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- Principes de la communication
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Sommaire
Introduction
Principes de communication
Qu'est-ce que la communication ?
Pourquoi communiquer ?
Contenu et relation
Objectifs de la communication
Composantes de la communication
Communication non verbale
Espace de la communication :la proxémique
Référentiel de la communication : les attitudes
Facteurs de réussite de la communication interpersonnelle
Écoute
Observation
Reformulation
Questionnement
Attention
Adaptation aux différences culturelles
Difficultés à communiquer
Facteurs d'échec de la communication
Bruits
Obstacles liés au contexte
Obstacles à l'écoute
Introduction
Communiquer vient du latin communicare qui signifie « être en relation avec ». Pas à pas, nous
allons découvrir que la communication, en fait, c'est mettre en commun, partager. Une
communication efficace et durable nécessite que le respect de l'autre passe avant l'intérêt
personnel ; que l'individu soit plus important que l’information, ...
Au niveau interne à l'entreprise, communiquer consiste à collecter des informations, puis à les
diffuser auprès des acteurs concernés, à s'assurer qu'ils ont bien reçu les messages, et obtenir au final
le résultat escompté. Pour être comprises, ces informations doivent être communiquées de façon
adaptée à chaque service de l'entreprise. Les informations ne peuvent pas être transmises brutes. Un
travail sur la forme est indispensable et c'est là qu'intervient la communication.
Cette approche peut se décliner à deux niveaux :
Le niveau stratégique : La première étape consiste à mettre l'accent sur l'orientation générale de
l’organisation, ses buts, ses objectifs. La communication devra être axée sur la vision stratégique de
l'entreprise.
Le niveau opérationnel : La deuxième étape concerne le travail au quotidien de chaque salarié et des
tâches qu'il doit accomplir. La communication devra être axée sur les conditions d'exécution et
devra permettre à chaque salarié d'échanger sur les moyens d'améliorer les méthodes de
travail. L'encadrement échangera sur l'amélioration de l'efficacité des processus de travail. La
communication mettra ici l'accent sur la communication de proximité de façon à permettre aux
salariés d'exprimer leur point de vue, de faire des suggestions dans le cadre d'un management
participatif.
Ainsi, en développant, au sein de la banque en général et du point de vente en particulier, un
environnement agréable facilitant l’accomplissement du travail quotidien, via la
communication interne, on communique mieux avec les clients.
Vous trouverez dans cet ouvrage des points de repère précis et concrets, parfaitement adaptés à la
réalité bancaire. C'est donc à la fois un instrument de formation et un outil à consulter dans le
quotidien professionnel.
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Objectifs
La communication est le processus par lequel un message chargé d'informations transite entre
deux personnes (ou plus), une première qu'on s'accorde à appeler Emetteur et une deuxième
personne à laquelle s'adresse ce message appeléeRécepteur.
En résumé, nous pouvons dire que communiquer, c'est mettre en commun, échanger, faire
partager.
On peut communiquer à trois niveaux :
• Conceptuel : informations, savoirs, idées, ...
• Volonté : ordres, consignes, instructions, ...
• Sentiments : joies, peines ...
1. Qu'est-ce que la communication ?
1.1. Emetteur
Il est aussi source du message : Il transforme l'idée qu'il désire partager avec d'autres en un
ensemble de signaux (codage) et les transmet sous forme de message.
1.2. Récepteur
1.3. Code
Il permet de traduire les significations en message apte à être envoyé. Le vocabulaire, les
connaissances, les compétences jouent un rôle important dans la capacité de codage de
l'émetteur.
1.4. Canal
C'est le support physique de la transmission du message, moyen par lequel le code ou les
signaux sont transmis. Le choix du canal est fonction : ·
• De la nature du message,
• Du récepteur,
• De l'environnement.
1.5. Message
C'est une séquence de signaux respectant des règles précises et qu'un émetteur transmet à un
récepteur par l'intermédiaire d'un canal.
1.6. Contexte
C'est l'ensemble des relations qui lient l'émetteur et le récepteur (contexte professionnel,
relationnel). Les différents contextes sont :
a. Contexte physique
b. Contexte culturel
Il englobe tous les facteurs qui constituent notre mode de pensées, nos croyances, nos valeurs.
c. Contexte socio psychologique
L’âge, le sexe, la situation familiale, la profession, … définissent le statut d'un individu dans les
groupes sociaux auxquels il appartient. Le statut est donc la position sociale reconnue à chaque
individu dans le groupe.
