Explorer les Livres électroniques
Catégories
Explorer les Livres audio
Catégories
Explorer les Magazines
Catégories
Explorer les Documents
Catégories
Cano
Dominique
Cerveau
Julie
Déserti
Théorie élémentaire
des feuilletages
holom.orphes
singuliers
Théorie élémentaire
des feuilletages
holomorphes
singuliers
Felipe
Cano
Dominique
Cerveau
Julie
Déserti
Gouttes, bulles, perles et ondes, Pierre-Gilles de Gennes, Françoise Brochard-Wyart et David Quéré, 2002.
Nouvelle édition avec Cd-Rom, 2005.
Introduction à Io microfluidique, Patrick Tabeling, 2003.
L'héritage de Kolmogorov en physique, Roberto Livi et Angelo Vulpiani (sous la direction de), 2003.
Liquides. Solutions, dispersions, émulsions, gels, Bernard Cabane et Sylvie Hénon, 2003. 2' édition
augmentée, 2007.
Rhéophysique, Patrick Oswald, 2005.
Morphogenèse. L'origine des formes, Paul Bourgine et Annick Lesne (sous la direction de), 2006.
Les nouvelles microscopies. À la découverte du nanomonde, Lionel Aigouy, Yannick De Wilde et Christian
Frétigny, 2006.
Architectures de la matière molle, Jean Charvolin, 2008.
Invariances d'échelle. Des changements d'états à la turbulence, Michel Laguës et Annick Lesne, 2003.
Nouvelle édition 2008.
Les nanosciences. 1. Nanotechnologies et nanophysique, Marcel Lahmani, Claire Dupas et Philippe Houdy
(sous la direction de), 2004. 3' édition revue et augmentée, 2009.
Les nanosciences. 2. Nanomatériaux et nanochimie, Marcel Lahmani, Catherine Bréchignac et Philippe
Houdy (sous la direction de), 2006. 2' édition revue et augmentée, 2012.
Les nanosciences. 3. Nanobiotechnologies et nanobiologie, Marcel Lahmani, Patrick Boisseau et Philippe
Houdy (sous la direction de), 2007.
Les nanosciences. 4. Nanotoxicologie et nanoéthique, Marcel Lahmani, Francelyne Marana et Philippe
Houdy (sous la direction de), 2010.
Couverture: Dominique Cerveau, 11Ceci est une feuille11 (pastel), photo Stéphane Cerveau.
Le code de la propriété intellectuelle n'autorise que 11les copies ou reproductions strictement réservées à l'usage privé du
copiste et non destinées à une utilisation collective11 [article L. 122-5); il autorise également les courtes citations effectuées
a confié au C.F.C. (Centre français de l'exploitation du droit de copie, 20, rue des Grands-Augustins, 75006 Paris}, l'exclusivité
consentement de l'auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite11 [article L.
une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code pénal.
de la gestion du droit de reprographie. Toute photocopie d'œuvres protégées, exécutée sans son accord préalable, constitue
Introduction 9
Chapitre 1 PR ÉLI MINAIRES. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
1 . 1 Topologie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
1 . 1 . 1 Variétés topologiques, revêtements . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
1. 1.2 Le groupe de POINCARÉ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
1 . 1 .3 Le principe de monodromie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
1.2 Géométrie différentielle complexe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
1 . 2 . 1 Fonctions holomorphes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
1.2.2 Variétés complexes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
1.2.3 Éclatem ents . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
1.2.4 Revêtements complexes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
1.2.5 Surfaces de RIEMANN . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
1.3 Champs et formes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
1.3.1 Uespace tangent . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
1 .3.2 Champs de vecteurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
1.3.3 Formes différentielles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
1 .3.4 Formes différentielles d'ordre supérieur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
1 . 3 . 5 Germes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
1.3.6 Les complétés formels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
1.4 Géométrie analytique locale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
1.4. 1 Germes d'ensembles analytiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
1.4.2 Composantes irréductibles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
1.4.3 Le théorème de PUISEUX . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
1 . 5 Prolongement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
1.5.1 Extension holomorphe à plusieurs variables de type HARTOGS 28
1.5.2 Une application : division de DE RHAM-SAITO
pour les 1-formes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
1 . 5.3 Prolongement d'ensembles analytiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
1.5.4 Fonctions méromorphes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30
1.5.5 Images . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
1.6 Cohomologie. Problèmes de COUSIN . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
1.6. 1 Cocycles et cobords sur un exemple . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
1. 6.2 Le premier groupe de cohomologie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
1 .6.3 Le problème de COUSIN multiplicatif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
1.6.4 Applications . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
1. 7 Géométrie algébrique projective . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
1. 7 . 1 Variétés projectives . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
1.7.2 Géométrie algébrique, géométrie analytique . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
6 TABLE DES MATIÈRES
Index . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 205
Index des notations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 207
INTRODUCTION
1
PRÉLIMINAIRES
1.1. Topologie
Um ----
id
----+- Um
En particulier, comm e e* est homéom orphe à lR x §1 (via par exem ple l application
(t, z) 1-t exp(t)z), on a
Un résultat im portant en théorie des revêtem ents est le principe du relèvem ent
des chemins ou principe de monodromie. Si f : Y ---t X est une application de
revêtem ent et si
[O, l] ---tX
ô:
est un chem in qui comm ence en xo = ô(O) alors pour tout choix de Yo E 1- 1 (xo)
,
où 0 <Tt< Pl ·
Il y a plusieurs critères assurant l'holomorphie de f: U------> e.
• Le premier est le critère de CAU CH Y-RIE MANN qui affirme que si f est de classe
�= 0 Vk = 1,2, . . . , n
azk
alors f est holomorphe. R appelons que
OÙ Zk = Xk + ÎYk·
• Le second, un peu plus puissant, est le critère d'OsGOOD : si f est continue
sur U et holomorphe « dans chaque variable Zk » alors f est holomorphe.
On note Ocn ( U) l'anneau des fonctions holomorphes sur l'ouvert U, les lois étant
l'addition et la multiplication des fonctions. Vanneau Ocn (t'l(m; p)) s'identifie à
l'anneau des séries entières de rayon de convergence « supérieur » à p. De même,
Ocn (en ) s'identifie à l'anneau des séries entières L:, aJ ZJ de rayon de convergence
infi ni. Si U et V sont des ouverts de en et e 1 respectivement, on dit que l'applica
tion
f (fi,h, . . . ,fz): U------> V
=
1. PRÉLIMINAIRES 15
Soit lvl une variété topologique de dimension paire 2n. Une structure de variété
complexe de dimension n sur lvl est la donnée d'un recouvrement {Uj }jE J de M
par des ouverts Uj et des homéomorphismes
<l>i : ur.:::...,,, Vj
où les Vj sont des ouverts de en tels que les
<Dj <l>/1 : <1> 1 (Uj n U1 )------) <Dj (Uj n U1 )
0
soient holomorphes. Lorsqu'il n'y a pas d'ambiguïté sur les données précédentes
on dit par abus de langage que M est une variété complexe de dimension n. Les
Uj sont des domaines de cartes, les (Uj, <Dj) des cartes et { (Uj, <Dj) } jEJ un atlas
de cartes. Parfois on dit que l'ouvert Uj est muni de coordonnées : on peut en
effet relever par <l>j les coordonnées de l'ouvert Vj de en . Nous travaillons ici sur
des variétés complexes bien classiques que sont les ouverts de e n ou les espaces
projectifs
' '
où est la relation d'équivalence (( m
rv m si et seulement si 0, m, m sont
rv
alignés » .
D'autres exemples sont les tores complexes 'll'(n, A) quotients de l'espace en par
un groupe additif
A = Ze 1 EB Ze 2 EB ... EB Ze 2 n
{ ej} étant une IR -base de en . Il y a aussi les variétés de HOPF
M ( n; À 1 , À2, . . . , À n ),
les Àj étant des nombres complexes tels que 0 < l ..1.i l < 1, qui sont obtenues
comme quotient de en {0} par la relation : ( zi , z2, . . . , zn ) (z� , z�, . . . , z�) si et
....,_ rv
16 THÉORIE ÉLÉMENTAIRE DES FEUILLETAGES HOLOMORPHES SINGULIERS
1 .2.3. Éclatements
y a des notions analogues en géométrie réelle ; la figure qui suit représente l'écla
tement de l'origine de JR. 2 .
1. PRÉLIMINAIRES 17
Construisons sur 'E un atlas { ( 'E1, <1>1)} ;=1 qui fait de n un morphisme de variétés
complexes de dimension n. Soient A1 c lP'ê- 1 les ouverts donnés par
d = (d1 : d2 : . . . : dn ) E A1 {=:::::> d1 # 0
et 'Ej = 'E n (e n X Aj ) On définit <l>j : 'Ej
. en par -----t
Un tore de dimension 1 , ou courbe elliptique, 'JI' (l, A) quotient de <C par un réseau
A a pour revêtement universel <C ; le plan épointé <C* = <C " {O} aussi, l'applica
tion de revêtement est ici l'exponentielle z � exp z. Toutes les autres courbes,
i.e. les courbes distinctes de <C, <C* , 'JI' (l, A) et IP't, ont pour revêtement universel
le disque IlJ>(O, 1 ) . On démontre qu'elles apparaissent comme quotient de IlJ>(O, 1 )
par un sous-groupe discret du groupe d es automorphismes de IlJ>( 0, 1 ) , groupe iso
morphe à
{
PSL(2,IR) � z �
1
az + b a, b, c, d E IR , ad - be = 1 .
cz + d }
Les courbes complexes compactes ou non sont complètement classifiées et les
surfaces compactes aussi dans un certain sens [S].
