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DOCUMENT n° 006
Octobre 2000
Table des matières
- BIBLIOGRAPHIE
(i)
Les sources des statistiques sociales à Madagascar et l’élaboration d’un Tableau de Bord Social
RÉSUMÉ EXÉCUTIF
(ii)
Les sources des statistiques sociales à Madagascar et l’élaboration d’un Tableau de Bord Social
Les observatoires et inventaires.
Bien que le milieu rural soit couvert par la plupart des enquêtes auprès des ménages,
l’agriculture reste la grande absente des progrès récents dans la collecte. Une enquête
agricole, entreprise en 1998-99 a avorté. Et il n’y a guère que les observatoires ruraux (au
nombre de 13 puis 16, chacun portant sur 500 ménages) à donner quelque information sur les
mutations du monde rural. Encore ces observatoires ne sont-ils pas représentatifs de
l’ensemble d’un milieu rural extrêmement divers et l’opération qui couvre aujourd’hui
quelque 8000 ménages à l’aide d’un questionnaire très détaillé sur les activités et les
conditions de vie des ménages, sert plus à mesurer les évolutions de populations encadrées
par des projets ou des ONG, qu’à éclairer un milieu rural dont on ignore toujours les réactions
et les mutations récentes. De ce point de vue, les indicateurs de pauvreté, mesurés à travers
les évolutions de prix et de salaires ne sont guère plus représentatifs. L’analyse longitudinale
des données des enquêtes EPM est une autre tentative en vue de saisir des évolutions encore
méconnues. Des inventaires, notamment d’infrastructures ont également été tentés, afin de
rassembler l’information disponible au niveau local (fivondronana), ou d’établir la carte
sanitaire ou la carte scolaire, opérations qui seront utiles pour la mise en place des Provinces
Autonomes. Un projet d’articulation des résultats des enquêtes sur les conditions de vie des
ménages (EPM) et sur la santé (ENDS) avec les données censitaires (RGPH 1993) et
d’inventaires, pourrait permettre, s’il voit le jour, d’établir une carte de la pauvreté
suffisamment détaillée pour orienter la prise de décision.
(iii)
Les sources des statistiques sociales à Madagascar et l’élaboration d’un Tableau de Bord Social
Le Tableau de Bord Social.
Dans la période actuelle que traverse Madagascar, deux points méritent d’être
soulignés : tout d’abord, la qualité et la fiabilité des sources peuvent toujours être discutées,
mais leur confrontation est susceptible de fournir des éclairages utiles, même si certaines
contradictions ou incohérences peuvent être relevées. Encore faut-il organiser cette
confrontation générale et ne pas s’en tenir à de simples oppositions de circonstance.
Rassembler de façon ordonnée, aussi complète que possible et aussi didactique que possible,
des informations qui restent dispersées et donc sous utilisées ou mal utilisées, tel est l’objectif
somme toute à la fois modeste (il ne s’agit pas de collecter de nouvelles données, mais de
s’en tenir à l’existant) et ambitieux (il s’agit de mettre en perspective des données disparates,
en insistant sur les questions de méthodes, de concepts et de couverture) du Tableau de Bord
Social. Cet instrument doit se construire progressivement à partir d’une coordination dont
devrait se charger l’INSTAT. Un premier tableau devrait être préparé pour la fin de l ‘année ;
les commentaires et les critiques qu’il suscitera permettront de l’améliorer et de le compléter
l’année suivante afin d’en faire une publication régulière et routinière, bénéficiant des
contributions et des suggestions de toutes les institutions parties prenantes, qu’elles soient
productrices ou/et utilisatrices de statistiques sociales.
Les domaines abordés par le tableau de bord sont les suivants : Population et
Démographie, Emplois et Revenus, Education, Santé, Accès aux services, Comptabilité
Nationale et Prix, Agriculture et Sécurité alimentaire, Justice et Sécurité. Autant que possible,
les indicateurs seront fournis au niveau national et provincial, par milieu (urbain et rural).
Lorsqu’il n’existe pas de données à ces niveaux, le tableau de bord pourra se référer à des
données plus ponctuelles ou localisées. Les indicateurs correspondant à ces domaines
devraient pouvoir répondre aux besoins requis pour la définition et le suivi de la stratégie de
lutte contre la pauvreté, ainsi qu’aux besoins des diverses agences des nations Unies, pour le
suivi de leurs actions (indicateurs de l’UNDAF) et aux besoins en indicateurs d’impact
récemment mis en avant par les bailleurs de fonds (Union Européenne notamment) soucieux
de l’efficacité de leurs actions en directions des populations-cibles. En outre le domaine de la
population et de la démographie viserait à fournir sans ambiguïté la population de référence
pour le calcul des indicateurs d’éducation et de santé.
(iv)
Les sources des statistiques sociales à Madagascar et l’élaboration d’un Tableau de Bord Social
TABLEAU A : Tableau récapitulatif des sources de données sur les statistiques sociales
Domaine, Source Type de source Champ, Variables Institution Partenaire Disponibilité/ Délai de Publication
thème ou couverture analysées en charge bilatéral ou accès production
secteur multilatéral
RGPH 1993 Recensement National, urbain, Démographie, INSTAT FNUAP Rapports
rural, provincial éducation, population d’analyse
active, emploi,
habitat, eau,
assainissement
Conditions EPM 1993 Enquête ménages National, urbain, Emploi, dépenses, INSTAT Banque Oui 24 mois Rapports général
de (Intégrale) rural revenus, ligne de Mondiale et thématiques
vie, pauvreté, nutrition PNUD
EPM 1997 Enquête ménages National, urbain, Emploi, dépenses, INSTAT Banque Oui 15 mois Rapports général
Niveaux (Prioritaire) rural revenus, ligne de Mondiale et thématiques
de pauvreté, nutrition
vie EPM 1999 Enquête ménages National, urbain, Emploi, dépenses, INSTAT Banque Oui 7 mois Rapports général
(Prioritaire) rural revenus, ligne de Mondiale et thématiques
pauvreté, nutrition
1-2-3 1995 Enquête mixte Antananarivo Emploi, dépenses, INSTAT Union 6 mois Rapports général
ménages/établis- revenus, ligne de Madio Européenne et thématiques
sements pauvreté, revenus de Coopération
l’entreprise Française
1-2-3 1998 Enquête mixte Antananarivo Emploi, dépenses, INSTAT Union 6 mois Rapports général
ménages/établis- revenus, ligne de Madio Européenne et thématiques
sements pauvreté, revenus de Coopération
l’entreprise Française
1-2-3 2001 Enquête mixte 7 principales Emploi, dépenses, INSTAT Union
ménages/établis- villes revenus, ligne de Madio Européenne
sements pauvreté, revenus de Coopération
l’entreprise Française
(v)
Les sources des statistiques sociales à Madagascar et l’élaboration d’un Tableau de Bord Social
TABLEAU A (suite) : Tableau récapitulatif des sources de données sur les statistiques sociales
Domaine, Partenaire
thème ou Source Type de source Champ, Variables Institution bilatéral ou Disponibilité/ Délai de Publication
secteur couverture analysées en charge multilatéral accès production
Enquête Union
Population active,
Emploi INSTAT Européenne Rapport
Enquête ménages Antananarivo emploi, chômage, 6 mois
1995,1997, Madio Coopération d’enquête
Emploi, 1998,1999
