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Prise en charge de la
malnutrition aiguë sévère
chez les enfants : vers des
résultats à grande échelle
© UNICEF/NYHQ2014-0610/Phelps
AVANT-PROPOS
Plus de 17 millions d’enfants dans le monde souffrent de malnutrition aiguë sévère (MAS). Environ 2,9 millions
d’enfants dans 65 pays ont bénéficié d’un traitement en 2013. En dépit des progrès significatifs réalisés ces
dernières années, ce chiffre ne représente encore que 17 % des enfants à soigner.
Les enfants atteints de malnutrition aiguë sévère présentent un risque de décès neuf fois plus important que
les enfants qui sont bien alimentés. Indispensable pour assurer la survie de l’enfant, la prise en charge de la
MAS (PEC MAS) est l’un des maillons essentiels – et rentables – du cadre de renforcement de la nutrition
visant à lutter contre la sous-nutrition. Les gouvernements sont confrontés à d’importants défis en ce qui
concerne le renforcement des capacités et l’emploi de moyens suffisants pour prévenir et traiter la malnutrition
aiguë. Même si un nombre considérable d’enfants atteints de malnutrition sévère vit dans des pays où
l’insécurité alimentaire récurrente et les crises prolongées ont accru leur vulnérabilité, bien plus encore vivent
dans des pays en développement qui ne se trouvent pas en situation de crise. Il en résulte des obstacles
majeurs au développement durable dans ces pays. Les changements climatiques et la multiplication des
catastrophes naturelles devraient compromettre encore plus les efforts réalisés pour protéger l’état nutritionnel
des enfants et des femmes.
Il est impératif d’élargir l’accès aux interventions essentielles de nutrition, notamment la PEC MAS, pour
atteindre l’objectif mondial établi en 2012 lors de la soixante-cinquième Assemblée mondiale de la Santé
(OMS A65/11), à savoir réduire et maintenir au-dessous de 5 % l’émaciation chez l’enfant. Cela met en avant le
besoin pressant d’accroître les mesures de renforcement des capacités au niveau national pour élargir l’accès
au traitement de la MAS, ainsi que les mesures préventives visant à protéger l’état nutritionnel des enfants et
des femmes.
Le présent guide procure des conseils pratiques aux bureaux de pays pour transposer à grande échelle les
programmes de PEC MAS chez les jeunes enfants. Il propose une démarche étape par étape permettant aux
pays d’analyser leur situation actuelle, de repérer les barrières et les goulots d’étranglement grâce à l’approche
MoRES, et de prévoir des mesures pour faire passer à grande échelle la prise en charge. Il vise notamment
à aider les gouvernements à accélérer et maintenir ce déploiement à grande échelle, renforcer les capacités
nationales, et garantir un financement et un approvisionnement fiables et continus pour prendre en charge
correctement la MAS. Ce guide fournit en outre des informations générales complémentaires et fait référence
à des recommandations, des ressources et des outils techniques internationaux.
Ce guide s’adresse aux directeurs de programmes de l’UNICEF au niveau national et à leurs principaux
partenaires (personnel technique et cadres du Ministère de la Santé, organisations non gouvernementales et
organisations communautaires).
Il a été rédigé par le personnel de la Section de la nutrition et de la Division des approvisionnements du
siège de l’UNICEF, avec la contribution des bureaux régionaux, des unités Santé, VIH et Développement du
jeune enfant du siège, ainsi que de certains bureaux de pays ayant déjà mis en œuvre l’expansion de la PEC
MAS. Nous tenons à remercier le bureau Food for Peace de l’USAID pour son soutien financier aux fins de la
traduction et de la publication de ce guide.
Le présent guide est un document de travail. Il repose sur un ensemble croissant d’enseignements retenus
suite à l’expansion progressive des programmes de PEC MAS. Les commentaires et suggestions sont les
bienvenus, tout comme les questions et/ou demandes de soutien et d’informations complémentaires au sujet
des thèmes qui y sont abordés. Veuillez adresser vos courriels à nutrition@unicef.org.
J’espère que ce guide vous aidera à mieux appréhender le problème de la MAS dans le cadre de nos efforts
communs pour garantir le droit au développement des enfants dans toutes les communautés, en particulier les
plus marginalisées.
Ted Chaiban
Directeur des programmes
iii
SOMMAIRE
ACRONYMES ET ABRÉVIATIONS.................................vi
1 Introduction.................................................. 1
Objet et portée.................................................................................. 2
Public ciblé......................................................................................... 4
2 Planification de l’expansion de la
prise en charge de la MAS.......................... 5
PREMIERE ÉTAPE :
ÉVALUER L’ÉTENDUE ET LA RÉPARTITION DE LA MAS.............. 6
Estimer la charge........................................................................................ 6
Définir la répartition géographique et saisonnière................................. 6
DEUXIEME ÉTAPE :
RECENSER, MOBILISER ET CONSULTER........................................ 7
Recenser et mobiliser les partenaires...................................................... 7
Dresser la liste des sources d’informations............................................. 7
Consulter les parties prenantes................................................................ 7
TROISIÈME ÉTAPE :
ANALYSER LES GOULOTS D’ÉTRANGLEMENT............................ 8
Analyser les déterminants......................................................................... 9
Recueillir des données et créer un référentiel....................................... 10
Repérer et analyser les causes des goulots d’étranglement............... 10
QUATRIÈME ÉTAPE :
ÉLABORER LE PLAN DE MISE À L’ÉCHELLE................................. 10
Établir une procédure de planification participative............................. 10
Convenir dans les grandes lignes des objectifs, des modalités,
des délais et des cibles de l’expansion.................................................. 11
Intégrer une procédure d’examen et d’apprentissage dans
le processus d’expansion........................................................................ 12
Vérifier l’existence de directives nationales harmonisées,
acceptées par l’ensemble des acteurs.................................................... 13
Définir les éléments et les niveaux de mise en œuvre......................... 14
Choisir les intervenants à chaque niveau de mise en œuvre.............. 15
Mettre au point des stratégies de mobilisation communautaire........ 15
Choisir les modalités de renforcement des capacités.......................... 16
Assurer une orientation médicale efficace............................................ 17
Soutenir la chaîne d’approvisionnement............................................... 17
Créer des rapprochements pour améliorer l’efficacité......................... 17
Prendre en compte les urgences et la planification de l’urgence....... 20
Répondre aux besoins de coordination................................................. 21
Évaluer les ressources disponibles........................................................ 23
iv
3 Bonnes pratiques pour supprimer
les goulots d’étranglement....................... 30
ENVIRONNEMENT FAVORABLE................................................................. 30 ANNEXES..................................................69
Stratégie et volonté politique.................................................................. 30
Ressources................................................................................................ 32 ANNEXE A
Mécanismes de coordination.................................................................. 32 Estimation indirecte de la charge (besoin),
des cibles et de la couverture................................... 69
APPROVISIONNEMENTS............................................................................. 33
Ressources humaines : disponibilités et compétences........................ 33 ANNEXE B
Évaluations pour l’analyse des goulots
Produits de base et logistique................................................................. 34 d’étranglement............................................................ 78
Diffficultés liées à la production d’APTE................................................ 37
ANNEXE C
DEMANDE..................................................................................................... 37 Fiche d’information sur l’évaluation directe
de la couverture.......................................................... 87
QUALITÉ........................................................................................................ 38
Protocoles et directives............................................................................ 38 ANNEXE D
Supervision............................................................................................... 39 Critères de reference du renforcement de la
prise en charge de la MAS à l’échelle nationale..... 89
Mise au point de systèmes de suivi et rapports................................... 40
ANNEXE E
Liste annotée des outils de prise en charge
Informations pour l’élaboration
4 des programmes......................................... 42
de la MAS.................................................................... 92
ANNEXE F
Prise en charge de la MAS dans d’autres
INFORMATIONS GÉNÉRALES ET CONTEXTE........................................... 42
groupes........................................................................ 96
La MAS et la mortalité............................................................................. 42
Historique de la prise en charge de la MAS.......................................... 44 ANNEXE G
Initiatives mondiales et inclusion de la prise en charge Forums de diffusion et d’échange
de la MAS.................................................................................................. 45 d’informations........................................................... 103
Prise en charge de la MAS au sein des structures,
systèmes et programmes nationaux...................................................... 46 ANNEXE H
Questions, deficits de connaissances et besoins
POLITIQUES, RÔLE ET PARTENARIATS DE L’UNICEF.............................. 48 en matière de recherche sur la prise en charge
de la MAS.................................................................. 105
Politique de l’UNICEF relative à la prise en charge de la MAS........... 48
Rôle à l’échelle nationale et internationale............................................ 49
Partenariats pour la prise en charge de la MAS................................... 50
SOMMAIRE v
ENCADRÉS
Encadré 1. Élément d’orientation : sources d’information . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
Encadré 2. Élément d’orientation : les partenaires à inclure dans les consultations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
Encadré 3. Élément d’orientation : autres outils visant à faciliter la planification . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
Encadré 4. Élément d’orientation : mise à l’échelle progressive . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
Encadré 5. Élément d’orientation : exemples de cibles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
Encadré 6. Élément d’orientation : populations dispersées et équipes mobiles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
Encadré 7. Élément d’orientation : stratégies efficaces de mobilisation communautaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
Encadré 8. Élément d’orientation : exemples de rapprochements de programmes réussis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
Encadré 9. Bonne pratique : ensemble intégré de mesures sur la nutrition au Kenya . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
Encadré 10. Élément d’orientation : préparation relative aux principaux engagements pour les enfants et mesures
de RRC dans le cadre de la PEC MAS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
Encadré 11. Élément d’orientation : aide à la coordination apportée par l’UNICEF aux gouvernements pour étendre la PEC MAS . . . 22
Encadré 12. Élément d’orientation : la place de la coordination . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
Encadré 13. Élément d’orientation : critères permettant de mesurer les résultats du programme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
Encadré 14. Élément d’orientation : les indicateurs de résultats Sphère pour la PEC MAS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
Encadré 15. Élément d’orientation : établissement de rapports au niveau national . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
Encadré 16. Élément d’orientation : couverture et efficacité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
Encadré 17. Bonne pratique : intégrer la PEC MAS dans les priorités politiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
Encadré 18. Bonne pratique : faciliter la mobilisation des ressources . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
Encadré 19. Bonne pratique : planifier des solutions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
Encadré 20. Bonne pratique : soutenir le personnel de santé au niveau de l’établissement de santé et de la communauté . . . . . . . . . 34
Encadré 21. Bonne pratique : remédier aux problèmes de formation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
Encadré 22. Bonne pratique : utilisation de la technologie RapidSMS en Éthiopie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
Encadré 23. Bonne pratique : préserver la durée de conservation des produits . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
Encadré 24. Bonne pratique : des mesures pour accorder une plus grande priorité à la création de demande . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38
Encadré 25. Bonne pratique : assurer la motivation et la participation des bénévoles et des agents communautaires . . . . . . . . . . . . . 39
Encadré 26. Bonne pratique : l’orientation en Ouganda . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39
Encadré 27. Bonne pratique : gérer la supervision et le suivi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40
Encadré 28. Quelques définitions essentielles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43
Encadré 29. Définitions : services de santé intégrés et prise en charge intégrée de la MAS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47
Encadré 30. Interventions stratégiques pour la PEC MAS dans le cadre des Principaux engagements de l’UNICEF pour
les enfants dans l’Action humanitaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48
Encadré 31. PEC MAS dans le plan stratégique 2014-2017 de l’UNICEF . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49
Encadré 32. Définitions : prévalence de la malnutrition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57
Encadré 33. Définitions : couverture . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59
Encadré 34. L’outil Global SAM Management Update (Nutridash) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61
Encadré 35. Principales conclusions de l’examen de la chaîne d’approvisionnement dans la Corne de
l’Afrique (Duke University, 2009) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63
TABLEAUX
Tableau 1. Principaux déterminants nécessaires à l’expansion de la prise en charge de la MAS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
Tableau 2. Exemple de cadre de suivi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
Tableau 3. Mémorandum d’accord entre l’UNICEF et le PAM (2011) : extrait de l’annexe technique sur la nutrition . . . . . . . . . . . . . . . 51
Tableau 4. Estimation du rapport coût-efficacité de la PCIMA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55
Tableau 5. Exemple simplifié d’un programme national de PCIMA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 74
Tableau 6. Questions clés pour l’analyse des capacités des systèmes de santé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 79
Tableau 7. Synthèse des critères proposés pour l’admission des cas de MAS chez les enfants de cinq ans ou plus,
les adolescents et les adultes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 100
ACRONYMES ET ABRÉVIATIONS
ACF Action contre la Faim/ACF International MSF Médecins Sans Frontières
ANJE Alimentation du nourrisson et du jeune enfant NCHS National Center for Health Statistics
ASC Agent de santé communautaire OMS Organisation mondiale de la Santé
ATPE Aliments thérapeutiques prêts à l’emploi ONG Organisation non gouvernementale
CMN Coverage Monitoring Network PAM Programme alimentaire mondial
CPI Comité permanent interagences PB Périmètre brachial
CPN Comité permanent de la nutrition PCIMA Prise en charge intégrée de la malnutrition
DFID Ministère britannique du Développement aiguë
international PCIME Prise en charge intégrée des maladies de
DHSS District health systems strengthening l’enfant
(Renforcement des systèmes sanitaires de PCMA Prise en charge communautaire de la
district) malnutrition aiguë
DIVA Diagnostiquer, Intervenir, Vérifier, Ajuster PEC Prise en charge
ECD Early Childhood Development (Développement PEC MAM Prise en charge de la malnutrition aiguë
du jeune enfant) modérée
ECHO Direction générale de la Commission PEC MAS Prise en charge de la malnutrition aiguë sévère
européenne chargée de l’aide humanitaire et de REACH Renewed Efforts against Child Hunger
la protection civile
RRC Réduction des risques de catastrophe
ENN Emergency Nutrition Network
S&E Suivi et évaluation
ESZC Échantillonnage systématique zonal centré
S3M Simple Spatial Survey Method (Méthode
ET Écarts-types d’enquête spatiale simple)
FANTA Food and Nutrition Technical Assistance SLEAC Simplified Lot Quality Assurance Sampling
GNC Global Nutrition Cluster Evaluation of Access and Coverage (Évaluation
ICCM Prise en charge communautaire intégrée des LQAS [Échantillonnage par lots pour l’assurance
maladies de l’enfant de la qualité] simplifiée de l’accessibilité et de la
couverture)
MAM Malnutrition aiguë modérée
SQUEAC Évaluation semiquantitative de l’accessibilité et
MAMI Management of Acute Malnutrition in Infants
de la couverture
MAS Malnutrition aiguë sévère
STC Soins thérapeutiques communautaires
MBB Marginal Budgeting for Bottlenecks
SUN Mouvement pour le renforcement de la nutrition
(Budgétisation des coûts marginaux pour lever
les goulots d’étranglement) VIH Virus de l’immunodéficience humaine
MICS Multiple Indicator Cluster Survey (Enquête par YCSD Young Child Survival and Development (Survie
grappe à indicateurs multiples) et développement du jeune enfant)
MoRES Monitoring of Results for Equity Strengthening
(Système de suivi des résultats pour l’équité)
SOMMAIRE vii
© UNICEF/NYHQ2012-1980/Noorani
En 2013, environ 2,9 millions d’enfants de moins programmatique3 sur cette approche pour les
de cinq ans dans le monde ont été traités pour enfants âgés de 6 à 59 mois (UNICEF, 2008). Cette
malnutrition aiguë sévère (MAS). Ce chiffre publication visait à donner une orientation générale
représente un progrès important par rapport à celui aux bureaux de pays de l’UNICEF en ce qui concerne
de 2009, quand seulement un million d’enfants l’élaboration et la mise en œuvre de programmes,
avaient été pris en charge (Section de la nutrition ainsi que l’organisation de l’approvisionnement en
de l’UNICEF, 2013). Toutefois, il demeure largement aliments thérapeutiques prêts à l’emploi (ATPE).
insuffisant compte tenu du grand nombre d’enfants
ayant une MAS dans le monde, estimé à 17 millions Depuis 2008, des progrès notables ont été accomplis
(UNICEF, OMS, Banque mondiale, 2014). Ces en termes de mise en place et de renforcement
derniers ont neuf fois moins de chances de survivre des programmes de PCIMA pour les enfants. Dans
que les enfants bien nourris. Au vu de la prise de un premier temps, la MAS était principalement
conscience croissante du lien entre épisodes de considérée comme un problème associé à des
malnutrition aiguë et retard de croissance1, il est clair situations d’urgence, mais il existe désormais une
que la prévention et le traitement de la malnutrition prise de conscience mondiale de plus en plus forte
aiguë sont essentiels à la survie de l’enfant et à son quant à son étendue en dehors des crises. Cet état
développement. de fait a provoqué un changement de priorités,
encourageant l’intégration de la prise en charge de
En 2007, l’ONU a donné son aval au traitement en la MAS (PEC MAS) au sein des systèmes de santé
milieu communautaire de la MAS2 (OMS, PAM, nationaux et des structures communautaires. Par
CPN et UNICEF, 2007), (PCMA, STC ou PCIMA) conséquent, des efforts doivent être déployés pour
et en 2008, l’UNICEF a publié une orientation étendre cette prise en charge (PEC), en renforçant
la couverture des programmes de traitement des
enfants. Les interventions fructueuses tiennent
compte à la fois des aspects horizontaux (systèmes)
1 OMS, ‘WHA Global Nutrition Targets 2025: Stunting Policy Brief’, et verticaux (couverture géographique). Cette
http://www.who.int/nutrition/topics/globaltargets_stunting_
policybrief.pdf
2 OMS, et al., 2007, « A Joint Statement, Community Based 3 UNICEF, 2008, « Programme Guidance Management of Severe
Management of Severe Acute Malnutrition »,http://www.unicef. Acute Malnutrition in Children »,https://intranet.unicef.org/PD/
org/publications/files/Community_Based_Management_of_Sever_ Nutrition.nsf/0/9740CF29DC6FC854852579FA005399AA/$FILE/
Acute__Malnutirtion.pdf Management%20of%20SAM%20in%20Children%202008.doc
INTRODUCTION 1
double approche constitue la seule manière durable L’UNICEF est particulièrement bien placé pour soutenir
d’accroître l’incidence du traitement de la MAS et de la PEC MAS à l’échelon national, en raison des liens
mettre au point des programmes de haute qualité. étroits qu’il entretient avec les ministères de la santé,
En 2013, 67 pays ont annoncé avoir mis en œuvre ainsi que de son partenariat avec un réseau d’ONG
cette approche communautaire dans une certaine internationales et nationales et de son rôle d’agence
mesure, et ce de plus en plus souvent en dehors des chef de file pour la nutritionsur le plan mondial et
situations d’urgence, tandis que bon nombre de pays national. Le principal objectif de l’UNICEF est de diriger
œuvrent actuellement pour l’intégrer au sein de leur et de fournir un soutien technique et opérationnel aux
système national de santé. gouvernements et aux partenaires en vue d’étendre la
PEC MAS, conformément aux priorités globales et aux
La mise en place et l’expansion de la PCIMA a suscité politiques et programmes nationaux.