Ouvrages de référence [48, 87] :
• MUMFORD, D. : Algebraic geometry. I. Complex projective varieties. Grundleh
ren der Mathematischen Wissenschaften, No. 221. Springer-Verlag, Berlin-New
York, 1976. x+186 pp.
• FARKAS, H. M. ; KRA, I. : RIEMANN surfaces. Second edition. Graduate Texts in
Mathematics, 7 1 . Springer-Verlag, New York, 1992 . xvi+363 pp.
Si <1> = (z1 , z2, ..., zn ), une base de TmM est donnée par les vecteurs tangents asso
ciés aux courbes z � <I> -1 (0, ..., O, z,O, . .,0). On désigne ces vecteurs tangents
'--v--'
.
j -1
1. PRÉLIMINAIRES 19
par
a�j l m Vj = 1, 2, . . . , n.
Soit <l> : M � N un morphisme, l'application tangente ou différentielle de <l>
en m est l'application linéaire
Dm<I> : TmM � T<l> ( m) N
qui au vecteur représenté par la courbe c associe le vecteur représenté par <l> o c.
Si f : NI � <C est une fonction et si v est le vecteur tangent associé à c, on a
;
vf =
d(f c
d
) (0) E <C.
Cela fait des vecteurs tangents des dérivations centrées en m ; les propriétés sui
vantes sont satisfaites :
• v(/ 1/2 ) = fi ( m ) vh + h ( m ) v fi,
alors on a
<I>o(m) = m.
Les groupes locaux à 1 paramètre sont solution d'un problème de CAUCHY
(intégration d'une équation diff érentielle ordinaire avec condition initiale). En
particulier deux groupes associés à un même champ coï ncident sur un voisi
nage de {0} x M. Les propriétés suivantes justifient la terminologie « groupe à
1 paramètre » :
• <I>o(m) = m (i.e. <I>o = idM ) ,
puisqu'il s'agit d'une notion locale. L'ensemble des champs de vecteurs définis sur
un ouvertU c M est noté E> M U ( ) . C'est un OM U
( )-module et le crochet de LIE
en fait aussi une algèbre de LIE de dimension infinie.
1. PRÉLIMINAIRES 21
De la même façon que l'on définit le fibré tangent à une variété M, on peut définir
le fibré cotangent T* M ; c'est une variété qui ensemblistement est
T* M = mEU T*m M'
M
où T� M est l'espace dual de TmM. Le morphisme de projection naturel
p: T*M---+ M
En prenant les produits extérieurs /\kT� M comme modèles pour les fibres, on
( ) des k -formes holomorphes sur un ouvert U c M.
introduit l'espace n� U
22 THËORIE ËLËMENTAIRE DES FEUILLETAGES HOLOMORPHES SINGULIERS
les aiiJ2 ...jk désignant des éléments de 0111( U) . D'un point de vue intrinsèque il
s'agit d'une section de
A k (T * U) � U X A k (en ) *
où A k (en )* est l'espace des k -formes linéaires antisymétriques sur en . Sur l'al
gèbre extérieure
k n*
kJB=O A (e )
le produit extérieur /\ est bien défini ; par suite pour a E nt(U) et fJ E ü\w(U) on
définit
a f\[J E ü1Jj1(U)
par (a /\ [J) (m) = a (m) /\ [J(m) . Si l'on note Q�I(U) = 0111( U), l'opérateur d se
prolonge en la différentielle extérieure
d: il111( U) = k'è".O
EB ntl(U) ----t il111( U)
en décidant par récurrence que d(a /\ fJ) = (-l) k + l a /\ d[J + da f\[J. En particulier,
si a E nt(U) alors da E n';;j 1 ('U) . On vérifie que do d = O .
On peut de la même manière définir les k -formes et la diff érentielle extérieure sur
une variété quelconque. Une k -forme a est fermée si da = 0 ; elle est exacte si
a = d[J pour une certaine (k - 1)-forme /J.
Théorème 1.7 (POIN CARÉ) . Si M est simplement connexe, toute l-formefermée
est exacte.
Soient X un champ de vecteurs sur M et a une k -forme ; le produit intérieur de
a par X est la (k - 1)-forme notée ixa et définie en chaque point m par
(ixa)(m) (v 1 , v2, . . . , Vk - 1 ) = a (m)(X(m), v 1 ,v2, . . . , Vk - 1 )
où v 1 , v2 , . . . , Vk - l désignent des éléments de TmM. Considérons l'exemple où
U = M est un ouvert de en et ro un élément de n1I (U) avec
n a n
X-'°'X·-
� J ' OJ = I: ajdZj.
-j a zj j=l
=l
n
On a ixro = L ajXj. En particulier si ro = df, alors ixro = X f.
j=l
La dérivée de LIE Lxa de la k -forme a par le champ X est par définition la k
forme
Lxa = ixda + d(ixa).
1. PRÉLIMINAIRES 23
• d<l>* = <l>* d.
Lorsque <l> : U ---> V est un diff éomorphisme (i.e. une bijection biholomorphe)
entre ouverts des variétés lvl et N, on construit un isomorphisme (de modules et
d'algèbres de LIE)
<l> * : eM (U) ---> e N ( V)
défini comme suit : si X appartient à E>M (U) , alors l'action (comme dérivation)
de <I>.X sur les fonctions g de ON (V) est donnée par
(<I>.X ) (g) = X (g o <l>).
Remarque 1.8. Lorsque <l> est un diff éomorphisme, on a i<t>.xa = ix <l>*a .
1.3.5. Germes
U1 sur lesquels est défini un objet lf/j , si lfli lU; nuk = lflkl U; nuk pour tout couple
(j, k) alors on peut recoller les lf/j en un unique objet If/ défini sur U tel que
lfllU; = lf/j ·
Ces deux propriétés caractérisent les faisceaux. Ainsi nous parlerons du fais
ceau des germes de fonctions holomorphes, du faisceau des germes de champs
de vecteurs, du faisceau des germes de k-formes holomorphes, etc. que nous
notons OM , e M , n�I > etc.
Sur un faisceau :;{, on peut construire l'espace :Jim, des germes de sections de :;{
en un point m E M. C'est une construction générale qui s'eff ectue aussi bien
sur les fonctions holomorphes, sur les champs de vecteurs, ou les formes diff éren
tielles . . . Elle se fait comme suit. Considérons les paires (U, If! ) , où U est un ouvert
24 THËORIE ËLËMENTAIRE DES FEUILLETAGES HOLOMORPHES SINGULIERS
Chaque série produit un germe dont le représentant est la somme de la série sur
un polydisque de convergence. Les germes définis par les champs (on a/ a Zj a/ a Zj
garde la même notation) forment une base de 8 M,m et tout germe de champ de
vecteurs s'écrit de manière unique
n a
L: aj J
j= l az·
ai
les désignant des éléments de OM,m· De même est une base de 011 ,m { dzj }j=1
et pour les p-formes une base est donnée par les germes f\ f\ . . . f\ dzj1 dzh dziv,
avec 1 � < < . . . < � n.
}1 }2 }p
On
Dorénavant désigne l'anneau des germes de fonctions holomorphes à l'origine
de en ,i.e. = Oc , o. Uidéal maximal 9J1 c
On n est celui des germes qui s'an On
n/
nulent à l'origine ; le corps résiduel O 9.Jî est C par l'identification
f + 9Jî 1-t f (0) E C.
Fixons des coordonnées centrées à l'origine alors On '.::::'. C{z1,z2, . . . ,zn } et 9J1 est
Zj.
l'idéal engendré par les Le complété formel de On pour la topologie 9.Jî-adique
Ôn
est la limite des troncatures
1. PRÉLIMINAIRES 25
C[[z 1 , z2, . . . , zn lJ = {. L.
J i , J2, . . ., J n
Cj 1 j2 ... J n z{ 1 zi2 • • • z�n }
des séries formelles (non forcément convergentes) . Les champs de vecteurs for
mels ê n s'obtiennent par une construction similaire et forment un Ôn -module
libre de base
a
-
, j = 1, 2, . . . , n.
OZj
Ils vont apparaître naturellement lors des constructions de certaines formes nor
males.
Ouvrages de référence {3, 1 04) :
ATIYAH, M. F. ; MACDONALD, I. G. : Introduction to commutative algebra, Addison
Wesley Publishing Co. , Reading, Mass.-London-Don Mills, Ont. 1969, ix+128 pp.
WARNE R, F. W. : Foundations of differen tiable manifolds and LIE groups. Scott,
Foresman and Co. , Glenview, 111.-London, 1971, viii+270 pp.
germe d'ensemble analytique V(I), qui est le germe à l'origine de e n donné par
26 THÉORIE ÉLÉMENTAIRE DES FEUILLETAGES HOLOMORPHES SINGULIERS
La dimension de A est :
{
dim A = max dim(A,m) 1 m régulier .}
1.4.2. Composantes irréductibles
Plus précisément, on dit que (V, O) est irréductible si VI est premier ; en général,
si VI = i i n h n . . . n ik est la décomposition primaire de VI, la décomposition de
V en composantes irréductibles est donnée par
Dans le cas d'un germe d'hypersurface V(f), où f = g 1 J;2 . . . ff: k est la décompo
sition de f en facteurs irréductibles, on a
V(f) = V(fih . . . fk ) = V(fi ) U V( h ) U . . . U V(fk)
et chaque V(fj ) est irréductible. Lorsque f = fi h . . . fk on dit que f est réduite;
dans le cas contraire ni est la multiplicité de f le long de fj = O.
