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COURS 1
NOTIONS INTRODUCTIVES
1.1 Introduction
La méthode des éléments finis est une méthode de calcul numérique qui, ayant un
profond caractère plus physique qu’abstrait, a été inventée plutôt par les ingénieurs que par les
mathématiciens.
Cette méthode a été appliquée pour la première fois dans des problèmes liés à l’analyse
des contraintes et depuis, elle a été étendue dans d’autres problèmes liés au milieu continu.
Dans toutes les applications l’analyste recherche à calculer une quantité de champ,
comme par exemple :
La méthode des éléments finis (abrégée MEF) représente une modalité d’obtenir une
solution numérique correspondant à un problème spécifique. Cette méthode n’offre pas une
formule pour une certaine solution et ne résoud pas une classe de problèmes. La MEF est une
méthode approximative à moins qu’un certain problème pourrait être extrémement simple
conduisant ainsi à une formule exacte toujours valable.
noeuds
éléments
Fig.1.1 Discrétisation d’une structure en noeuds et éléments (dent d’une roue dentée)
1
La méthode des éléments finis
- Coordonnées nodales
- Supports (appuis etc.)
- Blocages (conditions
à la limite) - Contraintes
- Chargements - Déplacements
- Propriétés des matériaux - Températures
- Génération du réseau
d’éléments finis
A présent il existe un grand nombre de logiciels pour l’analyse par la MEF : ANSYS,
COSMOS-M, PATRAN, IDEAS etc.
Pour faire une analyse par MEF prenez soin lorsque vous faites la modélisation. Mieux
vaut prévenir que guérir. Le processus de modélisation nécessite que l’action physique du
problème à être résolu doit être bien comprise afin de choisir des types d’éléments finis
appropriés, convenables, qui puissent représenter de façon adéquate l’action physique réelle.
Un problème
doit être résolu
Anticipez le
comportement
physique. Solutions
Pensez comment L’analyse par
éléments finis expérimentales
les résultats offerts OUI NON
est-elle ou
par la MEF seront analytiques
vérifiés pour voir nécessaire ?
s’ils sont
raisonnables.
STOP
Concevez un
modèle initial à
l’aide des
éléments finis
Préprocession :
préparez le
modèle
Pensez à réviser
le modèle en
Procession : améliorant le
Résoudre les modèle déjà
équations du existant
modèle proposé
NON
LOGICIEL
STOP
Fig.1.2 Principales étapes pour une analyse par la Méthode des Eléments Finis
3
La méthode des éléments finis
La MEF a un caractère pluridisciplinaire. Pour pouvoir réaliser des logiciels qui puissent
résoudre certains types de problèmes dans le domaine du génie mécanique, il s’impose de
maitriser les disciplines suivantes :
- la mécanique des structures (statique, dynamique, la résistance des matériaux, les
vibrations mécaniques) ;
- l’analyse numérique (procédés et algorithmes de calcul, graphique sur l’ordinateur) ;
- programmation linéaire (C++, Pascal etc.)
De la famille des grands logiciels, avec de multiples facilités, réalisés par des
compagnies spécialisées qui sont généralement utilisés par des collectifs de recherche, font
partie, entre autres, NASTRAN, ANSYS, COSMOS, ALGOR, IMAGES3D etc.
4
La méthode des éléments finis
1.8 Discrétisation
La Méthode des Eléments Finis a développé une série de types d’éléments finis qui,
pour le début, peuvent être classifiés en :
- éléments finis unidimensionnels (généralement des barres) ;
- éléments finis bidimensionnels (plaques et mêmes volumes) ;
- éléments finis tridimensionnels (blocs massifs).
paraboliques
Eléments linéaires cubiques
(quadratiques)
unidimensionnels
bidimensionnels
tridimensionnels
Les éléments finis sont générés par des points qui ne sont que des nœuds de la
structure. Il existe des éléments ayant un degré supérieur à ceux cubiques (qui sont les plus
performants) mais le plus courrament sont utilisés les éléments linéaires et paraboliques.
Certains éléments finis ont des nœuds intérieurs pour améliorer la précision, mais
l’utilisateur ne travaille pas avec ces nœuds. Ils sont générés et ensuite condensés dans la
phase de calcul des matrices de rigidité des éléments.
5
La méthode des éléments finis
COURS 2
2.1 Introduction
Dans ce chapitre sera présenté et expliqué le sens physique des matrices de rigidité
pour les éléments de barre articulée et pour les éléments de poutre.
L’analyse statique néglige le temps comme variable indépendante et reste valable
autant que les déflexions sont constantes ou varient peu. L’analyse linéaire statique sera
excluse au delà de la limite d’écoulement (domaine plastique), où les déformations sont
suffisamment grandes conduisant à une défaillance de la structure.
Après avoir fait une analyse préliminaire approximative, les principales étapes qu’il faut
prendre en compte au cours d’une analyse par MEF sont les suivantes :
La première étape est la plus importante du fait que cela nécessite un bon jugement de
l’analyste sur les types d’éléments finis qui doivent être utilisés dans l’analyse et combien de
grossière ou raffinnée doit être la discrétisation dans différentes régions du modèle. La
deuxième étape est automatiquement réalisée par l’ordinateur. De façon similaire, le troisième
pas est réalisé par l’ordinateur, où la carte en couleur des contraintes et des déformations
résultantes sera fournie automatiquement.
a) Méthode directe.
6
La méthode des éléments finis
A,E
F11 1 2 F21
EA
u1 L F11 = F21 = ⋅ u1
L
(2.1)
1 A,E 2 F22
F12
EA
F12 = F22 = ⋅ u2
L u2 L
Fig.2.1 Forces nodales associées aux déplacements nodaux pour un élément de barre articulée
Conformément à la convention de signes, on considère que les forces ainsi que les
déplacements sont positifs dans la même direction (dans notre cas de gauche à droite). Si on
remplace les forces par les expressions (2.1) on aura :
EA EA
L u1 − u 2 F EA 1 − 1 u1 F1
L = 1 ⋅
EA ⋅ = (2.3)
− u1
EA
u 2 F2 L − 1 1 u 2 F2
L L
b) Procédure formelle
La méthode directe présentée ci-dessus ne peut fournir une expression de la matrice de
rigidité que pour les cas très simples, là où les formules dérivées de la Résistance des
matériaux fournissent des relations de calcul entre les déplacements nodaux et les forces
nodales.
En généralisant, on doit trouver une formule de la matrice de rigidité [K] valable pour
n’importe quel type d’élément. Cette formule générale est :
L − x x u1
u= ⋅ , (2.5)
L L u 2
ou bien :
7
La méthode des éléments finis
x x u = N1u1+N2u2
x
L−x x
N1 = N2 =
L L u2
1 1 u1
L L L
du d 1 1
La déformation axiale εx = = N ⋅ {d} = [B] ⋅ {d} = − L ⋅ {d} (2.7)
dx dx L
1
− L
1 1 EA 1 − 1
[K ] = [B] ⋅ [E] ⋅ [B] dV = L ⋅ E ⋅ −
T
V 0
1
L
L
⋅ A dx = ⋅
L − 1 1
(2.8)
L
a) Méthode directe
La figure 2.3 montre un élément de poutre dans le plan. L’élément est prismatique, ayant un
module d’élasticité longitudinal E, de moment d’inertie I pour la section axiale. L’axe qui passe
par les centres de chaque section a un déplacement latéral v = v(x). Conformément à la théorie
des poutres la fonction v = v(x) est un polynôme cubique en x pour une poutre uniforme
prismatique chargée à ses extrémités.
θz2 M2
θz1 M1
E, I 2 x E, I 2 x
1 1
v1 L v2 F1 L F2
a b
k21
k41 θy1=1
w1=1 k k22 k42
11
E, I
8
La méthode des éléments finis
k43
k24 k44
k23 k33 w2=1
E, I
k14
θy2=1 k34
k13
e f
Fig. 2.3
a) Elément de poutre et ses degrés de liberté
b) Chargements nodaux associés aux degrés de liberté
c) Formes déviées associées par l’activation de chaque degré de liberté
Les fonctions de forme associées par l’activation de l’un des quatre degrés de liberté
sont présentées dans le Tableau 2.1.
Tableau 2.1
Activation du degré de liberté Fonction de forme correspondante
Déplacement du noeud 1 3x 2 2x 3
N1 = 1 − +
L2 L3
Rotation du noeud 1 2x 2 x 3
N2 = x − + 2
L L
Déplacement du noeud 2 3x 2
2x 3
N3 = 2 − 3
L L
Rotation du noeud 2 x 2
x3
N4 = − 2 + 2
L L
Les sens des déplacements sont considérés positifs de bas vers le haut tandis que les
sens positifs des rotations correspondent au sens anti-horaire.
Pour trouver les composantes de la première colonne de la matrice de rigidité [K]
correspondant à l’élément de poutre, respectivement [k 11 k 21 k 31 k 41 ] T on a utilisé les
conditions suivantes :
k 11L3 k 21L2
• w 1 = 1 dans le noeud 1, ce qui conduit à : − =1 (2.9)
3 EI 2 EI
k 11L2 k 21L
• θ z1 = 0 dans le noeud 1, ce qui conduit à : − + =0 (2.10)
2 EI EI
A part ces deux équations, les équations d’équilibre de la statique seront ajoutées pour
déterminer les deux autres composantes, respectivement k31 et k41 :
F = 0 k + k = 0 11 31
(2.11)
M = 0 k + k − k
(2) 21 41 11 ⋅L = 0
De façon similaire, on aura pour chacun des trois états de déformation restés un set de
quatre équations. En ce cas, chacun de ces trois états complètera les trois colonnes restées
inachevées de la matrice de rigidité.
