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Manuel de comptabilité
Tome III
Éléments de technique comptable approfondie
Manuel de comptabilité
Tome III
Kadiata Mory CAMARA
Manuel de comptabilité
Tome III
© L’Harmattan, 2017
5-7, rue de l’École-Polytechnique, 75005 Paris
http://www.editions-harmattan.fr
ISBN : 978-2-343-12060-7
EAN : 9782343120607
AVANT-PROPOS
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particulière dans ma formation ; il a été également directeur de ma
Thèse : FORMATION COMPTABLE ET LIBÉRALISATION
ÉCONOMIQUE : CAS DE LA RÉPUBLIQUE DE GUINÉE,
ANNÉE 1991
En conséquence, je dois toute ma formation professionnelle et études
post universitaire à ce géant et père de la COMPTABILITÉ
MODERNE.
Que mon professeur et deuxième consultant LOUIS CLEE en soit
aussi remercié et je lui reste reconnaissant.
L’ouvrage est également l’œuvre des jeunes cadres et professeurs
dont particulièrement :
- Sandaly KEITA, Docteur ès science
- Fodé Lamine DIALLO, Diplômé : en Master Économie et
Développement international et Gestion publique en France.
Enfin nous tenons à remercier tous ceux qui ont participé
directement ou indirectement à la réalisation de cet ouvrage.
8
INTRODUCTION
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- aux étudiants (facultés de Sciences économiques et de Gestion, Écoles
Supérieures de Gestion, Écoles de commerce, BTS de gestion, etc.).
Ses utilisateurs trouveront les éléments liés à la réglementation
comptable basée sur les normes de l’Acte Uniforme portant sur
l’organisation et l’harmonisation des comptabilités des entreprises,
l’étude sommaire du bilan et du compte de résultat, l’analyse des flux
économiques, les systèmes d’organisation et livres comptables, et
quelques opérations courantes.
Le Deuxième Tome traite l’essentiel des travaux de fin d’exercice
comptable et est ainsi la suite logique du Tome 1.
En effet, à la clôture de l’exercice, l’entreprise se retrouve avec une
balance des comptes qui ont été mouvementés au cours de la période.
Pour arrêter ses comptes et compte tenu :
- du caractère discontinu de l’exploitation ;
- de la nécessité des enregistrements des opérations de la période ;
- et de la détermination du compte de résultat et l’établissement du bilan
ainsi que l’État annexé,
L’entreprise doit procéder aux opérations d’inventaires et passer les
écritures de régularisations qui en découlent. Ces travaux conduisent à
mettre la comptabilité en harmonie avec la réalité afin que les
documents de synthèse (Bilan et Compte de résultat) reflètent une
image fidèle de la situation et des opérations de l’entreprise.
Le Troisième Tome a pour objectif de donner aux utilisateurs
quelques éléments de Technique Comptable Approfondie.
Conforme aux normes comptables OHADA, il est destiné
principalement aux praticiens de la comptabilité pour la solution des
difficultés comptables rencontrées dans l’exercice de leur profession
ainsi qu’aux étudiants et professeurs pour les formations moyenne et
supérieure.
Chaque tome qui se veut complet, est assorti de nombreux exemples
chiffrés, de questions de réflexion, de cas d’application, d’exercices
pratiques judicieusement composés pour faciliter la compréhension et
l’assimilation des thèmes traités.
Fruit d’une certaine expérience théorique et pratique, cet ouvrage se
veut le compagnon utile de tous les apprenants en comptabilité et
gestion, le précieux instrument de travail de tous les professionnels de
la comptabilité et de tous ceux qui souhaitent actualiser leurs
connaissances et mettre en œuvre le système comptable OHADA.
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PREMIÈRE PARTIE
LA RÉGLEMENTATION COMPTABLE
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CHAPITRE I
1. Historique
L’histoire de la comptabilité est liée à celle de l’Homme sur la terre.
En effet, ce dernier éprouve le besoin de connaître la valeur de son
patrimoine dès que celui-ci se modifie, surtout dès l’instant où il en
affecte une partie à une activité commerciale.
