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( CODE D'ETHIQUE ET DE DEONTOLOGIE)

Le Conseil de l'Ordre
Vu l'ordonnance 62-104 du 10 Octobre 1962, modifiée par l'Ordonnance 92-047 du
04 Novembre 1992 et notamment leurs articles respectifs 39 et 46 :

"Cet Ordre a pour but d'assurer la défense des intérêts de ces professions, ainsi que le
respect des règles de moralités et de probité qui s'imposent à celles --ci ".

Considérant que le caractère libéral de la profession. reeose essentiellement sur


l'exercice personnel, l'indépendance professionnelle et la responsabilité de ses membres.

Considérant que la sauvegarde des droits des membres de l'Ordre est inséparable du
respect des obligations qui s'imposent à eux dans leur vie privée ; dans leurs rapports
avec l'Ordre, avec leurs confrères, leurs clients et les administrations publiques ;

Mais considérant que les nomnes écrites ne peuvent embrasser la totalité de ses cas
particuliers et que, par delà leurs prescriptions ou interdictions et leur silence même,
demeure la souveraine loi d'une conscience morale et professionnelle au-dessus de tout
soupçon, d'un dévouement sans faiblesse au bien commun ;

Compte tenu du caractère d'intérêt public des principales missions des membres de
l'Ordre,

Après avoir soumis le Présent Code aux membres de l'Ordre, décide

TITRE 1

DISPOSITIONS GENERALES

Article premier

Outre les articles de l'ordonnance qui sont des dispositions légales régissant l'éthique et
la déontologie, les principes et règles établis dans le présent code d'éthique et de
déontologie, s'imposent à tout membre de l'Ordre.

Son inobservation dèhbérée l'exposerait à des sanctions disciplinaires, indépendamment


des poursuites judiciaires résultant des lois et règlements.

Article 2
Le membre de l'Ordre doit assurer que ses collaborateurs se confomnent aux dispositions
légales précitées et au présent Code d'éthique et de déontologie.

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Article 4

La qualité d'un membre de l'Ordre est incompatible avec toute occupation ou tout acte
de nature à porter atteinte à l'indépendance, en particulier :

o avec l'exercice habituel d'une profession commerciale;

o avec tout mandat commercial permanent;

o avec tout emploi salarié, sauf chez les personnes physiques ou morales
également membres de l'Ordre ou pour un enseignement se rattachant à
l'exercice de la profession.

Par ailleurs, certaines situations doivent être considérées comme constituant des
atteintes irréfragables à l'indépendance de fait. Ainsi, il est interdit à un membre de
l'Ordre:

o de tenir la comptabilité et/ou établir les comptes annuels de l'entité dont il


est commissaire aux comptes ou auditeur financier;

o d'établir des documents comportant des informations financières sur


lesquelles il doit émettre un avis ou une opinion de Commissaire aux comptes
ou d'auditeur financier.

L'interdiction de portée générale visée ci-dessus ne concerne pas les avis exprimés par
• le Commissaire aux comptes ou l'auditeur financier sur des positions prises, proposées
ou envisagées par l'entité contrôlée dans la mesure où ils sont en rapport avec
sa mission.

Article 5

Le membre de l'Ordre ne doit pas faire état d'une expertise ou une expérience dont il ne
dispose pas.

Article 6

Pour disposer du niveau de compétence technique et professionnelle nécessaire, le


membre de l'Ordre devra considérer les deux principaux aspects suivants:

(a) Acquisition de la compétence professionnelle


La compétence professionnelle sera acquise à travers un cursus conforme à
a loi en vigueur a Madagascar.

(b) Maintien de la compétence professionnelle

(i) Le maintient de la compétence professionnelle requiert une prise en


compte permanente des nouveautés dans la profession comptable incluant
les normes comptables et d'audit nationales et internationales et les
exigences légales appropriées.
(ii) Le membre de l'Ordre doit adopter un programme destiné à assurer une
maîtrise de la qualité dans l'exécution de ses prestations professionnelles,
en conformité avec tes normes nationales et internationales appropriées.
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Article 7

Tout acte contraire aux dispositions du présent règlement est passible de sanctions
disciplinaires sans préjudice, s'il y a lieu, des poursuites de droit commun.

