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Faut-il brosser sa langue ?

Se brosser les dents deux fois par jour, voilà qui est une habitude d’hygiène
acquise pour tout le monde (ou presque). Certains se brossent aussi la langue.
Est-ce une bonne chose ?

Imaginez une journée sans cancer particulièrement redoutable.

Alors que le Congrès de l’Association dentaire française (AFD) se tient


actuellement à Paris, l’intervention d’une spécialiste de la santé bucco-dentaire a
permis de faire un point sur la question de l’hygiène de la langue. Voici ce
qu'il faut savoir.

Préserver les bonnes bactéries !

A la question : « Faut-il brosser sa langue en même temps et au même rythme


que l’on se brosse les dents ? », la réponse est non. Le Dr Sophie-Myriam Dridi,
spécialisée en médecine bucco-dentaire au CHU de Nice, explique : « Cela peut
altérer sa surface et perturber l’équilibre des bonnes bactéries qui colonisent
notre tube digestif », comme on peut le lire sur le site de

Cependant, vous brosser la langue est une habitude que vous aviez, et vous
redoutez d’avoir mauvaise haleine si vous arrêtez ? Pas d’inquiétude, la langue
est très rarement responsable de lamauvaise haleine, cette dernière étant due,
dans 70 % des cas, à la plaque dentaire qui se dépose sur les dents.

Les bons réflexes pour son hygiène bucco-dentaire

Voici quelques points indispensables pour garder une bouche proche et saine,
dents et langue comprises :

 Se brosser les dents quotidiennement avec du matériel adapté.


 Quand peut-on cependant se brosser la langue ? Dans certains cas,
souvent à cause du manque de salive ou à cause de la prise de
médicaments, la langue peut se couvrir d’un enduit blanchâtre, qu’il est
possible d’enlever tout doucement, avec du matériel adapté.
 Utiliser un bain de bouche de façon raisonnable et adaptée.
 Si une petite proéminence apparait durablement sur la langue, ou un Les
plantes qui soignent aphte, mauvaise haleine et petits maux de bouche.
Les plantes qui soignent aphte, mauvaise haleine ou petit mal de dent

Gencives inflammées, douleurs dentaires, candidose buccale ou simplement


mauvaise haleine… peuvent être combattues naturellement. On vous dit quelles
plantes utiliser pour retrouver une bouche saine.

Les petits maux de bouche sont fréquents. Les soigner avec des plantes est tout à
fait possible, à condition de respecter certaines règles. Et bien sûr de consulter
un dentiste quand ils persistent.

Les plantes contre un aphte

 À faire : utiliser un gel à l’aloé véra pur à plus de 95 % (Planter’s, Santé


Verte... en pharmacie), anti-inflammatoire et cicatrisant, dans lequel on
ajoute 1 goutte d’huile essentielle de giroflier si l’aphte est douloureux.
Appliquer avec un Coton-tige sur la lésion, 3 à 5 fois par jour. « Bien que
l’on n’en connaisse pas la cause, on sait qu’agir sur le stress a un effet sur
les aphtes chroniques », explique le Dr Florine Boukhobza. Si nos aphtes
sont liés à des périodes de stress, on utilise donc en prévention la
mélisse et/ou la camomille, deux plantes relaxantes en tisane (3 sachets
par jour) ou en teinture mère (une cinquantaine de gouttes par jour),
pendant au moins 3 mois.

 À ne pas faire : relâcher l’hygiène bucco-dentaire parce qu’on a mal ou


consommer des aliments astringents qui risquent d’irriter la muqueuse
type noix, noisettes, gruyère/emmental, kiwi, chocolat...

Les plantes contre la gingivite

 À faire : « Il y a à la fois des saignements et une inflammation des


gencives. On peut donc utiliser l’huile végétale de pépins de raisin pour
son pouvoir astringent qui entraîne une constriction des petits vaisseaux et
limite les saignements, associée à l’huile essentielle de sauge
sclarée pour sa puissante action anti-inflammatoire », conseille la
spécialiste. Diluer 1 à 2 gouttes d’huile essentielle (HE) de sauge sclarée
dans 1 c. à s. d’huile de pépins de raisin puis badigeonner sur les gencives
3 fois par jour avec un Coton-tige ou le bout du doigt bien propre.