bien des défis et l’expérience acquise a permis d’en
tirer de nombreuses leçons, comme en témoignent Parallèlement, il a été décidé dans un certain nombre
les évaluations4 nationales réalisées et tel que souligné de cas de ne pas mettre en place la PCIMA pour le
dans le rapport 2013 de l’UNICEF sur l’évaluation moment, ou bien de suivre plutôt une approche locale
globale5 de la prise en charge communautaire de qui n’implique pas le recours aux ATPE6. Au nombre des
la malnutrition aiguë (PCMA). Les enjeux actuels motifs invoqués pour ce faire figurent (a) des inquiétu-
consistent notamment à (a) créer un environnement des au sujet de l’introduction de produits de consomma-
politique favorable au niveau national, (b) soutenir les tion fabriqués en série ou à l’étranger, (b) la conviction
gouvernements pour accélérer et maintenir l’expansion que le nombre d’enfants atteints de MAS ne justifie pas
de la PEC, (c) renforcer les capacités nationales du l’adoption d’un programme décentralisé ou (c) l’avis que
personnel de santé et des autres intervenants pour cette approche n’est actuellement pas viable. Dans de
élargir l’accès à un traitement de qualité de la MAS tels cas, le principal objectif de l’UNICEF est de veiller à
et (d) améliorer le fonctionnement des systèmes de la mise en place d’un suivi et d’un recueil de données
santé pour soutenir la PEC MAS tout en garantissant suffisamment bien établis pour mettre en relief la
un financement et un approvisionnement fiables et situation du pays, d’assurer une évaluation approfondie
continus. Il faut savoir que de nombreux pays ont des autres approches possibles en vue de fournir des
peiné à développer des plans opérationnels nationaux éléments de preuve à l’avenir, ainsi que de faciliter et
pour renforcer la PEC MAS, en particulier pour élargir de promouvoir l’adoption de l’approche communautaire
l’approche communautaire recommandée pour le lorsque celle-ci s’avère opportune (se reporter à la page
traitement des enfants atteints de MAS mais ne 5 pour plus d’informations sur la mise en place de
présentant pas de complications médicales. Les l’approche communautaire).
progrès réalisés jusqu’à présent dans la plupart des
pays ont été accomplis essentiellement grâce à une
expansion ad hoc de cette approche d’après les Objet et portée
réponses des organisations non gouvernementales Le présent guide part du principe que la PCIMA est
(ONG) et des organismes des Nations Unies, et l’approche fondée sur des données factuelles la plus
grâce à l’empressement des agents de district, souhaitable pour traiter la MAS chez la plupart des
notamment dans le cadre de programmes d’urgence enfants touchés.
dotés de financements à court terme. Le changement
d’orientation de ces dernières années, visant à mettre Il vise donc à fournir une orientation plus pratique,
davantage l’accent sur les situations de non-urgence, actuellement requise à l’échelle nationale, pour
encourage une approche plus structurée de cette mettre en œuvre et étendre la PEC communautaire
expansion. de la MAS à partir d’une approche intégrée dans les
systèmes existants et servant à les renforcer. L’accent
est mis sur la conception, la mise en œuvre et la
4 Le forum PCMA possède de nombreux documents à l’échelon
national et des évaluations sur la PCMA http://www.fr.cmamforum.
org/
5 UNICEF,2013, « Global Evaluation of Community Management of 6 Aliments thérapeutiques prêts à l’emploi tels que définis dans la
Acute Malnutrition (PCMA): Global Synthesis Report », 2013.www. déclaration conjointe OMS/PAM/CPN et UNICEF sur la prise en
unicef.org/evaldatabase/index_69843.html charge communautaire de la malnutrition aigüe sévère, 2007.
INTRODUCTION 3
Ce guide met l’accent sur le principal groupe cible services, doivent être fondés sur des évaluations
pour la PEC MAS (les enfants âgés de 6 à 59 mois). consultatives au niveau national en collaboration
Les nourrissons ne sont couverts qu’au titre de la avec le Programme alimentaire mondial (PAM) et les
composante hospitalière (se reporter à l’annexe F, parties prenantes.
« Prise en charge de la MAS dans d’autres groupes »,
pour davantage d’informations sur les orientations
Public ciblé
et ressources actuellement disponibles pour les
nourrissons et autres groupes cibles.) Ce guide s’adresse aux directeurs de programmes
de l’UNICEF à l’échelle nationale (spécialistes de la
Bien que la PEC MAS au sens large comprenne la santé et de la nutrition) et leurs principaux partenaires
prise en charge de la malnutrition aiguë modérée publics (ministères de la santé et responsables de
(MAM) le cas échéant, le présent guide ne vise pas la nutrition) dans les pays qui tentent d’étendre la
à fournir d’orientation opérationnelle concernant la PEC MAS au niveau national. Les informations qu’il
MAM, certaines questions relatives aux protocoles et contient peuvent également intéresser d’autres
aux approches à adopter étant encore non résolues. institutions gouvernementales concernées par la PEC
Par ailleurs, le rapport spécifique entre les services MAS, d’autres organismes des Nations Unies et le
liés à la MAS et à la MAM, et le besoin relatif de personnel des ONG œuvrant au niveau national.
Production
d’ATPE
PEC MAS
hospitalière
Mobilisation
communautaire
Ce chapitre présente cinq étapes clés à suivre lorsqu’on normatifs. Les progrès, goulots d’étranglement et
envisage d’étendre la prise en charge de la MAS. Ces solutions propres à chaque pays doivent être évalués
conseils sont tirés des directives existantes ainsi que aséparément et traités localement. Nous présentons
des leçons retenues. Le cas échéant, ces étapes sont un procédé pour ce faire (voir figure 2) ainsi que des
illustrées d’exemples pratiques et les orientations renseignements sur les stratégies qui ont fonctionné
fournies sont résumées dans des encadrés. Bien que dans un certain nombre de pays.
ce chapitre soit principalement consacré à la PEC
MAS, ces dispositions peuvent être étudiées dans le
cadre de débats nationaux relatifs à l’expansion ou au
renforcement des services de nutrition en général. FIGURE 2 Procédé de l’expansion de la
D’après la documentation disponible, certains pays prise en charge de la MAS
ont pris de l’avance quant à l’expansion à grande
échelle de la PCIMA, à en juger tout du moins par le
pourcentage d’établissements de santé qui assurent ce
Évaluation et
service. Ainsi, les bonnes performances de l’Éthiopie,
analyse des goulots
du Malawi et du Niger en termes de couverture d'étranglement
géographiques (60 %, 87 % et 89 % en 2013) ont-elles
été soulignées lors de la Conférence mondiale 2011
sur la PCMA9. Ces cas sont amplement cités dans
les publications disponibles et ont donc contribué
en grande partie aux orientations fournies ci-après.
Toutefois, il faut savoir que ces pays ont bénéficié de Suivi Conception et
subventions importantes, d’un large soutien des ONG planification
et de l’attention internationale pour la PEC MAS. Il
convient donc d’être prudent et de ne pas se baser
uniquement sur ces cas pour établir des modèles
ENCADRÉ 2
ENVIRONNEMENT FAVORABLE
Environnement favorable Normes sociales
Législation/politique Législation/politique
Budget/dépenses Budget/dépenses
Gestion/coordination Gestion/coordination
APPROVISIONNEMENT
Approvisionnement Disponibilité des produits de base
DEMANDE
Accès financier
Usage initial des services
Demande
Continuité d’utilisation Utilisation en temps opportun et continue
QUALITÉ
Qualité Couverture efficace ou bonne qualité des services
• Mise en œuvre progressive : l’équipe sanitaire du PEC MAS dans un pays donné est essentiel si
district développe ses capacités de gestion à mesure l’on souhaite la transposer à l’échelle nationale et
que s’accroît le nombre d’établissements couverts doit donc être intégré dans la planification en tant
(voir encadré 4). Contrairement à l’approche précé- qu’activité à part entière. Les examens externes se
dente, l’expansion est planifiée et repose sur des sont déjà avérés utiles pour identifier des problèmes
critères spécifiques. Ce modèle est concluant si l’ex- prioritaires non détectés lors du suivi régulier et
pansion se déroule assez rapidement, en quelques doivent être pris en compte lors du processus de
mois par exemple, pour pouvoir aborder la question planification. Ils doivent inclure les activités suivantes :
de la qualité. Il permet en outre d’établir de bonnes
pratiques sur un petit nombre de sites, qui peuvent • Recueillir des données sur l’efficacité et la
alors faire office de pôles d’apprentissage/de forma- couverture du programme, en étudiant les données
tion. La couverture thérapeutique peut ensuite être de suivi périodiques générées dans le cadre des
assurée dans l’ensemble du district, en particulier si programmes (ce qui mettra au jour les éventuels
des mesures d’évaluation et d’amélioration de la cou- problèmes relatifs à l’exhaustivité des rapports, à la
verture sont adoptées. performance et à la qualité).
Une fois ces informations recueillies et analysées, les Il est par conséquent essentiel d’adopter une
conclusions doivent être débattues et révisées par les approche harmonisée pour élaborer et adapter les
parties prenantes. Les résultats obtenus peuvent alors directives nationales sur le traitement de la MAS.
alimenter l’analyse des goulots d’étranglement et la Celles-ci doivent incorporer les dernières recomman-
planification ultérieure de l’expansion. Lorsque la mise dations disponibles fondées sur des données proban-
en œuvre du traitement de la MAS est encore limitée, tes et tenir compte des autres services concernés,
il est nécessaire d’en évaluer les performances avant tels que la prise en charge de la MAM (PEC MAM).
d’entreprendre l’expansion puis une fois par an une Pour élaborer leurs directives, les pays peuvent s’ap-
fois celui-ci lancé, afin d’encourager l’apprentissage et puyer sur les protocoles reconnus au niveau interna-
continuer d’optimiser le programme. tional et les directives déjà instaurées dans d’autres
pays (voir annexes E et G) et les adapter à leurs
Les fonctionnaires du Ministère de la Santé et propres besoins et expériences. Cette procédure
les autres intervenants sont également invités d’adaptation, qui doit favoriser une très large partici-
à se rendre dans les pays qui sont parvenus à pation, prend parfois du temps, mais elle se traduit
étendre la PEC MAS tout en préservant la qualité par un accroissement du sentiment d’appropriation
Choisir les intervenants à chaque niveau de mise Les stratégies doivent également expliquer en détail
en œuvre comment passer d’un dépistage « actif » des cas
Le degré de décentralisation de la prise de décision (les ASC recherchent les malades) à un dépistage
au sein du système de santé compte pour beaucoup « passif » (la famille est capable d’identifier et
dans la définition des responsabilités. Lorsque la d’évaluer la malnutrition des enfants et sait à qui
décentralisation est limitée, les rôles peuvent être s’adresser). Il est tout aussi important de renforcer les
attribués de manière centralisée selon les tâches compétences des ASC que d’aider les communautés
requises, sous réserve que ces affectations se à mieux connaître le programme, tout en éliminant
fondent sur des expériences pilotes réussies. les barrières qui entravent l’accès aux services
Les décisions relatives aux affectations doivent (voir Community Outreach Training Manual. Module
ensuite être clairement transmises aux régions, 315, FANTA, et al., 2008). L’encadré 7 présente
aux districts et aux établissements. Dans certains quelques éléments de stratégies de mobilisation
cas, les directives nationales peuvent préciser les communautaire qui ont fait leur preuve.
responsabilités spécifiques à certains postes, mais
cette procédure peut affaiblir l’appropriation aux
15 FANTA, et al., 2008, « Community Outreach Training Manual.
niveaux inférieurs. Module 3 », www.cmamforum.org/resource/973.
Il existe également des orientations spécifiques pour De plus en plus de publications soulignent
intégrer les activités de développement du jeune l’importance de faire le lien entre les programmes
enfant dans les programmes de nutrition d’urgence 19. de nutrition et ceux consacrés à l’eau, à
Ces orientations partent du principe que les
programmes d’urgence qui ont recours aux groupes
ENCADRÉ 9
de soutien pour les mères et aux visites à domicile
pour améliorer l’interaction entre la mère et l’enfant Bonne pratique : ensemble intégré de
ont manifestement d’autres avantages. En effet, à mesures sur la nutrition au Kenya
mesure que la mère prend davantage conscience En 2010, le Kenya a adopté un ensemble de
des besoins de son enfant, son sentiment maternel mesures consistant en 11 interventions nutrition-
s’affirme et son bien-être s’améliore, tout comme nelles à haut impact axées sur l’alimentation du
l’état nutritionnel et la croissance de l’enfant. L’on nourrisson, la fortification des aliments, la sup-
suggère donc d’associer développement du jeune plémentation en micronutriments ainsi que la
enfant et prise en charge de la malnutrition aiguë prévention et la PEC de la malnutrition aiguë au
dans les situations d’urgence, afin de favoriser la niveau des établissements de santé et de la com-
guérison et d’optimiser le développement physique, munauté. Intégrés dans les services de santé
courants, ces services essentiels de nutrition se
social, émotionnel et intellectuel des enfants.
sont avérés efficaces pour prévenir et traiter la
Cependant, il n’existe que peu de données probantes
malnutrition chez les enfants, et diminuer le taux
sur les interventions possibles dans ce domaine dans de mortalité. Cet ensemble de mesures est actu-
des situations de non-urgence. ellement sur le banc d’essai dans trois districts.
D’après une première évaluation :
Même si ces résultats sont encourageants, il n’existe • La PEC des interventions sur la nutrition par
encore que peu de cas consignés de PEC MAS faisant l’équipe de santé du district a globalement
l’objet d’une planification conjointe ou rapprochée augmenté et la coordination s’est améliorée.
avec d’autres mesures de nutrition et de santé. Ce • La demande s’est accrue (en nombre de
type d’approche globale est en cours d’application au patients) pour la plupart des interventions,
Kenya. Cet exemple donne d’ores et déjà une idée des y compris la PEC MAS.
• Il a été nécessaire de faire appel, dans une
17 Dube, Wisdom G., Thokozile Ncube et Paul Musarurwa, 2012, grande mesure, au soutien des partenaires
« Frontline experiences of Community Infant and Young Child pour pallier les faiblesses du système de santé.
Feeding in Zimbabwe », Field Exchange n° 43, www.ennonline.net/
fex/43/frontline. • Il a fallu mettre en place un suivi poussé et un
18 UNICEF, 2012, « Guide de programmation : Alimentation du recours accru aux données disponibles pour
nourrisson et du jeune enfant », http://www.unicef.org/nutrition/ identifier régulièrement les bonnes pratiques
files/Guide_de_programmation_en_ANJE_2012_final.pdf.
et encourager le personnel à modifier et
19 UNICEF, 2012, « Guide de programmation : Alimentation du
nourrisson et du jeune enfant », http://www.unicef.org/nutrition/ adapter les services.
files/Guide_de_programmation_en_ANJE_2012_final.pdf.
60
50
Nombre de cas
Nombre de cas
40
30
20
10
0
Durée Durée
Capacité supplémentaire requise Capacités manquantes Capacité supplémentaire requise Capacité locale de traitement
Capacité locale de traitement Nombre de cas Réduction des risques de catastrophe Nombre de cas
en palliant les capacités manquantes
Seuil de décision (nombre de cas)
Exemple de seuil basé sur les capacités
Source: Hailey et Tewoldeberhe, 2010.
ENCADRÉ 12
• le plaidoyer/la mobilisation visant à inclure la
Élément d’orientation : la place de la PCIMA dans les politiques de santé, de nutrition
coordination et de développement, ainsi que dans les
budgets publics et ceux des donateurs ;
Dans de nombreux pays, le Ministère de la Santé
est le principal coordonnateur national de la PEC
MAS. Toutefois, dans d’autres pays, comme au • le suivi et rapports de la progression de l’expansion ;
Malawi, les activités ayant trait à la nutrition sont
coordonnées par le Cabinet du président. Il est • une communication régulière avec les mécanis-
alors plus facile d’inscrire la question de la PEC mes de coordination au niveau régional (et du
MAS à l’ordre du jour des politiques nationales district) pour partager des informations ainsi que
et de maintenir l’approche et l’équipe multisec- pour superviser et contrôler la mise en œuvre.
torielles (pour la PEC MAS mais aussi pour
l’ensemble des programmes de nutrition dont
• Structures infranationales : en raison de la nature
l’incidence va au-delà du système de santé).
décentralisée de la PEC MAS, la coordination doit
En revanche, des problèmes se posent lorsque la
avoir lieu au niveau régional et du district, là encore
coordination de la nutrition incombe à plusieurs
ministères. Il en résulte notamment un manque par le biais des mécanismes existants, le cas
de clarification des responsabilités, menant échéant. Cela suppose de renforcer la coordination
ensuite à une fragmentation de l’approche au verticale entre ces deux niveaux. Cette coordination
niveau du travail de terrain. En adoptant une sera probablement confiée aux mécanismes exis-
approche équilibrée, il est possible de maximiser tants, sous l’égide des bureaux de la santé régio-
les avantages des deux approches. naux et du district. Comme souligné plus haut, il
Au Niger, par exemple, la Direction de la nutri- est possible dans certains cas de créer des groupes
tion du Ministère de la Santé publique se charge de travail techniques pour la PEC MAS au niveau
de la coordination, tandis que la PEC MAS est régional et du district, en comptant sur le soutien
incluse dans des programmes spéciaux sous
et la participation régulière des mécanismes natio-
l’égide du Cabinet du président.
naux pour décentraliser une partie des fonctions
Remarque : en ce qui concerne la fragmentation du travail du groupe de travail. Ce type de structure améliore
de terrain, se reporter à Deconinck, H., et al., « Revue manifestement le suivi et le contrôle de la qualité.
de la mise en œuvre du programme de prise en charge à
base communautaire de la malnutrition aiguë en Afrique
de l’Ouest – Rapport récapitulatif », 2011, http://www.
