Vous êtes sur la page 1sur 10

Industrialisation des produits 1CPI/BTS

MMT: Les Machines à mesurer tridimensionnelles


1. Généralités
Les moyens de mesure classiques sont aujourd'hui complétés par les techniques de mesure
tridimensionnelles qui permettent d'accéder à la géométrie des pièces complexes avec une grande
précision et une grande rapidité.

2. Constitution d'une MMT


Une MMT est constituée de 4 sous-ensembles distincts :
- La structure de déplacement (3D: X, Y,Z)
- Le système de palpage
- Le système électronique (partie commande)
- Le système informatique et le pupitre de commande

3. Les types de machines


3.1. Morphologie
,
Il en existe de différents types qui sont fonction de la morphologie des pièces à mesurer, des
récisions à atteindre de la facilité d'utilisation.

1
Industrialisation des produits 1CPI/BTS

3.2. Différents types de commandes


3.2.1. Machines Manuelles
C'est l'opérateur qui déplace le palpeur
Pas de sauvegarde du programme
La présence de l'opérateur est nécessaire pour chaque palpage
Incertitudes de mesurage importantes
Machines de petites dimensions
3.2.2. Machines Motorisées
L'opérateur commande les déplacements par l'intermédiaire de manettes de pilotage, mais la vitesse de
déplacement est asservie en mode palpage.
Plus faible influence de l'opérateur
Pas de limites en dimensions

3.2.3. Machines à Commande Numérique


Les axes de déplacement sont asservis en vitesse et position.
La pièce est modélisée par des éléments géométriques calculés à partir des points palpés.
L'écriture d'une gamme C.N. nécessite la définition d'un repère associé à la pièce
L'exécution d'une gamme ne nécessite plus la présence d'un opérateur
La précision de palpage ne dépend plus de l'opérateur
Le choix de la position des points palpés sur la surface n'est fait qu'une seule fois lors de
l'apprentissage ou à l’aide d’un logiciel de FAO.

4. Mode de fonctionnement de la MMT TRI-MESURES


(O, x , y, z )
4.1. Introduction
Une MMT matérialise un repère orthonormé à 3 dimensions
Pour chaque point palpé, on recueille les coordonnées du centre du palpeur :
Xi
4.2. Méthode de mesure Oi Yi Oi
Le contrat à remplir par les ateliers de fabrication est Zi
l'obtention d'un produit conforme au dessin de définition.
C'est donc à partir de celui-ci que l'on définira les cotes
fonctionnelles devant être mesurées.
La méthode de mesure d'une pièce peut être schématisée par le synoptique ci-dessous.
DESSIN DE DEFINITION

Sélection des Cotes


Fonctionnelles à mesurer
Aspect Pratique Aspect Théorique

Position de la Pièce Décomposition en Eléments


sur la Machine Géométriques Simples

Définition des Systèmes Définition des Repères


de Palpage de Dégauchissage

Création de la Gamme
de Palpage Pièce

Création de la Gamme
de Vérification des
Cotes Fonctionnelles

Edition du Procès Verbal


de Contrôle
2
Industrialisation des produits 1CPI/BTS

Composition d'un systeme d'étalonnage

5. Le système de palpage.
5.1. Généralités
Le palpeur dont nous disposons est un palpeur dynamique à déclenchement.
Il est construit sur le principe de la liaison isostatique de Boys.

Le schéma montre la morphologie du système d’étalonnage qui comprend :


- la tête motorisée RENISHAW PH9 ; elle permet de déplacer tous
les éléments qui lui sont rapportés suivant 2 axes perpendiculaires
Axe horizontal 0 ≤ A ≤ +105°
Axe vertical -180 ≤ B ≤ +180°
- éventuellement une grande rallonge l=100 mm maxi
- le palpeur à déclenchement RENISHAW TP2-5 sens de palpage
permettant l'utilisation de stylets montés en étoile.
- éventuellement les rallonges puis les stylets.
L'intérêt d'une tête motorisée réside dans le fait qu'elle permet l'accès à 5 faces
d'un cube posé sur le marbre.