La matrice de rigidité [K] opère sur le vecteur des degrés de liberté associés à chaque
[
noeud, [δ] = w 1 θ y1 w 2 θ y 2 T. ]
Le résultat de ce processus sera donc :
9
La méthode des éléments finis
12 EI 6 EI 12 EI 6 EI
3 2
− 3
L L L L2
k 11 k 12 k 13 k 14 6 EI 4 EI 6 EI 2 EI
− 2
k k 22 k 23 k 24 L2
[K ] = 21 = L L L (2.12)
k 31 k 32 k 33 k 34 − 12 EI − 6 EI 12 EI − 6 EI
3
k 41 k 42 k 43 k 44 L L2 L3 L2
6 EI 2 EI 6 EI
− 2
4 EI
L2 L L L
b) Procédure formelle
La forme spéciale de l’équation (2.4) sera dans ce cas :
L
[K ] = [B]T ⋅ EI ⋅ [B]dx (2.13)
0
où [B] est maintenant la matrice qui donne l’expression de la courbure de l’élément de poutre à
partir du produit [B]⋅{δ} :
d2 w d2
= N ⋅ {δ} = [B] ⋅ {δ} (2.14)
dx 2 dx 2
Les termes β i (i = 1...4) peuvent être déterminés en fonction des degrés de liberté associés à
chaque noeud. Par exemple :
dw
- à x = 0, w = w1 et θy = θy1, où θ =
dx
- à x = L, w = w2 et θy = θy2
w1
θ y1
Dans ces conditions, {w} = [N1 N 2 N3 N 4 ] ⋅ = [N] ⋅ {δ} (2.16)
w 2
θ y 2
Après avoir résolu le système, on obtient pour la matrice [B] la forme suivante :
[B] = − 6 12 x
+ 3 M −
4 6x
+ M
6 12 x
− 3 M −
2 6x
+ (2.17)
L
2
L L L2 L2 L L L2
Exemple :
6 12 x
− L2 + L3
4 6x
L − + 2
6 12x 4 6x 6 12 x 2 6x
k11 = − 2 + 3 M − + 2 M 2 − 3 M − + 2 ⋅ EI ⋅ L L ⋅ dx
6 12 x
0
L L L L L L L L
L2 − L3
2 6x
− + 2
L L
10
La méthode des éléments finis
L 2 2 2 2
6 12x 4 6x 6 12 x 2 6 x 12 EI
k11 = − 2 + 3 + − + 2 + 2 − 3 + − + 2 dx =
0
L L L L L L L L L3
etc.
En ce qui concerne le calcul des contraintes, on sait du cours de Résistance des matériaux
que dans le cas d’une poutre soumise à la flexion,
d2 w
⋅ z où M = EI 2 = EI ⋅ [B] ⋅ {δ}
M
σx = (2.18)
I dx
EA EA
L 0 0 − 0 0
L
12 EI 6 EI 12 EI 6 EI
0 0 − 3
L3
L2 L L2
6 EI 4 EI 6 EI 2 EI
0 0 − 2
[K ] = EA L2 L L L (2.19)
− EA
0 0 0 0
L L
12 EI 6 EI 12 EI 6 EI
0 − 3
− 0 − 2
L L2 L3 L
0 6 EI 2 EI 6 EI 4 EI
0 − 2
L2 L L L
L’utilisateur définit la géométrie d’un modèle avec éléments finis dans un système de
coordonnées global XYZ. Le logiciel génère typiquement une matrice de rigidité pour un
élément quelconque dans un système local de coordonnées xyz et le convertit dans le système
global pour réaliser l’assemblage des éléments. Le système global et local peuvent être
parallèles ou coïncidents, cas dans lesquels les composantes des déplacements nodaux sont
identiques dans les deux systèmes.
Les matrices de rigidité [k] (dans le système local) et [K] (dans le système global) sont
symétriques. Cela reste youjours vrai pour tout élément de structure où il existe une relation
linéare entre les charges appliquées et les déformations résultantes.
Chaque coefficient de la diagonale des matrices [k], respectivement [K] sont positifs.
Imaginons qu’un certain degré de liberté δi serait le seul degré de liberté non nul ; le
chargement associé à ce degré est fi = k11δi. Du fait que di et ri sont positifs dans la même
direction, une diagonale négative des coefficients kii voudrait dire qu’un chargement et son
déplacement correspondant seraient orientés de façon opposée, fait qui en réalité est
déraisonnable.
Une structure qui est soit sans supports soit avec des supports inadéquats a une matrice de
rigidité [K] singulière et dans ce cas le logiciel d’éléments finis ne peut pas être capable de
résoudre l’équation {F} = [K]⋅{δ}. Pour prévenir la singularité, les supports doivent être
suffisamment nombreux pour prévenir tous les mouvements de corps rigide possibles.
11
La méthode des éléments finis
COURS 3
Dans la figure 3.1 est représenté un exemple typique de barre articulée ainsi que les
deux repères de coordonnées, local xOz et global XOZ. Les déplacements dans le système
local sont u1 et u2 et dans le système global U1, W 1 et U2, W 2. L’angle θ est considéré l’angle
entre l’axe X et la direction positive de la barre articulée 1-2.
Z
z 2’
déformée
1’ θ
x
W2 u2
2
W1
U2 θ
u1 initiale
1 X
U1
θ
Fig.3.1 Système local et global de coordonnées
Les déplacements dans le système local xOy peut être exprimé en fonction des
déplacements globals.
u1 = U1 cos θ + W1 sin θ
(3.1)
u 2 = U 2 cos θ + W 2 sin θ
X 2 − X1 Z − Z1
cos θ = , sin θ = 2 et L = (X 2 − X1 )2 + (Z 2 − Z1 )2 ,
L L
L représentant la longueur de l’élément de barre articulée.
On considère la barre articulée de la figure 3.2 soumise dans le système local par les
forces f1 et f2 appliquées dans les noeuds 1 et 2 dans le système local d’axes de coordonnées.
Les composantes de ces forces dans le système global seront :
12
La méthode des éléments finis
Z
z
Fz2 x
f2
2 Fx2
Fx1 1 θ
X
U1
f1 Fz1
Sous forme matricéelle, les relations 3.3 peuvent être écrites sous la forme :
Fx1 cos θ 0
Fz1 sin θ 0 f1
= ⋅ (3.4)
F
x 2
0 cos θ f 2 e
Fz 2
e 0 sin θ
ou bien :
{F } = [T ] ⋅ {f }
e e T e
(3.5)
{F } = [T ] ⋅ {f } = [T ] ⋅ [k ]⋅ {u } = [1T 4]4⋅2[k4]4
e e T e e T e e e T
T ] ⋅ {U } = [K ]⋅ {U }
⋅ [3 e e e e
(3.6)
e
[K ]
où :
- {Fe} = vecteur des forces nodales dans le système global d’axes ;
- {fe} = vecteur des forces nodales dans le système local d’axes ;
- [Ke] = matrice de rigidité dans le système global d’axes ;
- [ke] = matrice de rigidité dans le système local d’axes ;
- {Ue} = vecteur des déplacements nodaux dans le système global d’axes ;
- {ue} = vecteur des déplacements nodaux dans le système local d’axes.
cos θ 0 c2 cs − c 2 − cs
sin θ
0 EA
[K ]
e
=
0 cos θ L
⋅
1 − 1 cos θ sin θ
⋅ ⋅
0 0 EA cs
= ⋅
s2
L − c 2 − cs c 2
− cs − s 2
cs
− 1 1 0 0 cos θ sin θ
0 sin θ − cs − s
2
cs s 2
(3.7)
où c = cosθ et s = sin θ.
13
La méthode des éléments finis
La matrice de rigidité dans le système global d’axes est symétrique, singulière et, comme on
peut facilement remarquer, les éléments de la diagonale principale sont positifs.
3.4 Application
Pour le système de barres articulées de la figure ci-dessous déterminez :
- les efforts et les contraintes dans chaque barre ;
- les déplacements nodaux.
On considère connues E, F, ℓ et A. Application numérique : E = 2⋅105 MPa, A = 200 mm2,
ℓ = 1 m et F = 10 kN.
9F
3
2
2 ℓ , EA 2
ℓ , EA 2 2
2 2 3
45o 135o
1
1 6F
ℓ, EA 2
W3 F6
U3 F5
U1 U2 F1
F4
W1 W2 F2 F3
EA e
Barre Noeuds θe [o] cos θe sin θe c2 s2 cs ℓe EAe le
i j
1 1 2 0 1 0 1 0 0 ℓ EA EA
l
2 1 3 45 2 2 1 1 1 2 2EA
l EA 2
2 2 2 2 2 2
3 2 3 135 2 2 1 1 1 2 2EA
- - l EA 2
2 2 2 2 2 2
14
La méthode des éléments finis
1 1 1 1
2 − −
0 − 1 0 2 2 2
1 1 1 1 1
− −
[ ]
K1 =
EA 0
⋅
l − 1
0 0 0
0 1 0
; [ ]
K2 =
2 EA 2
⋅ 2
l − 1 − 1 1
2 2 ;
1
2 2 2 2
0 0 0 0 1 1 1 1
− −
2 2 2 2
1 1 1 1
2 − −
2 2 2
1 1 1 1
−
2 EA − 2
[K ]
3
= ⋅
l − 1
2
1
2
1
2 .
1
2 −
2 2 2
1 1 1 1
− −
2 2 2 2
• Cinquième pas : Emplacement des trois matrices dans une matrice globale [K]
(6 lignes x 6 colonnes).
EA EA EA EA
l 0 0 − −
EA
0 −
EA
0 0 0
l l l
l EA EA EA EA
l
0 0 0 0 0 0 0 0 − −
EA l l l l
EA 0 0
[K1] = − l 0 0 0 0 0 0 0 0
[K2] =
l 0
EA 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0 EA EA EA
0 − − 0 0
0 0 0 0 0 l l l l
0 0 0 0 0 0 EA EA EA EA
− l − l 0 0 l
l
0 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0
0 EA EA EA EA
0 − −
l l l l
EA EA EA EA
3
[K ] = 0 0 − −
l l l l
0 EA EA EA EA
0 − −
l l l l
EA EA EA EA
0 0 − −
l l l l
• Sixième pas : Assamblage des matrices de rigidité [Ki] dans la matrice globale de rigidité
15
La méthode des éléments finis
2 EA EA EA EA EA
l − 0 − −
l l l l
EA EA EA EA
0 0 − − 2 1 − 1 0 − 1 − 1
l l l l
EA 2 EA EA EA EA 1 1 0 0 − 1 − 1
− l 0
l
−
l
−
l l = EA − 1 0 2 −1 −1 1
[K ] = ⋅
EA EA EA EA l 0 0 − 1 1 1 − 1
0 0 − −
l l l l − 1 − 1 − 1 1 2 0
EA EA EA EA 2 EA
− l −
l
−
l l l
0 − 1 − 1 1 − 1 0 2
EA EA EA EA 2 EA
− − − 0
l l l l l
• Septième pas : écriture de la relation fondamentale de la MEF, {F} = [K]⋅{δ} et
détermination des déplacements nodaux et des forces nodales :
F1 = ? 2 1 − 1 0 − 1 − 1 U1 = 0
F2 = ? 1 1 0 0 − 1 − 1 W1 = 0
F3 = 6F EA − 1 0 2 − 1 − 1 1 U 2 = ?
