CCP 2009 a) Citer des endomorphismes dont la matrice est diagonale dans toute base de E.
b) Soit (e1 , . . . , en ) une base de E. Montrer que pour tout i ∈ {2, . . . , n}, la
Exercice 1 CCP MP [ 02394 ] [correction] famille (e1 + ei , e2 , . . . , en ) est une base de E.
I) Etudier la courbe d’équation polaire c) Déterminer tous les endomorphismes dont la matrice est diagonale dans toute
base de E.
p
r = cos(2θ)
f (x)
fn (x) =
Exercice 2 CCP MP [ 02410 ] [correction] 1 + xn
I) Résoudre sur ]1, +∞[ l’équation différentielle
a) Déterminer la limite simple de (fn ).
0 x b) Etablir l’égalité suivante :
y − 2 y = 2x
x −1 Z b Z 1
II) Soient n > 2, A ∈ Mn (R) et f l’endomorphisme de Mn (R) défini par lim fn (t) dt = f (t) dt
n→+∞ a a
f (M ) = tr(A)M − tr(M )A c) Montrer que
Z 1
où tr désigne la forme linéaire trace. ln 2
tn−1 fn (t) dt ∼ f (1)
Etudier la réduction de l’endomorphisme f et préciser la dimension de ses a n
sous-espaces propres.
Exercice 7 CCP MP [ 02419 ] [correction] a) Montrer que E est un sous-espace vectoriel de M2 (R).
I) Soit Montrer que E est un sous-anneau de M2 (R). Quelle est sa dimension ?
b) Montrer que l’application f qui au complexe a + ib associe M (a, b) est un
1 −1 1
A = −1 1 −1 isomorphisme d’espaces vectoriels de C dans M2 (R).
1 −1 1 Est-ce un isomorphisme d’anneaux ?
II) Pour n ∈ N? , soit fn l’application définie par
la matrice de f ∈ L(R3 ) dans la base canonique.
a) Sans calculs donner le rang de A. 2sh(x)
si x ∈ ]0, +∞[
fn (x) = enx −1
b) Montrer que 0 est valeur propre de A de multiplicité 2. α si x = 0
c) Dire si f est diagonalisable.
d) Calculer A2 et retrouver le résultat du 1.c par une autre méthode. a) Pour quelle valeurs de α la fonction fn est-elle continue ?
II) Soit f : R → R continue vérifiant Dans la suite, on prendra cette valeur de α.
Z x b) Montrer que fn est bornée.
∀x ∈ R, f (x) + (x − t)f (t) dt = 1 − x (*) R +∞
c) Montrer que 0 fn (x) dx existe pour n > 2.
0 R +∞
d) Exprimer 0 fn (x) dx comme la somme d’une série.
a) Montrer que f est de classe C 1 .
b) Trouver toutes les fonctions f vérifiant (*).
1 A = −2 1 −2
H(n) − H(n − 1) − −2 −2 1
2n
converge et en déduire un équivalent de G(n). est diagonalisable et trouver P telle que t P AP soit diagonale.
avec ` ∈ [0, 1[
a) Montrer que la série de terme général un converge.
b) La série de terme général
n!
(3n + 1)!
converge-t-elle ?
II) Soient E un R-espace vectoriel de dimension finie et u un endomorphisme de
E vérifiant
u3 + u = 0
a) Montrer que l’espace Imu est stable par u.
b) Pour x ∈ Imu, calculer u2 (x)
c) Soit v l’endomorphisme induit par u sur Imu.
Montrer que v est un isomorphisme.
d) En déduire que le rang de l’endomorphisme u est un entier pair.
b) Sachant |fn (x)| 6 |f (x)| avec f intégrable sur [a, b], on peut appliquer le Ainsi le rayon de convergence R00 de cn xn vérifie R00 > min(R, R0 ).
P
théorème de convergence dominée et on obtient directement le résultat proposé. En revanche, on ne peut facilement rien dire de plus de façon générale. Par
c) Par une intégration par parties exemple 1 − x et 1−x1
se développent en série entière de rayons de convergence
1 +∞ et 1 et leur produit de Cauchy est de rayon de convergence +∞. . .
Z 1 Z 1
1 1 b) Puisque 1 + 12 + · · · + n1 ∼ ln n, on obtient facilement R = 1.
tn−1 fn (t) dt = ln(1 + tn )f (t) − ln(1 + tn )f 0 (t) dt
a n a n a Si l’on pose ak = k1 pour k > 1 et bk = 1 pour k > 0 alors
D’une part n n
X X 1
ak bn−k =
1
1
ln 2 ln(1 + an ) ln 2
1 k
n k=1 k=1
ln(1 + t )f (t) = f (1) + f (a) = f (1) + o
n a n n n n
Par suite, pour |x| < 1,
n
car ln(1 + a ) → 0.