5.2. Principe de fonctionnement


Les 6 points de contact sont montés en série électriquement et traversés en permanence par un
courant faible. Lorsque la bille vient au contact de la pièce, le solide touche+tripode passe d'une
situation isostatique à une situation hyperstatique . Un des 6 points tend à décoller et la résistance
électrique du palpeur varie alors fortement. A partir de cette variation importante et brutale de la
résistance, une électronique de traitement génère un signal de commutation qui permettra d'actionner la
lecture des règles de mesure des axes X,Y et Z.

3
Industrialisation des produits 1CPI/BTS

5.3. Etalonnage des palpeurs


5.3.1. Procédure d'étalonnage d'un palpeur simple
Si la mesure complète d'une pièce nécessite l'utilisation de plusieurs stylets pour accéder à toutes
les surfaces, il faut être capable de corriger le rayon de la bille de chaque palpeur.
Pour être capable d'exprimer des relations géométriques entre les surfaces mesurées avec différents
palpeurs, ces surfaces doivent être exprimées dans le même repère, celui de la sphère étalon.

Pour diminuer l'influence de la flexion du stylet et du retard au déclenchement du palpeur,


on détermine le diamètre fictif de la bille db stylet en mesurant en 5 points une sphère étalon dont
le diamètre De est connu. Exemple De = 24,995mm
Le diamètre mesuré en 5 points passant par les 5 centres bille
vaut Dm.
A cause du retard au déclenchement, le système calcule un diamètre
fictif de la bille ∅fb = f( De, Dm, ∆α )
∆α étant l’angle du stylet par rapport à la verticale
Le diamètre calculé de la bille ∅fb sera alors plus petit que son
diamètre réel d.
Ex : Si d=2mm avec une rallonge de 10 mm on trouve ∅fb voisin
de 1,986mm

5.3.2. Etalonnage d'un système en étoile


Si, pour pouvoir accéder à toutes les surfaces d'une pièce, on doit
utiliser plusieurs billes, il faudra pratiquer une opération d'étalonnage
qui consiste à mesurer préalablement la même sphère
de référence avec toutes les billes. Cette opération permet de
déterminer les coordonnées ( Xb,Yb,Zb ) de chacune des billes
dans le repère de la machine.

5.4. Codification d'un système de palpage


La configuration d'un système de palpage sera choisie à partir
de la géométrie et des dimensions des pièces devant être mesurées.
Pour cela il peut être intéressant de définir le système de palpage schématisé
ci-contre à l'aide d'un code .
PIECE CODE
Grande Rallonge PEL L
L = longueur en mm
Palpeur TP2
le seul modèle disponible
Rallonge 1 SE L
L = longueur en mm
Stylet Diamètre bille D valeur du Diamètre
Nombre N nombre de billes
Système étoile SC2
Rallonge 2 SE L
L = longueur en mm
Touche Voir Référence RENISHAW
Ex: PS 2 R
Pour une bille D=2 L=20

4
Industrialisation des produits 1CPI/BTS

Exemples de codification :
PEL 100 - TP2 - SE 20 - D 2 - N 5 - SC2 - SE 10 - PS2R
Pour une grande rallonge et un système en étoile avec des billes de diamètre 2.

TP2 - SE 20 - D 4 - N1 - PS17R
Pour un stylet simple de diamètre 4 , longueur 20 avec une rallonge de 20

6. CRITERES D'ASSOCIATION
I ? +; ( - ; >>

6.1. A partir du Nombre minimal de points


?F ' < < $ ;
$
; @ F < H
> 2

< <
6.2. Par la méthode de
régression de Gauss (moindre carré) $ ;

; ; < <
H
< I ;+< $
<
/
- < ;; @ ;

6.3. Par la méthode de l’enveloppe $ )


$ *
" *
; ; H )
*
(
> > C*
> E)

>> ; - H @ << < ; ; / < C; < > < H


D ; < ; < - @ << / ;
< - H H << ? - @ << ; - ;
< ; @ < - ; < > ?