salaires
Française
revenus Union
Enquête Population active,
7 principales INSTAT Européenne
Emploi Enquête ménages emploi, chômage,
villes Madio Coopération
2000, 2001 salaires
Française
Emploi salarié
Statistique
Salaires CNAPS National immatriculé, salaires, CNAPS Non
administrative
charges sociales
Annuaire Taux de scolarisation
Education des par sexe, par
Statistique National, Banque
statistiques province, taux de MINESEB Annuaire
administrative provinces Mondiale
de réussite, indicateurs
l’Education de qualité
Taux de mortalité,
malnutrition,
ENDS,
planification Rapport détaillé
1992, 1997 National, urbain, USAID
Enquête ménages familiale, INSTAT 6 mois des résultats
MICS 1995, rural, provinces FNUAP
vaccinations, d’enquête
2000
Santé éducation, accès aux
services
Effectifs des
Annuaire
personnels de santé
des Statistique National, Ministère de Union Annuaire
par 1000 habitants,
Statistiques administrative provinces la Santé Européenne 1998-99
taux de fréquentation
de la Santé
des centres de santé
Eau, Nombre de ménages Ministère de
Recense-
Assainisse- ment des Statistique National ayant accès à l’eau l’Energie et Banque
administrative (en cours) potable, à des Mines, Mondiale
ment points d’eau
l’assainissement JIRAMA
(vi)
Les sources des statistiques sociales à Madagascar et l’élaboration d’un Tableau de Bord Social
TABLEAU B : Tableau récapitulatif des thèmes et domaines par sources
Accès à l’eau
Population
Niveaux de vie Emploi Revenus Salaires Education Santé et l’assainis-
active
sement
Niveau d’éducation % de population
Population Emploi par branche, de la population ayant accès à
RGPH 1993 active, chômage profession, statut active et de la l’eau potable et à
population totale l’assainissement
Salaires par Vaccinations et
Revenus des ménages Niveau d’éducation % de population
branche malnutrition des
Dépenses, revenus, Population Emploi par branche, par sources, revenus de la population ayant accès à
EPM 1993 ligne de pauvreté active, chômage profession, statut de l’entreprise
d’activité, sexe,
active et de la
enfants de moins de 5
l’eau potable et à
et milieu, ans, prévalence
individuelle population totale l’assainissement
province contraceptive
Revenus des ménages Niveau d’éducation % de population
Dépenses, revenus, Population par sources, revenus de la population ayant accès à
EPM 1997 ligne de pauvreté active, chômage de l’entreprise active et de la l’eau potable et à
individuelle population totale l’assainissement
Salaires par Vaccinations et
Revenus des ménages Niveau d’éducation % de population
branche malnutrition des
Dépenses, revenus, Population Emploi par branche, par sources, revenus de la population ayant accès à
EPM 1999 ligne de pauvreté active, chômage profession, statut de l’entreprise
d’activité, sexe,
active et de la
enfants de moins de 5
l’eau potable et à
et milieu, ans, prévalence
individuelle population totale l’assainissement
province contraceptive
Taux de mortalité,
malnutrition,
% de population
planification
ayant accès à
ENDS 1992 familiale,
l’eau potable et à
vaccinations,
l’assainissement
éducation, accès aux
services
Taux de mortalité, % de population
malnutrition,
Activité des femmes Niveau d’éducation ayant accès à
ENDS 1997 de 15 à 49 ans par sexe et âge
planification familiale,
l’eau potable et à
vaccinations, éducation,
accès aux services l’assainissement
(vii)
Les sources des statistiques sociales à Madagascar et l’élaboration d’un Tableau de Bord Social
TABLEAU B (suite) : Tableau récapitulatif des thèmes et domaines par sources
Accès à l’eau
Population
Niveaux de vie Emploi Revenus Salaires Education Santé et l’assainis-
active
sement
Enquête Population Emploi par branche, Salaires par
Emploi 1995, active, chômage profession, statut à branche
à Antananarivo Antananarivo d’activité à
1997,1998,1999 Antananarivo
1-2-3 Dépenses, revenus, Emploi dans le
1995,1998 ligne de pauvreté à secteur informel à
Antananarivo Antananarivo
CNAPS Emploi salarié Salaires par
enregistré branche
d’activité, par
sexe et
province
MINESEB Taux de
scolarisation par
sexe, par province,
taux de réussite,
indicateurs de
qualité
Ministère de la Effectifs des
Santé personnels de santé
par 1000 habitants,
taux de fréquentation
des centres de santé
(viii)
Les sources des statistiques sociales à Madagascar et l’élaboration d’un Tableau de Bord Social
RAPPORT*
L’élaboration d’une Stratégie Nationale de Lutte contre la Pauvreté est devenue une
préoccupation centrale du gouvernement malgache et des bailleurs de fonds qui se sont
résolument engagés dans un tel exercice au cours des derniers mois. Il est vrai qu’avec une
proportion de 75 % de la population en dessous du seuil de pauvreté, Madagascar se situe
parmi les pays les plus gravement frappés par la pauvreté.
L’élaboration et le suivi des effets d’une stratégie définie en étroite participation entre
partenaires au développement suppose une connaissance relativement bonne de l’évolution
des indicateurs caractérisant la pauvreté. Or il y a de multiples façons d’envisager et de
cerner le phénomène. La pauvreté monétaire n’en est qu’une des facettes parmi plusieurs
autres sur lesquelles il peut être plus facile, direct et efficace d’agir. La pauvreté humaine se
réfère aux manques et à la précarité des conditions de vie et les freins à la réalisation des
potentialités sont également un sujet de préoccupation dans un pays comme Madagascar où
les ressources humaines semblent sous exploitées et bridées.
*
Rapport de la mission effectuée par M. Jacques Charmes, de l’Université de Versailles – St-Quentin en Yvelines,
pour le compte du PNUD du 24 juillet au 03 août 2000 et du 20 septembre au 04 octobre 2000
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Les sources des statistiques sociales à Madagascar Et l’élaboration d’un Tableau de Bord Social
- les enquêtes MICS (Multiple Indicators Cluster Surveys),
- les enquêtes Emploi.
Il permet de plus de faire les projections de population pour les années qui suivent le
recensement. L’INSTAT a élaboré de telles projections jusqu’en 2023 sur la base de plusieurs
variantes : une variante forte avec un taux de croissance annuelle de 3% correspondant à un
doublement de la population en 23 ans pour une baisse de 24% de la fécondité à l’horizon de
la projection ; une variante faible (+ 2,4% de croissance annuelle, un doublement en 29 ans et
une baisse de 75% de la fécondité) et enfin une variante moyenne (+ 2,8%, doublement en 25
ans et baisse de 49% de la fécondité). Les résultats des enquêtes auprès des ménages réalisées
par la suite (ENDS 1997, EPM 1997 et 1999) montrent que c’est dans cette variante moyenne
que l’on se situe. Or les projections de population fondées sur les résultats du recensement
sont d’une importance capitale puisque ce sont elles qui permettent de déterminer les
populations-cibles servant au calcul des indicateurs sociaux tels que les taux de scolarisation
ou les taux d’utilisation des services de santé par exemple. Mais nous verrons plus loin que
chaque département semble utiliser ses propres estimations, ce qui ne va pas dans le sens
d’une cohérence des indicateurs.
