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CULTURE HORS-SOL
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XXDÉFINITION ET RÔLE DANS LA RÉDUC- XXSUR QUELLES CULTURES ?Cultures légu-
TION DES PRODUITS PHYTOSANITAIRES : mières principalement (tomate, salades,
la culture hors-sol s’oppose à la culture concombre, poivron, aubergine, melon, etc.)
de pleine terre. Le système hors-sol pré- mais aussi le fraisier et plus récemment les
sente un intérêt en cas de contamination passiflores (fruit de la passion).
des sols par des bioagresseurs difficiles à
maîtriser (bactériose et autres ravageurs QUAND ?Toute
XX l’année.
telluriques). Les plantes se développent
soit sur un substrat inerte qui leur sert de XXDANS QUELLES CONDITIONS ?Lorsque la
support racinaire, soit sans aucun sup- culture en pleine terre est devenue difficile
port (hydroponie stricte). L’alimentation en raison de la présence de bioagresseurs
hydrique et minérale des plantes est to- telluriques.
talement maîtrisée et est apportée sous
forme de solutions nutritives. Les cultures XXRÉGLEMENTATION :les cultures en sys-
hors-sol sont en général protégées à l’abri tème hors-sol ne sont pas autorisées en
dans des serres. agriculture biologique dans l’Union Euro-
péenne. En agriculture conventionnelle, la
XXCONTRE QUELS BIOAGRESSEURS ?Contre réglementation en vigueur interdit l’apport
les ravageurs telluriques (nématodes, etc.), de produits phytosanitaires par le réseau de
les maladies telluriques fongiques et bacté- fertigation. Les serres de 20 m² à 2000 m²
riennes (flétrissement bactérien des sola- doivent faire l’objet d’une déclaration
nacées, etc.) et dans une moindre mesure préalable de travaux. Au-delà de 2000 m²,
contre les adventices. la demande de permis de construire est
obligatoire.
P E R F O R M A N C E S D E L A T E C H N I Q U E
ORGANISATION DU TRAVAIL
EFFETS POSITIFS
-
EFFETS NÉGATIFS
ÉCONOMIE
EFFETS POSITIFS
AGRONOMIE
EFFETS POSITIFS
-
EFFETS POSITIFS
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03
ENVIRONNEMENT
EFFETS POSITIFS
CONSOMMATION D’ÉNERGIE
EFFETS POSITIFS
TYPES D’INSTALLATIONS EXISTANTES :
Circuit
XX ouvert ou fermé La culture « sans substrat » (peu déve-
loppée en zone tropicale) : la solution nutri-
Les installations à « solution perdue » ou tive est contenue dans un bac ou distribuée
en « circuit ouvert » : la solution nutritive dans des gouttières. Cela peut nécessiter
en excédent est éliminée par drainage puis une oxygénation complémentaire de la so-
rejetée en dehors du système de culture. lution nutritive pour éviter l’asphyxie des
Mais cette solution peut être recyclée sur racines et le dépérissement des plantes.
des cultures de pleine terre. Elle évite les contraintes liées au recy-
clage du support et la désinfection de l’ins-
Les installations à « solution recyclée » tallation est plus facile. Le problème du
ou « en circuit fermé » : la solution nutri- réchauffement de la solution nutritive peut
tive est récupérée, recyclée (désinfectée, se poser. L’absence de réserve hydrique au
analysée et reconstituée) et renvoyée aux niveau des plantes représente un risque en
plantes. cas de panne des pompes.
Avec
XX ou sans substrat Choix du substrat : Il doit avoir à la fois une
bonne disponibilité en eau et en air (fortes
Les systèmes « avec substrat » (les plus micro- et macro-porosités). Le substrat est
utilisés à ce jour) : le substrat assure une aussi choisi selon son prix d’achat (trans-
réserve d’eau et d’éléments nutritifs tout en port inclus), sa facilité d’installation dans la
maintenant une bonne oxygénation du sys- serre, sa facilité de stockage sans oublier
tème radiculaire entre deux irrigations. Ils le coût et les contraintes d’élimination. À
ont par contre de nombreux inconvénients La Réunion, les substrats utilisables sont
quant à la manipulation des substrats utili- la tourbe blonde et les fibres de coco. Aux
sés, à leur recyclage (ou à leur destruction) Antilles, il s‘agit de la ponce, de la pouzzo-
et à leur coût. lane, du sable de concassage et du sable
de ponce.
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03
- de poser des panneaux englués colorés tomate hors-sol à La Réunion. 186 p.
(jaunes et/ou bleus) pour détecter les arri-
Bibliographie consultée pour la rédaction de la fiche :
vées de ravageurs aériens.
- de dédier à chaque serre un jeu de maté- 14 | 25 | 26 | 27
riel agricole.
en complément de l’utilisation de matériel végétal sain (FT n° 16), de la lutte biologique par inondation (FT n° 8),
du piégeage de masse (FT n° 12), de la mise en place de barrières physiques (FT n° 1) et des mesures pro-
phylactiques (FT n° 14). Pour plus d’informations, reportez-vous au tableau des compatibilités des techniques
(page 180).