  À ne pas faire : utiliser l’HE de sauge sclarée en cas de mastose ou


d’antécédents de cancer hormonal (du sein notamment) car elle a une
action œstrogénique.
Les plantes contre une mycose buccale

 À faire : lorsque toute la muqueuse de la bouche est inflammatoire, avec


des lésions diffuses à cause d’une mycose, recourir à Phytolacca, anti-
infectieuse et anti-inflammatoire, sous forme de teinture mère (30 gouttes
dans un verre d’eau) à utiliser en bain de bouche, 2 fois/jour. Un spray
buccal à la propolis (Ladrôme, Aristée, Oropolis Mediflor) est aussi
intéressant car il tapisse les muqueuses, avec une action anti-infectieuse et
légèrement immunostimulante.

 À ne pas faire : s’automédiquer pendant plus de 3-4 jours : devant tout


signe d’infection, on ne prend ces traitements qu’en attendant d’aller voir
un dentiste le plus vite possible pour déterminer son origine. Alors
seulement, on pourra en prévention, en cas d’infections à répétition,
utiliser (pendant 4 mois) l’échinacée pour renforcer l’immunité de la
bouche, en EPS (Phytostandard, 1 c. à c./jour) ou teinture mère
(60 gouttes dans un peu d’eau, matin et soir).

Les plantes contre les douleurs dentaires

 À faire : miser sur le girofle, « plante antidouleur en raison de son effet


anesthésiant et anti-inflammatoire », note la dentiste. On peut mâchouiller
un clou de girofle, l’écraser et le caler contre la dent ou en faire une
décoction à utiliser en bain de bouche (5 clous de girofle dans une tasse
d’eau, porter à ébullition, laisser infuser 10 min avant de filtrer et de
laisser refroidir). Autre option : utiliser l’HE de giroflier, 1 à 2 gouttes
diluées dans une huile végétale ou un gel buccal à appliquer sur la dent et
la gencive douloureuse.

 À ne pas faire : utiliser l’HE de giroflier pure ou chez la femme enceinte


et avant 12 ans par voie orale. Si son goût déplaît, on la remplace par l’HE
de sauge sclarée, aussi anti-inflammatoire.

Les plantes contre un abcès dentaire

 À faire : l’abcès est dû à une accumulation de bactéries (suite à une carie,


une infection gingivale, un traitement lourd qui altère l’immunité...) qui
attaquent les dents et les gencives. « L’huile essentielle (HE) de tea
tree est très utile quand on ignore quelle bactérie est en cause, en raison
de son action à large spectre », dit le Dr Boukhobza. En cas d’abcès
multiples liés à un traitement par chimiothérapie ou radiothérapie, avec
une muqueuse très inflammatoire, on choisit plutôt l’HE de niaouli pour
ses pouvoirs cicatrisants. 1 à 2 gouttes d’HE dans une huile végétale (type
huile d’olive) ou un gel buccal type aloé véra à badigeonner sur la zone
touchée.

 À ne pas faire : utiliser ces HE pures ou plus de 3 fois par jour, car elles
sont très puissantes. Il faut consulter sans amélioration au bout de 3-
4 jours.

Les plantes contre la mauvaise haleine

 À faire : se servir de la menthe poivrée pour son effet mentholé qui


rafraîchit l’haleine et son action antibactérienne. En infusion plusieurs fois
par jour si le problème est léger. Pour un effet plus marqué, utiliser l’HE
de menthe poivrée : 1 goutte dans 1 c. à c. de miel pour tapisser la bouche,
3 fois/jour. « L’idéal est de la coupler avec des plantes qui ont un effet sur
la digestion, souvent à l’origine du problème », précise le Dr Boukhobza.
Essayer le duo romarin/menthe en infusion (5 à 10 min pour extraire les
principes actifs), 3 tasses/jour, après chaque repas.

