Opération Campus
Vie de Campus 39
4 Une métropole dynamique, des initiatives à faire valoir 39
5 Créer des espaces de vie respectueux des personnes et de
l’environnement 41
6 Partager et diffuser les savoirs 43
7 Attirer et accueillir les talents 47
8 Tableau consolidé du projet immobilier 49
Campus LyonTech 51
9 Un campus de 50 ans qui se modernise pour défendre sa
position internationale 51
10 Positionnement 2020 du site de la Doua : « LyonTech, un
campus de référence mondiale en matière de cleantech » 53
11 Stratégie d’aménagement du campus LyonTech : un double
objectif de lisibilité thématique « cleantech » et le renforcement
de l’ouverture sur la ville 59
12 Tableau consolidé du projet immobilier 71
Fiches projets 93
NOVEMBRE 2008 3
Synthèse
Synthèse
Lyon Cité Campus : un processus qui s’accélère sous l’effet de
l’Opération Campus
Le projet Lyon Cité Campus est un processus largement engagé et partagé par l’ensemble des
partenaires de l’Université de Lyon en partenariat avec les collectivités. L’Opération Campus apparaît pour
tous comme l’opportunité d’accélérer ce processus en dotant le projet Lyon Cité Campus de moyens
financiers exceptionnels qui vont permettre d’engager une première phase opérationnelle d’envergure qui
aura un effet de levier sur la mise en œuvre de l’ensemble du projet.
Le projet est conduit par l'Université de Lyon qui s’est dotée de moyens spécifiques pour cela et qui a mis en
place une véritable démarche d’organisation, de structuration et de pilotage du projet. A travers cette
organisation de projet, ce sont près de 200 personnes qui à ce jour ont contribué à la définition de l’ambition
du projet et de ses objectifs stratégiques. Ce nombre illustre la réelle dynamique qui s’est enclenchée autour
du projet Lyon Cité Campus et les espoirs, ainsi que les attentes, que la démarche Opération Campus a
suscités.
Partenaires actifs du projet, la Région Rhône-Alpes et le Grand Lyon ont publiquement annoncé leur
soutien financier au projet Lyon Cité Campus (85 M€ pour la Région Rhône-Alpes et 32 M€ pour le Grand
Lyon, pour les deux sites retenus par le Comité d’Evaluation). Cet investissement, soutien financier direct,
sera complété par un soutien indirect au travers de la politique d'aménagement de la métropole sur les
transports, l’intégration urbaine, la mise à disposition de foncier... Le Conseil Général a confirmé lui aussi
son soutien au projet, et engagera ses financements au stade de la programmation.
La formalisation du projet au travers du présent dossier n’est qu’une étape, certes importante, du processus
de définition et de maturation du projet. Désormais les équipes vont consacrer leur énergie à mieux préciser
ce que sera le projet immobilier et d’aménagement de Lyon Cité Campus et à définir le périmètre
opérationnel de la première phase qui sera lancée au titre de l’Opération Campus. Avec l’objectif d’un
démarrage des premiers « travaux PPP » mi-2011, les prochaines grandes échéances sont : juin 2009
validation du programme et du scénario immobilier ; janvier 2010 lancement de la consultation PPP.
L‘objectif visé par les acteurs de l’enseignement supérieur et de la recherche est d’intégrer le Top 30 du
classement européen des universités d’ici 2015 et de s’inscrire pleinement dans les objectifs du triangle de
la connaissance « recherche, formation, innovation au service de la société », en visant l’excellence et en
organisant les coopérations interdisciplinaires.
Les collectivités soutiennent cette ambition et la confortent dans le contexte d’une compétition
internationale qui se joue aussi par le fait d’avoir une Université connectée au monde économique, et ancrée
NOVEMBRE 2008 5
dans la Cité. Cette ambition s’intègre en effet totalement d’une part dans le schéma de développement et
d’aménagement universitaire de la métropole lyonnaise et d’autre part dans les attendus du schéma régional
pour l’enseignement supérieur et la recherche.
Pour atteindre cette ambition, le projet Lyon Cité Campus s’articule sur l’organisation d’un réseau de sites
complémentaires, visant à favoriser les approches transdisciplinaires, et l’émergence de projets d’innovation
sources de visibilité internationale. La thématisation des sites et l’interdisciplinarité (les synergies aux
interfaces) constituent les principes du positionnement 2020 de Lyon Cité Campus : ils garantissent le
développement de sa visibilité internationale et de sa capacité d’innovation.
Ce réseau de sites complémentaires est le support à de grands questionnements de recherche
nécessitant des approches multidisciplinaires : Sciences et ingénierie pour la santé ; Savoirs, échanges et
régulation ; Enjeux et modélisation de la complexité.
Dans cette nouvelle organisation, le campus est un lieu permettant de valider une approche d’université
ouverte : ouverte sur l’international, ouverte sur la société, ouverte sur le monde socio-économique. En
s’appuyant sur les atouts de la métropole lyonnaise, et en valorisant les initiatives existantes, la Vie de
Campus repose sur une combinaison fine entre espaces de vie et qualité d’environnement, infrastructures
et échanges de savoirs.
Cette volonté d’intégration urbaine se décline autour des grands axes suivants : les liaisons intersites ; la
mise en œuvre de projets d’aménagement urbain ambitieux ; l’accueil et le logement des étudiants et des
chercheurs ; l’accessibilité et la proximité des services. La richesse des ressources documentaires et le
potentiel d’enrichissement culturel offert par l’agglomération sont des facteurs d’attractivité indéniables qui
seront consolidés et développés.
Porté par le contexte du Grenelle de l’environnement, l’inscription du projet Lyon Cité Campus dans le
développement durable est une évidence aujourd’hui. Pour concrétiser l’ambition « éco-campus
exemplaire » et pour répondre aux enjeux fondamentaux que sont la réduction des émissions de gaz à effet
de serre et la lutte contre les segmentations sociales et spatiales, Lyon Cité Campus a choisi de mettre
prioritairement la focale sur 3 objectifs qu’elle peut porter haut : permettre une mobilité durable en offrant des
alternatives à la voiture et en restreignant son usage ; mieux maîtriser et mieux consommer l’énergie en
réalisant des constructions exemplaires; intégrer les sites universitaires dans la ville, sur le plan de leurs
relations physiques, sociales, économiques et culturelles tout en optimisant la consommation des espaces.
LyonTech
L’ambition du campus LyonTech, localisé sur le site de la Doua, est de devenir un campus de référence
mondiale en matière de « cleantech », en s’appuyant sur les deux domaines d’excellence du site, en
chimie et ingénierie au service du développement durable, enjeux majeurs de la société et du monde
industriel.
Site ancien, structuré au fil de l’histoire, le site de la Doua saisit l’opportunité du plan campus pour donner
une nouvelle dynamique à un programme ambitieux de restructuration et de réhabilitation, le projet
LyonTech, engagé dès 2002 dans un schéma d’aménagement du site, et pour atteindre une position
internationale.
Le socle du projet est la restructuration du campus autour de 5 quartiers scientifiques. Ces quartiers
regroupent les équipes scientifiques et les équipements autour des axes structurants de la recherche
d’excellence du site, afin de gagner en taille critique, en efficacité et en lisibilité. La valorisation des activités
« cleantech » se verra également renforcée par le développement et l’accueil de nouvelles activités, dans
l’environnement proche de la Cité Lyonnaise de l’Environnement et de l’Analyse, pôle unique en Europe de
chimie analytique et structurale. Cette nouvelle organisation renforce la chaîne de valorisation du site,
appuyée par le développement d’un programme immobilier dédié : Maison de l’Innovation et de la
Compétitivité, 10 000 m² d’extension de surfaces d’accueil d’entreprises, création de deux hôtels à
projets.
Le programme s’attachera également à rendre lisible les nombreux atouts géographiques du site, au niveau
de la qualité de son environnement, de la densité des modes d’accès au site et de ses capacités foncières.
L’objectif visé est de rendre le site plus accueillant, et de renforcer sa perméabilité à la ville, en faisant du
site une opération de réaménagement majeur pour l’agglomération, à l’échelle d’autres projets
emblématiques de la région (Confluence, Minatec…). L’enjeu de réaménagement va au-delà « des
clôtures » du site, dans une logique de développement d’une aire technopolitaine ouverte à la ville, et
vivant comme un quartier moderne de la ville.
NOVEMBRE 2008 7
Charles Mérieux
Rassemblés au sein d’un même site en devenir, 8 établissements de l’Université de Lyon se sont accordés
pour donner à ce campus un nom symbolisant l’excellence scientifique, l’humanisme et l’esprit d’entreprise,
celui de Charles Mérieux (1907-2001). Le campus Charles Mérieux relie le site universitaire historique des
Quais du Rhône au CHU de Lyon Sud via un quartier de Gerland en pleine mutation. Il rassemble des
établissements publics ou privés et des centres de recherche autour d’un projet commun : la rencontre
entre les biosciences et les sciences humaines et sociales.
Quatre ensembles d’opérations majeures ont été identifiés comme prioritaires par le campus : des
rénovations exemplaires sur les sites historiques des Quais, la construction d’une Maison des Langues
inter-établissements, la densification du site de Lyon Sud et la construction d’un Centre de Recherche
Avancée au centre du campus, qui matérialisera la rencontre des biosciences et des sciences humaines et
sociales à proximité de la future implantation d’EMLYON. Ces projets, eux-mêmes porteurs d’une forte
ambition en termes de qualité environnementale, s’inscriront dans une démarche générale d’aménagement
urbain et d’accessibilité en « modes doux » soucieuse d’un développement durable.
Synthèse
Le premier tableau ci-contre traduit globalement les opérations immobilières en termes de surfaces (SHON)
impactées. Il détaille les surfaces restaurées et/ou restructurées des surfaces crées. Le budget de
maintenance estimé est également fourni dans la logique de l'approche PPP.
Le budget global du projet Lyon Cité Campus est décrit par le tableau suivant (tous les montants sont en M€
TTC). Le volet vie des campus (logement, restauration, sport, ouverture économique, ...) a été explicité
comme cela est le cas dans l'ensemble de notre présentation. La colonne « Opération Campus » regroupe
les opérations qui ne sont pas encore couvertes financièrement. La colonne « CPER 2007-2013 » concerne
les opérations inscrites au CPER actuel dans les volets enseignement supérieur et recherche, et qui
s'insèrent dans le projet Lyon Cité Campus sur les sites de la Doua et de C. Mérieux.
Enfin, la colonne « Autres opérations» regroupe les opérations parties intégrantes du projet Lyon Cité
Campus dont le financement est assuré par d'autres sources à hauteur de plus de 80% (au jour du dépôt de
ce dossier). Cela concerne par exemple, la réalisation du Faculty House du site de la Doua dont le montage
financier est assuré par l'association des anciens élèves de l'INSA. Sur le site de Mérieux, on peut citer le
déménagement de l'Ecole de Management de Lyon (actuellement sise à Ecully) dont le financement est
assuré par cet établissement sur un montage qui lui est propre. L'ensemble des actions relevant de cette
rubrique sont intégrées au dossier et figurent notamment dans les fiches techniques.
NOVEMBRE 2008 9
Les opérations prévues dans l'actuel CPER (2007-2013) qui viennent en appui du projet Lyon Cité Campus.
A ce budget d'investissement, il est nécessaire d'ajouter le coût de la maintenance des opérations relevant
spécifiquement du plan Campus. Ce coût a été évalué à 9,8 M€ TTC annuellement. Cette charge annuelle,
payable sous la forme d'un loyer (approche PPP), sera assumée par les établissements parties
prenantes du projet Lyon Cité Campus.
Les collectivités (essentiellement le Grand Lyon et la Région Rhône-Alpes) ont publiquement annoncé
une dotation de 128 M€ qui vient se déduire des investissements de l'opération Campus. Ce soutien
permet, dans une approche PPP, de réduire le loyer théorique de l'ordre de 12 M€ annuellement, soit une
économie de 300 M€ sur le montant total des loyers liés à cette opération. Cet investissement, soutien
financier direct, sera complété par un soutien indirect au travers de la politique d'aménagement de la
métropole sur les transports, la mise à disposition de foncier...
1.1 Un processus déjà engagé par l’Université de Lyon, en relation avec les
collectivités territoriales
Etape par étape, les établissements membres du PRES Université de Lyon ont relevé le défi de construire
une architecture de la recherche et de la formation autour d’axes forts, en privilégiant une approche « en
réseau ». Cette organisation a permis la création et le renforcement des coopérations entre les acteurs des
établissements d’enseignement supérieur, universités et grandes écoles, des organismes de recherche, des
industriels et des collectivités, sur des sujets d’excellence scientifique de la métropole lyonnaise.
Cette démarche s’est appuyée et a trouvé son écho dans l’élaboration d’une part du Schéma de
Développement et d’Aménagement Universitaire (SDU), lancé par le Grand Lyon, en partenariat avec
l’Université de Lyon et avec l’appui du SEPAL dans le cadre du schéma de cohérence territoriale (SCoT) de
l’aire urbaine lyonnaise, et d’autre part du schéma régional de l’enseignement supérieur et de la recherche
(SRESR) lancé par la Région Rhône-Alpes. Le SDU a été initié en septembre 2007 afin de définir une vision
prospective et un projet d’aménagement et de développement partagé à horizon 2015-2020 pour faire de
Lyon une grande métropole universitaire autour de 4 enjeux
Spécialisation des campus et affichage des pôles de recherche de dimension européenne et internationale
Connexion des campus à la sphère économique
Amélioration de la vie étudiante
Mise aux standards internationaux des campus.
Cette réflexion a associé de nombreux acteurs, à des niveaux stratégiques et plus opérationnels :
3
établissements du PRES, opérateurs du logement et du transport (CROUS, Sytral …) Rectorat, services du
Grand Lyon en charge des politiques d’aménagement urbain, du développement économique, ainsi que les
services des Villes concernées. . C’est dans le cadre de cette réflexion d’agglomération que le projet Lyon
Cité Campus s’insère aujourd’hui.
1
RTRA : Réseau thématique de recherche avancée
2
RTRS : Réseau thématique de recherche et de soins
3
Le SYTRAL est l’autorité organisatrice des transports sur la métropole lyonnaise
NOVEMBRE 2008 11
L’organisation territoriale de l’Université de Lyon
(dont investissements CPER)
3
Lyon Cité Campus
1.2 Un soutien important des collectivités qui sera reconduit au-delà de 2013
Dans la continuité des précédents CPER, les collectivités interviennent fortement sur l’ensemble des
projets de l’actuel CPER (2007-2013) sur les volets enseignement supérieur et recherche comme le
montre le tableau suivant :
Contribution au CPER
Institution
(M€
(M€)
Etat 128.84
Région 135.22
Grand Lyon 50.63
Département du Rhône 34.34
Villes 0.57
Ces investissements, qui concernent la totalité des sites universitaires des métropoles lyonnaise et
stéphanoise, sont mis au service de projets qui viennent en appui de la démarche reprise et amplifiée
dans le projet Lyon Cité Campus.
Les collectivités partenaires du projet, la Région Rhône-Alpes et le Grand Lyon ont publiquement
annoncé leur soutien financier au projet Lyon Cité Campus (85 M€ pour la Région Rhône-Alpes et 32 M€
pour le Grand Lyon, pour les deux sites retenus par le comité d’évaluation). Cet investissement, soutien
financier direct, sera complété par un soutien indirect au travers de la politique d'aménagement de la
métropole sur les transports, la mise à disposition de foncier... Le Conseil Général a confirmé lui aussi
son soutien au projet mais n’engagera ses financements qu’au stade de la programmation.
Ces contributions sous la forme d’investissements permettront de réduire fortement le montant des loyers
du projet Lyon Cité Campus dans un contexte de partenariat public-privé (PPP). Une première estimation
permet de dire que le loyer sera ainsi annuellement réduit de l’ordre de 11.6 M€ soit une économie de
l’ordre de 290 M€ sur la durée des PPP (estimée à 25 ans).
L’Université de Lyon s’organise aujourd’hui autour de 3 sites emblématiques qui structurent le projet « Lyon
Cité Campus » :
Le campus Charles Mérieux (Biosciences, Sciences humaines et sociales)
La Doua (Science et technologie au service du développement durable)
Santé Lyon Est (Recherche et formation au plus près des hôpitaux)
Au-delà de ces trois sites, la démarche globale de l'Université de Lyon vise à intégrer progressivement les
autres sites de la métropole (et notamment les sites de Vaulx-en-Velin, Bron et Ecully). En effet, si trois sites
sont prioritaires dans le cadre de l'opération Campus, c'est bien l'ensemble des sites universitaires qui
seront impactés par cette refonte en profondeur de la carte universitaire lyonnaise.
NOVEMBRE 2008 13
Conseil Administration
PRES
Comité
Comité de Pilotage
Délégué. Gén.
Partenaires
PRES
Comité
Comité de Direction
Comité
Comité de Site Comité
Comité de Site Comité de Site
Comité
Comité Technique Comité
Comité Technique Comité Technique
Chefs de projet Doua Chefs de projet Ch. Mérieux Chefs de projet Santé Est
+ Pilotes des Groupes de Travail + Pilotes des Groupes de Travail + Pilotes des Groupes de Travail
Lyon Cité Campus
Pour conduire ce projet, de sa définition à sa mise en œuvre, le PRES Université de Lyon a mis en place
une organisation de projet (cf. schéma ci-contre) qui rassemble l’ensemble des parties prenantes du projet :
établissements d'enseignement supérieur, organismes, Etat, collectivités et industriels.
