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investir au Maroc?
Les dix cartes gagnantes
Le Maroc offre un atlas très diversifié de climats et de paysages, allant des plaines du
centre, aux chaines montagneuses et des espaces désertiques avec un grande étendue de en
matière de cotes maritimes navigables. Ces atouts géographiques ont contribué à créer, outre
une diversité botanique remarquable, à l’existence de terroirs agricoles assurant une diversité
en matière de production agricole et doté le pays de gisements miniers importants.
C’est toute la combinaison des facteurs naturels, des choix institutionnels et modèles
économiques qui font la force du Maroc en tant que destination prisée par les investisseurs
s’imposent d’elles mêmes de par leur présence, ces facteurs sont des ressources naturelles
diversifiées : minérales, halieutiques et forestières, des paysages diversifiés dont les plages,
déserts, montagnes, des villes modernes favorisant l’implantation résidentielle et industrielles,
Climat exceptionnel offrant de longues périodes d’ensoleillement, des Plages étendues et
adaptées aux activités touristiques et de loisirs ; Connaissance des langues officiellement
enseignées et utilisées en milieu des affaires comme l’arabe, le français, l’espagnol et l’anglais
et enfin, rappelé encore une fois, une position stratégique offrant une proximité réelle avec
l’Europe, les pays du Maghreb, les pays d’Afrique subsaharienne et vers le continent américain.
Investir au Maroc est synonyme, pour les investisseurs originaires des pays de l'Europe de
l'Ouest et du moyen orient, de la garantie de bénéficier d’une réelle proximité culturelle par
l'usage courant du français, de l'espagnol et de l'anglais, ainsi qu’un système de vacances et de
jours fériés similaires différents de ceux pratiquées du moyen orient ; de plus, le climat de
stabilité politique, économique et financière dont jouit le Maroc, ont renforcées l’image du pays
et les relations économiques avec le capital européen et des institutions financières.
Les résultats importants obtenus en termes de progression du PIB, ont été très remarqués
par les organismes de notation internationaux. Aussi, l’économie marocaine a-t-elle enregistré
un taux de croissance de 6% en 2008, et atteint 5,5% en 2009, qui représente un indicateur très
positif au niveau mondial. Ces résultats sont les conséquences des options instituant des règles
et des conditions économiques efficaces, accessibles et applicable à tous, favorables à la
libéralisation des entreprises des entraves administratives et procédurales en leur assurant
l’accès au financement, au recrutent des ressources humaines et un cadre juridique protégeant
tous les intervenants économiques. A cet effet, il est rappelé le principe de la non-discrimination
entre les étrangers et les ressortissants en matière de droits et obligations en matière du droit
des affaires et la protection des investissements et des actifs et devant la justice.
Depuis 2000, le rythme des réformes a été accéléré et le Maroc s’est engagé dans un
vaste programme de développement économique, axés vers l’ouverture du Maroc sur les
investisseurs étrangers et l’attraction des IDE. En effet, cette dynamique est relayée
effectivement par un cadre incitatif aux investisseurs, offrant de multiples avantages aux
investisseurs nationaux et internationaux, qui ont été mis en place en leur faveur depuis les
deux dernières décennies. Ces mesures avantageuses introduites, concernent plusieurs volets :
la fiscalité, le code du travail, les services financiers et la privatisation.
En fait, la viabilité économique de tout projet qui fait l’objet d’une création d’entreprise ne
garantie pas à elle seule sa réussite et de sa survivabilité. Valider l’aventure entrepreneuriale
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nécessite par contre tout un contexte favorable qui assure les conditions nécessaires à la
pérennité des investissements projetés. Pour réussir ce pari, le Maroc s’est engagé dans la
consolidation de son secteur privé par la mis en place d’une économie ouverte sur le monde et
un effort sur les points de promotion de l’activité entrepreneuriale.
Pour ces derniers venant s’installer au Maroc, les avantages liés à l’acquisition des biens
immobiliers pour leur installation au pays a été un élément motivant pour nombre d’entre eux,
notamment, les profits réalisés en cas de cession d'une construction, d'un terrain, d'un bien
immobilier, sont soumis à l'impôt Général sur le revenu, au taux de 20% avec un minimum à
payer de 3% du prix de cession.
