Échos-logik _ MONDE
Texte : Fanny Léglise
Photo : Rasmus Hjortshøj
Copenhague,
salon urbain
Pour l’agence d’architecture danoise
Cobe, Copenhague est un salon qui
accueille la plupart de ses projets dont
le credo est de gommer les frontières
entre espaces publics et privés pour faire
de la ville le salon de tous.
« Aujourd’hui, nous pratiquons la ville
de façon radicalement différente de ce
que nous faisions il y a vingt ans. Elle
est devenu notre pièce de vie. La plupart
d’entre nous n’ayant pas de grands loge-
ments, nous l’utilisons comme une
extension du chez-soi », explique Dan
6 Ecologik 52
Stubbergaard, architecte et cofondateur
de Cobe. L’exposition « Our Urban
Living Room » présente une sélection
de réalisations, occasion de s’attarder
sur la station de Nørreport, la plus fré-
quentée de la ville, ou Israels Plads, ses
gradins, ses jeux pour enfants et ses
équipements sportifs, située derrière
les restaurants du très branché marché
couvert de Torvehallerne. Et de décou-
vrir aussi les projets en cours, notam-
ment l’aménagement de Papirøen (ou
Paper Island), l’un des derniers lieux
industriels du centre-ville, récemment
investi par la cuisine de rue avec ses
étals, ses foodtrucks et autres micro­
établissements célébrant une gastrono-
mie audacieuse.
Informations pratiques
Exposition « Our Urban Living Room »,
du 14 octobre 2016 au 5 janvier 2017
au Centre d’architecture danois et
dans l’agence Cobe, à Copenhague.
Catalogue publié chez Arvinius+Orfeus.
MONDE _ Échos-logik
De toute chose négative
naît quelque chose de positif.
Nous utilisons les déchets résiduels des pare-brises
en fin de vie pour en faire une matière de substitution
100% recyclée qui remplace le latex utilisé dans
les sous-couches de nos dalles de moquette à
construction Microtuft.
Tout cela dans le but de rendre le monde meilleur, à
l’intérieur comme à l’extérieur. Rejoignez-nous pour
avoir un impact positif sur interface.com.
Ecologik 52 7
 Échos-logik _ MONDE
Texte : Fanny Léglise
Photo : Xavier Lefebvre et Denis Dommel/ Gédéon Programmes
C
  inq villes
vues d’en haut
Barcelone, Buenos Aires, New York,
Paris et Tokyo, la série documentaire
Sur les toits des villes offre à vol d’oiseau
une vision inédite de l’occupation des
toits aux cinq coins du monde. Les
usages en disent long sur les façons de
réinvestir ce foncier souvent délaissé,
à l’heure des préoccupations écolo-
giques. Si l’agriculture urbaine com-
mence à se pratiquer partout, si les
hau­teurs sont investies par des artistes,
sportifs, cinéphiles et musiciens, chaque
ville livre des particularités insoup­
çonnées, une culture urbaine unique.
8 Ecologik 52
Tokyo laisse la part belle à ses sanc-
tuaires et aux traditions, cérémonie du
thé ou bain de pieds. Paris élève des
abeilles citadines, Brooklyn des pi­geons.
Barcelone réintroduit des faucons
­pèlerins. À Buenos Aires, on déguste
du maté ou on partage un ré­seau de
connexion communautaire sans fil,
à ciel ouvert. Trapézistes new-yorkais,
danseurs de tango portègnes, amateurs
de parkour (acrobaties sur les toits)
parisiens, footballeurs tokyoïtes ou
­étudiants en architecture barcelonais,
chacun s’exprime, partage et tend à
MONDE _ Échos-logik
protéger la biodiversité de sa ville,
­depuis les toits. Une palette de nouveaux
usages urbains et de bonnes pratiques
qui est aussi l’occasion de découvrir
l’architecture unique de chacun de ces
lieux, œuvres d’Haussmann à Cerdà,
de Gaudí à Kohn Pederson Fox (tours
de Roppongi Hills).
pour aller plus loin
Sur les toits des villes, cinq épisodes de
Xavier Lefebvre et Denis Dommel, Arte
et NHK, Gédéon programmes, 2016.
Ecologik 52 9
 Échos-logik _ MONDE
Texte : Fanny Léglise
Photos : Ecosistema Urbano
Des outils participatifs
pour penser
un écosystème urbain
Les architectes et urbanistes madrilènes
d’Ecosistema urbano développent une
pratique participative du projet urbain,
qui mêle travail in situ lors ­d’ateliers avec
la population et plateforme internet
collaborative. Lauréats en 2014 du prix
« meilleure pratique » du programme
Habitat des Nations unies pour
Dreamhamar (transformation de la
place Stortorget, Hamar, Norvège), ils