Le système d’Enquêtes Permanentes auprès des Ménages (EPM) mis en place par
l’INSTAT depuis 1993 est du type LSMS (Living Standard Measurement Study). Le
financement est apporté par la Banque Mondiale (et le PNUD en 1993). Des enquêtes
« communautaires » relèvent parallèlement des données objectives ou d’opinion auprès
d’informateurs sur les services éducatifs et sanitaires disponibles et leur utilisation (ainsi que
des données sur les variations saisonnières et conjoncturelles, ou encore sur l’utilisation des
terres et les priorités de développement) sur un échantillon de localités (fokontany) où sont
tirés les ménages-échantillon. La périodicité de l’enquête « permanente » n’est pas régulière
mais on considère que l’enquête est susceptible d’être renouvelée au cours d’un laps de temps
inférieur à 5 ans. La première enquête de la série (1993) a été une enquête dite « intégrale »,
les deux suivantes (1997 et 1999) étant des enquêtes dites « prioritaires ». Les enquêtes
intégrales sont des enquêtes lourdes, non par la taille de leur échantillon qui n’est guère
différente des enquêtes prioritaires (elle est même légèrement inférieure), mais par l’ampleur
de leur questionnaire et la période durant laquelle se déroule la collecte (un an): en particulier
le relevé de la consommation des ménages est très détaillé et s’apparente aux enquêtes
budget-consommation classiques (l’échantillon tournant sur une année permettant de tenir
compte des variations saisonnières), alors que les enquêtes prioritaires utilisent des catégories
de dépenses plus agrégées et mettent plutôt l’accent, dans ce domaine, sur les dépenses de
santé et d’éducation ; de plus la période de collecte d’une durée d’un trimestre requiert de
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Les sources des statistiques sociales à Madagascar Et l’élaboration d’un Tableau de Bord Social
procéder à des extrapolations sur l’année ou à des questions rétrospectives. Néanmoins, des
efforts ont été faits pour assurer la comparabilité des données sur la consommation.
Il convient de noter que les résultats de ces enquêtes ne sont pas toujours comparables
entre eux ou avec ceux d’autres sources, pour les raisons qui viennent d’être indiquées plus
haut, mais aussi pour d’autres raisons : c’est le cas par exemple des données sur l’emploi qui,
au contraire des résultats sur la population active et le chômage, n’ont été relevées que pour le
chef de ménage et son conjoint dans l’enquête de 1997 (il en est de même pour la pluri-
activité, c’est-à-dire l’entreprise d’activités secondaires ou multiples): en conséquence les
résultats de l’enquête permanente de 1997 ne sont pas comparables avec les résultats du
recensement de la population de 1993, ou des enquêtes de 1993 et de 1999. De même, les
résultats sur les entreprises non agricoles portent non seulement sur les activités principales,
mais aussi sur les activités secondaires, ce qui est intéressant mais ne permet pas de
comparaison directe avec la population active, sauf pour les activités principales.
Malgré ces différences, un intérêt majeur des EPM est qu’elles sont susceptibles de
faire l’objet d’analyses longitudinales : en particulier, l’EPM 1999 comprend 2/3 de ménages
déjà enquêtés en 1997 (et près de 95% de ces ménages ont été retrouvés et enquêtés). Le
projet ILO/PACT/USAID mené en partenariat avec l’Université Cornell (pour la partie
analyse) et PACT (pour la partie dissémination et diffusion) et l’INSTAT se fixe précisément
cet objectif pour les thèmes qu’il avait déjà analysés à partir de l’enquête de 1993 (11 études
auxquelles pourront s’en ajouter d’autres au fur et à mesure du déroulement des travaux qui
s’étaleront sur 3 ans):
Les enquêtes EPM donnent lieu à publication des résultats principaux par l’INSTAT
et peuvent faire l’objet d’analyses thématiques ultérieures. Les résultats principaux
fournissent les principaux indicateurs habituels, en particulier ceux que fournissent les
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Les sources des statistiques sociales à Madagascar Et l’élaboration d’un Tableau de Bord Social
recensements de population (caractéristiques socio-démographiques de la population,
population active, accès aux services), mais aussi consommation, dépenses et niveau de vie,
malnutrition des enfants de moins de 5 ans, activités productives. Ces enquêtes ont constitué
la principale source d’information pour le calcul des indices de développement humain des
Rapports Nationaux de Développement Humain 1996 et 1999.
L'ENDS de 1997 est fondée sur un échantillon de 7171 ménages (tirés à deux degrés).
Dans ces ménages, toutes les femmes de 15 à 49 ans ont été enquêtées (7060): la méthode de
sélection des individus est donc étroitement dépendante des objectifs de l'enquête (étude de la
vie féconde).
L’Enquête MICS (Multiple Indicators Cluster Survey) a été réalisée une première
fois en 1995 (seuls des résultats provisoires et partiels ont été publiés et l’on considère qu’il
s’agissait d’un test de la méthode) et une seconde est en cours de réalisation par l’INSTAT
(2000) sur financement de l’US AID et de l’UNICEF. Cette dernière porte sur 6500
ménages, soit un échantillon presque comparable à l’ENDS, mais les populations-cibles sont
seulement les femmes en âge de procréer, les enfants de moins de 5 ans et les enfants de 6 à
17 ans. En outre, et à la différence des ENDS, l’enquête MICS 2000 comporte un module
« hommes ».
Les indicateurs recherchés sont ceux qui correspondent au Plan d’action défini pour la
décennie de l’Enfance : mortalité infantile, mortalité maternelle, accès à l’eau potable, à
l’assainissement, niveau d’éducation, analphabétisme, planification familiale, soins prénatals,
poids à la naissance, carence en iode et en vitamine A, allaitement, couverture vaccinale,
maladies diarrhéiques, infections respiratoires, handicaps, travail des enfants de 6 à 17 ans,
indicateurs des droits de l’enfant, couverture de l’état-civil.
Les enquêtes Emploi et sur le Secteur Informel sont récentes. Jusqu’à cette année
(2000), la situation de la population active, de l’emploi et du chômage n’était connue qu’à
partir des résultats du recensement de la population de 1993 (et l’on sait que les recensements
de la population ne sont pas la meilleure source pour ce qui concerne le chômage du moins)
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Les sources des statistiques sociales à Madagascar Et l’élaboration d’un Tableau de Bord Social
et des enquêtes EPM (voir ci-dessus). Ces dernières permettent une bonne connaissance de la
population active ; leur pertinence en ce qui concerne la connaissance du chômage est liée à
la taille de l’échantillon ; il en est de même pour l’emploi dont la composition détaillée ne
peut être connue de façon fiable que si l’échantillon est de taille suffisante. Il est évidemment
primordial de suivre l’évolution de la population active et des structures de l’emploi dans un
contexte d’ajustement et de transition. Bien que peu de pays africains réalisent des enquêtes
emploi sur une base permanente, la plupart se sont efforcés d’en mener en période inter-
censitaire et notamment à l’occasion de la réalisation d’enquêtes mixtes sur le secteur
informel. C’est effectivement dans une telle perspective que l’INSTAT (dans le cadre du
projet Madio, sur financement de l’Union Européenne et de la Coopération Française) a lancé
une enquête 1-2-3 sur la ville d’Antananarivo en 1995, renouvelée en 1998. Le principe de
ces enquêtes est fondé sur une démarche en 3 étapes : dans une première étape, une enquête
sur l’emploi auprès des ménages est réalisée (3000 ménages en l’occurrence) ; tous les actifs
indépendants ou employeurs appartenant au secteur informel (tel que défini
internationalement) sont identifiés, listés et leurs adresses relevées, quel que soit le lieu où
s’exerce l’activité (domicile, rue, établissement,…), et dans cette perspective, les résultats de
l’EPM 1993 ont été utilisés afin d’assurer une bonne représentativité du secteur informel. La
seconde étape consiste à réaliser une enquête d’entreprise auprès de toutes les unités
économiques ainsi dénombrées au cours de la première phase ; la troisième étape enfin
consiste en une enquête sur la consommation, et notamment la consommation de biens et
services produits par le secteur informel, d’un sous-échantillon de ménages (400 en 1995, 560
en 1998).