Il renvoie à la place dans le temps qu'occupe le message par rapport à un événement. La façon de
parler d'un client après l'annonce du rejet de sa demande de crédit n'est pas la même que celle
de quelqu'un à qui on vient d'accorder le crédit.
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2. Pourquoi communiquer ?
Les raisons pour lesquelles on communique diffèrent selon la relation qui lie les parties et le
contexte dans lequel elle a lieu. On peut communiquer pour :
• Donner une information,
• Se connaître soi-même, connaître les autres...
• Expliquer un fait,
• Comprendre.
Tout cadre de communication se structure sur
Le contenu La relation
Mode digital : des mots, des chiffres, des symboles Mode analogique : des images, des indices des
régis par les normes et les conventions (textes). contacts, des marques émotionnelles (photos, images
...).
- Observation de ce qui relève du verbal.
- Observation de ce qui relève du non verbal.
- Les énoncés qui n'ont de valeur qu'à travers le
contexte de renonciation. -Le contexte dénonciation (situation de
renonciation).
- Les arguments.
- Les réactions (émotions).
- Les fondements logiques et rhétoriques
- Les images mentales (les associations).
Interaction productive
L'un des objectifs clés de la communication est l'information (dans les deux sens :
informer et s'informer). Nous avons besoin d'informations spécifiques pour être en
interaction efficace avec notre environnement. La communication permet d'obtenir ces
informations.
Dans le domaine de la banque, cette recherche d'information est omniprésente. Les
informations vont servir à déceler les besoins du client, bâtir une argumentation ;
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Dans la banque, la communication avec le client ou le prospect revient à jongler avec ces
principes avec un maître mot : informer, connaître, expliquer, comprendre pour convaincre
l'interlocuteur.
Le client doit être convaincu qu'il a raison d'être client de cette banque et qu'il a raison
d'accepter d'acheter le produit que lui propose son banquier.
Le prospect, quant à lui, doit être convaincu qu'il a tort de ne pas être client de la banque.
Pour convaincre ce client et ce prospect, il faut être capable de leur transmettre des informations de
leur développer des explications, de comprendre leurs besoins, leurs contraintes et leurs
comportements pour mieux les connaître, pour mieux les servir.
Bien entendu, cette démarche passe par une connaissance de soi. En effet, à quoi me sert
convaincre le client ? Quelle est ma motivation ? Quelles sont mes difficultés, mes points forts ?
Entraînez-vous à mettre en œuvre cette démarche sur un domaine personnel ou professionnel
que vous maîtrisez. Vous devez convaincre votre interlocuteur de ce que vous avancez.
Jouer • Apprécier les discours, les comédies, les chansons et les films.
• Plaisanter, faire des mots d'esprit, raconter des histoires intéressantes.
3.Composantes de la communication
Dans toute communication interpersonnelle, qu'elle soit verbale ou non, interviennent plusieurs
composantes :
▪ Les yeux,
▪ La proxémique,
▪ Les attitudes.
Le regard est là, qu'on le veuille ou non, pour accompagner les paroles. Ilest un complément du
verbal. Les communicateurs efficaces ont une bonne maîtrise du langage des yeux. Lorsqu'on ne le
maîtrise pas, notre regard nous trahit.
Souvent lorsque la personne est dans une situation d'évaluation ou lorsque l'opinion
l'interlocuteur a son importance, nos yeux ne cessent d'interpeller sur le feedback : « Qu’est que
vous en pensez ?», « est-ce que vous êtes d'accord ?». Par ailleurs, le regard peut aussi donner
un feed-back.
Observez deux personnes sur une terrasse de café. Il est facile de deviner la nature de la relation qui
les unit, uniquement à travers les regards qu'elles échangent.
Le vendeur, pour connaître la nature des réactions de son client, cherchera un sens à son regard sa
direction, son intensité, ... Il peut se renseigner sur la nature de la relation qui le lie avec son client.
Cela va lui être très utile pour poursuivre sa démarche.
Plus on se sent en sécurité avec une personne plus on la regarde et plus on va s'ouvrir à elle et
parler délibérément. Plus un banquier sent que son client a confiance en lui, plus il va s'engager
dans sa démarche et plus il va oser proposer et argumenter. Le regard y est pour beaucoup. De
même, plus le client sent le regard sécurisant de son banquier, plus il va se dévoiler et exprimer
ses besoins.