Le projet est conduit par l'Université de Lyon qui s’est dotée de moyens spécifiques pour cela. Le Délégué
Général de l'Université de Lyon assure la conduite d’ensemble du projet aidé en cela par deux Directeurs
de projet à plein temps qui accompagnent les équipes mobilisées sur chacun des sites. Au travers de
marchés d’assistance à maîtrise d’ouvrage ou de marchés d’études, l'Université de Lyon assure le
complément d’expertises et de compétences nécessaire à la définition puis à la mise en œuvre du projet.
Un Comité de Direction a été mis en place pour assurer le pilotage opérationnel du projet. Animé et dirigé
par le Délégué Général de l'Université de Lyon, il rassemble toutes les deux semaines les deux Directeurs
de projet, les Chefs de projet de site et les référents du rectorat, de la Région, du Département et du Grand
Lyon.
Des Chefs de projets assurent la coordination des parties prenantes à l’échelle de chacun des sites. Aidés
en cela par les deux Directeurs de projet de l'Université de Lyon, ils animent et conduisent les réflexions par
site au travers de Groupes de travail et de Comités Techniques et veillent au partage de l’information et à
la validation partenariale au travers de Comités de Sites.
Deux thématiques communes aux différents sites font l’objet de Groupes de travail « transverses » : La
Vie de Campus et le Développement Durable.
Au travers de cette organisation de projet, ce sont près de 200 personnes qui ont à ce jour contribué à la
définition du projet et à l’élaboration des contenus du présent dossier. Ce nombre illustre la réelle dynamique
qui s’est enclenchée autour du projet Lyon Cité Campus et les espoirs, ainsi que les attentes, qu’a suscitées
la démarche Opération Campus.
Au-delà de ces instances spécifiquement mises en place pour formuler l’ambition du projet et imaginer sa
concrétisation, les établissements ont mené de véritables démarches de concertation interne.
Les orientations stratégiques formulées par le présent dossier ont été validées par les conseils
d’administrations des différents établissements.
NOVEMBRE 2008 15
Lyon Cité-Campus
Communication /
Définition du Projet Financements
concertation
Santé Est
Conventionnements
publics Equipe projet
Projet immobilier
et d’aménagement Conventionnements
privés Expertise, assistance et
Lyon Cité Campus 2020 conseil
Charles Mérieux
Evaluations préalables
Projets d’établissements
Management du projet
Niveau PRES
PPP
Site de la Doua
Système de management
Site Ch. Mérieux
Evaluation
Déploiement
sur sites
...
...
...
... /... ... /...
Equipements Equipements
Scientifiques Scientifiques
Equipements Equipements
pédagogiques pédagogiques
La conduite du processus « Projet Lyon Cité Campus » nécessite que soient pilotées l’ensemble des actions
qui vont concourir à l’objectif de développement du rayonnement international de l’Université de Lyon.
1. Les actions de définition et de management du projet. De nature stratégique, ces actions conduisent à :
s’insérer dans une réflexion d’agglomération ; le Schéma de Développement Universitaire
définir le projet dans toutes ses déclinaisons : SDU, projet pédagogique et scientifique, projet
immobilier et d’aménagement, projet de gouvernance et d’établissements
mettre en place les financements qui permettront une mise en œuvre accélérée du projet : CPER
actuel et futurs, Opération Campus, autres conventionnements publics et privés...
définir les meilleurs montages juridiques, administratifs et opérationnels qui permettront la mise en
œuvre du projet sur les différents sites
définir la stratégie de réorganisation et de remembrement foncier
communiquer et à concerter sur le projet
mobiliser les moyens d’ingénierie de projet
manager le projet : pilotage stratégique et opérationnel, contrôle de gestion de projet, évaluation...
2. Les actions de déploiement sur les sites. Ce sont là les actions de mise en œuvre opérationnelle qui au
travers de listes d’opérations conduisent à :
Mettre en œuvre les opérations inscrites au CPER actuel et futur.
Mettre en œuvre les opérations regroupées au sein de plusieurs PPP au titre de l’Opération Campus.
Mettre en œuvre les opérations publiques et privées relevant d’autres dispositifs de financement ou de
partenariat.
3. Les actions de déploiement hors sites. Ce sont là les actions de mise en œuvre opérationnelles hors
sites qui vont créer le lien entre les différents sites :
Au titre de la vie de campus : logements, crèches, restauration, équipements culturels...
Au titre des liaisons intersites : projets de transports collectifs, liaisons modes doux, tarifications
adaptées...
Au titre de l’intégration urbaine des campus : aménagements d’espaces publics et de voirie,
signalétique...
C’est bien l’ensemble de ces actions que la Gouvernance du projet décrite ci-avant prendra en considération
comme autant d’actions, certes parfois inégales en poids, mais toutes indispensables à la réussite du projet
Lyon Cité Campus.
NOVEMBRE 2008 17
2008 2009 2010 2011 2012
3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2
Définition du projet
Schéma Directeur
Univers.
Pré-programme Programme
validé général arrêté
Projet pédago. et
scientifique
Projet
Marchés Etat des lieux d'aménagement
SDI arribués validé arrêté
Projet immob. et
Esquisse d'une Financements et
d'aménagt Scénario montages
1ère phase
opérationnelle immobilier validés
choisi
Projets d'établissements
Evaluation /
Financement Révision
à mi-parcours
CPER
6 premiers Engagements
Sites projets Etat
retenus validés confirmés
Opération Campus
Autres
3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2
2008 2009 2010 2011 2012
La façon dont va se dérouler le projet Lyon Cité Campus sur les 4 prochaines années est représentée de
manière synthétique par le planning ci-contre. Les principales phases et étapes sont les suivantes :
Novembre 2008 : la remise du dossier « Opération Campus » concrétise une étape importante de la
définition stratégique du projet pédagogique et scientifique, celle de la formalisation du préprogramme.
Ce « matériau » va dès lors servir de base aux réflexions que vont conduire pendant près de 14 mois les
prestataires que l'Université de Lyon a retenu pour réaliser le Schéma Directeur Immobilier de chacun
des sites.
Juin 2009 : Après avoir franchi les phases d’état des lieux et de diagnostic Immobilier, d’études
préalables et de faisabilité, d’élaboration de scénarii de projets immobilier et d’aménagement, l'Université
de Lyon sera en mesure d’arrêter le programme du projet Lyon Cité Campus et le scénario
immobilier d’une première phase de mise en œuvre au titre de l’opération Campus. Ce sera là le
moment d’engager les réflexions sur l’évaluation préalable des PPP et d’élaborer les cahiers des charges
de consultation des PPP.
Janvier 2010 : La consultation PPP sera officiellement lancée sous forme d’un dialogue compétitif qui
durera près de 14 mois entre le moment où paraîtront les avis de publicité et le moment où les marchés
auront été notifiés aux lauréats.
Mi-2011 : sera l’échéance au plus tôt à laquelle les premières « opérations PPP » pourront débuter en
phase travaux.
Nota : à l’horizon du second semestre 2009, une attention toute particulière sera apportée à la réflexion qui
précisera le montage en PPP. La définition du « bon » allotissement de la consultation sera un point crucial
car il devra prendre en compte l’existence des deux sites, les priorités et les urgences patrimoniales,
l’équilibre économique dépenses/recettes des PPP, les logiques fonctionnelles et la question de la
gouvernance des sites.
2.1 Une ambition commune : être dans le Top 30 des universités européennes à
l’horizon 2020
L’ambition des acteurs de l’enseignement supérieur et de la recherche lyonnais est de créer une stratégie de
développement pour le Pôle de Recherche et d’Enseignement Supérieur « Université de Lyon » reconnu à
l’international. L’objectif visé est d’intégrer le Top 30 du classement européen des universités d’ici
2015.
L’enseignement supérieur et la recherche sont particulièrement touchés par la nouvelle donne économique
et technologique : la mondialisation de l’information et des échanges se traduit ici comme ailleurs par une
compétition internationale accrue à laquelle s’efforce de répondre la structuration d’un espace européen de
la recherche.
NOVEMBRE 2008 19
Lyon Cité Campus
Dans ce contexte, les acteurs lyonnais ont su réagir de façon positive et tirer le meilleur parti des nouveaux
modes d’organisation ou des ajustements stratégiques promus en France ces dernières années, notamment
par la loi de programme pour la recherche de 2006 : qu’il s’agisse des Pôles de compétitivité, des
RTRA/RTRS ou des instituts Carnot. A travers ces opérations majeures, les acteurs lyonnais ont montré leur
capacité à faire des choix et à définir des priorités, qui permettront de conduire à une spécialisation des
sites à moyen terme, autour des grandes thématiques de recherche de l’agglomération lyonnaise : la
biologie et l’infectiologie, la chimie et l’environnement, les sciences de l’ingénierie, et les sciences humaines
et sociales autour de l’Europe de la connaissance.
Sur le plan de la gouvernance, la constitution du PRES « Université de Lyon », mutualisant dix compétences
clés, dont la valorisation de la recherche, la promotion internationale, la délivrance du doctorat et de masters
internationaux… donne naissance à une signature commune, cruciale à l’heure des grands classements
internationaux. L’enjeu pour ses partenaires est de s’inscrire pleinement dans les objectifs du triangle de la
connaissance « recherche, formation, innovation au service de la société », en visant l’excellence et
en organisant les coopérations interdisciplinaires.
Les établissements d’enseignement supérieur et de recherche lyonnais se sont ainsi engagés dans un
processus visant à construire des projets de recherche et de formation en commun et à promouvoir chacun
à travers leur appartenance à une Université de Lyon visible et incontournable.
Les collectivités, principalement le Grand Lyon et la Région Rhône-Alpes ont appuyé ces grandes évolutions
dès leur origine. Dans la continuité de la construction de l’Université de Lyon, elles appuient la politique du
site par le déploiement d’une stratégie d’aménagement urbain qui soit connectée à la stratégie scientifique et
pédagogique de l’université. L’enjeu est double : avoir une Université connectée au monde économique,
et ancrée dans la Cité. Le contexte est ainsi extrêmement favorable pour traduire de façon concrète,
spatiale, la « promesse » faite aux étudiants, chercheurs et enseignants attirés par la dimension
d’excellence scientifique et pédagogique de Lyon : le CPER, le Programme Local de l’Habitat, l’élaboration
du schéma de développement universitaire (SDU), et l’Opération Campus. Ces différents instruments
intègrent la dimension universitaire et représentent une occasion unique pour aider l’Université de Lyon et
les établissements d’enseignement supérieur et de recherche à articuler la politique de développement de
l’Université de Lyon avec l’urbanisme et l’aménagement, le logement, les déplacements urbains, les
espaces publics, l’accueil et l’implantation des entreprises, la vie étudiante.
Le projet Lyon Cité Campus vise ainsi à un meilleur ancrage des sites universitaires dans la ville, une plus
grande ouverture sur le monde socio-économique, et une plus forte coopération entre les sites basés sur
l’excellence. « Vie de campus », « ouverture économique », « thématisation », « lisibilité », et
« synergies aux interfaces » sont les principes directeurs qui ont présidé à la construction de ce projet.
Au-delà des problèmes de vétusté de certains bâtiments et équipements, un diagnostic global a vu le jour
dans le cadre du Schéma de Développement et d’Aménagement Universitaire, lancé par le Grand Lyon :
celui de la dispersion des sites et de la vie étudiante et universitaire, selon un modèle « sites multi-
établissements/établissements multi-sites » qui ne facilite pas la lisibilité.
NOVEMBRE 2008 21
Lyon Cité Campus
La carte universitaire de l’agglomération lyonnaise est en effet morcelée, comptant neuf sites
géographiques : le domaine scientifique de la Doua, le campus Charles Mérieux au périmètre étendu
intégrant le site des Berges du Rhône, le site de Gerland et le site de Lyon Sud, à ceux-là s’ajoutent le
campus de Rockefeller, le campus de l’Ouest lyonnais (Ecully et Marcy l’Etoile), le site de Bron, et le site de
Vaulx-en-Velin. Cette variété traduit la forte densité étudiante de l’agglomération lyonnaise
(120 000 étudiants) et une définition du campus qui a longtemps prévalu dans la localisation autour de
locaux universitaires.
Le lancement de la première phase de l’Opération Campus a été le support pour l’Université de Lyon pour
réfléchir à sa politique de campus, en affirmant trois lieux de cristallisation d’enseignement supérieur et de la
recherche d’excellence lyonnaise : les campus de la Doua, de Charles Mérieux et de Santé Lyon Est
(Rockefeller). Ils constituent notamment les principaux campus thématiques liés aux pôles de compétitivité,
aux RTRA et RTRS dans lesquels de nombreux laboratoires et organismes de recherche sur chacun des
sites participent.
Cette première phase vise à renforcer la lisibilité des sites universitaires de Lyon dans le cadre d’une
politique de densification et de concentration autour des grands campus de l’agglomération, pilotée
par l’Université de Lyon, et avec l’appui des collectivités.
La deuxième phase de l’Opération Campus, qui a retenu les sites de la Doua et de Charles Mérieux, est
maintenant l’occasion d’aller plus loin dans la définition du campus à moyen et à plus long terme. La qualité
de l’environnement, la gestion de leur aménagement et leur promotion sont des priorités, car aucun campus
lyonnais ne se démarque encore suffisamment pour faire référence en Europe.
Un enjeu fort du projet Lyon Cité Campus réside dans la définition de véritables « lieux de
socialisation » ne tenant pas seulement compte de l’aménagement des locaux universitaires mais aussi de
l’environnement du campus : en valorisant les activités culturelles, sportives, et associatives, des étudiants,
en offrant une qualité d’accueil et de logement pour les étudiants et chercheurs de haut niveau, en créant
des lieux de rencontre et de cristallisation des projets innovants.
En particulier, le logement étudiant représente un enjeu fort dans la politique de Lyon campus. L’offre
d’accueil des campus lyonnais accuse un retard important, avec une marge de progression certaine de
l’agglomération dans ce domaine : la croissance élevée des effectifs étudiants de l’agglomération (+17% en
six ans), significativement plus importante que la moyenne nationale, ne s’est accompagnée dans le même
temps que d’une croissance de +7% du logement étudiant sur le territoire lyonnais. Au-delà du manque de
capacité d’accueil, les infrastructures proposées pour l’attraction des chercheurs étrangers sont aussi
nettement en dessous des standards internationaux. Dans le cadre du CPER, une offre de 2000 nouveaux
logements est programmée, ainsi que la réhabilitation de 2000 logements existants aux normes
internationales de confort. Le projet Lyon Cité Campus doit conduire à renforcer une offre malgré tout encore
très insuffisante, tant sur le plan quantitatif que qualitatif.
Ainsi, le processus de réorganisation et de restructuration des sites universitaires lyonnais est clair, il est
déjà engagé par l’Université de Lyon et les établissements partenaires. Il se fera avec l’appui des
collectivités et avec la mobilisation d’opérateurs publics (CROUS, Sytral…) et d’opérateurs privés, pour
atteindre l’objectif de créer des campus universitaires lyonnais visibles et attractifs à l’international.
NOVEMBRE 2008 23
Lyon Cité Campus
Le projet « Lyon Cité Campus » s’inscrit en pleine cohérence avec l’objectif de la métropole lyonnaise en
matière de développement économique et international. Le plan de mandat du Grand Lyon a positionné les
sciences de la vie et les « cleantech » comme priorités de son action de développement économique. Ces
2 priorités se retrouvent naturellement sur le site Charles Mérieux pour la première et sur la Doua pour la
seconde. Il s’inscrit également pleinement dans la démarche de la région Rhône-Alpes pour le
développement d’une économie de la connaissance. Le renforcement du site lyonnais contribuera à
amplifier cette coopération régionale déjà validée à de nombreuses reprises (clusters régionaux de
recherche, masters communs, coopération à l’international – projets ARCUS, RTRA/S, laboratoires
internationaux associés, pôles de compétitivité).
Il s’inscrit dans une continuité d’actions dominantes de la structuration scientifique et pédagogique engagées
depuis 2004 sur le campus. Le succès des pôles de compétitivité lyonnais, avec 6 pôles labellisés :
LYONBIOPOLE Biologie/infectiologie, AXELERA Chimie/environnement, LUTB Systèmes de transport,
TECHTERA textiles techniques, PLASTIPOLIS plasturgie et IMAGINOVE Loisirs numériques, dont deux
mondiaux, a montré la capacité de l’agglomération à rendre visibles ses centres d’excellence. Ensuite, deux
RTRA (FINOVI/Infectiologie, COLLEGIUM/Sciences humaines et sociales) et trois RTRS (Synergie Lyon
Cancer, Neurodis, et Centaure), retenus par le Gouvernement sur Lyon, ont confirmé ces grandes
thématiques de recherche. Elles bénéficient en outre de trois grands équipements (laboratoire P4, RMN
hauts champs 1 GHz, Hadronthérapie) qui renforcent le potentiel d’attractivité vis-à-vis des entreprises
autour des projets majeurs de la recherche lyonnaise.