On démontre qu'un germe V est irréductible s'il contient un ouvert dense connexe
(au sens des germes) de points réguliers de dimension k = dim V. Par exemple un
germe de courbe (V, O) (dim V = 1) est irréductible si et seulement si V " {O} est
connexe.
Les composantes u (t) = (ui (t), u2 (t), . . . , un (t)) sont donc des séries uj (t) E C{t}
non toutes nulles et telles que Uj (0) = O. On dit que u est primitive si pour toute
factorisation
u (t) = éi (r (t)) = (éii (r (t)), éi2 (r (t)), . . . , iin (r (t)))
le morphisme r est un isomorphisme, i.e.
r (t) = a i t + a2 t2 + . . .
avec a i -/=- O. Deux paramétrisations u (1 ) et u < 2 l sont équfoalentes s'il existe
un isomorphisme r tel que u ( 1 ) = u < 2 l o r . Notons que lorsque u ( i ) et u <2 l sont
équivalentes, elles ont la même image ; plus précisément, si f désigne un élément
de C{z i , z2, . . . , zn }, on a
f (<Ji( i ) (t ),u2( i ) ( t ), . . . , un( i ) ( t )) - 0 f (<Ji( 2 ) (t ),u2( 2 ) ( t ), . . . , un( 2 ) ( t )) - 0.
Théorème 1.9 (PUISEUX). Il existe une bijection entre les classes d'équivalence
de paramétrisations primitives et les germes de courbes irréductibles
r = V(I) c (cn, o).
De plus, à chaque (classe de) paramétrisation primitive u ( t) correspond le
germe de courbe r = V(I) où I est l'idéal des éléments f de C{z i , z2, . . . , zn } tels
que
f (ui (t), u2 (t), . . . , un (t) ) = O;
autrement dit la courbe r est image de u.
28 THÉORIE ÉLÉMENTAIRE DES FEUILLETAGES HOLOMORPHES SINGULIERS
Le théorème de PUISEUX est spécifique aux courbes. Par exemple, une hypersur
face de (en, o), n � 3 , ne possède pas en général de paramétrisation par une
application a : (e n - 1 , 0) � (en, o) .
Ouvrages de référence [59, 1 03] :
• GUNNING, R. C. ; Rossr H. : Analytic functions of several complex variables.
Reprint of the 1 965 original. AMS Chelsea Publishing, Providence, RI, 2009,
xiv+3 l8 pp.
• WALKER, R. J. : Algebraic curves. Reprint of the 1950 edition. Springer-Verlag,
New York-Heidelberg, 1978, x+201 pp.
1.5. Prolongement
Dans la suite, nous utilisons souvent des résultats de prolongement qui sont des
extensions naturelles du théorème des « singularités apparentes » (en anglais :
removable singularities) en dimension 1 .
Théorème 1 . 10 (Théorème des singularités apparentes) . Soit
f : lD>(O; t:) -..... {O} � e
une Jonction holomorphe définie sur le disque épointé. Si f est bornée, alors f
s'étend holomorphiquement au disque ]IJ)(O; t: ) .
Soit m' E � ( m; p) Sing co 1 ; il existe un entier 1 :::; k :::; tel que a k ( m') f:. O. Au
"- n
F= [__g
On identifie bien sûr f' /g' et f /g lorsque f' = hf, g' = hg, pour h E Ocn ( � ) . Ceci
nous permet de toujours choisir un représentant F = f / g de sorte que
cod {f = g = O} � 2.
Les ensembles analytiques f = 0 et g = 0 sont bien définis et s'appellent respec
tivement Zéros(F) et Pôles(F) . Lorsque l'ensemble d'indétermination
Zéros (F) n Pôles (F)
est vide, F définit une fonction holomorphe à valeurs dans la droite projective lP't.
Soit U un ouvert de en ; une fonction méromorphe F sur U est la donnée
• d'un recouvrement de U par des polydisques �j
1.5. 5. Images
Toutes les notions locales dont nous avons parlé ci-dessus s'implantent, via les
cartes, sur des variétés complexes. Ainsi on dispose des notions de fonctions méro
morphes, de sous-ensembles analytiques, etc.
Les images de sous-ensembles analytiques par des morphismes ne sont pas néces
sairement des sous-ensembles analytiques. Par exemple, l'image du morphisme
(x,y) r-+ (x,xy,x exp y)
n'est pas contenue dans une hypersurface : ceci résulte de la transcendance de la
fonction exponentielle et du théorème de CHOW que nous présentons plus loin.
Cet exemple est dû à OSGOOD . On aura à utiliser le résultat important suivant :
Théorème 1.17 (GRAUERT-REMMERT) . Soit <!> : M ------> N un morphisme entre
les variétés complexes J..1 et N. Si <!> est propre et si A C NI est un sous-ensemble
analytique de M, alors <I> (A) est un sous-ensemble analytique de N.
Ouvrage de référence [59] :
GUNNING, R. C. ; ROSSI H. : Analytic functions of several complex variables.
Reprint of the 1 965 original. AMS Chelsea Publishing, Providence, RI, 2009,
xiv+3 l8 pp.
La théorie de la cohomologie des faisceaux (voir par exemple [57]) est une théorie
puissante qui intervient dans de nombreux domaines ; elle apparaît en particulier
dans le problème suivant : savoir si une fonction méromorphe sur une variété NI
est le quotient de deux fonctions holomorphes.
Nous présentons ici uniquement les notions et énoncés qui nous seront utiles.
Commençons par un exemple, pas vraiment classique, mais dans l'esprit de ces
notes.
avec par exemple a 1 ( m) =1- O. Si b,. est choisi suffisamment petit, le coefficient a 1
ne s'annule pas sur b,. et le champ de vecteurs
X = _!_ �
a z1a1
est holomorphe sur b,. . Sur le polydisque on a
0 = ix(w /\ a) = (ixw) /\ a + (ixa) /\ w.
Le fait que ixw = 1 entraîne que a = (-ixa) /\ w et fh = -ixa convient. On peut
alors recouvrir e n par des polydisques b,. j , j E N, sur lesquels
a i l!.; = ()j /\ W l !J. ;
pour un certain Bj E O.t n ( b,. j ) . Lorsque b,. k n b,. j =1- 0 on a
0 = (Bk - Bj ) /\ W l t.knt. ; ;
puisque w ne s'annule pas, il existe hjk E Qcn (b,.j n b,.k) tels que
()j - ()k = hjkW l t. ; n l!. k·
Par construction, sur les intersections triples non triviales b,. j n b,.k n b,.k on a les
relations
La donnée des { hjk} satisfaisant ces propriétés est appelé un 1-cocycle associé au
recouvrement { b,. j } . Supposons que l'on puisse écrire
hjk = hj - hk
avec h1 E Qcn (b,. 1 ) ; on dit alors que (hjk) est un 1-cobord. Dans ce cas, les 1-
formes différentielles
Bj = ()j - hjW E 0.tn (b,.j)
satisfont encore la propriété de division sur b,. j
ail!.; = ()J /\ W l !J. ;
et par construction Bj = Bk sur b,.j n b,. k ; il existe donc une 1-forme globale
() E O.tn (en ) telle que BI t. ; = Bj . Par suite a = () /\ w.
Le résultat suivant donne une réponse positive au problème de C OUSIN dans sa
version additive.
Théorème 1 . 18. Soit { b,.j } un recouvrement par polydisques de en, 2: 1 (resp.
n
Cet énoncé, tout du moins lorsque l'espace est e n , est un cas particulier du théorè
me B de CARTAN [26] .
pratique, les Uj sont des images de polydisques par les cartes) . Un 1-cocycle à
valeurs dans DM est la donnée de hj k E DM (Uj n Uk ) satisfaisant la condition
pour des h1 dans DM (U1 ). On note 'B( M, U; DM) le <C-espace vectoriel des cobords
à valeurs dans DM , relatifs au recouvrement U. Uespace vectoriel quotient
H 1 (M, U; DM) = Z(M, U; DM)
'B(M, U; DM)
est par définition le premier groupe de cohomologie de M à valeurs dans DM,
relatif à U.
Considérons un recouvrement U' = {Uj , }j'E J ' plus fin que U, i.e. chaque Uj
de U' est contenu dans un Uk de U. On obtient, par restriction, un morphisme
naturel d'espaces vectoriels
<Du, u ' : H 1 (M, U; DM) ____, H 1 (M, U'; DM)
défini comme suit. À chaque application f : J' ____, J telle que Uj (s) C Us on
associe
<fJF Z(M, U; DM) ____, Z(M, U'; DM)
donnée par <fJJ{hj k } = {h; 8 } où h; s = hf(l)f( s )l u[ n u� · Uapplication <fJJ passe au
quotient par les cobords et le quotient <Du, U ' ne dépend pas de f. Étant donnés
deux recouvrements U1 et U2 de M, le recouvrement « intersection » est plus fin
que U1 et U2 et on peut donc passer à la limite et définir de manière unique
l'espace H 1 ( 111; DM) muni des morphismes naturels
<Du : H 1 (M, U; DM) ____, H 1 (M; DM)
pour chaque recouvrement U, compatible avec les <Du, U ' ·
En pratique, nous travaillerons avec des recouvrements U, dits bons recouvre
ments, pour lesquels <Du est un isomorphisme, et donc
H 1 (M, U; DM) � H 1 (M; DM)·
Par exemple, les recouvrements dénombrables par polydisques d'un ouvert de en
sont de bons recouvrements.