Le regard est le meilleur support de discussion. Le regard est en mesure de réduire les espaces
psychologiques et d'écarter les obstacles.
Lorsque le banquier communique avec le client ou le prospect, c'est souvent d'abord avec le
regard. Si le banquier s'adresse au client sans le regarder, la relation risque d'être empreinte de
f r o i d e u r , voire échouer.
Il faut donc capter le regard du client et charger son propre regard de sens (accueillant,
souriant, ...).
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La proxémique se penche sur l'étude des différentes façons dont la personne structure l'espace
autour d'elle et gère les distances entre elle et les autres.
L’aménagement de l'espace est fonction de la personnalité de chacun : étant introverti, on a
tendance à ramener le monde à hauteur de sa chambre. Au contraire, une personne extravertie
aura besoin d'espace pour s'ouvrir sur le monde extérieur.
L’utilisation de l'espace est donc un moyen pour assurer sa sécurité, pour prouver son intégration
sociale ou pour favoriser son épanouissement.
L’espace se compose d'un dedans et d'un dehors, ce qui nous ramène à donner une autre forme de
définition à la communication. Communiquer, c'est se mettre à la distance optimale de son
interlocuteur : suffisamment près pour que le message puisse être reçu, suffisamment loin pour
ne pas empiéter sur sa zone d’autonomie. Toute communication doit intégrer l'espace au sein
duquel va s'exercer son champ d'application.
La distance qui existe entre l'émetteur et le récepteur, la position qu'ils ont l'un par rapport à
autre influencent la communication.
➢ L'espace intime (20 à 50 cm) : c'est l'espace privé où seuls les proches ont le droit de
pénétrer.
➢ La distance personnelle (50 à 120 cm) : c’est la distance à respecter en société.
➢ La distance sociale (120 à 240 cm) : elle correspond à l'espace d'un bureau. C'est la distance
qui sépare deux personnes qui ne se connaissent pas.
➢ La distance publique rapprochée (jusqu'à 8 mètres) : c'est la distance face à un auditoire ou à
respecter en public.
➢ La distance publique lointaine (8 à 10 mètres).
Ainsi, il n'est pas convenable d'informer oralement un client de son solde bancaire à
distance publique lointaine.
De même, il n'est pas convenable de s'adresser à un client d'âge mûr dans le cadre de son
espace intime.
Afin de bien communiquer avec un client ou un prospect, il est donc indispensable de
percevoir la manière qu'a cette personne de gérer son espace. Il faut donc observer pour
reconnaître.
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Position sociale : Les gens se tiennent plus près les uns des autres lorsqu'ils sont d'un même rang. Lorsque
deux personnes occupent une position sociale différente, celle dont le rang est le plus
élevé peut s'approcher davantage de l'autre, mais l'inverse n'est pas recommandé.
Culture : Par rapport aux gens du sud de l'Europe et du Moyen orient les Canadiens se tiennent
relativement loin les uns des autres lorsqu'ils conversent. Au Maroc, nous nous plaçons
beaucoup plus près de notre interlocuteur que les Canadiens. Les Italiens et les
Espagnoles maintiennent également une distance plus courte entre eux que ne le font
pas les Européens du nord.
Contexte : Plus l'endroit où l'on se trouve est vaste, plus la distance interpersonnelle diminue. La
distance séparant deux personnes sera donc plus faible dans une grande salle que dans
une petite pièce.
sujet traité : On se tient près d'une personne avec qui on parle de choses intimes ou à qui on
révèle un secret. Par contre, lorsque l'on traite des questions impersonnelles et
générales, on s'en éloigne davantage. Il est en outre probable qu'un individu se
tiendra plus près d'une personne si elle le félicite plutôt que si elle lui adresse des
reproches.
sexe et âge : Les femmes se rapprochent davantage les unes des autres que ne le font les hommes.
Ce sont les interlocuteurs de sexe opposé qui maintiennent le plus de distance entre
eux. Les enfants se tiennent plus près les uns des autres que les adultes, ce qui
démontre que le respect d'une certaine distance relève d'un comportement acquis.
Évaluation On se tient plus loin de ses ennemis que de ses amis de même, on s'approche
positive : moins des personnes que l'on évalue inconsciemment de façon négative.
Entraînez-vous à l’observation des comportements des individus par rapport à l'espace dans votre vie
quotidienne (au bureau, au marché, dans la rue).
