TECHNIQUE

L'escalier de A à Z
Un lexique pour tout savoir sur l'escalier, sa structure et les différents concepts qui le caractérisent. Voilà
un outil bien utile pour vous aider à y voir clair dans un jargon professionnel parfois hermétique mais
essentiel pour comprendre et s’aventurer dans le domaine de l'escalier.

Astragale: Partie saillante et l'escalier qui supporte toutes les

généralement moulurée de la Ligne de pente marches et dont le dessin
marche par rapport à la supérieur adopte le profil de
contremarche. l'escalier. La crémaillère peut être
Contremarche Enmarchement centrale ou latérale.
Balancement: Il s'agit d'une
technique qui permet de réaliser Départ d'escalier: C'est le
un escalier tournant sans modifier Hauteur de la début de l'escalier, souvent traité
la largeur de giron au niveau de la marche de façon particulière pour des
ligne de foulée. Cette technique raisons d'ordre esthétique. Dans
permet de compenser le défaut les escaliers anciens, le départ
Limon est conçu avec deux ou trois
des marches rayonnantes qui
présentent dans la partie marches initiales plus profondes
tournante des collets de marche et moins hautes de manière à
trop étroits pour pouvoir y poser habituer progressivement le pas à
le pied, ce qui nécessite de la montée des marches. Ces
déporter la ligne de foulée pour marches étaient bien souvent le
éviter toute perte d'équilibre. On prétexte à quelques fantaisies
peut y remédier par le décoratives et servaient de point
balancement d'un certain nombre d'appui à des départ de rampes
de marches. Ce balancement en ferronnerie ou en bois sculpté.
consiste à élargir
progressivement les marches Développement: Il s'agit de la
dans la partie tournante. longueur totale de l'escalier
Généralement, on balance autant projetée au sol et qui détermine
de marches droites qu'il y a de donc son encombrement. On
marches rayonnantes. Pour être Nez de marche Giron parle également de reculement
Pas
réussi, le balancement doit offrir ou d'étendue. Plus le
un giron constant sur la ligne de développement est réduit, plus
foulée. En adoucissant la ligne de l'escalier est raide. Dans le cas
des formes diverses d'une marche dans un escalier d'un escalier hélicoïdal, le
foulée dans la partie tournante, le
(rectangulaire, circulaire…) selon balancé (à l'opposé de la queue). développement est égal à son
balancement facilite la montée et
le type d'escalier. diamètre.
la descente de l'escalier.
Contremarche: Liaison verticale
Chemin d'escalier: Tapis entre deux marches. Lorsqu'un Echappée: Distance comprise
Balustrade: Succession de
spécialement conçu pour habiller escalier est équipe de entre chacune des marches et le
balustres.
un escalier. Il est généralement contremarches, on dit qu'il est plafond. Pour être confortable et
disponible dans une largeur "fermé". Au contraire, un escalier
Balustre: Colonne verticale éviter que l'on se cogne la tête,
standard de 70 cm. La pose d'un démuni de contremarches est dit l'échappée ne doit jamais être
située entre le limon et la main
tapis d'escalier doit se faire en "ouvert". La contremarche peut inférieure à 2 mètres en tout
courante et existant sous
respectant certaines règles de être droite, convexe, concave ou point de l'escalier. L'échappée
différentes formes plus ou moins
sécurité. La pose d'un chemin chanfreinée (en biais) ce qui détermine aussi la longueur de la
décoratives. Pour des raisons de
d'escalier peut se révéler aussi augmente la taille du giron et trémie.
sécurité, leur espacement ne doit
très pratique lorsqu'il s'agit de donc la profondeur de la marche.
pas excéder 11 centimètres.
camoufler des marches en Echelle de meunier: Escalier
mauvais état. Crémaillère: Appelé également
Cage d'escalier: Volume global droit rudimentaire, descendant
limon à l'anglaise, c'est un direct de l'échelle. Généralement
à l'intérieur duquel se développe
Collet: Partie la plus étroite élément de la structure de très raide, l'échelle de meunier
l'escalier. La cage peut présenter
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permet un gain de place. Elle est
composée de deux limons
latéraux strictement parallèles
enserrant des marches sans
contremarches. S'il est peu
confortable, ce type d'escalier se
révèle néanmoins
particulièrement économique.
Echelle de perroquet: On
désigne par ce terme un escalier
droit dont les marches reposent
sur un limon central. Très présent
initialement dans les campagnes
sous forme basique, ce type
d'escalier droit fait aujourd'hui
l'objet de démarches très
créatives.