7. CONSTRUCTIONS GEOMETRIQUES
)< D ; < C @ ;
; ; D < < ?D < < ;
> - @ ; - < = ;
- -
7
7.1. Traitement de l’intersection Plan-Droite "
Exemple de la position d’un alésage par la Cote X
; ; > << N <
- ; - ? ;B /0+
" > ; ; @ F

J " ∩ /0+ /0+

5
Industrialisation des produits 1CPI/BTS

7.2. Constructions possibles sur logiciel METROMEC


" ; ! /
< H E - >
>> B< ; ; E
< s D C
< D F

8. SYSTEMES DE COORDONNEES
– DEGAUCHISSAGES

! + >> B (
; < ; D

8.1. Système de Coordonnées Machine Zm


/ D ? ;
> " < Xm
Ym
< 6 ?
E ; Om

8.2. Système de Coordonnées Sphère Etalon Zs


Xs
)< ( 6 6 ; ; < Ys
D @ ; < ( " ; Os
? D ? ? ; "
; B (
;

8.3. Système de Coordonnées Pièce


& < > < (; C < B ( ; < (; >
Xm
/ B ( < @ A @ << E
? < :
Xp

Yp Zp
Zm
Op
Ym

'( ? <

8.4. Généralités sur le dégauchissage


! << ; C 6 ; E < (; 6 < <( < (;
;
; A H ; D " B ( ; < (;
> A
.'/&/'0,'(')&1-'/&$*'20',$3#$%'('/0#'*4%&5&#'-4((')-+'
6
Industrialisation des produits 1CPI/BTS

8.5. Création d'


un Repère Pièce
/ <( +< F

8.5.1. Détermination de la Direction Primaire


" < ? <( ; 6 D < ; < A
> < F
* < < < ; 8@ ; < 9
* < < ; 8@ ; ; 9
* 6 ? 6 ;B 6 ;G 8 @ ; ; 6 ? 9
" ; ; < @ ; ; <( < (; < A Zp

8.5.2. Détermination de la Direction Secondaire


" ?( ? <( ; 6 D < ; < A
> < F
* < < ; 8@ ; ; 9
* 6 ? 6 ;B 6 ;G 8 @ ; ; 6 ? 9
" ; ; ?( @ ; ; <( < (; < A F Yp
Le troisièmeaxe du repère H < ; ; @ ; F Xp = Yp ∧ Ζp

8.5.3. Détermination du point Origine


)< ( + ? ; C < B ( ; < (;
A >
/ 3; A ; < < H @ F
3 < < 3 6 ;
3 - Point centre de sphère
3 ;G
3 / ; ;
Exemple:
P < PL1et PL2 " < ( > ; 8 " 9 @ ; <
6 ; 8$ 39 (PL1 et PL2) ; ; Palpage de PL4. " < 6 ;
> ; 8 "49 $ 3 @ <
J !

" J$ ;

$ +J$ ; ;

"
"'

7
Industrialisation des produits 1CPI/BTS

8.6. Applications : (gamme de controle)


A/ Mesure d’une Perpendicularité
1) Exemple de cotation

2) Signification d’après la norme


Elément tolérancé : une surface réputée plane
Elément référence : une surface réputée plane repérée B
Référence spécifiée : un plan B, tangent du coté libre de
matière et minimisant le défaut de forme.
Elément de situation : un plan contraint à être
perpendiculaire à la référence spécifiée.
Zone de tolérance : 2 plans parallèles distants de
0,2mm disposés symétriquement par rapport à l’élément
de situation.

3) Méthode de mesurage sur MMT


Il faut vérifier que l’ensemble des points mesurés soient
compris entre les 2 plans parallèles distants de 0,2mm et
perpendiculaires au plan des moindres carrés.
Plusieurs méthodes peuvent être utilisées :

Méthode des points extrémités


PL1 palpé sur l’élément tolérancé
PL2 palpé sur la référence B
PL3,PL4,PL5 palpés pour limiter la surface tolérancée

Construction des droites d’intersection :


DR6 = PL3 ∩ PL1
DR7 = PL2 ∩ PL1
DR8 = PL4 ∩ PL1
DR9 = PL5 ∩ PL1

Construire le plan PL12 perpendiculaire à PL2


et passant par DR7

Construction des points extrémités :