 À ne pas faire : laisser traîner si le problème est récurrent. Il faut consulter


un dentiste ou un ORL pour vérifier s’il n’y a pas une pathologie, type
maladie parodontale.

Recette de bain de bouche naturel

En cas de maux de bouche et/ou de douleurs, verser dans un demi-verre d’eau


tiède 2 gouttes d’huile essentielle de tea treae et 2 gouttes d’huile essentielle de
giroflier : à utiliser 2 à 3 fois par jour pendant une dizaine de jours, après le
brossage.

Pour l’hygiène quotidienne, il existe des bains de bouche à base d’huiles


essentielles (Listerine Total Care ou Protection dents et gencives ou bain de
bouche Fluo et Plantes Vademecum). Ils constituent une alternative aux bains de
bouche à base de chlorexidine qui ne doivent pas être utilisés plus de 5 jours au
risque d’agresser et de déstabiliser la flore bactérienne buccale.

Bain de bouche : comment l'utiliser efficacement

Très utile lorsqu’on l’associe à un bon brossage des dents, le bain de bouche
n’est pourtant pas toujours utilisé d’une façon adaptée.

Le bain de bouche peut aider à maintenir les gencives et les dents en bonne santé
en limitant les inflammations lorsqu’il est utilisé correctement. Voici les bons
réflexes à prendre :
Choisir le bon produit

Les bains de bouche ne se valent pas tous, leur efficacité dépend largement des
ingrédients qui les composent. Pour lutter contre la plaque dentaire, optez plutôt
pour un bain de bouche thérapeutique, disponible en pharmacie et
parapharmacie.

Ne pas en abuser

Ce produit contient une dose importante d’alcool. Lorsqu’on en abuse, la bouche


peut devenir plus sèche et vous pouvez alors souffrir de mauvaise haleine, ainsi
que d’une irritation des tissus bucco-dentaires, explique le site Best Health Mag.
Il existe des bains de bouche sans alcool, mais d’autres ingrédients sont
également associés à des effets secondaires. La meilleure façon d’éviter ces
problèmes est de ne pas dépasser le nombre d’utilisations conseillées. En raison
du fait qu’il n’est pas conçu pour être ingéré, le bain de bouche est déconseillé
aux jeunes enfants.

Soigner sa bouche

Si vous souffrez d’un problème de mauvaise haleine, le bain de bouche peut


apporter une solution temporaire, mais ne va pas vous soigner. Prenez rendez-
vous chez le dentiste si l’odeur persiste. Ce produit est un complément aux soins
quotidiens et ne remplace pas le brossage régulier des dents.

Respecter les conseils

La plupart des bains de bouche ne font de l’effet que lorsqu’ils restent en contact
avec les tissus de la bouche pendant au moins 30 secondes. Rincer sa bouche
avec le produit et le recracher aussitôt est inutile. Lisez attentivement les
instructions et respectez la durée d’utilisation recommandée.

4 aliments qui blanchissent les dents


Les bienfaits de certains aliments ne se limitent pas seulement à notre santé,
mais aussi à l’aspect de notre dentition.

Pas besoin de dépenser une fortune en produits blanchissants pour avoir un


sourire étincelant. Les ingrédients nécessaires se trouvent dans votre cuisine.
Intégrez-les à vos plats et profitez de leurs bienfaits pour les dents !

Les légumes crus dans le yaourt


Si vous pensiez que les carottes, le céleri et le chou-fleur crus, découpés pour
être trempés dans le yaourt, sont réservés aux apéritifs végétariens, détrompez-
vous. D'une part, ces légumes sont difficiles à mâcher, et permettent ainsi de
polir la surface des dents. Ils stimulent également la production de salive et sont
riches en eau, ce qui aide à nettoyer la bouche. Le yaourt, d’autre part, ainsi que
les produits laitiers, contiennent des nutriments qui permettent d’éliminer les
taches sur la surface des dents.