Évaluer les ressources disponibles
fantaproject.org/sites/default/files/resources/West_Africa_
CMAM_Synthesis_Oct2011_FR_0.pdf. Il est important d’inclure l’ensemble des parties
prenantes, y compris les donateurs, dans les
et la couverture
Élément d’orientation : couverture et
efficacité
La couverture et l’efficacité du programme sont
Les programmes effectifs directement liées et dépendent des mêmes
ont une couverture élevée facteurs.
• Les programmes efficaces présentent un taux
de couverture élevé, tandis que les programmes
à forte couverture sont associés à un taux de
Efficacité Assurance guérison élevé.
• Une bonne couverture favorise une plus grande
Les programmes avec une efficacité.
haute couverture ont un Par conséquent, l’amélioration de la couverture
taux de guérison élevé accroît l’efficacité et la satisfaction des besoins.
Remarque : un numéro spécial sur la PEC MAS a été publié par la revue Indian Paediatrics, en août 2010, volume 47, numéro 8, http://
www.indianpediatrics.net/aug2010/current.htm.
Pour en savoir plus sur la MAS en Éthiopie, se reporter à E. Mates, « Integrating OTP into routine health services: Concern’s expériences »,
Field Exchange n° 40, 2011, www.ennonline.net/fex/40/integrating.
Les programmes de PEC MAS peuvent se référer L’UNICEF consacre des moyens très importants au
aux orientations générales rédigées à l’intention des soutien de la PEC MAS, notamment l’approvisionne-
programmes de nutrition pour définir leurs priorités ment en matériel thérapeutique. Dans de nombreux
(Pelletier, et al., 201235). L’encadré 17 propose pays, l’organisation est depuis longtemps le principal
plusieurs méthodes, par ailleurs interdépendantes, fournisseur de lait thérapeutique et le principal
pour faciliter l’intégration de la PEC MAS dans les soutien pour les soins hospitaliers. Les coûts étaient
politiques nationales et les systèmes/structures de relativement bas en raison du faible taux de couverture.
santé (notamment le financement). Cependant, avec l’arrivée de la PCIMA et le volume
d’ATPE requis, les implications financières sont
Ressources aujourd’hui beaucoup plus importantes. Toutefois,
Tous les pays soutenus par l’UNICEF tentent actuelle- l’UNICEF est bien placé pour plaider auprès des
ment de renforcer leurs capacités de PEC MAS à tous donateurs afin d’obtenir des fonds à long terme
les niveaux (communauté, établissement de santé, plutôt qu’à court terme, et auprès des gouvernements
district, infranational et national). La plupart ne sont afin d’obtenir une enveloppe budgétaire plus large.
pas en mesure d’allouer une partie du budget national L’encadré 18 présente plusieurs méthodes de plaidoyer.
à l’expansion de la PCIMA, ou ne s’y sont pas enga-
gés. L’UNICEF et les ONG doivent alors répondre aux Mécanismes de coordination
besoins des gouvernements et des communautés en Avant d’élaborer des plans d’expansion opérationnels,
ce qui concerne l’expansion de la PEC MAS. Garantir il peut être nécessaire de résoudre certains problè-
l’engagement sur le long terme pour renforcer les mes liés au manque de volonté politique et à la fai-
capacités des systèmes de santé et communautai- blesse des mécanismes de coordination (voir pages
res est un enjeu de taille quand le financement se 21 et 30). Parmi les goulots d’étranglement les plus
fait à court terme (pour les approvisionnements et la courants dans ce domaine figurent :
planification) et quand il dépend très étroitement des
donateurs (en cas de dépenses publiques limitées). • l’absence de plan opérationnel centralisé pour
À l’échelle mondiale, le financement de la PEC MAS l’expansion ;
répond en général à ses deux caractéristiques. Parmi
les goulots d’étranglement les plus courants dans le • le manque d’adhésion ou de participation
domaine du financement figurent : intersectorielle à la planification ;
d’étranglement les plus courants en matière de • Prévoir une formation sur le dépistage actif et
adapté de la MAS (voir annexe C, « Fiche d’infor-
formation et d’encadrement figurent :
mation sur l’évaluation directe de la couverture »)
• le manque de connaissances sur la MAS et le manque afin que les professionnels puissent détecter
d’expérience en gestion de ce type de programme ; efficacement les cas de MAS sans avoir besoin
de faire du porte-à-porte.
• le manque de qualité de la formation ; • Veiller à la mise en place de mécanismes de
communication et de retour d’information entre
• la rotation du personnel et donc la nécessité de l’établissement de santé et les ASC à l’occasion,
répéter les formations. par exemple, de réunions régulières et par le
biais d’une supervision coopérative.
Plusieurs pays ont adopté avec succès des mesures • Avoir recours aux nouvelles technologies,
pour pallier les goulots d’étranglement en matière de notamment au système RapidSMS, pour faciliter
formation (voir encadré 21). l’échange d’informations concernant l’orientation
des patients entre l’établissement de santé
et les ASC, afin d’éviter à ces derniers des
Produits de base et logistique
déplacements inutiles.
Parmi les goulots d’étranglement les plus courants en
• Associer les ASC à d’autres agents commu-
matière d’approvisionnement et de logistique figurent :
nautaires (bénévoles) et groupes communautai-
res (groupes de femmes, groupes de jeunes)
• Les ruptures d’approvisionnement en ATPE : susceptibles de pouvoir détecter et orienter
celles-ci peuvent avoir des conséquences des patients, sous supervision.
désastreuses sur la confiance de la communauté
envers le programme. Elles ont été qualifiées de
• Les retards et difficultés associés à la création de • Utiliser un instrument de prévision pour évaluer
sites de production locaux d’ATPE. les besoins à partir des meilleures données
ENCADRÉ 21
ENCADRÉ 22
• Élaborer des prévisions au niveau du district/
infranational et au niveau national afin d’accroître Bonne pratique : utilisation de la
la précision. technologie RapidSMS en Éthiopie
Tirant parti de l’utilisation très répandue des
• Maintenir des stocks suffisants au niveau de téléphones portables en Éthiopie, un projet
l’établissement de santé, du district, infranational a été lancé en 2008 pour améliorer la chaîne
et national. d’approvisionnement en ATPE. Des moniteurs
ont été formés sur le terrain à l’utilisation du
• Mettre en œuvre la planification de l’urgence système RapidSMS (deux heures de formation
en cas de situation d’urgence ou de problème et remise d’un guide de terrain). Leur mission
d’accès (p. ex., à la saison des pluies) via l’outil de consiste à envoyer des rapports toutes les deux
semaines à partir de l’établissement de santé.
prévision des approvisionnements en fournitures
Ces rapports font état :
thérapeutiques (voir encadré 3).
• de la quantité d’ATPE reçus ;
• Améliorer les systèmes d’information concernant • de la quantité d’ATPE consommée ;
les niveaux de stock et de commande, par • du nombre de nouvelles admissions ;
exemple grâce à la technologie RapidSMS, qui • de l’emplacement du centre de distribution ;
permet d’améliorer la transmission des informations • de l’état du stock.
en amont de la chaîne d’approvisionnement et Ce système permettait également d’envoyer des
d’éviter les ruptures de stock (voir encadré 22). avertissements spécifiques en cas d’urgence (par
exemple : « tel programme thérapeutique ambu-
• Favoriser la bonne gestion des stocks pour latoire ne dispose plus de stock »).
minimiser le gaspillage (voir encadré 23). Cinq semaines seulement après le lancement du
projet, la portée des rapports d’approvisionnement
(b) Envisager la production locale d’ATPE avait déjà doublé, avec des répercussions éviden-
Tel que souligné plus haut, la production locale d’ATPE tes sur l’amélioration de la capacité de réaction
peut faciliter l’expansion de la PEC MAS, mais ne doit et de résolution de problèmes sur le plan des
cependant pas être une condition sine qua non. Plus commandes et de l’approvisionnement. En amélio-
économique et moins tributaire des devises étrangères, rant l’exhaustivité des rapports sur les admissions,
cette initiative peut également contribuer à amélio-
la production locale d’ATPE a le potentiel de susciter
rer les prévisions.
un intérêt politique et permet de réduire les coûts
de production globaux. Toutefois, l’UNICEF peut, en
• Fournir une assistance technique pour faciliter la • Collecte des rapports au niveau du district par les
procédure de rapport au niveau infranational. équipes de santé, qui les consignent ensuite dans
un système parallèle géré par le service nutrition
• Prodiguer au personnel clé une formation du Ministère de la Santé, tout en limitant l’ajout de
supplémentaire en matière de suivi et rapports. données dans les systèmes d’information sanitaire.
• Tester de nouvelles technologies afin de pouvoir
Suivi de la couverture
diffuser immédiatement les rapports et améliorer la
Comme mentionné précédemment, de nouvelles
procédure de rapport.
méthodes permettent désormais de mesurer
directement la couverture thérapeutique et les
Intégration des données dans les systèmes principaux obstacles à la couverture devant être
d’information sanitaire régulièrement intégrées dans les systèmes de suivi
La procédure de rapport sur la PEC MAS est au niveau du district, régional et national. Certains de
généralement exécutée en marge du Système leurs outils peuvent être utilisés en tant qu’indicateurs
National d’Information Sanitaire. Pour inclure les courants de la couverture thérapeutique, en vue
données relatives à la MAS dans ces systèmes, de compléter ou de remplacer les estimations
déjà bien souvent chargés, il faudrait les simplifier indirectes de la couverture et l’analyse des goulots
davantage, par exemple en ne saisissant d’étranglement. Ces outils comprennent des courbes
systématiquement que les taux d’admissions d’admission pour évaluer les tendances saisonnières
et de guérison. Il se pourrait cependant que ces et repérer d’éventuelles anomalies ; le pointage du
renseignements soient insuffisants pour assurer PB des enfants pour évaluer l’état d’avancement de la
la gestion du programme et que les systèmes MAS au moment de leur admission ; et une définition
existants ne puissent fournir assez tôt les données du profil des patients qui abandonnent le traitement
requises pour la prise de décision. La révision du (voir annexe C, Fiche d’information sur l’évaluation
Système d’Information Sanitaire fait actuellement directe de la couverture).
l’objet d’un débat à l’échelle mondiale avec l’OMS,
mais il est important d’éviter de créer des systèmes
d’information parallèles. Ceux-ci doivent plutôt être
rapport, le classement des causes de décès et le par an (Collins, et al., 200650). Quel que soit le
statut sérologique des enfants (Bhutta, 200948). chiffre exact, il est clair que pour réduire la mortalité
Toutefois, ces estimations font généralement état infantile, il est capital de résoudre le problème de la
de 500 000 (Black, et al.49) à deux millions de décès malnutrition aiguë (Bhutta, et al., 200851).
Cela s’avère particulièrement important dans les situa- Il est important de nouer des partenariats avec des
tions d’urgence, où l’UNICEF doit trouver un juste institutions nationales, telles que des universités, des
équilibre entre, d’une part, son mandat de chef de associations pédiatriques, des centres de formation et
file et de partenaire du gouvernement pour la mise à des écoles de médecine pour préserver le lien entre
l’échelle de la PCIMA et, d’autre part, ses obligations composantes ambulatoires et hospitalières, mais
au titre des Principaux engagements pour les enfants aussi pour assurer une mise à l’échelle et une prise
dans l’Action humanitaire, afin de garantir une PEC en main durables. Ces derniers points sont essentiels
efficace de la MAS chez les populations touchées. pour garantir une mise en œuvre efficace au niveau
L’UNICEF a été le principal médiateur entre les ONG communautaire et pour faciliter l’intégration de la PEC
et les gouvernements, en particulier pour veiller à ce MAS dans les formations initiales.
que ces derniers conservent ou prennent la direction
du programme national (en s’assurant, par exemple, À l’échelle nationale et mondiale, l’UNICEF s’efforce
que les directives sont respectées et les informations de conserver son indépendance vis-à-vis de ses
partagées) tout en aidant les ONG à faire face à la fournisseurs ; c’est pourquoi il ne promeut aucun
hausse soudaine de la demande de ces services. partenariat spécifique avec les producteurs d’ATPE,
même pour leur production locale.
Partenariats pour la prise en charge de la MAS
Le renforcement des capacités de PEC MAS des L’UNICEF entretient un certain nombre de partenariats
gouvernements exige un soutien important : les au niveau mondial pour la PEC MAS. L’organisation,
ONG internationales et locales, ainsi que les insti- en tant que membre du Groupe consultatif stra-
tutions universitaires, ont souvent un rôle majeur à tégique, est en effet un partenaire majeur du Global
jouer en ce sens. Nutrition Cluster. L’UNICEF a également fait partie de
l’équipe spéciale sur la MAM sous l’égide du GNC et
Dernièrement, l’UNICEF tend à travailler avec des ONG participe actuellement aux initiatives du GNC visant à
partenaires moins nombreuses, mais plus importan- harmoniser les interventions nutritionnelles d’urgence.
tes, intervenant dans un périmètre géographique et L’UNICEF et l’OMS co-président l’équipe spéciale sur
programmatique plus large. La PEC MAS recoupe les l’intégration, qui a pour vocation de soutenir l’inclusion
domaines de la nutrition, de la santé et du VIH : les de la PEC MAS au sein des systèmes de santé. Par
programmes communautaires doivent donc bénéficier ailleurs, l’UNICEF collabore étroitement avec le PAM
du soutien de partenaires expérimentés ayant une et l’OMS sur la prise en charge de la malnutrition
perspective nationale et capables d’intervenir dans aiguë. Le tableau 3 présente un extrait de l’annexe
plusieurs secteurs. Les ONG internationales sont de technique du mémorandum d’accord signé entre
plus en plus souvent appelées à apporter leur soutien à le PAM et l’UNICEF, modifié en 2011 afin de mieux
l’échelle nationale plutôt que dans un ou deux districts définir les responsabilités des deux organismes.
seulement. Cet appui concerne des domaines variés : L’UNICEF a récemment conclu avec le HCR
renforcement des capacités des institutions natio- un mémorandum d’accord relatif aux orientations
nales pour assurer la formation initiale et continue à la techniques et aux domaines de coopération75.
PCIMA ; soutien des systèmes de suivi et de supervi-
sion de la qualité du programme (notamment de suivi 75 À l’heure où ce document est rédigé, l’annexe technique sur la
nutrition du mémorandum d’accord entre le PAM et l’UNICEF, et le
de la couverture) ; mise à l’essai de nouvelles idées et mémorandum d’accord entre l’UNICEF et le HCR n’ont pas encore
techniques pour supprimer les goulots d’étranglement, été publiés en ligne mais sont disponibles sur demande.
TABLEAU 3 Mémorandum d’accord entre l’UNICEF et le PAM (2011) :
extrait de l’annexe technique sur la nutrition
Domaine du Action et principes
programme Engagements du PAM Engagements de l’UNICEF communs
Prise en charge Se procurer des aliments Prendre en charge l’appui et la Aider les gouvernements à
de la MAS pour les patients en coordination des programmes adopter des protocoles de
cours de rétablissement de nutrition thérapeutique et traitement de la MAS en
L’UNICEF
(programme de nutrition des interventions dans les collaboration avec l’OMS.
assurera la
thérapeutique) et pour les communautés et les établisse-
coordination et Étudier les possibilités
familles des enfants atteints ments de santé.
le soutien des de production d’aliments
de MAS.
programmes Mobiliser les ressources et thérapeutiques à l’échelle
de traitement Si l’UNICEF n’est pas en garantir la disponibilité des locale et la promouvoir.
qui suivent les mesure d’appuyer les ATPE et des autres fournitu- Chercher des synergies
protocoles établis programmes de nutrition res et produits requis pour le entre les programmes pour
et approuvés thérapeutique, le PAM peut traitement de la MAS chez les mobiliser et dépister les
par les Nations apporter son soutien, après enfants. enfants et leur administrer
Unies, tels que la discussion avec l’UNICEF Soutenir la formation du per- un traitement approprié,
PCIMA. au niveau du pays. Si sonnel de santé sur la MAS. en collaboration avec les
aucune entente n’est partenaires.
possible, il faudra conclure Si le PAM n’est pas en mesure
des accords au niveau d’assurer les programmes Veiller à assurer une
régional ou du siège. de nutrition supplémentaire, formation commune du
l’UNICEF peut s’en charger personnel sur la PEC MAS.
après accord avec le PAM au
niveau du pays. Si aucune
entente n’est possible, il faudra
conclure des accords au niveau
régional ou du siège.
40 000 60
35 000
Pays demandeurs
50
Quantités (t)
30 000
25 000 40
20 000 30
15 000
20
10 000
5 000 10
– –
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 Dec–14
Source : Sadler, et al., « Community Case Management of Severe Acute Malnutrition in Southern Bangladesh »,www.cmamforum.
org/Pool/Resources/SAM-Bangladesh-Feinstein-Save-2011.pdf et Bhutta, et al., « Maternal and Child Nutrition 2: Evidence based
nutrition interventions for improvement of maternal and child nutrition: what can be done and what will it cost », The Lancet, vol.