= ⋅ ⋅
F4 = ? l 0 0 − 1 1 1 − 1 W2 = 0
F5 = ? − 1 − 1 − 1 1 2 0 U3 = 0
F6 = 9F − 1 − 1 1 − 1 0 2 W3 = ?
On peut facilement remarquer que là où on connait les forces nodales on ne connait pas les
déplacements nodaux et inversement, là où on connait les déplacements nodaux, les forces
nodales sont inconnues. En choisissant les lignes 3 et 6 on peut facilement calculer les
déplacements nodaux :
EA EA Fl 10 4 ⋅ 10 3
= = = 0,25 mm
2 l U 2 + l W3 = 6 F
U 2
EA 2 ⋅ 10 5 ⋅ 200
EA
EA 4 Fl 4 ⋅ 10 4 ⋅ 10 3
U2 + 2 W3 = 9 F W = = = 1mm
l l 3
EA 2 ⋅ 10 5 ⋅ 200
En ce qui concerne les forces nodales on prend comme équations les lignes 1, 2, 4 et 5. On
aura dans ce cas :
F1 − 1 − 1 − 5 F
F U
2 EA 0 − 1 2 − 4 F
= ⋅ ⋅ = .
F4 l − 1 − 1 W3 − 5 F
F5 − F
− 1 0
16
La méthode des éléments finis
Ui
EA e EA e Wi
Nij = e ⋅ ∆l ij = e ⋅ {− c − s c s}⋅
e e
(3.9)
l l Uj
W j
e
En appliquant la relation (3.9) on aura donc les efforts dans les barres 1-2, 1-3 et 2-3
0
0
⋅ {− 1 0 1 0}⋅ Fl = F = 10000 [N]
EA
N112 =
l EA
0
0
EA 2 2 2 2 2 0
2
N13 = ⋅ − − ⋅ = 4 2 F = 56568,54 [N]
2 2 2 2 2 0
l 4 Fl
2
EA
Fl
EA
EA 2 2 2 2 2 0
N323 = ⋅ − − − ⋅ = 5 2 F = 70710,67 [N]
2 2 2 2 2 0
l
2 4 Fl
EA
Nije
Les contraintes dans chaque élément de barre se calculent avec la formule : σ ije = , donc :
Ae
N112 10000
σ 112 = = = 50 [MPa]
A1 200
2
N13 56568,54
σ 13
2
= = = 200 [MPa]
A2 200 2
N323 70710,67
σ 323 = = = 250 [MPa]
A3 200 2
17
La méthode des éléments finis
COURS 4
Dans la figure 4.1 est représenté un exemple typique de poutre ainsi que les deux
repères de coordonnées, local xOz et global XOZ. Les déplacements dans le système local
sont u1 et u2 et dans le système global U1, W 1 et U2, W 2. Les rotations ϕ1 et ϕ2 sont les mêmes
dans les deux systèmes de coordonnées. L’angle θ est considéré l’angle entre l’axe X et la
direction positive de la poutre 1-2.
Z
z 2’ϕ2
ϕ1 déformée
1’ θ
w2 x
W2
w1 2 u2
U2
W1
u1 initiale
1 X
U1
θ
Fig.4.1 Système local et global de coordonnées
Les déplacements dans le système local xOy peut être exprimé en fonction des
déplacements globals.
u1 = U1 cos θ + W1 sin θ
(4.1)
u 2 = − U 2 sin θ + W2 cos θ
18
La méthode des éléments finis
[K ] = [T ] ⋅ [k ]⋅ [T ]
e e T e e
(4.6)
{F } = [T ] ⋅ {f } = [T ] ⋅ [k ]⋅ {u } = [1T 4]4⋅2[k4]4
e e T e e T e e
T ] ⋅ {U } = [K ]⋅ {U }
⋅ [3e T e e e e
(4.7)
[K e ]
où :
- {Fe} = vecteur des forces nodales dans le système global d’axes ;
- {fe} = vecteur des forces nodales dans le système local d’axes ;
- [Ke] = matrice de rigidité dans le système global d’axes ;
- [ke] = matrice de rigidité dans le système local d’axes ;
- {Ue} = vecteur des déplacements nodaux dans le système global d’axes ;
- {ue} = vecteur des déplacements nodaux dans le système local d’axes.
4.3 Application 1
EA EA
L 0 0 − 0 0
L
12 EI 6 EI 12 EI 6 EI
0 0 − 3
L 3
L2 L L2
6 EI 4 EI 6 EI 2 EI
0 0 − 2
[K ]
e
= L2 L L L
− EA 0 0
EA
0 0
L L
12 EI 6 EI 12 EI 6 EI
0 − 3
− 0 − 2
L L2 L3 L
0 6 EI 2 EI 6 EI 4 EI
0 − 2
L2 L L L
19
La méthode des éléments finis
On particularise cette expression pour chacune des deux régions 1-2 respectivement 2-3, en
négligeant les lignes et les colonnes 1 et 4, à cause de l’absence des forces axiales :
12 6 L − 12 6 L 0 0
6 L − 12 6 L 2
− 6 L 2 L2 0 0
12 6 L 4L
[ ] − 6 L 2 L2 EI − 12 − 6 L 12 − 6 L 0 0
2
EI 6 L 4L
KI = 3 ⋅ = 3 ⋅
L − 12 − 6 L 12 − 6 L − 6 L 4 L2
2
L 6L 2L 0 0
0
6L 2L
2
− 6 L 4 L2 I 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0 I
0 0 0 0 0 0
6 L − 12 6 L 0 0
12 0 0 0 0
[K ] − 6 L 2 L2 EI 0 6 L − 12 6 L
2
EI 6 L 4L 0 12
II
= 3 ⋅ = 3 ⋅
L − 12 − 6 L 12 − 6 L L 0 0 6 L 4L2 − 6 L 2L2
2 0
6L 2L
2
− 6L 4L I 0 − 12 − 6 L 12 − 6 L
0 0 6 L 2 L2 − 6 L 4L2 II
V1 W1 V2II W 2II
II II
M ϕ M ϕ
Donc, 1I = [K I ] ⋅ 1I et 2 = [K II ] ⋅ 2
V2 W2 V3 W3
M2
I ϕ 2
I M ϕ
I I 3 II 3 II
12 6 L − 12 6 L 0 0
6L 4L
2
− 6 L 2L 2
0 0
[K ] = [K I ] + [K II ]
− 12 − 6 L 24 0 − 12 6 L
=
6 L 2L
2
0 8L 2
− 6 L 2 L2
0 0 − 12 − 6 L 12 − 6 L
0 0 6L 2 L2 − 6 L 4 l 2
V1 12 6 L − 12 6 L 0 0 W1
M1 6 L 4L
2
− 6 L 2 L2 0 0 ϕ1
V2I EI − 12 − 6 L 12 − 6 L 0 0 W2
I = 3 ⋅ ⋅ et,
M2 L 6 L 2 L
2
− 6 L 4 L2 0 0 ϕ 2
V3 0 0 0 0 0 0 W3
M3 0 0 0 0 0 0 ϕ 3
V1 0 0 0 0 0 0 W1
M1 0 0 0 0 0 0 ϕ1
V2 EI 0 0 12 6 L − 12 6 L W2
II
II = 3 ⋅ ⋅
M2 L 0 0 6 L 4L
2
− 6 L 2L2 ϕ 2
V3 0 0 − 12 − 6 L 12 − 6 L W3
M3 0 0 6 L 2 L
2
− 6 L 4L2 ϕ 3
20
La méthode des éléments finis
V1 12 6 L − 12 6 L 0 0 W1 = 0
M1 6L 4L
2
− 6 L 2L 2
0 0 ϕ1 = 0
V2 = − F EI − 12 − 6 L 24 0 − 12 6 L W2
= 3 ⋅
M2 = 0 L 6 L 2 L − 6 L 2 L2 ϕ 2
2 2
0 8L
V3 0 0 − 12 − 6 L 12 − 6 L W3 = 0
M3 = 0 0 0 6L 2 L2 − 6 L 4 l 2 ϕ 3
− F 24 0 6 L W 2
EI 2 7 FL3 3 FL2
0 = ⋅
3
0 8 L 2
2 L ⋅ ϕ
2 , d’où il en résulte : W 2 = − , ϕ 2 = − et
0 L 6 L 2 L2 4 L2 ϕ 96 EI 96 EI
3
2
12 FL
ϕ2 = . En remplaçant ces trois valeurs dans le système matricéel, écrit pour les lignes et
96 EI
les colonnes 1, 2 et 5, on obtiendra :
7 FL3
−
V1 − 12 6 L 0 96 EI2
EI 3 FL 11 5
M1 = 3 ⋅ − 6L 2 L 0 ⋅ − , d’où il en résulte : V1 = F , V3 =
2
F et
V L − 12 − 6 L − 6 L 96 EI 16 16
3 12 FL2
96 EI
3
M1 = − FL .
8
Les diagrammes T et M sont présentés ci-dessous :
F
M1
3
1 2
V1 L L
V3
11
F
T 16 5
− F
16
3
M − FL
8
5
FL
16
21
La méthode des éléments finis
COURS 5
PROBLÈMES PLANS
Par définition, un corps plan est plat et d’épaisseur constante. Dans le cas d’un matériau
linéaire élastique et isotrope, la relation entre les déformations et les contraintes, où l’on tient
compte de l’effet de la température est :
1 ν
− 0
εx
σ x α∆T
E E
ν 1
ε y = − 0 ⋅ σ y + α∆T (5.1)
γ E E
xy 0 1 τ xy 0
0
G
ou bien sous forme restrainte:
1 ν 0
et [E] =
E
⋅ ν 1 0
1− ν2 1− ν
0 0
2
pour l’état plan de contrainte.
Dans le cas d’un état plan de déformation, le changement de l’épaisseur est empêché. La
matrice [E] aura dans ce cas la forme :
1 − ν ν 0
[E] = E ν 1− ν 0 (5.4)
(1 + ν )(1 − 2ν ) 1− ν
0 0
2
(1 + ν )α∆T
Le vecteur {ε0} aura l’expression : {ε 0 } = (1 + ν )α∆T (4.5)
0
Comme un exemple d’état plan de déformation, si une plaque plane est fléchie de telle manière
qu’elle devienne un cylindre avec y son axe, les sections transversales dans des plans normaux
à l’axe y se trouvent dans un état plan de déformation. Les contraintes sont indépendantes de y
dans l’état plan de contrainte. Les contraintes dans les problèmes d’état plan de contrainte
peuvent être appellées contraintes de membrane.
