DES
ET
PAR
M. L. DESCHAMPS DE PAS.
BRUXELLES,
FE. GOBBAERTS, IMP. DU ROI, STJCC. D'EM. DEVliOYE,
RUE DE LODVAIN , 40.
(RECAP)
• <2 9- r
NOTICE DESCRIPTIVE
DES
I.
ÉVÊCHÉ.
(') La presque totalité des pièces représentées sur les planches qui
accompagnent cet article, existent dans nos cartons et proviennent de
la collection d'Alex. Hermand. Uo certain nombre cependant m'ont été
communiquées par MM. de Gournay et Dancoisne, à qui je m'empresse
d'exprimer ma gratitude. Je n'indiquerai ci-après le cabinet où se trou
vent les pièces décrites, que lorsque ces pièces ne m'appartiendront pas.
cercle, laissant ainsi le milieu évidé, et ayant l'extrémité des
bras terminée par des feuillages. Elle est contenue dans un
grènetis intérieur, et entourée delà légende: ❖ 2ÎV
GRKam puavi.
Cuivre. — xv« siècle.
II.
CHANTRE DE LA CATHÉDRALE.
Cuivre.
La tête d'évèque qui est sur les méreaux que nous venons
d'examiner est celle de saint Maxime, patron du chapitre
de Thérouanne. On peut remarquer, malgré la date assez
récente de 1534 inscrite sur ceux de la seconde série, que
les légendes sont encore en caractères gothiques, tandis
qu'à la même époque, à Saïnt-Omer, les légendes des
méreaux étaient en lettres romaines, ainsi que sur presque
toutes les monnaies d'alors. L'ordre dans lequel je les ai
placés est du reste le véritable. En effet, indépendamment
de ce que le buste de profil est ordinairement postérieur à
celui de face, nous avons des méreaux de Boulogne (2) qui
portent exactement le même profil avec la légende : MONET A
DISTRIBVTIVA ECGLESIE, ladite légende se continuant
par derrière comme il suit : MORINE BOLONIAM
TRANSLATE, qui entoure deux ou qualre fleurs de lis
dans le champ, indication de la valeur. Aux deux côtés de
la tête sont les lettres S. M., initiales de Sanctus Maximus.
Ces pièces semblent donc bien prouver que les méreaux au
saint vu de face sont plus anciens dans le chapitre de
Thérouanne que ceux où la tête est de profil.
•
et administrateur de l'écoterie, dans un manuscrit du chapitre qui porte
les caractères du xiv« ou du xv« siècle (bibliothèque de Saint-Omer,
ms. n° 56). Les voici :
a Juramentum prestandum per parvum bursarium. Item circa par-
ci varum bursarum distributorem marellorum et punctatorem anni-
» versariorum qui quolibet anno per capitulum instituitur. »...
III
BOUHSES ET FONDATIONS.
Cuivre.
Cuivre.
— 23 —
IV
OBITS ET ANNIVERSAIRES.
OFFICES DIVERS.
Indépendamment des anniversaires , presque tous les
offices donnaient lieu à une distribution de méreaux; il
fallait s'assurer de la présence des chanoines et de leur
assiduité à remplir les charges faisant partie de leurs béné
fices ('). Du Cange le constate, dans ce passage, au mot :
Merallus : « Erant interdum et chartacei plumbei etiam-
« num in pluribus ecclesiis, ac presertim in ecclesia
« Atrebatensi capellanis distribuuntur pro stipendio mis-
« sarum quas celebrare tenentur; hi formam teruncii
« francici et calicem ab altera parte preferunt cum hac
« inscriptione : Pour les messes. » Dans ce passage, les
méreaux sont indiqués comme étant en plomb. C'est évidem
ment là la matière avec laquelle on a dû les fabriquer à
l'origine. Aussi ce nom de plombs est-il resté employé
longtemps pour désigner les méreaux.
56. Couronne.
Rev. Même revers qu'aux numéros précédents.
Plomb.
59. CD.
Rev. 3 en minuscule gothique imprimé en creux.
Plomb.
60. CD majuscule.
Rev. Grand R.
Plomb.
62. CD majuscule.
Rev. Grand S retourné ; au-dessous deux globules.
Plomb. — Fin du xve ou commencement du xvie siècle.
CONFRÉRIES.