Pour que nos interactions soient efficaces, on doit également éprouver un sentiment positif
l'égard de la situation de communication. Rien ne peut être plus déplaisant que de
communiquer avec une personne qui n'apprécie pas les échanges ou qui ne réagit pas de façon
favorable à une situation ou à un contexte.
Une réaction négative à la situation donne une impression négative, donc on a tendance à
écourter l'entretien et partir.
Le banquier ne pourra donc convaincre le client ou le prospect que par une attitude positive.
L'interlocuteur du banquier doit sentir que ce dernier sait pourquoi il est là. Pour convaincre, le
banquier doit lui-même être convaincu.
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4.1. Écoute
❖ Comprendre : la relation entre les personnes ne s'établit qu'à la condition essentielle d'une
écoute mutuelle et permanente. Ceci suppose une attitude compréhensive.
❖ Accueillir le discours de l'autre : se concentrer sur ses propos, en extraire les idées principales ne pas
en refuser certains aspects.
❖ Être ouvert à l'inattendu : il faut contrôler ses émotions pour éviter qu'elles ne déforment le
message de l'interlocuteur.
❖ Accepter la différence : c'est prendre en compte le système de référence de l'autre, ne pas
refuser les valeurs de l'autre.
❖ Être attentif au langage du corps :sa posture, ses expressions, ses mimiques, ses gestes.
Un acte qui peut être involontaire. Un acte contrôlé. Pour écouter, il faut faire un
effort. Inversement on peut choisir de ne pas
écouter.
Percevoir une suite de sons sans aucune valeur Faire preuve de concentration pour comprendre
significative et affective. le sens des sons entendus, mémoriser,
interpréter, réagir.
Le pouvoir de l'influence. Les gens sont portés à Les employés seront plus portés à suivre les
respecter et à obéir ceux qui les écoutent et les conseils de leur supérieur s'ils sentent qu'il a
comprennent. vraiment écouté leurs problèmes.
L’approbation sociale et la popularité. On aime Vos amis vous apprécieront davantage s'ils sentent
bien les gens qui se montrent attentifs et que vous vous souciez vraiment d'eux, ce que l'on
encourageants. communique aisément par une écoute attentive et
encourageante.
La connaissance d'autrui, du monde et de soi. Écouter Mehdi raconter ses voyages en Russie vous
On profite des prises de conscience, des aidera à mieux le comprendre et à mieux comprendre
expériences et des perceptions d'autrui. la vie en Russie.
La capacité d'éviter les problèmes et les l'écoute des réactions des étudiants (au lieu de
difficultés. On devient capable de réagir aux répondre par "les étudiants sont paresseux") aidera
signes avant-coureurs de problèmes avant à préparer des cours efficaces et intéressants et à
qu'ils ne se développent ou prennent des mieux comprendre leurs véritables besoins et
proportions incontrôlables. . problèmes.
4.2. Observation
Par l'observation, nous pouvons relever une infinité de renseignements et d'indicateurs sur notre
interlocuteur et sur ses comportements et réactions : ce qu'il pense, ce qu'il ressent, ...
Une personne « ordinaire » aura des difficultés à contrôler le langage de son corps, d'où
l'importance d'observer son interlocuteur dans sa totalité. Les attitudes corporelles ont leurs
significations implicites. La personne qui est en face de vous est-elle dans une attitude ouverte
disponible ou au contraire fermée et méfiante ?
a. J'observe la position du corps : Penchée en avant, la personne est attentive ; penchée arrière,
elle prend ses distances dans une attitude de méfiance.
b. J'observe les bras : Ses bras sont ouverts et dirigés vers l'extérieur ou le haut en signe
d'acceptation, ou à l'inverse croisés et dirigés vers l'intérieur en signe de refus.
c. J'observe les mains : Un léger tremblement peut traduire un certain stress. A l'inverse, des mains
posées tranquillement, légèrement entrouvertes montrent une belle maîtrise
personnelle.
d. J'observe le visage : C'est là que s'expriment le plus les émotions. Pour apprendre à les
repérer et à les analyser, ilsuffit de visionner un film, couper le son et limiter son attention
aux visages. Le même exercice peut être effectué dans un lieu public.
e. J'observe les yeux : l'observation du mouvement des yeux renseigne sur le système de
perception de votre interlocuteur.
Pour mieux comprendre l'importance de l’observation, il faut savoir que seulement environ 7% de
notre communication est verbale. Pour accéder au non verbal il faut OBSERVER.