Coté exonérations et reductions, il est prévu au profit des investisseurs étrangers les
avantages suivants :
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Sont également prévus dans les cas suivants :
- l’exonération totale : pour le profit réalisé sur la cession d'un logement occupé à titre
d'habitation principale, pendant 5 ans au moins et 10 ans au plus lorsque le prix de
cession n'excède pas 1 millions de dirhams pendant au moins 10 ans et ce quelque soit
le prix de cession. Sont aussi concernés les cessions à titre gratuit portant sur les
ascendants et descendants entre époux, entre frères et sœurs.
- l’exonération de 50% au profit correspondant à la partie du prix de cession excédant 1
million de dirhams du logement occupé à titre d'habitation principale pendant plus de 5
ans et moins de 10 ans.
- les revenus Fonciers : des habitations acquises qui ont été mises en location ou qui ont
été mises gratuitement à la disposition de personnes autres que le cercle familial
(parents ou enfants), sont imposés sur la base du revenu net imposable obtenu à-partir
d'un abattement de 40% sur le montant des loyers bruts perçus. Cependant, pour les
constructions nouvelles et additions de constructions, l’exonération porte sur les trois (03)
premières années suivant celles de l'achèvement des travaux de construction.
De son coté, le système financier offre de son coté la protection nécessaire au droit
d’investir, avec son corollaire logique qui est le droit de transférer les bénéfices et le droit de
transférer les produits de cession sous certaines conditions. Les investisseurs n'ont pas à
obtenir d'agrément préalable sont les droits fondamentaux garantis à tous les investisseurs.
Le système financier, constitué d’un tissu de banques marocaines qui sont également
filiales de banques internationales, été modernisé autour de deux axes, notamment :
Les ressources humaines sont la grande force du Maroc, constitué par une population
active jeune et ayant un haut niveau d’instruction, ayant réussi à atteindre un niveau de
compétence et de productivité à un niveau comparable à celui des pays européens. C’est le
résultat d’un effort en matière de formation professionnelle et en matière de gestion, de
communication et de technologies de l’information ainsi qu’un savoir faire acquis et consolidé en
matière de travaux publics, de bâtiment, d’industrie (textile, équipements automobiles,
mécanique industrielle, l’électricité et l’électronique).
D’un point de vue compétitivité, cette même main d’œuvre est moins chère par rapport
aux pays européens, ainsi que l’existence d’un cadre juridique qui règlement et protège les
parties du processus du travail. Cela se concrétise entre autres par une durée légale du travail
au Maroc (44 heures par semaine), le nombre de jours de congé payés par année (18 jours
ouvrables) et par le salaire minimum (SMIG) en vigueur (55,12 Dhs par jour dans le secteur
agricole et 10,64 Dhs / heure dans les secteurs d’industrie, commerce et professions libérales).
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En outre, cadre juridique et règlementaire favorable aux investissements étrangers, le
Maroc dispose aussi des infrastructures juridiques et économiques et logistiques aux normes
internationales lui permettant une réelle ouverture en matière de libre échange avec les pays du
contour méditerranéen, européens et américains. Le Maroc offre ainsi aux investisseurs les
conditions de succès, en tant que trait d'union entre le Maghreb et l'Europe et l’Amérique.
Dés lors, le Maroc est doté d'une législation moderne en matière de législation du travail,
inspirée des conventions et recommandations du Bureau International du Travail.
- Le salaire est largement débattu entre employeur et employé, mais ne peut être inférieur
au Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti (SMIG).
- La durée du travail ne peut excéder 8 heures par jour ou 48 heures par semaine.
- Le repos hebdomadaire est de 24 heures consécutives.
- Tout travailleur a droit à un congé après 6 mois de travail effectif
- L'employeur est tenu de s'affilier à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale et
d'immatriculer ses salariés à cette caisse.
Depuis leur mise en place, les CRIs ont offerts une réelle visibilité plus nette sur
l’investissement opéré au niveau des régions, qui ont axés leurs efforts sur les sujets d’aide à la
création des entreprises et des renseignements sur l’avance des autorisations administratives.