Article 8
Le Président du conseil de l'Ordre est chargé de l'application du Code d'éthique et de
déontologie.

Article 9

La Commission de Discipline est chargée d'examiner toutes les situations incertaines ou


litigieuses en matière d'éthique et de déontologie. Elle peut être saisie par le Président ou
spontanément par les membres de l'Ordre.

Un rapporteur est chargé de mettre en état le dossier, il est désigné par le Président de la
Commission. Il est choisi hors de la Commission. Il doit déposer son rapport en principe dans
le mois qui suit la saisine. La règle du contradictoire doit être impérativement respectée. A cet
effet. l'entendu peut se faire assister d'un confrère de son choix. Les conclusions du rapport
sont communiquées au Président de l'Ordre.

Les décisions ne devraient pas conduire à une perte de crédit de l'Ordre vis-à-vis de l'opinion
publique. La décision arrêtée fera jurisprudence pour tout cas similaire ultérieur.

TITRE Il

DEVOIR DES MEMBRES DE L'ORDRE

VIE INDIVIDUELLE

.. Article 10

Tout membre de l'Ordre doit avoir une moralité irréprochable. Toute atteinte qui y serait
portée constituerait une faute grave.

Pourront notamment entraîner des peines allant jusqu'à la radiation, toutes les
condamnations de droit commun et les désordres de la vie susceptibles de porter atteinte à
la dignité de la profession.

Article 11

Tout membre de l'Ordre doit s'abstenir, même en dehors de l'exercice de sa profession,


de tout agissements de nature à déconsidérer celle-ci.

EXERCICE DE LA PROFESSION

Article 12

Un membre de l'Ordre ne peut collaborer avec un confrère frappé d'une mesure disciplinaire
comportant suspension ou interdiction d'exercer pendant toute la durée de la peine.

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Article 13

Le membre de l'Ordre peut se faire assister ou représenter par des collaborateurs salariés
ou par des experts indépendants; il ne peut déléguer tous ses pouvoirs ni leur transférer
l'essentiel de sa mission dont il conserve toujours l'entière responsabilité.
Article 14

Toute mission proposée au membre de l'Ordre doit faire l'objet de sa part. avant
acceptation, d'une appréciation de la possibilité d'assurer cette mission.

Avant d'accepter une mission, le membre de l'Ordre doit tenir compte des limites de ses
aptitudes, de ses connaissances ainsi que des moyens dont il dispose. Il ne doit pas,
notamment, entreprendre des travaux pour lesquels il n'est pas suffisamment préparé sans
obtenir l'assistance ou l'expertise nécessaire.

Article 15

Dans le cas où l'entité contrôlée par un Commissaire aux comptes fait appel à un
professionnel membre d'un réseau pour des prestations autres que celles du contrôle légal,
il appartient au Commissaire aux comptes de ladite entité - dès lors qu'il en a
connaissance d'apprécier la compatibilité des prestations fournies paroles' membres du
réseau avec son mandat censorial et de faire connaître son opinion à ses membres.

Il appartient à chaque Commissaire aux comptes membre de l'Ordre titulaire d'un mandat
de Commissaire aux comptes dans une entité faisant appel public à l'épargne de mettre en
,
place des procédures internes permettant d'avoir connaissance des situations visées
ci-dessus et de s'assurer de l'indépendance de jugement des signataires des rapports.

Article 16

Lorsque plusieurs membres de l'Ordre sont Co-Commissaires aux comptes d'une entité,
ceux-ci constituent l'organe de contrôle légal de l'entité. Ils ne peuvent accepter le mandat
qu'à la condition d'appartenir à des cabinets distincts. Les modalités pratiques de
l'exercice collégial du Commissariat aux comptes se fondent essentiellement sur une
répartition concertée des travaux entre les Co-Commissaires aux comptes et une revue
réciproque des dossiers.

Article 17

Il est interdit aux membres de l'Ordre d'exercer la profession d'Expert comptable dans les
entités auprès desquelles les fonctions de Commissaire aux comptes ou d'auditeur
financier sont déjà exercées soit par eux-mêmes, soit par toute personne ou entité liée à
eux par des intérêts professionnels ou privés communs.