nous présentent leur manière de tra-
vailler avec le développement de leur
dernier projet, la revitalisation des
espaces publics du centre-ville de Cuen-
ca, en Équateur.
Quelle a été la genèse du projet ?
Cuenca a mis en place un plan de
mobili­­té pour générer de nouvelles
10 Ecologik 52
­ ynamiques urbaines, réduire le trafic
d traiter en priorité et envisager leurs
routier du centre-ville et repenser
transports publics, parcours piétonniers
et à vélo. Dans ce contexte, le pro-
gramme ICES de la Banque interamé-
ricaine de développement a apporté son
soutien au plan de revitalisation des
espaces publics et à la transformation
des zones de stationnement devenues
obsolètes.
Dans ce cadre, comment
avez-vous rencontré les
habitants, travaillé avec eux ?
Nous avons réuni des groupes de cita-
dins, jeunes, actifs, voisins, étudiants,
élèves des écoles, etc. Leurs avis et pra-
tiques de l’espace public ont permis de
développer des idées, lister les lieux à
aménagements. Nous avons dressé avec
cent étudiants une carte des problèmes
et opportunités du centre historique.
Nous avons également développé un kit
pour faire participer les enfants. Ces
ateliers ouvrent le débat et offrent une
vision ambitieuse tout en restant
connectés avec la réalité. En même
temps, nous travaillons avec une plate-
forme participative en ligne.
Nous avons défini des zones de travail
adaptées aux objectifs de chaque groupe.
Récolter le maximum d’information
sur les besoins et potentiels de chaque
lieu permet de mieux comprendre le
contexte physique et social du projet.
Nous nous appuyons sur ces données
pour définir des programmes. Ensuite,
MONDE _ Échos-logik
nous concevons à l’agence, tout en
maintenant le contact par des réunions
d’étapes, ce qui nous permet de nous
réajuster en permanence.
Comment passez-vous à la
construction, à la concrétisation ?
Les projets sont portés par la munici-
palité de Cuenca, quelques-uns de
grande échelle font l’objet de partena-
riats publics-privés. Nous définissons Fiche technique
un processus qui permet parfois une Clients : Inter American Development Bank et Iniciativa
Ciudades Emergentes y Sostenibles
première phase temporaire facilitant la Date : 2015-2016
construction finale. La communauté Plateforme participative du projet : cuenca.red
Six projets développés à court terme : the City Lounge,
doit garder une vision positive du pro- the Social Network, City School, the Active Center,
jet, sentir qu’elle en fait partie. Ce pro- the Tree House et Cuenca Hub.
cessus est d’autant plus intéressant qu’il
multiplie les interrelations, condition
du succès d’un nouveau lieu urbain.
Ecologik 52 11
 Échos-logik _MONDE
Texte : Fanny Léglise
Photo : Erik-Jan Ouwerkerk
L’éducation, levier
pour l’avenir de la planète
L’édition 2016 du Rapport mondial de
suivi sur l’éducation piloté par l’Unesco a
été rendue publique le 6 septembre.
Pour la première fois depuis sa création
en 2002, ce rapport met en ­relation édu­
­cation et avenir de la planète. Sa lec­ture
précise le rôle crucial de l’éduca­tion à
l’environnement : « Des hommes et des
femmes au niveau d’instruction plus
élevé tendent à être plus sensibilisés à
l’environnement, plus résilients face à
l’impact du changement climatique,
plus productifs. » Ou encore : « L’édu-
cation forge les valeurs et les points de
vue. Elle contribue aussi au développe-
ment de compétences, de concepts et
d’outils pouvant servir à réfréner ou
abolir des pratiques non durables. »
Constatant la forte empreinte écolo-
gique de l’homme sur la Terre – avec
12 Ecologik 52
notamment une démographie expo-
nentielle, la population mondiale ayant
triplé entre 1950 et 2015, et des modes
de vie contemporains particulièrement
énergivores – le rapport, rédigé par une
vingtaine d’auteurs internationaux,
oscille entre état des lieux souvent alar-
mant et relevés de solutions innovantes,
expliquant que « les individus sont à la
fois la source des problèmes environne­
mentaux et leur solution potentielle ».
Il insiste sur l’importance de l’éducation
des femmes, tant du point de vue de la
transmission intergénérationnelle des
bonnes pratiques que de la maîtrise de