382, n° 9890, 3-9 août 2013, p. 452477, www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0140673613609964#.
prioritaires pour la santé de l’enfant96. Il a également En dépit de ces progrès, aucune initiative
été conclu que cette approche est « extrêmement systématique n’a été menée pour coder ou
rentable » d’après la définition de l’OMS97. Il convient enregistrer les dépenses des programmes de PEC
de noter, à ce propos, que ces traitements, qui ciblent MAS au sein de l’UNICEF, contrairement à celles
des groupes très exposés, s’avèrent tout aussi pour les aliments thérapeutiques prêts à l’emploi
rentables que des interventions « moins onéreuses », (ATPE). Il s’agit d’un obstacle important : l’UNICEF et
mais moins ciblées, bien que les coûts de mise en les donateurs doivent être en mesure de prévoir les
œuvre de la PCIMA soient élevés. coûts, d’en assurer le suivi et de rendre des comptes
pour inciter les États à accroître leur financement et
Compte tenu de ces résultats, la PCIMA pourrait garantir la continuité du soutien.
figurer dans les plans et les outils de prise de
décision, leur mise en œuvre devant toutefois tenir Les évaluations 2013 de l’UNICEF sur la PCIMA
compte des différences potentielles liées au contexte, dans cinq pays ont été élaborées à l’aide d’une
telles que la prévalence de la MAS, la densité de méthodologie d’analyse des coûts99. Cette dernière
population et la couverture. De l’avis des auteurs, ces comprend trois composantes et classe les coûts en
conclusions s’appliquent à de nombreux contextes. dépenses d’investissement/de fonctionnement et
Dans son analyse des coûts de l’amplification des en dépenses extérieures/nationales afin d’évaluer
interventions nutritionnelles (Horton, et al., 201098), les dépenses de l’UNICEF et des gouvernements
la Banque mondiale estime ainsi le coût de chaque concernés au titre de la PCIMA. Cette méthode est
année de vie corrigée du facteur incapacité (AVCI) prometteuse, car elle permet d’évaluer régulièrement
évitée à 41 dollars US, grâce à la PCMA. les dépenses et de comparer les coûts d’une région,
d’un district et d’un pays à l’autre. Ces composantes
sont les suivantes :
96 Notamment la vaccination contre la rougeole (29 $ - 58 $), la
PEC des cas de pneumonie (73 $) (Edejer, et al., 2005) ; la PEC
intégrée des maladies infantiles (38 $), l’iodation universelle du sel • Comparaison des coûts entre les enfants ayant une
(34 $ - 36 $), la fortification des aliments en fer (66 $ - 70 $) et les MAS/MAM et ceux en bonne santé.
moustiquaires imprégnées d’insecticide pour prévenir le paludisme
(11 $ en Afrique subsaharienne) (Wilford 2011).
97 Selon l’OMS, une intervention est rentable si son coût par AVCI est • Pourcentage des coûts pour chaque volet des
inférieur au revenu national brut par habitant. Cette comparaison est programmes de PCIMA (actions de proximité,
extrêmement avantageuse pour la PCMA (p. ex., le revenu national
brut par habitant en Zambie s’élève à 1 230 $ (Bachmann 2010). conseils, fourniture d’ATPE, etc.) permettant de
98 Horton, S., et al., 2010, « Scaling Up Nutrition, What
will it Cost? », http://siteresources.worldbank.org/
HEALTHNUTRITIONANDPOPULATION/Resources/Peer-Reviewed- 99 Pour de plus amples informations sur cette méthode, veuillez
Publications/ScalingUpNutrition.pdf contacter nutrition@unicef.org.
PROFILES est un outil/processus de plaidoyer • Les risques relatifs d’émaciation grave (Black,
participatif basé sur un logiciel de feuilles de calcul. et al., 2008105), bien que la forte prévalence de
Il permet de quantifier les coûts des différents kwashiorkor dans certains pays puisse fausser les
problèmes nutritionnels et leurs répercussions sur le données.
développement (notamment la mortalité, la morbidité,
la fécondité, les résultats scolaires et la productivité L’approche de l’outil MBB, conçu par l’UNICEF et
de la main-d’œuvre). Grâce à cet outil, les parties la Banque mondiale, est différente. Il s’occupe en
prenantes des secteurs de la santé, de l’agriculture, priorité de la mise en œuvre actuelle des approches
de l’éducation et de la finance peuvent envisager utilisées dans le système de santé national et des
sous un même angle les problèmes nutritionnels et problèmes de couverture et de qualité. Cet outil
les solutions rentables. La PEC MAS peut être incluse vise à estimer l’incidence potentielle, les ressour-
dans les feuilles de calcul en ajoutant les éléments ces nécessaires, ainsi que les répercussions relati-
suivants : ves aux coûts et à la budgétisation des stratégies
nationales destinées à faciliter la mise en œuvre du
système de santé concerné. Il permet d’estimer les
102 PROFILES - A Data Based Approach to Nutrition Advocacy and ressources supplémentaires requises à cette fin et
National Development, http://www.globalhealthcommunication.
org/tools/18 d’atteindre de meilleurs résultats, tout en mettant
103 Budgétisation des coûts marginaux pour lever les goulots
d’étranglement, http://www.devinfolive.info/mbb/mbbsupport/
105 Black, R., et al., 2008, « Maternal and Child Undernutrition: global
knowledge.php?category_id=38
and regional exposures and health consequences », The Lancet,
104 UNICEF, 2010a, Manuel de plaidoyer, http://www.unicef.fr/ http://www.who.int/nutrition/topics/Lancetseries_Undernutrition1.
userfiles/manuel_plaidoyer.pdf pdf
Définitions : couverture
Couverture thérapeutique : proportion du nombre total de personnes ayant besoin d’un service ou
éligibles qui en bénéficient. Cette valeur peut être estimée de manière directe ou indirecte (voir ci-dessous).
Également appelée couverture de contact.
Couverture spatiale : couverture thérapeutique mesurée à l’aide d’une méthode de couverture directe, sur
l’ensemble de la zone concernée par le programme. La couverture spatiale ne doit pas être confondue avec
la couverture géographique.
Couverture géographique : celle-ci se définit de deux manières : 1) nombre de divisions administratives (p.
ex., un district) proposant une PEC MAS par rapport au nombre total de districts dans la zone couverte par le
programme ; 2) nombre d’établissements de santé sur un territoire (p. ex., un pays) proposant un traitement
de la MAS par rapport au nombre total d’établissements sur le territoire concerné. Cette deuxième définition
a été utilisée pour la mise à jour 2012 de l’outil Global SAM Management Update de l’UNICEF. La couverture
géographique est une estimation indirecte de la couverture thérapeutique qui correspond à la couverture
maximale pouvant être réalisée par un programme. Également appelée couverture potentielle ou couverture
disponible (voir annexe A pour connaître la méthode d’estimation).
Estimation directe de la couverture thérapeutique : elle implique de vérifier si les cas identifiés sont
correctement traités. Cette estimation peut être réalisée à l’aide des techniques d’évaluation/d’enquête
détaillées à l’annexe C (CSAS, S3M, SLEAC et SQUEAC sont des méthodes d’estimation directe).
Estimation indirecte de la couverture thérapeutique : estimation réalisée à l’aide de données
secondaires, en comparant le nombre de cas de MAS admis dans le cadre du programme à la charge prévue
établie à partir d’estimations de prévalence issues d’une enquête nutritionnelle anthropométrique, en les
multipliant par la population estimée dans la zone du programme et en les ajustant (à l’aide d’hypothèses
logiques) en fonction de l’incidence, le rétablissement spontané et la mortalité (voir annexe A).
Couverture de la période : couverture estimée à partir des cas existants et des cas en cours de
rétablissement (c.-à-d. encore sous traitement et continuant donc à bénéficier du programme).
Couverture actuelle : estimation de la couverture basée uniquement sur les cas existants.
Ces méthodes sont décrites de manière plus détaillée Même si l’utilisation de ces méthodes est de plus
à l’annexe C, qui propose différentes méthodes selon en plus répandue, l’UNICEF envisage désormais
le contexte et indique les ressources nécessaires. l’utilisation méthodique de systèmes d’information
L’édition 42 de Field Exchange108, consacrée et de données afin de contrôler la couverture et les
notamment à l’évaluation de la couverture, inclut les goulots d’étranglement. Cette initiative est menée
retours d’expériences des pays ayant appliqué ces en collaboration avec le Coverage Monitoring
méthodes. Network, le projet Food and Nutrition Technical
Assistance (FANTA), Helen Keller International et ACF
Ces méthodes, qui peuvent être mises en œuvre International.
avec des ressources limitées, permettent désormais
d’évaluer directement la couverture thérapeutique Suivi de programme et des avancées
au sein de la population concernée à l’échelle des Depuis 2008, les supports proposés dans les
districts, des régions et même des pays, de connaître directives de programme de l’UNICEF109 comprennent
la répartition spatiale de la couverture, et de recenser un modèle de suivi et rapports, afin d’aider les pays
les principaux obstacles. à simplifier les exigences de base de suivi des
Il ne sera alors plus nécessaire de collecter d’autres données à l’échelle nationale. Cependant, ces indica-
teurs clés seront moins détaillés que la série complète d’indicateurs requise pour le suivi à l’échelle natio-
nale. Les résultats obtenus grâce à ce système permettront de :
• informer les parties prenantes clés (notamment les donateurs et les gouvernements) de la situation
mondiale grâce à des données fiables et actualisées, afin de renforcer leur volonté politique et leur
engagement d’investissement à long terme ;
• mieux cibler l’aide à apporter aux pays afin de maximiser la qualité et l’impact des programmes ;
• renforcer les capacités du personnel de l’UNICEF dans le cadre de la mise en œuvre et de l’expansion de
la PEC de la malnutrition aiguë ;
• soutenir la planification des ressources financières, matérielles et techniques ;
• soutenir la coordination et l’harmonisation des données ;
• appuyer et harmoniser le plaidoyer à l’échelle mondiale pour attirer l’attention sur l’étendue du problème
et les besoins non satisfaits ;
• améliorer la redevabilité aux bénéficiaires, aux communautés et aux gouvernements.
Pour obtenir de plus amples informations sur l’outil et consulter le rapport 2011 de l’UNICEF sur les programmes de lutte
contre la MAS, consultez « UNICEF Global reporting update : SAM treatment in UNICEF supported countries », p. 37, Field
Exchange n° 43, juillet 2012, Emergency Nutrition Network. Les résultats 2012 sont disponibles sur http://www.cmamforum.
org/Pool/Resources/Global-SAM-Management-Update-2013.pdf
124 Komrska, J., 2012, « Increasing Access to Ready to Use 125 PAM, et al., 2014, « Managing the Supply of Specialized Nutritious
Therapeutic Foods (RUTF) », http://www.nutriset.fr/Downloads/ Foods », http://www.wfp.org/aid-professionals/blog/blog/supply-
PFE-RUTF-Increasing-access.pdf chain-guide-nutritious-food
• Diagnostiquer/enquêter : un modèle de 127 UNICEF, 2012c, orientations et outils d’analyse DIVA, https://
intranet.unicef.org/PD/Health.nsf/bebddba2e89ddfb685256f
Tanahashi adapté recense les inégalités et a500598afe/26c9a2067f46a8a585257a080059beef?Open
les goulots d’étranglement des systèmes de Document
138 ACF, IDS et Aid for Nutrition, 2012, « Using Innovative Financing
to end Undernutrition », http://www.actionagainsthunger.
org.uk/fileadmin/contribution/pdf/ACF_Aid%20for%20
Nutrition_Using%20Innovative%20Financing%20to%20End%20
Undernutrition.pdf
139 Shoham, J., et al., 2013, « Managing acute malnutrition at scale:
A review of donor and government financing arrangements », ODI
Network Paper 75, http://www.odihpn.org/hpn-resources/network-
papers/managing-acute-malnutrition-at-scale-a-review-of-donor-
and-government-financing-arrangements
Estimation indirecte de la
charge (besoin), des cibles
et de la couverture
La charge de MAS doit impérativement être La partie A3 explique comment réaliser et publier
évaluée lors de la planification afin de pouvoir l’estimation indirecte de la couverture et des
définir le nombre de cas pris en charge et d’estimer performances du programme, notamment la meilleure
indirectement la couverture. La charge annuelle de façon d’évaluer l’efficacité du programme par rapport
MAS à l’échelon national et infranational chez les aux besoins grâce aux différentes estimations de la
enfants de 6 à 59 mois peut être estimée à l’aide couverture.
des données de prévalence les plus récentes,
d’un facteur de correction de l’incidence et de
données démographiques. Il ne s’agit toutefois que
d’une approximation, qui doit être interprétée avec
prudence. L’estimation de la charge et la définition
du nombre de cas pris en charge doivent être FIGURE 6 Définition de la prévalence
réalisées en consultation avec les principaux
acteurs de mise en œuvre (gouvernement, UNICEF,
Cluster nutrition, partenaires sectoriels, etc.) et Nouveaux cas
validées collectivement.
ANNEXE A 69
et en évaluant la durée des cas de MAS non traités
A1. Estimation de la charge de
(Garenne, et al., 2009140) (Isanaka et al., 2011141).
MAS (prévalence)
Le nombre de personnes ayant une MAS varie Il est possible d’obtenir une estimation de l’incidence
tout au long de l’année. Au nombre total de cas en utilisant l’approche ci-dessous, mais en émettant
déclarés (prévalence) s’ajoute celui des nouveaux cas deux réserves importantes :
(incidence), moins le nombre de personnes guéries
ou décédées. L’estimation de la charge annuelle totale • La durée moyenne d’un épisode de MAS
de MAS permet de connaître le nombre total de cas à est difficilement estimable et peut varier
un moment précis (prévalence) et le nombre total de d’un environnement à l’autre. Les écarts des
nouveaux cas (incidence) sur une période d’un an. estimations disponibles sont parfois importants.
* 17 % est le pourcentage standard utilisé. Il peut toutefois être remplacé par un taux plus précis, le cas échéant.
ANNEXE A 71
trois de ses huit provinces et des enquêtes MICS Charge régionale = population régionale d’enfants
dans les cinq autres provinces, grâce auxquelles il de 6 à 59 mois x prévalence régionale x 2,6
est possible de calculer la charge provinciale de MAS REMARQUE : si vous utilisez des données d’enquêtes SMART
régionales ou locales pour calculer la prévalence de la charge de MAS
chez les enfants de 6 à 59 mois en utilisant le facteur dans la zone d’intervention du programme, mais que vous utilisez des
de correction de l’incidence et la population âgée de données provenant de différents types d’enquêtes (p. ex., MICS et
SMART) pour calculer la charge nationale, certains écarts importants
6 à 59 mois correspondants. Les résultats peuvent pourront apparaître, les méthodologies étant différentes. En cas d’écart
ensuite être agrégés pour obtenir la charge nationale trop prononcé, justifiez-le dans les documents de planification et les
rapports.
(méthode 1A).
Méthode 2B : regroupement de différentes
Méthode 3A : utilisation de données nationales sources d’information (p. ex., enquêtes SMART
agrégées et MICS)
Si le pays connaît son taux agrégé de prévalence Vous mettez en place un programme dans quatre
nationale (p. ex., le total de la quatrième colonne du des huit provinces du pays X. Des enquêtes SMART
tableau ci-dessus, soit 2,8), il peut utiliser la formule ont été réalisées dans trois provinces, et une
suivante : enquête MICS dans la province restante. Vous devez
commencer par calculer la charge de MAS chez les
Charge nationale = population nationale âgée de enfants de 6 à 59 mois pour chaque province grâce
6 à 59 mois x [prévalence nationale + aux différentes données de prévalence issues des
(prévalence nationale x 1,6)] enquêtes SMART et MICS, en utilisant le facteur de
correction de l’incidence et la population âgée de
Formule simplifiée : 6 à 59 mois correspondants. Les résultats peuvent
ensuite être agrégés pour obtenir la charge nationale.
Charge nationale = population nationale âgée de
6 à 59 mois x prévalence nationale x 2,6 Méthode 3B : utilisation de données spécifiques
agrégées
Charge d’une zone géographique ciblée La charge de la zone d’intervention est calculée à
Aucun calcul supplémentaire n’est requis dans le cas partir de la prévalence totale de MAS dans la zone
d’un programme national, celui-ci couvrant l’ensemble d’intervention (p. ex., en additionnant les différents
du territoire et correspondant ainsi à la zone taux de prévalence régionaux/provinciaux, comme
géographique ciblée. En revanche, les programmes expliqué ci-dessus) et de la population totale d’enfants
mis en œuvre à l’échelle infranationale devront de 6 à 59 mois dans la zone d’intervention :
calculer la charge de MAS dans la zone d’intervention
à l’aide de la méthode suivante (analogue aux Charge de la zone d’intervention = population
méthodes 1A, 2A et 3A utilisées pour calculer la âgée de 6 à 59 mois dans la zone d’intervention x
charge nationale) : prévalence totale dans la zone d’intervention x 2,6
ANNEXE A 73
disponible). Ces données sont à utiliser en TABLE 5 Exemple simplifié d’un programme
priorité dans les comptes rendus. Le cadre national de PCIMA
des déterminants (système de suivi des
résultats pour l’équité [MoRES]) figurant dans Régions DISTRICTS
• Insuffisance de la couverture spatiale des D’autres sources potentielles d’erreurs doivent être
établissements de santé. Il peut être utile de recensées, analysées et corrigées, notamment en
corriger l’indicateur pour la couverture spatiale définissant précisément les numérateurs et les
des établissements. À titre d’exemple, si 75 % dénominateurs et en rectifiant les données (ruptures
de la population réside dans un périmètre de de stock d’ATPE, fermetures d’établissements,
15 km autour d’un établissement opérationnel, couverture spatiale, etc.).
la couverture géographique peut être revue à la
baisse (c’est-à-dire en multipliant la valeur par Estimation de la couverture thérapeutique
0,75). Cela améliore la fiabilité de l’indicateur en L’une des approches possibles pour estimer la
le rapprochant de la couverture thérapeutique. couverture thérapeutique consiste à estimer la
Il pourra s’avérer utile de fournir des indicateurs charge/le besoin comme ci-dessus, et à comparer le
de couverture en matière de disponibilité et résultat avec le nombre d’admissions. Il s’agit d’une
d’accessibilité. approche indirecte, qui permet uniquement d’établir
des estimations très approximatives de la couverture
• Erreur dans la spécification des zones et ne fournit aucune information sur les obstacles/
desservies. Cet aspect est lié au problème des goulots d’étranglement.
