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Présentée par
Lydia HETTAK
Soutenue publiquement le 20 Octobre 2017
devant le jury composé de :
Contents ii
List of Figures v
1 Introduction 3
1.1 Contexte et état de l’art . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.2 Rayonnement et diffusion électromagnétique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1.2.1 Champ proche et lointain . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1.2.2 Coefficient de diffusion et Surface Équivalente Radar . . . . . . . . . . . . . . . 9
1.3 Ondes électromagnétique et diffusion électromagnétique . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
1.4 Méthodes numériques de Résolution . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
1.4.1 La méthode des éléments finis (FEM) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
1.4.2 La méthode des moments(MOM) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
1.4.3 La méthode des différences finies dans le domaine temporel (FDTD) . . . . . . 15
1.5 Modèle dédié à la diffraction de la forêt . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
1.5.1 Représentation d’une parcelle de forêt . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
1.5.2 Modèle full wave basé sur la représentation intégrale . . . . . . . . . . . . . . . 17
1.5.3 Application de la Méthode des moments . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
1.5.4 Accélération du modèle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
1.6 Plan de la thèse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
ii
Table de matière iii
Bibliographie 141
Table des figures
v
Table des Figures vi
3.35 (a) Le modèle d’un arbre de type peuplier (Quacking Aspen) généré par Arbaro (b) Le
modèle équivalent dans la bande VHF-UHF. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 79
3.36 Comparaison de la SER obtenu avec FEKO et notre modèle pour la polarisation VV. . 80
3.37 Comparaison de la SER obtenues avec FEKO et notre modèle pour la polarisation HH. 80
3.38 Configurations d’intérêt. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 81
3.39 Comparaison pour la polarisation VV (module et phase) du champ diffracté dans le plan
(xoz)(φs “ 0˝ ) et (0˝ ă θs ă 89˝ ). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 82
3.40 Comparaison pour la polarisation HH (module et phase) du champ diffracté dans le plan
(xoz)(φs “ 0˝ ) et (0˝ ă θs ă 89˝ ). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 82
3.41 Comparaison pour la polarisation VV du champ diffracté dans le plan (xoz)(φs “ 0˝ ) et
(0˝ ă θs ă 89˝ ). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 83
3.42 Comparaison pour la polarisation HH du champ diffracté dans le plan (xoz)(φs “ 0˝ ) et
(0˝ ă θs ă 89˝ ). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 83
3.43 Configuration d’intérêt. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 84
3.44 Comparaison de la polarisation HH (module et phase)du champ diffracté dans le plan
(xoz)(φs “ 0˝ ). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 85
3.45 Comparaison de la polarisation VV (module et phase)du champ diffracté dans le plan
(xoz)(φs “ 0˝ ). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 85
3.46 Scène réaliste étudiée. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 86
3.47 Amplitude du champ diffracté sans et avec la cible (polarisation HH). . . . . . . . . . . 87
3.48 Amplitude du champ diffracté sans et avec la cible (polarisation VV). . . . . . . . . . . 87
3.49 Amplitude du champ diffracté sans et avec la cible (polarisation HV). . . . . . . . . . . 88
3.50 Amplitude du champ diffracté sans et avec la cible (polarisation VH). . . . . . . . . . . 88
3.51 Amplitude du champ diffracté avec et sans l’effet du couplage (polarisation HH). . . . 89
3.52 Amplitude du champ diffracté sans et avec la cible (polarisation HH). . . . . . . . . . . 89
3.53 Amplitude du champ diffracté sans et avec la cible (polarisation VV). . . . . . . . . . . 90
3.54 La SER de la polarisation HH. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 90
3.55 Temps d’exécution en fonction du nombre d’arbres. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 91
4.1 mobile . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 94
4.2 Premier cas étudié – cible métallique en forme de L placée sur un disque en métal et
éclairé sous une incidence θi variant de 0˝ à 90˝ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 95
4.3 Variation du Champ diffracté (module et phase) par un L métallique à f “ 8GHz
représenté dans le plan (XOZ)(polar VV). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 96
4.4 Variation du Champ diffracté (module et phase) par un L métallique à f “ 11GHz
représenté dans le plan (XOZ)(polar VV). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 96
4.5 Variation de la polarisation VV du champ diffracté par le ’L’ métallique. . . . . . . . . 97
4.6 Variation du Champ diffracté (module et phase) par un L métallique à f “ 8GHz
représenté dans le plan (XOZ)(polar HH). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 98
4.7 Variation du Champ diffracté (module et phase) par un L métallique à f “ 11GHz
représenté dans le plan (XOZ)(polar HH). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 98
4.8 Variation de la polarisation HH du champ diffracté par le ’L’ métallique. . . . . . . . . 99
4.9 Le cas étudié ici est un cylindre diélectrique placé sur un disque en métal. . . . . . . . 99
4.10 Variation du Champ diffracté (module et phase) par un cylindre diélectrique à f “
8.5GHz représenté dans le plan (XOZ)(polar VV). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 100
4.11 Variation du Champ diffracté (module et phase) par un cylindre diélectrique à f “
10.5GHz représentée dans le plan (XOZ)(polar VV). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 100
4.12 Variation de la polarisation VV du champ diffracté par un cylindre diélectrique. . . . . 101
Table des Figures viii
4.38 Variation du Champ diffracté par les arbres et le tank à f “ 8GHz et f “ 11GHz
(polar VV). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 117
4.39 Variation du Champ diffracté par les arbres et le tank à f “ 9GHz et f “ 10GHz
(polar VV). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 117
4.40 Variation du Champ diffracté par les arbres et le tank à f “ 8GHz et f “ 11GHz
(polar HH). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 118
4.41 Variation du Champ diffracté par les arbres et le tank à f “ 9GHz et f “ 10GHz
(polar HH). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 118
4.42 Variation du Champ diffracté par les arbres et le tank à f “ 8GHz et f “ 11GHz
(polar VV). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 119
Durant ces dernières années, nous avons assisté dans le domaine radar à une course vers
les hautes fréquences. Les chercheurs ont progressivement augmenté la fréquence utilisée dans les
solutions radars proposées, de la bande X à la bande Ku en passant par la bande Ka. Cet intérêt
pour les hautes fréquences s’explique par la très grande résolution qu’elles autorisent. Cependant, un
nouveau type d’application a amené les concepteurs de radars, aéro ou spatio-porté, à s’intéresser
de nouveau à des bandes de fréquences plus basses comme les bandes VHF, UHF et L. En effet, ces
bandes de fréquences sont très intéressantes lors des applications de détection de cibles placées sous
couvert forestier car les ondes associées pénètrent plus facilement la canopée. Ce type de détection
permet de réaliser des radars de détection de cibles sous feuillage appelés en anglais FoPen (Foliage
Penetrating) radars [5–7].