Article 18
Le membre de l'Ordre peut également donner des consultations et effectuer des études
théoriques et pratiques d'ordre juridique, administratif ou fiscal et apporter son avis devant
toute autorité ou organisme public qui les y autorise, mais sans pouvoir en faire l'objet
principal de son activité.
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Article 19

La part des honoraires procurés à un cabinet membre de l'Ordre par une ou plusieurs
missions auprès d'une entreprise ou d'un groupe d'entreprises ne doit pas représenter
une fraction telle qu'il pourrait en résulter une apparence de dépendance financière.
Cette part est appréciée sur une base pluriannuelle, en prenant en considération
l'ensemble des honoraires du cabinet résultant de toutes ses activités.

L'application pratique de cet article sera réglementée par le Conseil de l'Ordre.

~.~~ dérogation, le règle de plafonnement ci-dessus n'est pas applicable aux cabinets
~nt moins d'une année d'existence.
Article 20

Un membre de l'Ordre ne doit accepter, même à titre auxiliaire et temporaire, aucune


fonction publique, rétribuée par un traitement, ni aucun emploi privé rémunéré dans les
même conditions ou même par des honoraires si les conditions de travail placent le
membre de l'Ordre dans un état de subordination à l'égard de la personne ou de la
collectivité qui le rémunère ou l'honore. Toutefois, sous la condition que son
indépendance n'en soit pas affectée:

U Le membre de l'Ordre peut participer à l'enseignement professionnel. et


procéder à des travaux et études statistiques et de documentation
économique pour le compte des entreprises privées et des organismes
professionnels.

o Il est autorisé à exercer les fonctions de professeur de l'enseignement


technique. Il peut également donner des cours et conférences sur des
matières se rattachant à l'exercice de la profession.

Sauf dérogation accordée par le Conseil, il est interdit aux membres de l'Ordre de
diriger soit par eux-même, soit par personne interposées, une école privée
d'enseignement technique et d'autoriser des écoles d'enseignement privé à faire usage
de leur nom.

Article 21

Un membre de l'Ordre peut accepter les mandats qui lui sont confiés par une décision
de justice: liquidateur, séquestre, syndic de faillite, etc..., sauf dans les affaires qui
concernent directement des entités dans lesquelles il effectue une mission de
commissariat aux comptes ou d'audit financier. Il peut intervenir dans les liquidations
amiables en qualité de contrôleur.

Article 22

Un membre de l'Ordre ne peut être administrateur, gérant, directeur, rédacteur,


~. secrétaire de rédaction, reporter appointé d'un journal ou d'une publication. Il lui est
possible de publier des articles dans les revues, journaux ou périodiques à condition
1
qu'il s'agisse d'une collaboration libre, sans rémunération fixe et sans lien de
subordination avec l'administration ou la rédaction de la publication.

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Un membre de l'Ordre peut être administrateur, gérant, directeur de journaux, revues
ou publications de technique comptable, pourvu que ces organes n'aient pas un
caractère publicitaire ou commercial et à condition de n'y être pas appointé.
Article 23

Il est interdit au membre de l'Ordre et à toute personne agissant pour son compte de
se charger de représentation en justice et de servir d'intermédiaire en toute occasion
et, notamment, pour la location, la vente d'immeubles, de fonds de commerce ou en
matière d'assurance.

Article 24

Le membre de l'Ordre Commissaire aux comptes doit en principe exercer sa mission


jusqu'à son terme normal. Il a cependant le droit de démissionner mais sa démission,
pour ne pas contrevenir au devoir d'honneur et de probité du professionnel, doit
respecter certaines conditions de fond et de forme: notamment, le membre de l'Ordre
exerçant un mandat de Commissaire aux comptes ne peut démissionner pour se
soustraire à l'obligation de révéler au Procureur de la République les faits délictueux
dont il a eu connaissance. Peuvent également constituer des motifs légitimes de démis-
sion, outre la convenance personnelle et l'état de santé, les obstacles mis à
l'accomplissement de la mission ou le refus de l'entité de tenir compte d'observations
répétées. La démission ne peut être donnée de manière intempestive dans des
conditions génératrices de préjudice pour l'entité concernée.

