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Cours de Psychologie Sociale Normative

L'approche en psychologie sociale, met l'accent sur le déterminisme : on cherche les causes des
conduites humaines dans le psycho-social.
Dans l'expérimentation : on manipule le stimulus de l'environnement et on constate la réponse : les
comportements. La psychologie sociale s'oriente dans la cognition sociale: la cognition est socialement
construite, déterminée.
Nous cherchons a expliquer ce qui se passe en permanence, cela vise à chercher des responsables, à justifier
l'ordre des choses.
Deconchy parle de l'idéologie comme une certaine posture.

Les questions autour de la "normalité" et de la "norme" :


--la normalité est relative à une culture donnée.
--on se réfère à une courbe en cloche et à la moyenne, plus on s'éloigne de la moyenne, plus on s'éloigne de la
normalité. Mais la normalité à strictement parlé n'existe pas, en ce qui concerne l'individu lui-même. On peut
dire d'une conduite qu'elle est anormale, dans ce cas ont dit qu'elle est normative.
Le normal est a priori mieux que l'anormal. Les concepts scientifiques doivent être neutres, c'est-à-dire sans
jugement de valeur.

2ème définition de la norme sociale : attitude, jugement de valeur, conformité de rigueur. Les normes sont
développées à l'intérieur d'un groupe. Il y a des normes communes à différentes types de sociétés. Les normes
sont-elles indispensables à la cohésion de groupe ?

i) Qu'est-ce qu'une norme ?


(a) Les notions proches.
1. Les lois, règle et les règlements
C'est égal à la prescription, dit ce qu'il faut faire ou pas. Explicites, ce qui n'est pas le cas de la norme. Elles
garantissent le respect des lois, si on ne respecte pas il y a sanction. Face à la loi, il y a égalité de tous. Les
normes sans différentes en fonction de la place sociale.

2. Les pratiques sociales

C'est qui se fait habituellement, est une notion descriptive. La loi est contraignante, les pratiques sociales ne le
sont pas. Mais le caractère contraignant apparaît au stade de l'enfance, il y a une sanction en cas de
désobéissance. Peu à peu le caractère contraignant disparaît car il y a intériorisation. Les pratiques ne sont pas
tout à fait des normes sociales.

3. Les rituels et les rites

Les anthropologues : pour eux, rites et rituels ont un caractère prescrit en ce qui concerne les conduites à tenir.
-- signification collective : le rite met en oeuvre un système de signification commun à tous les membres de la
collectivité. Les rites et les rituels ont une fonction de maintien de la cohésion sociale.
Définitions : séquence comportementale stéréotypes (de manière strictement identique et répétitif).
-- le rite ne poursuit pas un but directement utilitaire, nous sommes dans le registre du symbolisme donc
l'essentiel ce n'est pas l'action elle-même, mais ce qu'elle représente.
--les conduites de politesse : Goffman (1974) « les rites d'interactions ». Voeux de bonne année, échanges
quotidiens font partis du registre des rituels, pas de la norme, on en parlait en terme de routine, on ne met pas
l'accent sur la dimension symbolique. Il existe une variabilité des rites, c'est important dans les sociétés
occidentales. La ritualisation est un plus net dans les sociétés traditionnelles. Les formules toutes faites dans nos
sociétés ne sont pas valorisées. Le conformisme est moins en valorisé. L'innovation marque la sincérité.
Caractère sacré des rituels.
Dimension utilitaire : contenu informatif mais pas pertinent. Ce qui importe, c'est ce qu'on signifie à l'autre. Le
sacré sert à la protection de la face. La face c'est le moi, c'est-à-dire identité de la personne. Pour Goffman, toute
interaction avec autrui est dangereuse, car elle met en péril la face donc on s'expose. Quand on communique, on
s'engage à ne pas nous faire perdre la face. Tout échange repose sur cet engagement mutuel.
Le respect de la face de l'autre ne peut pas être dissocié du respect de sa propre face, faire bonne figure c'est
l'occasion de donner à l'autre de faire bonne figure également. Donc les rituels sont là pour nous sécuriser.
Un auteur La Bruyère écrit à propos de la conversation : mettre l'autre en valeur, c'est se mettre en valeur.