+∞ +∞ n X+∞
D’autre part X 1 1 n
X x ln(1 − x)
1 + + ··· + x = xn = −
Z 1 Z 1 n=1
2 n n=1
n n=1
1−x
1 n 0
1 0 n 1 1
n ln(1 + t )f (t) dt 6 kf k∞
t dt = O 2
=o
a n 0 n n
L’intégration par parties est justifiée par deux convergences et l’on a On en déduit que f est de classe C 2 et
1 1
f 00 (x) + f (x) = 0
Z Z
ln t dt
dt = − = − ln 2
0 (1 + t)2 0 1+t
Ainsi la fonction f est de la forme
Par le changement de variable u = 1/t, on obtient
f (x) = λ cos x + µ sin x
Z +∞ Z 1
ln t ln u
dt = − du = ln 2 De plus, on observe f (0) = 1 et f 0 (0) = −1 ce qui détermine λ et µ :
1 (1 + t)2 0 (u + 1)2
λ = 1 et µ = −1
II) a) Directement
Il ne reste plus qu’à vérifier que la fonction x 7→ cos x − sin x est solution, soit en
I Z 1 Z 1
2 4 22 1 1 remontant les calculs (ce qui est possible) soit en refaisant ceux-ci.
ω= t + 2t dt − t + t dt = − = −
Γ+ 0 0 5 2 10
II) a) N∞ est bien connue pour être une norme sur l’ensemble des fonctions Exercice 16 : [énoncé]
bornées, il en est de même sur l’ensemble des suites bornées dont le premier terme I) En passant aux coordonnées polaires
est nul. ZZ Z 2π Z 1
L’application N : E → R+ est bien définie. On vérifie aisément 3π
(x2 + y 2 + 1) dx dy = (r2 + 1)r dr dθ =
N (u + v) 6 N (u) + N (v) et N (λu) = |λ| N (u). Si N (u) = 0 alors pour tout n ∈ N, D 0 0 2
un+1 = un et puisque u0 = 0, on obtient u = 0. Ainsi N est une norme sur E.
II) a) Si λ0 P0 + λ1 P1 + λ2 P2 = 0 alors le polynôme λ0 + λ1 X + λ2 X 2 admet une
b) Pour u ∈ E, on a, pour tout n ∈ N,
infinité de racines. C’est donc le polynôme nul et par conséquent
|un+1 − un | 6 |un+1 | + |un | 6 2N∞ (u) λ0 = λ1 = λ2 = 0.
La famille (P0 , P1 , P2 ) est donc libre. Elle n’est pas orthogonale puisque
On en déduit (P0 | P2 ) = 1/3 6= 0.
N (u) 6 2N∞ (u) b) R0 = P0 , kR0 k = 1, Q0 : x 7→ 1 √ √
La suite u définie par u0 = 0 et un = (−1)n pour n > 1 est une suite non nulle (P0 | P1 ) = 0, R1 = P1 , kR1 k = 1/ 3, Q1 : x 7→ 3x.
pour laquelle il y a égalité. R2 = P2 + λ0 R0 + λ1 R1 .
c) Considérons la suite u(p) définie par (R2 | R0 ) = 0 donne λ0 = −(P2 | P0 ) = −1/3,
(R2 | R1 ) = 0 donne λ1 /3 = −(P2 | R1 ) = 0. √
n si n 6 p
u(p) (n) = 2
, Q2 : x 7→ 25 3x2 − 1 .
R2 : x 7→ x2 − 1/3, kR2 k = 3√
p sinon 5
c) Le projeté orthogonal de P3 sur F est
On a
u(p) ∈ E, N∞ (u(p) ) = p et N (u(p) ) = 1 R = (Q0 | P3 )Q0 + (Q1 | P3 )Q1 + (Q2 | P3 )Q2
On en déduit que les normes N et N∞ ne sont pas équivalentes car soit, après calculs
3
N∞ (u(p) ) R : x 7→ x
→0 5
N (u(p) ) La distance de P3 à F est alors
2
Exercice d = kP3 − Rk = √
15 : [énoncé] 5 7
I) D = (x, y) ∈ R2 /0 6 x 6 1 et 0 6 y 6 1 − x donc
ZZ Z 1 Z 1−x
(xy + 1) dx dy = (xy + 1) dy dx Exercice 17 : [énoncé]
D 0 0 I) Cas α ∈ R− .