1
Chapter 1. Introduction générale 2
étudiée est composée de milieux fortement hétérogènes (diélectrique à pertes pour les arbres et métal-
lique pour les cibles), et d’autre part, la taille de la zone éclairée. En effet, la tâche focale de l’antenne
radar UHF est de grande dimensions (jusqu’à 50λ ˆ 50λ à f “ 300M Hz) et il peut être très difficile
voir impossible de la simuler avec des méthodes dites « exactes » conventionnelles.
Dans le cadre des modèles full-wave en régime fréquentiel, plusieurs approches sont envisageables
afin de simuler le champ diffracté par un environnement mixte (diélectrique et métallique). Une pre-
mière approche serait d’utiliser une formulation surfacique à la fois pour le métal et pour le diélectrique.
L’inconvénient de cette méthode est qu’elle n’est applicable que pour des diélectriques homogènes, ce
qui n’est pas forcément le cas pour un milieu naturel. Une seconde approche est l’utilisation d’une
formulation volumique pour le diélectrique et une formulation surfacique pour le métal et de combiner
les deux afin de mieux décrire la scène simulée. Du fait qu’elle soit plus générale, nous avons fait le
choix de la deuxième approche. Ce choix se justifie également par les travaux antérieurs menés au L2E
qui permettent d’appuyer notre approche sur un modèle existant qui a déjà été développé et validé par
des mesures et logiciels commerciaux [8] et [9].
Différentes approches sont déjà proposées dans la littérature, elles permettent de caractériser la
diffraction par des milieux hétérogènes grâce à une formulation mixte (volumique-surfacique) [10],[11]
et [12]. La formulation mixte présente l’intérêt de pouvoir traiter de nombreux cas concrets d’appli-
cations comme par exemple l’étude d’antennes, ou de circuits micro-ondes imprimés. Cependant, les
solutions proposées ne répondent pas à la deuxième problématique inhérente à notre étude, l’analyse
de structure de très grandes dimensions par rapport à la longueur d’onde.
Durant cette thèse, l’objectif est de réaliser un modèle électromagnétique de type full-wave
nommé DEMOS (Domain decomposition Model for Scattering in forest environments) qui permette
de répondre à nos deux problématiques, mise en œuvre d’une formulation mixte tout en considérant
des structures de grandes dimensions. Pour cela, nous nous basons sur des travaux antérieurs effectués
au sein du laboratoire L2E de l’UPMC. Un modèle Full-wave pour la simulation de larges zones fores-
tières en bandes VHF et UHF a déjà été réalisé au sein du laboratoire [13]. Ce modèle se base sur la
formulation volumique de l’EFIE (Volumic Electric Field Integral Equation) [9] couplée à la CBFM
(Characteristics Basis Functions Method) [8]. Les cibles métalliques seront simulées en utilisant un code
de méthode des moments (MoM) conventionnelle que nous avons développé. Nous combinons ensuite
les deux formulations pour proposer un modèle répondant à nos besoins, il s’agit de la formulation
hybride pour l’étude de cibles placées dans un environnement naturel.
Ces travaux se font dans le cadre d’un projet ANR ASTRID intitulé MOBILE (MOdèle BIsta-
tique dédié à l’analyse de milieux forestiers et à la détection de cibLEs sous couvert) en partenariat
avec le Professeur Raj Mittra.
Chapitre 1
Introduction
La réalisation des radars de type FOPEN (Foliage Penetrating) et la récolte de nouvelles si-
gnatures radar nécessite la mise en œuvre de programmes de mesures d’envergure qui sont souvent
coûteux à la fois en temps et financièrement. Ainsi, afin de mieux préparer ces campagnes, il semble
opportun de développer des modèles électromagnétiques permettant de prédire le champ diffusé par
de larges zones forestières en présence d’objets métalliques. Ce type de modèles permettrait ainsi de
3
Chapitre 1. Introduction 4
réduire considérablement le nombre de ces campagnes de mesures en anticipant les résultats attendus,
réduisant ainsi par la même occasion leur coût. En effet, un modèle offre la possibilité de faire varier
grandement les paramètres des scénarios étudiés, comme les angles d’incidence, la fréquence de travail
et le type de radar (monostatique ou bistatique). De plus, les radars de type Fopen fonctionnent le
plus souvent à basses fréquences pour que l’onde puisse pénétrer la canopée et nécessitent une grande
bande passante relative pour avoir une bonne résolution. Une compréhension détaillée de la diffusion
à ces fréquences à la fois de la cible et de la forêt est essentielle pour évaluer les performances du
radar FOPEN et répondre à des questions fondamentales sur la diffusion des cibles. Cette analyse est
vitale pour la réalisation de ces radars et le développement des concepts de détection. Cela dans le but
d’améliorer et d’évaluer la performance de ces systèmes au début de la phase de conception.