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Cours de Psychologie Sociale Normative

La norme n'est pas facile à distinguer du rituel. Le critère qui permet de trancher entre norme et rituel c'est quand
il y a transgression d'un rituel, il y a un malaise qui atteint tout le monde.
La déviance : le malaise n'atteint que le déviant. Il ne fait du tort qu'à lui-même. Alors que le profanateur fait du
tort à tout le monde.
Fonction des normes : préserver la cohésion sociale ? C'est ce qu'on pense pendant longtemps. Autre fonction : la
pérennisation de l'ordre établi, reproduire de l'ordre idéologique.

4. Les modèles

Ce qui est reconnu comme doté de valeur. C'est une référence sociale, très proche de la norme. On parle souvent
de modèles quand on parle de rôle, exemple les modèles types au père de famille.
Les pratiques sociales : les habitudes. Le modèle : ne dit rien quant aux habitudes de, mais sur la valeur qu'on ne
retrouve pas dans les pratiques. Concepts de plus psychologie que la norme à (regard social). Le modèles étant
un support d'identification, mais les valeurs rattachées au modèles sont normatives.

ii) La valeur et valorisation

La norme du point de vue descriptive, on la rencontre plutôt en psychologie sociale. Le descriptif : ce que font et
pensent la plupart des membres d'un collectif social. Le prescriptif : ce qu'il faut faire ou pensez à l'intérieur d'un
collectif social donné, la notion de devoir. Conformité la norme est socialement souhaitable, désirable.
La notion de valeur : ce n'est pas directement traitée dans le manuel du psychologie sociale. La notion
psychologie est à l'origine. On trouve le désirable est et sociale évaluation que l'on retrouve en psychologie du
travail.
Les valeurs : étudie les idéaux, qui orientent la représentation des actions. Peut-être rapprocher des attitude en
psychologie.
Les sociologues :
-- les valeurs sont collectives
-- notion liée à la notion de biens, de vertu, référence à un registre moral.
-- la source des valeur fait au moins en partie affective.
Les conduites déterminées par les valeurs ? Des attitudes ne déterminent que partiellement nos comportements.
Le rapport entre valeur réelle et conduites ce que représente le rapport entre les attitudes et le comportement.

La valeur des gens et des choses : l'évaluation à l'école, dans le travail social, en recrutement. Ces termes
d'études sont articulés dans les réévaluations quotidiennes d'autrui. Mais par l'activité dont nous avons
conscience.
Un auteur Beauvois parle des traits de personnalités qui sont évaluatifs. Évaluer c'est évaluer la conformité par
rapport à une norme.
Nicole Dubois et Beauvois : « La position d'évaluation implique une focaliser sur la normativité ». Quand on est
évalué, on cherche à se mettre en valeur, on se conforme à un certain modèle doté de valeur. En recrutement, si
on arrive à faire insérer aux recruteurs ce qu'on veut, qu'on est sociale, dynamiques on le montre.
Cette valeur n'est pas nécessairement alliée au registre éthique.
Quelqu'un qui se comporte conformément à ses valeur serait-il plus valorisé que quelqu'un qui ne se
comporterait pas conformément à ses valeur ?

1. Valeur et hiérarchie sociale

L'honneur est une notion très importante à partir du dixième siècle.


Le développement de nouvelles expressions à l'âge classique. La valeur sociale dans l'histoire se rapproche de
l'honneur.
Corneille dans le Cid, est une action qui se déroule au XIe siècle, est une tragédie classique. L'honneur est une
affaire de position sociale, de devoir, de dimension affective : un homme de coeur c'est un homme d'honneur.

L'image sociale est vécue sur le mode du devoir. La dimension morale et la dimension sociale sont indissociables
: honneur et honnête ont la même racine. L'honneur c'est être irréprochable sur le plan moral. Le courage c'est la
vertu masculine, la chasteté c'est la vertu féminine.
L'honneur se transmet de génération en génération, est lié à la naissance en tant que rang social. Pendant
longtemps la valeur morale et la valeur sociale étaient indissociables. L'anomie c'est l'absence de loi décrite par
Emile Durkheim, dans son étude sur les suicides. Ce qui forme la valeur sociale ne paraît plus liée à ce qui forme
la valeur morale. Le modèle de la valeur sociale, c'est un modèle rattaché à la classe supérieure.