Cette action s’est concrétisée par la création des centres régionaux d'investissements, ce
qui a permis de faciliter les procédures de création d'entreprises qui est ramené à moins de 48
heures de même qu’ils constituent des centres de conseils et d’orientation pour les nouveaux
investisseurs. Les dossiers sont traités localement ou bien remontés à la Commission des
Investissements (CI) pour les projets d’investissements de grande envergure. Les CRIs sont
attachés au niveau du découpage des régions économiques, sont actuellement érigés en
SEGMA c'est-à-dire en établissements gérés de manière autonome sont l'interlocuteur privilégié
des investisseurs au niveau local.
Les CRIs œuvrent dans le suivi des projets, assistance à la préparation des projets des
investisseurs, l’étude de l’affectation des terrains domaniaux ainsi que la réalisation d’études
régionales et sectorielles sur les opportunités d’investissement régionales et les couts des
facteurs de productions.
1) les zones franches sont des zones dédiées aux entreprises exportatrices, opérant dans
les secteurs industriels. Les entreprises implantées au niveau de la Zone Franche de Tanger
beneficent ainsi de l’exonération totale sur l’impôt sur les sociétés pendant les (5) cinq
premières années, et d’une imposition de 8.75% pendant les 10 années suivantes ainsi que la
liberté totale d’importation et d’exportations des intrants et des produits finis venant et à
destination de ces zones. La construction du port commercial “Tanger - Med” sera relayé par le
projet de construction du tunnel reliant l’Espagne, le Détroit de Gibraltar et Tanger prévu en
2025. La fonction primordiale des ces zones est de constituer des zones des activités destinées
totalement à l’exportation, cette tendance a duré pendant plusieurs, mais suite aux sollicitations
justifiées des opérateurs, elle a été autorisées à verser 15% de leurs production sur le territoire
national, pour les biens d’équipement et produits semi-fini. Concernant les exportations sur le
territoire assujetti des produits finis, ils sont taxés au tarif normal, comme venant de l’étranger
afin de préserver l’équité fiscale du traitement des opérateurs de part et d’autre de ces zones.
2) les parcs industriels sont destinés à tout investissement en matière d’industrie en lui
offrant des plateformes et des infrastructures d’accueil adaptées aux industries à pollution
maîtrisée. Le Maroc a entrepris un plan d’action pour la création de nouvelles zones
industrielles, dotées d’assiettes foncières adaptées avec des équipements opérationnels,
réparties sur tout le territoire du pays, principalement autour des zones urbaines qui offrent de
sérieux avantages logistiques. Dans le cadre d’un programme d'aménagement de sites
industriels instauré pour la promotion et la facilitation de la demande en matière de création
d’entreprises et de création d'unités industrielles, plusieurs zones industrielles sont ainsi
aménagées (à Dar Bouazza, Nouacer, Kénitra. Bir-Rami, Béni Mellal, Taza, Settat, Marrakech,
Safi). Cette politique a aussi mis en place un réseau niveau de parcs industriels intégrés (PII),
aménagés de manière à répondre aux exigences et besoins des unités modernes de
productions.
3) les technoparcs, nouveaux venus sur la scène économique, sont des zones dédiées aux
entreprises travaillant dans le domaine des technologies de l’information et de la communication
et des services offshore.
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Sur un plan stratégique, le programme du « Plan Émergence » représente la nouvelle
stratégie industrielle du Maroc. Son but est de répondre à l'insuffisance de la croissance
économique du pays et de mieux maîtriser les effets de l'ouverture de l'économie. Il vise à
améliorer l'image du Maroc à l’échelle mondiale par la promotion de certains secteurs de
l'économie nationale considérés comme ayant un fort potentiel.
L'accent est mis sur l'urgence en ce qui concerne l'élaboration d'une stratégie crédible de
modernisation compétitive dans le contexte actuel d'ouverture complète des frontières, tout en
proposant les bases de cette stratégie. Cette nouvelle stratégie industrielle s'intègre dans le
dispositif gouvernemental mis en œuvre pour assurer un développement stable et durable du
pays et le complète ; elle tient compte de la nécessité d'assurer un environnement
macroéconomique stable grâce à un équilibre budgétaire, une libéralisation et une ouverture
des marchés, et des politiques fiscales et monétaires saines, etc.