la démographie planétaire.
De l’Estonie à la Colombie, de la Suède
à l’Alaska, de Cuba aux Philippines, les
exemples sont nombreux qui montrent
les efforts des gouvernements, entre-
PAYS _ Échos-logiques
prises et ONG pour éduquer à l’écolo-
gie. Car « pour lutter contre les effets
du changement climatique, il est plus
efficace d’élargir l’accès à l’éducation
que d’investir dans des infrastructures
comme les digues ou les systèmes d’ir-
rigation », insistent les auteurs.
En photo ci-dessus
Opera Village, Laongo, Burkina Faso.
Conçu par l’agence Kéré Architecture
et le réalisateur Christoph Schlingensief,
ce projet vise à donner forme à l’identité
culturelle des villageois proches de
Laongo, victimes d’inondations. Mêlant
centre artistique, école, logements et
centre médical, l’ensemble, en construction
depuis 2010, emploie des matériaux
locaux, selon des procédés écologiques.
Ecologik 52 13
 Échos-logik _ MONDE
Texte : Fanny Léglise
Photo : Alejandro Dominguez Villa
Pour accueillir
les migrants, penser « ville »
plutôt que « camp »
Dans un article paru dans le quotidien
espagnol El Mundo le 2 septembre 2016,
Alejandro Domínguez Villa s’interroge
sur ce que signifient la « jungle » de
Calais ou le camp d’Idomeni (Grèce)
pour l’architecture contemporaine. Et
sur le rôle des architectes face à l’expan-
sion des mouvements migratoires. S’il
ne remet pas en cause la construction
de lieux d’accueil pour réfugiés en
Europe, il questionne sur la notion
même de camp, qu’il définit comme
« un lieu qu’aucun d’entre nous ne
voudrait habiter librement […] un
espace fonctionnel et mécaniciste » qui
14 Ecologik 52
transforme l’habiter en une liste de
nécessités basiques. Pourtant, comme
il l’argumente, le camp de réfugiés porte
en lui les germes de la ville. Devons-
nous penser des camps ou des villes ?
Se basant sur l’exemple de Tindouf, au
Sahara oriental, où une troisième géné-
ration de réfugiés est en place, il montre
les temporalités de ces lieux hors
norme, où le camp originel est devenu
une ville naissante, diverse, complexe,
et par là humaine. Et l’architecte d’ex-
horter ses confrères à s’emparer au plus
vite du sujet – emboîtant le pas au com-
missaire de la Biennale de Venise 2016,
MONDE _ Échos-logik
Comment mieux batir en
terrains inondables constructibles
grand prix d’aménagement • 2e édition
Appel à projets 2016
Ségolène Royal, ministre de l’Environnement, de l’Énergie et de la Mer, et
Emmanuelle Cosse, ministre du Logement et de l’Habitat durable, lancent la deuxième
édition du grand prix d’aménagement adapté aux terrains inondables constructibles.
Cet appel à projets a pour objectif de rechercher en cours de réalisation, ou de conception dans trois
comment mieux aménager en terrains inondables catégories :
constructibles dès lors que les populations qui y grandes opérations d’aménagement, constructions,
habitent ou y travaillent ne sont pas mises en danger aménagement d’espaces publics ou paysagers.
et que les biens retrouvent leurs fonctions initiales le Ce Grand prix d’aménagement est ouvert aux maîtres
plus rapidement possible. d’ouvrage, aux bureaux d’étude et aux concepteurs
Il vise à mettre en avant et à récompenser des (architectes, urbanistes, paysagistes, génie
projets innovants en terrains inondables, réalisés ou écologique…) de tout âge et de toute nationalité.
l’architecte chilien Alejandro Aravena –,
se réjouissant qu’un nombre croissant
DICOM-DGPR/DIV/14216-1 – Novembre 2016 – Illustration : F. Bonnet/Obras
de professionnels assument le rôle de
penser des villes pour réfugiés plutôt
que de laisser des politiques gérer des
« camps ».
Dépôt des projets :
En IMAGE ci-dessus jusqu’au 6 janvier 2017 à 12 h
Le projet « LegalCity, une zone franche
humanitaire » d’Alejandro Domínguez Villa
propose de transformer l’aéroport fantôme Toutes les informations sur le Grand prix d’aménagement sont
de Castellón-Costa Azahar en ville d’accueil
pour réfugiés, construite selon un système
modulaire adaptable.
disponibles sur :www.developpement-durable.gouv.fr/gpatic
Contact : gpatic2016@developpement-durable.gouv.fr
Ecologik 52 15
 Échos-logik _ MONDE MONDE _ Échos-logik