On peut alors exprimer le Théorème 1 . 18 de la façon suivante :
1 n
• H (<C ; Den ) = 0, n � 1 ;
Signalons que l'espace vectoriel H 1 (<C 2 -..,_ {O} ; Do) est de dimension infinie.
34 THÉORIE ÉLÉMENTAIRE DES FEUILLETAGES HOLOMORPHES SINGULIERS
1 .6.4. Applications
F = f /g.
• Si H c e
n est une hypersurface (i.e. en chaque point m E H " Sing H on a
dim Hm = n - l), alors il existe f E Ocn (en ) tel que l'idéal I(H) des fonctions
holomorphes nulles sur H soit engendré par f.
Reprin t of the 1 965 original. AMS Chelsea Publishing, Providence, RI, 2009.
xiv+3 l8 pp.
• GO DEMENT, R. : Topologie algébrique et théorie des faisceaux. Troisième édition
Nous faisons ici quelques rappels de géométrie algébrique sur IP'ë. On désigne par
p : icn+l -..... {O} ----> IP'ë la projection canonique.
1 . 7 1 Variétés projectives
. .
Avant de donner une esquisse de la preuve dans le cas des hypersurfaces, intro
duisons la notion d'ordre pour une fonction f définie au voisinage d'un point m
d'une variété M de dimension n. É tant donné f E On '.:::::'. <C{x 1 ,x 2, . . . ,xn }, l'ordre
v ( ! ) de f (ou la multiplicité de f en 0) est défini par
v (f) = max { s 1 f E W18 }
Si f = L, Jii jn z{ 1 . . . z�n , alors V ( ! ) = min {Ji + . . . + Jn 1 fj 1 . . ·Jn -:/- 0 } . Si M
...
2
NOTIONS DE BASE
1 - -
n
à coefficients constants Àj E C. Remarquons qu'un tel champ non nul est conjugué
au champ de vecteurs
<l> * m �
azj = 0
( ) V j = 2, 3, . . . , n,
on a
Une carte (U; z1 , z2, . . . , zn ) telle que U soit un polydisque et m = u dzn s'appelle
une carte feuilletée; l'ouvert U est un ouvert feuilleté et chaque niveau Zn
constante est une plaque.
Nous donnons d'abord une définition abstraite que nous interpréterons ensuite en
terme de données locales ; c'est ce dernier point de vue qui est.utilisé en pratique.
Soit M une variété analytique complexe connexe de dimension n. Un feuilleta�e
sin�ulier de codimension 1 sur M est un DM-sous-module :F de il 11 qui a les
propriétés suivantes
• :F est localement libre de rang 1 ;
que cod Sing !f 2 2. Il se peut que Sing !f ne soit pas « équidimensionnel », i.e.
que Sing !f possède des composantes irréductibles de dimensions différentes.
Exemple 2.5. Il en est ainsi pour le feuilletage de C3 donné par la 1-forme diffé
rentielle w = d(z1 z2 z3 (l + z 1 + z2 )) .
2.3.3. Pré-feuilletages
est la restriction de '.f à M' et on note aussi z* '.f = Ji 1w . Remarquons que z* '.f
n'est pas défini lorsque z- 1 '.f est dégénéré.
Remarque 2.6. Si g : !v! '' ---+ lvl'
est un autre morphisme on a
9 - 1 u - 1 '.f ) = u 0 g) - 1 '.f.
Il est possible que (f o g)* '.f ne soit pas défi.ni, bien que l'on puisse calculer
g * (f* '.f). Des exemples intéressants se produisent en éclatant et en considérant
la restriction au diviseur exceptionnel ; c'est le cas lorsque l(x,y, z ) = (x,y,yz),
g(x,y) = (x, O,y) et '.f est donné par w = z dy - y dz.
2.4. Feuilles
2.4.2. Feuilles
Une feuille L de !f est une classe d'équivalence pour la relation précédente sur
M "- Sing !f .
Proposition 2.8. Soit !f unfeuilletage singulier sur M. Si L est une feuille de ![,
il existe un morceau de feuille <I> : N � M tel que <I>(N) = L.
2. NOTIONS DE BASE 43
Alors N et le morphisme <l> : N -----+ M sont obtenus par recollement des Nj le long
des Wj k comme précédemment. La connexité de N est donnée par la définition
de la relation d'équivalence.
Montrons que N est à base dénombrable d'ouverts. Prenons une base dénombrable
d'ouverts feuilletés Uj de M " Sing :f. Une base de N est donnée par les Nk c N
tels que <I> k (Nk ) soit une plaque de Uj . Il suffit de démontrer que chaque Uj a
une quantité au plus dénombrable de plaques contenues dans L. Fixons-en une
que l'on note L. Les autres sont reliées à L par des chemins qui, par compacité,
sont contenus dans une union finie d'ouverts feuilletés de la famille {Uj }. Il y a
donc moins de plaques que de sous-ensembles finis de cette famille ; il s'agit d'une
quantité au plus dénombrable. D
Dans la suite nous confondons la feuille L avec le morceau de feuille <l> : N -----+ M
donné par la Proposition 2.8. Remarquons que si <I>' : N' -----+ M est un morceau
de feuille tel que <I>'(N') n L # 0, il existe une immersion ouverte 1 : N' -----+ N
telle que <l> o 1 = <I>'. En particulier, <l> : N -----+ Jvl est unique à isomorphisme près.
tel que pour tout t E Vi, les points r1 ( t) et r2 ('1' ( t)) appartiennent à la même
feuille de :f.
k
LJ Uj u Uj + l ;
(2) y ( [tj,tj + l ]) c
j= l
(3) Uj s'identifie à un polycylindre de en ;
(4) !fiu; est donné par dz�.
Il suffit de considérer le cas k = 2 car on peut établir une récurrence finie évidente.
De plus, on peut supposer que r1 ( d 1 ) c U1 , r2 ( d2 ) c U2 et
r1 (d 1 ) = U1 n { (zf = zJ = . . . = z� _ 1 = O) }, r1 (t) = (0, 0, . . . , 0, t),
r2 (d 2 ) = U2 n { (zÎ = z� = . . . = z;_ 1 = O) }, r2 (t) = (0, 0, . . . , 0, t).
Soit m = y ( t) E U1 n U2 ; il existe une carte feuilletée { (W; y1 , y2, . . . , Yn )} centrée
en m telle que W c U1 n U2 et :J soit donné par dyn . Remarquons que Yn =
constante est contenu dans une feuille ; de plus si c appartient à C il existe c 1 et c2
uniques tels que
(z� = c1 ) ::::> ( Yn = c) C (z; = c2 ).
Le morphisme 'I' cherché est donné par c1 c2 . 1--t D
Une fonction f E OM (M) non constante est dite intégrale première du feuilletage
:F si :F /\ df = 0, autrement dit si
Wj /\ df = Û
où S = {(Uj,Wj)}jE J est un système de données locales pour :f .
Proposition 2 . 1 1 . Soit f une intégrale première de :f. Le lieu singulier Sing :F
de :F est contenu dans l'ensemble des points critiques de f.
De plus, les feuilles de :F sont les composantes connexes des hypersurfaces de
niveau de f sur M ....._ Sing :f.
feuilles de .'lj M, A sont les projections par p des composantes connexes des hyper
surfaces de niveau de f.
On remarque que si :F est défini sur M -...._ A par une 1-forme fermée, alors :F
possède une intégrale première multiforme : c'est une conséquence du lemme
de POINCARÉ (Théorème 1 . 7) que l'on applique dans le revêtement universel de
M -...._ A. Déterminer les feuilletages :F possédant une telle propriété reste donc un
problème important.
Exemple 2. 12. Le feuilletage :! de en défini par la forme différentielle
k ·
m = P1 P2 . . . Pk 2:, Àj dP
p1 ,
j=I J
Si f E OM (M) est une intégrale première de :!, les feuilles de :F sont fermées
dans M '- Sing :F ; leurs adhérences sont des hypersurfaces analytiques fermées
de M (composantes irréductibles globales des hypersurfaces de niveau de f).
Plus généralement, les feuilles fermées vont donner des hypersurfaces de M. Pour
établir ce résultat, nous avons besoin du lemme de topologie générale suivant.
Rappelons que si X est un espace topologique localement compact, l'ensemble
dérivé A' d'un sous-ensemble A de X est défini par
A' = { X E A \ { X } }.
Lemme 2 . 14. Soit X un espace topologique localement compact. Si A c X est
unfermé non vide et dénombrable, alors A et son ensemble dérivé sont distincts.
Proposition 2.15. Soient L c M '- Sing :F une feuille de :F et L l'adhérence de L
dans M. Les deux assertions suivantes sont équivalentes
(1) L estfermée dans M '- Sing :F ;
(2) L est une hypersurface analytique irréductible dans M.
