Afaf MADDICH
CONCLUSION………………………………………………………………..16
Introduction :
Pour répondre à notre problématique, nous allons aborder dans un premier temps des
généralités sur la balance des paiements, pour ensuite traiter en deuxième lieu la
balance des paiements et sa relation avec le taux de change. En troisième temps, nous
analyserons la situation de la balance des paiements marocaine.
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1- Généralités sur la balance des paiements :
1-1- Définition :
Selon l’office des Changes : « La balance des paiements est un état statistique qui enregistre
selon une classification déterminée, l’ensemble des flux économiques et financiers intervenus
pendant une période donnée entre résidents et non-résidents d’une économie ».
1-Les agents concernés : La résidence est déterminée par le centre d’intérêt économique et
non par la nationalité. Un résident est une personne physique qui a une activité dans un pays
depuis plus d’un an, ou une personne morale ayant un ou plusieurs établissements dans le
pays (filiale, succursale, agence, bureau, etc.).
2-Les opérations : La balance des paiements permet de distinguer trois types d’opérations :
commerciales, financières et monétaires. La balance des paiements retrace les flux d’échange
de biens (exportations et importations) et de services (tourisme, brevets, grands travaux,
intérêts des dettes et créances, dividendes…), les flux financiers relatifs aux transferts d’actifs
(créances et dettes, investissements directs), les flux monétaires (modification du stock de
devises détenu par les banques commerciales et la banque centrale).
3- La signification des chiffres enregistrés : Elle n’est pas un inventaire de biens, services,
capitaux ; elle décrit les mouvements de biens, services et capitaux entre les résidents et les
non-résidents. Elle enregistre des flux et non des stocks. Ainsi, la balance des paiements
permet de connaître la valeur des investissements étrangers réalisés au cours d’une année mais
non le montant de capital détenu par les non-résidents ; la variation des réserves de change
mais non son montant.
Les données recensées dans la balance des paiements fournissent des éléments d’information
pour les différents acteurs économiques.
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– pour quantifier les échanges de biens et services ainsi que les opérations de répartition
(revenus, transferts) de la collectivité avec ses différents partenaires globalement et
bilatéralement et pour mesurer son degré d'ouverture,
– pour comparer la présence de la collectivité sur les marchés extérieurs en concurrence avec
les autres économies (compétitivité),
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1-3- Les composantes de la balance des paiements :
Compte de capital : on y inscrit des opérations qui concernent des transferts de capital. Le
compte de capital recense les opérations d’achat ou de vente d’actifs non financiers, comme
les brevets, ainsi que des transferts de capital. Parmi les transferts en capital figurent par
exemple, les remises de dettes et les aides à l’investissement.
Compte financier : La balance financière resence les flux financiers entre un pays et
l’étranger, sous forme d’investissement direct à l’étranger, investissement de portefeuille,
produits financiers dérivés, réserves de change et autres. On y inscrit la contrepartie financière
des opérations inscrites dans le compte des transactions courantes et des opérations menées
sur le compte de capital ; o les opérations qui consistent à échanger un actif financier contre
un autre.
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1-4- Balance des paiements et analyse macroéconomique
- Présentation :
Appelée aussi théorie de la croissance transmise par les mouvements de capitaux, cette
théorie développée par T. Boggs (1922), Charles Rist (1933) et A. Cairncross (1957)
indique qu’il existerait une relation stable entre le niveau de développement d’un pays et
sa balance des paiements. Le pays commence à recevoir des capitaux, qui permettent une
croissance des revenus, lesquels entrainent une croissance de l’épargne locale et le pays
exporte à son tour des capitaux. On distingue traditionnellement 4 étapes.
Cette théorie est optimiste car elle promet à tout pays jeune de devenir un jour rentier et se
trouve compatible avec la conception du sous-développement. Tous les pays peuvent devenir
riches à la double condition du libre-échange des produits et des capitaux.
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Cette théorie des étapes de la balance des paiements semble décrire certaines évolutions
historiques de long terme mais ne doit pas être considéré comme un schéma obligé et
mécanique. Parmi ses limites :
-Il est impossible que tous les pays atteignent le dernier stade (à qui prêter dans ce cas ?)