Texte : Fanny Léglise

Photo : Robert Burley

Le feu essentiel
Impact humain
et paysage : De par son design et sa technologie thermique avancée, le Stûv P-10
s’intègre au cœur de votre espace de vie. Détendez-vous devant le

le cri d’alarme spectacle du feu, grâce à la technologie brevetée qui apporte calme
et ampleur à la flamme de granulés de bois. Une chaleur naturelle

canadien diffusée tout en maîtrise et en silence.

À l’occasion du 150e anniversaire de la
création du Canada et à la suite de
l’accord de Paris sur le climat (COP21),
le Centre canadien d’architecture
(CCA) ouvre une vaste réflexion sur le
rapport de son pays à la nature. « Le
temps presse » présente par le biais
d’histoires documentées les liens par­
fois contradictoires entre l’environne-
ment naturel et son exploitation.
Traversant périodes historiques et ré-
gions géo­graphiques, l’exposition
pointe le paradoxe d’une vision idéa-
lisée de la nature sauvage canadienne
face à l’impact des actions humaines sur
ce territoire même.
Le gazoduc Mackenzie prévu pour le
transport du gaz naturel et du pétrole
de l’océan Arctique jusqu’en Alberta,
la création de la voie maritime du
Saint-Laurent ou encore l’effondre-
ment de la pêcherie de morue à Terre-
Neuve sont autant d’exemples qui
­illustrent les relations complexes que
l’homme entretient avec ce qui l’en-
toure. Par la présentation des décou- Textes, photographies, œuvres d’art, En photo ci-dessus
vertes puis de l’appropriation des dessins, cartes, graphiques et vidéos Great Lakes, Lake Ontario, Toronto #4,
­ressources naturelles canadiennes, il documentent l’histoire du paysage Robert Burley, 2009.
s’agit, pour le commissaire de l’expo- ­canadien et la façon dont on conçoit,
sition et directeur du CCA Mirko décrit et agit sur les représentations Informations Pratiques
Zardini, de repenser leur exploitation. culturelles de la nature. La réflexion se « Le temps presse »,
Centre canadien d’architecture,
Et de démontrer qu’architectes, paysa­ prolongera avec, notamment, un du 16 novembre 2016 au 9 avril
2017, à Montréal. Modèle représenté : Stûv P-10
gistes, urbanistes, artistes et activistes échange intitulé « After the environ-
peuvent jouer un rôle central dans ce ment » entre Naomi Klein – journaliste
questionnement en aidant à trouver canadienne, auteure, cinéaste et mili- Pour aller plus loin
des voies nouvelles pour contrer la tante altermondialiste – et Mirko This Changes Everything,
documentaire d’Avi Lewis, scénario
crise du climat. Zardini, à l’université de Toronto. de Naomi Klein, 2015. Retrouvez-nous sur www.stuv.com

