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Connaissance à acquérir :
Formule :
L’argument d’un nombre complexe, qu’est-ce que c’est. C’est tout simplement l’angle formé par un
vecteur dans un plan complexe !
A quoi ça sert ? Et bien il existe 2 manière de définir une affixe 𝑧 : Par ses coordonnées, tel que 𝑧 = 𝑎 +
𝑖𝑏, avec 𝑎 et 𝑏 ses coordonnées. C’est comme cela que nous faisions jusqu’à présent.
Mais il existe une deuxième manière, qui est d’utiliser le module du nombre complexe et son argument !
Effectivement, si nous partons de l’origine, si nous connaissons uniquement le module d’une affixe, on
ne pourra pas savoir où se trouve l’image précisément, on pourra au mieux faire un cercle avec
l’ensemble des possibilités !
Maintenant, pour savoir quel point du cercle est l’image de l’affixe, il nous faut un deuxième paramètre :
𝜋
l’angle. Si on nous dit que la norme est de 2, et qu’il a un angle de , alors on pourra très précisément
4
définir le point dans le cercle, et donc dans le plan !
Pour définir une affixe sous sa forme trigonométrique, donc avec l’argument et le module, il faut
exprimer 𝑎 et 𝑏 en fonction de ces paramètres !
Maintenant, pour trouver cet angle 𝜃 (car là nous n’avons pas à proprement dit 𝜃 mais son cosinus et
son sinus), il faut placer ce cos et ce sin dans un cercle trigonométrique et trouver la valeur qui
1 √3 𝜋
correspond. Par exemple si cos 𝜃 = et sin 𝜃 = , alors on sait que 𝜃 = ! Evidemment, on n’aura que
2 2 3
1 √2 √3
des valeur particulières, c’est-à-dire , 𝑜𝑢 .
2 2 2
Enfin, pour écrire la forme trigonométrique, il nous faut simplement écrire 𝑎 et 𝑏 en fonction du module
et de l’argument :
𝑎 = |𝑧| ∗ cos 𝜃
𝑏 = |𝑧| ∗ sin 𝜃
𝑧 = |𝑧|(cos 𝜃 + 𝑖 sin 𝜃 )
Attention ! La forme doit toujours être la même, c’est-à-dire qu’on additionne toujours le 𝑐𝑜𝑠 avec le
𝑖 𝑠𝑖𝑛, et il doit y avoir en facteur toujours un nombre réel positif (car |𝑧| est par définition toujours
positif)
De plus, il est assez long d’à chaque fois réécrire |𝑧|, c’est pourquoi on le note 𝑟. Durant tous la suite de
ce cour il sera noté ainsi dans la forme trigonométrique !
𝑧 = 1 − 𝑖√3
Pour cela il faut d’abord trouver |𝑍|, ce qui nous permettra ensuite de trouver cos 𝜃 𝑒𝑡 sin 𝜃
2
|𝑧| = √12 + √3 = 2
Ce qui est super intéressant de remarquer, c’est que ce sont exactement les mêmes propriétés
que celles du logarithme népérien ! Mise à part arg(−𝑧) = 𝜋 + arg(𝑧).
Donc ces propriétés permettent de calculer l’argument (l’angle) plus facilement !
1+𝑖
Exemple simple on nous demande de calculer l’argument de 𝑧 =
1−𝑖
1+𝑖
Plutôt que faire arg( ), ce qui signifierait d’abord trouver la formule algébrique, on peut
1−𝑖
simplement faire arg(1 + 𝑖 ) − arg(1 − 𝑖), ce qui se calcule bien plus facilement !
arg(1 + 𝑖) ∶
𝑎 1 √2
cos 𝜃 = = =
𝑟 √2 2
𝑏 1 √2
sin 𝜃 = = =
𝑟 √2 2
𝜋
Et là on voit que l’argument fait donc !
4
1+𝑖 𝜋 𝜋 2𝜋 𝜋
arg ( ) = arg(1 + 𝑖 ) − arg(1 − 𝑖 ) = − (− ) = =
1−𝑖 4 4 4 2
On peut aussi rajouter 2 propriétés qui sont :
Pourquoi ? Car nous savons que arg(𝑧̅) = −𝜃, donc dans sa forme trigonométrique, ce n’est plus l’angle
𝜃 mais l’angle – 𝜃. La raison est exactement la même pour – 𝑧.