ANNEXE A 75
Couverture thérapeutique = nombre d’admissions
pendant une période donnée/charge pour la
Un exemple concret de calcul indirect de
même période
la couverture
REMARQUE : les admissions correspondent au nombre de nouveaux
cas admis (ou au nombre de nouvelles admissions de patients ayant Selon une enquête SMART menée il y a plus
une MAS). À ne pas confondre avec les « cas traités ».
d’un an, la prévalence de la MAS (dont la défini-
tion est la suivante : PB < 115 mm ou présence
Dans de nombreux pays, la couverture nationale
d’œdème nutritionnel bilatéral) s’élevait à 1,34 %
est loin d’être acquise ou ne constitue pas une
(IC 95 % = 0,69 % – 2,33 %) dans un district
priorité. Il est conseillé d’utiliser plusieurs méthodes d’une population totale de 121 400 personnes,
complémentaires d’estimation de la couverture dont 17,3 % étaient âgées de 6 à 59 mois. Les
afin de mieux retracer son évolution et les progrès établissements de PCMA du district dans lequel
réalisés. a été réalisée cette enquête ont déclaré avoir
admis 248 cas de MAS au cours des douze
ii. Couverture nationale derniers mois.
Nombre de nouvelles admissions par rapport à la
charge nationale estimée. L’estimation de la charge peut être calculée de
la façon suivante :
Couverture nationale = nombre de nouvelles charge = population 6-59 m ×
admissions/charge nationale (prévalence + prévalence × 1,6)
= (121 400 × 0,173) x (0,0134 + 0,0134 ×1,6)
iii. Couverture de la zone d’intervention = 732
La couverture thérapeutique des programmes mis
en œuvre à l’échelle infranationale doit être évaluée L’estimation de la couverture thérapeutique peut
uniquement dans la zone d’intervention (c.-à-d. la être calculée de la façon suivante :
zone couverte par le programme). Lorsque la zone couverture = nombre de cas admis/charge
d’intervention s’étend sur l’ensemble du territoire = 248/732
national, sa couverture sera identique à la couverture
= 0,34
nationale :
= 34 %
ANNEXE A 77
ANNEXE B
L’évaluation des capacités est un élément essentiel B2. Évaluation des capacités des
de l’analyse des goulots d’étranglement. Elle doit être communautés
menée à plusieurs niveaux notamment : les capacités Des enquêtes sont menées auprès des communautés
techniques (expertises, compétences, effectifs dis- pour évaluer leur capacité à utiliser effectivement les
ponibles) ; la prestation de services (notamment les services. Elles consistent à examiner les systèmes,
prestataires de services privés et publics et le soutien les structures et les canaux de communication
à court/long terme apporté par les agences) ; l’utilisa- à l’échelle communautaire pouvant être utilisés
tion effective des services (c’est-à-dire la demande, la pour créer et soutenir la demande en matière
participation et l’adoption par les communautés) ; les d’admissions, ainsi que l’adoption du programme par
ressources. Les capacités existantes et potentielles, les clients (la participation). Les méthodes d’enquête
de même que leur répartition géographique, doivent recommandées sont détaillées dans le module 3147
être prises en compte. des modules de formation sur la PCIMA FANTA/Valid/
UNICEF.
B1. Évaluation des capacités des Ce type d’enquête est particulièrement important, car
systèmes de santé il n’est pas possible d’imposer le choix des acteurs
L’évaluation de la capacité des systèmes de santé de la PCIMA ni les modalités de la mobilisation à
à prendre en charge la MAS doit être exhaustive et l’échelle communautaire. Il est essentiel de se rensei-
aborder les points suivants : environnement favorable, gner auprès des communautés sur les agents et les
accès aux approvisionnements, qualité des services, canaux d’information potentiels, de les sensibiliser au
accès aux services et aux compétences pour la programme et d’encourager leur participation, afin de
PCIMA. Les capacités doivent être examinées à créer la composante de mobilisation communautaire du
l’échelle des pays, des districts, des établissements programme et de parvenir à la couverture souhaitée.
et des communautés (p. ex., les agents de santé
communautaire [ASC]). Un cadre146 est proposé pour L’omission de cette étape entraîne souvent un manque
faciliter cette évaluation. Des questions clés servant à d’attention ou une attention erronée à la composante
orienter l’analyse sont fournies ci-dessous. communautaire de la PCIMA. Plusieurs pays ont pour-
tant reconnu qu’il est difficile d’atteindre la couverture
ANNEXE B 79
et l’impact escomptés en l’absence d’enquête auprès sont les termes employés ? Quelle origine leur
des communautés (ENN, 2011148). La sous-estimation attribue-t-on ?
de la composante communautaire, le manque d’exper-
tise et de leadership dans le secteur, la crainte d’une • Comment sont traitées les formes sévères de
surcharge du système et le manque de fonds sem- malnutrition aiguë ? Quelles sont les croyances à
blent expliquer cette lacune. Un soutien adapté peut propos des traitements ? Quelles sont les voies
permettre d’éviter ces difficultés. Si l’enquête auprès d’accès au traitement ? Dans quelle mesure les
des communautés n’a pas été envisagée au début de formes sévères de MAS sont-elles différentes des
la phase d’expansion, il est alors possible d’utiliser les problèmes de santé ?
évaluations de la couverture permettant de recenser
les obstacles à l’accès. • Attitudes à l’égard des services officiels de santé :
quelles sont les expériences et les perceptions des
Il convient en outre de prendre en compte les deux communautés à l’égard des services officiels de
points suivants. Tout d’abord, en raison du manque santé ?
de compréhension des critères d’admission de la part
de la communauté suite à son engagement insuffi- • Autres services de soins : quels sont les
sant, de nombreuses personnes non éligibles risquent autres services/mesures de soins auxquels les
d’être prises en charge. Ensuite, les programmes communautés ont recours (remèdes familiaux,
dont la couverture est insuffisante ne desservent pas pharmacies, guérisseurs traditionnels, etc.) ?
les enfants des zones les plus démunies et s’avèrent Quelle est leur importance ? Quelles sont leurs
également plus onéreux en termes de traitement. relations avec les services officiels de santé ou
Les ressources engagées pour mettre en place les comment sont-elles perçues ?
services de PEC MAS sont d’autant plus rentables
que le nombre d’enfants traités est élevé. Autrement • Hétérogénéité/homogénéité des communautés :
dit, plus les établissements de santé atteignent une quels sont les différents marqueurs identitaires
couverture élevée, plus le rapport cout-efficacité (p. ex., la langue, l’origine ethnique, la religion,
augmente. l’orientation politique) qui doivent être pris en
compte afin de fournir les informations et les
services de manière équitable ou de prendre des
B3. Évaluation de la compréhension mesures spéciales pour desservir les groupes
locale exclus ou marginalisés ?
L’évaluation des goulots d’étranglement pour
la PCIMA dans un pays doit tenir compte des • Quelles sont les croyances et la compréhension du
perceptions et des préoccupations des communautés personnel de santé à l’égard de la santé publique,
et des systèmes de santé à l’égard de la MAS. Cette de l’importance de la MAS, de ses causes, de son
évaluation peut être réalisée au niveau local (au cours développement et de son traitement ?
de l’enquête communautaire) et au niveau national
(au cours de l’évaluation des capacités du système de • Quelles sont les attitudes du personnel de santé
santé) (voir points B1 et B2). à l’égard des communautés et notamment des
familles dont les enfants souffrent de MAS ?
Les informations recueillies auprès des communautés
doivent inclure les éléments suivants :
B4. Évaluations supplémentaires
• Classification des maladies locales pour les Les évaluations mentionnées ci-dessus devraient
formes sévères de malnutrition aiguë : quels être complétées par une analyse approfondie de la
chaîne d’approvisionnement (voir l’outil structuré en
annexe E), de la couverture et des obstacles à la
148 ENN, 2011, conférence 2011 sur l’expérience des gouvernements
en matière d’élargissement de la prise en charge communautaire couverture (voir annexe C), de la qualité des soins
de la malnutrition aiguë (PCMA) et enseignements pour le
Mouvement SUN (Renforcement de la nutrition), http://www. (voir les indicateurs de performance à la page 28) et des
ennonline.net/ourwork/ennmeetings/cmamconference2011 systèmes de gestion (voir l’outil DIVA en annexe E).
Cette annexe présente les méthodes d’évaluation (liées aux capacités, au budget ou au manque de
directe de la couverture actuellement disponibles et volonté politique, p. ex.).
propose des ressources complémentaires.
ANNEXE C 81
La méthode est adaptée à chaque contexte grâce à fait par une méthode active et adaptative de recherche
des études réalisées auprès des communautés et des des cas (également appelée échantillonnage en boule
bénéficiaires pour déterminer : de neige ou échantillonnage de référence en chaîne)
qui décèle tous les cas de MAS ou presque dans les
1. la question à poser pour vérifier la présence de communautés étudiées. Ainsi, l’échantillon représente
cas, en fonction de la terminologie employée par la bien les communautés étudiées.
population pour décrire les symptômes de la MAS ;
Résultats
2. les informateurs clés les plus susceptibles de La méthode ESZC donne les résultats suivants :
faciliter la recherche des cas (les personnes qui • Estimation de la couverture globale
peuvent détecter les cas, qui connaissant l’état • Estimations de la couverture locale, qui peuvent
de santé des enfants de la communauté ou sont être représentées comme une carte de la
consultées par les familles) ; couverture
• Liste classée des barrières
3. tous les facteurs propres au contexte ayant une
incidence sur la recherche des cas (normes Les figures 8 et 9 indiquent les produits typiques
culturelles, rythmes des activités quotidiennes et de l’ESZC obtenus lors d’une évaluation de la
saisonnières, structure générale des villages, etc.). couverture de services de PCIMA fournis par une
ONG, entreprise dans deux districts de santé voisins
La méthode, qui est décrite en détail dans le manuel au Niger.
de FANTA sur la couverture150, est mise en œuvre de
manière exhaustive jusqu’à ce que tous les enfants La liste des ressources ci-dessous contient des
soient identifiés. Son efficacité constatée est de orientations et des outils relatifs à la méthode ESZC.
100 % lorsqu’elle est associée à des méthodes
de recherche au porte-à-porte dans la plupart des
contextes.
FIGURE 8 Carte illustrant la distribution
spatiale de la couverture
ESZC
La méthode ESZC (échantillonnage systématique
actuelle et de la période dans
zonal centré) a été créée en 2002 dans le cadre d’un un prrogramme de PCIMA,
programme de recherche sur les soins thérapeutiques produite au moyen de la
communautaires. Elle a été utilisée pendant plusieurs méthode ESZC
années dans le cadre du suivi et de l’évaluation
Légende
des programmes. Cependant, elle a été jugée trop Frontière du district
coûteuse pour être utilisée de manière courante et a Route principale
Villes et villages
été supplantée par les méthodes SQUEAC et SLEAC,
Site du programme
qui nécessitent moins de ressources. La barre gauche représente
la couverture actuelle sur
une échelle de 0 % à 100 %
Conception La barre droite représente la
couverture de la période sur
L’ESZC utilise un plan d’échantillonnage à deux degrés. une échelle de 0 % à 100 %
Entraine
Ruptures de résulte en
Rechute ou abandon stock d’ATPE
continus
crée
Manque de
Manque d’informations sur le programme connaissance du Entraine Admission
programme tardive
ANNEX C 83
Les données relatives à chacune des unités de
FIGURE 11 Cartographie de la prestation de services sont ensuite combinées pour
couverture au moyen de la estimer la couverture globale pour la zone étendue.
cartographie des risques
SLEAC a été conçue au départ comme une méthode
visant à compléter la méthode SQUEAC, mais a
récemment été utilisée pour cartographier les classes
de couverture dans la prestation de services sur des
zones étendues.
Conception
La méthode SLEAC utilise un échantillon spatial
systématique similaire à celui utilisé dans la méthode
ESZC. Seuls des échantillons de petite taille (n ≤ 40)
sont requis pour chaque unité de prestation de
services dans laquelle la couverture est classifiée.
Résultats
SLEAC donne les résultats suivants :
• Classifications de la couverture globale
• Peut être utilisée sur des zones étendues pour
fournir des classifications de la couverture locale
La figure 10 illustre les relations entre les facteurs avec une carte de la couverture et une estimation
qui influent sur la couverture et l’efficacité dans pour la zone étendue
un programme de PCIMA fourni par le ministère • Liste classée des barrières
de la Santé en Sierra Leone. La figure 11 est une
cartographie de la couverture créée en utilisant une La figure 12 est une carte des classifications de la
approche de cartographie des risques. couverture dans tous les districts administratifs dans
le cadre d’un programme de PCIMA fourni par le
Évaluation LQAS (Échantillonnage par lots
pour l’assurance de la qualité) simplifiée de
l’accessibilité et de la couverture (SLEAC) FIGURE 12 Carte de la couverture par
district produite au moyen
La méthode SLEAC est une méthode d’enquête de la méthode SLEAC
rapide demandant peu de ressources qui classifie
la couverture au niveau des unités de prestation
de services telles que les districts. Une enquête Légende
Legend
SLEAC identifie la catégorie de la couverture (p. ex., Low (<20%)
Faible (< 20 %) Koinadugu
Kambia
« faible », « modérée » ou « élevée ») pour chaque Moderate
Modérée (20-50 %) Bombali
unité de prestation de services faisant l’objet de (20% to 50%)
Elevée (>50 %)
l’évaluation. L’avantage de cette approche est que High (> 50%)
Port Loko Kono
des échantillons de taille relativement réduite (p. ex., Tonkolili
Urbain
Urban
n ≤ 40) sont requis pour effectuer une classification
West
Western
exacte et fiable. Peri-Urbain
Peri-urban Moyamba
Bo Kailahun
La méthode SLEAC peut aussi estimer la couverture
Kenema
sur plusieurs unités de prestation de services et est Bonthe
donc parfaitement adaptée à une utilisation sur une Pujehum
zone étendue. La couverture est toujours classifiée
pour chacune des unités de prestation de services.
• Facile à comprendre
Enquêtes Couverture Comparer & Réforme du
Début
SLEAC OK? opposer programme
OUI
FIN
ANNEX C 85
C2.5 Synthèse des paramètres à examiner pour sélectionner la méthode
appropriée
Considérations
relatives au
programme ESZC SQUEAC SLEAC S3M
Taille du programme • Méthode de zone locale • Méthode de zone locale • Méthode de zone étendue utilisée pour • Méthode d’échantillonnage de
(local, district, pour les zones d’intervention pour les zones d’intervention classifier et cartographier les résultats zone étendue utilisée pour estimer
régional ou national) du programme, jusqu’aux du programme, jusqu’aux d’enquêtes du niveau de district à celui des et cartographier les résultats
programmes au niveau des programmes au niveau des programmes régionaux et nationaux d’enquêtes sur des programmes
districts districts de niveau régional à national
Résultats de l’enquête • Zones locales (cartes • Zone d’intervention des sites • Unité de prestation de services et • Zones locales (cartes quadrillées)
présentés quadrillées) et globalement de programme et globalement globalement pour le district, la région ou et globalement pour la région ou
(estimation ou pour le district pour le district le pays le pays
classification)
Niveau de zone • Zones locales (cartes • Zone d’intervention des sites • Unité de prestation de services et • Zones locales (cartes quadrillées)
auquel les résultats quadrillées) et globalement de programme et globalement globalement pour le district, la région ou et globalement pour la région ou
sont applicables pour le district pour le district le pays le pays
(globalement,
unités de prestation
de services, zone
d’intervention du
programme)
Méthodes • Méthodes d’échantillonnage • Utilisation des données • Méthodes d’échantillonnage des • Méthodes d’échantillonnage des
constituantes des zones utilisant des quantitatives et qualitatives zones utilisant soit des quadrants, soit zones utilisant des triangles
quadrants existantes dans le cadre du l’échantillonnage systématique à l’aide de • Échantillonnage en boule de
• Échantillonnage en boule processus d’investigation de listes neige (recherche des cas active
de neige (recherche des l’indicateur revêtant un intérêt • Échantillonnage en boule de neige (recherche et adaptative) et autres méthodes
cas active et adaptative) • Approches qualitatives et des cas active et adaptative) et autres de recherche des cas à haute
et autres méthodes de quantitatives conjuguées de méthodes de recherche des cas à haute sensibilité
recherche des cas à haute la collecte et analyse des sensibilité • Calcul de la taille de l’échantillon
sensibilité données • Méthodes avec échantillonnage par lots pour avec « correction pour population
• Calcul de la taille de • Mise à l’épreuve des l’assurance de la qualité (LQAS) finie »
l’échantillon avec « hypothèses • Calcul de la taille des échantillons (loi • Principes et méthodes de
correction pour population • Échantillonnage en boule hypergéométrique) cartographie des données
finie » de neige (recherche des cas • Principes et méthodes de cartographie des • Collecte des données à l’aide de
• Principes et méthodes de active et adaptative) et autres données fiches et questionnaires simples
cartographie des données méthodes de recherche des • Collecte des données à l’aide de fiches et • Analyse des données à l’aide
• Collecte des données à l’aide cas à haute sensibilité questionnaires simples d’estimateurs simples
de fiches et questionnaires • Échantillonnage par lots pour • Analyse des données à l’aide d’estimateurs
simples l’assurance de la qualité simples
• Analyse des données à l’aide (LQAS)
d’estimateurs simples • Principes et méthodes de la
cartographie spatiale
• Analyse bayésienne
Informations de • Une carte détaillée indiquant • Au moins une liste complète • Au moins une liste complète des villages/ • Des cartes détaillées
référence requises chaque site de programme et des villages/emplacements emplacements au sein de chaque unité de indiquant chaque unité de
les villages/emplacements au sein de chaque zone prestation de services (cartes détaillées prestation de service et les
est indispensable. d’intervention du programme facultatives) villages/emplacements sont
• Estimations de la taille de (si possible de bonnes • Estimations approximatives de la taille de indispensables.