Etape par étape, les établissements membres de l’Université de Lyon ont relevé le défi de construire une
architecture de la recherche et de la formation autour d’axes forts, permettant d’attirer les étudiants et
chercheurs de talents, notamment en master, doctorat et post-doctorat. Cette dynamique sera poursuivie
dans le cadre de cette opération et notamment par :
La création d’hôtels à projets en lien avec les incubateurs et les structures de valorisation et l’insertion
des sièges de pôles de compétitivité au cœur du campus,
Une articulation forte entre les nouveaux instruments de la recherche (RTRA, RTRS, instituts
Carnot, etc.) et les campus,
Le développement de l’offre de logements pour les étudiants (partenariat avec le CROUS entre
autres) et les chercheurs étrangers (Faculty house).
Le projet porté est de mettre en réseau les sites universitaires, de façon à renforcer la dynamique de
développement de l’Université de Lyon et de ses partenaires.
Cette mise en réseau se traduira physiquement, en s’appuyant sur les liaisons de transports en commun
de la métropole et les projets d’extensions pour faciliter les interconnexions.
Le projet de ligne A7, dont les études sont d’ores et déjà programmées, qui reliera les sites
universitaires de la Doua, Lyon Santé Est et Charles Mérieux, constitue ainsi un axe structurant du
plan campus.
NOVEMBRE 2008 25
Opération Campus
Le projet devra permettre, à travers ses aménagements, de concentrer les activités sur un nombre limité de
sites, rassemblés autour de l’Université de Lyon.
Dans le cadre du CPER, la construction du centre universitaire des quais, rassemblant la Maison de
l’international et le siège de l’Université de Lyon, au centre du réseau des campus de Lyon, est un
projet emblématique de la volonté de rayonnement et d’attractivité internationale de l’Université de
Lyon.
Enfin, l’objectif inscrit dans le cadre de l’opération campus est l’organisation d’un réseau de sites
complémentaires, pour favoriser les approches transdisciplinaires et l’émergence de projets d’innovation,
sources de visibilité internationale. La thématisation des sites et les synergies aux interfaces représentent le
socle du positionnement 2020 de Lyon Cité Campus.
Pour satisfaire l’ambition d’une plus grande lisibilité internationale, l’enjeu consiste à réaliser une meilleure
adéquation entre les communautés scientifiques phares de Lyon et leur ancrage géographique, impliquant
des regroupements au service de projets de site, pour favoriser l’émergence d’une structuration forte des
forces en recherche et une identification claire des synergies aux interfaces.
Ce réseau de sites complémentaires, tout en étant la déclinaison spatiale et organisationnelle d’un projet
pédagogique et scientifique ambitieux, doit être le support à des grands questionnements de recherche qui
nécessitent des approches multidisciplinaires :
La recherche et la formation en santé occupent une place privilégiée à Lyon, avec la première université de
santé de France par le nombre d’étudiants, la présence de trois RTRS et un environnement économique
dense dans le secteur biomédical. La mise en réseau des moyens du site lyonnais permettra les approches
pluridisciplinaires des grandes pathologies (cancer, maladies neurologiques…), le développement de
secteurs d’interface (ingénierie pour la santé, chimie du vivant) et la contribution aux enjeux sociétaux
(éthique médicale, analyse des systèmes de santé).
NOVEMBRE 2008 27
Créer des espaces de vie
respectueux des personnes
et de l’environnement
• Offre de services de proximité
• Vie associative, initiatives étudiantes
• Equipements sportifs
• Espaces multimédias
• Accessibilité universelle
• Recherche d’autonomie énergétique
• Transports en commun, Velo’V
La compréhension des systèmes réels implique à la fois une réduction en mécanismes élémentaires et une
modélisation des comportements complexes qui en émergent. Ces approches concernent potentiellement
toutes les disciplines scientifiques, des sciences de la matière au développement urbain, en passant par
l’énergie et l’environnement,. L’outil numérique est devenu un levier déterminant d’étude, irremplaçable pour
établir et simuler les modèles, pour analyser les masses de données empiriques et pour la mise au point de
techniques de contrôle.
Ces trois questionnements spécifiques et porteurs d’innovation, se situent aux carrefours des sciences, de
l’ingénierie et des sciences humaines et sociales. Ils favorisent des approches transdisciplinaires qui
permettent le décloisonnement des frontières virtuelles entre établissements et l’émergence d’une offre de
formation novatrice et complémentaire. Cette approche bénéficie aussi du développement de l’offre de
masters à vocation d’accueil international, et notamment ceux portés par l’Université de Lyon.
Dans cette nouvelle organisation, le campus sera un lieu permettant de valider une approche d’université
ouverte : ouverte sur l’international, ouverte sur la société, ouverte sur le monde socio-économique. Les
campus, repensés comme des éco-quartiers, seront des acteurs de la stratégie scientifique et pédagogique
de l’Université de Lyon.
Le campus Charles Mérieux en est une parfaite illustration en proposant un projet unique de
synergies aux interfaces -Biosciences et Sciences humaines et sociales-
Cette approche est matérialisée par la construction d’hôtels à projets sur le campus de la Doua, aux
interfaces de quartiers scientifiques formés par des disciplines de recherche d’excellence (par
exemple : chimie et nanotechnologies). Les hôtels à projets accueillent ces différentes formes de
collaborations aux interfaces.
3.2 Un plan campus qui renforce la vie sur le campus, et en même temps son
ouverture sur la ville
Le plan Lyon Cité Campus vise à dynamiser la recherche lyonnaise à travers ses deux sites emblématiques
de la Doua et de Charles Mérieux retenus par l’Opération Campus. Ces deux sites réunissent plus de
60 000 étudiants, des projets d’extension et d’accueil d’Ecoles vont accroître le potentiel des étudiants, des
chercheurs et des enseignants chercheurs accueillis sur chacun des sites.
La stratégie d’investissements du plan Lyon Cité Campus vise ainsi à concentrer les activités sur
ses sites, tout en préservant des logiques de développement et de fonctionnement très différents, du fait de
caractéristiques urbaines très spécifiques sur chacun des sites :
Le site de la Doua est concentré, avec des clôtures « physiques » et des coupures nettes, notamment
au sud du campus, entre la trame urbaine et la trame viaire du campus. Un des principaux enjeux du plan
campus sur ce site réside dans le maillage urbain, facilitant les possibilités de circulation à l’intérieur du
site et avec le territoire, en rendant également la structuration du site plus lisible et l’activité universitaire
clairement identifiable dans la ville ;
NOVEMBRE 2008 29
Lyon Cité Campus
Le site de Charles Mérieux est très étendu, sur plus de 8 kilomètres entre le pôle des Berges du Rhône
avec les universités Lyon 2 et Lyon 3, jusqu’au pôle Lyon Sud (Lyon 1), et la partie gerlandaise (les deux
ENS, et Lyon 1). Un des principaux enjeux du plan campus sur ce site réside dans la densification des
activités universitaires et économiques, à travers la mutation des nombreuses réserves foncières
mobilisables pour accueillir notamment des projets phares de recherche-formation qui viendront conforter
le potentiel scientifique et pédagogique d’excellence.
La vie de campus est un axe structurant du plan Lyon Cité Campus qui intègrera des investissements
spécifiques sur chacun des sites, en tenant compte de leurs spécificités, et une stratégie d’investissements
commune visant à mieux intégrer l’université et l’étudiant dans le tissu urbain. Le Campus de Lyon sera ainsi
pensé dans son unité, conçu pour mieux articuler les espaces de vie incontournables de la métropole
(espaces de vie académique, culturelle, économique, et espaces sociaux). Cette volonté d’intégration
urbaine se déclinera autour des grands axes suivants :
Les liaisons intersites : le plan campus vise l’amélioration des dessertes des sites universitaires par les
TC et l’amélioration des connexions intersites par les modes doux (pistes cyclables, trams, trolleys).
La mise en œuvre de projets d’aménagement urbain ambitieux, devant rendre à la fois clairement
identifiables les activités universitaires dans la ville mais en harmonie avec les autres réalisations urbaines
L’accueil et le logement des étudiants et des chercheurs, constituent une priorité en envisageant la mise à
disposition de 1 600 nouveaux logements étudiants (supplémentaires aux 2 000 nouveaux logements
prévus dans le cadre du CPER 2007-2013). Les partenariats avec les collectivités sont à ce titre clés pour
mobiliser le foncier nécessaire et accompagner la réalisation des projets. La réponse au besoin spécifique
d’attraction et d’accueil des chercheurs étrangers sera traitée spécifiquement par la programmation de Faculty
house emblématique sur chaque campus. Une programmation de 400 logements dédiés à cet accueil
international de haut niveau est prévue dans le plan Lyon Cité Campus.
A titre d’illustration, la carte multiservices mise en place par le PRES donnera à l’étudiant un accès
unifié aux différentes bibliothèques de l’Université de Lyon, ainsi qu’à des services de vie étudiante,
culturels ou de transport.
NOVEMBRE 2008 31
Lyon Cité Campus
Les centres de services et d’accueil implantés sur chaque site universitaire seront organisés et coordonnés
depuis le centre de ressources implanté dans la future Maison d’accueil international de l’Université de Lyon,
située sur l’îlot Saint-Luc-Saint-Joseph, au cœur du centre universitaire historique de la métropole.
L’Université Ouverte sur la Cité, c’est également l’implantation des services sur les sites universitaires
fonctionnant toute l’année, en lien avec une stratégie optimisée et ouverte des installations. Une réflexion
est en cours sur l’optimisation de la gestion d’installations notamment sportives (cf. fiche projet sports).
Porté par le contexte du Grenelle de l’environnement, l’inscription du projet Lyon Cité Campus dans le
développement durable est une évidence à l’aube de ce millénaire. Les sites savent qu’ils pourront
s’appuyer sur un contexte institutionnel particulièrement favorable : le Grand Lyon est engagé dans un
agenda 21, dans l’élaboration de référentiels sur les questions d’éco-quartiers, d’immeubles tertiaires RT
2005, et les impose aux aménageurs. L’Université de Lyon elle-même compte déjà de nombreuses
réalisations à son actif : une partie de l’INSA est à la norme ISO 14001, les questions de déchets et de
risques sont travaillées très en finesse à Lyon 1, la relation qu’entretient le campus Ch. Mérieux avec la ville
et ses quartiers relève de la dimension sociale du développement durable.
Pour concrétiser l’ambition « éco-campus exemplaire » Lyon Cité Campus a choisi de mettre prioritairement
la focale sur 3 objectifs qu’elle peut porter haut, en y consacrant tous les moyens humains et financiers
nécessaires ; ils répondent à 2 enjeux fondamentaux :
Plus de 50 % des émissions de gaz à effet de serre sont dues aux transports et aux bâtiments ; au
contraire des autres contributeurs, ces émissions sont en constante augmentation. Ces deux axes sont
retenus comme prioritaires.
Les segmentations sociales et spatiales sont la cause de nombreux dysfonctionnements dans le vivre
ensemble : la place de l’université dans la cité doit apporter des réponses à ce mal être de notre société.
Les deux sites disposent d’ores et déjà d’une bonne accessibilité en transports en commun : à part Lyon
Sud, tous les établissements sont desservis par le métro ou le tramway. Plusieurs projets de lignes fortes
par le Sytral (ligne 4 et A7) permettraient de doubler la fréquence de l’offre sur le site de la Doua. Trois
objectifs compléteront ces avancées :
Développer une offre de vélos longue durée dédiée aux étudiants (10 000 vélos) en complément du
déploiement du réseau cyclable à l’échelle de l’agglomération. Le projet est actuellement à l’étude par le
Grand Lyon dans le cadre de la révision de son plan Modes Doux.
Engager une réflexion pour une desserte fluviale de Gerland à la Doua en passant par les Quais.
Accélérer les travaux pour rendre l’ensemble des campus accessibles aux personnes handicapées.
NOVEMBRE 2008 33
Conclusion
Une gouvernance renforcée
Gouvernance Des étudiants acteurs et
ambassadeurs du DD
Intégration dans la ville
Organisation urbaine
Equitable
Acceptabilité
3
Cadre de vie Social Economique
Modes de vie
Durable
le Vi a
ab ble
Viv
interface Environnement
Mobilité durable
1 Performance énergétique des
Accès aux transports 2 bâtiments
Modes doux
pilier ou Maîtrise de la consommation
Intermodalité dimension
Gouvernance renforcée
Etudiants parties prenantes Gouvernance Résidences universitaires sur sites et
impliquées dans la ville (mixité fonctionnelle)
Ouverture sur les citadins Etudiants formés pour intégrer le DD
dans leur vie professionnelle
Politique Grand Lyon d’insertion
sociale par l’emploi pendant les
travaux
Equitable
L’engagement des deux sites concernera l’ensemble du patrimoine avec des cibles ambitieuses de
réduction de la facture énergétique et des émissions de gaz à effet de serre :
La réhabilitation des bâtiments existants visera une réduction de 40 % de la facture énergétique, de 30%
de la consommation d'énergie primaire et de 75 % de réduction des émissions de CO2 pour anticiper
l’objectif facteur 4.
Les constructions neuves chercheront à atteindre la norme « bâtiment à énergie positive », allant au-delà
du Grenelle (« bâtiment basse consommation d’énergie ») afin d’anticiper la réglementation 2020.
Quelques bâtiments seront très novateurs en termes de performance énergétique et ingéreront des
objectifs relatifs aux autres piliers du développement durable. Ces bâtiments auront valeur d’exemple à
l’échelle nationale et internationale : ils symboliseront l’ambition de Lyon Cité Campus.
Troisième axe de développement: Intégrer les sites universitaires dans la ville, sur le plan
de leurs relations physiques, sociales, économiques et culturelles tout en optimisant la
consommation des espaces
Il en résultera une perméabilité tant physique que d’usages entre les campus et la ville, entre les étudiants,
les chercheurs et les citadins. Lyon Cité Campus s’engage à ce que cette perméabilité soit l’un des critères
prépondérants dans les choix urbanistiques des aménagements, et les choix architecturaux des
réhabilitations et des constructions.
Les interventions des collectivités se traduiront notamment sur une meilleure prise en charge de la voirie.
Mais pour cela, et notamment sur le campus de la Doua, il est nécessaire que l’Etat cède la propriété du
domaine aux collectivités.
Les interactions ville-campus seront réciproques : sensibilisation aux sciences et aux enjeux de l’innovation,
vulgarisation de leurs recherches, accueil d’entreprises et développement de l’entrepreneuriat. Les facilités
d’accès à la vie culturelle et sportive, aux services et équipements pour la personne (crèches…)
fonctionneront dans les deux sens, par exemple pour faciliter la présence des étudiants et chercheurs
étrangers pendant les vacances.
La réflexion autour de ces 3 objectifs a d’ores et déjà un résultat : une gouvernance renforcée induite par
la dynamique entreprise, reposant sur les volontés d’innovation et de transgression des habituelles frontières
institutionnelles ou thématiques. Ce mouvement va se poursuivre pour concrétiser les objectifs annoncés ici
mais également tous ceux liés au développement durable, comme les agendas 21, la norme 14001 pour
tous les sites.
Intégré dans tous les cours, le développement durable devient une référence basique pour des étudiants qui
en seront de plus en plus ambassadeurs et acteurs, par exemple avec des résidences universitaires « objets
apprenants ».
Au titre du développement durable, la gestion des risques fait partie des objectifs très concrets sur les
deux campus en particulier pour mutualiser et coordonner les dispositifs.
NOVEMBRE 2008 35
Lyon Cité Campus
L'approche stratégique et politique : c'est le lieu d'échange entre les différents partenaires
(établissements d'enseignement supérieur, organismes de recherche, collectivités, acteurs
économiques), d'élaboration de la stratégie du projet Lyon Cité Campus et de décision. Le Conseil
d'Administration de l'Université de Lyon est le lieu naturel pour cette mission. La gouvernance de
l'Université de Lyon aura de plus pour mission d'animer les réflexions sur les thématiques transversales
au projet et notamment celles relevant de la vie des campus.
La supervision : c'est le lieu où doit s'exprimer le regard extérieur sur la stratégie du projet global. Ce
rôle sera assumé par le Conseil d'orientation stratégique de l'Université de Lyon. Ses préconisations tant
sur la stratégie que sur la mise en œuvre seront destinées à alimenter les instances politiques de
l'Université de Lyon.
La dimension territoriale et partenariale : Chaque site du projet Lyon Cité Campus possède son
identité et sa spécificité propres. Cela requiert donc des lieux spécifiques de réflexion et de suivi de la
mise en œuvre du projet Lyon Cité Campus. Le comité territorial et partenarial sera de plus le lieu
d'interaction entre les établissements parties prenantes du site et l'ensemble des partenaires pour les
questions relatives au site (en particulier pour toutes les questions relatives à l'aménagement urbain).
Le niveau opérationnel : Chaque site doit être doté d’une structure opérationnelle resserrée autour d'un
chef de projet (représentant des établissements d'enseignement supérieur présents sur le site) et d'un
directeur de projet, à l'image de la structuration adoptée pour la constitution de ce dossier.
La mise en application de cette architecture de gouvernance sur chaque site donnera lieu à des conventions
de site permettant d’optimiser l’utilisation des installations et d’animer les partenariats locaux.