22
La méthode des éléments finis
∆z ∆z ∆z ∆z
∆w
∆u ∆w
∆x
Les relations qui existent entre les déformations et les déplacements sont :
∆u ∆w ∆u ∆w
εx = εz = γ xz = + (5.6)
∆x ∆z ∆z ∆x
Cependant, généralement aussi bien les déplacements suivant l’axe Ox et suivant l’axe Oz sont
tous les deux des fonctions de deux variables, u = u(x,z) et w = w(x,z). C’est pourquoi on doit
utiliser les dérivées partielles. Dans ce cas, les relations (5.6) deviennent :
∂u ∂w ∂u ∂ w
εx = εz = γ xz = + (5.7)
∂x ∂z ∂z ∂x
ou bien :
∂
0
εx ∂ x
∂ u
εz = 0 ⋅ ε = ∂ u (5.8)
γ ∂ z w
xz ∂ ∂
∂ z ∂ x
Dans la MEF, les déplacements sont interpolés à partir des déplacements nodaux,
comme ce qui suit :
u1
w
u N1 0 N 2 0 K 1
= ⋅ u u=Nδ (5.9)
w 0 N1 0 N2 K 2
w
2
M
où Ni sont polynômes d’interpolation et N (ou bien [N]) s’appelle matrice de la fonction de forme.
A partir des relations (5.8) et (5.9) on peut écrire :
L’élément CST est peut être le plus simple et l’un des premiers types d’éléments finis
utilisés. Cet élément est présenté dans la figure 5.2.
z, w w2
2 u2 w3
w1 u3
3
1 u1
x, u
L’élément est appellé CST du fait que les déformations ne varient pas dans l’intérieur de
cet élément. Cet élément s’appelle aussi “triangle linéaire” du fait que son champ de
déplacement est linéaire en x et z. Les côtés du triangle restent droits (ne fléchissent
pas) lorsque l’élément se déforme.
Le champ de contrainte obtenu à partir des fonctions de forme est présenté dans
la relation (5.14).
Dans cette relation xij = xi – xj et zij = zi - zj, 2A = x 21z 31 − x 31z 21 .
24
La méthode des éléments finis
u1
w
εx z 23 0 z 31 0 z 12 0 1
1 u
εz = 0 x 32 0 x 31 0 x 12 ⋅ 2 (5.14)
γ 2A x w
xz 32 z 23 x 31 z 31 x 12 z 12 2
u3
w 3
où xi et zi sont les coordonnées nodales (i = 1, 2, 3), xij = xi – xj, zij = zi - zj, 2A
x1 z1 1
1
représentant le double de l’aire d’un triangle, où A = ⋅ x2 z 2 1 . Les noeuds
2
x3 z3 1
peuvent être décrits d’une façon arbitraire, la seule exception étant le fait que la
séquence 1-2-3 doit être parcourue dans le sens trigonométrique (anti-horaire).
La matrice de rigidité pour cet élément sera donnée par:
F
ℓ
F
5ℓ
Fℓ
σx
5ℓ x
z,w a
3
x,u
a
1 2 w2
u2
25
La méthode des éléments finis
Fig. 5.3 Contraintes σx au long de l’axe Ox et déformations dans le cas d’une flexion
pure
Comme on le sait bien, dans le cas d’un problème de flexion pure, les contraintes sur
l’axe Ox devraient être nulles, car Ox est axe neutre. Par contre, comme on peut facilement voir
dans la figure 5.3, le modèle d’élément fini affiche la contrainte σx sous forme d’onde
rectangulaire. L’inhabilité de l’élément CST de représenter une déformation εx qui varie
linéairement par rapport à Oz représente un grand désavantage. Un autre désavantage
de ce type d’élément est que le déplacement w2 introduit un effet parasite de
cisaillement, effet qui, normalement dans une flexion pure, ne devrait jamais apparaitre.
L’élément LST est représenté dans la figure 5.4. Il présente, à part les trois noeuds 1, 2
et 3, des noeuds supplémentaires situés au milieu de chaque côté du triangle. Les degrés de
liberté sont en nombre de 12 (deux degrés de liberté ui, wi pour chaque noeud, i = 1...6).
En terme de coordonnées généralisées βi, le champ de déplacement est décrit par:
u = β1 + β 2 x + β 3 z + β 4 x 2 + β 5 xz + β 6 z 2
(5.16)
w = β 7 + β 8 x + β 9 z + β10 x 2 + β11 xz + β12 z 2
∂u
εx = = β 2 + 2 β 4 x + β5 z
∂x
∂w
εz = = β 9 + β11x + 2 β12 z (5.17)
∂z
∂u ∂ w
γ xz = + = β 3 + β 8 + (β 5 + 2 β10 ) x + (2 β 6 + β11 ) z
∂z ∂x
w3
3 u3
w6 w5
z, w
u6 u5
6 w45 w2
w1
u2 w2
u4 2
1 u1 4
x, u
26
La méthode des éléments finis
Le champ de déformation peut varier de façon linéaire par rapport à l’axe Ox ou Oz dans
l’intérieur de l’élément. Cet élément est dénommé aussi “triangle quadratique”, parce que son
champ de déplacement est quadratique en x et z. Les côtés de cet élément se déforment en
courbes quadratiques au moment où un seul degré de liberté (par exemple w2) est activé.
L’élément LST a toutes les capacités de l’élément CST et même plus. Si le problème antérieur
(fig.5.3) est résolu en utilisant des éléments LST, on obtiendra de résultats correscts pour le
champ de déplacements ainsi que pour le champ de contraintes.
27
La méthode des éléments finis
COURS 6
L’élément Q4 est un quadrilatère (rectangle) à quatre noeuds. Ses degrés de liberté sont
présentés dans la figure 6.1.
z, w
a a
w3 w4
3 4
u4
u3
b
x, u
u1 b
u2
1 w1 2 w2
u = β1 + β 2 x + β 3 z + β 4 xz
(6.1)
w = β 5 + β 6 x + β 7 z + β 8 xz
Le terme “bilinéaire” vient du fait que la forme des expressions pour u et w est le
produit de deux polynômes linéaires (c1 + c2x)(c3 + c4z) où ci sont des constantes. Il y
déformation sera:
∂u
εx = = β2 + β4 z
∂x
∂w
εz = = β7 + β8 x (allongement unitaire) (6.2)
∂z
∂u ∂ w
γ xz = + = β 3 + β 6 + β 4 x + β8 z
∂z ∂x
Le champ de déformation montre que la quantité εx est indépendante de x, ce qui
veut dire que l’élément Q4 ne peut pas modeler de façon exacte une poutre encastrée
sollicitée par une force transversale, là où la déformation axiale varie de façon linéaire
par rapport à l’axe Ox. (fig. 6.2). En plus, l’élément Q4 ne peut pas modeler un état
de flexion pure, malgré son habileté de représenter une déformation εx qui varie
linéairement par rapport à l’axe Oz.
F
M M M M
x
a b c
28
La méthode des éléments finis
N1 =
(a − x )(b − z ) ; N2 =
(a + x )(b − z ) ; N3 =
(a + x )(b + z ) ; N4 =
(a − x )(b + z )
4ab 4ab 4ab 4ab
(6.3)
z
4 3
x
29
La méthode des éléments finis
L’élement Q8 est présenté dans la figure 6.4. En terme de coordonnées généralisées βi est
donné par:
u = β1 + β 2 x + β 3 z + β 4 x 2 + β 5 xz + β 6 z 2 + β 7 x 2 z + β 8 xz 2
(6.5)
w = β 9 + β10 x + β11z + β12 x 2 + β13 xz + β14 z 2 + β15 x 2 z + β16 xz 2
z, w
a a
w3 w4
3 7 4
u4
u3
b
8 6 x, u
u1 b
u2
1 w1 5w2 2
6
z z
4 3 4 3
x x
1 1 2
2
1 1
N2 = −
1
(1 + ξ )(1 − η )(η − ξ + 1) = − 1 (1 + x )1 − z z − x + 1 = − 1 (a + x )(b − z )(2 az2 − bx + ab )
4 4 a b b a 4 a b
N6 =
1
(1 + ξ )(1 − η )(1 + η )
2
(6.7)
x z
Dans les relations (6.7), ξ = et η = .
a b
Comme exemple, si on prend le côté x = a, on constate, à partir des équations (6.5) ou
(6.7) que celui-ci se déforme sous forme de parabole au moment où n’importe quel degré de
liberté appartenant à ce côté est activé (non-nul).
Le champ de déformation sera:
30
La méthode des éléments finis
ε x = β 2 + 2 β 4 x + β 5 z + 2 β 7 xz + β 8 z 2
ε z = β11 + β13 x + 2 β14 z + β15 x 2 + 2 β16 xz (6.8)
γ xz = β 3 + β10 + (β 5 + 2 β12 ) x + (2 β 6 + β13 ) z + β 7 x + 2 (β 8 + β15 )xz + β16 z
2 2
Chacun de ces trois déformations contient tous les termes linéaires at quelque fois
quadratiques. En conclusion, l’élément Q8 peut représenter exactement tous les états de
déformation constante et des états de flexion pure seulement dans le cas où il est rectangulaire.
Tous les types d’éléments plans discutés antérieurement peuvent être comparés en les
utilisant dans la résolution d’un problème. Il faut faire attention, car un seul problème n’est pas
édificateur: certains types d’éléments sont supérieurs dans un problème A, mais inférieurs dans
un autre problème B.
Le problème-test choisi est une barre encastrée d’épaisseur unité et sollicitée par un effort
tranchant F = 20. On connait E = 104 et ν = 0,3.
20 1
C
2
B
10
En utilisant cinq types différents d’éléments finis (BEAM2D, CST, LST, Q4 et Q8), dans
le Tableau 6.1 sont présentées les valeurs des contraintes maximum (dans l’encastrement) et
des flèches maximum (dans l’extrémité libre de la poutre)
31
La méthode des éléments finis
Tableau 6.1
Type d’élément
Discrétisation σxB wc
fini utilisé
CST 71 0,264
Q4 200 0,693
Q4 190 0,502
Q8 300 1,028
Q8 278 1,035
Conclusion
Comme c’était évident, l’élément CST introduit les plus grandes erreurs par rapport au
résultat exact. Les éléments Q4 sont meilleurs que le CST mais pas les meilleurs à être utilisés
lors d’une discrétisation. Les éléments LST donnent de bons résultats en ce qui concerne les
flèches mais pas en ce qui concerne les contraintes. Les résultats les plus conformes à la
réalité sont donnés par l’élément Q8 et même Q6 (par rapport à l’élément Q4, celui ci
permet au côtés de fléchir, de devenir courbes et peut mieux modeler la flexion d’une
barre).