Les fruits

Les fraises, les bananes, les pommes, les nectarines, les cerises et les pêches sont
riches en acide malique, un composé qui contribue à la santé bucco-dentaire. Il
existe même des recettes de dentifrices blanchissants naturels à base de fraises
écrasées et de bicarbonate, indique le site américain Reader’s digest. Et si vous
aimez l’ananas, vous serez ravis d’apprendre qu’il contient une enzyme qui agit
comme perturbateur de protéines à la surface de l’émail, réduisant les taches et
la décoloration.

Les graines et les noix

Quoi de mieux pour exfolier vos dents que les graines et les noix ? Leur texture
abrasive facilite l’élimination des taches, nettoie et blanchit les dents. Alors
n’hésitez pas à vous préparer des encas à base de noix, d’amandes et de graines
de tournesol ou de courge.

Les oignons

Votre haleine risque d’en pâtir, mais vos dents seront propres et brillantes si
vous mangez de l’oignon. En effet, cet aliment contient des composés soufrés
qui empêchent la formation de la plaque entre les dents. Inutile de le frire ou de
le rôtir…vous devez manger les oignons crus pour profiter de ses bienfaits anti-
plaque.
Les caries aussi sont contagieuses

Les enfants sont particulièrement à risque de transmission des bactéries


responsables des caries. Découvrez les bons gestes à adopter.

Si vous avez une carie alors que vous prenez soin de vos dents chaque jour, la
réponse se trouve peut-être chez les personnes que vous embrassez. En effet,
comme le rappelle le site américain Medical Daily, les caries se transmettent
principalement via les bactéries de typeStreptococcus mutans. Et comme celles
d’une gastro, elles se transmettent entre êtres humains.

Ces bactéries transforment le sucre qui se trouve sur les dents en acide,
explique le docteur Eugene Gambler, un spécialiste dentaire britannique
interrogé par Medical Daily. C’est ainsi que la dent se déminéralise couche par
couche, un trou se forme et l’infection touche l’intérieur. Ce problème de
contagion facile affecte particulièrement les enfants. Les Streptococcus
mutans touchent près de 80% des petits dès l’âge de deux ans, d’après une étude
australienne menée en 2008.

Les bons gestes pour limiter les risques

En cause, certains comportements adoptés par les parents, comme le fait de


partager une cuillère, de mettre la tétine dans sa bouche pour la "nettoyer",
d’éternuer près de leur visage ou de les embrasser sur la bouche (ce qui peut
provoquer également l’herpès). Une fois que la bactérie a été transmise d’une
bouche à l’autre, les risques de développer des caries augmentent
dangereusement.

Pour éviter les caries, certains bons gestes ont fait leurs preuves : limiter la
consommation de sucre pour éviter de nourrir les bactéries, faire attention aux
objets qu’on partage de bouche à bouche, rendre visite au dentiste chaque année,
ne pas embrasser son enfant sur la bouche, et lui apprendre à se brosser les dents
régulièrement.
Le tourisme dentaire, une bonne idée ?
En franchissant les frontières, les Français trouvent des prix plus avantageux que
dans l’Hexagone où les soins de chirurgie dentaire, notamment les implants,
coûtent cher et sont peu remboursés. Un bon plan ou une prise de risque ?

Partir à l’étranger pour se soigner les dents séduit de plus en plus de Français.
Ainsi, en 2014, près de 24 500 dossiers pour des soins dentaires ont été pris en
charge par le Centre national des soins à l’étranger (Cnse), en hausse de 15,1 %
par rapport à l'année précédente. En tête des destinations les plus prisées, la
Hongrie, l’Espagne, le Portugal et l’Italie.

Des prix très attractifs pour la pose d'une couronne ou d'un implant

 En Hongrie, les prix sont jusqu’à 60 % plus bas qu’en France. Pour la
pose d’une couronne, il faut en effet débourser 240 €, contre environ
550 € en France et un implant est facturé 520 €, contre 1 100 € en France.

 L’Espagne et l’Italie, où les tarifs pratiqués sont 30 % plus bas qu’en


France, attirent d’abord les habitants des régions frontalières.

 Au Portugal, ce sont principalement des patients originaires du pays qui


se déplacent pour des soins conservateurs (soins de caries, détartrage).