• et pour un ouvert U c ll!f tel que U n H -:/:- 0, il existe une composante irréduc-
le champ radial sur cn+ i . Les fibres de µ étant les trajectoires de R la construction
donne iRw = 0 d'où iRWj = 0, pour j ::=:-: v . D'autre part
m /\ dw = 0 ::::} iR(w /\ dw) = 0 ::::} w /\ iR(dw) = O.
2. NOTIONS DE BASE 49
bo k= l o
coïncident visiblement sur l'intersection de leurs domaines de définition. Par
suite, elles définissent une forme méromorphe
n
w' = dzo + L bj dzj
j= l
sur cn+l {0} . Le théorème de LEVI permet d'étendre w' à <Cn+l . Écrivons
"-
w' = w/<f>
où <f> désigne un élément de Ocn +1 (<Cn+l ) et w une 1-forme holomorphe telle que
cod Sing w 2 2 .
La 1-forme w définit J'. L'utilisation du théorème de LEVI évite d'invoquer le calcul
du groupe H 1 ( cn+ i { 0 }, O{: n +i ) .
"-
2.7 .1 . Degré
-
Le degré d'un feuilletage :F sur IP'ë est par définition d 1, où d est le degré des
coefficients de la forme homogène W donnée par le Théorème 2 . 1 7 ; on le note
deg :r .
50 THÉORIE ÉLÉM ENTAIRE D E S FEUILLETAGES HOLOMORPHES SINGULI ERS
C'est un exercice de vérifier que si 1 : L � IP'ë est l'inclusion d'une droite généri
que de l'espace projectif IP'ë, alors deg !f coïncide avec le nombre de points singu
liers de la restriction 1 - 1 !f ou, ce qui revient au même, le nombre de tangences de
!f avec L.
Feuilletages de degrés 0, 1 , 2
les IJJ désignant des 2-formes dont les coefficients sont homogènes de degré d.
L'image de l'application linéaire
(µ 1 ) t--+ 2:
j
µ 1 111
est de dimension finie, car elle est contenue dans le sous-espace vectoriel des 2-
formes homogènes de degré d. Prenons deux éléments µ = (µ J ) et µ ' = (µ j )
indépendants dans ker L alors
/\ '°' dP1 '°' dP1 ,
w � µi p. = w /\ � µ J P. = o.
J J
Il en résulte l'existence de deux fonctions rationnelles f et g telles que
(ce sont des vecteurs proportionnels sur le corps des fonctions rationnelles) .
La fraction rationnelle <l> = f/g est non constante (sinon µ e t µ ' seraient
e-colinéaires) et <l> est une intégrale première rationnelle de :f . D
Cet énoncé a été généralisé par GHYS à n'importe quelle variété compacte [53 ] .
Nous reviendrons au Chapitre 9 sur la description des feuilletages des espaces
projectifs en petit degré.
Si xoyo est non nul et À non rationnel, cette application est injective et L( xo,yo ) est
conformément équivalent à e.
Problème 2.23. Décrire suivant les valeurs de À l'adhérence des feuilles de j';. .
Nous présentons ici quelques exemples de feuilletages non singuliers sur des
espaces ambiants différents des espaces affine ou projectif.
Soit p un nombre complexe non nul de module plus petit que l . On désigne
par M(n,p) la variété quotient de e n "- {O} par l'homothétie hµ (z) = pz. Il existe
une factorisation
en "- {O} � M(n,p) � IP'� - 1
(qui n'est pas valable pour des variétés de HOPF plus générales) . Considérons un
feuilletage 1' sur M(n,p) sans singularités. Uimage réciproque p- 1 1' est un feuille
tage sans singularités sur en "- {O} ; il est défini par une 1-forme holomorphe glo
bale sur en "- {O} qui se prolonge holomorphiquement à e n . Écrivons-la comme
suit
2. NOTIONS DE BASE 53
h;w = � dz ·
� bj (px) -j
j= l J
doivent être proportionnelles. On peut supposer que l'un des bj, disons b 1 , est non
identiquement nul. On en déduit que les fonctions méromorphes bi/b 1 sont inva
riantes par l'homothétie p et ce sont donc des fractions rationnelles de degré O.
Autrement dit nous pouvons écrire
bi Pi
bi P1
les Pi désignant des polynômes homogènes de même degré. Le feuilletage p- 1 :r ·
j = l Zj
quitte à rendre la forme holomorphe, on peut supposer que
n
OJ = L Qj dZj
j= l
est à singularité isolée, les Qi étant des polynômes homogènes d'un certain
degré V. Réciproquement, toute 1-forme homogène intégrable sur e n induit
un feuilletage sur M (n, p) qui est sans singularités pourvu que la forme soit à
singularité isolée en O.
Revenons au cas sans singularités, n 2'. 3 . Le résultat de division de DE RHAM
SAITO (Proposition 1 . 14) assure que w est exacte, donnée par w = dP, avec P
polynôme homogène de degré d + 1 . Le feuilletage p - 1 :r est aussi défi.ni par la
forme méromorphe fermée
dP
p·
Celle-ci étant invariante par homothétie, elle correspond à une forme mé
romorphe fermée sur la variété de HOPF M ( n,p ) .
Pour n = 2, si z1 Q i + z2 Q 2 =f. 0, la forme méromorphe
Q i dz1 + Q 2 dz2
z 1 Q 1 + z2 Q 2
est fermée et invariante par homothéties. Dans le cas z 1 Q i + z2 Q 2 = 0, on consi
dère la forme � -
z2
z1 dz2 • Ainsi les feuilletages sans singularités sur M ( n,p) sont
définis par des formes méromorphes fermées, dont les pôles sont des hypersur-
faces intégrales.
Le lecteur peut généraliser ce qui précède à des variétés de HOPF plus compliquées
M(n; À 1 , À2, . . . , À n ), données comme quotient de e n ....._ {O} par l'application
(z 1 , z2, . . . , zn ) r-; (À 1 Z1 , À 2 z2, . . . , À n Zn )
où les Àj sont des complexes de module plus petit que 1.
54 THÉORIE ÉLÉM ENTAIRE DES FEUILLETAG ES HOLOMORPHES SINGU LIERS
Exercice 2.24. Décrire la topologie des feuilles du feuilletage non singulier 'f
de M(n,p) donné par la forme méromorphe d�, .
Les espaces 1'(n, A) sont compacts donc leurs seules fonctions holomorphes sont
les constantes. Si le réseau est général et n � 2, il n'y a pas de fonction méro
morphe sur 1'(n, A) autres que les constantes. En fait, la présence de fonctions
méromorphes implique une configuration spéciale pour la base { ej }. A l'inverse,
pour n = 1 le corps des fonctions méromorphes est non réduit aux constantes,
ce sont les fonctions elliptiques. Uexemple le plus célèbre de fonction elliptique
est la fonction P de WEIERSTRASS, construite comme suit. On peut supposer que
e 1 = 1 et e2 = 17, avec 17 non réel. La fonction P est alors définie par
(1 1 1 )
P (z) = L )2 - 2 + 2·
(z - r r
O�r EZE!lZ11
z
Par construction elle est doublement périodique
P(z) = P(z + 1) = P(z + 17 ) .
Elle définit donc par passage au quotient une fonction méromorphe sur le tore
1'(1, A) où A = Z + 11Z.
Les exemples de feuilletages les plus simples sur les tores complexes sont les
feuilletages en hyperplans, donnés sur en par une forme constante
W = dz1 + �
A1 (z) dz1
j =2 1 (z)
L; A
Posons B1 (z) = A1 (z)/A 1 (z), j = 2, 3, . . . , n. Uinvariance par translation par
r E A et le fait que le coefficient de dz1 soit 1 impliquent que r * W = W ; par suite
B1 (z + r ) = B1 (z).
Les B1 induisent donc des fonctions méromorphes sur le tore, ce qui termine la
démonstration. D
On peut décrire sans trop de difficultés les feuilles d'un feuilletage associé à une
n
forme constante w = L a1 dz1 . Pour cela, on choisit une base
j =l
n
avec bj k E e, du noyau de w, i.e. L a1b1 k = O. Par intégration des champs X1 on
j =l
en déduit une action de e n - l sur 1l' (n, A) :
<I> : (t; z) = ( li ,t2, . . . ,tn -I i z) ( exp(t 1 X1 + t2 X2 + . . . + tn- 1 Xn - 1 )) (z).
f--+
Les feuilletages sans singularités sur les tores ont été complètement classifiés par
GHYS dans [SI ] . Nous présentons ici cette classification en dimension 2. Le résul
tat principal est le suivant.
Proposition 2.28 ( [5 1 ]). Soit 'J un feuilletage sans singularités sur le tore
1!' ( 2, A ) . Alors 'J est soit un feuilletage en hyperplans, soit un feuilletage donné
par une I-forme fermée de type
b(z 1 ) dz1 + dz2,
où b est une fonction elliptique et z1 , z2 des coordonnées de e2 bien choisies.
