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 INTRODUCTION :

Dans la conception parasismique des structures en béton armé, les règles utilisées
sont basés sur les connaissances plus récentes dans le domaine de la recherche
scientifique. Ces règles constituent un ensemble de
normes de conception très avancé. Parmi les objectifs visés de ces normes sont
d'assurer la protection des vies humaines et de limiter les dommages que peut avoir la
structure durant une secousse sismique.
Actuellement en Europe, l’Euro code 8 (EC8) [1] est le code officiel de conception et
de calcul des structures pour leur résistance aux séismes. Ce code comporte des
parties qui donnent les normes qui permettent le
dimensionnement parasismique des Bâtiments
En Algérie, le premier code parasismique a paru après le séisme d'El Asnam 1980. Ce
code a connu plusieurs versions. La version actuelle utilisé est nommé le règlement
parasismique algérienne RPA 99/v2003 « DTR BC
2-48» [2], et qui a été approuvé par la commission technique permanente lors de sa
réunion du 4 Décembre 1999 .

Une structure peut être conçue pour résister a un séisme donné sans subir
aucun dommage et ce en absorbant , l’énergie sismique par un comportement
élastique cependant, une telle conception ne serait pas économique , voir même
réaliste, en raison du niveau très élève de sécurité structural pour une très faible
probabilité de l’occurrence d’un tel événement (10% en 50 ans d’après le règlement).
Il serait plus réaliste et économique d’admettre un risque de dommage contrôlable et
réparable, sans entrainer l’écroulement de la structure . Il faut donc procurer a la
structure une capacité de se déformer de manière ductile au delà de sa limite
élastique sans
perte significative de résistance, permettant ainsi l’absorption d’une grande partie de
l’énergie sismique par un comportement non élastique de certaines membrures de la
structure sans grand dommage . Dans ce cas les déformations non élastiques peuvent
être plusieurs fois plus importantes que les déformations élastiques, mais la force
sismique de dimensionnement de la structure est moins importante que dans le cas
du comportement élastique .
Afin de permettre à l'ingénieur concepteur de tenir compte des différentes non
linéarités, la plupart des règlements modernes (règles françaises PS92, règles
européennes EC8 , RPS2000 , règles américaines , RPA 99V2003 etc.) ont préconisé
de réduire les forces issues d'un calcul élastique linéaire par un coefficient appelé : «
coefficient de comportement ».

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lE FACTUER DE COMPORTEMENT :
Le facteur de comportement est un facteur introduit dans les règlements parasismiques pour
réduire les forces élastiques obtenues d’une analyse élastique linéaire, pour tenir compte de la
dissipation d’énergie au court du
tremblement de terre. Ce facteur de comportement tient compte globalement de la capacité
dissipative hystérétique de la structure, permettant de ramener son dimensionnement à un
niveau de comportement
élastique avec l’introduction de forces sismiques équivalentes d’intensité réduite (et même de
type statique).
COEFFICIENT DE COMPORTEMENT SELON ( EC8 ) :
Ce coefficient dépend de la classification des systèmes de contreventement et de ductilité des
structures expliqués précédemment . D’après l’Eurocode 8 , la valeur supérieure du coefficient
de comportement q pour tenir compte de la capacité de dissipation d’énergie doit être calculée
comme suit pour chaque direction de calcul :

Actions sismiques horizontales :

q = q0 kD kR kw ≥ 1,5 ( 2.2 )
Avec :
𝑞 𝑜 : valeur de base du coefficient de comportement , dépendant du type de structure .

𝐾𝐷 : coefficient dépendant de la classe de ductilité .


𝐾𝑅 : coefficient dépendant de la régularité en élévation de la structure .
𝐾𝑤 ∶ coefficient reflétant le mode de rupture prédominant dans les systèmes à murs .
La formule (2.2) est modifiée comme suit :

q = q0 kD kR kw 𝑘ɳ ≥ 1,5 ( 2.2 )
avec :
𝐾ɳ : coefficient reflétant le densité de cloisonnement et autres éléments secondaires
participant à la dissipation d’énergie .

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Les valeurs de base qo pour les divers types de structures sont données dans le Tableau 2.2.

(2) A Pour les murs relevant de l’Annexe E , les coefficients de comportement à prendre en
compte sont définis dans cette même annexe .
(3) P Lorsque des murs couplés et des murs non couplés font partie de la même structure, le
choix de la valeur de q0 doit être fait sur la base du type de murs qui résiste à la plus grande
partie de l’effort tranchant à la base du
Bâtiment .
(4) La valeur q0 indiquée pour les systèmes en pendule inversé peut être accrue à condition que
le concepteur prouve que la dissipation d’énergie correspondante est assurée dans la zone
critique de la structure .
(5) P Dans le cas où un Plan d’Assurance Qualité spécifique est appliqué, en complément aux
procédures normales
de contrôle de qualité, les Autorités Nationales peuvent autoriser des valeurs plus grandes de
q0. Néanmoins , ces valeurs augmentées ne peuvent pas dépasser de plus de 20 % les valeurs
indiquées dans le Tableau 2.2.
(6) P Le facteur kD dépendant de la classe de ductilité doit prendre l’une des valeurs
suivantes :
1,00 pour DC « H »
𝐾𝐷 = [ 0,75 pour DC « M » ( 2.3 )
0,50 pour DC « L »