Quel remboursement pour des soins dentaires à l'étranger ?

« L’Assurance-maladie rembourse les soins lorsqu’ils sont effectués au sein de


l’Union européenne comme s’ils étaient réalisés dans un cabinet français,
indique Frédérique Boitard, vice-présidente du Cnse. Quant à la prise en charge
par la complémentaire santé, elle dépend du contrat souscrit ».

Si ces soins ne rentrent pas dans le cadre d’un voyage de tourisme, le


déplacement devient rentable à partir de la pose de quatre à cinq couronnes ou
de deux implants car le coût du transport et de l’hébergement sont évidemment à
prendre en compte.

Un voyage programmé de A à Z

Depuis quelques années, de nombreuses agences spécialisées dans le tourisme


dentaire voient le jour. Elles disposent de leurs cliniques privées partenaires et
proposent d’accompagner les clients, de la préparation du voyage jusqu’au
retour.
Une fois la clinique choisie, les radios et les clichés panoramiques sont envoyés
au cabinet dentaire étranger afin que le dentiste du pays d’accueil établisse son
devis – sur les mêmes critères que ceux réalisés en France. Sur place, les soins
sont dispensés généralement sur une semaine.

Certaines agences proposent des soins effectués par des chirurgiens-dentistes qui
parlent français. D’autres fournissent un traducteur, souvent l’accompagnateur
chargé d’accueillir le patient à l’aéroport et de le guider durant la totalité de son
séjour.

De retour en France, le suivi est effectué à distance grâce à un rappel


téléphonique ou des contrôles annuels réalisés dans les cabinets français
partenaires.

La même qualité de soins dentaires qu’en France ?

« Les diplômes des chirurgiens-dentistes sont équivalents dans l’ensemble de


l’Union européenne », explique Gilbert Bouteille, président de l’Ordre national
des chirurgiens-dentistes.

Ce qui suppose une qualité des soins pratiqués égale à celle proposée en France.
Les prothèses sont en général réalisées dans le pays même et sont donc aussi de
même qualité. Et certaines agences imposent à leurs cliniques partenaires de
travailler avec les marques d’implants utilisées en France.

De son côté, « le Cnse ne dispose pas d’éléments permettant d’affirmer la


présence d’une qualité critiquable », souligne Frédérique Boitard.

Néanmoins, pour l’Ordre national des chirurgiens-dentistes, la pratique du


tourisme dentaire pose quelques problèmes.

 À commencer par la réalisation du devis. « Le fait qu’il soit établi par le


dentiste du pays d’accueil sur une simple radio panoramique n’est pas
acceptable, un devis ne pouvant se faire qu’après un examen clinique du
patient, précise Gilbert Bouteille. De plus, si une difficulté surgit lors de
l’intervention et que l’on doit changer de traitement, comment le
praticien informe-t-il son patient s’il ne parle pas la même langue ? »

 La rapidité des soins l’interroge aussi : « La pose de l’implant et la mise


en charge immédiate des couronnes ne sont pas toujours indiquées car la
cicatrisation peut être longue et le taux de succès est moindre que dans les
techniques de pose de la couronne plusieurs mois plus tard ».
Même si quelques agences proposent deux séjours afin de séparer de trois à neuf
mois la pose de l’implant de celle de la prothèse, certains soins nécessitent une
greffe osseuse, donc plus de visites. Sur place, la rapidité d’exécution peut aussi
être gênante car elle demande au patient de rester sept heures sur un fauteuil, la
bouche ouverte.

Et en cas de litige ?

En France, « le praticien a l’obligation de traiter l’urgence. Il réalisera les soins


nécessaires pour soulager son patient », dit le Dr Bouteille.

Il pourra prescrire des antibiotiques en cas d’infection, « mais si l’implant est


mal placé et qu’il faut l’enlever, il proposera de retourner dans le pays où les
soins ont été faits ou de réaliser lui-même l’opération. Le patient devra assumer
les coûts s’il décide de rester en France. »

En cas de litige, c’est le droit du pays où les soins ont été pratiqués qui
s’applique. Une procédure complexe lorsqu’elle a lieu dans une langue
étrangère, à des centaines de kilomètres de chez soi.