La modélisation numérique de tels problèmes est basée sur la résolution d’équations intégrales
[15–18] et différentielles [19–21]. Pour la résolution d’équations intégrales dans le domaine fréquentiel,
on peut mettre en œuvre soit une méthode des moments (MOM :Method Of Moment)[2, 16, 18, 22–24]
soit une méthode d’éléments finis (FEM :Finite Elements Method) [17, 24, 25]. Dans le contexte de
la résolution des équations différentielles dans le domaine temporel, la méthode des différences Finies
(FDTD : Finite Difference Time Domain) [20, 21, 26] est essentiellement utilisée et plus récemment, la
méthode des multi-résolutions (MRTD : Mutiresolution Time Domain Method) [27, 28]. Chacune de
ces techniques et méthodes numériques a ses points forts et faiblesses et sont le plus souvent applicables
à des cibles de dimensions relativement petites (quelques longueurs d’onde). Il existe plusieurs appli-
cations pour lesquelles la cible peut avoir des dimensions relative à la longueur d’onde importante. Par
exemple dans notre cas d’intérêt, la diffraction de véhicules militaires ou civils en présence d’arbres (en
bande VHF par exemple). Les méthodes et algorithmes mentionnés auparavant MoM, FEM, FDTD
et MRTD peuvent gérer ces cas d’étude en principe, mais les exigences en terme d’espaces mémoires
informatiques et de temps de calcul deviennent excessives.
Par conséquent, une nouvelle génération d’algorithmes rapides a été développée afin de couvrir
les gammes de fréquences pour lesquelles les méthodes mentionnées ne sont pas adaptées et pour les-
quelles les techniques asymptotiques hautes fréquences et les méthodes approchées (PO, GTD et UTD)
ne sont plus applicables ou sont difficiles à implémenter. Par exemple, la méthode Multipolaire rapide
(FMM : Fast Multipole Method) a été proposée par Rhoklin et ses collègues [29] afin d’accélérer le sol-
veur itératif dans la méthode des moments appliquée aux problèmes de diffraction électromagnétique.
Plus récemment, Chew et ses collègues ont implémenté la FMM [30] et l’ont étendu à un système à
plusieurs niveaux et donne naissance à la MLFMA (Multi Level Fast Multiple Algorithm)[31].
Plus récemment, Raj mittra et ses collègues ont développé une approche permettant de rendre
la résolution par une MOM plus efficace. Il s’agit de la méthode des fonctions de base caractéristiques
Chapitre 1. Introduction 5
(CBFM :Charachteristic Basis Function Method)[32, 33]. Cette méthode est conçue pour résoudre des
problèmes électromagnétiques à grande échelle comme par exemple des circuits micro-ondes complexes
ou des problèmes de rayonnement électromagnétique.
La réalisation d’un tel modèle implique deux problématiques principales, d’une part la scène
étudiée est composée de milieux fortement hétérogènes (diélectrique à pertes pour les arbres et
métallique pour les cibles), et d’autre part, la taille de la zone éclairée. En effet, la tâche focale de
l’antenne radar VHF est de grande dimension (jusqu’à 50ˆ50m2 , ce qui correspond à 65ˆ65 longueurs
d’onde à 400MHz) et il peut être très difficile voir impossible de la simuler avec des méthodes dites
exactes conventionnelles.
Plusieurs techniques ont été proposées dans la littérature pour la simulation électromagnétique
de ce type de scénarios. Dans [7] Sarabandi et son équipe ont proposé un modèle hybride cible-forêt.
Chapitre 1. Introduction 6
Le modèle proposé par cette équipe est composé de deux modèles existants, l’un pour la forêt utilisant
une diffusion simple rebond cohérente et l’autre pour la cible utilisant la FDTD. Dans une première
étude, le couplage forêt-cible est calculé en utilisant des surfaces de Huygens. Par la suite, la même
équipe a proposé une approche utilisant une technique itérative de l’optique physique pour calculer ce
couplage [45]. Dans [43], la MLFMA a été utilisée pour évaluer les caractéristiques de diffusion des
cibles métalliques et diélectriques placées au dessus d’un sol diélectrique.
Le travail proposé dans cette thèse prend la suite des travaux de recherche précédents traitant
de la diffusion de zones forestières. Afin de simuler le champ diffracté par un environnement mixte
(diélectrique et métallique) tout en se basant sur la MoM, plusieurs approches sont envisageables.
Une première approche serait d’utiliser une formulation surfacique de l’équation intégrale du champ
électrique à la fois pour l’objet métallique et pour l’objet diélectrique [46]. L’inconvénient de cette
méthode est qu’elle n’est applicable que pour des diélectriques homogènes, ce qui n’est pas forcément
le cas pour un milieu naturel. Une seconde approche peut se baser sur une formulation volumique pour
l’objet diélectrique et une formulation surfacique pour l’objet métallique et de combiner les deux afin
de mieux décrire la scène simulée [47, 48]. De part son aspect général, nous avons fait le choix de la
deuxième approche. Ce choix se justifie également par les travaux de recherche antérieurs menés au
L2E qui permettent d’appuyer notre approche sur le modèle existant.