La lecture du Coran ou de la Bible montre bien que Dieu lui-même
fait de la « comptabilité » :
- Tout ce que vous ferez sur Terre sera compté dans les cieux…
- Les Bons sont classés à droite, les Méchants à gauche…, ne s’agit-il
pas de Débit et de Crédit… langage typiquement comptable !
Les grandes civilisations anciennes (Égypte, Grèce et Rome) ont
laissé des vestiges d’enregistrements comptables.
La Renaissance et le Développement des échanges commerciaux
vont permettre à la comptabilité de se développer. Elle acquiert ses
lettres de noblesse avec la publication au XVème siècle de l’ouvrage de
mathématiques de LUCA PACIOLI intitulé « LA SUMMA DE
ARITHMETICA, GEOMETRICA, PROPORTIONI E
PROPORTIONALITA » (paru en 1494) où il énonce, dans un chapitre
relatif aux transactions et écritures, les principes fondamentaux de la
comptabilité à partie double, l’un des fondements de la comptabilité
moderne.
LUCA PACIOLI était un mathématicien italien de l’ordre des
Franciscains. La partie de son ouvrage consacré à la comptabilité est
appelée : « Traité particulier des comptes et des écritures ». Elle jette les
bases de la première organisation comptable connue, en érigeant en
système la partie double, et en énonçant les règles fondamentales de ce
qui constitue la doctrine comptable.
L’ouvrage de PACIOLI traite des points suivants :
- les règles à observer pour la bonne tenue des comptes et des livres ;
- l’inventaire ;
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- le commerce et les livres de commerce (mémorial, journal et grand
livre) ; leur contenu, leur tenue et leur authentification ;
- le report des articles du journal au grand livre et le report des comptes
à l’intérieur du grand-livre ;
- l’enregistrement des opérations au comptant et à terme, ainsi que les
règlements par traite et par virement bancaire ;
- l’enregistrement des opérations de troc et celles relatives à la société,
aux affaires à la commission, aux changes… ;
- l’enregistrement des frais : dépenses domestiques ordinaires, frais
extraordinaires, frais commerciaux ;
- la conception et le contenu du compte de profits et pertes ;
- la correction des erreurs par le procédé de la contre-passation.
PACIOLI préconise l’utilisation de 3 registres :
- le mémorial,
- le journal,
- le grand livre.
La comptabilité qu’il décrit s’appuie sur les comptes ci-après :
- capital,
- compagnie,
- caisse,
- banque,
- fortune personnelle mobilière,
- débiteurs,
- créanciers,
- profits et pertes,
- dépenses de ménage.
Même si PACIOLI n’a pas inventé la partie double, comme il
l’affirme lui-même, il est le premier à formuler clairement les principes
fondamentaux de la comptabilité. Après lui, de nombreux autres auteurs
ont participé à l’évolution de la matière comptable.
C’est ainsi que JAN YMPYN, commerçant originaire des Pays-Bas,
poursuivant l’œuvre de PACIOLI, rédigea un livre sur la comptabilité à
partie double, qui sera publié en 1543.
Parmi les autres auteurs, nous retenons le nom de deux Français :
PIERRE DE SAVONNE et BERTRAND FRANÇOIS BARREME.
Le premier publia en 1567 l’ouvrage intitulé « Instruction et manière
de tenir livres de raison ou de comptes par parties doubles ».
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Le deuxième a écrit « Le livre des comptes faits » publié en 1682 et
« Le traité des parties doubles » publié en 1721 après sa mort.
Ainsi du 15ème au 18ème siècle, les traités de comptabilité se sont
multipliés consacrant les différentes évolutions qui ont eu lieu durant
cette période.
Dans le même temps, des tentatives de détermination de la meilleure
classification des comptes se sont succédé. Déjà PACIOLI proposait de
classer les biens et créances en « comptes stables » et en « comptes
mobiles ». Mais ce n’est que vers 1915 que la première classification
rationnelle des comptes d’actif et de passif a eu lieu, et cela se produisit
en France.
Ce fait annonçait les changements importants qui allaient s’opérer
par la suite, notamment la mise en place du premier plan comptable
français.
Celui-ci vit le jour officiellement en 1947 même si, en 1942, sous
l’occupation, un plan comptable était utilisé dans certains secteurs.