La première phase (enquête emploi) a été réalisée en 1995, 1997, 1998 et 1999. Elle
comporte plusieurs modules : emploi actuel des personnes âgées de 10 ans et plus (type
d’activité :occupé, chômeur, inactif), activité principale (profession, branche, statut,
rémunération, caractéristiques de l’entreprise – statut légal, taille, enregistrement), activité
secondaire, recherche d’emploi par les occupés (mesure du sous-emploi), chômage,
trajectoire et perspectives. En l’an 2000, l’enquête emploi a été étendue à l’ensemble des
chef-lieux de province ainsi qu’Antsirabe, à raison de 3000 ménages à Antananarivo, et 500
ménages dans chacune des 6 autres villes. L’échantillon global s’élève ainsi à 6000 ménages.
Il est envisagé une extension ultérieure aux autres centres urbains dans les 4 années à venir.
Au fur et à mesure que le champ de l’enquête s’étend, on peut penser qu’il conviendrait
d’alléger les modules chômage-recherche d’emploi et trajectoires-perspectives, au profit
d’autres indicateurs se rapprochant des conditions de vie des ménages.
- analyse longitudinale,
- couplage d’enquêtes et de recensements.
Les résultats présentés sont de type comparatif et structurel : pour chacun des 4
observatoires, une comparaison des données collectées lors du passage annuel est présentée
sur des aspects socio-démographiques (activités notamment agricoles mais aussi secondaires,
scolarisation, collecte de l’eau et du bois), les facteurs de production (équipement, intrants,
salariat, emprunts), les prix et rendements des cultures vivrières (riz notamment) et des
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Les sources des statistiques sociales à Madagascar Et l’élaboration d’un Tableau de Bord Social
cultures de rente (vanille notamment), l’élevage, les revenus et les dépenses des ménages, et
l’alimentation. La dynamique sur l’ensemble de la période est ensuite analysée pour les prix
des produits de première nécessité et le riz, ainsi que pour le pouvoir d’achat des
producteurs ; pour les ménages suivis sur toute la période, soit 42% de l’échantillon, les prix
et les rendements, les revenus et les dépenses de consommation et d’exploitation (en Fmg
courants) ainsi que le taux de couverture alimentaire sont analysés. (Le fait que seulement
42% des ménages initiaux aient pu être suivis ne vient pas essentiellement d’une mobilité
hors de l’échantillon mais plutôt du fait que dès la seconde année, l’extension géographique
de l’échantillon a été réalisée par diminution des échantillons initiaux ; de ce fait, ce n’est pas
la totalité des ménages de ces villages initiaux qui est suivie).
Si l’objectif des observatoires est bien de suivre l’évolution d’un groupe de population
dans le temps, la description des caractéristiques structurelles (éducation par exemple) et
comportementales (part de l’autoconsommation par exemple) n’a d’intérêt que par rapport à
la période antérieure puisque l’échantillon ne vise pas à la représentativité. Or précisément, ce
type de comparaison n’est fait que sur un petit nombre de variables et encore sur une partie de
l’échantillon (en panel). Or la représentativité n’étant pas l’objectif poursuivi par la technique
des observatoires, on pourrait suggérer que ce n’est pas tant le suivi d’un panel identique qui
est important pour la méthode que le suivi d’un même ensemble plus vaste (le village, quels
que soient les variations de taille que celui-ci a connu au cours de la période). Le principe des
observatoires devrait être de maintenir l’échantillon constant en observant des unités dont la
définition et les limites sont stables (un village ou un hameau par exemple), même si ses
composantes peuvent varier (les ménages habitant dans le village). Dans le cas présent,
l’étude de panel, pour intéressante qu’elle soit, ne peut conduire qu’à des conclusions limitées
(car elle se réduit à 42% de l’échantillon initial et les ménages sortants peuvent se caractériser
par une vulnérabilité particulière). Il serait plus intéressant de savoir si des éléments de
l’habitat, du patrimoine, des caractéristiques démographiques, des exploitations agricoles ou
non agricoles ont changé : c’est tout le problème du choix des indicateurs qui doit être posé.
En tout état de cause, l’expérience des observatoires ruraux est riche d’enseignements
et mérite une réflexion sur les méthodes de généralisation et d’utilisation auxquelles elle peut
donner lieu.
Les indicateurs de salaires réels constituent une autre tentative de mise en place de
systèmes de suivi léger. En 1998, l’INSTAT, l’IMaTeP et l’Université Cornell ont tenté,
dans le cadre du projet « Participation et Pauvreté », de mettre au point un système
d’instruments de mesure pour le suivi de la pauvreté par voie d’indicateurs légers (ImaTeP,
1999).
Deux méthodes ont été testées : la première consistait à collecter les indicateurs-clés
par le biais d’informateurs (tels que maires, enseignants, vulgarisateurs, religieux, agents de
santé, etc.), la seconde recueillant les informations auprès de ménages pauvres.
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Les sources des statistiques sociales à Madagascar Et l’élaboration d’un Tableau de Bord Social
Dans la première méthode, finalement retenue pour le test, les informations-clés
portaient sur 1) les prix des aliments de base (riz, mais, manioc, pondérés sur la base du
panier de consommation par région), 2) le salaire journalier de la main d’œuvre non qualifiée
(salaire monétaire, à l’exclusion des avantages en nature comme les repas), 3) les opinions sur
l’évolution du bien-être. L’indicateur recherché est l’équivalent mensuel du salaire journalier
en quantités d’aliments de base, calculé à partir des deux premières informations, l’indicateur
d’opinion étant mis en parallèle avec cet indicateur objectif.
Dans la seconde méthode, des ménages pauvres sont identifiés (dont le chef est
agriculteur, salarié ou travailleur indépendant) auprès desquels sont collectées des
informations sur 1) quelques caractéristiques démographiques, 2) les revenus de la semaine
ou du mois et 3) la consommation alimentaire hebdomadaire. Les indicateurs recherchés sont
la consommation de calories par personne et par jour et la consommation alimentaire par
personne et par mois.
En définitive, il apparaît que les variations de salaires sont peu fréquentes (mais peut-
être la variation se fait-elle sur la base des avantages en nature ?) et que l’indicateur est
essentiellement lié aux variations de prix ; en outre le riz représente de 89 à 92% de la
pondération totale, de sorte que c’est le prix du riz qui est déterminant (mais il pourrait en être
autrement pour la province de Tuléar). Les variations mises en évidence sont des variations
saisonnières qui doivent être interprétées sur une base pluri-annuelle (en tendance). En effet,
contrairement au Système d’Alerte Précoce (SAP) qui vise à alerter les autorités sur la gravité
de la situation alimentaire et nutritionnelle dans des périmètres précis, les indicateurs
proposés ne peuvent prétendre jouer un tel rôle conjoncturel de court terme. Ce sont plutôt
des indicateurs intermédiaires par rapport à ceux produits par le système des Enquêtes
Permanentes auprès des Ménages (EPM) dont la périodicité (irrégulière : 1993, 1997, 1999)
est en tout état de cause supérieure à l’année.
Il reste que le suivi des salaires réels est une indicateur qui doit être retenu, car il
ressort clairement des résultats des observatoires ruraux (Madio 2000) que le salariat agricole
est une activité secondaire d’appoint non négligeable pour les ménages ruraux (dans certains
cas, les revenus salariaux sont même supérieurs aux autres revenus). De même les indicateurs
d’opinion peuvent aider à mesurer l’ampleur des variations enregistrées.
