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Définition :

La fibrillation auriculaire est aujourd’hui désignée par le terme « fibrillation atriale » (décret
n°2011-77 du 19 janvier 2011) .[1] C’est une arythmie supra ventriculaire caractérisé par une
activation non coordonnée des oreillettes, par disparition de l’activité électrique auriculaire
organisée (sinusale le plus souvent) au profit de dépolarisations anarchiques rapides (400 à
500/ min), ayant pour conséquence une altération de la fonction mécanique auriculaire avec
perte de la systole atriale [2]. Sur l'ECG, les ondes P sont remplacées par des oscillations ou
ondes “ f ” de fibrillation, très rapides et variant dans leur fréquence, leur forme et leur
amplitude [3] . Le risque de souffrir de ce trouble augmente avec l’âge et avec d’autres
facteurs comme le diabète, l’hypertension artérielle et les maladies du cœur sous -
jacentes. Les principales complications qui y sont reliées sont l’insuffisance cardiaque
et l’AVC. [4] Toutefois il est intéressant de noter qu’il peut être parfois difficile de
différencier une FA d’un flutter auriculaire.[5] , en principe on parle de FA lorsque la durée
de l’épisode est supérieure à 30 secondes.[6]
Epidémiologie :
C’est une maladie dont l’incidence et la prévalence augmentent avec l’âge. Elle concerne 1 à
2 % de la population générale. Elle affecte environ 5% des sujets âgés de 65 à 70 ans, sa
prévalence étant de 10% après 80 ans [1] et même 17% des plus de 85ans [7]. Avec le
vieillissement de la population, la prévalence de la FA va très certainement augmenter dans
les 50 prochaines années tout comme cela a été le cas au cours des 2 dernières décennies
(+13%). [7]
Environ 15% des cas de FA surviennent de manière isolée chez des patients âgés de moins de
60 ans sans qu’aucune pathologie sous-jacente ne soit décelée. Cette situation est
fréquemment désignée en anglais par le terme «Lone AF».[8]
L’incidence annuelle d’accident vasculaire cérébral (AVC) d’un patient en FA est estimée à
5%, soit de 2 à 7 fois plus élevée que dans la population normale. Lorsque la FA est associée
à une cardiopathie rhumatismale, ce risque augmente de 5 fois en comparaison avec une
présentant une FA d’origine non rhumatismale ou 17 fois en comparaison avec une population
témoin. Selon l’étude de Framingham, la FA est associée à une augmentation de la mortalité
de 1.5 à 1.9% ceci en lien essentiellement avec les complications thromboemboliques. [9]
Classification de la FA:
Les recommandations proposent une nouvelle classification des FA basée sur la présentation
et la durée qui se veut plus adaptée à la clinique en 5 types :

 découverte de FA : chaque patient qui se présente avec FA pour la première fois est
considéré comme un patient avec le premier diagnostic de FA, indépendamment de la
durée de l'arythmie ou de la présence et la gravité des symptômes liés à la FA. {1}
 FA paroxystique : Par définition il s’agit d’une FA d’au moins 30 secondes qui se
termine d’elle-même (sans intervention médicale) le plus souvent dans les 48 heureset
jusqu’à 7 jours suivant le début de l’arythmie (th 2012) {2}
 FA persistante : FA durant plus de 7 jours ou arrêtée par cardioversion qu’elle soit
médicamenteuse ou directement par CEE.
 FA persistante prolongée : FA de plus d'un an pour laquelle une stratégie de contrôle
du rythme est envisagée
 FA permanente ou FA acceptée par le patient (et le clinicien). De ce fait, les tentatives
de cardioversions sont, par définition, non envisagées chez les patients en FA
permanente. Si une stratégie de contrôle de rythme est adoptée, la FA est alors
redéfinie comme persistante prolongée.{1}
LES EXAMENS DE CONFIRMATION
L’exploration minimale de l’activité électrique du cœur au repos se fait à l’aide d’un
électrocardiogramme ou ECG, examen clé pour le diagnostic des troubles du rythme.
Cependant les troubles sont parfois ponctuels et non visibles sur l’ECG. Ils nécessitent alors la
réalisation d’examens complémentaires : holter, épreuve d’effort, exploration
électrophysiologique
 L’ECG DE REPOS
L’ECG donne des informations sur la fréquence, la régularité et la synchronicité des
excitations des oreillettes et des ventricules.
 L’ECG AMBULATOIRE ENREGISTRÉ PENDANT 24 HEURES : Le holter
 L’ÉPREUVE D’EFFORT
 L’EXPLORATION ÉLECTROPHYSIOLOGIQUE :un ECG en direct à l’intérieur
du cœur
[1]
MEMOIRE /Diplôme Inter Universitaire (D.I.U) /MEDECIN COORDONNATEUR
D’EHPAD /LES TROUBLES DU RYTHME CARDIAQUE CHEZ LA PERSONNE AGEE
EN EHPAD /Prévention des complications thromboemboliques et surveillance du risque
hémorragique iatrogène
Directeurs de mémoire : Docteur Gilles CARETTI /Docteur Roxana FOURNIER
DR Elena VANCEA DRIGNEI /DR Marie-Christine ROUTHIER
[2] -M. Gautier, D. Rosenbaum ; Cardiologie ; ECN
-Bruno BESSE- Nicolas BELLOUCHE KB CARDIOLOGIE ET MALADIES
VASCULAIRES 200
-Antoine Leenhardt, Claude Sebag, Fabrice Extramiana, Vincent Algalarrondo :
L’Essentiel en RYTHMOLOGIE janvier 2012

[3]http://www.medecine.upstlse.fr/DCEM2/module12/item_236/poly/236_Fibrillation_auriculaire.pdf

[4] https://www.coeuretavc.ca/coeur/problemes-de-sante/fibrillation-auriculaire

[5] Mekel, J.M. Thornton, A.S. Jordaens, L.I. Aspects cliniques de la tachycardie atriale, du flutter et
de la fibrillation auriculaire. In: Saoudi, N., Deharo, J.C., Eds. Sauramps Médical, 2005 ; p. 221–241
[6] https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00919384 /Submitted on 16 Dec 2013
[7] Mémoire/ Fady Belbachir /29 OTC 2015
Members AF, Camm AJ, Lip GYH, Caterina RD, Savelieva I, Atar D, et al. 2012 focused
update of the ESC Guidelines for the management of atrial fibrillation. Eur Heart J.
2012 Nov 1;33(21):2719–47.
[8] Julia Cadrin-Tourigny / Décembre 2013/ Université de Montréal

[9]https://www.hugge.ch/sites/interhug/files/structures/medecine_de_premier_recours/docum

ents/infos_soignants/fibrillation_auriculaire_arce_2013.pdf

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