Ce plan comptable sera révisé et complété par des dispositions
relatives à la comptabilité analytique. Il deviendra alors le « plan 1957 »
qui sera appliqué en France et dans les pays sous colonisation française,
dont LA GUINÉE.
Trois ans après l’indépendance de la Guinée, le 2 octobre 1958 est
créé le premier plan comptable guinéen « le PCN 1961 ».
Ce plan sera révisé plusieurs fois au fur et à mesure que l’économie
guinéenne évoluait vers la gestion socialiste centralisée.
Il sera ainsi appliqué en GUINÉE jusqu’à l’avènement de la
DEUXIÈME RÉPUBLIQUE le 3 avril 1984.
À la faveur de la libéralisation de l’économie guinéenne, autrefois
socialiste, le PCN 1961 devrait logiquement être remplacé par un
nouveau plan comptable répondant aux exigences du mode de gestion
de l’économie de marché.
Celui-ci, dénommé le PLAN COMPTABLE GÉNÉRAL GUINEEN
(en abrégé PCGG) vit le jour officiellement le 1er septembre 1988 par
ordonnance N° 038/PRG/SGG/88.
Depuis la ratification du traité de l’OHADA par la Guinée le 5 mai
2000, les règles communes aux États-Parties découlant principalement
des Actes Uniformes pris par les conseils des ministres s’imposaient.
Parmi ces actes, il y a celui relatif à l’organisation et l’harmonisation
des comptabilités des entreprises.
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En effet, depuis l’entrée en vigueur de cet Acte, le PCGG 88 n’est
plus d’application. C’est maintenant le SYSTÈME COMPTABLE
OHADA qui est appliqué en GUINÉE à l’instar des autres États de
l’espace OHADA.
Conséquemment, la Guinée doit élaborer son plan comptable
conformément aux normes du SYSCOHADA. Pour y parvenir, les
professionnels guinéens doivent s’organiser dans une institution créée à
cet effet et procéder rapidement à l’élaboration d’un Plan Comptable
Général Guinéen adapté aux normes de l’OHADA.
La normalisation comptable est une sorte d’harmonie entre les
comptabilités interne et externe ; elle dérive du mot norme qui signifie
l’intervalle dans lequel un compte peut sillonner.
La normalisation comptable est le fait des pouvoirs publics, de l’État
et des traités (sous régional ou international).
En Guinée, ce sont les normes de l’OHADA, depuis l’entrée en
vigueur du traité le 21 novembre 2000, qui s’appliquent à la
comptabilité suivant l’Acte Uniforme relatif à l’organisation et
l’harmonisation des comptabilités.
Le Système Comptable OHADA (SYSCOHADA) organise une
information du droit et des pratiques comptables dans l’espace OHADA
qui regroupe à ce jour 17 pays.
Le SYSCOHADA est un référentiel comptable qui s’inscrit en droite
ligne de l’École continentale de pensée et de pratiques comptables tout
en opérant un glissement significatif vers l’École Anglo-saxonne. Le
plan des comptes du SYSCOHADA qui s’impose à toutes les
entreprises de la zone augmente la responsabilité des chefs
d’entreprises, des comptables, des commissaires aux comptes, etc.
À l’étranger, un effort d’harmonisation internationale a été entrepris
en 1973 par l’intermédiaire de l’International Accounting Standards
Committee (IASC), organisme international de normalisation
comptable. Créé par les organisations comptables des États-Unis, du
Canada, de l’Australie, de l’Allemagne, de la France, du Japon, du
Mexique, des Pays-Bas, du Royaume-Uni et de la République
d’Irlande, l’IASC compte aujourd’hui plus d’une centaine de membres
répartis dans plus de 100 pays.
Les objectifs de l’IASC énoncés sont :
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- formuler et publier dans l’intérêt général les normes comptables à
observer pour présenter les états financiers et promouvoir leur acceptation
et leur application dans le monde ;
- travailler de façon générale à l’amélioration et à l’harmonisation des
réglementations, normes comptables et procédures relatives à la
présentation des états financiers.
Quatre années après l’IASC, l’International Fédération of
Accountants (IFAC) a été créée en 1977 par les organisations
comptables professionnelles, avec pour objectifs de développer et de
renforcer la profession comptable sur le plan mondial et d’une manière
coordonnée, avec des normes harmonisées.