Considérons un feuilletage sans singularités 'J sur le tore 'II' ( n, A ) ; son relevé à e n
est défini par une 1-forme globale
n
m = 2:::>j (z) dzj.
j =l
Les fonctions méromorphes ai/a k sont visiblement A-périodiques. Par consé
quent, l'application (de GAUSS)
z (a 1 (z) : . . . : an (z))
�
groupe additif en agit sur 'II' ( A) par translation. Le lemme suivant montre que
n,
par l'application propre 'P est analytique (Théorème 1. 17) et de plus contenue
dans /!,. . Comme tout ensemble analytique connexe non réduit à un point sort de
tout polydisque, on en déduit l'existence de q tel que r + r c 'P - 1 ( q ). Le résultat
est alors vrai dans un voisinage de 0 E en . Cette propriété étant ouverte et fermée,
le résultat vaut pour tout r E en . 0
Lemme 2.30. Il existe des coordonnées linéaires (z 1 , z2, . . . , Zn ) de en telles que
les composantes connexes des.fibres de 'P soient les projections sur le tore 'II' ( A) n,
'I' o p dans une carte affine de 'I'(p(m)) . Quitte à permuter les coordonnées, le
mineur
D( fi , h, . . . , Ji )
D(z1 , z2, . . . , z1 ) (m)
de la matrice jacobienne est non nul. Donc, localement en m, le module engendré
par les dfj , j = 1, 2, . . . , n - 1 possède un système de générateurs du type
j = 1, 2, . . . , l.
Uinvariance du feuilletage 'I' o p = constante par les translations de e n se tra
duit, pour r E e n proche de l'origine (vu comme translation), par l'invariance du
module ( W1 1 j = 1, 2, . . . , l) , i. e.
(r * W1 I J = 1, 2, . . . , l) = ( W1 I J = 1, 2, . . . , l).
On en déduit que r *W1 = W1 donc que r *w1 = w1 . Par suite, les w1 sont à coef
ficients constants. Ainsi les W1 définissent globalement le « feuilletage » 'I' =
constante et, quitte à faire un changement linéaire de coordonnées, on peut sup
poser que W1 = dz1 , pour tout j = 1, 2, . . . , l . D
Supposons que l'on puisse trouver de tels Zn pour toute condition initiale dans U.
Lorsque l'on écrit les identités de SCHWARZ
pour toutes les solutions Zn on obtient une liste d'égalités équivalente à la nul
lité de la 3-forme w /\ dw . C'est le point de vue de FROBENIUS ; la terminologie
intégrable signifie « conditions pour que l'on puisse intégrer un système d'EDP »
(ici (2. 1) a été détournée en une propriété de la 1-forme w qui implique la pré
cédente). Finalement les concepts de formes intégrables, de feuilletages ne sont
qu'une traduction savante des identités de SCHWARZ.
CIL\PITRE
3
SINGULARITÉS SIMPLES
EN DIMENSION 2
ax ay
il appartient au noyau de la forme w, i.e. ix (w) = O.
Rappelons que �/SJR. s'identifie à C et que SJR./SJR.2 est un C-espace vectoriel de
dimension 2 dont une C-base est donnée par {x + SJR.2, y + SJR.2 } où � = C{x,y}.
Le champ X, s'annulant à l'origine, induit une dérivation
X : � -----+ 02
telle que X (SJR.i) c SJR.i pour tout j � O.
62 THÉO R I E ÉLÉMENTAIRE DES FEU I LLETAGES HOLOMORPHES SINGULIERS
appelé partie linéaire de X est intrinsèque. La matrice Jo(w; x,y) est la matrice
de Lx dans la base {x + 9.J12,y + 9.J12 }. D'autre part, la condition i x (w) = 0 ne
dépend pas du choix de w ; de plus si X' est un autre champ de vecteurs tel que
ix 1(w) = 0, il existe un élément f dans Oz tel que X ' = f · X . Au niveau des
parties linéaires on a
·
Lx ' = f (0) Lx
c
ainsi lorsque f (0) -:/- 0, l'ensemble {À/µ,µ/ À} C U { oo} des rapports de valeurs
propres ne dépend que de !f .
Lorsque l'origine est une singularité simple de ![, on peut diagonaliser l a partie
linéaire de X par un changement linéaire de coordonnées. En particulier, il existe
un système de coordonnées (x,y) w
dans lequel s'écrit
w = Ày dx - µx dy + a'(x,y) dx + b'(x,y) dy, E 9.J12 .
a'(x,y), b'(x,y)
Proposition 3 . 1 (Stabilité par éclatement) . Soit 7f : 'E � (C2 , 0) le morphisme
d'éclatement de l'origine. Supposons que !f ait une singularité simple en 0 avec
{a,l/a} comme rapports de valeurs propres. Notons !!' le transformé strict de
!f par 7f . Alors :
(1) le diviseur exceptionnel E lf - 1 (0) est une courbe intégrale de !f' ;
=
(2) le feuilletage !!' possède exactement deux points singuliers m� , m� sur E,
avec rapports respectifs de valeurs propres
{_
a �} .
.
1- a a
En particulier, les points m� et m� sont des singularités simples de ![ '.
Démonstration. On choisit des coordonnées ( x, y) dans lesquelles !f est décrit par
w = y dx - ax dy + ( . . . ) . Dans la première carte affine de l'éclatement (U,x',y' ), le
morphisme est décrit par x = x' et y = x' y' , de sorte que
7f
7r*w = x' ( ( (1 - a)y' + x' A(x',y')) dx' - x' (a + x' B (x',y')) dy' )
= x' (x' (( (l - a)y' + x'A(x',y')) d:,' - (a + x' B (x',y')) dy') ).
Le feuilletage !! ' est donné par (l/x1)7r*w ; la seule singularité sur le diviseur
exceptionnel x ' = 0 est l'origine et visiblement x ' = 0 est une courbe intégrale.
De plus, la matrice de la partie linéaire à l'origine est
Remarque 3.2. Rappelons que lf -1 (0) est isomorphe à IP'b, en tant que projecti
visé du plan tangent ToC 2 de C2 à l'origine. Les deux points singuliers m� et m�
de !!' correspondent donc à deux directions € 1 c T0C 2 et f2 c T0C2 . Si l'on
3. SINGULARITÉS SIM PLES EN D I M ENSION 2 63
On dit que la direction e1 est forte (resp. faible) lorsque la valeur propre corres
pondante est non nulle (resp. nulle). Si la partie linéaire de w s'écrit
Ày dx - µ x dy,
la direction tangente à y = 0 est forte si et seulement si µ =f. O.
Définition 3.3. Soit 'f un feuilletage à singularité simple à l'origine de C 2 donné
par la forme
w = Ày dx - µ x dy + . . .
On dit que la singularité est de type hyperbolique lorsque À Jt est non nul, de type
nœud-col (ou selle-nœud) sinon.
j= l
On constate que ho s'annule sur l'union du diviseur exceptionnel - 1 ( 0) (donné
11: 11:
précisément h = 0 qui, dans le cas convergent, est une courbe de 'E . On remarque
alors que l'irréductibilité de r implique en fait que k vaut 1 (exercice).
Lemme 3 .4. Soient :F un germe de feuilletage sur (<C2 , 0) et r une courbe irré
ductible formelle à l'origine de (<C 2, 0). Notons n : 'E ----+ (<C2 , 0) le morphisme
d'éclatement de l'origine de (<C 2, 0) et r' le transformé strict de r par n . Posons
:F' = n * :F. Si :F est décrit par w = a(x,y) dx + b(x,y) dy et r donnée soit par
h E <C[[x, y]], soit par une paramétrisation de PUISEUX y (t) = (a. (t),/3(t)). Les
assertions suivantes sont équivalentes
(1) r est une courbe intégrale formelle (i.e. h divise w /\ dh) ;
(2) y *w = 0 ;
(3) r' est une courbe intégraleformelle de :F' au point r' n n 1 ( 0 ) . -
Proposition 3.5. Soit :F un germe de feuilletage sur (<C2 , 0) possédant une singu
larité simple à l'origine. Supposons que :F ait une courbe intégrale convergente
non singulière C. Alors :J possède une unique courbe intégrale formelle r diffé
rente de C. De plus, la courbe r est lisse, transverse à C et son espace tangent
Tor est une direction propre pour :f. Lorsque Tor est une direction forte, la
courbe r est convergente.
(x,y) (x,y - L an xn )
�
n=2
on peut supposer que y=
0 est aussi une courbe intégrale. Maintenant m s'écrit
en coordonnées formelles
dx dy
xy((À + â(x,y)). X - (µ + b(x,y)) y )
avec â(O,O) = b(O,O) = O. Supposons qu'il existe une autre courbe intégrale r1
différente de C. Alors, d'après le théorème de PUISEUX formel, r1 possède une
paramétrisation Y1 dont les composantes sont données par
{ yX == aqt
tr q
+ aq + 1t q + l + . . ., aq i- 0
pour un bon choix du paramètre t. La condition y t m = 0 implique (d"'-qµ )aq = 0 :
contradiction ; la courbe r est donc unique.
Reste à prouver la convergence lorsque µ i- O. Les hypothèses permettent d'écri
re m, à unité multiplicative près, sous forme de BRIOT-BOUQUET
(
m = ·µJ:_ y - L Àjk Xj y k
j+k22
) dx - x dy.
On va démontrer que la série a (t) = L: an tn construite précédemment converge.