Les confréries ou corporations religieuses devaient être
nombreuses dans l'église des Morins. La principale, si nous
en jugeons par ce qui se passait dans une église voisine,
— 56 -
(') C'est à cette distribution que sont relatives les mentions sui
vantes, relatives à la confrérie de Saint-Omer, extraites des archives
i'ex-chapitre :
« Che sont les mises fais par Pieres 'de Rexpoude pour ladite con-
• frairie » (1396.)
« Item pour 1 lot de vin quant on heut party les mereux-, h s. vm d. »
. « Despendu au jour quant on distribuoit les meraux et provendes
« fais a lostel maistre henri Dufour » (Comptes du receveur des
— 37 -
« soient enffans ou maisines au regart des confrères
« demourans en cesdite ville et banlieue. Et quant aux
« absens et demourans dehors dicelle ville et banlieue dont
« lesdits proviseurs ne auront congnoissance ou seront
« informés de leur vie ou trespas, que ceulz qui pour
« lesdicts absens se présenleront et requerront Iesdictes
« provendes et méreaux faicent apparoir de povoir ou
« chartre de ce recevoir » (').
Les distributions d'argent ou de vivres quelconques ne
formaient pas le seul objet pour lequel on employait les
méreaux dans les confréries. II est une autre circonstance
où l'on en faisait aussi usage. Nous voulons parler des
diners annuels dans lesquels ils se réunissaient. Cette
coutume prit naissance presque à l'origine des confréries, et
dure encore de nos jours, c'était un moyen de se rassembler
et de causer des intérêts de la corporation. Mais tous les
confrères ne pouvaient assister à ce repas qui eut souvent
été beaucoup trop nombreux. Il n'y en avait qu'un certain
nombre déterminé par les statuts de la confrérie, et qui en
étaient en même temps les administrateurs. Le repas devant
se faire à frais communs, il était indispensable de s'assurer
de la présence de ceux qui devaient en faire partie, afin que
les frais pussent être répartis également. A cet effet, on leur
remettait à chacun un méreau qu'ils devaient rapporter en
venant prendre part au repas. C'est ce que nous trouvons
mentionné dans les statuts de la confrérie de la Madeleine,
à Saint-Eustache, de Paris. « ..... Et pour supporter les
Cette dernière pièce est plus ancienne que les deux pré
cédentes. Elle peut dater du commencement du xv° siècle
ainsi que les n°" 67 et 68. Le n° 69 doit être de la fin de ce
siècle, et le n° 70 du commencement du xvi°.
Les pièces que nous venons d'examiner me paraissent
devoir être classées dans la catégorie de celles qui étaient
distribuées pour l'assistance aux repas ou aux réunions de
la confrérie. Elles portent en effet un peu le caractère
d'enseignes, sans cependant se confondre avec elles.
81 . Couronne fleurdelisée.
Rev. Grand M gothique.
Plomb. — xve ou xvie siècle.
88. Mêmes types, sauf que la sainte face n'est plus sur
un voile.
Plomb.
(') Je suis loin de vouloir affirmer, d'une manière positive, qu'il faut
lire ainsi ces caractères du revers. Ce n'est, de ma part, qu'une simple
hypothèse , d'autant moins probable à mes yeux que cela sort des
habitudes suivies pour tous les méreaux de Thérouanne, et que ce
plomb ferait exception, étant le seul qui porterait une indication de
valeur.
— 51 —
(') On sait que saint Quentin fut martyrisé par les ordres de Riccius
Varus, et qu'il est toujours ainsi représenté.
(") On rencontre souvent à Thérouanne de ces enseignes formées de
deux plaques de cuivre identiques de dessin, placées l'une contre
l'autre, et réunies par un cercle extérieur. L'une des plus communes
est celles de saint Liévin.
— 52 -
(') Cela même n'a pas toujours eu lieu, car la couronne n'existe pas
sur les numéros 88 et 89. Les représentations de la sainte face sont la
reproduction de celle qui se trouve sur le voile de Sainte-Véronique,
et l'on sait qu'il n'est pas prouvé que Notre- Seigneur Jésus-Christ allant
au Calvaire, eut conservé la couronne d'épines qu'on lui avait imposée
par dérision après la flagellation. Quoi qu'il en soit, l'usage général
élait de la lui donner.
— 53 —
Rev. NOTRE
DAME
PANNETIÈRE
A
THEROUANNE
Plomb ou étain.
Cetle médaille atteste l'existence d'un pèlerinage dans le
village qui a succédé à l'antique capitale des Morins,
après sa destruction. Lien que trcs-modernc, puisqu'elle
VII
(') Aire avait encore un abbé de sens léger en <517. Citons aussi le
roi des coruards' à Saint-Venant, et le roi des ribauds à Saint-Omer.