Article 25

Les liens familiaux, personnels et financiers peuvent influer sur l'objectivité du membre
de l'Ordre. Il lui appartient d'examiner les conséquences éventuelles de ces relations
dès lors qu'elles sont de nature à compromettre son objectivité et son'impartialité.

Un membre de l'Ordre ne saurait intervenir comme Commissaire aux comptes ou


auditeur financier dans une entité dans laquelle un. proche parent ou une relation
personnelle privilégiée occupe un poste de direction ou détient un intérêt financier
significatif.

Article 26
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Un membre de l'Ordre ne peut accepter un niveau d'honoraires qui risquerait de
compromettre la qualité de ses travaux. La rémunération doit rester en rapport avec
l'importance des diligences à mettre en œuvre compte tenu de la taille et de la nature
des activités de l'entité contrôlée et être conforme aux principes de tarifications arrêtés
par le Conseil de l'Ordre.

Article 27

Est interdite toute forme de publicité personnelle considérée en tant que diffusion
auprès du public d'informations sur les services offerts ou les qualifications possédées
par un professionnel comptable dans le but d'obtenir des missions. De même, est
interdite toute forme de démarchage consistant dans une approche directe,
individualisée et non sollicitée par un client potentiel en vue de proposer des services
professionnels.

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Toutefois, n'est pas interdite la publicité par son éditeur d'un ouvrage dont l'auteur est
membre de l'Ordre ou les comptes rendus bibliographiques d'ouvrages faits par un membre
de l'ordre.

Un membre de l'Ordre ne peut faire état que des titres grades ou diplômes officiels
reconnus par l'Etat.

Le papier en-tête ne peut comprendre que les noms et prénoms du membre, le sigle et le
logo de son cabinet ou de la société d'Expertise comptable, les décorations, les titres,
grades ou diplômes visés au paragraphe ci-dessus, la mention du Tableau de l'Ordre
auquel le membre est inscrit et les indications susceptibles de renseigner la clientèle :
adresse, téléphone, chèques postaux, jours et heures de réception, etc ..., à l'exclusion de
toute autre mention et en particulier de celles présentant un intérêt publicitaire.

Sont autorisées les mentions relatives à l'appartenance à une autre profession ou activité
sous réserve que cette profession ou activité soit organisée et reconnue au plan national.
Les diplômes, titres et décorations reconnus officiellement à Madagascar et à l'étranger
peuvent également figurer sur les papiers professionnels. Le Commissaire aux comptes, ne
peut se prévaloir ni de cette qualité ni des fonctions qui lui seraient confiées au sein de ces
instances professionnelles dans ses relations avec l'extérieur. Cette interdiction ne
s'applique pas aux titres de président d'honneur.

A la porte du domicile, les membres de l'ordre pourront faire apposer une plaque de la
dimension adoptée par les officiers ministériels de la localité où ils exercent. Celle-ci ne
portera que l'indication du nom, du sigle ou du logo du cabinet, de la qualification
personnelle, à l'exclusion de toute enseigne ou indication d'allure commerciale ou
présentant un intérêt publicitaire.

Il est interdit également aux membres de l'Ordre de rechercher la clientèle par l'application
des tarifs réduits, de remises sur honoraires aux clients ou à des tiers, de commissions ou
autres avantages, de se livrer à des opérations de démarche sous quelque forme que ce
soit, soit personnellement, soit par personne interposée, pour leur compte ou le compte de

- tiers, de faire des conférences ayant un objectif de publicité personnelle.

Il est interdit à tout membre de l'Ordre qui remplit un mandat politique ou une mission
administrative d'en user à des fins professionnelles pour accroître sa clientèle.

Article 28

Un membre de l'Ordre ne doit pas utiliser ou donner l'apparence d'utiliser à son avantage
personnel ou à celle d'un tiers une information acquise dans le cadre d'une mission
effectuée dans une entité, si l'avantage obtenu défavorise cette dernière ou un autre tiers.