PT10 = DR9∩PL5
PT11 = DR9∩PL3

Inéquations :
Distance (PT10,PL12) ≤ 0.2
Distance (PT11,PL12) ≤ 0.2

8
Industrialisation des produits 1CPI/BTS

Méthode ensembliste
PL1 palpé sur l’élément tolérancé
PL2 palpé sur la référence B

Construction de la droite d’intersection :


DR7 = PL2 ∩ PL1
Construire le plan PL12 perpendiculaire à PL2 et passant par DR7
Calculer l’ensemble des distances de tous les points de PL1 par rapport à PL12
Vérification : Dmax - Dmin ≤ 0.2

Méthode de l’angle
PL1 palpé sur l’élément tolérancé
PL2 palpé sur la référence B
Calculer l’angle entre PL2 et PL1
Vérification : L . cos α ≤ 0.2 avec L = Longueur de l’élément tolérancé

B/ Mesure d’une localisation d’un ensemble de trous

1) Exemple de cotation

2) Signification d’après la norme

Eléments tolérancés : les 2 axes réels des 2 surfaces réputées cylindriques


Eléments référence : 3 surfaces réputées planes repérées C , A et B
Système de références spécifiées :
* référence primaire : un plan C , tangent du coté libre de matière et minimisant le défauts de
de forme
* référence secondaire : un plan A , tangent du coté libre de matière minimisant la plus grande
des distances contraint à être perpendiculaire à C
* référence tertaire : un plan B , tangent du coté libre de matière contraint à être perpendiculaire
à C et à A
Eléments tolérancés : les 2 axes réels des 2 surfaces réputées cylindriques
Eléments référence : 3 surfaces réputées planes repérées C , A et B
9
Industrialisation des produits 1CPI/BTS

Système de références spécifiées :


référence primaire : un plan C , tangent du coté libre de matière et minimisant le défauts de
de forme
référence secondaire : un plan A , tangent du coté libre de matière minimisant la plus grande
des distances contraint à être perpendiculaire à C
référence tertaire : un plan B , tangent du coté libre de matière contraint à être perpendiculaire
à C et à A

Elément de situation : 2 axes contraints à être perpendiculaires à C, distants respectivement de


20mm et 50mm de A et distants de 20mm de B.

Zone de tolérance : 2 cylindres de Ø0,2mm dont les axes sont les éléments de situation.

Condition : Chaque élément tolérancé doit se trouver à l’intérieur de la zone de tolérance.


3) Méthode de mesure sur MMT

CY1,CY2 palpés dans les 2 trous


PL3 palpé sur A
PL4 palpé sur B
PL5 palpé sur C = Direction Principale Z ,Point Origine en Z
PL6 palpé pour limiter les éléments tolérancés

Construction des points extrêmes des axes:


PT7 = CY1 ∩ PL6
PT8 = CY1 ∩ PL5
PT9 = CY2 ∩ PL6
PT10 = CY2 ∩ PL5
DR11 = PL3 ∩ PL5 = Direction Secondaire X, Point origine en X
.
PT13 = DR11 ∩ PL4 = Point Origine en X
Sauvegarder Système de Coordonnées Pièce(SCP) N°1
Dans ce repère on construit les axes des 2 zones de tolérances par des éléments théoriques:
r
DR17 THEO : Pt(20,20,0) et u (0,0,1)
r
DR18 THEO : Pt(20,50,0) et u (0,0,1)
Inéquations :
a) dist (PT7,DR17) ≤ 0,1 ( t/2)
b) dist (PT8,DR17) ≤ 0,1 ( t/2)
c) dist (PT9,DR18) ≤ 0,1 ( t/2)
d) dist (PT10,DR18) ≤ 0,1 ( t/2)

Ecart par rapport à la norme :


L’élément tolérancé est l’axe réel de chaque trou. La procédure décrite ci-dessus ne vérifie
que la présence des deux points limites de l’axe du cylindre des moindres carrés.

10

Vous aimerez peut-être aussi