Pour cela, précisons les polynômes Pn ; on a :
j
($ - ) an = Pn ( {Ajk}J+k:'.O n {a1 } z:'.O n- 1)
n
où les Pn sont les polynômes universels en les Àjk et a1 qui donnent le coefficient
de tn dans l'expression A(t,a(t)) avec A = L: Ajk Xj y k . Remarquons que les Pn
sont à coefficients entiers positifs. Soit a le réel strictement positif défini par
a = inf { 1 ; - n 1 1 = 2, 3, . . . } .
n
Remarque 3.6. Si la direction tangente à r n'est pas forte, alors r n'est pas néces
sairement convergente ; c'est en particulier le cas dans l'exemple suivant dû à
EULER
(y - x) dx - x 2 dy
qui possède la courbe intégrale formelle y = L n!xn+ l .
n ?_O
Corollaire 3.7. Soit 'J un germe de feuilletage sur (<C 2, 0) possédant une sin
gularité simple à l'origine. Le feuilletage 'J possède exactement deux courbes
intégrales formelles r 1 et r2 ; elles sont lisses, se coupent transversalement et
leurs espaces tangents sont précisément les directions propres de 'f. De plus, si
la courbe ri correspond à une directionforte, elle est convergente.
< �
Éclatements des deux courbes formelles invariantes
Enfin on « redescend » en projetant les courbes obtenues dans l'espace éclaté par
l'application d'éclatement. D
Pour voir cela, il suffit d'éclater une fois l'origine et d'appliquer la Proposition 3.5
(comme dans le Corollaire 3.7). Cet énoncé est plus proche de l'énoncé original
de BRIOT-BOUQUET (dont la démonstration peut se trouver dans le livre classique
de INCE [ 65]) que celui du corollaire. Notons que les courbes r 1 et r2 ne sont pas
nécessairement les seules courbes intégrales, comme le montre l'exemple donné
par
2
m = 2y dx - x dy = xyd (: )
dont les courbes intégrales sont [J x2 + y y = 0, ([J, y ) -f. (0, 0).
Un germe de feuilletage :F sur (<C 2, 0) est dit linéarisable s'il existe un système de
coordonnées holomorphes (x,y) tel que :F soit donné par une 1-forme linéaire
(a.x + /Jy) dx + ( y X + oy) dy.
Si :F est à singularité simple en 0 et est linéarisable, :F est hyperbolique ; il est
alors donné dans un système de coordonnées ad-hoc par
m = xy À ( � - ;)
où À désigne un élément de <C* . Remarquons que la forme « logarithmique »
À et; - � est fermée. Il en résulte que si :F est « simple linéarisable » et donné
par une 1-forme m, il existe deux générateurs f et g de 001 tels que la forme méro
morphe
m
fg
soit fermée. On dit que fg est un facteur intégrant de m. Réciproquement on a le
résultat suivant :
Proposition 3 . 10. Soit m = a(x,y) dx + b(x,y) dy un germe de l:forme sur (<C2, 0).
Supposons que
et },, µ =f. 0 (condition (1)) , A(O,O) = B(O,O) = O. Le point (2) entraîne que la
forme méromorphe
17
dx + B(x,y) -
= A(x,y) - dy
x y
est fermée, ce qui se traduit par
aA = x -
y- aB
ay ax
d'où A = xÀ, B = yB. La forme 17 est donc holomorphe et fermée. Le lemme de
POINCARÉ (Théorème 1 . 7) assure alors que 17 = df. Posons
a = -À /µ, ( - 1/ µ ) df = - dF/F,
où FE C{x,y} est une unité. On obtient
m = ( µ )xy a dx (y ) = ( -µ ) xy a dx
_ ( _
d F) ( _
d!)
y
X yF F X
où y = y F ; ceci termine la démonstration. D
ce qui équivaut à
ac ay -
x- a(aC) .
ac = -y --
ax + ay ay
Écrivons C et a sous la forme
C = 1 + L Ci n x 1 yn, a = �
L..,, a1 n X l Yn .
l +n ::'.'. l l +n ::'.'. l
3. SINGULARITÉS SIMPLES EN D I M ENSION 2 69
,n
Pour chaque paire ( l ) la condition d( Gw/xy) = 0 implique
(l + an)G1 n = - n (al, n +
j
I + k:::; l +n
:::;
)
L Uj k Gl -j, n - k .
Les l + naétant non nuls, ceci produit une solution formelle unique G. Comme
dans l'argument de BRIOT-BOUQUET on introduit
c5
= inf { 1� + a l 1 n � 1, n, l } EN .
c5
Par hypothèse on a > O. Puisque a(x,y) converge, il existe A > 0 tel que
1
laj k :::; AJ + k . Soit B > 0 tel que
L::: ( �) j + k c5.
:::;
j, k
On démontre maintenant par récurrence que IG1n l :::; B l +n :
Remarque 3. 13. Uargument formel est encore valable lorsque tj. «Jko U {O} a
et on a donc dans ce cas un énoncé de linéarisation formelle. À l'inverse, pour
a E «Jl < o U {O} la méthode est inopérante, ce qui justifie les paragraphes suivants.
commutatif
Démonstration. Il s'agit de montrer que j( k est nilpotent pour tout k ;:::: 1 . Comme
X l'est, il existe un entier t ;:::: 1 tel que l'itéré t-ième [X 1 i o t de X 1 est nul. Ceci
1
équivaut à dire que j(o t f E 5Ji2 pour tout f E 5Ji . Cherchons t k 2:: 1, k 2:: 1 , tel
que pour tout f E 5Ji on ait
j( o t k f E 5Jîk + l .
Posons t 1 = t. Supposons que k ;:::: 2 et que t k - I ait été construit par récurrence ;
ainsi j(o t k - t g E 5Jîk pour tout g E 5Ji . Soit t k = 3t k - l ; pour tout f E 5Ji nous
avons
j( o t k J = j( o 2 t k -1 g
où g = j(o t k -1 f. Puisque g E 5Jik c 5Ji2 nous pouvons écrire g sous la forme
n
g = l: ai bi
i=l
j =l
Démonstration. Commençons par montrer que la seconde assertion implique la
première . Posons
n a
L;,,z = L ÀjZj �
J
·
j =l
Une base de füî/5.Jîk+l est donnée par les monomes zJ où I J I ::; k ; on a
L;., z (zJ) = (À, J)zJ,
c'est donc une base de vecteurs propres pour j( k .
Réciproquement montrons que (1) entraîne (2) . Il suffit de construire un système
de coordonnées formel z = (z1, z2, . . . , zn) tel que X(zJ ) = ÀjZJ pour certains
Àj E C. Nous construisons z par récurrence comme suit . Nous allons choisir des
bases de vecteurs propres uj , j = 1, 2, . . . , N(k) , de füî/füîk+l pour j( k de sorte
que
V j = 1, 2, . . . , N(k).
Ceci peut se faire par récurrence sur k. Une fois que l'on a fixé { uj } :: ) nous
allons choisir { uJ +1 } :: + l) . Soit
N(
{ Vlk+l } l=lk+l)
une base de vecteurs propres de 5( k+1 • Quitte à réordonner les indices
1 ::; l ::; N ( k + 1) nous pouvons supposer que
N(
{ Pk (vlk+l ) } l=lk)
est une base de füî/füîk+1 . Ce sont évidemment des vecteurs propres de j( k . Nous
avons donc deux bases { uj } ;�:) et { Pk (v� +l ) } ��k) de vecteurs propres pour X k .
Il est possible de trouver une matrice inversible A qui échange les deux bases, est
constituée de blocs attachés à chaque valeur propre et telle que
(U k1 ,U2,k . ,UN(k k) ) - (Pk ( V k+l
_ k+l ) ) A
1 ) , pk ( V2k+ 1 ) . , pk ( VN(
· · ' · ·
·
k)
Posons uJ +l = vJ +1 pour tout j > N(k) et
(Uk+1
1 , u2k+l , . . . , u k+l
_
N( k) ) - (V k+l k+1 N( k) ) A
1 , v2 , . . . , vk+l
·
72 THÉORIE ÉLÉM ENTAIRE D E S FEUILLETAG ES HOLOMORPHES SINGU LIERS
Soient
Zj = 1.1m k j = 1, 2, . . . , n.
k vj ,
On remarque que par construction cette limite a un sens pour la topologie 5.n
adique de KRULL. Il est alors évident que X (zj ) = ÀjZj . D
Théorème 3. 16. Pour tout champ de vecteurs formel X E 5.nê n. il existe une
unique décomposition
� � �
X = Xs + XN
où Xs et XN sont des champs de vecteurs formels, respectivement semi-simple
et nilpotent, tels que [Xs, XN] = O.
L ;.,zl + � 1 a � """" 1 1 1 a
� /JjZj - 1 az l = � � bj, I ( z ) az l
j=2 J j =l I I l =l J
dans lesquels
n k a n """' k a
X� = L + """'
), z k . s
, -
"""'
L,; 6jZ/ s1 � + L,; L,; bÙs ( Z k s ) � '
maintenant
X (z7' s + l ) = L bJ:; + l (z k,s + 1 ) l . (3. 1 )
111;::: 1
{
Rappelons que
X (z7' 8 ) si j =f. s + l
X� (zJ�,s + l ) =
X (z;;1 + Q) si j = s + l
Un calcul direct conduit à
X (z;,s + l ) = L bJ:; (z k,s + 1 ) l + L bJ:; + l (z k,s + l ) l ; (3.2)
l l l <k l l l ;o:: k
ainsi en identifiant (3.1) et (3.2) on obtient
bjk,I,s + l - bjk,I,s _
111 2 2
Si l'on pose
X (Q) = L CJ ( Z k,s + l ) J
I J l2 1
les expressions précédentes impliquent lorsque III = k
bsk,s+ l,I
+ l - - 11.s + l QI + CJ .