Une autre orientation pourrait s’avérer prometteuse : elle vise moins le suivi des
indicateurs dans le temps que leur disponibilité au niveau le plus fin de l’organisation du
territoire. Parce qu’ils sont exhaustifs, les recensements permettent de connaître les
caractéristiques de la population et de l’habitat à un tel niveau. Mais il faudrait aussi avoir
une telle connaissance des infrastructures. Les opérations d’inventaire visent un tel objectif.
Mais de tous ces indicateurs, seuls ceux marqués d’une astérisque sont disponibles
pour le fivondronana d’Ikongo par exemple. En réalité, les informations manquantes restent
nombreuses pour beaucoup de fivondronana. Ainsi, il ne semble pas que les données soient
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Les sources des statistiques sociales à Madagascar Et l’élaboration d’un Tableau de Bord Social
toujours totalement exhaustives et l’exercice, pour méritoire et utile qu’il soit, ne semble pas
devoir dispenser de la réalisation d’un véritable inventaire sur place.
Dans le domaine des statistiques administratives, la situation est bien différente selon
les secteurs : alors que les statistiques de l’éducation n’ont jamais été interrompues (ce qui
n’est pas le cas dans tous les pays), celles de la santé n’ont repris que tout récemment, et
celles des points d’eau et de l’assainissement restent parcellaires et nécessitent un
recensement. Quant à celles de l’emploi, elles sont inexplicablement absentes. La plupart de
ces statistiques ne prennent leur valeur (ou leur sens en terme de couverture) que par rapport
aux statistiques de population sur les projections desquelles il est donc important de
s’entendre.
Les statistiques de ressources ont été les premières à reprendre. Elles retracent les
effectifs du Ministère de la Santé par catégorie, le nombre de centres hospitaliers et de santé,
la structure du budget de la Santé. Les effectifs totaux de médecins par spécialité ne sont pas
encore connus, étant donné la difficulté à recenser les médecins privés, qui ne sont pas tous
inscrits à l’Ordre.
Enfin, un inventaire de toutes les ressources et les offres de soins est en cours au
niveau national (à l’échelle de tous les Centres de Santé de Base, des Bureaux de Santé de
District et des Centres Hospitaliers de District) en vue d’établir la carte sanitaire tant publique
que privée. Cette opération a été lancée conjointement ( et en partie pour servir) à un audit
des centres de santé. En Septembre 2000, tous les questionnaires ont déjà été collectés et sont
en cours de saisie.
Un problème qui semble se poser dans le calcul des taux (pour lesquels il faut
rapporter la variable étudiée à la population de référence) est qu’il y a divergence entre les
effectifs des populations de référence et ceux qui proviennent des projections de la population
de l’INSTAT sur la base du recensement de la population de 1993 (les chiffres sont inférieurs
à la projection selon l’hypothèse la plus faible). Il est important, pour le suivi des indicateurs
dans le temps que les populations de référence soient bien appropriées et conformes aux
autres indicateurs calculés par l’INSTAT (PNB par tête par exemple) ou par d’autres
Ministères (Education pour les taux de scolarisation par exemple).
L’enquête annuelle est lancée à partir des Provinces à chaque rentrée (avec pour date
de référence le 31 Octobre) ; se posent le problème de l’acheminement, puis de la saisie
informatique ; entre-temps, une récapitulation manuelle a été effectuée par les chefs de
circonscription scolaire ; or les aléas climatiques obligent à procéder à certaines estimations
sur la base du répertoire national ; la certitude que certaines écoles sont fermées n’étant pas
11
Les sources des statistiques sociales à Madagascar Et l’élaboration d’un Tableau de Bord Social
absolue et les difficultés de communication, tout cela fait qu’une procédure d’estimation est
nécessaire qui se solde par une procédure finale de validation. Pour une année scolaire
donnée (par exemple 1999-2000), ce n’est que vers les mois de Novembre-Décembre de
l’année suivante (2000) que les taux de réussite sont connus et leur validation assurée.
Cependant, tout comme pour les statistiques de la santé, les populations de référence
ne correspondent pas aux projections du recensement de la population de 1993 telles que
calculées et publiées par l’INSTAT, bien que la source indiquée dans le rapport soit
l’INSTAT, RGPH 1993. Il semblerait que la principale difficulté en ce domaine réside dans le
fait que les projections de l’INSTAT aient été réalisées au niveau national, et que les
projections au niveau des provinces et des faritany ne fournissent pas les informations
nécessaires. Il est clair que des indicateurs de suivi fiables et comparables nécessitent un
accord et une officialisation de ces statistiques de population projetée à un niveau de
désagrégation géographique suffisant.
Par ailleurs, et pour des raisons inexpliquées, les annuaires internationaux utilisaient
un taux de scolarisation de 40% provenant des projections des Nations Unies, alors que des
données nationales existaient. Dans le Bilan de l’Education pour tous, Bilan à l’an 2000, les
données nationales ont cependant été reprises.
En l’état actuel des choses, un recensement des points d’eau a été récemment entrepris
par la direction de l’eau et es résultats en sont disponibles et pourront être mis en rapport avec
la population projetée en l’an 2000. De son côté, le projet WASAMS (Water and Sanitation
Monitoring System) est officiellement lancé qui devrait permettre le suivi des points d’eau et
l’assainissement (sa gestion par Excel et MapInfo devrait en faciliter le démarrage).
Les statistiques de l’emploi d’origine administrative sont de deux sortes (si l’on
excepte les statistiques d’offres et de demandes d’emploi, qui dans les contextes actuels, sont
d’un intérêt limité) : les statistiques de l’emploi salarié enregistré par la Caisse Nationale
de Prévoyance Sociale (CNaPS), les statistiques de l’emploi dans la fonction publique,
complétées par les statistiques de l’emploi dans les entreprises publiques. La statistique de
l’emploi salarié enregistré par les Caisses de Sécurité Sociale sont en général injustement et
insuffisamment exploitées en tant que source d’information sur l’emploi dans le secteur
moderne. Il y a bien sûr des raisons à cela : tout d’abord, leur informatisation est récente
(1993-97 dans le cas de la CNaPS), leur mise à jour est souvent problématique et leur
couverture est partielle : ce dernier point ne doit pas cependant être un obstacle, puisque c’est
après tout, un critère de définition ou de partage entre le secteur formel et le secteur informel.