Opérant tous les deux, dans le contexte commun d’une profession
comptable organisée internationalement sous l’impulsion et le contrôle
des mêmes organisations comptables professionnelles, l’IASC et
l’IFAC ont signé en 1982 un accord pour déterminer leurs domaines
d’interventions respectifs.
En effet, l’IASC a une pleine et entière autonomie dans
l’établissement des normes comptables internationales et la publication
des documents de discussions sur tous les sujets de comptabilité
internationale. L’IFAC s’engage à soutenir les efforts de l’IASC et à
fournir tous efforts auprès de ses membres pour que les états financiers
respectent les normes comptables internationales sur tous points
importants, et pour encourager l’acceptation et l’application des normes
comptables sur le plan mondial. L’IASC accepte que tous les membres
de l’IFAC soient ipso facto membres de l’IASC.
Le 02 avril 2001 est entrée en application une réforme de l’IASC
déterminant le nouveau vocabulaire à utiliser pour les nouvelles
normes. Ainsi la nouvelle terminologie adaptée est IFRS
(International Financial Reporting Statement : norme internationale
relative à l’opération financière) au lieu d’IAS (International
Accounting Standard : norme comptable internationale) jusqu’alors
utilisée.
Tout cela montre l’importance que la comptabilité a prise dans le
développement des affaires tant à l’intérieur des frontières d’un même
pays qu’au plan international. Les efforts entrepris par la profession
comptable doivent permettre une meilleure application des règles de la
comptabilité.
C’est pourquoi il importe de bien saisir le sens et la portée de la
comptabilité.
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2. Définition de la Comptabilité
La comptabilité est, en général, définie comme un système
d’organisation de l’information financière permettant de :
- saisir, classer, enregistrer des données de base chiffrées ;
- fournir, après traitement approprié, un ensemble d’informations
conforme aux besoins des divers utilisateurs intéressés.
Pour garantir la qualité et la compréhension de l’information, toute
comptabilité implique :
- le respect des principes ;
- une organisation répondant aux exigences de collecte, de tenue, de
contrôle, de présentation, de communication et de vérification ;
- la mise en œuvre de méthodes et de procédures ;
- l’utilisation d’une terminologie commune.
- La comptabilité générale se propose un double objectif :
- la mesure du résultat ;
- l’évaluation du patrimoine et de la situation financière.
La comptabilité est, en effet, la mémoire sans laquelle le bon
fonctionnement de l’entreprise pourrait être mis en cause. Pour cela,
elle s’appuie sur un certain nombre de règles codifiées sous forme de
référentiel applicable dans un espace géographique durant un temps
déterminé.
La comptabilité générale dans l’espace OHADA est régie par les
dispositions de l’Acte Uniforme portant organisation et harmonisation
des comptabilités des entreprises, le système comptable OHADA
(SYSCOHADA).
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CHAPITRE II
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mise en œuvre de politiques sectorielles communes. C’est le cas de la
CEMAC et de l’UEMOA. La Guinée, qui n’est ni membre de la
CEMAC ni membre de l’UEMOA, est considérée comme une région
indépendante des deux autres.
La distinction de la région est importante dans la mesure où une
opération réalisée entre un État de la CEMAC et un autre État de
l’UEMOA est considérée hors région pour l’un et l’autre de ces deux
États. Il en irait de même pour les opérations réalisées avec la Guinée.
Les actes pris pour l’adoption des règles communes prévues par le
traité sont qualifiés « Actes Uniformes ».
Différents Actes Uniformes ont été publiés. Le dernier acte est celui
portant organisation et harmonisation des comptabilisés des
entreprises.
Cet Acte Uniforme relatif à la comptabilité se propose d’harmoniser
les règles comptables applicables dans les pays membres de l’OHADA
grâce au référentiel mis en place, le SYSTÈME COMPTABLE
OHADA (en abrégé « SYCOHADA »).
L’article 112 de l’Acte Uniforme de l’OHADA relatif au système
comptable abroge toutes dispositions contraires dans l’espace OHADA
à partir de son entrée en vigueur fixée par l’article 113 au :
- 1er janvier 2001, pour les comptes personnels des entreprises ;
- 1er janvier 2002, pour les comptes combinés et les comptes consolidés.
