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Faculté de médecine d’Alger Année scolaire 2017/2018

1ére année médecine dentaire Module de français

Les progrès et les limites de la médecine moderne

En France, l’espérance moyenne de vie a presque doublé depuis 1900. Le papy


_boom a succédé au baby-boom et imposé la génération des seniors.
Ces magnifiques résultats sur la longévité ont été en partie obtenus par une réduction de
La mortalité infantile mais aussi grâce à une meilleure connaissance de la survenue des
maladies ,des diagnostics beaucoup plus précoces ,une prise en charge plus effective des de
grands fléaux qui déciment les pays occidentaux, les maladies cardio-vasculaires et le
cancer .ces affections encore trop fréquentes et souvent graves sont mieux appréhendées et
prises en charge actuellement par les moyens d’investigation (echographie,scanner,résonance
magnétique nucléaire …) qui en ont surtout révolutionné le diagnostic et la surveillance, et
dans une moindre mesure le pronostic.
Le scanner propose des coupes anatomiques à ciel ouvert tandis que IRM est capable
d’apprécier la fonction de certains organes comme le cerveau .l’endoscopie (fibroscopie,
coloscopie,hysteroscopie ...) permet des actes préventifs et thérapeutiques en intervenant
précocement et en évitant ainsi le recours à une chirurgie trop invasive ou déjà palliatives. La
pharmacopée s’est enrichie de médicaments qui ont littéralement bouleversé l’exercice
médical. Les antibiotiques découverts dans les années quarante ont représenté une véritable
révolution, le mot n’est pas galvaudé, dans la prise en charge des problèmes infectieux et
contribué en grande partie à l’allongement de la durée de vie .Les psychotropes
(antidépresseurs et tranquillisants )apparus dans les années cinquante ont vidé les hospices,
asiles et autres structures d’isolement ou d’enfermement et permis à de nombreux patients
anxieux, déprimés ou malades mentaux de vivre presque normalement .
Les antiulcéreux utilisés depuis les années soixante-dix ont quasiment éliminé le recours
autrefois si fréquent à la chirurgie des douleurs de l’estomac.
Et pourtant, malgré ses progrés,la médecine moderne est loin d’avoir résolu la totalité des
problèmes de santé et reste en particulier très embarrassée par les « petites » maladies, maux
ou affections qui, sans mettre en jeu le pronostic vital, empoisonnent littéralement l’existence
de nombreux patients .
La médecine classique fait peur(iatrogénie médicamenteuse ,infections nosocomiales, effets
secondaires des statines, doutes sur le lien entre la vaccination contre l’hépatite B et la
sclérose en plaques, excès d’une prescription longtemps trop systématique du traitement
hormonal substitutif …)et se montre très mal adaptée, bien trop puissante dans la prise en
charge des troubles du quotidien ou des maladies psychosomatiques dont souffrent et se
plaignent si fréquemment les personnes .Si bien qu’à explosé de façon très inattendue la
démarche globale humaine, non agressive des « médecines douces »,et que s’est développée
parallèlement de façon croissante, encouragée elle pour des raisons économiques par les
pouvoirs publics, l’automédication..
Faculté de médecine d’Alger Année scolaire 2017/2018
1ére année médecine dentaire Module de français

Ces deux phénomènes sont d’ailleurs étroitement liés, puisque le second s’appuie largement
sur le premier et qu’il concerne plus du tiers des patients .Il est donc nécessaire de clarifier la
place de ces méthodes thérapeutiques dans le système de soins, à coté ou parfois à la place
des traitements habituels, et surtout d’en faciliter l’accès et l’usage aux patients.
Les médecines douces ont longtemps été ignorées et vilipendées par les autorités scientifiques
et qu’elles sont actuellement simplement tolérées par la majorité du corps médical. Et si la
polémique continue, elle se fait plus volontiers sur le ton du mépris ou à fleurets moucheté,
loin de la guerre et des invectives d’antan, mais malheureusement toujours au détriment des
patients.

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