(7) P La même classe de ductilité doit être adoptée dans toutes les directions de calcul .
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(8) P Le facteur kR , dépendant de la régularité en élévation conformément au paragraphe 2.2.3
de la partie 1-2 , doit prendre l’une des valeurs suivantes :

1,00 pour des structures régulières


𝐾𝑅 = { ( 2.4 )
0,80 pour des structures irrégulières
(9) P Le coefficient kw reflétant le mode de rupture prédominant des systèmes à murs doit
prendre une des
valeurs suivantes :
1,00
𝐾𝑊 = { ( 2.5 )
1/(2,5 – 0,5 𝑎0) ≤ 1

pour les ossatures et les systèmes à contreventement mixte équivalents à des ossatures.
pour les systèmes à murs, les systèmes équivalents aux murs, et les systèmes à noyau
Avec :
a0 rapport de forme prédominant sur l’ensemble des murs de la structure (a0 = (Hw/lw)
prédominant) .
(9) P I Pour les systèmes à murs, les systèmes équivalents aux murs et les systèmes à noyau :

0.5 ≤ 𝐾𝑊 ≤ 1 / ( 3 – 𝛼0 ) ≤ 1
(10) Si les rapports de forme ( Hwi/lwi ) de tous les murs i d’une structure ne diffèrent pas
sensiblement, le rapport
de forme prédominant a0 peut être déterminé comme suit :

𝛼0 = ΣHwi ⁄Σlwi

Avec :
Hwi hauteur du mur i,
lwi longueur de la section du mur i.
(11) A Le coefficient kη reflétant la densité de cloisonnement et autres éléments secondaires
participant à la
dissipation d’énergie est pris égal à :

kη = 1 pour les bâtiments courants comportant une densité normale de cloisons ;


kη = 0,9 pour les bâtiments faiblement cloisonnés ( p.e. halles industrielles, halles de gare,
planchers paysagers , etc.).
Actions sismiques verticales :
(1) Pour la composante verticale de l’action sismique, un coefficient de comportement q égal à
1,0 doit être généralement adopté pour toutes les structures .
(2) L’adoption de valeurs de q supérieures à 1,0 doit être justifiée par une analyse appropriée.
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L’attention est attirée sur le fait que, pour la composante verticale, la ductilité provient
généralement de la seule flexion des planchers, et ne peut être mobilisée dans la compression
des éléments verticaux. Le coefficient de comportement associé est nettement inférieur à celui
qui est associé aux composantes horizontales du séisme.

COEFFICIENT DE COMPORTEMENT SELON ( RPA99V2003) :


R : coefficient de comportement global de la structure
Le RPA99v2003 donne pour chaque système de contreventement un coefficient de
comportement global de la structure. La valeur du coefficient est donné suivant le système de
contreventement.La plus petite valeur de R est retenue dans le cas d'utilisation de système de
contreventement différent dans les deux directions .

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COMPARAISON :
Ce coefficient dépend de la classification des systèmes de contreventement et de ductilité des
structures expliqués précédemment. Dans l’EC 8 est déterminé par une formule approché par
contre dans le RPA99/V2003 est donné par des valeurs selon le type de contreventement.

La relation entre le coefficient de comportement et la


plasticité des structures :
La plupart des structures présentent une capacité importante de déformation plastique avant
la rupture, il est donc possible d’obtenir une sécurité acceptable en autorisant des incursions
significatives dans le domaine inélastique.
Aussi la notion de ductilité a été utilisé seulement pour la caractérisation du comportement du
matériau, dans la conception plastique et les travaux de recherches dans les problèmes
sismiques de Housner, ce concept s’est étendu au niveau de la structure et est associé avec les
notions de résistance et de rigidité de la structure globale. D’une façon générale, la ductilité
est définie comme étant l’aptitude d’un matériau, d’un élément ou d’une structure à se
déformer inélastiquement en conservant une raideur et une résistance qui n’altère pas la
capacité portante . Le facteur de comportement qui est considéré comme l’ingrédient
principal des analyses élastique sert donc à réduire l’effort tranchant élastique à la base à un
effort tranchant de dimensionnement beaucoup plus faible que le premier. En effet, puisqu’un
effort n’est que la multiplication d’une contrainte par une section, donc réduire l’effort veut
dire réduire les sections.

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CONCLUSION :
A la fin de l’exposé nous avons pu conclure que :
- L’importance de la coefficient de comportement dans la palsticté des structures
Soit le domaine elastique ou le domaine plastique
- Le coefficient de comportement dépend fortement de la ductilité et la période de la
structure ainsi que la sollicitation sismique et les caractéristiques du sol.

REFERENCES :

- EUROCODE8 : Conception et dimensionnement des structures pour la


résistance aux séismes et document d’application nationale.
- Règlement parasismique algérien (RPA 99, version 2003). Centre nationale de
génie parasismique appliqué, Algérie.

- COMPARAISON DES NORMES EURO CODE 8 (EC8) ET LES REGLES


PARASISMIQUES ALGERIENNES RPA99/V2003
(KASSOUL Amar1, Yousfi Mahfoud1, BOUKORSI Elarbi1 et ELKHEIRI Noureddine1)
- 1Laboratoire de Structures, Géotechnique et Risques (LSGR), Université
Hassiba Benbouali de Chlef, Algérie
- Evaluation du facteur de comportement pour le calcul parasismique des bâtiments
en béton armé (Assessment of the behaviour factor for seismic design of reinforced
concrete buildings)

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