la population pour toutes cartes détaillées, mais reste la population (toutes les populations et la • Estimations de la taille de la
les populations et la tranche facultatif) tranche d’âge 6-59 mois) de chaque unité de population pour toutes les
d’âge 6-59 mois de chaque • Données de routine de suivi du prestation de services populations et la tranche d’âge
zone d’intervention du programme • Estimation de la prévalence (dans l’idéal une 6-59 mois de chaque unité de
programme • Données supplémentaires estimation pour chaque unité de prestation prestation de services
figurant sur les cartes des de services, mais chiffre agrégé acceptable)
patients
Produits attendus • Estimation de la couverture • Classification ou estimation de • Classification de la couverture au niveau • Estimation de la couverture au
au niveau des zones locales la couverture globale de l’unité de prestation de services et niveau des zones locales (cartes
(cartes quadrillées) et • Liste des facilitateurs et des globalement quadrillées) et globalement
globalement pour le district barrières à la couverture, avec • Cartographie de la classification de la • Cartographie de l’estimation de
• Cartographie de l’estimation des informations détaillées sur couverture au niveau de l’unité de prestation la couverture au niveau des zones
de la couverture au niveau la manière dont ils influencent de services locales (cartes quadrillées)
des zones locales (cartes la couverture • Liste des barrières à la couverture • Liste des barrières à la couverture
quadrillées)
• Liste des barrières à la
couverture
Ressources et délais • Env. 28 jours (7+ sur le Jusqu’au niveau des districts : La durée dépend du nombre et de la taille des À l’échelle nationale
approximatifs (à titre terrain) pour la conception, • Env. 14-20 jours ouvrables districts, de la logistique, de la population, de • La durée dépend du nombre et
indicatif uniquement – la formation, la collecte et (2/3 sur le terrain) pour la la prévalence de la MAS et des ressources de la taille des districts, de la
à adapter en fonction l’analyse des données conception, la formation, disponibles. logistique, de la population, de
de l’ampleur du • 3-4 équipes de 2-3 personnes la collecte et l’analyse des À l’échelle nationale : la prévalence de la MAS et des
programme) • Locuteurs de la langue locale données • 8 semaines minimum (comme ce fut le ressources disponibles.
• Un véhicule par équipe • 2-3 équipes de 2-3 personnes cas en Sierra Leone) pour la conception, la • Env. 5 mois (4 sur le terrain) pour
(prévoir un petit nombre préparation, la formation, l’analyse et la la conception, la formation, la
d’effectifs au cours des étapes collecte des données collecte et l’analyse des données
initiales – d’autres recenseurs À l’échelle des districts : • 7 équipes de 3 personnes plus 4
pourront être engagés aux • L’intervention dans le premier district sera superviseurs
étapes suivantes) plus longue (formation sur le terrain et • Locuteurs de la langue locale
• Locuteurs de la langue locale surveillance étroite pour veiller à la qualité). • Un véhicule par équipe et pour la
• Un véhicule par équipe • Env. 10-16 jours ouvrables (6-10 sur le supervision
terrain) notamment pour la préparation,
la formation, la collecte et l’analyse des
données
• 5-6 équipes de 2 personnes plus 3-4
superviseurs en fonction des besoins
• Locuteurs de la langue locale
• Un véhicule par équipe et pour la supervision
• Les autres districts peuvent chacun être
couverts en 3 à 7 jours.
C3. Liste des ressources relatives à Myatt, M., 2006, « Notes on required sample
la couverture sizes for CSAS and similar coverage surveys »,
Des données actualisées sont disponibles sur le site Valid International, http://www.brixtonhealth.com/
Internet du Coverage Monitoring Network : http:// SampleCSAS.pdf
www.coverage-monitoring.org/. D’autres ressources
sont proposées ci-dessous : Myatt, M., 2006, « Notes on using capture-recapture
techniques to assess the sensitivity of rapid case-
finding methods », Valid International, http://www.
OUVRAGES : brixtonhealth.com/CRCaseFinding.pdf
Méthode ESZC
Myatt, M., et al., 2005, « Essai sur le terrain Évaluation semi-quantitative de l’accessibilité et
d’une méthode d’enquête permettant d’estimer la de la couverture (SQUEAC) et évaluation LQAS
couverture de programmes de nutrition sélectifs », simplifiée de l’accessibilité et de la couverture
Bulletin de l’Organisation mondiale de la Santé,
vol. 83 : 20-6, http://www.who.int/bulletin/ Myatt, M., 2008, « SQUEAC: Low resource method
volumes/83/1/20.pdf to evaluate access and coverage programmes », Field
Exchange n° 33, p. 3, http://fex.ennonline.net/33/low.
Myatt, M., 2004, « New Method for Estimating aspx
Programme Coverage », Field Exchange n° 21, p. 11,
http://fex.ennonline.net/21/coverage.aspx MYATT, M., et al., « SQUEAC & SLEAC : Low
resource methods for evaluating access and coverage
Myatt, M., 2006, « A brief introduction to the CSAS cove- in selective feeding programs’, Valid International,
rage survey method », Valid International, http://www. http://www.validinternational.org/demo/reports/
brixtonhealth.com/CSASCoverageMethodSimple.pdf SQUEAC.Article.pdf
ANNEXE C 87
Schofield, L., Gizaw Lalcha, S., et Getachew, T., Disponible sur : http://www.brixtonhealth.com/
2008, « SQUEAC in routine monitoring of CMAM software.html. Une feuille de calcul comportant des
programme coverage in Ethiopia », Field Exchange exemples de données est disponible sur http://www.
n° 38, p. 35, http://fex.ennonline.net/38/routine.aspx brixtonhealth.com/software.html
Guevarra, E., et al., « Évaluation de la couverture de Outil de calcul du plan d’échantillonnage LQAS
la prise en charge communautaire de la malnutrition Un outil simple de calcul de plan d’échantillonnage
aiguë », Dossier technique du forum PCMA : juillet LQAS destiné à être utilisé dans le cadre des
2012 Version 2 : septembre 2014, http://www. évaluations SQUEAC et SLEAC. Il y a deux mises en
cmamforum.org/Pool/Resources/Evaluation-de-la- œuvre de cet outil de calcul. Le premier (disponible
couverture-de-la-PCMA-2012-v2-sept2014.pdf. sur www.brixtonhealth.com/hyperLQAS.html) est
utilisé pour trouver la taille de l’échantillon requis
LOGICIELS : et le seuil de décision correspondant (d) sur la base
OpenCSAS de la population et des erreurs bêta (β) et alpha
Un outil simple de saisie de données et de (α) souhaitées. Le second (disponible sur www.
présentation de rapports pour les enquêtes ESZC brixtonhealth.com/hyperLQAS.findD.html) est utilisé
sur la couverture. Disponible sur : http://www. pour trouver d sur la base de la taille de l’échantillon
brixtonhealth.com/opencsas.html obtenu. Les deux mises en œuvre du logiciel peuvent
fonctionner en ligne à partir des liens fournis.
CSAS calculateur de couverture Pour l’usage hors ligne, le fichier HTML peut être
Une feuille de calcul (au format Microsoft Excel ‘95) sauvegardé sur le disque dur de votre ordinateur ou
pour calculer les estimations de la couverture sur une clé USB et ouvert localement avec n’importe
et dessiner des quadrants à partir des données quel navigateur.
d’enquêtes sur la couverture recueillies au moyen
de la méthodologie ESZC. La feuille de calcul fournit XMind
aussi des estimations du test de sensibilité, appelé Logiciel de cartographie conceptuelle en libre accès
« prise-reprise », de la recherche active de cas. téléchargeable à l’adresse www.xmind.net
Critères de référence du
renforcement de la prise en charge
de la MAS à l’échelle nationale
Indicateurs
(pour plus d’informa-
Expériences pilotes et tions, voir le document
Plaidoyer et début de la mise en de l’UNICEF sur les
Composante planification œuvre Mise à l’échelle indicateurs L3)
ENVIRONNEMENT FAVORABLE
Elaboration des • Examiner les politiques • Évolutions politiques en • Intégrer la PCIMA dans la politique de • Les politiques natio-
politiques nationales cours nutrition/santé/développement nales de santé et de
nutrition soutiennent la
PEC MAS.
Coordination et • Réaliser la cartographie des • Mettre en place le rôle de • Institutionnaliser le rôle de leadership • Proportion de groupes
gestion partenaires leadership et de coordi- et de coordination du ministère de la chargés de la coordina-
• Analyser la situation et les nation du ministère de la Santé à l’échelle du pays, des régions et tion de la PEC MAS qui
capacités (du système de Santé à l’échelle nationale des districts (mise en place d’une struc- se sont réunis au cours
santé et de la communauté) (mise en place d’une ture de coordination, d’un interlocuteur des trois derniers mois
• Mettre en place un groupe structure de coordination, et d’une équipe de direction)
de travail technique regrou- d’un interlocuteur et d’une • Organiser des réunions régulières de
pant les principales parties équipe de direction) coordination des parties prenantes
prenantes nationales • Organiser la réunion d’exa- • S’assurer que tous les secteurs partici-
men au cours de laquelle pent aux réunions de coordination
seront évaluées les pre- • Réaliser un examen annuel des avan-
mières interventions cées et des goulots d’étranglement
• Réunir les parties prenantes
pour élaborer le plan de
mise à l’échelle
Normes sociales • Réaliser une enquête sur • Élaborer la stratégie de • Système en place pour l’examen pério- • Proportion des raisons
les croyances des commu- mobilisation communautaire dique de la couverture spatiale et des justifiant la non-parti-
nautés relatives à la MAS • Identifier et analyser les barrières à la couverture cipation (mesurée au
et le recours aux soins zones et/ou groupes de • Les informations ci-dessus orientent cours de l’évaluation
(dans le cadre de l’analyse population utilisant peu les l’examen de la stratégie de mobilisation de la couverture) qui
de la situation initiale) services (évaluation de la communautaire prévue dans le cadre de sont liées aux normes
• L’analyse ci-dessus permet couverture) la mise à l’échelle du programme. sociales
d’élaborer la stratégie • Réaliser un examen des
de sensibilisation des barrières à la couverture
communautés et d’identifier
les agents communautai-
res nécessaires pour la
mobilisation.
Budgétisation et • Estimer les coûts en tenant • Analyser les déficits de • Élaborer une stratégie à long terme pour • Existence d’un plan
financement compte de l’ensemble des financement la durabilité et la viabilité financière chiffré mis à jour
prestations de services • Garantir l’investissement (mobilisation des ressources) chaque année
prévues partiel du ministère de la • Pérenniser l’investissement du ministère
• Identifier/mettre en place Santé dans la PEC MAS de la Santé
des mécanismes financiers
pour les approvisionne-
ments et les dépenses des
programme
ANNEXE D 89
Indicateurs
(pour plus d’informa-
Expériences pilotes et tions, voir le document
Plaidoyer et début de la mise en de l’UNICEF sur les
Composante planification œuvre Mise à l’échelle indicateurs L3)
COMPÉTENCES
Ressources • Identifier les agents de • Clarifier auprès du per- • La PEC MAS figure dans le mandat du • Nombre de personnels
humaines santé communautaires sonnel de santé et des ASC personnel de santé et de nutrition. de santé opérant dans
(ASC) le rôle qui leur revient et • Examiner et réviser les rôles, les res- les zones d’intervention
• Le ministère et les struc- les attentes à leur égard ponsabilités et le plan de motivation, le du programme et
tures communautaires défi- • Mettre en œuvre un plan de cas échéant formés à la PCIMA par
nissent le rôle du personnel motivation pour les ASC • Recruter de nouveaux effectifs pour population
du ministère de la Santé et combler le manque de personnel, le cas • Proportion d’ASC
des ASC. échéant toujours actifs au
bout de trois mois par
population
Formation et • Élaborer un plan de forma- • Assurer la formation conti- • Intégrer la PCIMA dans la formation • Proportion d’écoles de
échange tion continue pour toutes nue et l’accompagnement initiale du personnel de santé et de médecine/d’infirmières
les composantes (outils, du personnel du ministère nutrition ayant intégré la
équipes et modalités de la Santé et des ASC formation à la PCIMA
de formation, suivi et • Assurer la formation dans leur programme
surveillance) continue et l’accompagne-
• Élaborer un plan de motiva- ment des responsables
tion pour les ASC du programme (suivi, rap-
ports, supervision, chaîne
d’approvisionnement)
• Visites d’échange et par-
tage des bonnes pratiques
QUALITÉ DES SERVICES
Directives • Élaborer des directives et • Examiner et mettre à jour • Finaliser les directives/outils et les dif- • Proportion
outils nationaux les directives et les outils fuser largement d’établissements
• Mettre en place des méca- en fonction des expériences • Mettre en place un mécanisme de utilisant les directives
nismes d’orientation entre pilotes retour d’information concernant l’utili- et les outils nationaux
les différentes composantes • Élaborer des outils de tra- sation des directives et des outils par le
(communautaire, ambula- vail pour la mise en œuvre biais des structures de coordination
toire, hospitalier) et la gestion du programme
Supervision • Élaborer et diffuser à • Assurer une supervision • Inclure la supervision de la PCIMA • Proportion du personnel
l’échelle infranationale et régulière et bienveillante dans l’évaluation des performances des de santé ayant été en
des districts des outils de dans les établissements par superviseurs contact au moins une
supervision adaptés les districts conformément • Modifier les plans de supervision en fois avec un superviseur
• Convenir d’un plan de aux outils élaborés et réali- fonction des besoins recensés lors des au cours des trois
supervision (au niveau ser un examen des données visites de supervision et de l’évaluation derniers mois
national, infranational et du programme de la couverture • Proportion des ASC
des districts) qui définisse • Organiser régulièrement ayant reçu au moins
les responsabilités de des réunions de supervi- une visite d’un
supervision au sein des sion/de retour d’information superviseur au cours
équipes de santé et les entre le personnel des des trois derniers mois
rôles des différentes parties établissements de santé et
prenantes les ASC
• Convenir des modalités de
supervision pour les ASC
Suivi et rapports • Mettre au point un système • Définir les rôles en matière • Adapter les formulaires de du suivi et • Pourcentage de
et des formulaires de suivi de suivi et rapports aux dif- rapports rapports parvenant au
et rapports férents niveaux du système • Institutionnalisation du suivi et rapports niveau national aux fins
de santé par le gouvernement de compilation
• Réviser le système et les • Définir les rôles chargés d’appuyer • Proportion de districts/
formulaires de suivi et le suivi et rapports et la supervision régions ayant organisé
rapports auprès des parties prenantes des séances de révision
• Mettre en place un système • Inclure les indicateurs de performance (notamment des
de communication des de la PCIMA dans les cibles des rapports de PCIMA) au
retours aux établissements districts cours des trois derniers
mois
Efficacité du • Convenir des paramètres • Traitement efficace de la • Le traitement efficace de la MAS par le • Résultats du traitement
traitement et des normes de suivi des MAS par le personnel de personnel de santé se poursuit. conformes aux
performances santé conformément aux • Le signalement rapide des cas à standards Sphère
normes en vigueur l’échelle communautaire se poursuit. (rétablissement, décès,
• Signalement rapide des cas abandons)
à l’échelle communautaire
Recherche • Créer/convenir d’un lieu • Réunir les parties prenantes • Réaliser et diffuser le contenu de la • Présence d’une
et échange d’échange pour permettre pour examiner les retours recherche opérationnelle plateforme d’échange
d’informations le partage des expériences d’expériences du projet dynamique
à l’échelle nationale pilote
• Identifier les sujets de
recherche opérationnelle
dans le pays, en vue de
faciliter le renforcement du
programme
APPROVISIONNEMENT
Chaîne d’approvi- • Inclure les APTE dans • Acheter les produits théra- • Contrôler les stocks de produits théra- • Proportion de sites dont
sionnement les listes de fournitures peutiques conformément au peutiques à tous les niveaux les stocks de produits
essentielles plan national • Utiliser le système logistique national thérapeutiques n’ont
• Quantifier les besoins d’ap- • Opérationnaliser et vérifier (avec des mécanismes de contrôle des pas été inférieurs aux
provisionnement (lait, ATPE, le système logistique stocks et de réapprovisionnement) pour niveaux minimaux au
médicaments, équipements) • Mettre en place des mesu- les produits thérapeutiques, sans rup- cours des trois derniers
• Élaborer un plan d’achat res d’assurance qualité ture de stock majeure mois
• Mettre au point un système • Générer et examiner les prévisions
logistique et de contrôle annuelles
des stocks
Prestation • Élaborer un plan d’introduc- • Étendre les services à tous • Réviser le plan de mise à l’échelle en • Proportion de
des services tion et de mise à l’échelle les établissements des fonction du retour des expériences districts dans
(disponibilité) avec les parties prenantes zones sélectionnées pilotes lesquels la couverture
• Convenir des critères de • PEC gratuite des patients • Évaluer l’accessibilité des populations géographique de
sélection des nouveaux (ou étude de mécanismes aux établissements et identifier les PEC MAS atteint
sites d’implantation du pour y parvenir) mesures supplémentaires nécessaires 100 % (services
programme • Évaluer la prestation de pour les desservir proposés dans tous les
• Convenir des modalités services (réalisations et • Étendre progressivement les services établissements)
d’expansion difficultés) à l’échelle nationale conformément • Proportion de districts
• Convenir des modalités au plan dotés d’un plan de
relatives à la PEC gratuite • Désigner un établissement de référence contingence
des patients pour les soins hospitaliers dans chaque
district
• Le gouvernement et les parties prenan-
tes se répartissent les rôles d’appui.