𝑎 2 1 √2 √2
cos 𝜃 = = = = =
𝑟 2√2 √2 √2 ∗ √2 2
𝑏 2 √2
sin 𝜃 = = =
𝑟 2√2 2
√2 √2 𝜋
Et quand on regarde le cercle trigonométrique, le point de coordonnée ( , ) est !
2 2 4
Alors la forme trigonométrique est donc :
𝜋 𝜋
𝑧1 = 2√2(cos + 𝑖 sin )
4 4
2
|𝑧2 | = √12 + √3 = √4 = 2
𝑎 1
cos 𝜃 = =
𝑟 2
𝑏 √3
sin 𝜃 = =
𝑟 2
𝜋
Ce qui donne donc .
3
𝜋 𝜋
Donc 𝑧2 = 2(cos + 𝑖 sin )
3 3
Pour trouver la forme trigonométrique de ces calculs, il faut comme toujours faire le module et
l’argument !
Pour le retenir facilement, il faut se dire que le module se « distribue ». La seule exception est l’addition.
En effet, √𝑎 + 𝑏 ≠ √𝑎 + √𝑏. Donc |𝑧 + 𝑧′| ≠ |𝑧| + |𝑧′|
𝑧1 |𝑧1 | 2√2
| |= = = √2
𝑧2 |𝑧2 | 2
Et l’argument :
𝑧1 𝜋 𝜋 𝜋
arg ( ) = arg(𝑧1 ) − arg(𝑧2 ) = − = −
𝑧2 4 3 12
Donc
𝑧1 𝜋 𝜋
= √2(cos − + 𝑖 sin − )
𝑧2 12 12
Pour l’argument :
arg(𝑧 𝑛 ) = 𝑛 ∗ arg(𝑧) = 𝑛 ∗ 𝜃
Donc
𝜋 3𝜋
3∗ =
4 4
Donc
3𝜋 3𝜋
(𝑧1 )3 = 16√2(cos + 𝑖 sin )
4 4
Nous avons, je pense, bien fait le tour de la forme trigonométrique ! Maintenant, intéressons-nous à
cette nouvelle forme dite « exponentielle ». Pourquoi mettre de l’exponentielle dans la trigonométrie
me diriez-vous ? Et bien cela vient de ses propriétés très similaire !
Tout d’abord regardons cette forme exponentielle, elle s’écrit de la manière suivante :
𝑧 = 𝑟𝑒 𝑖𝜃
Ce qui est important à comprendre, c’est pourquoi cette forme fonctionne, et est-ce qu’elle suit bien les
propriétés du module et de l’argument.
𝑒 𝑎 ∗ 𝑒 𝑏 = 𝑒 𝑎+𝑏
𝑒𝑎
= 𝑒 𝑎 ∗ 𝑒 −𝑏 = 𝑒 𝑎−𝑏
𝑒𝑏
(𝑒 𝑎 )𝑛 = 𝑒 𝑛𝑎
Maintenant, prenons le cas de la multiplication pour vérifier la véracité de la forme exponentielle. Si l’on
multiplie 2 affixe 𝑧 et 𝑧′ d’affixe respectif 𝑟𝑒 𝑖𝜃 et 𝑟 ′ 𝑒 𝑖𝜃′ , cela donne :
′ ′ ′ ′)
𝑟𝑒 𝑖𝜃 ∗ 𝑟 ′ 𝑒 𝑖𝜃 = 𝑟 ∗ 𝑟 ′ ∗ 𝑒 𝑖𝜃 ∗ 𝑒 𝑖𝜃 = 𝑟𝑟 ′ ∗ 𝑒 𝑖𝜃+𝑖𝜃 = 𝑟𝑟 ′ ∗ 𝑒 𝑖(𝜃+𝜃
Et si nous reprenons les propriétés du module, |𝑧| ∗ |𝑧 ′ | = |𝑧𝑧′|.
Et on peut démontrer cela pour n’importe quel calcul, mais je vous laisse le plaisir de vérifier vous-
même.
L’argument :
2 √2
cos 𝜃 = =
2√2 2
−2 −√2
sin 𝜃 = =
2√2 2
𝜋
Donc d’après le cercle trigonométrique, 𝜃 = − !