Durant cette thèse, l’objectif est de réaliser un modèle électromagnétique de type full-wave qui
va nous permettre de répondre à différentes problématiques : mise en œuvre d’une formulation mixte
Chapitre 1. Introduction 7
tout en considérant des structures de grandes dimensions en prenant comme point de départ le modèle
Full-wave pour la simulation de larges zones forestières en bandes VHF et UHF déjà réalisé dans le
cadre de travaux antérieurs [9, 13]. Le modèle existant se base sur la formulation volumique de l’EFIE
(Volumic Electric Field Integral Equation) couplée à la CBFM (Characteristics Basis Functions Me-
thod). Les cibles métalliques seront simulées en utilisant un code de méthode des moments (MoM)
conventionnel que nous avons développé. Nous combinons ensuite les deux formulations (volumique et
surfacique) afin de répondre à nos besoins. Finalement nous disposons d’une formulation hybride (Vo-
lume/Surface) pour l’étude de cibles placées dans un environnement naturel. En plus de la détection
de cibles, ce modèle permettra comme dans le cadre d’un projet futur (intitulé Biomass) d’estimer la
quantité de bois présente dans une parcelle de forêt en estimant la hauteur d’un couvert forestier et sa
densité.
Ces travaux se font dans le cadre d’un projet ANR ASTRID intitulé MOBILE (MOdèle BIsta-
tique dédié à l’analyse de milieux forestiers et à la détection de cibLEs sous couvert) en partenariat
avec le Professeur Raj Mittra. Ce projet nous a permis de bénéficier d’une validation expérimentale
du modèle s’est déroulée au CCRM (Centre Commun de Ressources en Microondes de Marseille) et à
laquelle ont participé J-M.GEfferin (Ingénieur de recherche CNRS) et H.Saleh (doctorant à l’institut
Fresnel).
Dans ce qui suit, nous rappelons brièvement quelque notions d’électromagnétisme, afin de mieux
comprendre et d’introduire les équations et les notions qui seront utilisées dans les prochains chapitres
de ce présent rapport. Les vecteurs seront dénotés par des caractères gras et les tenseurs par des
caractères gras soulignés par une double barre. La convention temporelle utilisée est e`jωt .
L’onde électromagnétique n’a pas les mêmes propriétés de propagation dans tout l’espace entourant
une source. Pour modéliser la propagation d’une onde dans un environnement global, il convient donc
de découper l’espace en zone, celle du champ proche et celle du champ lointain.
n’existe aucun changement notable de configuration des champs à la limite de séparation entre ces
régions (pas de discontinuités), les puissances rayonnées sont différentes. Comme la délimitation de ces
régions n’est pas unique, différents critères ont été établis et sont très souvent utilisés pour identifier
ces trois régions.
Zone du champ proche réactif (zone de Rayleigh) C’est une région qui entoure immédiatement
la source de rayonnement où prédomine le champ réactif. Les champs électriques et magnétiques ne
sont pas nécessairement en phase l’un par rapport à l’autre et la répartition du champ angulaire dépend
fortement de la distance et de la direction de la source. Dans cette zone, seules les méthodes numériques
(ou beaucoup de calcul) peuvent déterminer la structure du champ. Cette région est un volume qui
prépare le champ qui rayonnera.
Zone du champ proche rayonné (zone de Fresnel) C’est une région entourant la région de
champ proche réactif décrite sur la figure 1.2. Ici, les champs de rayonnement prédominent. Les champs
électrique et magnétique sont en phase mais la répartition du champ angulaire dépend toujours de la
distance de l’antenne. Cela signifie que presque tout le champ de cette région rayonne mais que nous
sommes encore proche de la source rayonnante.
Zone du champ lointain (zone de Fraunhoffer) C’est une région entourant les régions du champ
proche décrites ci-dessus. Elle s’étend jusqu’à l’infini et représente la grande majorité de l’espace que
Chapitre 1. Introduction 9
l’onde parcourt habituellement. Dans cette zone, tout le champ rayonne. La distribution du champ
angulaire est indépendante de la distance de l’antenne et peut être approchée avec des fronts d’onde
sphériques. Comme nous sommes très éloignés de la source, sa taille et sa forme ne sont plus importantes
et nous pouvons l’approximer comme une source ponctuelle. Les champs électrique et magnétique sont
en phase, perpendiculaires l’un à l’autre et perpendiculaires également à la direction de propagation.
La surface équivalente radar (SER ou RCS pour Radar Cross Section) est une grandeur s’ex-
primant en m2 et qui permet de caractériser la capacité d’une cible à refléter l’énergie radar. Elle
dépend de la forme des cibles, la nature de ses matériaux constitutifs, aussi bien que de la direction, la
fréquence et de la polarisation de l’onde incidente. Elle est définie par le rapport de la puissance totale
diffusée dans une direction donnée et sur densité de puissance incidente. Elle s’exprime dans la zone
de champ lointain pr ÝÑ 8q de la façon suivante[9] :
|Esς |2
SERςζ pθi , θs , φi , φs q “ lim 4πr2 (1.1)
rÑ8 |Eiξ |2
Les ondes électromagnétiques utilisées pour la calcul de la SER sont régies par les équations de Maxwell.
Ces équations ainsi que les méthodes permettant de les résoudre sont présentées dans ce qui suit.
Chapitre 1. Introduction 10
La théorie des ondes et des champs électromagnétiques est une discipline qui englobe l’étude
des charges, en repos ou en mouvement, qui produisent des courants et des champs électrique et
magnétique. Cette théorie est fondamentale pour la compréhension, conception et le fonctionnement de
nombreux systèmes pratiques utilisant les antennes, la diffraction, les circuits et les dispositifs micro-
ondes, les radars, la communication radio-fréquence et optique, la diffusion, la conversion d’énergie
électromécanique.