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 Échos-logik _ MONDE MONDE _ Échos-logik

Texte : Thierry Paquot

Daech
urbicide
La destruction des villes n’est pas un fait récent,
toute conquête passe souvent par le siège d’une cité,
puis sa reddition et la soumission de ses habitants.
S’attaquer aux villes revient à récuser le cosmopolitisme
qui préside à son édification. C’est ce lieu de rencontres
culturelles et de mélanges que combat l’État islamique…

Fondé en 2006, l’État islamique
d’Irak s’empare d’une partie de la
Syrie en 2012 et devient l’État isla-
mique en Irak et au Levant, dont
l’acronyme arabe est Daech. Le
29 juin 2014, l’ensemble des terri-
toires qu’il contrôle est proclamé
califat et reçoit l’allégeance d’organi-
sations musulmanes du Nigéria, des
Philippines, du Pakistan, d’Égypte,
de Libye, d’Algérie, du Yémen, etc.
Aucune guerre n’est « propre » et tous
les conflits armés provoquent la mort
de nombreux civils, la soumission des
populations conquises et la destruc-
tion massive des habitations et infras-
tructures. La guerre de 1914-1918 se
solde par huit millions de victimes,
celle de 1939-1945 par 50 millions
(oui, cinquante millions !). L’Europe
« civilisée » assiste à l’éclatement de
la Yougoslavie entre 1991 et 1999,
entraînant la disparition de 200 à
300 000 personnes et le déplacement et trafics d’antiquités s’ajoutent aux
de deux à quatre millions d’autres… autres exactions de ces terroristes
Les images de Sarajevo, Dubrovnik, musulmans : attentats, prises d’otages,
Belgrade, Vukovar, Zadar en feu sont viols, mise en esclavage…
encore dans bien des mémoires… Au même moment, le maire de
Bogdan Bogdanovic (maire de Bassora (deuxième ville d’Irak) confie
Belgrade de 1982 à 1986) invente à l’agence AMBS architects l’édifica-
alors le terme d’« urbicide », pour tion d’un quar­tier de plus de 1,5 kilo-
désigner la mise à mort volontaire mètre carré, avec un gratte-ciel (The
d’une cité, avec tout ce qu’elle évoque Bride) de 1 152 mètres. La catastrophe
d’interrelations humaines et de diver- urbaine se poursuit-elle en temps de
sité culturelle. paix ?
En juillet 2014, les djihadistes sala­
fistes pénètrent dans Mossoul et dé-
truisent le tombeau de saint Jonas,
avant de b­ rûler des manuscrits rares
(certains de 5 000 ans) et 100 000
livres ! Ils démolissent à Ninive,
Nimrud et Hatra des temples, des
hauts et bas-reliefs. En août 2015,
c’est le site de Palmyre en Syrie qui
est gravement attaqué et celui de
Cyrène en Libye pillé… Destructions

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