transducteur piézoélectrique est très faible, le signal électrique produit
par le capteur est sujet au bruit et vous devez utiliser de l'électronique sensible pour amplifier
et conditionner le signal et réduire l'impédance de sortie. Les capteurs IEPE constituent l'étape
logique d'intégration d'électronique sensible aussi près que possible du transducteur pour
assurer une meilleure protection contre le bruit et un conditionnement plus pratique. Un
capteur IEPE typique est alimenté par une source de courant constante externe et module sa
tension de sortie par rapport à la charge variable sur le cristal piézoélectrique. Le capteur
IEPE utilise uniquement un ou deux fils pour l'excitation du capteur (courant) et la sortie du
signal (tension).
Comment effectuer une mesure acoustique et vibratoire
Les circuits de conditionnement de signal servant à effectuer des mesures acoustiques et
vibratoires sont assez simples. Un système typique pour mesurer le niveau de pression
acoustique ou l'accélération inclut les composants suivants :
• Capteur
• Source de courant pour exciter le capteur
• Mise à la masse appropriée pour éliminer les perturbations dues au bruit
• Couplage CA pour supprimer les offsets CC du système
• Amplificateur d'instrumentation pour améliorer le niveau du signal du capteur
• Filtre passe-bas pour réduire le bruit et éviter les problèmes de repliement en
fréquence dans le système d'acquisition de données
• Circuit échantillonneur-bloqueur pour garantir l’acquisition simultanée de plusieurs
signaux.
Comme mentionné dans la section précédente, les mesures acoustiques et vibratoires sont
extrêmement sujettes au bruit. Toutefois, vous pouvez réduire cet effet en connectant
correctement le système à la masse. Vous pouvez éviter une mise à la masse incorrecte due à
des boucles de terre ou des nœuds flottants en vous assurant que, soit l'entrée de
conditionnement de signal, soit le capteur, est mis à la masse, mais pas les deux. Si le capteur
est mis à la masse, vous devez le connecter de manière différentielle. Si le capteur est flottant,
vous devez connecter l'entrée (négative) du système de conditionnement de signal à la masse.
Prenons comme exemple le module NI 9234 de la série C qui est conçu pour les mesures
d'accéléromètres et de microphones (voir Figure 2). Le module NI 9234 peut échantillonner
simultanément quatre entrées analogiques à 51,2 kéch./s tout en offrant du conditionnement
de signal IEPE sélectionnable par logiciel, du couplage CA/CC et du filtrage antirepliement.
Figure 2. Module NI 9234 de la série C avec un châssis NI CompactDAQ
Le module possède quatre connecteurs BNC qui peuvent être chacun connectés à un capteur
IEPE (voir Figure 3). La broche centrale du connecteur, AI+, fournit l'excitation CC et la
connexion au signal CA. L'enveloppe du connecteur, AI–, fournit le chemin de retour de
l'excitation et la référence à la masse du signal CA.
Un capteur IEPE nécessite un câble et/ou un connecteur approprié pour être connecté aux
entrées BNC du module de la série C. Les accéléromètres triaxiaux sont dotés de trois sorties,
un axe correspond à une voie d'acquisition, chacune nécessitant son propre conditionnement
de signal.
Vous pouvez connecter à la fois des capteurs IEPE flottants ou référencés à la masse au
module NI 9234 mais vous devez utiliser une connexion flottante pour éviter de capter du
bruit. Les capteurs IEPE types sont dotés d'un boîtier isolé électriquement de l'électronique
IEPE. De ce fait, connecter le capteur au module NI 9234 crée une connexion flottante même
si le boîtier du capteur est mis à la masse.
Une fois que vous avez configuré le système correctement, vous pouvez acquérir et visualiser
les données en utilisant l'environnement de programmation graphique LabVIEW (voir Figure
4).
Dans le logiciel, vous pouvez convertir la tension acquise en données de fréquence via des
fonctions d'analyse spectrale (du domaine fréquentiel). Un exemple simple est une
transformée de Fourier rapide ou FFT. Vous pouvez effectuer du traitement logiciel plus
avancé des données en utilisant l'un des outils développés par National Instruments, comme la
suite NI Sound and Vibration Measurement.