Emmarchement: Il désigne la
largeur d'une marche et donc
celle du passage. Très différent
d'un escalier à un autre,
l'emmarchement varie
généralement entre 60 et 120
centimètres. Si l'escalier dessert
simplement des combles, un
emmarchement minimal est
acceptable. Lorsqu'il relie deux
étages plus fréquentés, il doit
être suffisamment large pour
permettre à deux personnes de se
croiser. L'emmarchement
minimum est alors de 80 cm.
Encloisonnement: On parle
d'escalier encloisonné lorsque
celui-ci est complètement
enfermé entre des cloisons et
dont l'accès se fait par
l'intermédiaire d'une porte. Cette
Collet
Queue
technique était surtout pratiquée
jadis lorsque les maisons étaient
peu chauffées de manière à
supprimer l'effet de cheminée
que créait la cage d'escalier.
Limon à la française
Fût d'escalier: Pilier central
supportant les marches d'un
escalier dit à vis ou à spirale. On
parle aussi de "poteau central".
Garde-corps (ou rampe): Destiné
principalement à la sécurité des
personnes empruntant l'escalier,
il se compose classiquement
d'une main courante et de
balustres assemblées au limon ou
aux marches à intervalles
réguliers. Il peut également être
plein. Il a souvent une vocation
décorative. La hauteur du garde-
corps doit répondre à des normes
précises : 90 cm au minimum le
long de la montée et 100 cm sur
les paliers.
Giron: Distance horizontale
entre deux nez de marche qui se
suivent, mesurée au niveau de la
Escalier à marches
balançées
Ligne de foulée
ligne de foulée. Le giron doit être
identique pour toutes les
marches. Il est déterminé selon la
formule dite de Blondel: 2 H + G =
60 cm ± 3 cm, (H représentant la
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Limon à l’anglaise ou
crémaillère
hauteur de la marche). Le giron
varie généralement entre 25 et 30
cm. A ne pas confondre avec le
Pas de la marche.
Hauteur de marche: Distance
verticale qui sépare la surface de
deux marches consécutives. Pour
être confortable, elle sera
comprise entre 16 et 18
centimètres. Plus la marche est
haute, plus la montée devient
raide.
Hauteur d'étage: Distance
verticale entre le niveau de deux
étages successifs. Cette hauteur
doit tenir compte de la finition de
chaque niveau, c'est-à-dire des
revêtements de sol et de
l'épaisseur du plancher auquel
l'escalier accède.
Hélicoïdal: L'escalier hélicoïdal
est un type d'escalier circulaire
tournant autour d'un jour central.
Il possède un limon intérieur
hélicoïdal. Contrairement à
l'escalier à spirale, il ne possède
pas de fût central.
Jour ou puits: Il s'agit du vide
situé à l'intérieur de la cage entre
les extrémités intérieures des
marches. Il permet à la lumière de
circuler dans la cage d'escalier.
Cet espace est inexistant dans les
escaliers circulaires à noyau et
dans certains escaliers tournants
à palier de repos.
Ligne de foulée: Ligne
imaginaire théorique qui se
trouve à une distance constante
de la rampe. Cette ligne
correspond à la trajectoire suivie
par une personne se déplaçant
dans l'escalier en se maintenant à
une distance normale de la
rampe, soit au milieu de l'escalier
si la largeur de celui-ci est
inférieure à 1 mètre ou à 50
centimètres de la rampe côté jour
si l'emmarchement est supérieur
à 1 mètre.
Ligne de pente: Axe imaginaire
le long duquel on mesure la pente
de l'escalier, c'est-à-dire son
angle d'inclinaison. Un escalier
courant présente un angle
d'inclinaison situé entre 20 et
45°. Pour un escalier servant de
voie d'évacuation en cas
d'incendie, la pente ne peut
excéder 37°.
Limon: Pièce d'appui inclinée
supportant les extrémités des
Escalier à marches
rayonnantes
Ligne de foulée
marches et éventuellement la
rampe du côté opposé au mur ou
des deux côtés si l'escalier n'est
pas adossé à un mur. On désigne
sous le terme de "faux limon" la
pièce d'appui rapportée contre le
mur d'une cage d'escalier. Le
limon peut aussi être central. Le
limon à la française est entaillé de
façon à obtenir des logements
dans lesquels s'emboîtent les
extrémités des marches. Dans le
cas du limon à l'anglaise ou
crémaillère, les marches ne sont
plus encastrées dans des
logements mais reposent sur des
limons découpés en dents de
scie.