Article 29

Un membre de l'Ordre a l'obligation d'assurer que le personnel affecté à des travaux pro-
fessionnels adhère au principe de l'objectivité.
1
Article 30
l Un membre de l'Ordre doit s'abstenir aussi bien d'accepter que d'offrir des dons ou
indemnités pouvant raisonnablement être considérés comme ayant une influence
significative et inconvenante sur ses jugements professionnels ou sur les tiers auprès

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desquels il intervient. En cas de doute sur le caractère excessif ou non d'un don ou
d'une indemnité, le membre s'en remettra à la Commission discipline qui statuera. A cet
effet, la commission prendra sa décision en veillant à ce que celle-ci ne conduit pas à
une perte de crédit de l'Ordre vis-à-vis du public. La décision arrêtée par la commission
fera Jurisprudence pour tout cas similaire ultérieur.

RAPPORTS DES MEMBRES DE L'ORDRE ENTRE EUX


Article 31

Les membres de l'Ordre doivent entretenir des rapports de courtoisie et confraternité;


ils se doivent une assistance morale. Ils doivent se garder de tous actes ou propos
susceptibles de nuire à l'honorabilité d'un confrère ou de ternir l'image de l'Ordre, en
particulier de tous propos blessants ou malveillants, de tous écrits publics ou privés, de
toutes démarches, offres de service.

Celui qui a un dissentiment professionnel avec un confrère doit d'abord tenter de se


réconcilier avec lui ; s'il n'a pas pu y réussir, il peut en aviser le Président du Conseil.
Une dénonciation formulée à la légère contre un confrère constitue une faute. Une
dénonciation calomnieuse est une faute grave.

Dans tous les cas où ils sont interrogés en matière disciplinaire, les membres de l'Ordre
sont tenus de révéler tous les faits utiles à l'instruction parvenue à leur connaissance.

Le membre de l'Ordre est tenu d'informer le Bureau de toutes actions en


responsabilité civile ou pénale intentée à son encontre.

Toute contestation d'ordre professionnel entre membres de l'Ordre doit être soumise au
Président de l'Ordre.
Article 32

Le membre de l'Ordre appelé par un client à remplacer un confrère sur une mission de
commissariat aux comptes ou d'audit financier, non arrivée à son terme, ne doit
accepter la mission qu'après en avoir informé ce dernier et s'être assuré que la
demande n'est pas motivée par des considérations tirées du désir pour le client
d'éluder les effets d'une stncte observation des normes professionnelles et des lois
r~gissant la mission. S'il en est ainsi, il doit refuser la nomination.

De même, le Commissaire aux comptes appelé à succéder en tant que titulaire à un


confrère dont le mandat venant à expiration ne sera pas renouvelé doit s'assurer
préalablement auprès de ce confrère que le défaut de renouvellement de son mandat
n'est pas motivé par des considérations tirées soit du désir de l'entité d'éluder les effets
d'un exercice normal de la fonction censoriale, soit du refus par l'entité d'accepter le
programme de travail qui lui avait été proposé.

La même obligation s'impose au Commissaire aux comptes suppléant appelé à


succéder de plein droit au Commissaire aux comptes titulaire qui démissionne avant la
date normale d'expiration de son mandat.

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Article 33

A la réception d'une demande de renseignement du confrère appelé par le client à le


remplacer avant la fin d'une mission de Commissariat aux comptes ou d'audit financier,
le membre de l'Ordre en place doit indiquer les raisons professionnelles ou légales
susceptibles de justifier un refus du confrère appelé d'accepter la mission. Les
indications à donner seront fournies après autorisation du client et dans le respect des
lois applicables à la mission en matière de secret professionnel.

Article 34

Le membre de l'Ordre s'abstiendra de toute critique d'ordre personnel à l'égard de son


prédécesseur.

Article 35

Avant d'entrer en fonction, le membre de l'Ordre doit avoir obtenu la justification du


paiement des honoraires dus à son prédécesseur, lorsque ceux-ci résultent d'une
convention nettement précisée ou, le cas échéant. correspondent au barème établi par
l'Ordre pour les travaux exécutés, et sous réserve que l'exécution effective et correcte
des travaux ne soit pas contestée par le client. 1

S'il n'en est pas ainsi. il peut entrer néanmoins en fonction après en avoir référé au
Président du Conseil et avoir fait les réserves nécessaires auprès de son client.