Par ailleurs, la mise en œuvre pratique du projet Lyon Cité Campus se fera dans le cadre des partenariats
publics privés (PPP). L'étendue de notre projet conduira à plusieurs PPP. La réflexion devra être menée sur
la définition du pouvoir adjudicateur des PPP pour le secteur public. Dans le cas le plus général où un PPP
associera une ou plusieurs opérations impliquant plusieurs membres de l'Université de Lyon, il est logique
d'envisager que l'Université de Lyon assume ce pouvoir adjudicateur au nom de ses membres.
L'organisation effective de cette architecture de gouvernance devra être pensée tout au long de l'année
2009, l'Université de Lyon étant le lieu de référence pour toutes les discussions relatives à cette question.
NOVEMBRE 2008 37
Vie de Campus
4 Une métropole dynamique, des initiatives à faire valoir
La vie de campus constitue un des piliers forts de la stratégie d’investissements du plan Lyon Cité
Campus. Elle repose sur une combinaison fine entre espaces de vie et qualité d’environnement,
infrastructures, et échanges de savoirs (cf. schéma ci-contre). C’est à l’interface de ces trois dimensions
que Lyon Cité Campus vise à créer les conditions optimales d’ouverture du campus sur la ville :
Un plan campus qui préserve et renforce la qualité de l’environnement,
Un plan campus qui renforce l’accessibilité,
Un plan campus qui renforce la vie sociale, l’accueil, les services, l’animation.
L’offre n’est pas à construire et de nombreux atouts existent, ainsi que des propositions déjà élaborées par
les collectivités ou d’autres partenaires (CROUS, Sytral…). Un dispositif cohérent d’animation et de
communication doit cependant faire apparaître toutes ces possibilités.
L’enjeu pour l’Université de Lyon est ainsi double sur cette thématique :
Il s’agit d’une part de s’appuyer sur les atouts offerts par une métropole dynamique pour
en faire des enjeux clés pour le plan campus
Valoriser la qualité environnementale des sites : parcs paysagers de la Tête d’Or et de la Feyssine à
proximité de la Doua, parc de Gerland, Berges du Rhône, espaces arborés de Lyon-Sud sur Charles
Mérieux.
Renforcer les modes de déplacements doux et mettre en valeur les accès des sites : des lignes
fortes de transports en commun, notamment la desserte de la Doua depuis Part Dieu par le tram T1/T2 et
7 lignes de bus desservant le site, la desserte de Charles Mérieux par la ligne B du métro, depuis Part
Dieu, création d’une ligne forte A7 entre la Doua, Lyon Santé Est et Charles Mérieux, irriguant les
quartiers est de Lyon et de Villeurbanne…
Profiter de la richesse des manifestations culturelles sur Lyon pour ouvrir les sites universitaires à
l’accueil d’événements (Fête de la Science, Journées du Patrimoine, Nuit des musées…),
Affirmer la vocation sportive de Lyon Cité Campus, avec la présence d’infrastructures sportives
exceptionnelles (stade de Gerland et plaine des Jeux qui devraient être dédiés au moins en partie pour le
sport universitaire à terme), un site d’accueil des études des sportifs de haut niveau sur la Doua.
Cette interdépendance entre l’Université et la « marque » de la ville doit être amplifiée à travers l’Opération
Campus. L’objectif à atteindre est de renforcer la visibilité internationale de l’Université de Lyon. Cela se joue
également dans la compétition internationale entre les métropoles en pointe par l’intégration de l’université
et de l’étudiant dans le tissu urbain.
NOVEMBRE 2008 39
Vie de Campus
Il s’agit d’autre part de mettre au jour les initiatives existantes et de travailler leur mise en
réseau
L’Opération Campus doit permettre à l’agglomération lyonnaise de mettre en lumière ses atouts en matière
de vie étudiante, et de faire en sorte que les initiatives ou les déploiements locaux se relaient les uns les
autres dans différents domaines : offres de service (restauration, hébergement…) à destination des
étudiants, mais aussi animations culturelles ou espaces de documentation.
Faire vivre les campus, c’est en effet non seulement permettre ou initier des projets, mais aussi les faire
connaître au plus grand nombre : cette dynamique de « faire-savoir », apparue comme une exigence de
premier plan pour les responsables de la vie de campus au sein des établissements ou des collectivités,
passe à leurs yeux par la mise en réseau de ces projets, via des conventions entre partenaires, des
plateformes d’information, etc.
Deux exemples rendus possibles par l’Opération Campus viennent illustrer cet enjeu :
Le CROUS s’associera à l’Université de Lyon dans la définition du futur schéma d’aménagement des
universités et Grandes Ecoles du site pour l’amélioration de l’accueil des étudiants. Des pôles de services
présents sur chaque site et fonctionnant en synergie avec les équipements urbains dédiés totalement ou
partiellement à la vie universitaire : équipements culturels, centre de congrès, équipements sportifs,
4
crèches de campus … pourront voir le jour (voir plus loin).
La coopération des instances universitaires chargées du patrimoine scientifique avec le futur Musée des
Confluences, et au-delà la mise en réseau des musées de science et de santé et d’autres institutions
culturelles, permettra de rendre visible et ouvert à un plus large public un patrimoine d’une grande
richesse méconnu aujourd’hui (voir plus loin).
Cette articulation (s’appuyer sur les atouts de la métropole lyonnaise/ faire travailler les acteurs en réseau)
guidera la mise en œuvre des trois principes jugés essentiels pour la vie des campus : créer des espaces de vie
respectueux des personnes et de l’environnement, partager et diffuser les savoirs, attirer et accueillir les talents.
La première dimension traitée par le plan campus touche à la création d’espaces à vivre au sein des sites
universitaires, avec trois ensembles d’opérations majeures :
La création d’une offre de services de proximité comprenant des restaurants universitaires communs,
crèches, cafétérias, commerces, cyberespaces, services d’accueil et de suivi (médecine préventive,
points informations…). La création de cette offre ou son renforcement vise à créer des lieux de vie
animés sur les campus. Sa définition traduit aussi le partage de valeurs communes au sein de Lyon Cité
Campus telles que l’accompagnement des étudiants handicapés, le développement des bourses
d’accueil et des capacités de financement des études, la coordination des politiques d’égalité des
chances. Nombreuses de ces actions sont d’ores et déjà portées par l’Université de Lyon. Les fiches-
projets sur les crèches de campus et la restauration s’inscrivent en complément dans le plan campus.
4
. Voir fiches-projets
NOVEMBRE 2008 41
Vie de Campus
La valorisation du patrimoine universitaire des sports est un axe prioritaire de la vie de campus à
Lyon. Il s’inscrit notamment en parfaite cohérence avec l’ouverture du campus sur la ville :
Le projet conduit pour le site de la Doua à l’optimisation de l’usage des installations sportives
notamment pour les partenaires hors services interuniversitaires des activités sportives et physiques :
habitants de la ville, lycéens, entreprises, associations…
Sur Charles Mérieux, l’ouverture est à prendre en compte dans l’autre sens puisqu’il s’agirait de
faciliter l’accès aux équipements du Stade de Gerland libérés par l’Olympique Lyonnais aux étudiants.
Un programme de réhabilitation ambitieux des terrains de sports est décrit dans une fiche-projet du
plan campus, projet qui bénéficie du soutien de la Région Rhône-Alpes et s’inscrit pleinement dans le
schéma de cohérence des équipements sportifs universitaires.
Le renforcement des déplacements modes doux et des accès aux sites par les transports en
commun représente une opération structurante du plan campus puisqu’elle vise également à renforcer
l’interconnexion des sites. Ce projet est soutenu par le Grand Lyon et le Sytral. Il vise notamment la
connexion TC entre les sites de la Doua, de Charles Mérieux et de Santé Lyon Est, le projet de ligne A7
concrétiserait ainsi Lyon Cité Campus pensé comme une unité. Il vise également à renforcer le réseau
des pistes cyclables (30 km aménagés en plus chaque année, développement des doubles sens, etc.)
dans le cadre de la révision du Plan Modes Doux du Grand Lyon, avec là encore un projet de liaison
5
intersites entre la Doua et Charles Mérieux .
Forte du deuxième potentiel documentaire français (7 millions de volumes), l’agglomération lyonnaise peut
offrir aux étudiants, aux enseignants et aux chercheurs un accès à des collections de tout premier plan, et
tirer parti de ces ressources dans sa recherche de visibilité internationale.
Les sites de Charles Mérieux et La Doua sont particulièrement bien dotés puisqu’ils rassemblent :
la Bibliothèque Denis-Diderot (bibliothèque ENS LSH, la bibliothèque interuniversitaire Lettres et
Sciences Humaines, la bibliothèque de l’INRP, soit un ensemble de 1 200 000 volumes et
1 740 abonnements à des revues scientifiques en Lettres et Sciences Humaines) ; cette bibliothèque
possède d'importants fonds slaves et accueille le fonds de l'Institut d'Asie orientale ;
la Bibliothèque universitaire Chevreul, qui avec ses 130 000 ouvrages répartis dans 6 pôles thématiques
constitue la bibliothèque de référence en sciences économiques et sociales, en science politique, en
histoire de l'art et archéologie ; cette bibliothèque propose deux fois par semaine une ouverture en soirée
(21h) ;
les deux bibliothèques de Lyon 1 et de l’INSA qui rassemblent un centre CADIST en Chimie et
1 400 abonnements revues, et proposent une politique d’information scientifique et technique guidée par
le principe « tout pour tous ». Ces deux bibliothèques, en cours de rénovation dans l’actuel CPER, ont
l’ambition de s’ouvrir 24h sur 24 aux étudiants.
5
. Voir Fiche-projet mobilité
NOVEMBRE 2008 43
Vie de Campus
Parce qu’elles sont des lieux d’étude et de rencontre complémentaires des salles de cours et des
laboratoires, les bibliothèques constituent un élément constituant de la vie de campus. Elles offrent
également à certains étudiants la possibilité d’un emploi à temps partiel en lien avec leurs études.
Le maintien et le développement de ce potentiel documentaire passe par la mise en place d’un espace de
6
stockage mutualisé qui permette de faire face à la saturation prévue des ressources actuelles .
La Ville de Lyon propose aux étudiants de l’agglomération un accès privilégié aux manifestations culturelles,
à travers la diffusion de « pass’culture » donnant accès, à tarif préférentiel, à des spectacles musicaux ou de
théâtre en particulier. Cette politique est amplifiée sur le site de la Doua, par la démarche complémentaire
de la Ville de Villeurbanne qui vient en soutien des initiatives étudiantes. Les manifestations de culture
scientifique, technique et industrielle permettent quant à elles l’ouverture au public de sites académiques,
essentiellement à l’occasion d’événements : Fête de la Science (organisée par le service Science et Société
de l’Université de Lyon), Journées du Patrimoine, Nuit des musées, etc.
L’Opération Campus a permis d’engager une réflexion générale sur le lien culture – vie de campus et mis en
valeur certains thèmes qui seront particulièrement développés dans les années qui viennent :
Les interactions entre établissements et institutions culturelles, sur le modèle développé par le Musée
des Confluences avec les étudiants des ENS (organisations de conférences, colloques, médiation
scientifique proposée par les étudiants),
L’ouverture « au quotidien » d’espaces de culture scientifique et technique à destination du grand public,
à travers la mise en place de lieux (« galeries de l’innovation », « école de l’ADN »…) d’initiation à la
culture de l’innovation technologique, lieux d’échanges et de débats, notamment sur les implications
sociales/ sociétales de l’innovation technologique. Le lien avec l’expression artistique (sur le thème du
bio-art ou du cyber- / nano-art, par exemple) pourrait être également développé dans ce type de lieux,
La valorisation d’un patrimoine universitaire ayant peu d’équivalents en France et en Europe, aujourd’hui
trop peu visible, via la mise en réseau des musées de science et de santé des sites universitaires
(communication, programmation, actions communes) ou la création d’un espace d’expositions commun
permanent (éventuellement entièrement dématérialisé) en s’appuyant sur les récents développements de
l’image et des nouvelles technologies.
6
. voir fiche-projet « espace de stockage documentaire »
NOVEMBRE 2008 45
Vie de Campus
120 000 étudiants, dont 15 000 étrangers, sont aujourd’hui accueillis dans l’agglomération lyonnaise, au
travers notamment de diverses actions mises en place par la Ville en partenariat avec le CROUS et les
universités, comme le site web www.lyoncampus.org, la nuit des étudiants du monde (soirée festive
d’accueil des étudiants internationaux nouveaux arrivants en octobre), le guide de l’étudiant dans ses
versions française, anglaise, espagnole et chinoise. L’Opération Campus a mis en valeur l’importance d’une
offre en réseau de services d’accueil et de vie universitaire, identifiables par une signalétique commune et
renforçant l’attractivité internationale du site, sur le modèle de l’Espace Multiservices développé à l’heure
actuelle au centre de Lyon. En effet, un enjeu fort pour la vie des campus est de permettre aux étudiants
d’accéder, via des espaces dédiés, à des services les concernant directement (état civil, mutuelles etc.) et
vers lesquels ils ne se dirigent pas spontanément.
Chaque site pourra accueillir une structure identifiée au sein de chaque territoire universitaire comme le lieu
regroupant les services de vie universitaire (accueil social et matériel, recherche d’un hébergement,
informations pratiques et culturelles, antennes de la préfecture, fonctions logistiques, centre de presse,
cyberespace, maison d’accueil international, maison des associations…) en synergie avec les équipements
urbains dédiés totalement ou partiellement à la vie universitaire. Il conviendrait de situer ces implantations
dans les îlots « vivant » 24h/24, comme les résidences intra muros des campus, ou les îlots résidentiels
étudiants urbains denses (résidences internationales).
Ces espaces physiques dédiés à la vie universitaire et implantés sur chaque campus seront organisés et
coordonnés en réseau métropolitain depuis un centre de ressources implanté dans la future Maison
d’accueil international située sur l’ilot Saint Luc-Saint Joseph
7.2 Mettre en place des hébergements aux standards internationaux pour les
chercheurs invités
Le manque d’espaces d’accueil de référence pour les chercheurs et professeurs invités est sensible sur les
sites de Lyon Cité Campus. Il est particulièrement nécessaire, dans une optique de visibilité internationale,
de disposer d’installations à la hauteur des ambitions scientifiques et pédagogiques de l’Université de Lyon.
Celles-ci ont par ailleurs vocation à être utilisées tout au long de l’année par la communauté académique
mais aussi par d’autres publics (entreprises privées, associations…) à l’occasion des manifestations qu’elles
organisent (cours d’été, colloques, séminaires, conférences…).
Sur le site Charles Mérieux, la construction, au sein du Centre de Recherche Avancée, d’un centre de
type « Faculty house » avec des fonctions d’hébergement pour séjours de courte ou moyenne durée
(chercheurs, étudiants étrangers), des fonctions de restauration pour la communauté scientifique du site
(étudiants, chercheurs, sociétés), des fonctions d’accueil de manifestations scientifiques ou culturelles
permettra de satisfaire ce besoin pour le Campus Charles Mérieux.
Sur le site de La Doua, un établissement de 160 places financé par l’association des ingénieurs de l’INSA
verra le jour dans la frange sud du site, et renforcera ainsi la dynamique économique portée par CLEA.
NOVEMBRE 2008 47
Vie de Campus
Le tableau suivant résume les investissements prévus dans le cadre du projet Lyon Cité Campus pour la
dimension vie des campus. La colonne « Nature » indique si l’opération consiste en de la création (C) ou de
la rénovation de bâtiments (R).
NOVEMBRE 2008 49
Campus LyonTech
9 Un campus de 50 ans qui se modernise pour défendre sa position
internationale
Le Plan Campus représente un effet levier important pour appuyer le développement scientifique et
économique du site de la Doua, son aménagement et son ouverture sur la ville, en partenariat étroit avec les
collectivités territoriales.
Le site de la Doua (22 000 étudiants) représente en effet un campus stratégique pour l’agglomération
lyonnaise. Créé il y a cinquante ans, il regroupe 40% du potentiel scientifique lyonnais avec 80 laboratoires
de recherche, 1 500 chercheurs et 1 300 doctorants.
Depuis une trentaine d'année des synergies se sont peu à peu développées entre d'une part deux écoles
d’ingénieurs, l'une généraliste l'INSA de Lyon et l'autre dévolue à la Chimie et aux Technologies de
l’Information et de la Communication, CPE Lyon, et d'autre part l'UCB. Ces synergies se sont traduites par la
création d'unités mixtes de recherche, d'écoles doctorales communes et de DEA co-habilités, et d’échange
d’étudiants à plusieurs niveaux d’information. Ces partenariats se sont étendus à l’ECL sur le site d’Ecully et
à l’ENTPE et l’Ecole d’architecture de Lyon sur le site de Vaulx-en-Velin.
Aujourd’hui, le site de la Doua propose une grande diversité de formations, permise par les flux importants
d'étudiants et l’implantation de l’ENSSIB, et bénéficie également de l’ancrage local des organismes de
recherche nationaux (CNRS, INSERM, INRIA, INRA et CEMAGREF), des structures de valorisation de la
recherche des établissements d’enseignement supérieur (EZUS, INSAVALOR, CNRS) et de grands centres
techniques (CETIAT, CETIM). S’y ajoutent 50 entreprises implantées sur le site dans des structures
d’accueil dédiées (le centre d’entreprise et d’innovation (9 000 m²) et le centre scientifique et technologique
d’entreprises Einstein (4 200 m²)). Cette structuration est favorable au développement de la recherche
partenariale avec plus de 30 M€ de contrats réalisés chaque année.