NB : La notion de « système » a été préférée à celle de « plan
comptable » parce qu’elle couvre mieux l’ensemble de la norme
comptable formalisée par l’Acte Uniforme relatif à la comptabilité.
L’adoption d’un système unique et commun aux États-Parties de
l’espace OHADA est motivée par les objectifs poursuivis ci-après :
- Obtention de données homogènes sur les entreprises par l’instauration
de pratiques comptables uniformes dans le continent africain ;
- Fiabilité de l’information comptable et financière ;
- Image fidèle du patrimoine, de la situation financière et du résultat de
l’entreprise ;
- Adaptation du modèle comptable des entreprises aux normes
internationales ;
- Mise à la disposition des entreprises d’un outil moderne de gestion ;
- Pertinence partagée de l’information multiple pour satisfaire une
finalité interne (gestionnaire) et externe (investisseurs, associés, banquiers,
État, etc.).
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- Pour le système comptable OHADA, les objectifs fixés ne pouvaient
pas être atteints sans l’harmonisation des comptabilités en raison de :
- l’existence de nombreux plans comptables. Ceux-ci varient d’un pays
à l’autre, parfois même à l’intérieur d’un même pays lorsqu’il n’existe pas
de plan imposé ;
- l’existence d’états financiers qui peuvent ne pas donner une image
fidèle du patrimoine, de la situation financière et du résultat des
entreprises ;
- l’inadaptation aux normes internationales des plans comptables
utilisés dans certains états africains ;
- la non-prise en compte des spécificités du secteur informel dans les
dispositifs comptables en vigueur dans certains africains.
C’est pourquoi l’environnement favorable à la réalisation des buts
poursuivis par le traité de l’OHADA impose la mise sur pied, puis
l’application de ce référentiel
2. Dispositifs juridiques
L’Acte Uniforme de l’OHADA relatif à la comptabilité, édicte une
réglementation comptable qui formalise, dans un seul document, les
règles applicables par les professionnels et les praticiens de la
comptabilité. Cet Acte comprend 113 articles.
Les règles essentielles contenues dans ces articles sont les suivantes :
- les entreprises assujetties à cette réglementation comptable doivent
tenir une comptabilité ;
- les livres comptables et autres supports dont la tenue est obligatoire
sont :
le livre journal, dans lequel sont inscrits les mouvements de
l’exercice enregistrés en comptabilité, de manière exhaustive et
chronologique, opération par opération, dans l’ordre de leur date de valeur
comptable ;
le grand livre, constitué par l’ensemble des comptes de l’entreprise,
où sont reportés ou inscrits simultanément au journal, compte par compte,
les différents mouvements de l’exercice ;
la balance générale des comptes, état récapitulatif faisant apparaître à
la clôture de l’exercice, le cumul des mouvements débiteurs et créditeurs
de l’exercice, le solde débiteur ou créditeur à la date considérée.
Le livre d’inventaire sur lequel sont transcrits le Bilan et le Compte
de Résultat de chaque exercice, ainsi que le résumé de l’opération
d’inventaire.
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Les livres comptables et autres supports doivent être tenus sans blanc
ni altération d’aucune sorte.
Toute correction d’erreur s’effectue exclusivement par inscription en
négatif des éléments erronés ; l’enregistrement exact est ensuite opéré.
- Les procédures et l’organisation comptable doivent être décrites dans
un « manuel de procédures » ; l’organisation comptable mise en place dans
l’entreprise doit permettre l’établissement, dans les délais requis, des
documents légaux, réguliers et sincères ; le manuel de procédures pourra
indiquer notamment :
le plan des comptes de l’entreprise, c’est-à-dire la liste des comptes
utilisés ;
la liste des documents comptables (livres obligatoires, livres
auxiliaires…) utilisés dans l’entreprise ;
le plan de classement des pièces justificatives
les procédures de traitement (type de système comptable, utilisation
de pièces récapitulatives, méthodes de préimputation…).