-Les USA sont redevenus emprunteurs nets, ce qui ne cadre pas avec leur niveau de
développement. Plus globalement, les Etats développés – privés en grande partie de leur force
de production mais continuant à vivre au-dessus de leurs moyens – ont dû s'endetter... et de
plus en plus auprès de ceux qui avaient suffisamment de liquidités, c'est-à-dire les pays
émergents. En quelques années, la Chine est ainsi devenue le premier prêteur des Etats-Unis.
Ce que l’on peut résumer sous la formule : Anciens riches débiteurs des anciens pauvres.
Cela explique pourquoi cette théorie, qui a eu longtemps la faveur des experts, soit quelque
peu tombée en désuétude.
On peut faire apparaître un lien entre le solde des transactions courantes et l’équilibre I/S. En
effet, la balance des opérations courantes est le pur reflet de la balance interne mesurée par
l’écart entre l’investissement (I) et l’épargne (S). Y = biens et services produits chaque année
sur le sol national M = importations Y + M = ensemble des ressources dont dispose la nation,
utilisées pour la consommation (C), l’investissement (I), les exportations (X). Il vient : Y + M
= C + I + X => Y = C + I + X – M (1) De plus, Y est aussi le revenu dont disposent les
nationaux (salaires, profits, loyers, rentes, etc.). Ces revenus sont soit consommés, soit
épargnés : Y = C + S (2) Il s’agit d’équation de définitions, toujours vraies.
Cette formulation permet d’envisager 2 cas : 1er cas : X<M => S<I.
L’excès d’investissement par rapport à l’épargne est comblé par l’épargne étrangère. Le pays
consomme et investit plus qu’il ne produit, il connaît un besoin de financement. (Cas des EU
dans les années 2000). 2ème cas : X>M => S>I. L’excès d’épargne par rapport à
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l’investissement prend la forme d’exportation de capitaux. Le pays produit plus qu’il ne
consomme et n’investit, il possède une capacité de financement. (Cas de la Chine et du Japon
dans les années 2000). Dans une économie ouverte, il n’y a pas nécessairement égalité entre
l’épargne et l’investissement. L’excès d’épargne domestique sur l’investissement est égal au
solde de la balance commerciale.
Conclusion sur la balance des paiements : Depuis l’origine, la balance des paiements renvoie
à la notion de nation. Le dépassement de la nation, avec le développement des firmes
transnationales ou dans le cadre d’union commerciale ou monétaire, remet en cause son utilité
et son importance comme guide pour la politique économique. Pourtant, la balance des
paiements permet de mesurer la hausse ou la baisse des réserves de change. C’est la plaque
tournante avec le marché des changes que nous allons analyser maintenant.
Un taux de change est le cours (autrement dit le prix) d'une devise par rapport à une autre. On
parle aussi de la « parité d´une monnaie ». Les taux de change, côtés sur les marchés des
changes, varient en permanence ; ils varient également en fonction de la place de cotation.
- Soit fixe, autrement dit déterminé par rapport à une monnaie de référence (en général le
dollar US ou l'euro) par l'État qui émet une monnaie. Le taux ne peut alors être modifié
que par une décision de dévaluation (ou de réévaluation) de cet État, encore qu'apparaît
souvent un marché parallèle, dans le pays (Pays vient du latin pagus qui désignait une
subdivision territoriale et tribale d'étendue restreinte (de l'ordre de...) ou à l'étranger si ce
taux officiel est irréaliste.
- Soit flottant et déterminé à chaque transaction par le marché des changes. Il s'agit d'un
marché mondial interbancaire des monnaies, de moins en moins centralisé sur des lieux
spécifiques de cotation et d'échanges, car reposant sur des liaisons informatiques entre
banques.
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2-2- Impact du Taux de Change sur la Balance des Paiements : Notion de risque de
change
L'objectif de cette partie est de présenter et définir les concepts liés au risque de change et à la
manière dont il affecte la Balance des Paiements. Le cadre d'analyse proposé permettra
d'apprécier à la fois l'effet des variations des taux de change sur la Balance des paiements
dans son contexte institutionnel et les limites d'une gestion du risque de change. Nous
chercherons particulièrement à savoir, si le risque de change influence les rubriques de la
Balance des Paiements. Par ailleurs, cette analyse posera les jalons nécessaires pour juger de
la pertinence d'une gestion de l'exposition aux taux de change. Nous verrons en même temps
les limitations d'une gestion de l'exposition aux taux de change.