_ 1
Démonstration. Si k = 1, on écrit
a(t) = J,, ( 1 t tb(t))
+
avec b dans C[[t]] et T = t exp J� b ( s) ds convient.
Si k > 1, on écrit
tk
a(t) = U(t)
où U = uo + u 1 t + . . ., uo -=!- O. On a :
dt =
Uo U1 Uk 1
+ --- + Uk + . . .
a(t) tk + tk - l + 0 • 0
t
Uk - 1
-- � ( 1
t + d 1 - k tk - 1 + . . .
=
)
�
= + d k- 1
V(t) (
t t )
avec À = Uk- 1 , V E C[[t]] et V(O) = uo/(l - k) . On recherche T sous la forme
T = t ( W(t) ) - k - i
1
W� ( ii ) X� � = ( dx + À dfi
= Y Y
fi
+d
(1 yr
X ))
w( iii ) _- ( -= ;;;q ) k
�
x
� �
Y x Y
( dx dfi
+ , +d
;,,
x
( µ "-
fi
1
(xr fiq )k ))
où À, µ E C et r, q, k E N.
Démonstration. On reprend les notations de la démonstration du Théorème 3 . 18.
Le premier cas produit les formes CV( i ) .
78 THÉORIE ÉLÉMENTAIRE DES FEU I LLETAG ES HOLOMORPHES SINGULIERS
l + A(t) dt dt .
B(t) - A(t) t a(t)
Comme A(t) - B(t) E t C[[t]] , la Proposition 3.20 assure que
dt = À. dT + d 1
( )
a(t) 1 T Tk
( )
où r ?: 1 et T E t C[[t]] . Il en résulte que W3 s'écrit
1 dT(X" fil) d 1 dfj
11. 1 T(;;;.,. �q + k + q -�.,
x Y) (T(xr fjq )) Y
Comme T(t) = et(l + . . . ), e =1- 0, on peut supposer, quitte à changer x en
1
x(e(l + . . . )) ,
"
Les trois modèles formels sont en fait algébriques dans un système de coordon
nées formelles et correspondent à des feuilletages globaux sur C 2 . Ils possèdent
de manière évidente des intégrales premières (multiformes) . Le feuilletage :f( i )
correspondant à la forme
w( i) = xyd(a. log x - log y)
possède l'intégrale première a. log x - log y (ou bien x y 1 si l'on préfère). Le
a -
type :F eii ) .
3.6. Compléments
la-'!!.q 12:�q"
pour tous p, q dans N* . Uénoncé est alors le suivant.
Théorème 3.22 ([99]). Soient :F un feuilletage donné par
w= (ay + f(x, y)) dx + (x + g(x,y)) dy
où v(f,g)
2: 2. Si a satisfait la condition .9, lefeuilletage :F est linéarisable.
Nous renvoyons au Chapitre 7, § 7.3 où on démontre un résultat analogue concer
nant les difféomorphismes de (C,O) (Théorème 7.8) ; en le combinant avec le
Théorème 8.3 on obtient une preuve du Théorème 3.22.
La condition .9 a été généralisée elle aussi par BRJUNO [ 1 1] et cette dernière est
optimale d'après les travaux de Yoccoz [ 106] .
a
Lorsque est un rationnel, cas dit résonnant, où en général il n'y a pas de
linéarisation, on dispose comme on l'a vu de formes normales formelles. Bien
que les modèles formels soient convergents (en fait rationnels), les difféomor
phismes normalisants sont eux la plupart du temps divergents. La classification
holomorphe des feuilletages résonnants à type of rmel fixé est un sujet difficile qui
a été développé par les écoles française [ 42-45, 81] et russe [ 47] .
CHAPITRE
4
RÉDUCTION
DES SINGULARITÉS
EN DIMENSION 2
• m appartient à E ;
tiques.
--
dJI�
point singulier
�If!
point singulier
composante non dicritique deux composantes non dicritiques
4. RÉDUCTION DES SINGULARITÉS EN DIMENSION 2 83
On remarque que si m' n'appartient pas à Sing :F', alors :F' et E' sont à croise
ments normaux en m'.
La démonstration du Théorème 4.2 se décompose en trois étapes, chacune don
nant lieu à une sous-section.
[-��(o) l
de :F en m, la matrice
àb (0) - àb (0)
Jm(w; x, y) = ��(o)
n'est pas nilpotente.
Cette notion est indépendante du choix de w et des coordonnées locales (x,y).
On observe que le point m E Sing :F est une singularité pré-simple lorsque la
partie linéaire du champ de vecteurs
a + a(x,y) -a
X = -b(x,y)
ax
-
ay
a une valeur propre non nulle.
Le premier résultat à montrer est donc le suivant :
Proposition 4.4. Soit :F un germe de feuilletage sur (C 2 , 0). Il existe une suite
finie d' éclatements telle que tout point m' de Sing n * :F soit une singularité pré
simple de n * !f.
La démonstration de cette proposition se fait par l'absurde. Supposons le résultat
faux pour un germe de feuilletage :F sur (C2 , 0) . Il existe alors une suite infinie
d'éclatements
S: No = (C 2, 0) � Ni � N2 +----- . . .
(C2,0)
est le passage des singularités pré-simples aux singularités simples.
Proposition 4.5. Soit :F un germe de feuilletage sur possédant une singu
larité pré-simple à l'origine. Il existe une suite.finie d'éclatements telle que toute
singularité de 1C *:F soit simple.
La démonstration de cet énoncé se fait comme suit. Remarquons d'abord que la
classe des singularités pré-simples est stable par éclatement. La différence entre
« pré-simple » et « simple » est mesurée par l'invariant « arithmétique » ou « de
résonnance » suivant. Soit w = a dx + b dy un générateur local de :F en m ; soient
X = -b 0� + a 0� le champ associé et À. le rapport des valeurs propres de la partie
{0
linéaire de X . Posons
Res (:F,m )_ si À. � Q>o
-
r + q si À. = r/ q E Q>o (fraction irréductible)
Pour une singularité pré-simple m E Sing :F on a
m est simple {::::::} Res(J',m) = O.
Comme l'invariant de résonnance Res(:F,m) diminue strictement à chaque écla
tement sur les singularités pré-simples qui ne sont pas simples, ceci termine la
démonstration.
Les Propositions 4.4 et 4.5 conduisent à l'énoncé de réduction des singularités
(C2,0).
« non adapté » suivant que l'on trouve dans l'article de SEIDENBERG [97).
?C-1(0).
le morphisme donné par le Théorème 4.6. Toute singularité
de :F' = 1C* :F est une singularité simple. Notons E' = Pour chaque point
m' E Sing(J'', E') , considérons la courbe formelle D(:F', E'; m') en m' qui est la
réunion des branches de E' passant par m' et des courbes intégrales formelles
de :F' en m'. On vérifie aisément la propriété suivante : m' E Sing(J'', E') est
une singularité simple de :F' adaptée à E' si et seulement si m appartient à E'
et D(:F', E'; m') est une courbe à croisements normaux.
Maintenant soit 7é : 'E' = 'E( 'E'; m') --+ 'E' l'éclatement de centre m' E Sing(J'', E').
Posons
E = 7é - 1 (E'), J' = ié* :r'.
Pour tout point iii de 7é - 1 (m') n Sing(J',E) la courbe D(J',E; iii) est le trans
formé total, en iii de la courbe D(:F', E'; m'). Le Théorème 4.2 se déduit donc
du Théorème 4.6 comme une conséquence de la désingularisation plongée des
courbes formelles.
4. RÉDUCTION DES SINGULARITÉS EN DIMENSION 2 85
La fi.gure qui suit montre le diviseur, les courbes intégrales après et avant réduction
des singularités et des composantes dicritiques et non dicritiques du diviseur :
où b'(x',y') = b(x', x'y')/x'". On en déduit que :F' est engendré dans cette carte
par
• m' = ( l/x')"n *m lorsque Pw "#- 0 ;
• m' = (1 /x')"+ 1 n *m lorsque Pw =O.
Dans le premier cas, le diviseur exceptionnel x' = 0 est une hypersurface intégrale
de :F' ( x' divise x'b' (x', y')) , tandis que dans le second il ne l'est pas, car
b'(O,y') = bv (l,y') = av (l,y')j y' -/:- O.
La seconde partie de l'énoncé ne dépend pas des coordonnées choisies. Il suffit
donc de vérifier que l'origine de la première carte est une singularité de :F' si et
seulement si y divise Pw(x,y) ; ceci est donné par le calcul qui précède. 0
l g
!
A1 - B1
où fj , j = 1, 2, 3, est la multiplication par b(x(t),y(t)). Plaçons-nous dans le
cas où b(x(t),y(t)) =/'- O. Alors les deux premières lignes et colonnes sont exactes.
On en déduit que g et f3 sont injectifs. Maintenant f3 est un endomorphisme
injectif d'un espace vectoriel de dimension finie ; il est donc surjectif. En utilisant
le diagramme on constate que g est surjectif. On a donc un isomorphisme de <C
espaces vectoriels g: A1 -----7 B1 avec
A1 = A/b(x(t),y(t))A, B1 = <C{t}/b(x(t),y(t))<C{t} ;
on termine en observant que dime B1 = v0 (b(x(t),y(t)). D