Le volet touristique est considéré comme le principal secteur ayant accaparé les feux de
l’actualité et bénéficié du plus d’avantages en matière d’incitations aux investisseurs. Les projets
de grande envergure ont été activement courtisés et entourés du plus grand nombre
d’assurances et d’avantages pour attirer les groupes et fonds d’investissements internationaux.
Des actions telles que “Plan d’Azur Maroc 2010” fut une initiative pilotée par le Ministère du
Tourisme qui a investi 9 Milliards dhs dans le développement et la mise à niveau de
l’infrastructure hôtelières du pays. Le programme, ainsi mis en place, visait à optimiser l’emploi
du potentiel touristique inexploité du Maroc et se fixa pour objectif de dédoubler le nombre total
des lits d’hôtels et d’accroitre le tourisme en vue d’atteindre 10 millions de visiteurs en 2010 et
de créer à terme plus de 600.000 nouveaux emplois. Le but étant de faire du secteur touristique
la nouvelle locomotive du développement, avec pour objectif de contribuer à 20% de produit
intérieur brut du pays. Une nouvelle vison 2020 verra le jour avec pour but de consolider les
acquis et continuer sur la base des ambitions adaptés au plan stratégique de développement du
pays.
Le cadre juridique de promotion des investissements reste marqué par l’existence de deux
textes majeurs. D’une part, la « Charte de l’investissement », entrée en application en 1995
visait à inciter les investisseurs nationaux étrangers à s’implanter et à réaliser leurs projets dans
des conditions moins contraignantes que les ancien codes des investissements, en prévoyant
notamment :
- Exonération totale de l’impôt sur les sociétés les 5 premières années d’activité et
abattement de 50% sur le chiffre d’affaires à l’export pour les 5 années suivantes.
- Exonération de la TVA et de la Patente pendant 5 ans.
- Exonération de la TVA pour les immobilisations acquises localement.
- Suspension de la TVA pour les produits et prestations de services qui font l’objet
d’exportation.
- pour les investissements dans la province de Tanger, il est prévu une réduction de 50%
de l’impôt sur les sociétés (IS), de la taxe professionnelle et de la patente.
L'Etat peut, sous conditions (investissement d'au moins 200 millions dhs, la création d'au
moins 250 emplois, l’assurance d'un transfert technologique, la création de l'investissement
dans certaines provinces ou préfectures prévus ou la contribution à la protection de
l'environnement) participer, dans le cadre de contrats d’investissements, à hauteur de 20% aux
dépenses relatives à l'acquisition du terrain ainsi qu'aux frais de formation professionnelle, et à
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hauteur de 5% pour les investissements liés aux dépenses d'infrastructure externe. Ces
avantages peuvent être cumulés jusqu'à hauteur de 10% du montant global de l'investissement
D’autre part, et depuis le 1er janvier 2000, l’article 7.I de la loi de finances n° 12-98, prévoit
pour les investissements supérieurs à 200 millions dhs (18 millions d’euros) l’exonération totale
du droit d’importation et de la taxe sur la valeur ajoutée due à l’importation. Ce texte a été LE
véritable moteur de la dynamique des flux des investissements étrangers au Maroc qui ont
afflués au pays depuis sa mise en exécution en 2000. Ce modeste article de la loi de finances, a
eu une portée immense et a largement influencé les décisions des grands groupes
internationaux à s’implanter au pays.
Gérées par la Commission des Investissements, ces projets sont traités au niveau de plus
hautes instances gouvernementales du pays, et sont entourés de la plus grande attention et
facilitations de la part des organismes de l’Etat y intervenant.
Toutefois, et après une décennie d’existence, ce dispositif incitatif mériterait à être revu
dans l’optique d’une reformulation plus adaptée aux évolutions du pays et du climat des affaires
et pour s’enrichir de nouveaux dispositifs plus aptes à garder la notion d’attractivité du pays
même dans une climat de crise internationale. C’est aussi ce qui ressort du rapport de la
CNUCED, qui préconise de faire preuve de souplesse en matière d’incitations des
investissements en accordant des avantages en fonction de l’importance de l’investissement
sans s’enfermer dans un texte restrictif.