Après avoir calculé les déplacements nodaux les logiciels calculent les contraintes
en utilisant la relation:
32
La méthode des éléments finis
Cette équation est appliquée pour chaque élément et non pas sous une forme
globale. Généralement, [B] est en fonction des coordonnées, donc l’utilisateur doit décider
dans quelle partie (région) de l’élément la contrainte doit-elle être calculée. Les contraintes ont
la tendance d’être plus précises, plus exactes plûtôt dans l’intérieur de l’élément que sur sa
frontière. C’est pourquoi il est souhaitable de calculer les valeurs de ces contraintes dans
certains points situés dans l’intérieur de l’élément et puis de les extrapoler pour obtenir les
contraintes sur les frontières de l’élément.
Une méthode alternative pour le calcul des contraintes n’utilise pas le calcul conventionnel
{ε} = [B] ⋅ {δ} . Au lieu de cette relation, le logiciel calcule les forces nodales de l’élément
{f } = [k ] ⋅ {δ} , relation dans laquelle le vecteur des déplacements nodaux {δ} sont disponibles de
la matrice {∆}, suite à la résolution du système {F} = [K]⋅ {∆}. Puis, en utilisant la méthode des
moindres carrés on détermine le champ de contraintes d’un élément nécessaire à équilibrer le
vecteur {f}. Cette méthode alternative est plus compliquée que la méthode conventionnelle
(classique) mais présente des bénéfices très importants. Premièrement, il y a une meilleure
précision lorsque les chargements (plûtôt que les déplacements non-nuls) sont prescrits. Par
rapport à la méthode conventionnelle, les contraintes sont au moins aussi précis que les
déplacements.
Quelques contraintes utiles sont des invariants. Cela veut dire que les valeurs de ces
contraintes sont les mêmes quel que soit le système d’axes de coordonnées. Une telle quantité
invariante est la contrainte équivalente Von Mises:
σe =
1
2
[(σ 1 − σ 2 ) + (σ 2 − σ 3 ) + (σ 3 − σ1 )
2 2 2
] (6.10)
où σ1, σ2, σ3 sont les contraintes principales dans le point en question (σ1 > σ2 > σ3).
Comme option, dans la plupart des logiciels d’analyse par éléments finis, on peut calculer
les valeurs moyennes des contraintes dans les éléments situés dans le voisinage d’un noeud.
Cependant, il y a de bonnes raisons pour ne pas calculer toujours la moyenne des contraintes
dans les noeuds. Deux parties reliées par un ajustement par frettage ont des contraintes
normales différentes dans des directions tangentes à l’interface. Une discontinuité de
l’épaisseur ou du module d’élasticité d’un matériau cause aussi des discontinuités des
contraintes (fig.6.6).
x E1 E2
A
s
z n
x
B
Fig.6.6 Exemples de situations dans lesquelles les contraintes équivalentes ne devraient pas
être calculées comme moyenne de plusieurs contraintes
33
La méthode des éléments finis
COURS 7
ELEMENTS ISOPARAMETRIQUES
1
η= −
2
1 η=-1
2
X, u
Un système de coordonnées auxiliaire doit être introduit afin qu’un quadrilatère puisse
être non-rectangulaire. Ce système dénommé ξ-η s’appelle système naturel de coordonnées.
Son origine, dans le système de coordonnées XZ est située au milieu des coordonnés des
noeuds 1- 4. Dans le système de coordonnées naturel ξ-η, les côtés des éléments sont toujours
définis par ξ = ± 1 et η = ± 1, indiféremment de la forme ou des dimensions physiques de
l’élément ou indépendamment de son orientation dans le système global d’axes de
coordonnées XZ. Généralement les axes ξ et η ne sont pas orthogonales et n’ont pas une
orientation particulière par rapport au système d’axes XZ.
Les coordonnées d’un point situé à l’intérieur de cet élément sont définies par la relation:
X= N X i i et Z = N Z i i (7.1)
dans laquelle Xi et Zi sont les coordonnées des noeuds situés dans les quatre coins et les
forctions d’interpolation (ou fonctions de forme) sont données par:
N1 =
1
(1 − ξ)(1 − η); N2 = 1 (1 + ξ)(1 − η) ; N3 = 1 (1 + ξ)(1 + η) ; N4 = 1 (1 − ξ)(1 + η) (7.2)
4 4 4 4
Ces fonctions Ni sont similaires à celles présentées dans la relation (6.3).
En connaissant les coordonnées ξ et η d’un point, on peut utiliser les relations (7.1) pour
calculer les coordonnées X et Z. Les déplacements d’un point quelconque sont interpolés à
partir des degrés de liberté nodaux en utilisant les mêmes fonctions de forme:
u= N u i i et w = N w i i (7.3)
Les déplacements u et w sont parallèles aux axes X et Z, mais pas aux axes ξ et η.
34
La méthode des éléments finis
Le terme “isoparamétrique” dérive du fait que les mêmes fonctions de forme Ni sont utilisées
pour l’interpolation aussi bien des coordonnées ques des déplacements.
Pour l’écriture de la matrice [B] (déformation-déplacement) il faut établir la relation entre les
gradients dans les deux systèmes de coordonnées. Considérons l’un de ces gradients la
∂u
déformation εx = .
∂X
On ne peut pas écrire immédiatement le résultat parce que u est défini comme un fonction
de ξ et η et non pas en fonction de X et Z. Dans ce cas on commence par différentier par
rapport à ξ et η en utilisant la règle des chaines:
∂u ∂ X ∂ Z ∂ u
∂ ξ ∂ ξ ∂ ξ ∂ X
∂u = ⋅ (7.4)
∂ X ∂ Z ∂ u
∂ η ∂ η ∂ η ∂ Z
1 4243
J
où J s’appelle la matrice de Jacobi (le Jacobien). Les coefficients de la matrice J sont obtenus à
partir de la relation (7.1);
∂X ∂ Ni ∂Z ∂ Ni ∂X ∂ Ni ∂Z ∂ Ni
∂ξ
= ∂ξ Xi ,
∂ξ
= ∂ξ Z i ,
∂η
= ∂η X i ,
∂η
= ∂η Z i (7.5)
∂u ∂ Ni ∂u ∂ Ni
∂ξ
= ∂ξ u i ;
∂η
= ∂η u i (7.7)
35
La méthode des éléments finis
1 n
I = Φ dξ devient I ≈ W Φ
i =1
i i (7.9)
−1
où W i représente le “poids” et Φi la valeur Φ = Φ(ξ) dans une location particulière
dénommée souvent point Gauss.
La figure 7.2 offre des exemples de ce processus (quadrature de Gauss d’ordre 1, 2 et
3). Les points Gauss sont situés à ξ = 0, ξ = ± a et respectivement ξ = 0, ξ = ± b.
Si Φ = Φ(ξ) est un polynôme, l’utilisation de n points Gauss conduit à la valeur excate de
l’intégrale si Φ a le degré (2n-1) ou au dessous de celui-ci. Ainsi, la forme Φ = a + bξ sera
exactement intégrée par un seul point Gauss, la forme Φ = a + bξ + cξ2, par deux points Gauss
et ainsi de suite. Si Φ n’est pas un polynôme mais le rapport entre deux polynômes, la
quadrature de Gauss nous mène à un résultat approximatif. La précision du résultat implique un
grand nombre de points Gauss.
1 Φ Φ
I = Φ( ξ ) dξ
−1
I = 2Φ1 1
Φ = Φ(ξ)
ξ ξ
-1 0 1 -1 0 1
5 8 5
I = Φ1 + Φ2 Φ I= Φ1 + φ2 + Φ 3 Φ
9 9 9
1 2 1 2 3
a a b b
ξ ξ
-1 0 1 -1 0 1
3 b= 0,6
a=
3
Ln (x) =
n!
(2n)!
[
⋅ (x − a ) (x − b )
n n
]
(n)
, (∀) x ∈ [a, b]
n x − xj b
Soit Q i ( x ) = ∏ et α i = Q i ( x ) dx , (∀) i = 1, n
j =1, j≠ i xi − x j a
36
La méthode des éléments finis
n
σ nG ( f ) = α f (x ) .
i=1
i i
P( x ) dx = α P(x ) ,
i=1
i i
a
c’est-à-dire que la formule de quadrature de Gauss est exacte d’ordre (2n -1).
Cas particulier: n = 2, a = -1 et b = 1.
Dans ce cas,
( ) ( )
"
2! 2 1 1
x −1 =
2
L 2 (x) = 12x 2 − 4 = x 2 −
4!
12 3
1 1
L2(x) = 0 a comme racines: x 1 = − et x 2 = et:
3 3
1 1
x − x2 x − x1
α1 =
−1
x 1 − x 2
dx = 1 et α 1 = x
−1 2 − x1
dx = 1
Donc, pour une fonction f continue sur l’intervalle [-1, 1], la formule de quadrature de
Gauss d’ordre 2 est:
1 1
σ( f ) = f − + f
3 3
Cas particulier: n = 3, a = -1 et b = 1.
Dans ce cas,
( ) ( )
'''
3! 2 1 3
x −1 =
3
L 3 ( x) = 120 x 3 − 72 x = x 3 − x
6 ! 120 5
1
(x − x 2 )(x − x 3 ) 5
1
(x − x 1 )(x − x 3 ) 8
1
(x − x 1 )(x − x 2 ) dx = 5 .
α1 = dx = , α 2 = dx = , α3 = (x
−1
(x 1 − x 2 )(x 1 − x 3 ) 9 −1
(x 2 − x 1 )(x 2 − x 3 ) 9 −1 3 − x 1 )(x 3 − x 2 ) 9
Donc, pour une fonction continue sur l’intervalle [-1, 1], la formule de quadrature de Gauss
d’ordre 3 est donnée par:
σ(f ) =
5
9
( 8
9
5
f − 0,6 + f (0 ) + f
9
) ( 0,6 )
37
La méthode des éléments finis
38
La méthode des éléments finis
COURS 8
Une matrice de rigidité globale [K] peut être singulière au cas où:
• les propriétés du matériau (modules d’élasticité) sont nulles;
• un ou plusieurs noeuds ne sont pas connectés à un élément quelconque;
• le manque de supports, ou bien les supports sont insuffisants pour prévenir des
mouvements de corps rigide;
• un mécanisme est créé du fait que le modèle (une partie du modèle) est
insuffisamment bloquée;
• il y a de grandes différences en ce qui concerne les rigidités;
• une partie de la structure a flambé;
• dans une analyse non-linéaire les supports ou les connexions ont atteint une rigidité
nulle, donc une partie de la structure est insuffisamment bloquée.