Les partenariats entre recherche et industrie et le développement du site autour des sciences de l’ingénierie
se sont concrétisés en 2007 par la mise en place de deux instituts Carnot : Ingénierie@Lyon (I@L) ciblé sur
les transports et l’énergie (en partenariat avec l’Ecole Centrale de Lyon), et LISA « Lipides pour l’industrie et
la santé », ainsi que l’Institut de Chimie de Lyon (ICL). La concrétisation de ces projets est le premier pas
vers un campus qui ambitionne d’atteindre une lisibilité internationale dans les domaines de la Chimie et de
l’Ingénierie au service du développement durable, enjeux majeurs de la société et du monde industriel.
La visibilité et l’efficacité de la recherche s’appuient sur un pôle unique en Europe de chimie analytique et
structurale avec la présence de la Cité Lyonnaise de l’Environnement et de l’Analyse (CLEA) sur le campus
qui regroupe : le Centre européen de Résonance Magnétique Nucléaire de Lyon (CRMN 1 GHz), l’Institut
des Sciences Analytiques (ISA), le Centre lyonnais de Microscopie (CLYM), et les nouveaux locaux du
CEMAGREF. Le site de la Doua a ainsi un rôle clé d’entraînement du développement économique à jouer,
er
en interaction avec notamment la production chimique de Lyon (1 centre de production chimique en
France) et plusieurs pôles de compétitivité : AXELERA à vocation mondiale, LUTB, Techtera, PLASTIPOLIS.
NOVEMBRE 2008 51
Campus LyonTech
La structuration scientifique et académique vers un positionnement et une offre explicite reconnus est bien
engagée. Toutefois, les efforts doivent être poursuivis. Le site de la Doua pâtit en particulier d’un
morcellement historique de ses bâtiments et des équipements. Le décalage entre la stratégie scientifique et
la dispersion des équipes de recherche, des laboratoires, et des formations au sein du campus limite les
synergies et ne permet pas aujourd’hui d’atteindre la lisibilité internationale et l’attractivité recherchées. Par
ailleurs, le campus souffre d’une architecture peu engageante, des équipements et bâtiments vétustes, un
manque de lieu d’accueil pour les chercheurs et étudiants étrangers. L’ensemble de ces éléments est en
décalage par rapport aux standards internationaux en termes de concentration thématique (taille critique,
regroupement des équipes et des équipements autour des axes de recherche d’excellence) et de qualité
d’accueil (conditions de vie étudiante et professionnelle, attractivité pour les entreprises).
S'il y a longtemps que les établissements réfléchissent ensemble avec les collectivités territoriales (Ville de
Villeurbanne, Grand Lyon et Région Rhône-Alpes) pour palier ce défaut de lisibilité et d'attractivité, le Plan
Campus offre la possibilité de renforcer le positionnement thématique du site de la Doua. A ce titre, le site se
retrouve parfaitement sous la bannière des "cleantech" (retenue comme une des deux priorités de la
politique de développement économique du Grand Lyon pour son plan de mandat 2008-2014), par la mise
en place d’un programme d’aménagements ambitieux, en faisant du site une opération de réaménagement
majeur pour l’agglomération, à l’échelle d’autres projets emblématiques de la région (Confluence,
Minatec…). L’enjeu du réaménagement va au-delà des limites géographiques du site, dans une logique de
développement d’une aire technopolitaine ouverte à la ville, et vivant comme un quartier moderne de la ville.
A terme, la dynamisation du site et le renforcement de son positionnement seront confortés par la venue de
nouvelles institutions, en cohérence avec la dominante du site, tels que l'INRIA, et potentiellement à
moyen terme l'Ecole Centrale de Lyon.
Cette structuration autour de 5 quartiers constitue le socle du projet. Il s’agit de regrouper les équipes
scientifiques et les équipements (plateformes techniques, équipements lourds tels que la RMN 1 GHz…)
autour des axes structurants de la recherche d’excellence du site, pour gagner en taille critique, en
efficacité, et en lisibilité.
NOVEMBRE 2008 53
Campus LyonTech : la «thématisation» matérialisée
par les quartiers scientifiques
Le quartier scientifique
Les interfaces
Recherche
d’excellence Agora
Hôtels à
projets
Formation à la recherche
et par la recherche
Nombre de chercheurs
Les quartiers et enseignants- Doctorants inscrits
chercheurs
Chimie 310 310
Ingénierie 314 388
Physique et 360 185
Nanotechnologies
Biologie 285 186
STI 192 235
Total 1 461 1 304
Campus LyonTech
Cette opération est fortement novatrice, avec la concentration des forces de recherche d’excellence par
quartier, avec une forte intégration formation (niveaux Master et Doctorat) et recherche, et développement
de diplômes au niveau master. Le projet des quartiers scientifiques de la Doua entre ainsi en parfaite
résonnance avec la mise en place du PRES Université de Lyon.
Le projet prévoit la mise en place d’une infrastructure d’accueil ambitieuse (hôtels à projets, maison de
l’innovation et de la compétitivité, faculty house) pour dynamiser les pratiques de recherche à travers
l’accueil de chercheurs internationaux, la conduite de projets partenariaux, la mutualisation de plateformes
technologiques.
Plus précisément, le plan campus de la Doua prévoit l’aménagement de deux hôtels à projets aux
interfaces des quartiers Chimie-Biologie-Physique et Nanotechnologie, et Ingénierie-Informatique,
permettant l’accueil à durée déterminée d’équipes de recherche publiques et privées, de partenaires
industriels, d'équipes mixtes internationales, ou encore de jeunes "pousses". Les projets seront fléchés
"chimie et ingénierie au service du développement durable", pour renforcer le positionnement de la
recherche lyonnaise sur les problématiques de recherche en émergence et à fort enjeu et pour lesquelles les
places sont à prendre aujourd’hui. Ils s’appuieront sur les équipements mis en commun au niveau des
quartiers, ainsi que des halls d’expérimentations dédiés, et seront fortement articulés aux structures de
valorisation et d’incubation présentes sur le site (pôles de compétitivité, incubateur régional CREALYS, Lyon
Science Transfert-service de valorisation du PRES, Centre d’entreprises et d’innovation…).
Un des objectifs visés par les hôtels à projets est ainsi de s’inscrire dans une logique temporelle adaptée
aux entreprises, et d’appuyer le développement des collaborations notamment avec les laboratoires
des grands groupes privés, tels que l’IFP, Rhodia, Arkema, Suez… pour favoriser l’essaimage d’activités
fortement innovantes sur le secteur (certains projets sont à l’étude).
Un autre objectif sera l'hébergement de laboratoires internationaux (il en existe actuellement deux avec le
Japon et un avec le Canada sur le site). Poursuivant cette dynamique, des discussions sont en cours,
notamment avec l'Université du Tohoku (UT, Japon) pour que les bureaux de liaison actuels réciproques
(l'un de l'INSA à Sendai, l'autre de l'UT à l'INSA) deviennent de véritables antennes de ces établissements.
De même des discussions sont en cours avec deux universités (US et Chine).
NOVEMBRE 2008 55
Campus LyonTech
Le renforcement des synergies entre les différents sites académiques du Grand Lyon
La thématisation des sites s’accompagne d’une volonté de développer la synergie aux interfaces au service
des grands questionnements présentés plus avant dans ce dossier. Cette stratégie s’appuie d’ores et déjà
sur plusieurs projets et/ou actions conjoints, notamment avec le site Charles Mérieux, avec par exemple :
NOVEMBRE 2008 57
Campus LyonTech
Ces actions communes concernent déjà les établissements du site, mais aussi les établissements d'autres
sites dans l'agglomération. Par exemple, L'UCB et l'INSA ont des masters recherche cohabilités avec l'ECL
(Ecully) et l'ENTPE (Vaulx-en-Velin). L'INSA, l'ECL, l'ENTPE et l'Ecole d'Architecture de Lyon (Vaulx-en-
Velin) proposent aussi depuis plus de dix ans un dispositif de double cursus ingénieur architecte et
architecte ingénieur permettant la délivrance des deux diplômes en 7 années.
De telles action seront étendues à la mise en place de filières L3, fléchées à l'international, préparant
l'intégration en master ou en cursus ingénieur, ainsi qu'à la mutualisation des dispositifs VAE. Une telle
démarche conduira à mettre en place des services mutualisés, tels qu'un service commun d'enseignement à
distance, un service commun de pédagogie universitaire, ainsi qu'une structure opérationnelle permanente
pour assurer la concertation, l'organisation des cursus et l'optimisation des ressources logistiques (salles,
amphithéâtres, etc.).
La volonté du site est de renforcer son attractivité économique. Cette volonté s’appuie sur la valorisation
d’investissements déjà réalisés, avec de l’immobilier dédié à l’accueil d’entreprises (pépinières actuellement
saturées), et dans la continuité des interventions du Grand Lyon qui a mis en œuvre une stratégie de
valorisation foncière à proximité du campus par la mise à disposition d’un terrain de 1,5 ha pour CLEA (Cité
Lyonnaise de l’Environnement et de l’Analyse).
La démarche sera confortée à travers l’extension prévue des surfaces d’accueil d’entreprises et le projet de
création de la future Maison de l’innovation et de la compétitivité. Ce projet emblématique vise à regrouper
les structures de valorisation des établissements d’enseignement supérieur, Lyon Science Transfert (la
structure de valorisation mutualisée de l’Université de Lyon), les sièges de 4 pôles de compétitivité
(AXELERA, LUTB, Techtera, PLASTIPOLIS), et vise également à héberger des "Bureaux de liaison" avec
les grandes universités partenaires ou encore à proposer une offre d’accueil de start-up.
Ces projets viennent renforcer la démarche partenariale volontariste du site et faciliteront la démarche de
prospection autour d’un ciblage précis d’accueil d’entreprises « cleantech ».
Site ancien, d’une superficie de 100 ha, le site de la Doua forme un ensemble compact mais comporte des
capacités de densification. Situé dans le centre de l’agglomération, il bénéficie d’une bonne desserte en
transports en commun avec un tramway qui l’irrigue, d’une bonne accessibilité par les voies rapides, de la
proximité immédiate des parcs de la Tête d’Or et de la Feyssine (poumons verts de l’agglomération), et du
Centre des congrès dans la Cité Internationale. Le plan campus s’attachera à rendre plus visible les atouts
existants.
NOVEMBRE 2008 59
Le site de la Doua à horizon 2020
Campus LyonTech
Dans ce contexte, la venue espérée à terme de l’Ecole Centrale sur le site de la Doua trouverait tout
son sens de par ses laboratoires de recherche déjà fortement impliqués dans les différents quartiers.
La volonté d’excellence académique avec une orientation sur les cleantech se décline également dans la
densification autour de la Cité lyonnaise de l’Environnement et de l’Analyse (CLEA), qui regroupe le
centre RMN haut champ, l’Institut des Sciences Analytiques (ISA), le Centre Lyonnais de Microscopie
(CLYM) membre du réseau national METSA (Microscopie Electronique et Sonde Atomique), et les nouveaux
locaux du CEMAGREF, à proximité de la délégation régionale du CNRS : un accueil supplémentaire de
550 permanents sur le site sera notamment être pris en compte dans le développement des services pour
les usagers du site (cf. crèche, restauration, salles de réunion).
Cette démarche s’inscrit dans une stratégie plus globale de veille foncière réalisée par la ville de
Villeurbanne et le Grand Lyon. Les opérations sur CLEA sont également appuyées par l’Etat et les
collectivités avec un soutien financier obtenu dans le cadre du contrat de projet Etat-Région (CPER 2000-
2006 et 2007-2013).
Des terrains mis en réserve par les collectivités avec un fort potentiel mobilisable à horizon 2012
constituent des opportunités pour l’accueil de nouvelles activités sur le campus.
7
Cf. fiches-projets quartiers scientifiques
NOVEMBRE 2008 61
Campus LyonTech
La valorisation de la recherche et les collaborations avec les entreprises constituent les vocations premières
du site de la Doua, qui ont été notamment concrétisées en mars 2007 par la création de deux instituts
Carnot : Ingénierie@Lyon et LISA.
En ce sens, le projet de campus se focalise notamment sur la mise à disposition de grands équipements de
recherche aux entreprises, source d’attractivité et d’opérationnalité (tests, essais…), et sur le
développement d’un programme immobilier dédié. Ce programme complète l’offre existante, et renforce
la chaîne de valorisation du site : des structures de valorisation à l’accueil de PME et grands groupes, en
passant par l’incubation de projets et la création d’entreprises.
Un des critères de réussite de ces projets repose sur l’organisation en parallèle de la stratégie de
réservation foncière mise en place par les collectivités, pour garantir le développement d’activités sur le
moyen et le long terme. Il s’agit bien, sur cet axe, de dépasser le site stricto sensu et d’étendre l’aire
technopolitaine du campus à la ville.
8
Cf. fiche-projet Innovation et compétitivité
9
Cf. fiche-projet hôtel à projet
NOVEMBRE 2008 63
Campus LyonTech : un site ouvert sur la ville
Campus LyonTech
Ce potentiel géographique semble toutefois insuffisamment valorisé aujourd’hui et le site a l’image d’être
sans grande dynamique d’interaction avec la ville, peu attractif pour les habitants ou les visiteurs, faiblement
identifiable dans la ville. En ce sens, un ensemble d’actions sera programmé visant à renforcer l’ouverture
du campus sur la ville.
Cette action s’appuie sur l’environnement académique et scientifique exceptionnel offert par CLEA et vise à
développer un tissu économique dynamique à proximité, par le développement d’une capacité
d’hébergement pour les chercheurs et doctorants étrangers (projet du faculty house, avec une première
tranche financée par l’association des ingénieurs de l’INSA), et par le développement d’une offre de services
(restauration, petits commerces, crèche) aux entreprises, aux universitaires et en direction de la zone
d’habitat collectif de Villeurbanne.
La valorisation de la frange sud consistera aussi à constituer un linéaire de façade sur l’avenue du
11 novembre, tout en développant sa perméabilité de façon à rendre le site plus accueillant.
Cette action répond à un double enjeu à la fois de valorisation des entrées principales sur le site et de ses
liaisons à la ville. Le plan campus sera l’occasion de renforcer notamment le maillage viaire et piétonnier
avec la ville. Il bénéficiera des projets de développement des transports en commun (doublement en 2012
de la fréquence des tramways avec la mise en service d’une nouvelle ligne T2 entre la Doua et le sud de
l’agglomération, projet de la ligne forte A7 reliant le site de la Doua à ceux de Lyon Santé Est et de Charles
Mérieux). En lien direct avec le renforcement de la cohérence des accès à la ville, un projet en cours vise à
définir des relations privilégiées entre la Doua et la Cité internationale (Centre de Congrès de Lyon), située à
2 km à pied du campus. L’objectif est d’optimiser l’organisation de manifestations scientifiques et l’accueil de
congrès pour la communauté scientifique du site.
Au-delà de la dimension urbaine, le renforcement de l’ouverture du site sur la ville intègre une dimension
sociale. Les différentes actions portées au plan campus visent :
le rééquilibrage recherché entre l’implantation de logements sur le site (300 prévus à l’ouest et au
centre du site, y apportant de l’animation) et dans le reste de la ville.
L'INSA est un modèle en ce qui concerne l'ouverture des étudiants aux activités sportives et artistiques
au travers de filières dédiées et d'aménagement de cursus. De même, la vie associative, et culturelle est
traditionnellement très développée parmi les étudiants de l’INSA et devrait profiter à l'ensemble de la
Doua, voire de la ville, grâce à l'implantation judicieusement choisie de ces nouveaux logements ;
la mise en œuvre d’un programme ambitieux de réhabilitation et d’optimisation des équipements
sportifs du campus (terrains de jeux, piscine) dans l’optique de les ouvrir tout au long de l’année aux
étudiants, aux professionnels, et aux habitants de Villeurbanne, et réciproquement le développement de
l’utilisation des équipements sportifs de Villeurbanne par les étudiants.
NOVEMBRE 2008 65
Campus LyonTech : un site qui se restructure
pour gagner en lisibilité et en accessibilité
Campus LyonTech
Par ailleurs, le site bénéficie de nombreux atouts pour le développement d’une politique culturelle en
collaboration avec la ville (rotonde des Humanités (400 places) et théâtre Astrée (500 places) qui accueillent
des compagnies en résidence et programme des spectacles ouverts à tous les publics, organisation du
festival "Un Doua de Jazz" sur le site et dans la ville…). Le site s’attache à renforcer des propositions
culturelles pour donner une image vivante de la recherche aux habitants de Villeurbanne. La promotion de la
culture scientifique est un engagement fort auquel les collectivités souhaitent collaborer en lien avec les
campus (accueil depuis une quinzaine d'années par exemple de la Fête de la Science sur le site de la Doua,
manifestation organisée par l’Université de Lyon).
Ce dernier axe vise à réaménager le site de la Doua pour en faire un site accueillant, avec des liaisons
piétonnes et cyclables, depuis la ville au sud comme depuis le parc de la Feyssine au nord. Des actions ont
déjà été engagées sur la base d’un schéma d’aménagement établi en 2002 avec les collectivités.