Contexte Général :
Si le taux de change était totalement laissé aux forces du marché, il y aurait toujours un cours
de change qui équilibrerait les entrées et les sortes enregistrées en balance des paiements,
quelque soit le motif (opérations sur biens et services, opérations financières). Il n'y aurait pas
de variation de réserves de change, c'est-à-dire il n'y aurait pas d'interventions de la Banque
centrale, chargée de contrôler le taux de change dans certaines limites. Dans ce régime de
fortement pur, on peut donc dire que ce sont bien toutes les opérations enregistrées avec
l'extérieur qui déterminent le taux de change du moment, lequel affecte les opérations de
balance des paiements. Ce régime -le SME avec ses marges étroites et larges- a été fixé par
les gouvernements. La Banque centrale, contrairement à ce que d'aucuns écrivent dans la
presse, est chargée de mettre en œuvre ces décisions. Elle intervient donc, gagnant ou perdant
des réserves dans ce cadre général. Dans l’étude de la relation entre balance des paiements et
taux de change, nous allons étudier principalement les effets d’une variation de la balance des
paiements sur le taux de change, dans les deux cas suivants : avec intervention de l’État ou
d’une banque centrale, ou sans intervention.
Sur un marché des changes libre, la balance des paiements va s’équilibrer automatiquement.
Pourquoi ? La partie « crédit » de la balance des paiements constitue la demande de Dirhams.
Par exemple lorsque des gens hors du Maroc achètent des exportations ou des actifs en
provenance du Maroc, ils demandent des Dirhams pour pouvoir les payer. Inversement, la
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partie « débit » représente l’offre de Dirhams. Par exemple, lorsque des résidents marocains
achètent des biens ou des actifs étrangers dans des pays étrangers, les importateurs de ces
produits doivent les payer en devises. Pour en obtenir, ils offrent des Dirhams. Un taux de
change flottant assure que la demande de Dirhams soit égale à l’offre de Dirhams. Il assure
également que les crédits de la balance des paiements soient égaux aux débits (aux erreurs et
omissions près), c’est-à-dire qu’ils assurent l’équilibre de la balance des paiements.
L’équilibre global de la balance des paiements ne correspond pas nécessairement à la situation
où chaque compte s’équilibre séparément. Cela signifie simplement que tout déficit du
compte courant doit être compensé par un surplus des comptes de capital et financier, et
inversement. L’augmentation du taux de change rend les importations meilleur marché et
renchérit les exportations. Le compte courant se trouve alors en déficit. Il y a un mouvement
vers le haut le long les nouvelles courbes de demande et d’offre jusqu’à ce qu’un nouveau
point d’équilibre soit trouvé. À ce point, tout excédent du compte financier est compensé par
un déficit des comptes courant et de capital.
L’État ou la banque centrale ne sont pas forcément disposés à laisser la devise du pays (ou
d’un groupe de pays) flotter librement. Des déplacements fréquents des courbes de demande
et d’offre causeraient au final des variations fréquentes du taux de change. Cela pourrait
générer en retour de l’incertitude pour les affaires et donc une certaine perturbation du
commerce et de l’investissement. La banque centrale est ainsi susceptible d’intervenir sur le
marché des changes. Que peut- elle faire ? La réponse dépend des objectifs qu’elle s’est
assignés : simplement réduire les fluctuations quotidiennes du taux de change ou empêcher les
déplacements à plus long terme du taux.
Supposons qu’une banque centrale croie que le taux de change de X Devise Etrangère pour
Y Devise Locle est approximativement le taux d’équilibre à long terme. Les déplacements à
court terme de la demande de la devise locale vers la gauche et de l’offre de la devise locale
vers la droite ont pour effet de faire baisser le taux de change en dessous de ce niveau. Cette
banque centrale a plusieurs solutions pour garder cette parité : Utiliser les réserves. Elle peut
vendre de l’or et des devises étrangères puisés dans ses réserves pour acheter des devises
locales. Cela va déplacer la demande de la devise locale vers la droite. Emprunter à
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l’étranger. Elle peut négocier un emprunt en devises auprès d’autres pays ou auprès
d’institutions internationales comme le Fonds monétaire international. Elle utilisera alors ces
fonds pour acheter la devise locale sur le marché des changes, avec comme conséquence un
déplacement de la courbe de demande vers la droite. Augmenter les taux d’intérêt. Si elle
augmente les taux d’intérêt, cela encouragera les gens à placer leur argent dans la devise
locale et incitera les résidents des pays concernés à garder leur argent dans l’économie locale.