Une matrice [K] singulière déclenche un message d’erreur et arrête le processus
d’analyse numérique. Si l’execution s’arrête ou l’execution continue mais les résultats sont
bizarres il est clair que quelque chose est louche et dans ce cas une recherche de l’erreur
est absolument nécessaire.
Il est plus dangeureux si il existe des erreurs qui puissent conduire à des résultats
plausibles, mais pas précis, exacts. Dans cette catégorie on peut énumérer:
• une utilisation erronnée des types d’éléments; par exemple, les éléments de coque
(SHELL) sont utilisés à la place des éléments de type “SOLIDE” ou bien des
éléments de symétrie axiale à la place des éléments plans (PLANE elements);
• les appuis (supports) sont mal disposés en direction, type ou location;
• les chargements sont mal disposés en direction, type, location ou grandeur;
• autres données peuvent être incorrectes; par exemple une utilisation incorrecte des
unités de mesure (vitesse angulaire ω en rot/sec au lieu de rad/sec);
• un élément peut être défini plusieurs fois; la duplication est très difficile à détecter à
cause du fait que il est très difficile d’observer l’erreur lors du traçage;
• une connexion peut être sans aucune signification du point de vue physique.
Vérification faite par l’analyste (l’utilisateur) Vérification automatique faite par le logiciel
• vérification manuelle de la location de • un certain node n’est pas connecté à un
certains noeuds; élément quelconque;
• vérification de l’introduction des • les noeuds sont tout près l’un de l’autre ou
propriétés des matériaux; coïncident mais ne sont pas connectés;
• vérification de l’introduction de l’aire des • les éléments partagent un noeud mais
sections transversales pour les poutres; n’utilisent pas le même set de degrés de
liberté que celui-ci;
• affichage de la frontière du modèle; au • le coefficient de Poisson n’est pas dans
cas où une partie du contour a une forme de l’intervalle (0; 0,5); un test analogue peut
“fissure” dans un matériau, quelques noeuds détecter des propriétés impossibles d’un
sont soit adjacents soit coïncident. matériau orthotrope;
• un élément à quatre noeuds est trop
déformé; ses noeuds sont éloignés au-dessus
et au-dessous du plan médian;
• l’angle dièdre entre éléments triangulaires
ou quadrilatères est trop éloigné de 180o.
39
La méthode des éléments finis
Au cours d’une post-procession les déplacements sont ceux qui doivent être examinés
premièrement. D’habitude les logiciels tracent seulement des lignes droites entre les noeuds,
de telle manière que les formes courbes supposées être des éléments déformés des poutres,
les bords des éléments de plaque ou de coque, ne sont pas visibles.
Au cas où une symétrie est anticipée cet aspect serait visible dans le champ de
déplacements. Les déformations produites par une variation de température sont tracés par le
logiciel seulement si la configuration non-déformée existe à une température de 0o.
Les réactions dans les supports doivent être examinées afin de vérifier si elles satisfaisent
les équations d’équilibre statique, par exemple de vérifier si la somme des composantes des
réactions sur la direction Ox équilibre les forces appliquées sur cette direction. A noter que
toutes les réactions doivent être rapportées au même système de coordonnées.
Avant d’examiner les résultats qui concernent les contraintes, avant de faire une évaluation,
on doit se poser les questions suivantes :
• est-ce qu’elles se référent aux systèmes globals ou locals d’axes ?
• au cas où le système d’axes est bien défini, comment ces axes sont-elles orientées ?
• les contraintes résultantes sont-elles reportées (pae exemple celles dûes aux
moments résultants) ?
• dans les éléments de poutre, de plaque ou de coque, les contraintes peuvent rester
valides à la surface supérieure, moyenne ou inférieure ?
• est-ce que les contraintes sont médiées dans les noeuds ?
• ceci serait incorrect au cas où le système d’axes de coordonnées ne s’adapte pas
ou s’il existe des discontinuités d’épaisseurs ou des discontinuités des propriétés du
matériau ;
Quelques caractéristiques qui puissent définir un champ de contrainte précis, exact sont
présentés ci-dessous :
• le contour des contraintes doit être normal à un plan de symmétrie réfléchissant ;
• sur une frontière libre (sans chargements), une des contraintes principales doit être
nulle ;
• sur une frontière chargée par une pression p, une des contraintes principales doit
être ˝- p ˝ ;
• les trajectoires des contraintes principales doivent être normales ou tangentes aux
frontières libres, à celles sollicitées par une pression p ;
• dans les problèmes de symmétrie axiale, les contraintes normales - radiales ou
circonférentielles doivent être égales sur l’axe de révolution ;
• le rapprochement, l’exactitude des contours des contraintes est un autre guide ; au
cas où les contours des contraintes ont des incréments égaux entre eux, les
éléments qui présentent une dispersion des contraintes doivent être plus raffinés
que ceux qui ne présentent pas de dispersion ;
• au cas où certains phénomènes tels que le flambement, les déformations dans le
domaine plastique, l’action variable des efforts n’ont pas été pris en compte, une
nouvelle analyse par MEF devrait être faite.
La méthode des éléments finis n’est pas très bonne en ce qui concerne le calcul des
contraintes dans les zones pourvues de concentrateurs de contraintes (trous, filets, rayons
de raccordements etc. (fig.8.1)).
40
La méthode des éléments finis
F
σ max = K σ ⋅
(b − d) ⋅ t
b
F d F
(t = épaisseur de la plaque)
σmax σnom=
F
A
Fig.8.2 Calcul du pic de la contrainte
B C
E
F F
A D
B C
E
A D
Fig.8.3 Modélisation d’une plaque carrée pourvue d’un trou circulaire
Supposons que pour la plaque modelée dans la figure 8.3 la contrainte dans le noeud E,
calculée pour un maillage grossier (2x2), est de 221 MPa. Le même réseau local de
discrétisation est intégré dans une bande de largeur égale à la plaque mais soumise à la
traction.
Pour ce cas, le facteur de concentration de contraintes est connu. Dans le point E, pour le
chargement appliqué on calcule la contrainte maximale et l’on obtient une valeur de 130 MPa
par la méthode du FCC.
La valeur obtenue par la MEF est égale à 92,8 MPa. Le facteur de correction sera dans ce
130
cas : K σ = = 1,4 .
92,8
La valeur finale de la contrainte estimée sera donc : 221⋅1,4 = 310 MPa.
Pour un maillage plus fin (8x8), on obtient la valeur approximative de 337 MPa.
Malheureusement on ne peut pas calculer un facteur de concentration de contraintes pour
chaque type de concentrateur. Dans ce cas il est absolument nécessaire une discrétisation très
raffinnée afin de déterminer les pics des contraintes. Cependant, il n’est pas nécessaire de
réviser et de réanalyser le modèle entier. Le raffinement peut être réalisé strictement à un
niveau local. Cette technique s’appelle sous-modélisation.
41
La méthode des éléments finis
COURS 9
ANALYSE THERMIQUE
Ce cours est dédié premièrement à l’analyse des contraintes. La température ainsi que les
gradients de température sont une des causes importantes pour l’aparition des contraintes. Le
terme « analyse thermique » signifie le calcul des températures dans l’intérieur d’un corps
solide. Un dérivé (un sous-produit) du calcul de la température est l’information sur la
magnitude et la direction du flux de chaleur dans l’intérieur du corps.
La chaleur est transférée vers un corps ou à partir d’un corps par convection ou radiation
(fig.9.1).
Taux prescrit du flux de
chaleur à travers la frontière
Fig.9.1 Solide arbitraire, montrant les différents types de chargement thermique et les
conditions sur la frontière
Le flux de chaleur à travers la frontière est analogue à un chargement sur une surface
dans l’analyse des contraintes. De plus, il peut y avoir une chaleur générée à l’intérieur d’un
corps, produite par exemple par le courant électrique, par la chaleur produite par un diélectrique
ou d’autres sources. Une source de chaleur interne distribuée est analogue à l’action des forces
intérieures (efforts) dans l’analyse des contraintes. Dans certains points sur la frontière ou dans
l’intérieur du corps, les températures peuvent être prescrites. Les températures prescrites sont
analogues aux déplacements imposés.
Pour un régime stationnaire (indépendamment du temps), l’équation globale de l’élément
fini sera dans ce cas:
[KT] ⋅{T} = {Q} (9.1)
où : KT dépend de la conductivité du matériau ;
T est un vecteur des températures d’un point nodal du corps solide ;
Q est un vecteur des chargements thermiques.
Au cas où elles sont présentes, les conditions sur la frontière de la convection et de la
radiation influencent aussi bien les vecteurs KT et Q.
Comme on peut bien remarquer, il y a une ressemblance évidente entre la relation (9.1) et
la relation [K ] ⋅ {δ} = {F} de l’analyse des contraintes. Le vecteur inconnu est celui des
températures nodales {T}. En effet, le même type d’éléments finis, même le même type de
discrétisation peuvent être utilisés aussi bien pour l’analyse thermique que pour l’analyse des
contraintes. En conclusion, ayant les températures nodales détérminées par éléments finis, on
42
La méthode des éléments finis
peut immédiatement utiliser ces températures pour l’analyse des contraintes, sans avoir aucun
ennui de préparer un nouveau modèle.
La conductivité thermique et autres propriétés peuvent dépendre de la température si
fortement de telle manière que la matrice [KT] puisse être regardée plûtôt comme une fonction
de température qu’une matrice de constantes. Ainsi le problème devient non-linéaire. Ce
problème est fondamentalement non-linéaire s’il y a transfert de chaleur par radiation, du fait
que le flux de chaleur à travers le frontière dépend des différences des puissances de
quatrième ordre des températures absolues, plûtôt que les différences de températures
normales.
∂T
f x = −k
∂x
(9.2)
∂T ∂T
fx fx
∂x ∂x
fy
Au cas où la matériau est anisotrope et x n’est pas une direction principale de matériau, la
direction du flux de chaleur est généralement non-parallèle au gradient de température. Dans
ce cas on aura :
f x ∂ T / ∂ x
f y = − κ ∂ T / ∂ y (9.3)
f ∂ T / ∂ z
z
43
La méthode des éléments finis
f x
∂ ∂ ∂ ∂T
− ⋅ f y + q v = cρ (9.4)
∂ x ∂y ∂ z ∂t
f z
où :
- qv = le taux de chaleur interne par unité de volume ;
- c = chaleur spécifique ;
- ρ = densité de masse ;
- t = temps.