• Le gouvernement et les parties prenan-
tes conviennent des seuils et des moda-
lités de soutien en cas d’urgence.
DEMANDE (ACCÈS ET UTILISATION EFFECTIVE)
Mobilisation • Recenser les parties pre- • Examiner la stratégie en • Inclure dans le plan de mise à l’échelle • Proportion d’aidants
communautaire nantes des autres secteurs fonction du retour des expé- une évaluation approfondie et l’élabo- interrogés qui
• Élaborer une stratégie de riences pilotes et de l’éva- ration de stratégies tenant compte des connaissent le
mobilisation communautaire luation de la couverture différents contextes/domaines culturels programme et les
en fonction de l’évaluation • Inscrire les rôles et responsabilités critères d’éligibilité
des normes sociales et du revenant aux différentes composantes
capital social communautaires dans le mandat du
• Définir les rôles et les res- personnel de santé concerné à l’échelle
ponsabilités revenant aux des districts et des établissements,
différentes composantes et dans celui du personnel d’autres
communautaires secteurs
Couverture • Élaborer un plan d’évalua- • Réviser la couverture spa- • Mettre en place un mécanisme d’éva- • Proportion de districts
tion périodique de la cou- tiale et les barrières à la luation périodique de la couverture et atteignant une cou-
verture thérapeutique couverture recueillir l’avis des communautés en vue verture thérapeutique
• Réaliser des études et d’améliorer la qualité du programme conforme à la norme
prendre des mesures sup- • Mettre en œuvre des interventions convenue au bout de
plémentaires pour éliminer concrètes grâce aux informations six mois
les barrières à la couverture obtenues • Taux d’abandon
• Optimiser l’utilisation effec- conforme aux normes
tive des services (faible
taux d’abandon)
ANNEXE D 91
ANNEXE E
151. OMS, et al., 2007, « Prise en charge communautaire de la malnutrition aiguë sévère – Déclaration commune », http://www.who.int/maternal_child_
adolescent/documents/pdfs/severe_acute_malnutrition_fr.pdf
152. OMS, « Normes de croissance OMS et identification de la malnutrition aiguë sévère chez l’enfant. Déclaration commune de l’Organisation mondiale de
la Santé et du Fonds des Nations Unies pour l’enfance », http://apps.who.int/iris/bitstream/10665/44130/1/9789242598162_fre.pdf?ua=1
153. UNICEF et Banque mondiale, 2007, « Marginal Budgeting for Bottlenecks Toolkit », http://www.devinfolive.info/mbb/mbbsupport/knowledge.
php?category_id=38
154. USAID (BASICS), 1998, « PROFILEs- A Data Based Approach to Nutrition Advocacy and National Development », http://www.
globalhealthcommunication.org/tools/18
155. UNICEF, 2010a, Manuel de plaidoyer, http://www.unicef.fr/userfiles/manuel_plaidoyer.pdf
156. Ghoos, K., et al., « Framework for integration of management of SAM into national health systems », http://www.ennonline.net/fex/43/framework
157. UNICEF, 2012c, orientations et outils d’analyse DIVA, https://intranet.unicef.org/PD/Health.nsf/
bebddba2e89ddfb685256fa500598afe/26c9a2067f46a8a585257a080059beef?OpenDocument
158. UNICEF, 2008, « Programme Guidance Management of Severe Acute Malnutrition in Children », https://intranet.unicef.org/PD/Nutrition.
nsf/0/9740CF29DC6FC854852579FA005399AA/$FILE/Management%20of%20SAM%20in%20Children%202008.doc
Programming Guide: Infant and Young UNICEF, 2012b Informations détaillées sur les programmes d’ANJE, notamment l’allaitement maternel, l’alimentation
Child Feeding & other programme aids de complément et l’alimentation du nourrisson (en général et dans les contextes difficiles, notamment
and tools159 en cas de VIH et dans les situations d’urgence). Ce document fournit des recommandations stra-
tégiques aux programmes dans le domaine de l’ANJE sur le choix et la mise en œuvre des actions
prioritaires.
Integrating Early Childhood Development UNICEF/OMS, Document rédigé pour le personnel local et international des programmes de nutrition mis en œuvre
(ECD) activities into Nutrition Programmes 2012 dans les situations d’urgence, et pour les autorités/donateurs locaux, régionaux et internationaux
in Emergencies. Why, What and How160 participant à ces programmes. Il explique pourquoi les programmes de nutrition doivent prévoir des
activités de développement du jeune enfant et propose des mesures simples pour intégrer le déve-
loppement du jeune enfant dans les programmes de nutrition (y compris dans la PEC MAS) en cas de
famine ou d’insécurité alimentaire. Il explique également comment ces programmes intégrés ont été
mis en place dans d’autres situations.
DIRECTIVES/PROTOCOLES
Updates on the management of severe OMS, 2013 Fournit, sur la base d’études et d’analyses, des recommandations collectives sur certains aspects
acute malnutrition in infants and young spécifiques de la PEC MAS chez les nourrissons et les enfants, notamment en cas d’infection à VIH.
children161
Community-based Therapeutic Care : A Valid Interna- Présente les protocoles techniques de la PCIMA. Utile pour l’élaboration des directives nationales.
Field Manual162 tional, 2005
Directives pour le traitement hospitalier OMS, 2003 Présente des protocoles techniques spécifiques et fournit des supports de formation pour la prise en
des enfants sévèrement malnutris. 2003. charge (PEC) hospitalière de la MAS. Utile pour l’élaboration des directives nationales.
Anglais, français, espagnol, turc163.
Management of Acute malnutrition in in- ENN/CIHD/ Fournit des recommandations essentielles pour la PEC de la malnutrition aiguë chez les nourrissons.
fants (MAMI): Current evidence, policies, ACF, 2010 Utile pour l’élaboration des directives nationales et des priorités en matière de recherche.
practices and programme outcomes164
Government of South Sudan: Interim Ministère de Exemples utiles de directives nationales et régionales pour la PEC MAS. D’autres sont disponibles sur
guidelines integrated management of la Santé du le site Internet du forum PCMA.
severe acute malnutrition165 Soudan du
Sud, 2009
Government of Uganda: Integrated mana- Ministère de
gement of acute malnutrition guidelines166 la Santé de
l’Ouganda,
2010
République du Niger : Protocole national Ministère de la
de prise en charge de la malnutrition167 Santé publique
du Niger, 2009
Government of Malawi: Interim guidelines Ministère de
for the management of acute malnutrition la Santé du
through community-based therapeutic care168 Malawi
Adapted IMCI chart booklet to include OMS, 2008a Outil adapté pour la PEC communautaire des maladies de l’enfant, remplaçant l’évaluation de l’« éma-
MUAC assessment for identification of ciation visible » par le PB. Utile pour une adaptation similaire des tableaux nationaux de PCIME.
SAM169
159. UNICEF, 2012b, « Programming Guide: Infant and Young Child Feeding », www.unicef.org/nutrition/files/Final_IYCF_programming_guide_2011.pdf
160. UNICEF, et al., 2012, « Integrating Early Childhood Development (ECD) activities into Nutrition Programmes in Emergencies: Why, What and How »,
www.who.int/mental_health/emergencies/ecd_note.pdf
161. OMS, 2013, « Updates on the management of severe acute malnutrition in infants and young children », http://www.who.int/nutrition/publications/
guidelines/updates_management_SAM_infantandchildren/en/
162. VALID International, 2005, CTC Manual, http://www.validinternational.org/demo/ctc/reports.php
163. OMS, 2003, « Directives pour le traitement hospitalier des enfants sévèrement malnutris », http://whqlibdoc.who.int/publications/2004/9242546097.
pdf?ua=1
164. ENN, CIHD, ACF, 2010, « Management of Acute malnutrition in infants (MAMI): Current evidence, policies, practices and programme outcomes »,
http://www.ennonline.net/mamitechnicalreview
165. Gouvernement du Soudan du Sud, 2009, « Interim guidelines integrated management of severe acute malnutrition », https://intranet.unicef.
org/pd/pdc.nsf/0/F417F9D4A4D33D7A85257A7E004DA073/$FILE/GOSSudan%20-%20IMSAM%20Guidelines%20interim%20version%20
December2009(April2010).pdf
166. Gouvernement de l’Ouganda, 2010, « Integrated management of acute malnutrition guidelines », https://intranet.unicef.org/pd/pdc.nsf/0/
F417F9D4A4D33D7A85257A7E004DA073/$FILE/Uganda%20IMAM%20Guidelines%20Edit%202011.pdf
167. République du Niger, 2009, « Protocole national de prise en charge de la malnutrition », https://intranet.unicef.org/pd/pdc.nsf/0/
F417F9D4A4D33D7A85257A7E004DA073/$FILE/NIGER_Protocole%20National%20PEC%20Malnut.pdf
168. Gouvernement du Malawi, « Interim guidelines for the management of acute malnutrition through community-based therapeutic care », https://intranet.
unicef.org/pd/pdc.nsf/0/F417F9D4A4D33D7A85257A7E004DA073/$FILE/Malawi%20CMAM%20Guidelines.pdf
169. OMS, 2008a, « Adapted IMCI chart booklet to include MUAC assessment for identification of SAM », https://intranet.unicef.org/pd/pdc.nsf/0/
F417F9D4A4D33D7A85257A7E004DA073/$FILE/IMCI%20tool%20Feb%202008.pdf contin
suite
ANNEXE E 93
Outil (avec le lien) Auteur(s) Utilisation
PLANIFICATION (suite)
Moyo weight for height chart – boy/girl TALC, 2012 Outil de travail économique conçu pour aider les agents de santé de première ligne à évaluer correcte-
split sex version, 2012170 ment la malnutrition aiguë en fonction du poids et de la taille à l’aide des normes de l’OMS.
SUIVI ET RAPPORTS
Suggested reporting formats for UNICEF, 2008 Propose des formulaires de compte rendu simples dans le cadre des programmes intégrés de PCIMA
management of SAM (traitement hospitalier et ambulatoire). Utile pour l’élaboration/la mise à jour des systèmes nationaux
de rapports.
Nutridash171 UNICEF 2012a, Un outil spécifique pour la saisie et l’analyse de données sur la PEC MAS dans le monde. Cet outil
2013 utilise une série simple d’indicateurs clés recueillis à l’échelle des pays et saisis dans un système en
ligne de collecte, d’analyse et d’interprétation à l’échelle du siège et des bureaux régionaux.
The Minimum Reporting Package172 Save the Un outil de suivi et rapports conçu pour les programmes de nutrition supplémentaire mis en œuvre par
Children UK, les ONG dans les situations d’urgence (avec des modules sur la PEC MAS en traitement hospitalier
2012 et ambulatoire lorsque ces programmes sont déployés dans le cadre de programmes de PCIMA). Cet
outil comprend des catégories, des définitions et des indicateurs pour l’établissement de rapports. Le
système comprend des instructions, un logiciel et un manuel d’utilisation du logiciel.
Therapeutic Feeding Programme. Gouvernement Conçu en Éthiopie en partenariat avec l’UNICEF, des ONG et les autorités régionales pour orienter la
Performance monitoring scorecard de l’Éthiopie et supervision commune sur le terrain avec un système de notation des sites en fonction des besoins
assessment173 ses partenaires d’appui.
FORMATION (Pour un usage au niveau national, il est préférable de vérifier la conformité aux directives et normes plus récentes,
notamment les directives 2013 de l’OMS pour le traitement de la MAS.)
Guide de formation sur la prise en charge FANTA/Valid Une ressource pour planifier et animer les formations sur la PCMA pour les responsables et les presta-
à base communautaire de la malnutri- International/ taires de soins de santé qui gèrent, supervisent et mettent en œuvre les services de PEC MAS.
tion aiguë (PCMA). Nov. 2008. Anglais, UNICEF, 2008
français.174
Formation à la prise en charge de la mal- OMS, 2002 et Une ressource pour la planification et l’animation de formations sur la PEC hospitalière de la MAS
nutrition sévère (mise à jour de 2009)175 2009 pour les prestataires de soins de santé.
Intégration du soutien à l’ANJE au sein CPI/IFE/ENN, Une ressource pour planifier et animer les formations pour le personnel soignant et les ASC en vue
de la PCMA. Guide de l’animateur et 2009 d’intégrer dans la PCMA des conseils sur les pratiques d’ANJE recommandées. Un guide de l’anima-
documentation. 2009. Anglais, français176 teur et des supports sont proposés pour l’organisation d’une formation d’un jour et demi, particulière-
ment adaptée pour la remise à niveau de professionnels de la PCMA expérimentés.
Programme de formation harmonisé : GNC/ENN, Ressource de formation et document de référence technique pour la PEC MAS dans les situations
Module 13. Prise en charge de la MAS. 2011 d’urgence. D’autres modules portant sur différentes thématiques liées à la nutrition dans les situations
Mai 2011177 d’urgence sont disponibles.
Programme de formation en ligne sur la UNICEF, 2011 Ce cours explique les concepts de base ayant trait au système et à la réforme humanitaires, à la
nutrition dans les situations d’urgence178 sous-nutrition, aux interventions d’urgence, à l’évaluation individuelle et aux micronutriments. Ce
programme vise à accroître l’accessibilité aux informations des modules clés du programme de forma-
tion harmonisé afin de renforcer les connaissances techniques des personnes travaillant ou souhaitant
travailler dans le domaine de la nutrition en situations d’urgence.
ESTIMATION DES COÛTS
Outil de calcul des coûts de la PCMA. FANTA, 2012 Un outil de calcul fonctionnant avec Microsoft Excel qui permet d’estimer les coûts de la mise en œuvre
Version 1.1.179 de la PCMA à l’échelle nationale, infranationale et des districts. Utile pour calculer les apports et les
ressources financières nécessaires pour créer, maintenir ou étendre les services de PCMA afin d’aider les
responsables à élaborer des plans efficaces et réalisables et prévoir les ressources requises. Disponible
en anglais et en français.
170. Moyo Weight for Height Chart – boy/girl split sex version 2012, http://www.talcuk.org/accessories/moyo-weight-for-height-chart---boygirl-split-sex-
version.htm
171. Outil Nutridash : https://unicefnutridash.org/
172. Save the Children UK, The Minimum Reporting Package (2012), http://mrp-sw.com/
173. Gouvernement de l’Éthiopie, « Therapeutic Feeding Programme. Performance Monitoring Scorecard Assessment », https://intranet.unicef.org/pd/pdc.
nsf/0/F417F9D4A4D33D7A85257A7E004DA073/$FILE/Ethiopia%20TFP%20Monitoring%20scorecard%20July2010.pdf
174. FANTA, Valid, UNICEF, Concern, « Guide de formation sur la prise en charge à base communautaire de la malnutrition aiguë (CMAM) », http://www.
fantaproject.org/focus-areas/nutrition-emergencies-mam/cmam-training
175. Formation à la prise en charge de la malnutrition sévère (mise à jour de 2009), http://www.who.int/nutrition/publications/severemalnutrition/training_
inpatient_MSM/en/
176. Intégration du soutien à l’ANJE au sein de la PCMA, Guide de l’animateur et documentation, 2009. http://www.ennonline.net/integrationiycfintocmam
177. Programme de formation harmonisé du GNC, http://www.unscn.org/en/gnc_htp/howto-htp.php#howtousehtp
178. UNICEF, programme de formation en ligne sur la nutrition dans les situations d’urgence, http://www.unicef.org/nutrition/training/
179. Outil de calcul des coûts de la PCMA, version 1.1, http://www.fantaproject.org/tools/cmam-costing-tool
180. Instructions et logiciel en libre accès pour la réalisation d’enquêtes de couverture ESZC, http://www.brixtonhealth.com/
181. Instructions et logiciel pour la réalisation d’enquêtes SQUEAC, http://www.validinternational.org/demo/coverage/reports.php
182. Myatt, M., et al., « Summary of Coverage Assessment Methods », http://www.validinternational.org/coverage/summaryCoverage.pdf
183. UNICEF, fiche prévisionnelle sur les produits d’alimentation thérapeutique, https://intranet.unicef.org/pd/pdc.nsf/0/
F417F9D4A4D33D7A85257A7E004DA073/$FILE/Nutrition%20supply%20forecast%20sheet%202012%20final.xlsx
184. Duke University, « The Nutrition Articulation Project, A Supply Chain Analysis », http://sites.duke.edu/ghtaprogram/research-policy-work/ia-for-
global-health/ready-to-use-therapeutic-foods/
185. PAM, et al., 2014, « Managing the Supply of Specialized Nutritious Foods », http://www.wfp.org/aid-professionals/blog/blog/supply-chain-guide-
nutritious-food
186. UNICEF, Bulletin technique n° 12 (révision du 2 août 2013) sur les kits de nutrition, http://www.unicef.org/supply/files/Nutrition_Kits.pdf
187. UNICEF, Bulletin technique n° 13 (révision 2), « Mid Upper Arm Circumference (MUAC) Measuring Tapes », http://www.unicef.org/supply/files/
Mid_Upper_Arm_Circumference_Measuring_Tapes.pdf
188. UNICEF, Bulletin technique n° 15, « Therapeutic milk – new sachet/carton sizes », http://www.unicef.org/supply/files/Therapeutic_Milk.pdf
189. UNICEF, Bulletin technique n° 17, « ReSoMal – new sachet/carton sizes », http://www.unicef.org/supply/files/Resomal.pdf
190. FANTA, « Toolkit for Countries Applying for Funding of Food and Nutrition Programs Under the Global Fund to Fight AIDS,
Tuberculosis and Malaria », http://www.unaids.org/sites/default/files/en/media/unaids/contentassets/documents/programmes/
programmeeffectivenessandcountrysupportdepartment/gfresourcekit/20110905_Technical_Guidance_Food_Nutrition_en.pdf
ANNEXE E 95
ANNEXE F
Cette annexe traite de la PEC MAS chez les autres Les principales conclusions et recommandations
groupes de population (nourissons de moins de 6 résultant du projet MAMI (Management of Acute
mois, enfants de plus de 59 mois et adultes). Toutes Malnutrition in Infants) et nécessitant un examen
les informations ci-dessous sont à jour au moment au cours de la conception et de l’expansion des
de la rédaction du présent rapport, mais pourront être programmes de PCIMA sont indiquées ci-dessous :
actualisées par la suite.
