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Algèbre

Applications linéaires
Denis Vekemans ∗

Solution 10 Soit Φ : V −→ R2 ; a = (an ) 7−→ (a0 , a1 ).


1. ∀λ ∈ R, ∀µ ∈ R, ∀a = (an ) ∈ V, ∀b = (bn ) ∈ V ,

Φ(λa + µb) = ((λa + µb)0 , (λa + µb)1 ) = (λa0 , λa1 ) + (µb0 , µb1 ) = λ(a0 , a1 ) + µ(b0 , b1 ) = λΦ(a) + µΦ(b),

donc Φ est une application linéaire.


Soit (α, β) ∈ R2 , si on pose a0 = α et a1 = β, puis qu’on définit ai pour i ≥ 2 par ai = 2ai−1 + 3ai−2
(récurrence), on obtient une suite a = (an ) de V telle que Φ(V ) = (α, β). Donc Φ est surjective. On
a Im(Φ) = R2 .
Soit a = (an ) ∈ V un élément de ker(Φ), on a alors Φ(a) = (0, 0), puis a0 = 0, a1 = 0, et comme pour
i ≥ 2 par ai = 2ai−1 + 3ai−2 (récurrence), on déduit pour i ≥ 2 par ai = 0 (récurrence) puis a = 0.
Donc, ker(Φ) = {0} et Φ est injective.
Ainsi, Φ est un isomorphisme d’espace vectoriels et V = Φ−1 (R2 ) est par conséquent un espace
vectoriel de même dimension que R2 (dim V = dim R2 = 2).
Remarque. De plus, si on considère {(1, 0), (0, 1)} la base canonique de R2 , on peut déduire que
{Φ−1 (1, 0), Φ−1 (0, 1)} est une base de V . [Cette propriété souvent bien utile est ici inutile car Φ−1 (1, 0)
et Φ−1 (0, 1) ne sont pas évidents à extraire].
2. u = ((−1)n ) ∈ V (en effet, 2 ∗ (−1)n+1 + 3(−1)n = (−1)n+2 (−2 + 3) = (−1)n+2 ) et v = ((3)n ) ∈ V (en
effet, 2(3)n+1 + 3(3)n = (3)n+2 ( 32 + 93 ) = (3)n+2 ).
u et v sont libres : en effet, s’il existe µ ∈ R et ν ∈ R tels que µu + νv = 0, alors µ + ν = 0 (pour n = 0)
et −µ + 3ν = 0 (pour n = 1), ce qui induit aisément que µ = ν = 0.
Comme dim V = 2, deux vecteurs libres de V forment forcément une base de V , donc {u, v} est une
base de V .
Remarque. De plus, si on considère {(1, −1), (1, 3)} comme base de R2 [il serait aisé de montrer qu’il
s’agit effectivement d’une base de R2 ], on peut déduire que {Φ−1 (1, −1), Φ−1 (1, 3)} est une base de V .
Φ−1 (1, −1) = u et Φ−1 (1, 3) = v [ces résultats sont faciles à montrer également (récurrence)].

Laboratoire de mathématiques pures et appliquées Joseph Liouville ; 50, rue Ferdinand Buisson BP 699 ; 62 228 Calais
cedex ; France

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L1 Maths - Info Algèbre 2008

Solution 13
1. E est somme de ker(f + Id) et ker(f − Id).

x ∈ ker(f + Id) ⇐⇒ (f + Id)(x) = 0 ⇐⇒ f (x) = −x.

x ∈ ker(f − Id) ⇐⇒ (f − Id)(x) = 0 ⇐⇒ f (x) = x.

Si on peut écrire x ∈ E sous la forme x = y + z avec y ∈ ker(f + Id) et z ∈ ker(f − Id), alors
x−f (x) x+f (x)
f (x) = f (y) + f (z) = −y + z puis y = 2 et z = 2 .
Or, on a bien
=x
z }| {
x − f (x) f (x) − f (f (x))
y= =⇒ f (y) = = −y
2 2
et
=x
z }| {
x + f (x) f (x) + f (f (x))
z= =⇒ f (z) = =z
2 2
donc y ∈ ker(f + Id) et z ∈ ker(f − Id).
2. La somme est directe. D’autre part, si x ∈ ker(f + Id) et si x ∈ ker(f − Id), alors d’une part f (x) = x
et d’autre part f (x) = −x, puis x = 0.

Solution 14
1. E est somme de ker(f + Id) et ker(f − 4Id).

x ∈ ker(f + Id) ⇐⇒ (f + Id)(x) = 0 ⇐⇒ f (x) = −x.

x ∈ ker(f − 4Id) ⇐⇒ (f − 4Id)(x) = 0 ⇐⇒ f (x) = 4x.

Si on peut écrire x ∈ E sous la forme x = y + z avec y ∈ ker(f + Id) et z ∈ ker(f − 4Id), alors
4x−f (x) x+f (x)
f (x) = f (y) + f (z) = −y + 4z puis y = 5 et z = 5 .
Or, on a bien
=4f (x) =3f (x)+4x
z }| { z }| {
4x − f (x) f (4x) − f (f (x)) f (x) − 4x
y= =⇒ f (y) = = = −y
5 5 5
et
=3f (x)+4x
z }| {
x + f (x) f (x) + f (f (x)) f (x) + x
z= =⇒ f (z) = =4 = 4z
5 5 5
donc y ∈ ker(f + Id) et z ∈ ker(f − 4Id).
2. La somme est directe. D’autre part, si x ∈ ker(f + Id) et si x ∈ ker(f − 4Id), alors d’une part f (x) = x
et d’autre part f (x) = −4x, puis x = 0.

–2/3– Mathématiques
L1 Maths - Info Algèbre 2008

Solution 15 
 x + p(x) = b

 ( p(b)
x=b− 2 p(b)
p(x) + p(p(x)) = p(b) =⇒ p(b)
=⇒ x = b − .

 | {z } p(x) = 2
 2
=p(x)

Solution 16

 x + 2s(x) = b
 (
x= b
3 − 2 s(b)
3 b s(b)
s(x) + 2 s(s(x)) = s(b) =⇒ s(b)
=⇒ x = −2 .

 | {z } s(x) = − 2 3b 3 3
3
=x

–3/3– Mathématiques

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