Le processus de réorganisation autour des quartiers scientifiques entraînera nécessairement une reprise de
la réflexion sur l’aménagement de polarités spécifiques : mise en valeur des accès, accueil des visiteurs et
zones de stationnement dédiées, reconfiguration de la signalétique, espaces aérés autour des quartiers…
Le site de la Doua saisit l’opportunité du plan campus pour conduire une politique de développement
durable dans son expression la plus concrète autour d’une part du renforcement des modes doux, et
d’autre part de la réhabilitation et de la construction de bâtiments avec des normes ambitieuses.
La révision du Plan "Modes Doux" du Grand Lyon vise, en accord avec le Sytral, le développement d’un
service de 10 000 vélos en location longue durée pour les étudiants, ainsi que l’aménagement de 30 km de
pistes cyclables supplémentaires chaque année (20 km pour compléter le réseau cyclable structurant,
développement des double-sens, cohabitation bus/vélos, extension des zones 30). En cohérence, le projet
Lyon Cité Campus favorisera la marche à pied sur le site et l’usage des vélos personnels par des
aménagements en faveur des piétons et la réalisation, dans chaque quartier, de garages à vélos permettant
aussi leur entretien courant.
La mobilité durable s’appuiera sur une desserte fortement améliorée au niveau du site avec une fréquence
des trams doublée par la réalisation dès 2012 du Tram T4 et avec une nouvelle ligne forte A7 vers le sud.
NOVEMBRE 2008 67
Campus LyonTech
Cet axe vise l’amélioration énergétique des bâtiments et la réalisation de constructions exemplaires intégrant
une dimension expérimentations. Le plan campus est l’occasion de flécher des projets ambitieux d’efficacité
énergétique sur le site. On peut citer par exemple :
Applications anticipées de la future réglementation thermique en rénovation, construction de bâtiments à
énergie positive avec un objectif de baisse de 75% des émissions de CO2,
Récupération des calories produites par les serveurs du centre de calcul de l’IN2P3,
Passage de la chaufferie urbaine au gaz à l’énergie bois, collecté à proximité de Lyon,
Instrumentation de façades pour suivre leurs performances, support à la recherche et à l’enseignement :
projet Neptune au niveau du quartier Ingénierie,
Expérimentation technique, économique et sociologique de technologies en lien avec les collectivités
(éclairage public),
Soutien à des actions étudiantes dans le cadre de la vie associative.
NOVEMBRE 2008 69
Campus LyonTech
Réhabilitation
Quartier Construction énergétique Réhabilitation Construction TOTAL
SHON totale
Bâtiment /Opération SHON + handicap lègère HT HT Hors Taxes
HT
CHIMIE 44 575 m² 22,6 M€ 17,7 M€ 40,2 M€
CLEA (pm) pm 36,1 M€ 36,1 M€
PHYSIQUE et
NANOTECHNOLOGIES 38 699 m² 12 900 m² 25,5 M€ 20,067 M€ 25,8 M€ 71,4 M€
BIOLOGIE et
ENVIRONNEMENT 56 105 m² 0 m² 37,6 M€ 28,428 M€ 66,1 M€
INFORMATIQUE 16 450 m² 3 080 m² 6,3 M€ 4,2 M€ 6,2 M€ 16,6 M€
INGENIERIE 64 782 m² 4 500 m² 38,5 M€ 31,4 M€ 9,0 M€ 78,9 M€
MATHEMATIQUES 6 966 m² 4,6 M€ 1,7 M€ 6,3 M€
TOTAL QUARTIERS 227 577 m² 20 480 m² 135,0 M€ 103,4 M€ 77,1 M€ 315,5 M€
INNOVATION-
COMPETITIVITE 17 200 m² 6,7 M€ 34,4 M€ 41,1 M€
Hôtel à projets
Ingénierie-Informatique 1 500 m² 3,0 M€
Hôtel à projets Chimie-
Biologie-Physique 3 000 m² 6,0 M€
Hall pilote Chimie 1 000 m² 2,0 M€
Maison de l'innovation 4 200 m² 8,4 M€
Développement
Double Mixte 4,2 M€
Maison de
l'entrepreneuriat
Extension du CEI
(dont 2500 m² réhab) 7 500 m² 2,5 M€ 15,0 M€ 17,5 M€
TOTAL LYONTECH 37 680 m² 135,0 M€ 110,1 M€ 111,5 M€ 356,6 M€
NOVEMBRE 2008 71
Campus Charles Mérieux
13 Présentation générale du site Charles Mérieux
Rassemblés au sein d’un même site en devenir, 5 établissements fondateurs et 3 membres associés du
PRES Université de Lyon se sont accordés pour donner à ce campus un nom symbolisant l’excellence
scientifique, l’humanisme et l’esprit d’entreprise, celui de Charles Mérieux (1907-2001).
13.2 Point de rencontre entre les biosciences et les sciences humaines et sociales
La vocation assumée du campus Charles Mérieux est en effet d’opérer une rencontre entre les biosciences
et les sciences humaines et sociales, dans une ambition scientifique à la fois fidèle au projet universaliste de
formation de l’esprit, et qui tienne compte des progrès les plus actuels des sciences de la vie. Il s’agit de
créer des outils et des référentiels pour anticiper sur les développements à venir de nos sociétés : les
champs d’interaction des biosciences et des sciences humaines et sociales sont très étendus, et leur
appréhension par le prisme de la complexité s’avère toujours plus nécessaire.
Campus « en construction », Charles Mérieux relie le site historique des Universités (les Quais, futur siège
du PRES-Université de Lyon) au CHU de Lyon Sud au travers d’un quartier en pleine mutation (Gerland). Il
rassemblera des établissements différents par leur taille, leurs spécialités et leur statut (université, école,
établissements publics et privés) avec un triple objectif de synergies, de mutualisations et d’enrichissements
mutuels. Cette situation en cœur de ville conduit les parties prenantes du projet à s’inscrire dans leur
environnement socio-économique en tirant parti :
De l’ancrage de la plus grande partie du site dans un quartier en forte mutation (Gerland), et qui voit des
industries de pointe et un fort développement des services aux entreprises succéder aux industries plus
traditionnelles, dans le contexte d’une densification à venir de l’offre commerciale ;
De la présence de leaders industriels mondiaux dans le domaine des biosciences et plus particulièrement
en immunologie et infectiologie. Plusieurs projets immobiliers d’envergure sur le site de Gerland sont
d’ores et déjà engagés (construction d’un Centre d’Infectiologie auquel s’adossera l’Institut de Virologie
des Pathologies Infectieuses et l’Institut de Génomique Fonctionnelle) qui constituent les premiers
NOVEMBRE 2008 73
Campus Charles Mérieux
éléments pour faire de Gerland, un pôle de développement économique international dans le domaine
des sciences de la vie et de l’infectiologie ;
De partenariats privilégiés avec le pôle de compétitivité LyonBiopôle, le RTRA Innovation et Infectiologie
et sa fondation Finovi associée ;
De la présence d’ONG de tout premier plan (Handicap international, Vétérinaires sans frontières…) ainsi
que de l’OMS ;
De la dynamique créée par l’Opération Campus elle-même, et qui a conduit l’INA, EMLYON, l’Institut
Lumière, l’INRIA à manifester leur intérêt pour le site.
Fort de ces nombreux atouts, le campus Charles Mérieux ambitionne de rayonner à l’international en
accueillant des chercheurs et des étudiants dans des locaux et des services mutualisés, en leur proposant
des masters multilingues et en mettant en commun réseaux internationaux et projets, notamment à
destination de l’Asie : ainsi les ENS et EMLYON sont partenaires d’East China Normal University.
L’implantation dans le campus Charles Mérieux d’un « Quartier Shanghai », regroupant des antennes de
10
l’ECNU et d’autres établissements partenaires chinois, permettra de concrétiser des développements en
cours de négociation entre tous les établissements universitaires du campus Charles Mérieux et les
institutions chinoises concernées.
De cette diversité d’établissements et de disciplines émergent cinq axes structurants pour la recherche et la
formation, qui déclinent chacun la rencontre biosciences – sciences humaines et sociales au principe du
campus. Ces axes, illustrés par des projets-phares qui donneront de la visibilité au campus (notamment à
l’international) sont les suivants :
approche multidisciplinaire des sciences de la vie et de la santé ;
territoire, ville, échanges ;
modélisation de la complexité et simulation numérique ;
image, création ;
management et entrepreneuriat
Le campus Charles Mérieux peut s’appuyer sur un potentiel multidisciplinaire très étendu : sciences de la
matière, sciences de la vie, médecine humaine et vétérinaire, sciences de l’univers, mathématiques,
informatique, histoire, sociologie, anthropologie, droit, économie, science politique, management, littérature,
10
East China Normal University
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Campus Charles Mérieux
langues, philosophie… y sont représentées, et les sciences de la vie et de la santé y ont une tradition de
recherches interdisciplinaires particulièrement bien ancrée, souvent en interaction avec le campus de La
Doua.
En matière de formation, l’interdisciplinarité est au cœur de deux masters « labellisés Université de Lyon » et
qui sont exemplaires de ce positionnement :
Le master BioSciences (ENS de Lyon/ Lyon 1), qui a pour objectif d'offrir une formation généraliste en
biologie de haut niveau et s'adresse à des étudiants d’horizons variés (ingénieurs, vétérinaires…),
Le master Sciences de la Matière (ENS de Lyon/ Lyon 1), qui a pour objectif de développer des
compétences théoriques et expérimentales dans différentes spécialités de la physique ou de la chimie.
Au sein des sciences de la vie et de la santé, le campus Charles Mérieux apparaît comme le creuset de
nouvelles solutions thérapeutiques et préventives contre les maladies infectieuses, puisqu’il rassemble un
réseau d’acteurs exceptionnels dans le domaine de l’infectiologie :
Une recherche amont portée par le RTRA Finovi, rapprochant notamment recherche fondamentale et
services hospitaliers, et que confortera la mise en place des laboratoires d’immunologie et de virologie
(CI-IVIPI) programmée dans l’actuel CPER
Des liens forts avec les principaux acteurs de l’industrie au sein du pôle de compétitivité LyonBiopôle
La présence d’infrastructures technologiques d’excellence (plates-formes de l’IFR Biosciences,
laboratoire P4 Jean-Mérieux, Grid 5000, plate-forme PALGENE, spectromètre de masse MC-ICP-MS)
Des possibilités d’ouverture vers la recherche translationnelle, la recherche clinique et la médecine
vétérinaire grâce à la présence sur le campus d’un CHU et de laboratoires de l’ENVL, l’agronomie et
l’alimentation avec l’ISARA.
Second axe structurant, le triptyque « territoires, ville, échanges », rassemble autour de la question urbaine
(et ses déclinaisons économique, juridique, politique et socioculturelle) des sciences humaines et sociales
pour lesquelles le recours aux outils de modélisation est un auxiliaire important, mais aussi des sciences
biomédicales de plus en plus concernées, comme l’illustre par ex. l’analyse des relations entre santé,
risques et territoire.
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4000
2500
2059 Enseignant
2000 chercheurs
1500
ITA
1000 439
900
251
500 274
236
274 156
Chercheurs
0
120
Membres d’académies scientifiques
française et étrangères
100
Membres d’organisations
80 scientifiques internationales
180
Chaires relevant de l'excellence
161
157 scientifique
160
120
Membres d’académies
scientifiques française et
100
étrangères
Membres d’organisations
80
scientifiques internationales
60
44 Membres de sociétés savantes
françaises et étrangères
40
21 19
16 Membres de comités éditoriaux
20
de revues scientifiques
internationales
0
90
80
4
70
60
Sciences Humaines & Sociales
50
Santé & Sciences Exactes
40 5,4 M€
74 (dont entreprises privées)
30
20 33 M€
10
0 3,1 M€
Brevets déposés depuis 2003 Montants des contrats de recherche
Valorisation
Campus Charles Mérieux
La ville sera ici étudiée à toutes les échelles : celle du linguiste ou du sociologue ; celle des historiens et des
démographes ; celle des géomaticiens et concepteurs/utilisateurs de SIG ; celle du politiste et du juriste,
avec les spécialistes du gouvernement local, des modes de régulation et de gouvernance des territoires et
des politiques urbaines… A terme c’est une maison de la ville qui peut naître de la dynamique engendrée
par l’opération campus, signe fort de l’ancrage urbain du campus et de sa volonté de se penser lui-même
comme objet de recherche.
Les « terrains » de ces analyses sont d’emblée le territoire de Gerland, qui connaît une mutation historique,
et aussi celui d’une agglomération de Lyon qui peut devenir un laboratoire des grandes questions urbaines :
architecture, mobilité, environnement, vie socioculturelle… C’est d’abord dans le contexte même de
l’émergence du campus que peut s’appréhender l’universel au cœur du particulier. Mais au-delà du territoire
immédiat, le réseau international des équipes du campus ouvre vers des aires culturelles aussi différentes
que l’Asie, les Amériques ou l’Afrique subsaharienne pour mener des travaux comparatifs.
Penser la ville, c’est penser les échanges urbains, la circulation des biens, des hommes et des idées et ses
conséquences en termes de normes (gouvernance, régulation). Une attention particulière portée à la prise
de décision (économique, politique…) ainsi qu’aux outils, savoirs et dispositifs de gouvernement, axe
transversal des formations dispensées sur le campus. Ce qui doit naître du croisement des disciplines et des
institutions, ce sont des formations pluridisciplinaires et personnalisées pour les managers de demain via un
système ouvert de majeures/ mineures, dans les directions suivantes par exemple :
management et politiques publiques
théorie économique et mathématiques,
ouverture aux aires culturelles des pays émergents (Asie, Europe de l’est, Moyen-Orient), etc.
Cet axe s’appuiera sur les forces scientifiques constituées par les laboratoires travaillant sur ces
problématiques au sein des établissements (notamment Lyon 2 et Lyon 3, IEP de Lyon et ENS-LSH) auxquels
s’adosseront les formations nouvelles, tels les deux masters inter-établissements déjà mis en place :
Le master « Développement durable et régulation des territoires », proposé par l’IEP de Lyon, l’ENS-LSH
et l’IAE de Saint-Etienne
Le master « Administration de la recherche et des institutions de diffusion des connaissances »
(ouverture en septembre 2009), master de l’Université de Lyon porté initialement par l’ENS-LSH et l’IEP
de Lyon et articulé à des formations assurées par d’autres établissements du site.
La compréhension des systèmes réels implique à la fois leur observation expérimentale, une réduction en
mécanismes élémentaires et une modélisation des comportements complexes qui en émergent. L'outil
numérique est devenu un levier déterminant de progrès, irremplaçable pour mesurer, stocker et analyser les
masses de données empiriques, pour résoudre les équations fondamentales qui décrivent les systèmes,
pour établir et simuler des modèles, et pour la mise au point de techniques de contrôle.
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Campus Charles Mérieux
Sur cette thématique « clef » pour l’avenir de la recherche, le Campus Charles Mérieux peut s’appuyer sur
des forces qui font de lui un leader européen en la matière : les laboratoires de l’ENS de Lyon, et en
particulier le Pôle Scientifique de Modélisation Numérique (PSMN), mais aussi de Lyon 1, comme l'Institut
de Biologie et de Chimie des Protéines (IBCP), ou des instituts inter-établissements tels que l’Institut des
systèmes complexes (IXXI).
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De nouveaux instruments mis en place au sein du futur Centre de Recherche Avancée contribueront
puissamment au développement de cette thématique sur le site Charles Mérieux :
le Centre Blaise Pascal sera un lieu de conférence, de recherche et de formation en « computational
science », nœud français du Centre Européen de Calcul Atomique et Moléculaire (CECAM)
la Plateforme PG4D, centre d’imagerie qui permettra la mise en place d’une unité d’enseignement sur la
visualisation stéréoscopique interactive transversale ouverte aux disciplines de Biosciences et SHS.
la Maison de l’assurance et de l’actuariat rassemblera sur le site ses laboratoires, sa bibliothèque et son
futur master international SAFIR (« sciences actuarielle et financière, ingénierie des risques »).
Les domaines d’application concernés par ces avancées conceptuelles et méthodologiques sont très variés
et concernent toutes les disciplines théoriques : de la modélisation des écoulements hydrodynamiques à
celle de la dissémination d’agents infectieux, la plupart des équipes de recherche ont recours aux outils de
numérisation. Sur le plan pratique également (processus d’archivage documentaire pour l’INA, etc.) un tel
savoir-faire bénéficiera aux acteurs du campus.
Les applications en sciences humaines et sociales de ces outils d’abord développés au sein des sciences
exactes connaissent un développement particulièrement important, et concernent aussi bien les sciences
cognitives (analyses de comportement et de décision) que les sciences sociales (analyse financière des
marchés, analyses sociologiques et démographiques, économie des transports, etc.) : un bon exemple en
est le master Mass (mathématiques appliquées aux sciences sociales) de Lyon 1 et Lyon 2.
Enfin, cet axe structurant dépasse largement le cadre du seul campus Charles Mérieux, comme en
témoignent les liens collaboratifs déjà forts avec le campus de La Doua et l’Ecole Centrale de Lyon au
travers de laboratoires et de programmes de recherche communs, et les évidentes synergies qui se
développeront notamment avec les moyens de calcul intensifs de Lyon Cité Campus (IN2P3 et P2CHPD).