Par ailleurs l’extension de la couverture du système de sécurité sociale ne doit pas être
seulement interprétée comme une amélioration de l’efficacité de l’administration concernée
(ainsi que cela pourrait être le cas pour l’administration des impôts ou l’enregistrement des
entreprises industrielles), mais bien comme un progrès (au moins théorique) de la protection
sociale des travailleurs dans le pays. La question de la mise à jour est plus délicate à traiter
dans la mesure où une insuffisante prise en compte de ce problème pourrait faire amener à
confondre amélioration de la couverture et progrès du secteur formel. En l’état actuel des
choses, il semble que les services statistiques de la CNaPS soient en mesure de distinguer
clairement entre salariés « immatriculés » et salariés « actifs ». Un salarié, tout comme un
employeur, conserve son numéro d’immatriculation, même s’il devient inactif après qu’ait été
reçu par la CNaPS un avis de débauchage ou un avis de cessation d’activité. Le problème
principal des statistiques de la CNaPS est donc ici : le fichier des « actifs » contient des
salariés et des employeurs qui peuvent ne pas être à jour de leurs cotisations depuis des
années ; tant qu’ils n’ont pas signalé leur cessation d’activité, ils restent actifs et reçoivent
régulièrement de la CNaPS la déclaration trimestrielle. La difficulté est alors de distinguer
entre retard de cotisation et cessation d’activité. Sur la base d’une hypothèse de compensation
dans le temps, la statistique des « actifs » pourrait constituer un bon indicateur de l’emploi
salarié dans le secteur privé formel (y inclus les travailleurs domestiques) si et seulement si
elle portait sur les salariés et les employeurs qui n’ont pas plus d’une année de retard dans le
paiement de leurs cotisations ou ont donné signe de vie à la CNaPS en essayant de négocier
un délai de paiement. A l’heure actuelle, il semblerait qu’environ un quart des 22.000
employeurs et peut-être la moitié des 469.000 salariés soient réellement actifs. Ces
statistiques étant disponibles trimestriellement, par sexe, par branches d’activité détaillées et
par province et même circonscription administrative plus fine, on conçoit aisément
13
Les sources des statistiques sociales à Madagascar Et l’élaboration d’un Tableau de Bord Social
l’importance primordiale de cette source de données qui ne donne lieu jusqu’à présent à
aucune publication officielle. En outre, il s’agit d’une source également capitale pour la
connaissance des niveaux et des variations de salaire par branche et par sexe (mais non par
qualifications), et du coût du travail. Cependant, il semble que les données sur les salaires
n’aient commencé à être saisies que très récemment. C’est seulement lorsque cette opération
de saisie et de traitement informatique sera terminée que l’on pourra considérer que la
statistique des salariés immatriculés représente une estimation fiable de l’emploi dans le
secteur privé formel : il convient en effet que l’emploi salarié trimestriel effectivement pris en
compte corresponde à des salaires déclarés au cours du trimestre (ou du moins au cours d’une
période n’excédant pas une année). Tous les utilisateurs et les producteurs de statistiques
devraient donc encourager la CNaPS à officialiser ses données sur l’emploi salarié dont
l’intérêt pour l ‘analyse économique à la fois structurelle et conjoncturelle ne fait aucun
doute.
L’Enquête Annuelle dans l’Industrie en est à son cinquième passage. Réalisée par
l’INSTAT (projet Madio), elle porte sur plus de 900 sociétés du secteur formel (y compris les
entreprises en zone franche), soit un peu plus de la moitié du nombre d’unités contactées et
un peu plus des 2/3 des entreprises en activité. C’est actuellement la seule source du côté de
la demande (c’est-à-dire de la statistique d’entreprise) à pouvoir fournir des données sur les
salaires par branche et par sexe. Comme toutes les enquêtes industrielles, la principale source
d’incertitude réside dans le nombre et la taille des entreprises non répondantes et l’irrégularité
de ce comportement de non réponse dans le temps, qui rend difficile l’interprétation de
l’évolution des effectifs du secteur industriel.
14
Les sources des statistiques sociales à Madagascar Et l’élaboration d’un Tableau de Bord Social
IV. CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS.
Il existe aujourd’hui à Madagascar un très grand nombre de sources sur les statistiques
sociales. Et l’on peut affirmer que le retard accumulé au cours des années antérieures et qui se
traduisait par une pénurie de données comme il est rare d’en observer, même en Afrique, est
non seulement rattrapé, mais il a même conduit à une richesse de données qui donne parfois
l’impression d’une collecte tous azimut qui justifierait une plus grande coordination, mais
qui, paradoxalement, suscite encore plus de besoins.
Le projet d’établissement d’un tableau de bord social pourrait ainsi venir comme un
bon moyen de capitaliser l’existant en vue d’un meilleur suivi de la pauvreté, tout en assurant
une nécessaire harmonisation des concepts et la satisfaction de besoins immédiats en
indicateurs sociaux.
Sans détailler ici les indicateurs qui pourraient être retenus (et dont l’INSTAT a dressé
une première liste), on indiquera simplement que la plupart des indicateurs de l’UNDAF
(United Nations Development Assistance Framework, Plan Cadre des Nations Unies pour
l’Assistance au Développement, visant à coordonner les efforts des diverses agences
spécialisées par rapport aux plans d’action et recommandations des grandes Conférences
internationales) devraient être inclus. Le tableau synthétique n°2 en annexe présente la liste
des 117 indicateurs de l’UNDAF en parallèle avec la liste provisoire (et encore incomplète et
à construire en collaboration avec toutes les parties intéressées) du tableau de bord social.
De tels indicateurs visent à mesurer à quel degré ou dans quelle proportion les fonds
mis à disposition ont bien été dépensés en faveur des populations-cibles, les ont bien atteintes
et ont amélioré leur situation. De tels indicateurs sont d’ordre budgétaire ou encore requièrent
sans doute des collectes spécifiques (« expenditures tracking surveys », telles que celles qui
ont déjà été réalisées dans les domaines de l’éducation et de la santé, cf. Primature, 1998),
mais ils nécessitent aussi la disposition d’un tableau de bord social bien conçu. Le tableau de
l’annexe 4 indique le type d’indicateurs retenus par les bailleurs de fonds, et en particulier
l’Union Européenne, et agréés par le Gouvernement pour évaluer les progrès réalisés,
notamment dans les secteurs de la Santé et de l’Education.
D’autres secteurs peuvent être privilégiés par les bailleurs de fonds. Ainsi l’USAID
s’efforce de construire un indicateur d’impact de ses actions d’appui au secteur privé.
Pour sa part, et dans le même sens, le PNUD cherche également à axer l’évaluation de
sa gestion sur les résultats en recentrant l’attention sur les effets (en terme d’emplois et de
revenus par exemple) et l’impact (en terme d’amélioration de la santé et de l’espérance de
vie) plutôt que d’intrants (nombre d’experts et volume d’équipement) et de produits (en terme
de personnes formées et d’études réalisées).
Ces indicateurs d’efficacité et d’impact devraient être repris dans le tableau de bord
car ils constituent une mesure de l’efficacité réelle des politiques et des aides visant à la
réduction de la pauvreté.
Le tableau de bord social doit avoir une certaine profondeur historique et retracer les
tendances des indicateurs sur plusieurs années, en utilisant les diverses sources disponibles
pour un même indicateur, en précisant les concepts et les méthodes utilisées et les raisons de
divergences éventuelles. Un bref commentaire des évolutions constatées pourrait
accompagner les tableaux de synthèse. Ultérieurement, l’utilisation des données qualitatives
disponibles pour chaque secteur (études ponctuelles où à échelle inférieure au niveau
national, focus group, enquêtes d’opinion ou d’attitudes, etc.) devrait être systématisée en
liaison avec des chercheurs ou universitaires nationaux.
Enfin le tableau de bord social, parce qu’il constitue plus une tâche de coordination
que de collecte, doit être une occasion, pour l’INSTAT, de montrer sa capacité à produire un
annuaire et à en faire l’analyse avec ses moyens propres, et donc de renforcer ses capacités
sans faire appel à des moyens extérieurs.
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Les sources des statistiques sociales à Madagascar Et l’élaboration d’un Tableau de Bord Social
BIBLIOGRAPHIE
- IMaTeP (1999), Marché du travail et les pauvres en milieu rural, n°5 Antananarivo,
43p.
- INSTAT (2000), Enquête Prioritaire auprès des Ménages (EPM) 1999, Rapport
principal, Antananarivo, 192p.
19
Les sources des statistiques sociales à Madagascar Et l’élaboration d’un Tableau de Bord Social
- Ministère de l’Enseignement Secondaire et de l’Education de Base, Ministère de la
Population, de la Condition Féminine et de l’Enfance (1999), Education pour tous :
Bilan à l’an 2000, Antananarivo, 65 p. + annexes.