- L’exercice comptable coïncide avec l’année civile : il commence le 1er
janvier et clôture le 31 décembre ;
- il a été conçu un modèle, d’analyse des activités et de la structure de
l’entreprise et de son environnement, basé sur la distinction entre
opérations relevant d’activités ordinaires et celles hors activités ordinaires ;
- il a été prévu trois systèmes selon lesquels sont établis les états
financiers :
Système Normal,
Système Allégé ;
Système Minimal de Trésorerie
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Principes comptables
Le SYSCOHADA retient dix principes fondamentaux généralement
admis à savoir :
1) La prudence
La comptabilité doit satisfaire, dans le respect de la règle de
prudence, aux obligations de régularité, de sincérité et de transparence
inhérente à la tenue, au contrôle, à la présentation et à la communication
des informations traitées.
La prudence, appréciation raisonnable des évènements et des
opérations s’illustre plus facilement qu’elle ne se définit ; sa finalité est
d’éviter de transférer sur des exercices ultérieurs des risques nés dans
l’exercice et susceptibles d’entraîner des pertes futures. La règle de
prudence est destinée à protéger les utilisateurs externes des états
financiers et les dirigeants contre des illusions que pourraient résulter
d’une image non prudente ou trop flatteuse de l’entreprise.
2) La permanence des méthodes
Le principe de permanence des méthodes est indispensable aux
comparaisons des états financiers dans le temps ; c’est pourquoi les
règles appliquées au cours des périodes annuelles doivent rester fixes.
Toutefois, les circonstances d’un changement de méthode peuvent
intervenir soit :
- d’origine externe : changements dans la législation ou la réglementa-
tion comptable et fiscale s’imposant à l’entreprise ;
- d’origine interne : présentation des états financiers (cas rare),
changement dans les méthodes d’évaluation (modification d’un plan
d’amortissement, passage d’une méthode d’évaluation des stocks, par
exemple P.E.P.S au C.M.P.).
3) L’intangibilité du Bilan d’ouverture
Ce principe consacre la correspondance du bilan de clôture de
l’exercice précédent avec le bilan d’ouverture du nouvel exercice. La
régularisation des opérations des exercices antérieurs doit
nécessairement se faire par l’intermédiaire du compte de résultat de
l’exercice en cours.
4) La spécialisation ou l’indépendance des exercices
Ce principe est d’application universelle. Il signifie que la vie de
l’entreprise étant découpée en exercices à l’issue desquels sont publiés
des états financiers annuels, il faut rattacher à chaque exercice tous les
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produits et toutes les charges qui le concernent (nés de l’activité de cet
exercice), et ceux-là seulement.
5) Le coût historique
Ce principe est aussi classique. Au plan méthodologique, c’est une
convention. Le principe du coût historique est d’application générale
(au plan mondial), mais non universel.
Les flux ou mouvements économiques qui traversent l’entreprise
sont, suivant le principe du coût historique, enregistrés de façon
définitive à la valeur nominale, exprimée en monnaie locale officielle
du pays de l’OHADA.
Toutefois, les pays sujets à une forte inflation (hyperinflation) sont
contraints de réévaluer systématiquement leurs bilans et leurs comptes
(réévaluations libres ou légales).
6) La continuité de l’exploitation
Tout utilisateur des états financiers doit intégrer ce principe à son
raisonnement s’il veut comprendre la présentation et, surtout, les
évaluations de ces états dans lesquels l’entreprise est considérée comme
étant en activité, c’est-à-dire comme devant continuer à fonctionner
dans un avenir raisonnablement prévisible.
C’est donc l’inclusion dans les états financiers d’un horizon
économique d’activité qui justifie la présentation et les évaluations.
7) La transparence
Ce principe est capital pour l’obtention d’une information loyale. Il
est appliqué internationalement sous diverses appellations (principe de
bonne information ou principe de clarté ou principe de sincérité ou
principe de régularité).
- Le principe de régularité est défini comme la conformité aux règles et
procédures édictées par l’OHADA en vigueur, et l’application, de bonne
foi, de règles de prudence, de prudence, de régularité et des procédures.
- La sincérité est l’application de la bonne foi des règles de prudence, de
régularité et des procédures en fonction de la connaissance.
8) La sincérité :
La sincérité est l’application de bonne foi des règles de prudence, de
régularité et des procédures en fonction de la connaissance que les
responsables des comptes doivent normalement avoir de la réalité et de
l’importance des opérations, évènements et situation.
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