4.3. Reformulation
La reformulation consiste à redire en d'autres termes et d'une manière plus concise et plus
explicite ce que l'autre vient d'exprimer et à s'assurer que le sens du message a bien été compris.
a. Objectifs de la reformulation
➢ Reconnaître les sentiments ou les significations que le locuteur vient de présenter. On les
reconnaît aussi bien par le verbal que le non verbal ;
➢ Laisser le locuteur développer son point de vue ;
➢ Montrer à l'autre que l'on comprend son point de vue ;
➢ Relancer et accompagner.
Reformulation
Répétition
Je vous reçois
«O.K» oui
Mimique Lesdifférents types defeedback lors d'unentretienface à face.
Présence du regard
l'écoute devient une nécessité, se rend compte que l'autre fait attention à qu'il dit,
d. Comment reformuler ?
Pour atteindre les objectifs souhaités au moyen de la reformulation, il est nécessaire et prudent
de ne pas reformuler n'importe comment. Il faut en effet reprendre le plus fidèlement possible
les termes et les idées du client en les assaisonnant de touches personnelles. Mais pour obtenir
son adhésion, il est indispensable de demander son avis sur cette reformulation. C'est
marqueur de politesse et de respect qui sera hautement appréciée par le client. Quand
demande l'avis du client, suite à une reformulation, c'est une manière de le rassurer, qu'on ne
soit pas en train de déformer son discours à fin de le manipuler. C'est pourquoi il faut respecter
trois temps lors de la reformulation : l’implication, la reformulation, et demander l'adhésion.
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Exemple :
Une reformulation bien menée présente par ailleurs l'avantage d'éviter le côté un peu inquisiteur
que le client peut ressentir lorsque le banquier a recourt à un autre outil qui est le
questionnement.
4.4. Questionnement
4.5 Attention
L’écoute, l’observation, la reformulation et le questionnement sont des outils incontournables
banquier dans sa relation avec le client ou le prospect. Mais ils ne suffisent pas à garantir
succès. La réussite d'une situation de communication avec un client passe obligatoirement p
l'instauration d'un climat de confiance. Pour cela, il faut porter une attention exclusive au die
ou au prospect et s'adapter à ses spécificités culturelles. Porter de l'intérêt à son client ne veut
pas dire lui lancer au passage le petit mot automatique et rapide :« bonjour ! Comment ça va ?
Cela peut être utile,mais pas suffisant.
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L’activité bancaire est complexe. Elle nécessite donc de la part du banquier qu'il ne cède pas à la
tentative de l'excès de confiance («je vois exactement de quel type de client il s'agit, j'en vois
vingt par jour comme celui-là»). Au contraire, chaque client ou prospect doit être considéré
comme un individu unique. On lui porte donc une attention exclusive. Tant qu'il est là, il n'existe
que lui. Rien ne doit donc détacher notre attention de lui. Ainsi, un chargé de clientèle qui
s'occupe de deux clients simultanément ne peut obtenir leur confiance.
❖ Ouverture,
❖ Flexibilité,
❖ Tolérance,
❖ Créativité.
Entre ce que je pense, ce que je veux dire, ce que je crois dire, ce que je dis, ce que vous voulez
entendre, ce que vous entendez, ce que vous croyez comprendre, ce que vous voulez
comprendre et ce que vous comprenez, il y a au moins neuf possibilités de ne pas s'entendre...
Nous disposons d'une panoplie de moyens pour entrer en relation avec autrui : gestes
mimiques, attitudes, langages (écrit et parlé). Chacune offre une gamme infinie de nuances
d'innovations permanentes. Une expérience simple à réaliser nous permet d'illustrer cette
diversité. Une personne A chuchote un message à B, puis B à C, puis C à D,...,X. Puis demande
à la personne à fin de la chaîne de dire à haute voix ce qui lui est parvenue comme message. Le
résultat va être étonnant, car le message de départ va presque disparaître pour être remplacé par
autre chose. On peut représenter cette difficulté par le cycle de vie du message :
Sur les 100% de ce que l'émetteur veut dire, le récepteur n'en retiendra qu'environ 20%
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6.1. Bruits
a. Définition
On désigne par le terme bruit tout ce qui affecte à des degrés divers la transmission du message :
voix trop basse ou couverte par la musique, sonnerie de téléphone, manque d'attention du
récepteur, erreur d'encodage, etc.