Après calculs Pour n > 3, ln n > 1 puis un > 1/n.
Par comparaison de séries à termes positifs, on peut affirmer la divergence de la
ZZ
13
(xy + 1) dx dy = série de terme général un .
D 24
Cas α > 0.
II) a) Il existe x 6= 0, vérifiant u(v(x)) = λx et alors (v ◦ u)(v(x)) = λv(x). Or
La fonction f introduite est décroissante et R positive donc la nature de la série de
v(x) 6= 0 car u(v(x)) 6= 0et u(0) = 0 donc λ est valeur propre de v ◦ u.
terme général f (n) est celle de l’intégrale [2,+∞[ f (x) dx.
b) u ◦ v(P ) = P et v ◦ u(P ) = P − P (0) donc ker(u ◦ v) = {0} et
Puisque
ker(v ◦ u) = R0 [X]. Z X Z ln(X)
En substance, la propriété précédente ne vaut pas pour λ = 0 en dimension dt
f (x) dx =
quelconque. 2 t=ln x ln 2 tα
c) Cependant, en dimension finie, si 0 est valeur propre de u ◦ v alors on peut affirmer que la série de terme général un converge si, et seulement si,
det(u ◦ v) = 0 et donc det(v ◦ u) = 0 d’où 0 valeur propre de v ◦ u. α > 1.
II) a) Si u ∈ Sp et si deux polynômes P, Q conviennent pour exprimer un+1 en donc λ0 = . . . = λp = 0 puis la relation initiale donne λ = 0 car v 6= 0.
fonction de un alors La famille (v, v0 , . . . , vp ) est donc libre.
∀n ∈ N, P (n) = Q(n) De plus, en vertu de la formule du rang
Puisque le polynôme P − Q possède une infinité de racines, c’est le polynôme nul
dim Sp = dim ker φ + rgφ = 1 + (p + 1) = p + 2
et donc P = Q.
b) Sp ⊂ RN , 0 ∈ Sp (avec P = 0). donc la famille (v, v0 , . . . , vp ) est une base de Sp .
Soient λ, µ ∈ R et u, v ∈ Sp . e) En reprenant les notations qui précèdent, on peut écrire
Pour tout n ∈ N, on obtient aisément
u = λv + λ0 v0 + λ1 v1
(λu + µv)n+1 = a(λu + µv)n + (λPu + µPv )(n)
Pour déterminer l’antécédent de Q par calcul matriciel on évalue dans C [X] puis
−1 n−1 n−1
1 −1 0 0 1
5
Y Y 2kπ
X 2n −2 cos(na)X n +1 = (X − eia+2ikπ/n )(X − e−ia−2ikπ/n ) = (X 2 − 2 cos a +
0 1 −2 0 0 4 n
= k=0 k=0
0 0 1 −3 −1 2
II) Pour x > 0,
0 0 0 1 1 1 +∞
X (x ln x)n
xx = ex ln x =
On obtient n!
n=0
P = X 3 + 2X 2 + 4X + 5 donc
Z 1 Z +∞
II) Les séries entières définissant S0 , S1 et S2 sont de rayons de convergence
X
xx dx = fn
R = +∞. 0 ]0,1] n=0
Pour x ∈ C, on a avec
(x ln x)n
+∞ n
fn (x) =
X x n! P
S0 (x) + S1 (x) + S2 (x) = = exp(x) Les fonctions fn sont continues par morceaux, fn converge simplement vers une
n=0
n!
fonction continue par morceaux sur ]0, 1].
On a aussi Les fonctions fn sont intégrables et
+∞
(jx)n (−1)n xn (ln x)n
X Z Z
S0 (x) + jS1 (x) + j 2 S2 (x) = = exp(jx) |fn | = dx
n! ]0,1] ]0,1[ n!
n=0
et Or 1
Z 1 Z 1
+∞ 1 n
X (j 2 x)n xn (ln x)n dx = xn+1 (ln x)n − xn (ln x)n−1 dx
S0 (x) + j 2 S1 (x) + jS2 (x) = = exp(j 2 x) ε n+1 ε n+1 ε
n=0
n!
donc quand ε → 0
En sommant ces trois relations, on obtient Z
n
Z
xn (ln x)n dx = − xn (ln x)n−1 dx
1 ]0,1] n+1 ]0,1]
exp(x) + exp(jx) + exp(j 2 x)
S0 (x) =
3 Ainsi
1
n n−1 (−1)n n!
