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Le château est édifié dans le lit du Cher,

sur les piles d'un moulin fortifié et du château fort


racheté à la famille des Marques.

Celui-ci fut rasé, à l'exception du donjon


et du puits qui le jouxte.

Le corps de logis carré qui constitue le château originel


fut construit entre 1513 et 1521 par Thomas Bohier.
Lui-même étant occupé par la guerre,
c'est surtout sa femme, Catherine Briçonnet,
qui dirigea les travaux.

Bohier était receveur des finances


puis Intendant Général des Finances de Charles VII,
Louis XII, puis de François 1er.
À la mort de Thomas Bohier, un audit des finances
mit en évidence des malversations,
ce qui permit à François 1er d'imposer
une forte amende à ses descendants
et de récupérer le domaine et le château (1535).

Il sera offert par Henri II à sa célèbre favorite


Diane de Poitiers, Duchesse de Valentinois.
Elle fit aménager sur la rive droite du Cher,
par Pacello da Mercoliano, le jardin qui porte
encore son nom ; elle confia par ailleurs
à son architecte ordinaire, Philibert de l’Orme,
le soin de construire un pont reliant le château
de Bohier à la rive gauche de la rivière
afin d'y implanter de nouveaux jardins.
À la disparition de Henri II, mortellement blessé
lors d'un tournoi en 1559 par le capitaine
de sa garde écossaise Gabriel 1er de Montgomery,
Catherine de Médicis, devenue Régente,
contraignit Diane de Poitiers, sa rivale dans
le cœur du roi, à restituer Chenonceau à la Couronne.

En tant que Reine mère, après les accessions


successives au trône de ses fils, François II,
Charles IX et Henri III, Catherine de Médicis
fit édifier sur le Pont de Diane la splendide galerie,
achevant ainsi de donner à Chenonceau
le style que l'on admire aujourd'hui.

Après la visite de Louis XIV le 14 juillet 1650,


une pièce fut baptisée Salon Louis XIV.
L'histoire du château est marquée par les femmes
qui en furent les propriétaires et les bâtisseuses.

Parmi elles, Louise de Lorraine épouse de Henri III


dont la chambre, au second étage,
porte le deuil de son mari, assassiné en 1589.

Une pièce est dédiée aux filles et belles-filles


de Catherine de Médicis. La chambre des cinq Reines
(Marie Stuart, Marie de Médicis, Louise de Lorraine,
Elisabeth d’Autriche et Elisabeth de France).

Au lendemain des fastes royaux de la Renaissance,


Chenonceau retourna dans le domaine privé au fil
de successions multiples et de mutations diverses.
Claude Dupin, fermier général, acheta le château
en 1733 au duc de Bourbon.

Sa seconde femme, Louise Dupin, y tint salon


et y reçut notamment Voltaire, Fontenelle,
Marivaux, Montesquieu, Buffon et Rousseau.

Le bâtiment resta dans la famille Dupin jusqu'en 1864,


date de son rachat par Marguerite Pelouze.

Entré dans le patrimoine d'Henri Menier


qui en fit l'acquisition en 1913,
le château demeure aujourd'hui la propriété
de ses descendants et reste accessible à la visite.

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