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traumatismes crâniens et dysphagie

Ann Réadaptation Méd Phys 1996; 39:354

traumatismes crâniens et dysphagie


Mots clés : Dysphagie -Traumatismes crânio-encéphalliques.

Résumé

Les auteurs étudient une population de 90 patients traumatisés crâniens présentant des troubles de la
déglutition, de l'alimentation ou du comportement alimentaire. Les essais de réalimentation orales sont
filmés, les tests de déglutition sont filmés par caméra à fibres optiques et éventuellement par
radioscopie.
Les analyses montrent l'existence d'une grande variété de troubles et de dysfonctionnements en rapport
avec la localisation et la gravité des lésions initiales. La grande majorité des TCE étudiés présentent un
syndrome pseudo-bulbaire fruste se traduisant par des fausses routes aux liquides. Les lésions extra-
pyramidales compliquent souvent ces tableaux. Les atteintes du tronc cérébral, et en particulier du
bulbe, sont moins fréquentes, mais dans ces cas, les dysphagies sont plus sévères, avec fausses routes
alimentaires et pneumopathies. Elles sont rarement définitives. Les troubles des fonctions supérieures
retentissent aussi sur la déglutition, avec des tableaux d'apraxies, de boulimie ou d'aversions pour
certaines nourritures. Enfin, des traumatismes directs sur le carrefour aéro-digestif, des traumatismes
d'intubation d'urgence ou de complications de l'intubation prolongée ont donné des troubles
dysphagiques.
Cette étude montre que les lésions du bulbe et les traumatismes directs sont moins fréquents que les
atteintes cranio-encéphaliques. Ces dernières permettent une réhabilitation assez rapide de la
déglutition, mais souvent avec des séquelles motrices de la sphère facio-buccale, obligeant une
adaptation de la texture des aliments. La difficulté ou l'impossibilité à réalimenter certains patients sont
liées à la gravité des lésions, à la profondeur du coma et à sa durée.

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