En appui à ces deux dispositifs précités, Le fonds spécial Hassan II intervient en appui aux
investisseurs par la prise en charge partielle des frais résultant de l'acquisition du foncier et de
la construction de bâtiments ainsi que des infrastructures hors site. Ce fond participe par la prise
en charge partielle de l'Etat : 50% du coût du terrain aménagé et 30% du coût des bâtiments
prêts à l'emploi (sur la base maximale de 250 Dh le m² pour le terrain et 1500 Dh le m² pour les
bâtiments pour les secteurs électrique, électronique et textile.
Il est des lors constaté avec amertume que la proportion des premiers petits projets qui
deviennent rentables est faible de l’ordre de 30%, eu égard qu’ils sont autofinancés et pilotés
dans un cadre isolé ou familial sans réel encadrement, ni réelle étude de rentabilité. De plus,
ces mêmes investissements portent sur des secteurs nécessitant un capital initial faible et peu
exigeant en matière de compétences.
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d’agriculture et des petits commerces. La tentation de tertiarisation est toujours présente et
reste l’option de rechange en cas de non présentation d’opportunités intéressantes.
Dés lors, cette catégorie mériterait une plus grande attention des CRIs et des
administrations pour encadrer ces initiatives des MRE plus activement et en faire une véritable
locomotive de développement, offrant l’avantage d’être initié par des marocains ayant leurs
racine et leur culture intimement liés au pays et désireux de s’y établir durablement et non pas
faire figure de simples exploitants désireux de ressortir leurs capitaux et offrant la graine pour en
faire les meilleurs ambassadeurs économiques de notre pays.
Il en ressort que le Maroc est un pole d’attraction des investissements, du fait des appâts
en termes d’investissements mais c’est en aucun une destination pour soi, à l’image des
dragons d’Asie. Plusieurs points restent en suspens et nécessitent une réflexion des autorités
publiques pour les dépasser dans le cadre d’un challenge national au marché internationale.
Des axes de réflexion son ainsi proposé concernant plusieurs points :
- Les ressources humaines sont réellement jeunes et dynamiques, mais ont longtemps
souffert du gap en matière de formation et d’expérience existant entre la classe des ingénieurs
de qualité et des ouvriers et techniciens de base très peu qualifiés, qui peuvent constituer la
véritable locomotion de la production. Il faut ne toutefois pas oublier que même si la main
d’œuvre au Maroc est actuellement peu chère par rapport à l’Europe de l’ouest, mais avec
l’ouverture de l’union européenne aux pays de l’ex bloc soviétique, le Maroc n’est plus compétitif
par rapport à des pays comme la Hongrie et la Pologne. D’autant plus, que le développement
du dialogue social et des revendications syndicales ont tendance à gagner des améliorations en
matière de protection salariale et de codification du droit du travail font que l’avantage salarial
risque de s’estompe. Dés lors, les investisseurs seront obligée de passer outre cette donne
comme moteur de rentabilité et, d’autre part, impose au pays de penser à un effort en matière
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de repenser ses avantages compétitifs en repensant sa stratégie de prospection commerciale
étrangère.
- La promotion du marché local, reste une donnée peu exploitée et promue. En effet,
plusieurs projets très ambitieux sont à relever ont été étudiés comme plateforme d’exportation
vers l’étranger de leur production, le marché local étant très peu destinataire des produits en
cause, eu égard que les investisseurs sont seulement en phase de délocalisation pour profiter
des coûts des matières premières, du cout de main d’œuvre et enfin des incitations fiscales y
afférentes.
- Les investisseurs désireux d’opérer sur le marché local restent cantonnés à des
catégories précises. La première, concerne les exploitants des franchises qui œuvrent dans une
activité commerciale axée sur investissement limité, non productif et visant une rentabilité
économique immédiate et un retour sur investissement à court terme. La deuxième, œuvrant
dans des secteurs de production effective de biens et marchandises mais s’établissant dans de
petites structures, adoptant une démarche de développement prudente allant de pair avec
l’évolution de la demande et de leurs marchés, prouvant une confiance limité dans les limites du
pouvoir d’achat et du développement du pays.
- Il est aussi constaté que la plupart des grands projets n’ont été attirés et ne se sont
installés que suite à l’attrait de bénéficier des aides directes ou indirectes de l’Etat. Les lois sur
l’incitation à l’investissement offrent des incitations fiscales et budgétaires très avantageuses.