5 conseils avant de se lancer dans le tourisme dentaire

Vous souhaitez franchir le pas ? Quelques précautions sont nécessaires avant de


monter dans l’avion.

1. Privilégier les agences ayant une adresse en France, afin de pouvoir leur
rendre visite.

2. Prendre son temps et bien se renseigner sur la clinique et sur l’origine des
prothèses qui doivent être réalisées dans des pays européens.

3. S’assurer du bilinguisme du personnel dentiste et implantologue inclus, ou de


la présence d’un traducteur.

4. Prévoir de rester sur place au moins une semaine après l’opération, de


manière à pouvoir retourner consulter le dentiste en cas de besoin.

5. Repartir avec les bons papiers. « Pour le remboursement, la caisse


d’Assurance-maladie demande les radios réalisées avant et après le
traitement, la facture comportant le numéro de la ou des dents soignées et le
libellé de l’acte accompli, ainsi que le formulaire de remboursement »,
précise Frédérique Boitard. Celui-ci peut être fourni par
la clinique ou téléchargé sur le site de l’Assurance-maladie.
Comment soigner un aphte
Vous avez une petite ulcération douloureuse à l'intérieur de la bouche. C'est
peut-être un aphte. Les conseils du Pr Jean-Christophe Fricain, dentiste, pour le
reconnaître et le soigner.

« Un aphte est une ulcération de la muqueuse buccale. Il se caractérise par une


perte de substance jaunâtre, entourée d'un cercle rouge, explique le Dr Fricain. Il
résulte, en fait, d'une petite artère qui se bouche à cause d'une réaction
inflammatoire, et qui se nécrose. L'aphte est douloureux, et il cicatrise
spontanément en 10 à 15 jours. » Et dans le cas contraire, que faut-il faire ?

Aphte ou aphtose ?

« Passé ce délai de 10 à 15 jours, il faut consulter un dentiste, un médecin


généraliste ou un dermatologue », conseille le praticien.

L'aphte ne doit pas être confondu avec l'aphtose. « Des aphtes à répétition
peuvent être le signe d'une aphtose, dont les causes sont diverses :
idiopathique, maladie de Crohn, déficit en vitamine B12 associé ou non à une
anémie, plus rarement une maladie de Behçet », explique le dentiste.

Qu'est-ce qui déclenche un aphte ?

Les facteurs sont variables selon les individus. La cause d'un aphte peut être :

 Traumatique : le port d'un appareil orthodontique multibagues. Il suffit


alors de protéger les bagues avec de la cire.

 Alimentaire : certains aliments comme les noix, le gruyère, les fraises,


les fruits mangés avec leur peau provoquent, chez certaines personnes un
aphte. Il suffit alors de repérer l'aliment déclencheur et d'éviter, tout
simplement, de le consommer.

 L'arrêt du tabac : le fait de fumer kératinise, c'est-à-dire enrobe d'une


substance l'ensemble de la muqueuse buccale. Or, les aphtes se
manifestent au niveau des zones non kératinisées de la bouche. A l'arrêt
du tabac, ces zones sont donc plus nombreuses.

Comment soigner un aphte

« On peut appliquer, sur un aphte vulgaire isolé, un produit qui cautérise,


comme le Borostyrol, propose le Pr Fricain, ou le faire cautériser chez le
dentiste par l'application d'un acide. Il suffit d'une seule séance, et cela dure
quelques secondes seulement. »

Et pour les personnes sujettes aux aphtes, que faire ? « S'il existe plus de 7 à
8 crises d'aphtes par an,on peut envisager un traitement par colchicine, à
raison de 1 mg par jour. Il s'agit d'un traitement de longue durée, environ 1 an.
Son efficacité est remarquable. Par sécurité, il nécessite une surveillance
hématologique. Ce traitement peut aussi être complété par l'application de
dermocorticoïdes. »

A lire aussi : Les plantes qui soignent aphte, mauvaise haleine ou petit mal de
dent

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