Le bruit n'est pas seulement une perturbation d'ordre sonore ; le terme s'applique aussi bien à la
communication visuelle (une tâche sur une feuille de papier ou sur un écran, une faute de frappe,
sont des bruits) qu'aux autres types de communication. Inversement, un bruit au sens courant du
terme peut ne pas être une perturbation, mais constitue en lui-même un message
(applaudissements).
Les bruits peuvent être de différentes sortes et peuvent dénaturer ou rendre difficilement
perceptible un message ou même quelques fois le faire disparaître partiellement ou totalement.
- Bruits techniques
Les bruits techniques proviennent du canal de transmission. Il s'agit de la friture sur la ligne
phonique, de la coupure de courant, ...
-Bruits sémantiques
Ils sont inhérents au message ou au code. Les explications du banquier sont confuses, imprécises ou
incompréhensibles. Il utilise un jargon incompréhensible pour le client, ...
-Bruits organisationnels
Ils proviennent du fonctionnement du réseau d'information. Dans une agence, le persan back-
office ne communique pas avec le chargé de clientèle qui est donc isolé. Il ne p convaincre
le client, car on ne lui transmet pas le dossier de ce dernier.
-Bruits sémiologiques
Ils proviennent de l'attitude ou de laconduite de l'émetteur ou du récepteur. Si lebanquier parle
très fort à un client très sensible au bruit, il s'expose à l'échec.
Certains obstacles peuvent venir de la situation de communication elle-même. Ils sont souvent
liésà l'émetteur et/ou récepteur :
• Peur du silence : De peur d'être pris en défaut si le client lui pose une question, le chargé
de clientèle ne cesse de parler au point d'exaspérer le client.
• Rapport de force : Le chargé de clientèle perçoit les propos d'un client mécontent comme
des attaques personnelles et lui répond de manière agressive.
• Peur de l'autre et de ses jugements.
• Mauvaise préparation du récepteur recevoir l’information.
Les comportements de l'une ou l'autre des parties d'un entretien peuvent perturber
inconsciemment la communication.
L’obsession de la performance : à force de vouloir réussir à tout prix, on a tendance à se
concentrer uniquement sur sa performance, sur les propos que l'on tient au point de ne plus
écouter ce que dit l'interlocuteur.
Le manque de concentration : le fait d'être préoccupé par des problèmes sans rapport avec le
débat qui fait l'objet de l'entretien (Penser au client que l'on va recevoir après, au prochain week-
end,...) perturbe la communication.
L’assimilation : elle consiste à reconstruire les messages de l'interlocuteur de telle sorte qu'ils
soient conformes avec nos propres attitudes, préjugés, besoins et valeurs.
Le facteur ami/ennemi : on aura tendance à percevoir plutôt les qualités des amis et plutôt les
défauts des ennemis. Les messages qu'ils émettront seront donc déformés.
L’obsession de l'objectif : à force de vouloir amener le client à souscrire au contrat qu'on lui
propose, on risque d'entendre ce qu'on veut, mais pas ce qu'il dit.
Facteurs d'échec de l'écoute
Rapidité de la pensée,
• Effort à fournir pour écouter,
• Préoccupations personnelles,
• Tendance à se soucier de soi-même,
• Se préoccuper de problèmes extérieurs,
• Assimiler des messages à ses attentes,
• Fonctionner par dichotomie : ami-ennemi,
• Entendre ce qu'on prévoit entendre,
• Absence d'avantages manifeste,
• Manque d'entraînement.
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Résumé
La communication est un processus qui relie au moins deux personnes, s'échangeant des
messages. Ces messages peuvent être de natures différentes : oral, écrit, mimique, geste, ...
Ce processus fait intervenir un émetteur, un ou plusieurs récepteurs, un message, un canal, un
contexte, un code. L'interaction entre ces différents éléments peut définir la nature et la qualité
de la communication. La communication est déterminée par le contenu et la relation.
On peut communiquer pour donner une information, expliquer un fait, se connaître soi-
même, connaître les autres, ...
Dans toute communication, qu'elle soit verbale ou non, interviennent les yeux, la proxémique, les
attitudes.
Pour réussir sa communication il faut écouter son interlocuteur, l'observer, reformuler son
discours, pratiquer le questionnement et tenir compte de ses particularités culturelles.
Il faut aussi chercher à éliminer les entraves à la communication qui sont de plusieurs natures
:les bruits, les obstacles liés au contexte et ceux liés à l'écoute.