11
. Voir fiche-projet
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Campus Charles Mérieux
Le campus Charles Mérieux est caractérisé par la présence de la plus importante bibliothèque universitaire
lyonnaise : la Bibliothèque Denis-Diderot qui regroupe au sein de la Bibliothèque interuniversitaire (BIU) et
des bibliothèques de l’ENS-LSH et de l’INRP environ 1,2 million d’ouvrages et qui s’articule aux SCD de
Lyon 1 (Chevreul) et de Lyon 3. Afin de tenir compte du renouvellement des fronts pionniers de la recherche
et prendre en considération l’ensemble des pratiques culturelles et/ou artistiques, dont la proximité avec
l’activité de découverte stricto sensu est de plus en plus soulignée, la vocation documentaire du site évolue
vers un rapprochement du texte et de l’image sous toutes leurs formes.
Avec le Centre de Recherche Avancée et l’espace de stockage documentaire dont l’implantation reste à
12
déterminer , un effort particulier est porté par Lyon Cité Campus sur la documentation et plus
particulièrement sur le site Charles Mérieux qui rassemblera :
La délégation Rhône-Alpes de l’Institut National de l’Audiovisuel, qui gère l’INAthèque et assure des
missions d’intérêt national dans le domaine de la formation et de la recherche sur l’image
Une iconothèque mise en place à l’initiative du département d’histoire de l’art de Lyon 2 en partenariat
avec le Musée des Beaux-Arts
Une annexe de l’Institut Lumière, articulée autour de l’exploitation des films Lumière dans le cadre d’un
partenariat scientifique Institut/ ENS-LSH/ Lyon 2
Une base rassemblant les résultats en images des recherches scientifiques menées sur le campus
Des centres d’archives plus circonscrits comme les archives photographiques des membres de l’UdL.
A terme, c’est donc un rassemblement unique dans le panorama de la recherche française et relativement
rare au niveau mondial qui s’opèrera, entre des centres et ou institutions couvrant toutes les gammes
d’images : de la gravure ancienne au film de fiction ou à l’image animée
Sujet de formations transversales (impliquant les science studies, les visual studies, l’histoire de l’art ou les
études cinématographiques et audiovisuelles), l’image est aussi un formidable levier pour d’autres
questionnements comme ceux qui portent sur la création, la fiction, ou encore la diffusion des savoirs.
La création pour les SHS, ou l’innovation pour les sciences exactes, se sont en effet imposées pendant les
dernières années non seulement comme des enjeux partagés avec d’autres environnements tels que les
milieux culturels ou le monde de l’entreprise mais aussi comme des formes d’intelligibilité du réel : de
véritables paradigmes. En plus de ses ressources documentaires et de ses structures de diffusion (futures
13
presses communes de l’Université de Lyon , portail PERSEE de revues de SHS), le campus Charles
Mérieux se dotera de deux formations interdisciplinaires à l’image :
Un master d’études cinématographiques et audiovisuelles co-habilité Lyon 2/ ENS-LSH
Un master mutualisé « Image, imagerie, imaginaire » à l’initiative de Lyon 2, articulant histoire de l’art,
histoire des sciences, épistémologie et sociologie sur la question des rapports entre arts et sciences
12
. Voir fiches-projets
13
. Qui regrouperont dans un premier temps les presses de l’ENS-LSH, de l’ULL, de la MOM, de l’ENSSIB et de l’INRP
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Campus Charles Mérieux
Le front pionnier « images, création » jouera donc un rôle majeur comme ciment fort de la vie même du
campus Charles Mérieux : il conditionne en effet la relation arts/sciences, qui constitue à la fois une
préoccupation théorique et le ferment d’activités, étudiantes notamment, tout à fait suggestives.
Un accent particulier sera mis sur l’entrepreneuriat, notamment via le rayonnement du savoir-faire
d’EMLYON dans ce domaine, et l’implantation de ses outils et centres de recherche. L’implantation d’un
incubateur de nouvelle génération réunissant les problématiques de création et de reprise d’entreprises,
l’installation du siège du premier think tank mondial dédié à l’entrepreneuriat (World Entrepreneurship
Forum), viendront compléter les infrastructures de valorisation et d’incubation déjà présentes sur le site : la
pépinière Tony Garnier, portée par le Grand Lyon, ou encore la pépinière de l’ENS de Lyon abritant des
start-ups à haute valeur scientifique ajoutée.
Sur le plan de la formation, le « Village apprenant » développé par EMLYON, lieu de formation continue
proposant des formations personnalisées (formations diplômantes, formations interentreprises et formations
« sur-mesure ») pour les cadres et dirigeants constituera un autre pont avec le monde économique, tandis
que de nouveaux masters, tel que le Master in Global entrepreneurship (en collaboration avec les leaders
américains et chinois de l’entrepreneuriat) et des formations ad hoc liées aux spécialisations du campus
(ville, image, management public …) : autant de terrains où se conjugueront excellence scientifique et
économique, et qui contribueront au renouvellement des cadres dirigeants en France comme dans le reste
du monde.
NOVEMBRE 2008 85
Campus Charles Mérieux
Campus urbain, le site Charles Mérieux se veut un campus « dans la ville », sans frontière artificielle avec
son environnement.
D’emblée, des échanges avec les habitants et les associations de quartier (exposition « Gerland, vues
rapprochées proposée sur les grilles de l’ENS-LSH d’octobre à décembre 2008, séminaires publics
organisés sur le même site autour du thème de l’architecture des campus urbain) permettent de penser le
développement futur du campus en lien avec ceux qui vivront sa présence au quotidien.
Qu’il s’agisse du futur « Village apprenant » ou du Centre de Recherche Avancée dont certains espaces
seront des lieux d’exposition ouverts au public, l’objectif est bien d’éviter que se développe « intra-muros »
un campus en vase clos.
L’autre défi de ce site polycentrique est de parvenir à matérialiser un sentiment d’appartenance commun au
travers d’éléments d’ambiance. Ceux-ci sont de plusieurs ordres, et concernent à la fois le style et la
volumétrie des constructions nouvelles, le mobilier urbain, la signalétique, etc. L’importance accordée à ces
éléments visuels a conduit les acteurs du campus à prévoir sur ce thème une coopération avec la Cité du
Design de Saint-Etienne. Il conviendra de tenir compte en particulier des spécificités de Gerland, ancien
quartier industriel en mutation situé au cœur du campus, et dont l’histoire est scandée depuis deux siècles
par la modernité urbaine : industrialisation, chemin de fer, abattoirs municipaux, Habitations à Bon Marché,
hygiénisme, aujourd’hui pôles scientifiques… laissent des traces profondes qu’une réflexion sur l’identité du
campus et sa traduction physique doit savoir respecter.
14
Pour l’instant localisée dans les lieux suivants : Halle Tony Garnier, Maison Ravier, Salle de concert du Ninkasi, Cinéma Comoedia,
Centre d’Histoire de la Résistance et de la Déportation et Théâtre Kantor (ENS-LSH).
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Campus Charles Mérieux
Le développement du campus Charles Mérieux doit se définir autour d’un double axe Nord-Sud (avenue Jean-
Jaurès, ligne de métro B, Berges du Rhône) et Est-Ouest (rue Challemel Lacour, avenue Debourg). Il pourra tirer
parti d’un assez grand nombre d’emprises foncières potentiellement disponibles et de foncier mutable, ainsi que
de zones aménagées ou en cours d’aménagement. A mi-chemin entre un pôle « sciences humaines et sociales »
au nord (les Quais), et d’un pôle « sciences de la vie et de la santé » au sud (Gerland sud – Tony Garnier et Lyon
Sud), un nouvel espace central dédié à la rencontre de l’un et de l’autre pourra notamment voir le jour sur la
parcelle Girondins-Nexans (éléments de programmation et conditions d’urbanisation à l’étude par le Grand Lyon
dans le cadre du projet urbain de Gerland), accueillant le Centre de Recherche Avancée et EMLYON.
Ce campus en réseau est déjà irrigué par des modes de déplacements collectifs ou individuels « doux » que
viendront conforter le prolongement de la ligne de métro B vers Oullins, et au-delà vers le Centre Hospitalier
Lyon Sud, ainsi que le prolongement de la ligne de tramway T1 de la future station « musée des Confluences »
à Debourg (Gerland) via le pont Pasteur, ou encore le projet de ligne de rocade (tram ou trolley) A7 reliant
Gerland à La Doua via Rockefeller. La remise en fonction de liaisons fluviales de Gerland sud aux Quais, voire
jusqu’à La Doua, compléteront cette offre de déplacements respectueux de l’environnement.
Dans le respect des grands équilibres du site, les acteurs du campus Charles Mérieux ont privilégié quatre
ensembles d’opérations majeures :
15
Sur les sites des Quais, de Berthelot et de Gerland, des rénovations exemplaires effectuées dans une
double optique de respect du développement durable et d’accessibilité universelle, permettront aux
bâtiments historiques des universités (Lyon 2 et Lyon 3), de l’IEP et de l’ISH et aux ENS d’accomplir,
dans un cadre plus conforme aux standards internationaux, leur mission de recherche et de formation, et
d’accueillir un nouvel Institut des Sciences des Religions et de la Laïcité porté par les Universités Louis-
Lumière, Jean-Moulin et Jean-Monnet (Saint-Etienne).
16
Sur l’îlot Saint-Luc - Saint-Joseph une Maison des Langues et des cultures Lyon2 et Lyon 3 , articulée
à des réalisations emblématiques du CPER (le Centre Interuniversitaire des Quais abritant le futur siège
du PRES) permettra de regrouper des compétences aujourd’hui dispersées, de leur donner une visibilité
plus grande et d’en faciliter l’accès aux autres établissements.
17
Au centre du campus, un nouveau bâtiment repère, le Centre de Recherche Avancée matérialisera
l’ambition du campus de faire se croiser biosciences et sciences humaines et sociales, en offrant des
infrastructures mutualisées à la Maison de la recherche en sciences humaines et sociales portée par Lyon 2,
au Centre Blaise Pascal (dédié aux usages scientifiques du calcul) et à la Maison de l’Assurance et de
l’Actuariat. Il accueillera également la plateforme graphique PG4D, l’Iconothèque de Lyon 2, le siège régional
de l’INA, une antenne de l’Institut Lumière, un amphithéâtre de 600 places, ainsi que des équipements
scientifiques et administratifs de l’ENVL. La proximité géographique recherchée de ce centre et d’EMLYON
renforcera les développements de projets croisés de recherche et de formation entre ces institutions.
Sur l'emplacement du CHU de Lyon Sud, la densification du site via la création de locaux polyvalents dédiés à la
formation et aux événements scientifiques, de même que la mise en place d'un centre de recherche en nutrition,
permettront de satisfaire des besoins importants en matière d'espace de formation et de recherche et de donner
de la visibilité au site. Ces opérations viendront en complément des nouvelles infrastructures de vie étudiante.
15 16 17
et . Voir fiche-projet
NOVEMBRE 2008 89
Campus Charles Mérieux
Rénovation / Construction
Projets restructuration neuve Partenaires projet
m² m²
SHON k€ HT SHON k€ HT
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Campus Charles Mérieux
Fiches projets
Restauration universitaire
Crèches de campus
Hôtel à projets
Campus de la Doua
Quartier Chimie
Quartier Biologie
Quartier Ingénierie
NOVEMBRE 2008 93
Annexes
Thématique vie de campus
Logements
Restauration universitaire
Crèches de campus
Ce plan d'action s'intègre totalement dans le cadre du plan pour le logement étudiant tel que mis en œuvre
dans l'actuel CPER.
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Logements
Après quelques années difficiles à la fin des années 90, le marché du logement étudiant est de nouveau rentré dans un
contexte très demandeur accentué par les tensions sur le marché libre qui constituait encore il y a 5 ans une alternative
comparable pour les étudiants.
Dans tous les cas, le développement de produits étudiants, publics ou privés répond à une règle majeure : la proximité
d’un axe de transports limitant la durée de déplacements vers le pôle d’études. En ce sens, le développement du
tramway constitue un élément majeur pour une diversification géographique de ce type de produits.
L'accueil des
des chercheurs
Développer une réelle visibilité et attractivité internationale du site de Lyon doit s'accompagner d'un effort significatif en
faveur du logement spécifique des chercheurs qui ne peut se résumer à la seule problématique du logement étudiant. Là
encore, le site lyonnais est très en retard en regard des standards internationaux. Un premier projet de « faculty house »
a été mis en œuvre en proximité du site de la Doua grâce à l'appui de l'association des anciens élèves de l'INSA de
Lyon. Il prévoit une offre de300 logements. Ce projet doit être développé et complété par une offre identique sur les
autres sites universitaires.
Cette nouvelle offre de logements doit permettre d'accueillir tout autant les chercheurs étrangers que les chercheurs et
ingénieurs en lien avec les programmes mis en œuvre dans les hôtels à projets des différents sites (à l'image de ce que
l'on trouve sur les grands sites internationaux à proximité des grands équipements de recherche).
Pour satisfaire ces besoins, il est proposé une stratégie de mise en œuvre selon 3 axes :
La construction de 1600 logements pour l’accueil des étudiants (en sus des 2000 logements programmés dans le
CPER 2007-2013). La mobilisation de réserves foncières (par exemple les terrains Nexans, Fagor Brandt, Mérial sur
le site de Charles Mérieux) conditionnera la mise en œuvre de ces opérations ; les besoins prioritaires concernent les
sites de LYON Sud et de Gerland.
Coût prévisionnel : 72 M€
La réhabilitation des logements existants avec une mise aux normes internationales de confort ; rappel : la
réhabilitation de 2000 logements CROUS est programmée dans le CPER ; sont concernées au titre de l’opération
campus 850 logements répartis dans les résidences des ENS ainsi que la résidence B Delessert (Gerland) et Puvis
de Chavannes (la Doua).
Coût prévisionnel : 30 M€
Logements
L’accueil des chercheurs, des enseignants et artistes invités : cette problématique commune à tous les
établissements d’enseignement supérieur de l’Université de Lyon doit recevoir une réponse transversale et structurée
à l’échelle de l’agglomération lyonnaise avec un objectif ambitieux dans la qualité des services proposés : création de
400 logements dédiés à cet accueil international de haut niveau (faculty house club organisés en réseau intégré à la
métropole lyonnaise). Ces résidences hôtelières concerneront notamment les sites de Gerland, de la Doua et de Lyon
centre.
Coût prévisionnel : 17 M€
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R
Reessttaau
urraattiio
onnu
unniivveerrssiittaaiirree
Porteur : CROUS Lyon – Saint-Etienne
Des besoins
besoins en équipement de proximité
La problématique de la restauration doit être
appréhendée à l’échelle de chaque campus dans le
cadre d’un schéma directeur privilégiant les équipements
de proximité.
Les études menées par le CROUS mettent en avant
des besoins précis en places de restauration pour les
campus de :
- Lyon Sud : aucun équipement existant pour les
3500 étudiants et enseignants du site
- Gerland : équipements actuels saturés,
doublement prévu du nombre d’étudiants
- La Doua : maillage du campus insuffisant en offre
de restauration, notamment dans sa partie Est. Les deux
sites de restauration à Lyon 1 (restaurant de personnel
Domus et Maison d’Hôtes) sont également saturés.
La Doua
Actuellement un Centre de loisirs éducatifs (CLE), associant
une structure de garde de jeunes enfants (EAJE) et une
unité d'accueil de loisirs (AL), est implanté sur le site de la
Doua. Ce centre est géré de manière associative et regroupe
3 établissements (INSA de Lyon, CNRS et Lyon 1), pour un
budget global annuel de 550 000 €.
La crèche (EAJE), conventionnée CAF, a une capacité
d'accueil de 30 enfants (10 par établissement) et accueille
les enfants de 0 à 3 ans.
L'Accueil de Loisirs accueille environ 80 enfants de 3 à 11
ans les mercredis et les petites vacances et organise des
colonies et des séjours en été.
Charles Mérieux
Mérieux
Au niveau du périmètre du futur campus Charles Mérieux
coexistent des crèches parentales, associatives, etc. ainsi
que la première crèche interentreprises Garderisettes. Les
deux ENS y ont acheté des berceaux, mais la demande est
bien supérieure à la capacité d’accueil.
ème
Le 7 arrondissement connaît, comme l’ensemble de la ville de Lyon, un déficit d’offre de places en crèche ; le nombre
de parents ne trouvant pas de mode de garde satisfaisant reste élevé (20%) et la solution des micro-crèches apparaît
comme la plus adaptée à une demande cyclique, notamment touchant les personnels des établissements.
En partenariat avec le Conseil Général, la CAF de Lyon et la Ville de Lyon, des opérateurs privés peuvent proposer une
solution mixte (accueil de nourrissons et accueil périscolaire) en appartement, ouvrant droit aux aides PAJE de la CAF
et au crédit d’impôts de 50% et susceptible de fonctionner à partir de 9 berceaux.