Équations de Maxwell
D “ εE “ ε0 εr E (1.4)
B “ µH “ µ0 µr H (1.5)
J “ σE (1.6)
Équation d’onde
Les équations de Maxwell couplent les champs électrique et magnétique. En cherchant à découpler
ces champs et avoir l’un indépendamment de l’autre, on trouve ce qu’on appelle l’équation d’onde
électrique (1.7) et l’équation d’onde magnétique (1.8). Ces équations sont obtenues en partant des
équations de Maxwell et des relations constitutives. On trouve alors [49]
B2 B 1
∇2 E ´ εµ 2
E “ ∇ ˆ M ` µ J ` ∇ρe (1.7)
Bt Bt ε
B2 B 1
∇2 H ´ µε 2
H “ ´∇ ˆ J ` ε M ` ∇ρm (1.8)
Bt Bt µ
` 2
∇ ` k02 G “ Iδpr ´ r1 q
˘
(1.9)
l’espace et suivant toutes les directions px, y, zq. La fonction de Green est définie comme la solution
de l’équation 2.13 qui correspond physiquement au rayonnement d’une source ponctuelle d’orientation
quelconque. La fonction de Green scalaire dans le cas de l’espace libre est la solution de Helmholtz
scalaire et elle est définie comme étant [49, 51] :
1
e´jk||r´r ||
gpr, r1 q “ (1.10)
4π||r ´ r1 ||
Dans le cas des structures complexes et de milieux complexes, la résolution des équations de Maxwell
se fait généralement numériquement en utilisant des méthodes de résolution numériques.
Pour des structures très simples, les équations de Maxwell peuvent être résolues analytiquement.
Cependant, dès que les structures commencent à devenir légèrement plus complexes, des méthodes
numériques doivent être utilisées. Les trois méthodes les plus couramment utilisées que nous allons
exposer sont la méthode des moments (MoM), la méthode des éléments finis (FEM) et la méthode des
différences finies dans le domaine temporel (FDTD).
Pourquoi modéliser ?
Afin de décrire le comportement d’un système électromagnétique deux types d’analyses ou d’ap-
proches sont possibles à savoir l’analyse temporelle et l’analyse fréquentielle. Bien que les deux soient
Chapitre 1. Introduction 13
équivalentes elles présentent des dispositions différentes lors de la mise en œuvre du modèle. Chaque ap-
proche a ses avantages et inconvénients. Le choix de la méthode à utiliser va alors dépendre du problème
étudié. L’analyse fréquentielle facilite la discrétisation des équations et nécessite une durée d’analyse
relativement faible. Cependant, elle présente deux inconvénients majeurs qui sont l’impossibilité de
modéliser les non-linéarités et la nécessité de connaître au préalable les fréquences caractéristiques du
système. Tandis que l’analyse temporelle peut traiter les modèles non-linéaire et permet d’obtenir des
caractéristiques large bande en un seul calcul.
D’un autre coté il existe plusieurs méthodes de simulation d’un système électromagnétique qui
peuvent être rigoureuses ou approchées. Les méthodes rigoureuse réalisent une résolution dite "exacte"
du problème et peuvent traiter des structures et des systèmes relativement quelconques. L’inconvénient
majeur de ces méthodes est le nombre d’inconnues qui peut devenir très important pour des systèmes
qui sont de très grandes dimensions par rapport à la longueur d’onde. Le problème devient alors
encombrant en terme d’espace mémoire et de temps de calcul.
Les méthodes rigoureuses sont regroupées en deux grandes catégories qui sont les méthodes
intégrales et différentielles. Les méthodes intégrales sont utilisées pour résoudre des problèmes aux
limites, à l’intérieur ou à l’extérieur d’un domaine, avec des opérateurs linéaires à coefficients constants.
Le plus grand avantage des ces méthodes réside dans le fait que les calculs sont limités à la structure,
contrairement à d’autres méthodes où il est nécessaire de mailler un volume plus grand que celui occupé
par la structure. La plus célèbre des méthodes utilisable dans ce contexte est la Méthode des Moments
[16, 18, 22].
La méthode différentielle repose sur une représentation du problème sous forme d’équations aux dérivées
partielles. Deux méthodes largement employées dans ce type de méthodes numériques sont la méthode
des éléments finis [17, 24, 25] et la méthode des différences finies [21, 26] qui permettent de résoudre
le problème dans le domaine fréquentiel ou temporel respectivement.
La méthode des éléments finis (FEM) est une méthode numérique permettant d’obtenir des
solutions approchées d’une formulation faible des équations aux dérivées partielles associées à des
conditions limites. Cette méthode repose sur la discrétisation de domaine grâce à des éléments élémen-
taires (éléments finis).
La méthode des moments est une méthode fréquentielle basée sur la résolution des équations
intégrales. Elle permet de déterminer directement, et de manière précise, la distribution du courant
dans les structures étudiées et de remonter ensuite aux champs rayonnés en tout point de l’espace. Son
objectif est de transformer une équation intégrale en un système d’équations linéaires. La résolution de
ce système est obtenue numériquement par inversion matricielle. L’avantage principal de cette méthode
vient du fait que seule la structure rayonnante doit être maillée contrairement aux autres méthodes où
l’espace environnant doit être aussi maillé. Son principe est le suivant :
Suivant le type de problèmes électromagnétique à traiter dans le contexte de la méthode des moments
on distingue deux types de formulations
— Formulation intégrale surfacique basée sur le principe d’équivalence surfacique dans laquelle
les champs sont calculés dans une surface imaginaire. Cette formulation est adaptée aux courants
électrique et magnétique qui satisfont les conditions aux limites. Elle est aussi adaptée pour le
traitement des objets métalliques parfaitement conducteur (PEC) et des milieux homogènes.