Article 36

Un membre de l'Ordre Commissaire aux comptes ne saurait répondre à un appel


d'offres de Commissariat aux comptes ou d'audit financier qui contiendrait des
conditions préalables non acceptables au regard notamment des règles générales
d'éthique et de comportement ; tel serait le cas de la nécessité de déposer une
proposition. d'honoraires s'inscrivant dans une enveloppe financière préalablement
déterminée par l'entité ou encore de prendre des engagements de démission sur
d'autres mandats pour être admis à concourir.

Si"une procédure d'appel d'offres est lancée alors que le mandat des Commissaires aux
comptes ou de l'un d'entre eux, titulaire ou suppléant, n'est pas arrivé à expiration, le ou
les professionnels en fonction mais non retenus à l'issue de la procédure poursuivent
normalement leur mandat jusqu'à son terme légal.

Article 37

Au cas de décès d'un membre de l'Ordre, le président du conseil peut, sur la demande
des héritiers et en vue de sauvegarder leurs intérêts, désigner un membre de l'Ordre
chargé de la gérance du cabinet dans les conditions qui seront fixées par le Conseil de
l'Ordre.

Les mêmes dispositions pourront être prises en cas de suspension d'un membre de
l'Ordre aux confrères appelés à les remplacer provisoirement ou à collaborer avec eux.

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RAPPORT AVEC LA CLIENTELE

Article 38

Un membre de l'Ordre doit exercer avec conscience, dévouement et dans le respect des
règles et normes professionnelles ainsi que des lois en vigueur, les missions qui lui sont
confiées. La loyauté, l'impartialité et, dans le cadre de la profession, le désir d'être utiles
à ses clients, doivent inspirer ses conseils et guider ses travaux.

Il doit s'abstenir de tous travaux inutiles, effectués dans un esprit de lucre.

Il a le droit et le devoir d'étudier, au profit de ses clients, dans la légalité, la sincérité et la


correction, les mesures susceptibles de leur éviter le paiement des frais, droits, taxes et
impôts inclus. Toute participation volontaire à une fraude fiscale entraîne, outre les
sanctions fiscales et pénales prévues par la loi, des sanctions disciplinaires pour le
membre de l'Ordre qui s'en rend coupable.

Le membre de l'Ordre peut exercer le droit de rétention .conformément au droit commun.

Article 39

a) Les membres de l'Ordre reçoivent pour les travaux rentrant dans leurs attributions des
honoraires qui sont exclusifs de toute autre rémunération, même indirecte, d'un tiers, à
quelque titre que ce soit.

Le fait par un membre de l'Ordre d'avoir indiqué à une clientèle le nom d'un de ses
confrères ne saurait, en soi, autoriser un partage d'honoraires.

Le principe d'une collaboration entre membres de l'Ordre pour des affaires déterminées
est admis, mais dans le respect de l'ensemble des règles édictées par le code d'éthique
et de déontologie et par ailleurs, dans des conditions préservant la dignité de celui qui fait
appel à la collaboration et de celui qui la fournit.

Un versement d'honoraires entre membres de l'Ordre ne peut intervenir qu'à l'occasion


d'une collaboration effective.

b) Les honoraires doivent être équitables et constituer une juste rémunération au service
rendu, conformément à l'article.

Leur montant est convenu librement avec les clients sous réserve des règles qui peuvent
être établies par l'Ordre en cette matière. Ils ne peuvent, en aucun cas, être calculés
d'après les résultats financiers obtenus par les clients.
L'usage des provisions trouve son application dans les travaux des membres de l'Ordre.

c) En aucun cas, les honoraires ne peuvent être payés sous forme d'avantages,
commissions ou participations.
d) En cas de contestation, les membres de l'Ordre s'efforceront de faire accepter
l'arbitrage du président du conseil.

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BULLETIN DE LIAISON DE
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Article 40

Le secret professionnel est opposable à toute personne s'il n'en est autrement décidé par
la loi. La levée de l'obligation du secret professionnel résulte en effet de la détermination
par la loi des cas, des modalités ou des situations dans lesquelles la responsabilité du
membre de l'Ordre est mise en cause. S'agissant de matière pénale, l'interprétation des
textes dérogatoires ne peut être que restrictive.