Ainsi, le système de promotion des investissements de grande envergure (projets dépassant
200.millions de Dhs) sont exonérés à la fois des droits d’importation et de la taxe sur la valeur
ajoutée sur les biens d’équipement, matériels et outillage de même qu’un remboursement d’une
partie importante des frais d’acquisition des terrains, des infrastructures hors sites et de la
formation professionnelle.
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Quelle image du Maroc au niveau international ?
Le Maroc a réalisé des progrès réels et tangibles dans le domaine d’amélioration de son attractivité comme
destination d’investissements, reconnus par les instances de notation internationales, mais force est de constaté que
le pouvoir d’attraction du pays n’est pas une donnée immuable, c’est un travail qui devra s’entretenir et amélioré, dans
la perspective de ne pas perdre de son éclat. En effet, l’Europe, principal partenaire économique du Maroc, ne peut être
séduite en cas de crise économique ou de difficultés majeurs en termes d’équilibres macro-économiques ou de
solvabilité du pays. Les investisseurs sont très vigilants sur l’évolution des indices internationaux en termes de
rapports des majors d’audit, des institutions de notation, plus qu’aux slogans d’autopromotion du pays.
L’indice Doing business est un classement mondial reposant sur une comparaison entre juridictions nationales,
se basant sur des dizaines d’indicateurs réglementaires mesurant le temps, le cout nécessaires dans le cadre de la
gestion des entreprises. Selon la sixième édition de la série de rapports annuels publiés par la Société financière
internationale et la Banque mondiale « Doing Business », dans son rapport pour 2009, Le Maroc est considéré comme
ayant introduit trois importantes réformes, en comparaison avec les autres pays de la région, a obtenu de bons résultats
concernant les procédures administratives, notamment :
- Le Maroc a garanti le droit des emprunteurs de vérifier les renseignements concernant leur solvabilité en leur
donnant les moyens de contrôler l’exactitude des informations utilisées par les institutions financières pour
établir leur degré de risque.
- Il a aussi réduit le taux de l’impôt sur le revenu des sociétés de 35 % à 30 % en 2008.
- Il a simplifié les documents obligatoires à l’import et à l’export, réduisant les délais d’importation de 1 jour.
Ainsi, le Maroc est relativement bien placé dans les indicateurs qui concernent la création d’entreprise,
l’obtention des autorisations administratives et l’import/export. Des progrès indéniables ont été enregistrés dans
plusieurs aspects essentiels à l'investissement, même si elles ne sont pas prises en compte par les indicateurs Doing
Business 2009. Toutefois, au-delà des propositions relatives aux domaines à améliorer, il est reproché à cette enquête
de se concentrer uniquement sur la ville la plus peuplée du pays, à savoir Casablanca, alors qu’il aurait permis au
Maroc de gagner 16 places dans le classement mondial du climat des affaires si le choix avait porté sur la ville
d’Agadir, qui est classée 16é à l’échelle mondiale au niveau des délais de création d’entreprise et 23é pour les délais
d’exécution d’un contrat.
D’un coté pratique, le rapport fait ressortir plusieurs réformes engagées récemment et qui seront reflétées dans
les prochaines éditions de Doing Business, concernant notamment :
- La création d’un Crédit Bureau visant à améliorer l’information sur les emprunteurs,
- La nouvelle Loi sur les sociétés anonymes qui devrait se concrétiser avec l’adoption des décrets et des
circulaires,
- La modernisation des Centres Régionaux d’Investissement,
- La déclinaison régionale des indicateurs Doing Business,
- Le gouvernement a également adopté une démarche plus globale de réforme à travers notamment le Pilier
"Environnement des affaires" de la nouvelle stratégie Émergence.
classement classement2
DOING BUSINESS Variation
2010 009
Enfin, et selon cette édition du rapport, le Maroc reste appelé à améliorer la réglementation des affaires en
matière des indicateurs en relation avec le code du travail, la protection des actionnaires minoritaires dans le droit des
sociétés commerciales, le fonctionnement des tribunaux de commerce et le code de procédure civile.
Sujet à suivre……..
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