Listel: Pièce moulurée
appliquée parfois en-dessous du
nez de la marche.
Main courante: Partie
supérieure de la rampe sur
laquelle s'appuie la main.
Marche: Partie horizontale sur
laquelle on pose le pied pour
monter ou descendre un escalier.
Sa forme peut être très variable :
rectangulaire, arquée,
trapézoïdale, convexe, concave…
Marche de départ ou marche
royale: Première marche d'un
escalier souvent plus grande que
les autres. On dit alors qu'elle est
débordante.
Marche palière: Dernière
marche d'un escalier ou d'une
volée d'escalier dont la face
supérieure est située au même
niveau que le plancher ou le
palier.
Module du pas: Les pas d'une
personne adulte normale
circulant sur une surface
horizontale ont une longueur
moyenne de 60 cm. Plus la
surface tend à s'incliner, plus la
longueur des pas diminue. Ces
principes sont à la base du
rapport idéal entre la hauteur de
marche (H) et le giron (G). Ce
rapport idéal préconisé pour la
conception d'un escalier
facilement praticable est appelé
"module ou "valeur du pas", soit
2H + G = 60 ± 3 cm. Le module du
pas varie donc en principe entre
57 et 63 cm. Dans le cas
d'escaliers peu utilisés, comme
celui d'un grenier par exemple,
Longueur de la trémille
Echappée
Ligne de
pente
Développement
(oureculement ou
étendue)
cette valeur pourra s'écarter
davantage des valeurs
recommandées.
Nez de marche: Partie de la
marche qui déborde en saillie sur
la contremarche. Certains
escaliers, principalement
modernes, sont fabriqués avec
des marches sans nez.
Palier: C'est la partie de
plancher qui distribue les pièces
d'un étage.
Palier de repos: Plateau à
surface horizontale plus large que
les marches et qui relie deux
volées d'escalier.
Pas: Profondeur totale de la
marche (c-à-d giron + nez). Plus le
pied a de place pour se poser,
plus l'escalier est confortable à
monter et sûr à descendre. Voir
également le Module du pas.
Pente: Elle est fonction de la
hauteur des marches et de leur
giron. Elle détermine donc
l'inclinaison de l'escalier (voir
Ligne de pente).
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Hauteur
d’étage
(de sol à sol)
Pilastre: Poteau reposant sur la
marche de départ de certains
escaliers. La pilastre est
généralement ouvragée et de plus
fortes sections que les autres
poteaux ou balustres du garde-
corps.
Plan de marche: Face
supérieure plane et horizontale
d'une marche.
Quartier tournant: Il s'agit de
l'angle d'un escalier changeant
de direction entre deux volées.
Les marches d'un escalier
tournant sont en général
balancées, quelques fois
rayonnantes. Le quartier tournant
peut aussi se réduire à un palier
de repos.
Queue: Côté le plus large d'une
marche balancée (à l'opposé du
collet).
Rampe: voir Garde-corps
Spirale: Se dit d'un escalier
circulaire tournant autour d'un
axe central appelé fût. On
l'appelle également escalier à vis
quand le fût est constitué d'un
empilement de marches équipées
de noyau.
Tapis d'escalier: Voir Chemin
d'escalier.
Trémie: Il s'agit de l'ouverture
pratiquée dans le plancher pour
permettre le passage de
l'escalier. Sa forme et ses
dimensions varient en fonction du
type d'escalier et de son
échappée.
Vis: Un escalier à vis est un
escalier circulaire dont le fût
central est constitué d'un
empilement de marches équipées
de noyau.
Volée: Ensemble des marches
comprises entre deux paliers.
Voûte sarrasine: Technique
traditionnelle utilisée pour la
construction d'escaliers tournants
autoporteurs. Les marches sont
maçonnées une par une en
partant du bas. L'artisan monte
ainsi sur son ouvrage au fur et à
mesure de sa réalisation. Datant
du temps des Romains, cette
technique très spectaculaire avait
quasiment disparu mais elle a pu
renaître de ses cendres dans les
années 50 grâce au savoir-faire
de quelques artisans italiens.
Sources :
Les escaliers en bois, Chris
Desaesstecker ir., Fiche
technique n° 8 (asbl Bois – CFB
– CSTC), 1996
Technique de construction des
escaliers, W. Mannes, 112
pages, Editeurs Eyrolles
L'escalier, Marie-Pierre Dubois
Petroff, coll. Recettes
d'architecte, Editions Massin,
2000.
www.trappen-verschaeve.be
www.escalier.be