— Formulation intégrale Volumique basée sur le principe d’équivalence volumique qui consiste
à remplacer les inhomogénéités d’un objet par des courants électriques et magnétiques équiva-
lents qui rayonnent. Cette formulation est adaptée aux milieux ou structures inhomogènes.
La MOM est puissante dans la résolution de problèmes impliquant des domaines ouverts (non-
bornés) et des objets métalliques et diélectriques (homogènes et inhomogènes). De plus, elle a été
appliquée avec succès à des problèmes fermés comme les guides d’ondes et les cavités avec une contrainte
qui est de bien calculer la fonction de Green.
La FDTD est une méthode temporelle rigoureuse qui s’appuie sur les équations différentielles qui
sont remplacées par des équations aux différences finies spatiales et temporelles. Du fait qu’elle se base
sur la résolutions directe des équations de Maxwell, la FDTD peut traiter facilement des structures
très complexes et inhomogénes et ne présente pas de système matricielle à résoudre.
La FDTD est une méthode simple à comprendre et à implémenter dans les coordonnées cartésiennes,
facile à paralléliser et c’est la méthode la plus performante dans le domaine temporel pour la résolutions
des problèmes électromagnétiques. De plus, c’est une méthode qui modélise facilement les structures
complexes. Cependant le maillage entier du domaine est nécessaire. De plus, du fait que la structure
du maillage en maillage carrées, une erreur en escalier pour les structures courbées est introduite.
Chapitre 1. Introduction 16
Table 1.2: Comparaisons entre les trois méthode numériques FDTD, MOM, FEM.
Le tableau 1.2 présente une comparaison des trois méthodes citées précédemment. Les scènes typiques
de notre étude (zone forestière plus cible métallique) sont des problèmes ouverts faisant intervenir de
larges environnements. Mailler un tel domaine serait alors très couteux en terme de mémoire. De ce
fait, et à la lumière des éléments du tableau de comparaison des différentes méthodes, la méthode des
moments semble la plus adaptée à notre étude.
Dans les bandes de fréquences VHF-UHF, les arbres sont modélisés par des parallélépipèdes
diélectriques verticaux et inclinés de section circulaires ou carrées, représentant respectivement les
Chapitre 1. Introduction 17
troncs et les branches primaires 1.4. Les arbres sont placés sur un plan horizontal séparant deux milieux
homogènes semi-infini, qui sont l’air et le sol de la forêt (il est considéré comme étant homogène). Dans
la bande de fréquence considérée, les effets des feuilles, des branches secondaires et la rugosité du
sol sont suffisamment faibles pour être négligés. L’orientation de chaque branche est décrite par deux
angles : β (angle d’élévation) et α (Angle d’azimut).
Afin de caractériser rigoureusement les interactions de la forêt avec une onde plane de polarisation
arbitraire, un modèle 3-D Full wave a été développé. Ce modèle est basé sur la formulation volumique
de l’équation intégrale du champ électrique et ce en utilisant la fonction de Green dyadique d’un milieu
stratifié à deux couches [9],[52].
La formulation considérée dans [9] est basée sur la représentation intégrale du champ électrique dont
le noyau est la fonction de Green d’un milieu stratifié à deux couches. Le champ total ( Et ) en tout
point r est composé du champ de référence Eref et du champ diffracté par les diffuseurs Es ,
Dans notre cas, Eref est la somme des champs incident, Ei , et réfléchi par le sol, Er .
Le champ diffracté Es est dû aux arbres composés de troncs et de branches occupants un domaine Ω
et est lié au champ à l’intérieur des objets diffractant Et par la relation suivante
ż
Es prq “ ∇∇. ` k02 χpr1 qGpr, r1 qEt pr1 qdr1
“ ‰
(1.13)
Ω
Afin de calculer le champ total Et , on doit d’abord déterminer le champ Et dans le domaine Ω en
résolvant l’équation (1.13) quand r P Ω. Afin de résoudre cette équation, on utilise une méthode des
moments. Une fois Et déterminé, Es est calculé en tout point r au dessus du sol par la relation (1.13).
L’équation intégrale donné en (1.11) est résolue en utilisant une méthode des moments. Les
λs
arbres du domaine Ω sont discrétisés en cellules cubiques élémentaires de taille inférieure à 10 (où λs
est la longueur d’onde à l’intérieur des diffuseurs), de telle façon que le champ total à l’intérieur de
chaque cellule puisse être supposé constant. L’équation (1.11) est projetée sur des fonctions de base
rectangulaires et testée par des deltas de Diracs (la méthode du Point-matching). L’équation (1.11) est
réduite en un système de 3N équations linéaires donné par :
3 ÿ
N ´
ÿ mn ¯
δmn δpq ´ Ipq Etq prn q “Eref
q prm q (1.14)
q“1 n“1
Avec
m, n “ r1....N s ;p, q “ r1...3s
δmn “ 1 si m“n sinon δmn “ 0
δpq “ 1 si p “ q sinon δpq “ 0
mn “ ‰ ş
Ipq “ ∇∇. ` k02 χprn q Gpq prm , rn 1 qdrn 1
V celllule
On note que p et q sont les trois composantes x, y et z des champs, N est le nombre total de cellules
nécessaires pour discrétiser le domaine Ω occupé par les arbres. m et n sont respectivement les indices
des cellules des points d’observation et source.