- Système des Nations Unies (1998), Plan Cadre des Nations Unies pour l’Assistance au
Développement (UNDAF), PNUD Antananarivo, 23p. + 20p. annexes.
- World Bank (1999), Primary Education and Health, Helping the Poor (Review of
Public Expenditures), Washington, 66p.
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Les sources des statistiques sociales à Madagascar Et l’élaboration d’un Tableau de Bord Social
Liste des personnes rencontrées
Primature
Rakoto Vincent, coordonnateur du Secrétariat National à l’Auto-Promotion et au
Développement (SNAD)
Ministère de la Santé
Andriamanantsoa Josué Lala, chef du Service des Etudes, de la Planification et de
l’Evaluation, Ministère de la Santé
Dr. Rakotomalala Rémi, chef du Service des Informations Sanitaires pour la Gestion,
Ministère de la Santé
Ministère du Tourisme
Razafimanjato Blandin, Ministre du Tourisme (coordonnateur de la Stratégie Nationale de
Lutte contre la Pauvreté)
INSTAT
Rajaobelina Philippe, Directeur Général
Randrianarison Jean Gabriel, directeur des relations institutionnelles et de la diffusion
Randriambolamanitra Samuel, directeur des synthèses
Razafimanjato Jocelyn Yves, Directeur de la Démographie et des Statistiques Sociales,
Razafindravonona Jean, directeur des statistiques des ménages (DSM),
Rajemison Harivelo, chef du service des statistiques du patrimoine et des conditions de vie
des ménages (DSM),
Rakotomanana Faly, chef du service Emploi-Revenus, DSM
Delorme Pascal, expert CESD/UE auprès de l’INSTAT
21
Les sources des statistiques sociales à Madagascar Et l’élaboration d’un Tableau de Bord Social
Ambassade de France, Service de Coopération et d’Action Culturelle
Leclerq André, conseiller-adjoint, développement social, développement local, humanitaire
Wernert Gilbert, conseiller-adjoint, développement économique et institutionnel
Banque Mondiale
Paternostro Stefano, économiste Réduction de la pauvreté, Développement Social, Région
Afrique
Randriamanampisoa Dieudonné, économiste
Razafintsalama Azivo, chargé du développement social
FNUAP
Coquelin Bernard, représentant du FNUAP
Robinson Pierre, assistant au représentant
OIT
Hein Catherine, représentante de l’OIT
PNUD
Guindo Adama, représentant résident
Sandhu-Rojon Ruby, représentante résidente adjointe (P)
Aho Gilbert, économiste principal du PNUD
Botomazava Michel, consultant
Garcia-Bernard Marcela, représentante résidente adjointe (O)
UNICEF
Schmid Roger, administrateur adjoint du programme Assainissement Eau Potable
Solofo-Dimby Chrystian Rahajanirina, administrateur de programme, planification et
statistiques sociales
Union Européenne
Traore Amadou, conseiller économique
Wachowiak Georges, conseiller Développement
US AID
Norris Mary E., économiste
Rabemananjara Fidèle, économiste
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Les sources des statistiques sociales à Madagascar Et l’élaboration d’un Tableau de Bord Social
ANNEXE 1: Evolution des principaux indicateurs de la population active et de
l’emploi à Madagascar de 1993 à 1999, d’après les Enquêtes Permanentes auprès
des Ménages (EPM)
23
Les sources des statistiques sociales à Madagascar Et l’élaboration d’un Tableau de Bord Social
ANNEXE 2 : Indicateurs sociaux selon diverses sources (années 1993, 1997, 1998, 1999 et
suivantes)
UNDAF TBS
Population totale par groupe d’âge Population totale par groupe d’âge quinquennal et
quinquennal et sexe et projections sexe et projections
P Population âgée de 6 ans Population âgée de 0-4 ans
O Population âgée de 6-10 ans Population âgée de 0-5 ans
P Population âgée de 11-14 ans Population âgée de 6-10 ans
U % de la population urbaine Population âgée de 11-14 ans
L Espérance de vie à la naissance Population âgée de 15-49 ans
A Population âgée de 50-64 ans
T Population âgée de 65 ans et plus
I % de la population urbaine par sexe
O % de la population rurale par sexe
N Nombre de ménages par sexe du chef de ménage
Taux de croissance de la population Taux de croissance de la population
Population active par sexe
Taux de chômage Chômeurs par sexe
Taux brut d’activité Taux d’activité par sexe et milieu
E Taux d’activité 15-59 ans Taux de chômage par sexe et milieu
M Taux d’activité 10-14 ans
P Taux de sous emploi (< 35 heures)
P
% population active par secteur Emploi par branche et statut dans l’emploi par
L
(agriculture, industrie, services) sexe
O
Emploi dans la fonction publique (par sexe) (*)
I
Taux d’emploi dans le secteur informel Emploi salarié CnaPS par branche et sexe (*)
Emploi dans le secteur informel par branche et
S
sexe (*)
A
L Salaires moyens dans l’industrie par branche et
A sexe (et qualification)
I Salaires moyens dans la fonction publique (par
R sexe)
E Salaires moyens par branche et sexe (CnaPS) et
province (*)
R Revenu moyen des indépendants par branche et
E sexe
V Evolution du salaire minimum
E % population en dessous du seuil de
% population en dessous du seuil de pauvreté
N pauvreté
U % de population extrêmement pauvre % de population extrêmement pauvre
% dépenses alimentaires dans les dépenses % dépenses alimentaires dans les dépenses totales
totales des ménages des ménages
I IDH (Indice de Développement Humain) IDH (Indice de Développement Humain)
N
D ISDH (Indice sexo-spécifique de ISDH (Indice sexo-spécifique de développement
I développement humain) humain)
C IPF (Indice de Participation des Femmes) IPF (Indice de Participation des Femmes)
E
S IPC (Indice de Pénurie des Capacités) IPC (Indice de Pénurie des Capacités)
24
Les sources des statistiques sociales à Madagascar Et l’élaboration d’un Tableau de Bord Social
Taux de mortalité infantile Taux de mortalité néo-natale précoce
Taux de mortalité infanto-juvénile Taux de mortalité périnatale
Taux de mortalité maternelle Taux de mortalité maternelle
Indice synthétique de fécondité
Taux de fécondité (15-19 ans)
Taux brut de natalité Taux brut de natalité
Taux brut de mortalité Taux brut de mortalité
% de population ayant accès à un service de Taux de fréquentation des services de santé
santé Taux de couverture consultations enfants de 0 à 11
mois
Prévalence contraceptive (méthodes modernes) Taux de prévalence contraceptive, méthodes
15-49 ans modernes, 15-49 ans
Taux de prévalence contraceptive, méthodes
modernes, femmes 15-49 ans en union
% d’accouchements assistés par un personnel Accouchements dans les formations sanitaires
de santé publiques
Prévalence du VIH (%) Nombre séropositifs
Nombre de cas de SIDA déclarés
Nombre cumulés de cas de SIDA déclarés
Insuffisance pondérale à la naissance Insuffisance pondérale à la naissance
S Insuffisance pondérale des enfants de 0 à 35 mois Insuffisance pondérale des enfants de 11 à 23 mois
Malnutrition aiguë modérée et sévère (0-35 mois) Malnutrition aiguë modérée et sévère (0-35 mois)
A
Malnutrition chronique modérée et sévère (0-35 Malnutrition chronique modérée et sévère (0-35 mois)
N mois)
T Prévalence de l’anémie chez les femmes
E enceintes
Consommation de sel iodé au niveau national
% d’enfants de 0-11 mois complètement Taux de couverture vaccins PEV des enfants de moins
vaccinés d’un an
Nombre de nouveaux cas de rougeole par an