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Qu'est-ce qui forme la valeur sociale ? La valeur d'usage c'est la satisfaction qu'un bien peut apporter à son
utilisateur. S'il est fondé sur le besoin physiologique (l'eau à une image d'usage plus importante que les nouvelles
technologies).

La valeur d'échange est le prix auquel un bien s'échange sur le marché. C'est plus relatif que la valeur d'usage. La
structure des économies de marché. Cette relative indépendance entre la valeur d'usage et la valeur d'échange.
Elle est déconnecté des coûts de production.
La valeur d'échange, ne repose pas sur le besoin réel, sur les coûts de production, mais est symbolique. Un
produit va se vendre d'autant plus cher qu'il sera perçu comme ayant de la valeur. La valeur symbolique est en
fonction de la valeur sociale.
L'auteur Jean Baudrillard « Le système des objets », pour lui, les objets n'existent plus en tant qu'objet, mais en
tant que signes. Par l'acquisition d'un objet, je signifie la place que j'occupe dans la société. C'est pour ça que la
consommation est sans limite. La consommation ne vient pas satisfaire un besoin physiologique. Le besoin de
consommation est égal à la pratique idéaliste totale, c'est dans le registre de l'idéal.
Le produit est le signe du statut social. La référence normative, c'est le modèle de la classe dominante qui a le
plus grand pouvoir d'achat. La position de la hiérarchie sociale et déterminées par d'autres facteurs :
-- niveau d'études
-- culture qui est le signe social (L'aisance à manipuler le langage, comme le dit Pierre Bourdieu, le rapport que
l'on entretient avec la culture). La culture ne peut-être à la valeur sociale que dans la mesure où il signe
l'appartenance à un milieu social.
Une norme Sociale perd de la valeur quand elle s'explicite.

2. La valeur, les lois, les pratiques, les rituels.

La valeur, c'est ce qui font de la norme. Au sens sociologique : la loi a t-elle de la valeur ? La loi est-elle
respectable ? La loi n'était pas toujours quelque chose qu'on peut justifier sur le plan moral ? Celui qui respecte
la loi est-il valorisé socialement ? la loi est-elle une valeur normative ? Le rapport entre ce que les gens pensent
et ce qui font se situe entre la conduite et le comportement. Il y a des cas où l'infraction est valorisée, exemple
chez les jeunes, rouler vite, c'est bien! ou Payer ces impôts en essayant de tricher. La loi n'est pas la norme. La
pratique sociale laisse la valeur sociale ? On distinguait norme d'habitude et norme de désirabilité qui rejoignent
la norme descriptive et la norme prescriptive.
Certaines pratiques sociales sont des normes et d'autres n'en sont pas. Le moyen de les distinguer : voir ce qui se
passe quand on ne les respecte pas. Dans les milieux conservateurs, faire comme tout le monde est une valeur. Il
ne faut pas se faire remarquer. Faire comme tout le monde est valorisé c'est une pratique sociale donc une norme.
Chez les jeunes, progresse plutôt l'anticonformisme (ou ce qu'ils croyent en être).
D'une manière générale, pour rendre compte du rapport entre pratique sociale et norme sociale, il faut se référer à
la courbe de Gauss. Exemple, un objet sera d'autant plus doté de valeur que sa possession est un signe de
prestige. Il y a une interdépendance entre la valeur d'échange et la valeur d'usage. La valeur n'est pas rattachée à
l’objet, mais aussi du ...qui s'y rapportent.
Les rituels reposent sur des valeurs au sens sociologique du terme. Être à l'écart des rituels c'est la position de
marginalité, mais pas de déviance. La motivation est d'ordre social, de marquer son appartenance. C'est le
rapport entre rituels et la socialité.

3. La valeur et norme : la distinction utilité et désirabilité.

Dubois et Beauvois (2001) dans le concept de valeur sociale, il y a assimilation entre dimension utilitaire et
dimension affective. La normalité c'est la dimension utilitaire mais pas affective. Cette assimilation passe par
l'usage de concept de désirabilité.
Le test de personnalité : le candidat essaie de donner de lui une image positive, on parle de biais. Donc on
introduit des items de désirabilité. Le désir relève de l'affectivité alors que la valeur sociale n'a rien à voir avec.
Les utilités ont leur fondement dans la nécessité du fonctionnement social actuel

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