Une fois que les éléments de la matrice d’interaction et que le champ de référence sont calculés, le
Chapitre 1. Introduction 19
champ à l’intérieur des cellules diélectriques Etq prn q peut être trouvé en résolvant (1.14). Le champ
diffracté est obtenu en utilisant (1.13) (où rm est la position du point d’observation).
3 ÿ
ÿ N ż
Esp prm q k02 χprn qEtq prn q
“ ‰
“ ∇∇. ` ˆ Gpq prm , rn 1 qdrn 1 (1.15)
q“1 n“1
V cell
Le modèle à été validé numériquement en faisant des comparaisons avec les résultats obtenus
à partir d’un logiciel commercial (FEKO) et expérimentalement avec des mesures effectuées dans une
chambre anechoïque sur des maquettes [53, 54].
Le problème de cette approche rigoureuse c’est qu’elle devient intenable lorsque le problème élec-
tromagnétique traité devient très grand et donc très couteux en temps de calcul et en mémoire. La
solution proposée dans les travaux de recherche de Ines Fenni [8] est l’utilisation de fonctions de bases
caractéristiques adaptées au problème traité dans le but de réduire la talle de la matrice d’interaction.
Dans le contexte de la méthode des Moments (MoM), la CBFM (Characteristic Basis Function
Method) met en œuvre des fonctions de base adaptées au problème d’intérêt en tenant compte de la
géométrie des diffuseurs et des propriétés physiques de ces derniers. Elle permet, par conséquent une
réduction importante de la taille du système matriciel associé au problème électromagnétique consi-
déré. Cette méthode, basée sur la décomposition du domaine de calcul en blocs, permet donc de traiter
des grandes parcelles de forêt (exemple donné en figure 1.5) puisqu’elle est moins sensible aux limites
imposées par la MoM en terme de temps calcul et d’espace mémoire utilisés.
La CBFM-E (Extended Characteristic Basic Function Method), en réalisant un taux de com-
pression important, permet de traiter des problèmes faisant intervenir un nombre d’inconnues supérieur
à un million. La méthode proposée est performante en terme de temps de calcul et d’utilisation d’es-
pace mémoire. Elle permet ainsi de résoudre des problèmes électromagnétiques associés à des parcelles
forestières de grandes dimensions (10m ˆ 10m dans l’exemple donné).
Une fois correctement définie, la CBFM-E est si efficace que nous sommes en mesure de traiter
en quelques minutes des problèmes électromagnétiques que l’on ne peut traiter avec le MoM classique.
Par ailleurs, étant donné que la CBFM est une méthode de décomposition de domaine fortement
parallélisable, la version OpenMP de la solution CBFM-E ainsi que la version MPI [55] ont été im-
plémentées. Ceci permet de traiter une augmentation sensible de la taille des problèmes considérés,
jusqu’à plusieurs millions d’inconnues, et donc de résoudre des problèmes comportant de grandes zones
Chapitre 1. Introduction 20
Figure 1.5: Représentation d’une parcelle de forêt par des cylindres droits (troncs) et verticaux
(branches primaires) aux fréquences VHF (proches de 400 MHz)
forestières.
Le modèle électromagnétique dédié à l’étude de la diffraction d’objets métalliques nécessite une
discrétisation surfacique tandis que le modèle permettant de caractériser la diffraction d’une parcelle
de forêt est basé sur une discrétisation volumique de la VEFIE . Pour coupler les deux méthodes il est
donc nécessaire d’utiliser une formulation mixte, c’est en partie l’objectif de cette thèse.
Dans ce chapitre, le modèle de diffraction d’une cible métallique dans un environnement complexe
(ou forestier) est développé. Dans la première partie, le modèle de la diffraction d’un objet métallique
placé en espace libre est présenté. Le modèle développé est basé sur une méthode des moments classique.
Dans la deuxième partie du chapitre, la présence d’un sol en dessous de la cible métallique est prise en
compte. L’effet du sol est modélisé en utilisant les coefficients de réflexion de Fresnel. Dans la dernière
partie, notre approche est couplée avec un modèle de diffusion de zone forestière utilisant une méthode
des moments couplée à la CBFM réalisé précédemment dans le laboratoire. Le couplage entre la cible
métallique et la zone forestière est pris en compte en considérant toutes les interactions.
Dans cette partie, le modèle de diffraction d’une cible métallique placée en espace libre est
présenté. L’équation intégrale du champ électrique qui donne la relation entre la densité de courant
induite sur la surface du conducteur métallique et le champ incident est développée. Elle est obtenue
en combinant la formulation intégrale des équations de Maxwell et les conditions aux limites sur la
surface de l’objet métallique. Cette équation est ensuite résolue numériquement par une méthode des
moments afin de déterminer les courants sur la surface des conducteurs. Ces courants sont ensuite
utilisés afin de déterminer le champ diffracté en tout point de l’espace.
22
Chapitre 2. Modèle de diffusion d’une cible métallique 23
Le champ extérieur en tout point est la superposition du champ diffracté avec le champ incident, soit :
E “ Ei ` Ed (2.1)
H “ Hi ` Hd (2.2)
La densité de courant induite sur la surface du conducteur est liée à la composante tangentielle
du champ magnétique par la relation pJ “ n̂ ˆ Hq. Il s’agit donc dans un premier temps de déterminer
cette densité pour calculer dans un second temps le champ diffracté en tout point. Pour cela, on établit
l’équation intégrale liée à notre problématique. La résolution de cette équation par une méthode des
moments va nous permettre de trouver toute autre quantité électromagnétique à partir de la valeur de
la densité de courant J.