Z Z
1
xn (ln x)n dx = (−1)n ··· xn dx =
]0,1] n+1n+1 n+1 0 (n + 1)n+1
Exercice 19 : [énoncé]
I) Les racines de X 2 − 2 cos(na)X + 1 sont eia et e−ia donc Par suite Z 1
1
2n n n ina n −ina |fn | dx =
X − 2 cos(na)X + 1 = (X − e )(X − e ) 0 (n + 1)n+1
PR1
et il y a convergence de la série |fn |
Les racines de X n − eina sont les eia+2ikπ/n avec k ∈ {0, . . . , n − 1} et celles de 0
Par le théorème d’intégration terme à terme, on obtient que l’intégrale ]0,1] xx dx
R
X n − e−ia s’en déduisent par conjugaison.
est définie et
Ainsi Z 1 +∞ Z 1 +∞
X X (−1)n
n−1 n−1
xx dx = fn (x) dx =
Y Y 0 n=0 0
(n + 1)n+1
X 2n − 2 cos(na)X n + 1 = (X − eia+2ikπ/n ) (X − e−ia−i2kπ/n ) n=0
k=0 k=0
puis le résultat voulu.
On en déduit
+∞
Exercice 22 : [énoncé]
X
f 0 (x) = (sin θ)n+1 sin ((n + 1)θ) xn
n=0
I) χA = −X(X 2 + ca − ba − bc).
Si ba + bc > ca alors A est diagonalisable dans Mn (R) car possède trois valeurs II) a) Soit F une primitive de la fonction continue f . On a
propres distinctes.
Elle est a fortiori diagonalisable dans Mn (C). 1
g(x) = (F (x) − F (0)) −−−−→ F 0 (0) = f (0)
Si ba + bc = ca alors 0 est seule valeur propre et donc A est diagonalisable si, et x x→0+
seulement si, a = b = c = 0. Ainsi on peut prolonger g par continuité en 0 en posant g(0) = f (0).
Si ba + bc < ca alors 0 est seule valeur propre réelle et donc A n’est pas b) Soit F une primitive de f (il en existe car f est continue).
diagonalisable dans Mn (R). On a
En revanche A est diagonalisable dans Mn (C) (trois valeurs propres distinctes). 1
g(x) = (F (x) − F (0))
II) Montrer que l’égalité proposée a lieu si, et seulement si, f est de signe constant x
Si f > 0 ou f 6 0 : ok On en déduit que g est dérivable sur R+? et
Inversement, supposons Z Z
b b 1 f (x) f (x) − g(x)
f = =
|f | g 0 (x) = − 2
(F (x) − F (0)) + =
a a
x x x
Rb Rb Rb Rb c) Par intégration par parties
Si a f > 0 alors a f = a |f | donne a |f (x)| − f (x) dx = 0.
Or la fonction |f | − f est continue et positive c’est donc la fonction nulle et par Z b b
Z b
g 2 (t) dt = tg 2 (t) a − 2 tg 0 (t)g(t) dt
suite f = |f | est positive.
Rb a a
Le cas a f < 0 est semblable.
donc Z b b
Z b
g 2 (t) dt = tg 2 (t) a − 2
(f (t) − g(t)) g(t) dt
Exercice 23 : [énoncé] a a
I) Posons puis la relation proposée.
a b On en déduit par l’inégalité de Cauchy-Schwarz
M= ∈ M2 (R)
c d s s
Z b Z b Z b
On a g 2 (t) dt 6 2 f 2 (t) dt g 2 (t) dt + ag 2 (a)
6a + 2c 6b + 2d a a a
f (M ) =
3a + c 3b + d
puis
On en déduit Z b
s
Z b
s
Z b
1 0 0 1 2
g (t) dt − 2 f 2 (t) dt g 2 (t) dt 6 ag 2 (a)
ker f = Vect ,
−3 0 0 −3 a a a
L’endomorphisme ne peut-être surjectif car en dimension finie, un endomorphisme en ajoutant un même terme de part et d’autre
surjectif est bijectif et dans ce cas son noyau est réduit à l’élément nul. s s 2
On forme une base du noyau à l’aide des matrices Z b Z b Z b
g 2 (t) dt − f 2 (t) dt 6 ag 2 (a) + f 2 (t) dt
1 0 0 1 a a a
et
−3 0 0 −3
puis par la croissance de la fonction racine carrée
Par la formule du rang, rgf = 2. On forme alors une base de l’image par les s s s s s
matrices
Z b Z b Z b
Z b
Z b
6 0 0 2 2
g (t) dt− 2
f (t) dt 6
2
g (t) dt − 2 2
f (t) dt 6 ag (a) +
f 2 (t) dt
f (E1,1 ) = et f (E2,2 ) = a a a a a
3 0 0 1