Nombre de nouveaux cas de poliomyélite par an
Nombre de nouveaux cas de tétanos néonatal par an
% de femmes enceintes immunisées contre le tétanos
Taux d’utilisation de la TRO
Prévalence de la syphilis chez les femmes enceintes
Prévalence de l’infection à VIH chez les femmes
enceintes
Risque annuel d’infection de la tuberculose
Nombre de médecins pour 1000 habitants (secteur Infrastructures sanitaires publiques
public) Nombre de lits par type de centre (CHD,CHU,…)
Ratio pour 1000 habitants
Infrastructures sanitaires par type (privé)
Polycliniques et cliniques
Nombre de paramédicaux pour 1000 habitants Cabinets médicaux
(secteur public) Cabinets dentaires
Centres de santé confessionnels
Autres
% de femmes ayant fait régulièrement les 3 % femmes vues en consultation pré-natale
consultations prénatales
% de femmes urbaines ayant fait régulièrement les 3 % femmes vues en consultation post-natale
consultations prénatales
% de femmes rurales ayant fait régulièrement les 3
consultations prénatales
25
Les sources des statistiques sociales à Madagascar Et l’élaboration d’un Tableau de Bord Social
Taux d’alphabétisation des adultes Taux d’alphabétisation des adultes
% d’élèves inscrits dans le primaire Taux brut de scolarisation primaire
Taux net de scolarisation primaire
Taux brut d’admission en 11ème Taux de succès au CEP
Ratio Elèves/maître primaire
Taux brut de scolarisation dans le primaire Ratio Elèves/classe primaire
Ratio Elèves/salle de classe primaire
Taux net de scolarisation dans le primaire % population scolarisable primaire
Nombre d’établissements primaire
Taux de réussite dans le primaire Effectif des élèves primaire
E Effectif des enseignants primaire
D Taux brut de scolarisation dans le premier Effectifs des élèves secondaire général 1er cycle
U cycle du secondaire public
C Nombre d’établissements secondaire général 1er
A cycle public
T
Ratio moyen élèves/classes secondaire général 1er
I
cycle public
O
Taux de réussite dans le premier cycle du Taux de succès au BEPC
N
secondaire
Taux de succès au Bac
Effectifs des élèves secondaire général 2ème
cycle public
Nombre d’établissements secondaire général
2ème cycle public
Effectif des enseignants (cycles 1+2)
Ratio moyen élèves/classes secondaire général
2ème cycle public
Enseignement technique et professionnel
Enseignement supérieur
A % population ayant accès à l’eau potable Nombre d’abonnés à la JIRAMA
C % population urbaine
C % population rurale
E % population ayant accès à l’assainissement
S % population urbaine
% population rurale
aux Nombre d’habitants par pièce
% ménages utilisant bois/charbon comme Taux d’accès à l’électricité
S combustible Nombre d’abonnés à l’électricité
E Nombre d’abonnés à l’électricité par faritany
R Nombre de kilomètres bitumés
V Nombre de kilomètres secondaires (pistes)
I Nombre de radios pour 1000 habitants
C
Nombre de quotidiens pour 1000 habitants
E
S
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Les sources des statistiques sociales à Madagascar Et l’élaboration d’un Tableau de Bord Social
PIB par habitant PIB par habitant
C PNB par habitant Revenu par habitant
O
M Taux de croissance du PNB/hab
P Taux de croissance économique Taux de croissance économique
T Equilibre emploi-ressource des agrégats macro-
A économiques
B
I
Décomposition de la valeur ajoutée
L Taux d’inflation Evolution Indice des Prix en milieu traditionnel
I Evolution Indice des Prix des de Première
T Nécessité en milieu traditionnel
E
Evolution Indice des Prix en milieu moderne
N
A Evolution Indice des Prix des de Première
T Nécessité en milieu moderne
I % des dépenses publiques affectées au
O secteur santé
N
A % des dépenses publiques affectées au
L secteur éducation
E % des dépenses publiques affectées au
secteur éducation primaire
D P
% des dépenses publiques affectées au
E U
P B secteur enseignement technique et
E L formation professionnelle
N I Service de la dette en % des exportations de
S Q biens et services
E U
S E
Aide Publique au Développement en % du
S PIB
27
Les sources des statistiques sociales à Madagascar Et l’élaboration d’un Tableau de Bord Social
Indice de la production agricole totale Superficies des cultures vivrières par province
Indice de la production alimentaire totale Rendements des cultures vivrières par province
Indice de la production agricole par habitant Production des cultures vivrières par province
A Indice de la production alimentaire par habitant Exportation des cultures vivrières par province
G Consommation de riz blanc Importation des cultures vivrières par province
R Consommation de viande Superficies des cultures de rapport par province
I Consommation d’huile alimentaire Rendements des cultures de rapport par province
C Surface cultivée en céréales Production des cultures de rapport par province
U Production en céréales Exportation des cultures de rapport par province
L Surface rizicole Importation des cultures de rapport par province
T Rendement en riz
U Production en riz
R Effectif bovin
E Surface de forêts et terres boisées en
surface totale
Surface d’aires protégées en % de la
surface forestière
Surface défrichée, brûlée par an
Justice, Nombre de détenus pour 100.000 habitants Criminalité et arrestations
Police Actes de banditisme par province
Vols de bœufs par province
(*) Les indicateurs en italique ne sont pas actuellement disponibles, mais il est souhaitable et possible
qu’ils le soient rapidement.
28
Les sources des statistiques sociales à Madagascar Et l’élaboration d’un Tableau de Bord Social
ANNEXE 3 : Indicateurs de résultats et d’évaluation par rapport à des objectifs
préalablement fixés (élaborés par l’Union Européenne et agréés par le
Gouvernement).
29
Les sources des statistiques sociales à Madagascar Et l’élaboration d’un Tableau de Bord Social
Services rendus aux populations
Taux d’utilisation de la médecine curative dans les CSB (public et privé)
Nombre de journées d’hospitalisation
Taux d’occupation moyen dans les CHD1 et CHD2
Nombre et taux d’accouchements assistés par personnel qualifié
Taux de césarienne
% d’enfants vaccinés avant l’âge de 1 an (anti-rougeoleuse)
Chiffre d’affaires annuel Salama
- médicaments livrés sur le budget de l’Etat
- recettes du recouvrement des coûts
- vente aux ONG
% d’ordonnances servies
Coût des services secteur public/privé
Nombre d’écoles primaires publiques (EPP) fonctionnelles
Nombre d’écoles (EPP) réouvertes
Effectifs des élèves scolarisés
- tous
- EPP
Taux des nouveaux entrants en 11ème des écoles primaires publiques
- tous
- EPP
Taux de redoublement en 11ème des écoles primaires publiques
Nombre de diplômés en CEPE
- public
- tous
Coût moyen de scolarisation pour les parents dans les écoles primaires publiques
Coût moyen de scolarisation pour les parents dans les écoles primaires privées
Notes : en italique : données obtenues par voie d’enquêtes.
CISCO : Circonscription scolaire
CSB : Centre de santé de base
EPP : Ecole Primaire Publique
SSD : Services de santé de district
CHD : Centre Hospitalier de District
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Les sources des statistiques sociales à Madagascar Et l’élaboration d’un Tableau de Bord Social