(*) Voy. lievue numismatique belge, t. IV, troisième série.
— 59 —
1
— 69 —
(') Ce côté de la pièce es! mal venu dans le moule. N'en ayanl vu
qu'un seul exemplaire, je n'ai pu être à même de bien délerminer ce
qu'il représentait.
(*) Cabinet de M. Danroisne.
— 71 —
forme de quatre-feuilles au centre où se trouve un point.
Légende : * ffiORerUTÏ * Ii2ÏRGIFIlV2Î • IRC.
132. Rosace.
Rev. Croix patiée.
Plomb. — xv« siècle.
Cette pièce pourrait bien ne pas être des fêtes folles, mais
avoir servi simplement comme moyen de payement dans un
cabaret, dont elle aurait porté l'enseigne à la tête couronnée.
La suivante me parait dans le même cas.
VIII.
MÉREAUX DIVERS.
— 83 —
(') Cet usage à Saint-Omer est prouvé par les extraits ci-joints des
comptes des fortifications :
(1609-1610). « A sire Hercules Pruvost, eschevio de ceste ville de
« St-Omer, a esté payé la somme de douze livres huict solz pour la
• fachon et coing des plombz quy ont servy aux hostiers ayant ouvré
• aux ouvraiges des fortifications, tant à l'endroict de la porte de l'abbé
« que celle du Haultpout durant ce présent compte. »
(4611-1612). « A Hercules Pruvost, orphébvre, a esté paiet ..... pour
» avoir fait et donné le coing aux plombz des hostiers, xlviii I. xii s. •
— 00 -
IX.
CORPORATIONS CIVILES.
221 . Cloche.
Rev. Écusson portant une croix grecque.
Plomb. — xvie siècle.
X.
PLOMBS ALPHABÉTIQUES.
230. A.
231. D.
232. DD.
233. E.
234. 235, 236, 237, 239. G.
238. H.
240. M; 241. M et S. "
242, 243, 244, 245, 246. P.
247. Q.
248, 249, 250. R.
251, 252, 258. S.
253. T.
254. V.
255. 256, 257. W.
259. X 0).
(') Les n«» 230, 235, 238, 241 , 254, 259 appartiennent à M. Dancoisne ,
et le n° 233 à M. de Gournay.
- 100 —
276. Rosace.
Rev. Semblable au n° 274.
Plomb. — xv« siècle {').
Plomb.
— 107 —
XI. .
Plomb (').
XII.
PLOMBS-MONNAIES.
314. Dauphin.
Rev. Étoile à six rais, empreinte au moyen d'un poinçon
rond.
Plomb. — xve siècle.
(') Voy. mon article intitulé Note sur quelques poids monétaires, dans
la Revue numismatique française, année 1 868.
M. Forgeais dit que les plombs au type vaisseau, qu'il édite, ont pu
cire employés à l'acquiltemeiit du droit des marchandises arrivant par
Pau. Ce ne peut être le cas à Thérouanne, puisque la l.ys eu ce point
n'est pas navigable.
— 120 —
320. Même type, avec les lettres PL, en minuscules
gothiques, reproduites au revers suivant le même mode;
seulement l'entourage est circulaire.
Plomb. — XV« siècle.
L. Deschamps de Pas.
PL. A
EVECHE
MEREAUX DE THEROUANNE
PLB
CHAP1TBE DE LA CATHEDRALE
MEREAUX DE THÉRDUANNE
PL.D
MEREAUX DE THEROUATMNE
PL. E
MÉREAUX de ThÉROUANNE,
PL F
MEREAUX be thérouanne
PL. G
c o
MEREAUX DE THER.OUANNE
PL. H
MEREAUX DE THEROUANNE
I
j
MERE AUX DE THEROUANNE
PL.K
I
MEREAUX DE THEROUANNE.
PL.L
MEREAUX DE THEROUANNE
MER EAUX DE THEROUANNE
i
i
i
■
PL.N
MEREAUX DIVERS
PLOMBS ALPHABÉTIQUES
MRREAUX DE TH E ROUANNE.
PL. S
•Kh< 262
MEREAUX DE THEROUANNE.
PL.T
MEREAUX DE T H EROUAN NE
PL V
iMEREMJX — MONNAIES
MEREAUX DE THEROUANNE.