Si le corps est plan et s’il y a de transfert de chaleur par convection et/ou par radiation à
travers ses surfaces latérales plates, l’équation (9.4) doit être complétée par des termes en flux
∂T
(f = h (Tf – T)). Le problème devient stationnaire si = 0 . Donc, pour un cas spécial de
∂t
matériau isotrope, dans des conditions stationnaires, la relation (9.4) devient :
∇ ⋅ (k∇T ) = −q v (9.5)
∂ ∂
où ∇ est l’opérateur gradient. Dans deux dimensions ∇ = i + j , i et j étant les
∂x ∂y
vecteurs unités (verseurs) suivant les directions x et y.
Si k est indépendant des coordonnées,
∂ 2T ∂ 2T ∂ 2T
k∇ 2 T = −q v ou bien : k 2 + + = −q v
2
(9.6)
∂ x ∂ y 2
∂ z
44
La méthode des éléments finis
des conductivités associées à chaque élément peut être générée par une méthode directe pour
des éléments très simples.
Considérons par exemple l’application de la méthode directe sur un élément de barre
articulée. On considère dans ce cas une barre de section A constante dont les surfaces
latérales sont isolées. Le taux de flux de chaleur est q = Af. Cette valeur du flux est constante
du fait que l’aire de la section transversale est constante et la chaleur ne peut se propager
qu’axialement. Les taux de flux de chaleur dans les deux noeuds q1 et q2 sont considérés
positifs lorsqu’ils sont dirigés vers l’élément de barre. Donc, q1 = -q2, même si le gradient de
température est positif ou négatif. Les températures nodales sont T1 et T2.
T1 T2
L L
1 2 1 2
0 − T1 T − 0
T1 > 0, T1 = 0 q1 = −q 2 = A ⋅ − k T1 = 0, T2 > 0 q1 = −q 2 = A ⋅ − k 2
L L
Fig. 9.3 Flux de chaleur nodaux dans une barre isolée sur les surfaces latérales et de
section transversale constante A
Sous forme matricéelle, ces valeurs peuvent être écrites sous la forme :
Ak Ak
L −
L ⋅ T1 = q1
Ak T2 q 2
Ak (9.7)
−
L L
où la matrice 2 x 2 est dénommée matrice des conductivités de l’élément est sera notée par [kT].
Cette matrice ressemble clairement à l’équation entre les forces nodales et les déplacements
EA 1 − 1 u1 F1
nodaux pour l’élément de barre articulée ⋅ ⋅ = .
L − 1 1 u 2 F2
La procédure formelle se fait exactement sous la même forme que celle utilisée pour
l’obtention de la matrice de rigidité pour un élément fini, basée sur la méthode des déplacements.
On commence par une interpolation des températures pour un élément à partir des
températures nodales Te.
T1
T
T = [N1 N2 K Nn ] ⋅ 2 ou bien T = [N] ⋅ [T ]e (9.8)
M
Tn
45
La méthode des éléments finis
Des fonctions de forme individuelle sont compatibles au type d’élément et peuvent être
exactement les mêmes utilisées pour l’interpolation le champ de déplacements. En
coordonnées cartésiennes, les gradients de températures pour un élément plan sont :
∂ T ∂ N1 ∂ N2 ∂ Nn T1
∂x K
∂ x ∂x ∂ x T2
∂ T = ⋅ ou bien : T∂ = B⋅Te (9.9)
∂ N1 ∂ N2
K
∂ Nn M
∂ y ∂ y ∂y ∂ y Tn
où :
∂ ∂
∂ x ∂ x
B = N ou bien : [B] = ∂ [N] et [k T ] = [B] ⋅ [ κ] ⋅ [B] ⋅ dV
T
(9.10)
∂
∂ y ∂ y
L − x x
Pour un élément de barre [N] = , la matrice [κ] devient le scalaire k et la relation
L L
(9.10) devient la matrice [kT] de la relation (9.7).
Remarques
• Les éléments finis destinés à une analyse thermique sont assemblés sous la même
forme que les éléments finis destinés à l’analyse des contraintes.
• Par rapport à l’analyse des contraintes, l’analyse thermique est un problème de
champ scalaire, du fait que la température T n’a pas une direction associée à elle-
même.
• Une formulation E.F. – thermique n’a qu’un degré de liberté par noeud – la
température nodale.
• Un champ de température est continu dans l’intérieur des éléments et à travers les
frontières inter-éléments.
• Exceptant le cas du transfert de la température par radiation, le taux du flux
de chaleur est proportionnel avec les variations de température.
• Lors de l’assemblage des éléments les taux de flux de chaleur qi des
éléments séparés sont combinés dans les noeuds partagés et deviennent Qi.
Ainsi Qi = 0, exceptant les noeuds où la température est prescrite, noeuds
situés sur une frontière à travers laquelle la chaleur est transférée, ou dans
les noeuds internes, où Qi peut résulter de qv. Usuellement Qi est
déterminée à partir des conditions sur la frontière par convection ou par
radiation, exactement sous la même forme que les forces nodales
équivalentes sont déterminées à partir des pressions sur une surface dans
l’analyse des contraintes.
• Les températures nodales non-nulles prescrites sont traitées de la même
façon que les déplacements nodaux non-nuls sont prescrits dans l’analyse
des contraintes.
COURS 10
46
La méthode des éléments finis
10.1 Introduction
Le terme « Solide 3D » est utilisé pour définir un solide tridimensionnel sans aucune
restriction en ce qui concerne la forme, le chargement, les propriétés du matériau et les
conditions sur la frontière. Comme une conséquence face à son degré de génétalité, c’est qu’il
faut absolument prendre en compte toutes les six contraintes (trois normales - σx, σy, σz et trois
de cisaillement - τxy, τxz, τyz). En même temps, le champ de déplacements est défini par ses trois
possibles composantes : u, v et w.
Les éléments finis typiques pour modeler les solides 3D sont l’élément tétrahédrique et
l’élément héxaédrique , avec trois degrés de liberté de translation pour chaque noeud.
z
z, w
σz
1 4
τyz σx
τxz
τxy τzy
σy τzx σy 5 8
τzx 3
y 2 y, v
τxy
τzy
τxz
σx τyz 6
7
σz
x, u
x
Fig.9.1,a Etat tridimensionnel de contrainte Fig.9.1, b Elément fini héxaédrique à huit noeuds
Des problèmes de flexion des poutres, d’état plan de contraintes, plaques etc. peuvent être
analysés comme des cas spéciaux de solide 3D. Dans ce cas pourquoi ne pas utiliser des
éléments 3D pour modeler n’importe quel problème. En fait, cela ne serait pas une simplification
du fait que les éléments 3D sont les plus difficiles et ceux qui prennent le plus de temps pour
détecter les éventuelles erreurs. En même temps, dans l’analyse des poutres, des plaques et
des coques, ces éléments deviennent assez déformés.
Un solide de révolution, dénommé aussi solide à symétrie axiale, est généré par la rotation
d’une surface plane par rapport à un axe dans son plan.
z, w
z, w
σz
θ
θ r, u
r, u
τzr
τzr
σθ σr
47
La méthode des éléments finis
La relation constitutive pour un matériau linéaire et élastique peut être écrite sous la forme :
{σ} = [E] ⋅ {ε} + {σ 0 } (9.1)
Pour un matériau isotrope, avec une contrainte initiale σ0 produite par une variation de
température, l’équation (9.1), écrite sous une forme développée, devient :
(1 − ν ) ν ν
0 0
0
(1 + ν )(1 − 2ν ) (1 + ν )(1 − 2ν ) (1 + ν )(1 − 2ν )
(1 − ν ) ν
0 εx
σx 0 0 1
(1 + ν )(1 − 2ν ) (1 + ν )(1 − 2ν )
σ y
(1 − ν )
0 0 0
εy 1
σ z (1 + ν )(1 − 2ν ) ⋅ ε z − Eα∆T 1
= E⋅ γ xy 1 − 2ν 0
τ
xy
1
2(1 + ν )
τ yz γ yz
0
1
γ
τ zx symétrique zx 0
2(1 + ν )
1
2(1 + ν )
(9.2)
où α est le coefficient de dillatation thermique et ν - le coefficient de Poisson.
Dans le cas d’un problème de symétrie axiale, pour un matériau isotrope, l’équation (9.1)
devient :
(1 − ν ) ν ν
0
(1 + ν )(1 − 2ν ) (1 + ν )(1 − 2ν ) (1 + ν )(1 − 2ν )
ε
σr
(1 − ν ) ν
0
r 1
σ θ (1 + ν )(1 − 2ν ) (1 + ν )(1 − 2ν ) ε θ Eα∆T 1
= E⋅ (1 − ν ) ⋅ − (9.3)
σ z 0 ε z 1 − 2ν 1
τ zr (1 + ν )(1 − 2ν ) γ zr 0
1
symétrique
2 (1 + ν )
∂u u ∂w ∂ w ∂u
εr = ; εθ = ; εz = ; γ yz = + (9.5)
∂r r ∂z ∂r ∂ z
Les déplacements {u} dans l’intérieur de l’élément sont interpolés à partir des degrés de
liberté nodaux. Si les noeuds ont seulement des translations, et n est le nombre de noeuds par
élément, N aura 3n colonnes pour un élément 3D et 2n colonnes pour un élément axial
symétrique. On aura donc :
u1
v1
u N1 0 0 N 2 0 0 K w 1
v = 0 N1 0 0 N 2 0 K ⋅ u 2 (pour solides 3D) (9.6)
w 0 0 N 0
0 N 2 K v 2
1
w 2
M
u1
w
u N1 0 N 2 0 K 1
= ⋅ u (pour déplacements axisymétriques dans un solide (9.7)
w 0 N1 0 N2 K 2
w de révolution)
2
M
Observations
• Pour prévenir la singularité de la matrice [K] les conditions à la limite pour un solide 3D
doivent supprimer six mouvements de corps solide ; translation et rotation pour chacune
des trois axes de coordonnées. Dans un solide de révolution avec des déformations
axisymétriques, la translation w au long de l’axe z est le seul mouvement possible de
corps rigide. Par conséquent [K] sera non singulière si w est prescrit seulement dans un
noeud, ou plus exactement, autour d’un circle nodal.