La demande sur la devise locale va augmenter et l’offre va diminuer.
Les banques centrales peuvent choisir de maintenir un taux de change fixe durant plusieurs
mois ou même plusieurs années. Voici quelques méthodes possibles pour atteindre cet
objectif, en supposant qu’on se situe dans un contexte de pression à la baisse du taux de
change, suite à une situation de demande agrégée excédentaire et donc d’inflation. Politiques
de contraction de la demande. Dans ce cas, la banque centrale va restreindre la demande
agrégée par une politique d’austérité monétaire. Cela correspond à une réduction de l’offre de
monnaie et à une augmentation des taux d’intérêt. Dans ce cas, il ne s’agit pas juste d’une
augmentation temporaire des taux d’intérêt pour empêcher une sorte d’argent du pays, mais
d’une utilisation de taux d’intérêt plus élevés afin de réduire l’emprunt et donc de faire
pression à la baisse sur la demande agrégée. Politiques de l’offre. Elles concernent tout ce qui
est susceptible d’accroître la compétitivité à long terme des biens nationaux, en encourageant
par exemple la réduction des coûts de production et/ou l’amélioration de la qualité des
produits. Le gouvernement peut par exemple inciter à l’amélioration de la quantité et de la
qualité de la formation ainsi que de la recherche et développement. Contrôle des importations
et/ou de l’accès aux devises étrangères. Dans ce cas, le gouvernement limite la sorte d’argent
du territoire en restreignant l’accès des individus aux devises étrangères ou en fixant des
droits de douane ou des quotas sur l’importation des produits.
Nous allons traiter dans ce qui suit comment le taux de change peut impacter la balance de
paiement et plus précisément sur : les biens et services, revenus et transferts courants,
investissements directs et de portefeuille.
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1- Sur les Biens et Services :
Le volume des exportations dépend bien du taux de change réel courant et passé, les effets
pouvant se faire sentir sur trois ans, mais il dépend surtout de la demande étrangère pondérée
adressée aux pays, Le prix final des exportations, serait peu influencé par le taux de change
car les exportateurs compensent souvent sur leurs marges et adaptent leur prix au contexte
local d'après des études du FMI. Le volume des importations de biens et services dépend
certes aussi du taux de change réel courant et passé pouvant aussi aller sur trois ans mais il
dépend surtout de l'activité intérieure. Les prix des importations, suit généralement sans délai
les variatons du taux de change pour les matières premières et l'énergie.
Le solde des revenus est d'abord lié au signe de la positon extérieure du pays (Actifs sur non-
résidents - Passifs à l'égard des non-résidents) qui résulte du cumul de ses soldes de
transactions courantes, mais l'effet taux de change incite ou non au rapatriement des revenus
perçus à l'étranger.
Cela constitue en effet un facteur du prix de l'implantation mais ce n'est peut-être pas le plus
important, sauf forte variaton. Cela dépend des époques et des secteurs économiques. Mais il
est vrai qu'une monnaie durablement dépréciée rend plus attractive les investisseurs étrangers,
ce qui entraîne des entrées de capitaux et fait remonter le taux de change.
Le taux de change est un facteur important de choix avec le taux d'intérêt, cela est bien
connu. Mais nous pouvons se couvrir des risques de change par des opérations à terme ou
des emprunts à taux fixes par exemple, qui sont classées dans les "autres investissements"
dépôts-crédits du secteur bancaire. C'est pour cela qu'il faut regarder toutes les lignes de la
balance des paiements. Beaucoup d'opérations, par exemple, les ventes de titres par les
non-résidents, n'ont pas d'impact sur le change car elles étaient couvertes en change.
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3-La balance des paiements marocaine :
La demande extérieure nette (solde des échanges extérieurs) aurait dégagé une contribution
positive de 2 points en 2016, après 1.2 point en 2014. Ceci s’explique par la progression des
exportations de 3.1% en 2015 et par la baisse des importations de 2%.