Le contrat de partenariat peut être un moyen adapté pour ce type d’investissement. Une première estimation permet
d’envisager pour le site de La Doua les chiffres suivants :
ac
Coût estimatif
Construction et équipement (hors terrain) 9,5 à 10 millions €
Personnel (équipe de 6 à 8 personnes) de 160 000 à 200 000 €
Fonctionnement courant (dépenses prises en charge par les structures signataires) 140 000 €
L’ENS Lyon, avec l’aide des pouvoirs publics et des collectivités locales, a pu se doter d’un Hôtel à projets pour
accélérer le processus de valorisation et le transfert vers le monde industriel des résultats de la recherche. Inauguré le
5 juillet 2004, un espace de 357m2 a été dédié aux projets de création d’entreprises et à l’accueil de start-up. Ce
bâtiment qui accueille des projets transdisciplinaires se positionne comme un incubateur scientifique prometteur.
L’opération campus est l’occasion de renforcer les espaces de valorisation de la recherche de l’Université de Lyon, en
dotant chaque site d’hôtels à projets mutualisés, visant à renforcer les synergies aux interfaces.
La Doua
La vocation du site de la Doua repose sur la recherche partenariale, concrétisée notamment par deux instituts Carnot.
Le projet de la Doua vise la création de deux hôtels à projets, qui reposent sur les croisements disciplinaires rendus
possibles à l’interface des quartiers scientifiques (cf. fiches-projets des quartiers) et sur l’adossement à la Maison de
l’innovation et de la compétitivité qui accueille des projets des pôles de compétitivité et des espaces dédiés à
l’implantation de jeunes entreprises innovantes (cf. fiche-projet dédiée). Le fonctionnement des hôtels à projets est ainsi
garanti par leur proximité géographique avec les structures de valorisation et d’incubation du site (Lyon Science
Transfert -service de valorisation de l’Université de Lyon-, 4 pôles de compétitivité, structures de valorisation, incubateur
CREALYS…), et l’interdisciplinarité, aux interfaces des quartiers. L’idée de force est d’ouvrir le campus à des équipes
extérieures de très haut niveau, ainsi que de renforcer les collaborations industrielles, sur les champs couverts par ces
hôtels à projets :
Chimie en interfaces avec la physique, les nanotechnologies, matériaux, biologie et environnement. La chimie
lyonnaise ne comporte aucun dispositif de ce type et la flexibilité, l’adaptabilité et le temps de réponse de cet outil
seront des atouts qui, alliés aux plateformes instrumentales, au tissu scientifique et à l’enseignement, renforcerons
l’attractivité de la place lyonnaise sur le secteur. On peut souligner tout particulièrement le projet d’une unité mixte
Lyon-Grenoble impliquant le CNRS et le CEA à l’interface entre la chimie et les nanotechnologies avec des
applications en information - communication et nouvelles technologies pour l’énergie et qui impliquera au début une
vingtaine d’ingénieurs et de jeunes chercheurs, et qui devrait accueillir jusqu’à 100 personnes. On peut souligner
également le projet Lyon 1-CNRS-CNES autour des carburants pour l’espace. Cet Hôtel à projets mutualisé avec la
2,
physique et la biologie comprendra 6000 m construit en 2 lots, dont le premier de 3000 m² couplé avec un hall
d’expérimentation (cf. fiche-projet chimie). Le deuxième lot sera construit ultérieurement.
Ingénierie en interfaces avec les sciences et technologies de l’information, transport, énergie et
environnement.
L’objectif visé est l’intensification de l’innovation et des interactions avec les partenaires industriels, en particulier avec
les laboratoires privés des grands groupes (des projets sont à l’étude avec l’IFP, Rhodia, Arkema) pour favoriser
l’essaimage d’activités.
Quartier Chimie
Quartier Ingénierie
L’objectif est de répondre à la demande sociétale pour la gestion d’un environnement durable de qualité et respectueux
de la santé humaine.
Mutualisation
Mise en Commun de plateforme techniques, d’enseignement et de recherche (bâtiments Berthollet, Mendel, Forel,
Pasteur et Darwin) de salles de réunions, amphi, cafétéria et salle de repos (Berthollet).
Accueil de chercheurs de passage et post-docs et accueil des chercheurs du Campus (INSA, CEMAGREF,
Université…).
Besoins immobiliers
Rénovations
Rénovations / restructurations (64 782 m² SHON)
Les espaces actuels doivent tout d’abord être complètement réorganisés.
Un espace de 1522 m² est libéré pour le premier Cycle par le département GMD.
Le département GE peut libérer 1033 m² dans le quartier STI pour rejoindre le bâtiment Férié.
Le département SGM peut libérer 2043 m² dans le quartier STI pour rejoindre le quartier ingénierie
Le quartier peut donc accueillir 4598 m² de SU complémentaires aux SU recherche.
Nouvelles constructions
4500 m² de construction sont prévues pour accueillir les étudiants (département GMD) et personnels (60% du
laboratoire LaMCoS) qui sont déplacées pour laisser la place au premier cycle INSA. Cette construction devrait être
financée par le CPER.
Un Hôtel à projets de 1500 m² dont 700 m² peuvent être mutualisés avec les autres quartiers : cf. fiche-projet
Hôtels à projets.
ac
Besoins immobiliers
Rénovations / restructurations (38 699 m² SHON)
Rénovation et restructuration des bâtiments Kastler, Brillouin, Lippmann, Dirac, Haefely avec notamment une
meilleure connexion entre Brillouin et Kastler associée à la création d’un atelier commun pour l’Institut IPAO
Destruction de Orion si rénovation et restructurations sont effectuées
Destruction de Van de Graaff si les nouveaux locaux du CRAL sont construits
Création de l’Agora, en principe au Rez de Chaussée de Lippmann
Le campus de la Doua constitue un parfait objet d’études pour expérimenter des services numériques préfigurant
l’émergence de l’intelligence ambiante. Le passage à l’échelle et l’évaluation des services innovants sont facilités par la
présence quotidienne d’utilisateurs variés (étudiants, chercheurs, administratifs, industriels, visiteurs). Outre les services
usuels déployés sur des objets communicants - guidage, informations géolocalisées et contextuelles, interactions entre
usagers -, les acteurs du quartier innoveront avec des services pour la société et l’environnement : assistance aux
déplacements doux, contrôle énergétique et autres gestes « éco citoyens ».
Quartier Sciences et Technologies de l’Information
Nouvelles fonctionnalités et besoins immobiliers
Nouvelles fonctionnalités
Les nouvelles fonctionnalités du quartier concernent :
Agora sciences et technologies de l’information : espace ouvert de rencontres des acteurs de la recherche
(chercheurs), de la formation (enseignants et étudiants), de l’industrie (entreprises) et de la société (organismes,
association, collectivités, autres) pour :
- améliorer la visibilité du potentiel lyonnais en favorisant le déploiement des innovations technologiques aux
entreprises et vers la société (plateau d’expérimentation, plateforme technologique, show room…)
- créer un lieu de vie et d’échange favorisant la conception et l’émergence de nouveaux produits et services
(accueil, cafétéria, salles de réunion, salle de conférence, facilités numériques…)
- mettre cet environnement et ces services à la disposition des animateurs sectoriels (pôle de compétitivité
Imaginove, Cluster Edit (cluster régional d’éditeurs de logiciels), ARDI numérique (Agence Régionale de
Développement et d’Innovation) pour favoriser le flux d’entreprises vers le quartier
Espace « aux frontières des sciences et technologies de l’information » : accueil de projets aux interfaces des
disciplines du quartier, aux interfaces avec les autres quartiers ainsi que des projets impliquant des membres de
l’Institut des systèmes complexes IXXI. Cet espace sera intégré à l’Hôtel à projets aux interfaces avec le quartier
ingénierie (cf. fiche-projet Hôtels à projets).
Renforcement de la présence de l’INRIA avec 2 550 m² SHON supplémentaire
Espace « formation à la recherche » : proposition de filières de formation à la recherche et par la recherche :
- Master M2 TIR Transfert Innovation Recherche dont le parcours sera centré sur un projet de transfert conduit par
des groupes d’étudiants au sein d’un des laboratoires du quartier
- Master international sur l’intelligence ambiante et nomadisme
Besoins immobiliers
L’objectif ambitieux est l’installation de toutes les forces vives recherche en Sciences et Technologies de l’Information
de la Doua dans un seul bâtiment : Blaise Pascal. La superficie disponible dans ce bâtiment est de 11000 m² SU.
Les besoins de ce quartier en incluant les nouvelles fonctionnalités sont estimés à hauteur de 13128 m² SU. Il
manquerait donc 2128 m² SU dans le bâtiment Blaise Pascal pour cette installation.
Besoins immobiliers
Maison de l’entreprenariat : Cette maison, essentiellement « sans murs », privilégiera le travail en réseau plutôt que
les investissements immobiliers. Le centre d’animation sera accueilli dans la Maison de l’Innovation.
Maison de l’innovation : Cette maison centrale par rapport aux quartiers et ouverte sur la ville, devra être très
professionnelle et proposer des standards de qualité comparables à ceux des meilleurs campus internationaux
Développement des dispositifs d’accueil d’entreprises existants : 10.000 m² de surfaces pourraient être
envisagées dans le cadre autofinancé comparable à celui mis en place par INSAVALOR pour la construction du CEI. Un
tiers de cette surface viendrait de la rénovation du bâtiment de Doc’INSA. La création de 2 hôtels à projets est
également prévue dans les projets des quartiers scientifiques.
Ouverture vers la ville et la société civile : Les espaces d’exposition est un vecteur d’animation inclus dans la maison
de l’innovation. La restructuration du double-mixte est déjà prévue par ailleurs.
Rénovations / restructurations
restructurations (2 500 m² SHON)
Le projet comprend essentiellement une construction nouvelle pour regrouper sur le campus l’essentiel des acteurs
lyonnais de la valorisation de la recherche universitaire, de l’innovation, de la compétitivité et de l’entreprenariat.
La rénovation/restructuration du bâtiment abritant Doc’INSA devrait permettre de mettre à disposition des entreprises
environ 2500 m² soit le quart du projet global de 10.000 m². Le coût estimé est de 3,5 M€ TTC.
Rénovations exemplaires
Quadrilatère Berthelot
Le Quadrilatère Berthelot, situé sur l’avenue du même nom, abrite l’IEP et l’ISH :
Trois bâtiments anciens de l’IEP (accueillant respectivement les bureaux des personnels administratifs et des
enseignants-chercheurs, les espaces de documentation-bibliothèque et des locaux d’enseignement) ont été rénovés
en 1999 et doivent à présent passer aux normes HQE, et en particulier aux normes énergétiques (isolation
thermique, acoustique…). Le projet intègre également des travaux en vue de rendre la salle du conseil (salle de
réunions), située au dernier étage du bâtiment administratif, accessible aux personnes handicapées. Un projet
d’extension (site limitrophe) de 1560 m2 est prévu pour des salles de cours, des bureaux pour les enseignants et le
personnel, des locaux de vie étudiante et d’archivage.
En ce qui concerne l’ISH, la nécessité de la mise aux normes du bâtiment actuel est pressante, de même qu’une
extension envisagée pour la satisfaction des besoins des équipes, dont 14 UMR CNRS accueillies, par l’ISH.
Trois espaces
espaces scientifiques d’excellence
La Maison de la recherche en sciences humaines et sociales
sociales
Le principe de cette maison de la recherche n’est pas de définir des espaces pérennes et à dévolution figée, mais
d’offrir des espaces mutualisés et adaptables à la dynamique et la temporalité des différents projets, de façon à
utiliser au mieux l’ensemble du bâtiment.
Il s’agit de construire un lieu où peuvent se retrouver physiquement des chercheurs appartenant à des
établissements et/ou des laboratoires éloignés, de façon à inscrire dans un espace partagé les projets novateurs,
dans une structuration de type « Hôtel à projets » et à proximité des ressources documentaires.
Il conviendra de prévoir :
- Des bureaux mutualisés permettant d’héberger les chercheurs mobilisés sur projet
- Des salles modulables de travail et de réunions
- Des salles de séminaires et colloques
- Un espace d’exposition ouvert sur la ville
- Salle de calcul, salle de visio-conférence mutualisable
- Une logistique particulière (ouverture 24h/24, sécurisation des lieux, du matériel et des données, etc.)
- Des possibilités de développements futurs
Le Centre Blaise-
Blaise-Pascal et l’Institut des Systèmes Complexes
Il s’agit d’un lieu de conférence, recherche et formation dans le domaine de la modélisation et simulation numérique
couvrant sciences dures, biologie & santé, sciences humaines et sociales, info science, ingénierie. Ce pôle
multidisciplinaire de recherche et de formation fonctionnera comme un hôtel à projets ce qui permettra d’accueillir sur
projet des équipes locales, nationales et internationales souhaitant travailler ensemble et organiser des ateliers de
formation pour une durée déterminée. La partie formation sera intégrée dans les programmes de masters et les écoles
doctorales de l’Université de Lyon.
Centre de Recherche Avancée
Les moyens informatiques n’ont pas vocation à se substituer aux grands centres de calcul, mais permettront la
réalisation de projets numériques hébergés au CBP en phase de développement ou de tests, en étroite collaboration
avec les activités du laboratoire Lyon Informatique du Parallélisme (LIP) de l’ENS de Lyon. Au niveau régional, les
efforts dans le domaine sont coordonnés avec ceux des universitaires grenoblois dans le cadre du CPER « calcul
intensif Rhône-Alpes » et du projet de grille de calcul Rhône-Alpes.
La construction de ce bâtiment permettrait au Centre de fonctionner selon une formule 50+50+50+50+100 :
L’Institut rhônalpin des systèmes complexes (IXXI) fédère environ 200 chercheurs issus de disciplines différentes
autour de la modélisation des systèmes complexes. Il fonctionne sur projets en regroupant des chercheurs de divers
établissements de Lyon (ENS de Lyon, ENS-LSH, INSA, Lyon 1, Lyon 2), et de l’Université Joseph Fourier de Grenoble,
ainsi que des chercheurs de l’INRIA, du CNRS et de l’IRD. Il a vocation à étendre ses activités. Ses thématiques de
recherche et de formation le rapprocheront du futur Centre Blaise Pascal au sein du Centre de Recherche Avancé.
Enjeux de développement
développement durable et d’accessibilité
Emblématique du campus Charles Mérieux quant à son positionnement scientifique et pédagogique, le Centre de
Recherche Avancée le sera également au titre du développement durable et de l’accessibilité.
Les principes suivants ont été établis :
- attention particulière accordée à l’enveloppe du bâtiment pour offrir aux utilisateurs le meilleur confort d'utilisation
(prise en compte des paramètres thermiques, acoustiques, éclairage naturel des locaux, qualité de l'air intérieur,
intégration dans l'environnement, etc.)
- présence de30% d’espaces verts paysagers.
- Respect de la nouvelle réglementation thermique RT2000
Différentes innovations techniques pourront également être mises en œuvre :
- des cellules photovoltaïques assurant la charge des batteries de secours des équipements de sécurité.
- des panneaux solaires pour l'eau chaude sanitaire.
- récupération de l'eau de pluie pour l'arrosage des plantations
- puits provençal connecté au dispositif d'amenée d'air neuf
- récupération de la chaleur produite par la salle de calcul du Centre Blaise Pascal (estimée à 300 KW au maximum)
Bâtiment accessible à 100% aux personnes à mobilité réduite, le Centre de Recherche Avancée sera également au
cœur d’un réseau de transports en commun efficient : ligne B du métro (avec son prolongement vers Oullins et
ultérieurement vers Lyon Sud, nouvelle halte ferroviaire Jean Macé.
Coût prévisionnel :
55 200 k€
Adossée à ces piliers du savoir linguistique et culturel, s'érigera une structure pour la formation linguistique des
doctorants, des enseignants-chercheurs, des étudiants en formation continue, ainsi que pour celle des partenaires
professionnels (notamment dans les langues moins enseignées).
Un potentiel d’excellence
d’excellence à valoriser dans
le domaine de la recherche en nutrition
L’agglomération lyonnaise porte un leadership national dans le domaine de la recherche sur la nutrition et le
métabolisme, et présente des outils performants rarement réunis en France. En particulier, le G.I.P. du Centre de
Recherche en Nutrition Humaine de Rhône-Alpes permet l'animation et la coordination de la recherche en nutrition
au niveau régional (Rhône-Alpes) et interrégional (Auvergne) ainsi qu'une ouverture vers la société (Sciences
Humaines et Sociales du campus Charles Mérieux et Centre de Recherche de l'Institut Paul Bocuse).
Par ailleurs, il n'existe pas en France d’institut de recherche de niveau international associant, en un même lieu, la
recherche en nutrition au niveau fondamental, le traitement de ces pathologies et la formation spécialisée dans ce
domaine extrêmement important.
Cette structuration nécessite la construction d'un bâtiment dédié qui fonctionnera en partie comme un Hôtel à projets de
recherche en nutrition, incluant une plate-forme de service de recherche clinique, des laboratoires dédiés, une aide au
montage de projets ainsi que l'hébergement temporaire de chercheurs universitaires ou industriels.
3900 m² de SHON sont nécessaires à la construction de ce centre, qui se répartiront de la façon suivante :
1040 m² attribués au plateau technique commun,
650 m² d’espaces de valorisation,
2210 m² réservés aux laboratoires et aux équipes de recherche.
CNRS CEMAGREF
Cancéropole Lyon
BNP Paribas Caisse des Dépôts
Auvergne Rhône-Alpes
Techtera
en partenariat avec :