4
Pour se faire, il nous faudra 2 choses, la forme trigonométrique, et la forme algébrique ! Effectivement,
explicitons la forme trigonométrique :
𝜋
𝑖( ) 𝜋 𝜋
4√2𝑒 12 = 4√2(cos + 𝑖 sin )
12 12
On veut la forme algébrique, ce qui nous donnera 𝑍 = 𝑎 + 𝑖𝑏
𝜋 𝜋
Et sachant que 𝑍 = 4√2(cos + 𝑖 sin ), en développant on déduit que
12 12
𝜋 𝜋
𝑍 = 4√2 cos + 𝑖4√2 sin )
12 12
Avec
𝜋
𝑎 = 4√2 cos
12
𝜋
𝑏 = 4√2 sin
12
𝜋
Mais un problème se pose, et c’est de là que vient la question, c’est que nous ne connaissons pas ,
12
donc on ne peut pas donner de valeur exact à 𝑎 et 𝑏.
Pour la trouver, on va donc devoir trouver une autre solution. On sait que
𝑍 = 𝑧 ∗ 𝑧′
= 2 + 2√3 + 𝑖(2√3 − 2)
𝑎 = 𝑟 ∗ cos 𝜃
𝜋
𝑎 = 4√2 cos
12
𝜋
2 + 2√3 = 4√2 cos
12
𝜋 2 + 2√3
cos =
12 4√2
𝜋 𝜋
La question ne nous demandait que pour cos , mais on peut faire de même pour sin :
12 12
𝑏 = 𝑟 ∗ sin 𝜃
𝜋
2√3 − 2 = 4√2 sin
12
𝜋 2√3 − 2
sin =
12 4√2
Voilà comment trouver des valeurs exactes de n’importe quel cosinus et sinus.
Les nombres complexes et son extension vers la trigonométrie nous permet de résoudre plusieurs
problèmes de géométrie. Par problème j’entends déterminer la nature de figure dans un plan. Par
exemple prouver qu’un triangle est rectangle ou isocèle.
Pour cela, nous allons nous servir, comme toujours, du module et des arguments. Car c’est en autre
l’équivalent de la distance et de l’angle, paramètre permettant de reconnaître à priori n’importe quelle
figure.
Pour savoir par exemple si un parallélogramme est un rectangle, il suffit de vérifier que le module des
𝜋
côtés opposés (donc leur longueur) est bien égal, et que les 4 angles fassent bien , c’est-à-dire un angle
2
droit.
Voici quelques points méthodologiques pour déterminer des propriétés dans un plan complexe :
Nous voyons très facilement avec cette figure, que 𝜃 ′ − 𝜃 est l’angle (𝑉; 𝑉 ′ ).
Et cela est extrêmement utile, car nous pouvons désormais à partir de l’affixe de 2 vecteurs trouver
l’angle formé par ceux-ci.
𝑐−𝑎
On nous demande donc de calculer . Ce qu’il faut déjà comprendre, c’est que 𝑐 − 𝑎 représente
𝑏−𝑎
⃗⃗⃗⃗⃗ et 𝑏 − 𝑎 l’affixe du vecteur 𝐴𝐵
l’affixe du vecteur 𝐴𝐶 ⃗⃗⃗⃗⃗ .
Donc maintenant faisons le calcul :
𝑐 − 𝑎 (1 + √3 + 𝑖) − 1 √3 + 𝑖
= =
𝑏−𝑎 (1 + 2𝑖) − 1 2𝑖
Maintenant on met la fraction sous forme algébrique, c’est-à-dire que l’on fait disparaître le 𝑖 du
dénominateur :
2
1 2 −√3 1 3
√
|𝑧| = ( ) + ( ) =√ + =1
2 2 4 4
1
𝑎 2 1
cos 𝜃 = = =
𝑟 1 2
−√3
𝑏 2 = −√3
sin 𝜃 = =
𝑟 1 2
Alors d’après le cercle trigonométrique
𝜋
𝜃=−
3
On peut donc enfin écrire la forme exponentielle :
𝜋
𝑒 −𝑖 3
𝑐−𝑎
Maintenant, ce qu’il faut en déduire, c’est que 𝜃 représente l’argument de , donc on peut écrire :
𝑏−𝑎
𝑐−𝑎
arg ( ⃗⃗⃗⃗⃗ ) − arg(𝐴𝐵
) = arg(𝑐 − 𝑎) − arg(𝑏 − 𝑎) = arg(𝐴𝐶 ⃗⃗⃗⃗⃗ ) = (𝐴𝐵
⃗⃗⃗⃗⃗ ; ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐶 ) = 𝜃
𝑏−𝑎
𝜋
𝜃 représente donc l’angle forme par ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵 et ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐶 . Et faisant − , on en déduit facilement que le triangle est
3
𝜋
équilatérale (chaque angle fait ).
3
Cette façon de procéder fonctionne pour n’importe figure à déterminer. On prend 2 vecteurs, on trouve
l’angle, et on en déduit la nature de la figure.