RAPPORT AVEC L'ORDRE

Article 41

Le membre de l'Ordre doit s'efforcer d'adopter un comportement digne et obligeant


vis-à-vis de l'Ordre. Il veillera notamment à :

• Payer les cotisations avec assiduité;


• Répondre aux correspondances reçues de l'Ordre;
• Participer avec enthousiasme et sérieux aux travaux des commissions de
l'Ordre;
• Accepter les contrôles de qualités;
• Préserver la dignité de l'Ordre.

Article 42

Dans la présentation et la promotion de leur cabinet ou de leur service, les membres de


l'Ordre doivent s'abstenir:

(a) d'utiliser des méthodes qui pourraient porter atteinte au crédit et à la dignité de
l'Ordre;

(b) d'effectuer ou de faire effectuer une publicité tapageuse sur les services qu'ils
sont en mesure d'offrir, leur qualification ou leur expérience;

(c) de dénigrer le service de leur confrères.

Article 43

Pour la préservation de la bonne image de la profession, un membre de l'ordre est tenu de


justifier d'une installation reconnue décente par le Conseil et comportant notamment un
cabinet où puisse être reçue la clientèle.

RAPPORT AVEC LES ADMINISTRATIONS PUBLIQUES

Article 44

Les membres de l'Ordre sont indépendants des administrations publiques. Mais ils doivent
entretenir avec elles des rapports courtois et agir en toute loyauté dans leurs relations
professionnelles avec leurs représentants.

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L'O.E.C.C.A.M

RAPJlORT ENTRE MAITRES DU STAGE ET STAGIAIRES

Article 45

Tout membre de l'Ordre qui emploie du personnel qualifié doit, confonnément aux
dispositions de l'article 15 de l'ordonnance 92-047 du 5 novembre 1992 des textes
régissant la formation professionnelle des Experts Comptables et dans les conditions
fixées par le réglement intérieur de l'Ordre, prendre en charge des Experts Comptablés
stagiaires, les rémunérer. assurer leur formation professionnelle, notamment leur
donner toutes facilités pour leur permettre de fréquenter les cours de préparation à
l'examen final.

Le maître de stage a le droit de soutenir le stagiaire, de le guider dans ses travaux, dans
la mesure du possible, de graduer ceux-ci d'aprés les connaissances déjà acquises
avec la préoccupation de donner au stagiaire, pendant la durée du stage, une formation
professionnelle de base, le rendant apte rapidement à exercer la profession. • •

A cet effet. il devra s'efforcer de ne pas limiter les travaux pratiques à ceux de la seule
comptabilité. mais de le mettre à même d'acquérir des connaissances en droit, en
fiscalité, en organisation et autres matières indispensables à l'exercice de la profession.

Il doit lui donner une haute conscience de ses devoirs et obligations professionnelles.

Il doit le rémunérer en fonction des services réels qu'il lui fournit dans l'exercice de sa
profession.

Le stagiaire doit, non seulement satisfaire aux obligations du stage et parfaire ses
connaissances techniques, mais s'efforcer aussi, par son assiduité et son travail, de
donner pleine satisfaction à son maître de stage.

Il doit comprendre que le stage comporte une part importante de travaux comptables
matériels. qu'il faut apprendre à couvrir soi-même : passer des écritures, faire métier
d'aide comptable avant de vouloir organiser, vérifier, apprécier et redresser les
comptabilités.

Il doit s'efforcer de se rendre utile à son maître de stage en contre partie de la


rémunération qui lui est consentie, et du sacrifice que s'impose le maître de stage pour
l'instruire.

Il doit par sa tenue, se montrer digne d'une profession qui implique au plus haut point la
réserve, l'autorité et l'intégrité morale.

\1 doit compléter sa fonction technique en développant, en toute occasion, sa culture


générale pour être mieux à même de dominer son état.

Par ailleurs, son stage doit s'accompagner d'une parfaite assiduité aux cours et il a
l'obligation de se soumettre à toutes les mesures prises pour contrôler son assiduité et
ses travaux.

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