• Une composante radiale axisymétrique du chargement est du point de vue statique
équivalente à 0, mais cela ne veut pas dire qu’elle doit être éliminée dans le vecteur des
chargements. Elle produit aussi bien des contraintes que des déformations.
• Sur la circonférence une charge radiale uniformément répartie q contribue comme une
force radiale F = 2πqr.
COURS 11 + 12
49
La méthode des éléments finis
11.1 Introduction
La plupart des éléments finis spécialisés dans le domaine des matériaux composites permettent
une analyse globale des structures, les éléments finis ayant l’épaisseur égale à celle du
matériau composite pris en compte. Les éléments de ce type ne permettent pas l’identification
de la nature des endommagements dans l’intérieur du composite. Il est donc impossible
d’étudier les déteriorations de la structure et l’application des critères de rupture pour le
matériau composite. Ces logiciels ne peuvent pas calculer les contraintes interlaminaires qui
produisent la délamination du matériau. Avec ces éléments on peut obtenir seulement des
informations sur l’état de contrainte et de déformation dans chaque pli (couche) qui fait partie du
composite en ensemble.
• Cet élément ne peut être utilisé que pour les structures de type plaque.
• Les sollicitations considérées sont des forces concentrées dans les noeuds et orientées
sur n’importe quelle direction du système global d’axes x, y ou z.
• Chaque couche représente un composite unidirectionnel, la direction de renforcement
étant caractérisée par l’angle θ entre la direction des fibres et celle de l’axe Ox.
• Au niveau global, le stratifié est caractérisé par les angles d’orientation des fibres
[θ1 θ2 ... θn], où n représente le nombre total de couches.
y
ℓ
z t θ
• Pour les stratifiés symétriques (symétrie de type miroir) - c’est-à-dire couches identiques
(de même orientation) se trouvent à distance égale par rapport au plan médian du
stratifié – on choisit le système d’axes dans le plan médian, sur l’un des côtés du stratifié.
• Pour les couches, le système d’axes local Oℓtz est choisi de telle manière que l’axe Oℓ
soit orientée sur la direction des fibres de renforcement, Ot perpendiculaire à celle-ci et
Oz perpendiculaire sur le plan de la couche.
50
La méthode des éléments finis
Pour une couche, la relation entre les contraintes et les déformations spécifiques
est donnée par :
1 νlt νlt
− − 0 0 0
El El El
νlt 1 ν
ε l − E Et
− tz
Et
0 0 0 σl
l
εt νlt ν 1 σt
− − tz 0 0 0 σ
ε z E l
=
Et Et z
⋅ ε = S ⋅ σ
τ
{} [ ] { } (11.1)
γ tz 0 0 0
1
0 0 tz
γ zl G tz τ
1 zl
γ lt 0 0 0 0 0 τ l t
Gl t
1
0 0 0 0 0
G l t
où :
- {ε} = le vecteur des déformations spécifiques pour une couche, en coordonnées locales ;
- {σ} = le vecteur des contraintes pour une couche, en coordonnées locales (fig. 11.2) ;
- [S] = matrice des compliances, rapportée au système d’axes local.`
z
z y
ℓ
σz
τ tz
y τ ℓz
σt
τzt
τ ℓt t
σℓ τtℓ
τzℓ
x
Fig.11.2 Composantes du vecteur des contraintes dans une couche, en coordonnées locales
51
La méthode des éléments finis
Il y aura donc cinq constantes élastiques indépendantes pour la caractérisation élastique d’une
couche (matériau isotrope à isotropie transversale).
E
E t 1 − ν lt2 t
et d11 =
(
El 1− ν 2tz );d = d 33 =
El
; d 44 = G tz ; d 55 = d 66 = G lt
∆ ∆
22
et : (11.3)
E
∆ = 1 − ν 2tz − 2ν lt2 (1 + ν tz ) t
El
c2 s2 0 0 0 cs
2
s c2 0 0 0 − cs
0 0
et [T ] =
0 1 0 0
, c = cosθ et s = sinθ. (11.6)
0 0 0 c −s 0
0 0 0 s c 0
− 2cs 2cs 0 0 0 2c 2 − 1
52
La méthode des éléments finis
ζ
(-1,1,1) 3 2 (1,1,1)
η
(-1,-1,1) 4 1(1,-1,1)
(-1,1,-1) 7
ξ
6 (1,1,-1)
(-1,-1,-1) 8
5 (1,-1,-1)
N1 =
(1 + ξ )(1 − η)(1 + ζ )
; N2 =
(1 + ξ )(1 + η)(1 + ζ ) ; N = (1 − ξ)(1 + η)(1 + ζ ) ; N = (1 − ξ)(1 − η)(1 + ζ )
3 4
8 8 8 8
N5 =
(1 + ξ)(1 − η)(1 − ζ ) ; N = (1 + ξ )(1 + η)(1 − ζ ) ; N = (1 − ξ )(1 + η)(1 − ζ ) ; N = (1 − ξ)(1 − η)(1 − ζ )
6 7 8
8 8 8 8
Les fonctions de forme Ni vérifient les propriétés de la MEF : elles sont nulles dans n’importe
quel point exceptant le noeud i et égales à l’unité dans le noeud respectif.
{u1}
{u } u xi
{δ }
(e) 2
=
M
où {u i } = u yi , i = 1...8 (11.7)
u
{u 8 } zi
53
La méthode des éléments finis
u x ( x, y, z )
{∆} = u y ( x, y, z) = [[Φ 1 ] [Φ 2 ] K [Φ 8 ]] ⋅ δ ( e) { } (11.10)
u ( x, y, z )
z
L’élément fini en cause est isoparamétrique, donc aussi bien sa géométrie que l’approximation
des déplacements intérieurs sont obtenus à l’aide des mêmes fonctions de forme, comme il en
suit :
8 8 8
x=
i=1
Ni x i ; y =
i=1
Ni y i ; z = N z
i=1
i i (11.11)
ou bien :
x1
x 2
x = [N1 N 2 N 3 ... N8 ] ⋅ x 3 = [N] ⋅ {X} . De même, y = [N] ⋅ {Y} et z = [N] ⋅ {Z}.
M
x 8
[N] = [N1 N2 ... N8] = matrice ligne des fonctions de forme ;
{X}, {Y}, {Z} = vecteur des coordonnées nodales de l’élément.
∂ ux ∂ u ∂ uy ∂ v ∂ uz ∂ w
εx = = ; εy = = ; εz = = ;
∂x ∂x ∂y ∂y ∂z ∂z
∂u ∂ v ∂v ∂w ∂u ∂ w
γ xy = + ; γ yz = + ; γ xz = +
∂y ∂x ∂z ∂y ∂z ∂x
∂u
∂x
∂v
ε
x
∂ y
εy ∂ w u
ε z ∂ z
{ε} = = ∂ v ∂ w = [∂] ⋅ v = [∂] ⋅ {∆} (11.12)
γ yz + w
γ zx ∂ z ∂ y
∂u ∂ w
γ xy +
∂ z ∂ x
∂u ∂ v
+
∂ y ∂ x
{ }
En introduisant la valeur de {∆} = [[Φ 1 ] [Φ 2 ] K [Φ 8 ]] ⋅ δ ( e ) , on obtient :
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La méthode des éléments finis
∂ N1 ∂ N2 ∂ N8
∂x 0 0 0 0 K 0 0
∂x ∂x
0 ∂ N ∂ N ∂ N1
1
0 0 1
0 K 0 0
∂y ∂y ∂y
∂ N1 ∂ N1 ∂ N1
0 0 0 0 K 0 0
{ε} = ∂z
∂ N1 ∂ N1
∂z
∂ N2 ∂ N 2
∂ z (e)
∂ N8 ∂ N8
⋅ δ { } (11.13)
0 0 K 0
∂z ∂y ∂z ∂y ∂z ∂y
∂
1 N ∂ N 1 ∂ N 2 ∂ N 2 ∂ N 8 ∂ N8
∂z 0 0 K 0
∂x ∂z ∂x ∂z ∂ x
∂ N1 ∂ N1 0
∂ N2 ∂ N2
0 K
∂ N 8 ∂ N8
0
∂ y ∂x ∂y ∂x ∂y ∂x
14444444444444244444444444443
[B]
ou, sous forme condensée, {ε} = [ [B1] [B2] ... [B8] ] ⋅ {δ(e)}.
En connaissant les matrices [B] et [D], on peut déterminer l’expression la matrice de rigidité
pour l’élément fini en cause.
Pour un élément de volume parallélipipédique, le volume élémentaire est : dV = dxdydz.
L’aire élémentaire dA peut être écrite sous la forme :
dA= dx⋅dy = det [J] ⋅dξ⋅dη, (11.14)
où det [J] représente le facteur de transformation d’une aire du système cartésien xOy à celui
naturel ξ et η.
En ce qui concerne dz, celui ci peut être exprimé en fonction de ∆z :
dz = dζ ⋅ ∆z (11.15)
où ∆z représente la moitié de l’épaisseur d’une couche.
Le volume élémentaire devient :
dV = det [J] ⋅dξ⋅dη⋅dζ ∆z (11.16)
En remplaçant l’expression de dV dans la forme générale d’une matrice de rigidité pour un
élément fini, on obtient :
[k ] = [B]
1 1 1
⋅ [D] ⋅ [B] dV = [B] ⋅ [D] ⋅ [B] ∆z ⋅ det[J] dξdηdζ
(e) T T
(11.17)
V −1−1 −1
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La méthode des éléments finis
TEMA 1
O structură de tip macara, formată din bare de oţel (E = 2⋅105 MPa), de arii egale (A = 4000
mm2), trebuie să reziste la acţiunea unei forţe înclinate F. Ştiind că a = 1 m şi σa = 150 MPa, să
se determine sarcina capabilă Fcap fără a depăşi rezistenţa admisibilă şi să se calculeze
deplasarea totală a punctului de aplicare a forţei.
λa
α
βF
a
µa
λa
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λa
No. crt. α β γ λ µ θ
La méthode des éléments finis
1 30o 0,25 2 3 4 4
2 45o 0,5 3 2 4 3
3 60o 0,75 3 3 5 4
4 120o 1 2 4 5 4
5 125o 1,25 3 3 4 3
6 150o 1,5 3 4 6 3
7 180o 1,75 2 3 4 4
8 210o 2 3 2 4 3
9 225o 2,25 3 3 5 4
10 240o 2,5 2 4 5 4
11 270o 2,75 3 3 4 3
12 300o 3 3 4 6 3
13 315o 3,25 2 3 4 4
14 330o 3,5 3 2 4 3
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