Identification
• Selon l’analyse menée par le projet MAMI, la
A. Nourrissons (moins de six mois) majorité des nourrissons souffrant d’émaciation
Les nourrissons âgés de moins de six mois bénéfi- selon les normes de l’OMS ou la référence NCHS
cient de programmes de traitement thérapeutique présentaient un poids normal à la naissance, et la
et complémentaire dans de nombreux contextes
(avec des taux d’admission compris entre 1,2 % et
23,1 %191) et il convient d’attirer l’attention sur leurs Le projet MAMI
besoins et d’y consacrer les ressources nécessaires.
Le projet MAMI a été lancé en 2008 pour
étudier la PEC de la malnutrition aiguë chez les
Bien que le traitement des nourrissons ayant
nourrissons âgés de moins de six mois dans les
une MAS en milieu hospitalier figure dans les programmes d’urgence. L’objectif est de con-
recommandations et les protocoles de PCIMA, les tribuer à l’élaboration de directives fondées sur
patients sont, dans la plupart des cas, identifiés lors des données factuelles en vue d’améliorer les
de consultations dans les établissements de santé pratiques, notamment :
et non à l’échelle communautaire. Actuellement, • déterminer la charge de morbidité des
il n’existe pas d’outils généralisés ou fiables pour nourrissons ;
recenser les cas à l’échelle communautaire (la mesure
• rassembler les recommandations actuelles
du PB n’a pas encore été recommandée pour ce (directives, politiques et stratégies) ;
groupe). La couverture pour la PCIMA de ce groupe
• déterminer quelles sont les pratiques
d’âge risque donc d’être extrêmement médiocre.
effectives ;
ANNEXE F 97
le nourrisson étaient élaborés à partir du manuel de dispositifs d’aide à la lactation et sélectionner les
l’OMS de 1999 sur la PEC de la malnutrition sévère meilleurs laits thérapeutiques.
et abordent les points suivants : soutien à l’ANJE/
l’allaitement maternel, traitement médical (y com- • Aucun outil existant d’évaluation de l’allaitement
pris en cas de VIH et de faible poids à la naissance) maternel n’est suffisamment adapté aux usages
et maternité (notamment le soutien nutritionnel et communautaires ni suffisamment spécifique pour
psychosocial)197. Il s’agit des documents suivants : être utilisé en milieu hospitalier201. Il est donc
nécessaire de concevoir de nouveaux outils. Dans
• Directives de MSF sur la nutrition198, 2006. l’intervalle, il est recommandé d’utiliser la méthode
UNICEF b-r-e-a-s-t202, l’outil d’observation de l’al-
• Évaluation et traitement de la malnutrition, ACF, laitement maternel de l’UNICEF de 2006203 et les
2002. supports mentionnés dans le module 2 du Groupe
de travail sur l’alimentation des nourrissons dans
• Infant Feeding in Emergencies Module 2199, les situations d’urgence204 pour évaluer l’allaite-
Groupe de travail sur l’alimentation des nourris- ment maternel dans les programmes qui prennent
sons dans les situations d’urgence, 2007. en charge des nourrissons de moins de six mois.
ANNEX F 99
TABLEAU 7 Synthèse des critères proposés pour l’admission des cas de MAS
chez les enfants de cinq ans ou plus, les adolescents et les adultes
Tranche d’âge Critères d’admission thérapeutique
Enfants 5 – 9 ans PB < 129 mm et/ou IMC par rapport à l’âge < -3 valeur z, et/ou Œdème
nutritionnel bilatéral
Adolescents 10 – 18 ans PB < 160 mm et/ou IMC par rapport à l’âge < -3 valeur z, et/ou Œdème
nutritionnel bilatéral
Adultes > 18 ans IMC < 16 (kg/m) et/ou PB < 185 mm‡ et/ou Œdème nutritionnel bilatéral
Remarque : ‡ Il n’existe aucun accord international sur la valeur seuil du PB pour les adolescents et les adultes. Les données disponibles qui ont
été publiées pour les adultes indiquent une valeur < 160 mm, considérée cependant comme trop faible en période d’abondance (y compris en cas
d’épidémie de VIH/SIDA). Les valeurs seuil < 180 ou < 185 mm sont les valeurs les plus utilisées par les agences actuellement.
‡‡ Pour plus de détails sur les critères proposés, consulter Collins, Duffield et Myatt, 2009 ; Nations Unies, CAC/SCN, 2000 ; OMS, 2008 et
Woodruff et Duffield, 2009.
Évaluation et traitement • les enfants de moins de cinq ans vivant avec le VIH
Les enfants séropositifs présentent un risque plus doivent être placés sous traitement antirétroviral,
élevé de malnutrition aiguë et leur rétablissement quel que soit le taux de CD4 ou le stade clinique
est plus long. Cela constitue par conséquent une de l’infection tel que défini par les normes de
justification pour fournir un soutien nutritionnel l’OMS. Les enfants plus âgés vivant avec le VIH
plus précoce lors de l’apparition de la malnutrition et dont le taux de CD4 est inférieur à 500 cellules/
aiguë. Des données factuelles sont recueillies sur mm3 doivent recevoir un traitement antirétroviral,
l’inclusion des enfants séropositifs ayant une MAM quel que soit le stade clinique ;
dans les programmes de nutrition thérapeutique en
tant que groupe nécessitant un soutien nutritionnel • les enfants vivant avec le VIH et qui présentent
supplémentaire, mais les alternatives actuelles sont des symptômes indiquant un stade sévère ou
la nutrition supplémentaire avec un produit approprié avancé de l’infection doivent être placés sous
(voir HCR/PAM, 2011213). En règle générale, les traitement antirétroviral, quel que soit leur âge ou
activités de nutrition dans les zones à forte prévalence leur taux de CD4 ;
du VIH doivent être rattachées à une approche
complète et large pour prévenir la malnutrition aiguë • les enfants de moins de 18 mois dont le diagnostic
et/ou améliorer l’état nutritionnel des personnes clinique indique une possible infection à VIH
infectées. doivent être placés sous traitement antirétroviral.
Les directives 1999 de l’OMS sur la MAS ne • les enfants vivant avec le VIH qui présentent
préconisaient pas le dépistage du VIH chez les certains symptômes de la tuberculose (faible gain
enfants ayant une MAS, en raison du manque de de poids, fièvre, toux) ou ont été en contact avec
pratique et de disponibilité des antirétroviraux à cette une personne atteinte de tuberculose doivent
époque. Il est désormais avéré que l’administration être examinés afin de dépister une éventuelle
d’antirétroviraux, par ailleurs de plus en plus tuberculose ou une autre maladie.
accessibles, aux enfants vivant avec le VIH accroît
considérablement leurs chances de survie. Les Les recommandations ci-dessus datent de juin
directives 2013 de l’OMS sur la PEC MAS conseillent 2013215.
le dépistage systématique du VIH chez les enfants
ayant une MAS dans les pays où l’infection est Les enfants séropositifs doivent également être
répandue, afin que les enfants séropositifs puissent examinés pour dépister les autres infections
également recevoir un traitement antirétroviral. Elles opportunistes telles que la candidose ou la
précisent notamment que214 : cryptosporidiose. À la sortie, il est important de
renvoyer les patients vers des services de soutien
• tous les enfants et nourrissons (notamment ceux appropriés concernant le VIH même si les critères de
qui souffrent de MAS) exposés au VIH doivent sortie sont identiques.
ANNEXE F 101
LISTE DE CONTROLE POUR DETERMINER LE STATUT VIH DES ENFANTS AYANT UNE MALNUTRITION SEVERE AIGUE ET AGES DE 0 A 59 MOIS
STATUT VIH DE
102
ANALYSE SUPPLEMENTAIRE SCENARIO-1 SCENARIO-2
L’ENFANT
SI SEROPOSITIF:
DEMANDER: L’enfant Si l’enfant reçoit un traitement Si l’enfant ne reçoit aucun traitement contre le VIH:
reçoit-il un traitement contre le VIH:
• Fournir du cotrimoxazole à titre prophylactique ;
contre le VIH?
• Suivre les protocoles de PEC MAS ;
• Assurer la continuité de la prophylaxie une fois que
• Assurer la continuité des services de l’état nutritionnel de l’enfant est stabilisé ;
la MAS ;
• Référer le patient aux services de traitement contre le
• Fournir des conseils sur l’adhésion VIH (le cas échéant) ;
au traitement antirétroviral
• Suivre les protocoles de PEC MAS;
• Assurer la continuité des services de la MAS ;
• Fournir des conseils sur l’adhésion au traitement
antirétroviral
SI SERONEGATIF:
DEMANDER: L’enfant Si oui: Si la mère est séronégative:
Forums de diffusion et
d’échange d’informations
• UNICEF WCARO, 2010, rapport de la réunion • Site Internet communautaire de la MUAC : http://
d’harmonisation des critères de suivi et d’évaluation tng.brixtonhealth.com/node/164
du traitement de la malnutrition aiguë en Afrique de
l’Ouest et en Afrique centrale217. • Coverage Monitoring Network : http://www.
coverage-monitoring.org/
• ENN, Expériences des gouvernements en matière
d’élargissement de la PCIMA, Addis Abeba,
Éthiopie, 14-17 novembre 2011218. Ressources en ligne
• Forum PCMA219
ANNEX G 103
• Forum sur la malnutrition222 du Groupe de travail
international sur la malnutrition223 : ce forum en
ligne contient des discussions sur la malnutrition,
notamment sur la PEC MAS, ainsi que des liens
vers des ressources et des travaux de recherche
publiés ou en cours.
222 http://www.imtf.org/page/resources/
223 Le Groupe de travail international sur la malnutrition a été formé
en 2005 lors du Congrès international sur la nutrition de l’Union
internationale des sciences de la nutrition (UISN). Il est régi par
un comité composé de représentants de l’UISN, de l’Association
internationale de pédiatrie, de l’UNICEF et de l’OMS, et est
doté d’un comité de pilotage composé d’experts techniques
internationaux. Le Groupe collabore avec divers partenaires dont
le Réseau latino-américain de la nutrition, le Centre régional pour la
qualité des soins de santé en Afrique et l’Association de pédiatrie
de Tanzanie. Il vise à accroître la visibilité de la problématique de
la malnutrition et à renforcer les capacités de prévention et de
traitement.
224 http://www.fantaproject.org/focus-areas
225 Ressources en ligne du Mother and Child Health and Education
Trust : http://motherchildnutrition.org/resources/videos-training-
programme.html
226 Programme de bienfaisance qui utilise toutes les technologies de
la communication pour faire circuler les connaissances en matière
de santé et de nutrition au sein des communautés.
227 http://www.who.int/nutrition/topics/severe_malnutrition/fr/
228 http://www.who.int/nutrition/topics/moderate_malnutrition/fr/
Questions, déficits de
connaissances et besoins
en matière de recherche
sur la prise en charge
de la MAS
Évaluation 12. Utilisation d’intraveineuses (sang et/ou plasma)
1. Élaborer des techniques d’enquête communautaire en cas de déshydratation sévère et de choc.
pour évaluer la couverture des programmes en ter- 13. Supplémentation en vitamine A des enfants ayant
mes de dépistage et de traitement. une malnutrition sévère.
2. Envisager l’utilisation de nouveaux outils 14. Critères d’admission et de sortie pour la PEC
de rapport adaptés (p. ex., RapidSMS) afin MAS chez les nourrissons de moins de six mois
d’optimiser rapidement le suivi-évaluation. (y compris pour les recherches sur l’utilisation du
3. Évaluer l’utilité de la mesure du PB comme PB chez le nourrisson).
indicateur de l’efficacité du traitement dans les 15. Traitement hospitalier de la MAS chez les
zones où le niveau d’émaciation est variable. nourrissons de moins de six mois (p. ex.,
4. Élaborer des outils pour améliorer la fiabilité des efficacité des dispositifs d’aide à la lactation,
mesures anthropométriques (p. ex., des balances meilleurs laits thérapeutiques).
plus précises, des planches à mesurer pour la 16. Création d’un outil générique d’évaluation
longueur/hauteur, des bracelets de mesure du PB de l’allaitement maternel au niveau des
mieux adaptés). communautés et des districts.
17. Aspects pratiques, efficacité et sécurité des
MAS méthodes de traitement ambulatoireFF0009>>> Bhs
5. Traitement antibiotique des enfants ayant une
MAS.
6. Évaluation des effets sur les enfants souffrant
d’œdèmes qui bénéficient de soins ambulatoires.
7. Soins des enfants séropositifs ayant une MAS.
8. Soins des enfants souffrant de diarrhées dans le
cadre de la PCIMA.
9. Gestion des fluides chez les enfants souffrant de
déshydratation sans état de choc ni MAS.
10. Alimentation des enfants ayant une MAS et de
diarrhée persistante.
11. Réalimentation progressive des enfants
hospitalisés ayant une MAS.
ANNEX H 105
de la vie et de la sous-nutrition (domaine de interventions d’urgence.
la malnutrition aiguë) du Groupe consultatif 30. Quels types particuliers de programmes de
d’experts sur les conseils en nutrition (NUGAG), transfert monétaire ont un impact sur l’état
13 février 2012, compte rendu de la réunion. nutritionnel et alimentaire des enfants de moins
de cinq ans ?
• Conférence sur les expériences gouvernementales 31. Quelle est l’approche la plus efficace pour en
en matière d’expansion de la PCIMA, SUN. Addis contrôler les répercussions sur l’état nutritionnel
Abeba, 14-17 novembre, compte rendu de la des enfants de moins de cinq ans ?
conférence, ENN, 2012a229.
VIH
• Management of Acute Malnutrition in Infants 32. Les enfants séropositifs ayant une MAM ont-ils
(MAMI) : données, politiques, pratiques et résultats des besoins nutritionnels différents par rapport
actuels (ENN/CIHD/ACF, 2010). aux enfants séronégatifs ?
33. Les mères séropositives ayant une MAM ont-
MAM elles des besoins nutritionnels différents par
Traitement rapport aux mères séronégatives ?
21. Définir la réponse au traitement des enfants 34. Quelle est la période idéale pour démarrer
admis en fonction du PB et clarifier le gain de le traitement antirétroviral chez les enfants
poids (en pourcentage) à la sortie. séropositifs ayant une MAM (et de MAS) en
22. Rassembler des données sur la durée du l’absence d’autres symptômes nécessitant un
traitement et de l’épisode de MAM dans les traitement antirétroviral ?
différents contextes. 35. Le dépistage et le traitement des pathogènes
23. Clarifier le rétablissement spontané des cas diarrhéiques lors de l’admission amélioreraient-
de MAM à partir des ensembles de données ils le traitement de la MAM chez les enfants
disponibles. séropositifs (rétablissement plus rapide, gain de
24. Continuer de définir les exigences nutritionnelles poids plus élevé, etc.) ?
des cas de MAM. 36. Développer et piloter l’utilisation de la
25. Définir le test d’appétit pour les cas de MAM. programmation linéaire pour la formulation des
26. Définir les spécifications nutritionnelles, recommandations alimentaires destinées aux
microbiologiques, chimiques, etc., pour les enfants souffrant d’émaciation modérée.
aliments destinés au traitement de la MAM.
27. Mesurer l’efficacité (sur le plan des résultats, de Nourrissons
l’impact, de la couverture, etc.) et l’efficience (sur 37. Les critères anthropométriques pour la
le plan physiologique, clinique, etc.) des nouveaux MAM chez les enfants de plus de six mois
produits répondant aux spécifications de la MAM s’appliquent-ils également aux nourrissons de
dans les différents contextes. moins de six mois ?
28. Mesurer l’efficacité des approches « non 38. Comment doivent être pris en charge les
alimentaires » de prévention et de traitement de nourrissons qui mesurent moins de 67 cm, mais
la MAM, lorsque les causes ne sont pas d’ordre sont âgés de moins de six mois ?
alimentaire. 39. Quel est le mode d’alimentation le moins risqué,
29. Quelle est l’approche la plus efficace pour en fonction du contexte, pour les nourrissons
cibler les programmes de transfert monétaire n’ayant pas accès au lait maternel ? Des
et générer un impact sur la MAM ? Ce type recherches doivent être menées pour décider de
de programme peut contribuer à la réduction la méthode à adopter dans les contextes ou les
de la pauvreté, la protection sociale ou les ressources sont limitées.
40. Évaluer les performances des APE (sécurité,
efficacité, tolérance des nourrissons de moins de
229 ENN, 2011, conférence sur l’expérience des gouvernements en six mois ayant une MAM).
matière d’élargissement de la PCMA et enseignements pour le
Mouvement SUN (Renforcement de la nutrition), http://www.
41. Impact de l’appui à l’ANJE dans le cadre de la
ennonline.net/ourwork/ennmeetings/cmamconference2011
ANNEX H 107
sévère238 Collins, S., Duffield, A., et Myatt, M., 2009, « Guidelines
for an integrated approach to the nutritional care of HIV-
infected children (6 months -14 years) », OMS, Genève.
Références Collins, S., et al., 2000, « Adolescents : Assessment of
ACF et Aid For Nutrition, 2012, « Can Investments to Scale Nutritional Status in Emergency Affected Populations »,
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Collins, S., et al., 2005, « Key Issues in the Success
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Financing to end Undernutrition », http://www. Malnutrition », http://www.who.int/nutrition/publications/
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