Allègement remarquable du déficit courant des échanges extérieurs, passant de 5.8% du PIB
en 2014 à 2.3% en 2015.
Les activités touristiques auraient affiché, pour la première fois, une baisse de leur VA de
l’ordre de 1.9% en 2015 au lieu d’une hausse de 5% en moyenne annuelle durant la période
2007-2014.
Les revenus sont constitués en grande partie par des transferts des MRE. Ainsi, le taux
d’endettement public global en hausse, passant de 78.2% en 2014 à 80.4% du PIB en 2015.
Les avoirs extérieurs nets, confortés par l’allégement du déficit extérieur, auraient augmenté
de près de 23.4% en 2015,
L’un des principaux comptes extérieurs du Maroc, le compte courant de la balance des
paiements, a connu une amélioration sensible au titre de l’exercice 2017. Son solde déficitaire
s’est en effet allégé de près de 5 milliards de DH, en s’établissant à -38 milliards de DH au
lieu de -42,8 milliards en 2016, selon les indications de l’Office des changes. Par rapport au
PIB, le déficit recule de 0,6 point à 3,6% contre 4,2% un an auparavant.
Comme le montrent les statistiques de l’Office des changes, ce résultat provient d’une
évolution contrastée des principales balances du compte courant. D’une part, les balances des
services et des revenus secondaires, toutes deux structurellement excédentaires, ont dégagé
des soldes positifs respectivement de 5,5 milliards de DH et de 4,7 milliards de DH. D’autre
part, les revenus primaires (constitués surtout des revenus issus des IDE) et les transactions
sur les marchandises, structurellement déficitaires cette fois, ont vu leur solde négatif
s’aggraver respectivement de -3 milliards de DH et de 2,4 milliards de DH.
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La balance des services, avec un solde positif de 71,95 milliards de DH, est tirée
principalement par les postes voyages et services de télécommunications. Celle des revenus
secondaires, qui a dégagé un solde excédentaire de 85,26 milliards de DH, repose pour plus
de 86% sur les envois des MRE. Ce sont donc ces deux balances qui, par leurs résultats, ont
pesé sur l’atténuation du déficit courant. A cette précision près que les échanges de
marchandises, principal responsable du déficit courant, ont réalisé en 2017 un résultat certes
négatif, mais moins prononcé qu’en 2016. D’ailleurs, le taux de couverture des importations
par les exportations s’est amélioré de 1,8 point à 56,8%. C’est que les exportations, tirées par
les phosphates et dérivés, l’automobile, l’agriculture et l’agroalimentaire, le textile et cuir,
l’aéronautique, entre autres, ont augmenté de 10,1% à 248,5 milliards de DH, soit 22,8
milliards de plus que l’exercice précédent. Les importations, elles, ont progressé de 6,5% à
437,3 milliards de DH, soit 26,7 milliards de plus qu’en 2016. Pour l’essentiel, cette
progression s’explique par l’augmentation de 27,4% des achats de produits énergétiques, soit
56% de la hausse totale des importations.
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Conclusion :
Les résultats de la balance des paiements au titre du premier trimestre de l’année 2018 font
ressortir une hausse du déficit des transactions sur marchandises (-4,9 MMDH) atténuée,
toutefois, par l’amélioration des soldes excédentaires au titre des échanges de services (+1
MMDH) et du revenu secondaire (+1 MMDH).
Par conséquent, le déficit du compte courant est financé par différents flux nets de capitaux au
titre des investissements directs et des autres investissements ainsi que par recours aux avoirs
de réserve de l’Institut d’émission à concurrence de 9,7 MMDH, relève l'Office des changes.
A fin mars 2018, la position extérieure globale, qui reflète la situation patrimoniale de
l’économie marocaine vis-à-vis du reste du monde, fait ressortir une situation nette débitrice
de 735,8 MMDH contre -704,9 MMDH à fin décembre 2017.
Cette situation résulte de la hausse de l'encours des engagements financiers (+20 MMDH)
conjuguée à la baisse des avoirs financiers (-10,8 MMDH).
La hausse des engagements financiers (1.108 MMDH contre 1.088 MMDH à fin décembre
2017) résulte de l’accroissement de 17,2 MMDH de l’encours des investissements directs
étrangers et de 3,3 MMDH de l’encours des autres investissements.
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