Pour obtenir la formulation intégrale, nous commençons par écrire les équations de Maxwell
reliant les champs électriques et magnétiques pour un milieu linéaire et homogène de permittivité et
Chapitre 2. Modèle de diffusion d’une cible métallique 24
perméabilité µ.
En présence de courants on a :
∇ ˆ Ed “ ´jωµHd (2.3)
et aussi
∇ ˆ Hd “ jωε Ed ` J (2.4)
∇ ˆ Hd “ 0 (2.5)
L’analyse vectorielle indique qu’un champ vectoriel tridimensionnel de divergence nulle (qui dérive
d’un potentiel vecteur) peut toujours s’exprimer sous la forme d’un rotationnel d’un champ vectoriel
(en utilisant la condition de rayonnement de Sommerfeld), noté A . On a ainsi
∇ ˆ A “ µHd (2.6)
A est appelé "potentiel vecteur du champ magnétique" et par abus de langage on l’appellera potentiel
vecteur. En substituant cette équation avec celles qui précédent on obtient
∇ ˆ pEd ` jω Aq “ 0 (2.7)
Comme tout vecteur dans une région convexe dont le rotationnel est nul peut s’écrire comme le
gradient d’un scalaire, on peut écrire :
où φ est appelé "potentiel scalaire du champ électrique". En utilisant la jauge de Lorentz on peut
montrer que le potentiel vecteur vérifie l’équation d’Helmholtz donnée par [49] :
∇2 A ` k 2 A “ ´µJ
ż
µ
Aprq “ GA pr, r1 qJds1 (2.9)
4π s
Chapitre 2. Modèle de diffusion d’une cible métallique 25
ż
jω 1
φprq “ 2
∇.Aprq “ ρgφ pr, r1 qds1 (2.10)
k ε s
1
e´jk||r´r ||
avec gφ “ 4π||r´r1 || est la fonction de Green du potentiel scalaire et
En remplaçant les équations (2.10) et (2.9) dans (2.8) on obtient l’expression du champ diffracté en
tout point
ż
d
E prq “ ´jωµ Gpr, r1 qJds1 (2.12)
s
où r1 et r sont respectivement les vecteurs positions des points source et des points observation.
gpr, r1 q est la fonction de Green scalaire associée à l’équation d’Helmholtz définie dans le domaine
d’intérêt.
L
Dans le cas de l’espace libre la fonction de Green est définie comme gpr, r1 q “ g0 pr, r1 q “ e´jk0 R 4πR.
Avec R “ |r ´ r1 |. k est le vecteur d’onde en espace libre.
Sachant que l’objet est parfaitement conducteur, le champ tangentiel total sur la surface de l’objet est
nul pEtan “ n̂ ˆ pEi ` Ed q “ 0q. On aura alors :
ˆ ż ˙
n̂ ˆ Ei “ ´n̂ ˆ ´jωµ Gpr, r1 q Jds1 (2.14)
s1
ou
´ n̂ ˆ Ei “ n̂ ˆ p´jω A ´ ∇Φq (2.15)
L’équation (2.14) est plus connue sous le nom de l’EFIE (Electric Field Integral Equation).
Notre travail consiste à résoudre l’équation (2.14) par une méthode des moments en utilisant
la représentation de la distribution surfacique du courant. Afin d’implémenter cette méthode, nous
avons suivi la procédure définie dans le premier chapitre. Après avoir défini les fonctions de base et
test, (2.14) est projeté sur l’ensemble de ces fonctions. Ce qui va nous permettre d’obtenir le système
matriciel suivant :
rZmn srIn s “ rEm s (2.16)
Les fonctions de base utilisées ont été introduites par Glisson [56]. Ces fonctions sont le plus
simples car elle permettent de discrétiser une surface générique mais pas les plus précises ( notamment
dans le cas de la sphère). Ces fonctions de base RWG (Rao,Wilton, Glisson) utilisent un maillage
triangulaire (plus de détails sur la représentation mathématique et les propriétés topologiques du
modèle utilisant le maillage triangulaire sont donnés dans la référence [2]). Ces fonctions de bases sont
définies pour chaque arête des triangles du maillage. La fonction de base du type RWG associée à la
nième arête est définie comme suit [2] :
$
ln
’
’ 2A`
ρ`
n r P T`
n
’
’ n
’
’
’
’
’
&
fn prq “ ln (2.17)
2A´
ρ´
n r P T´
n
’
’ n
’
’
’
’
’
’
’
0 ailleurs.
%
Chapitre 2. Modèle de diffusion d’une cible métallique 27
1. Le courant n’a pas de composante normale sur les frontières des triangles pTn` Y Tn´ q donc pas
de charge linéique le long des limites.
2. La composante normale de la fonction de base sur l’arête commune (arête intérieure) est
constante et continue.
$
ln
’
’ A`
r P T`
n
’
’ n
’
’
’
’
’
&
∇s .fn prq “ ´ln
r P T´
n
(2.18)
’
’ A´
n
’
’
’
’
’
’
’
0 ailleurs.
%
Chapitre 2. Modèle de diffusion d’une cible métallique 28
La densité de charge est ainsi constante dans chaque triangle. La charge totale associée à la
paire de triangle Tn` et Tn´ est nulle et la fonctions de base pour la paire va par conséquent
avoir la forme de doublets d’impulsions.
ż
moy
pA`
n ` A´
n qfn » fn ds
Tn` `Tn´
ln c` (2.19)
» pρ ` ρc´
n q
2 n
» ln prc` c´
n ´ rn q.
et ρc˘ ˘ c`
n est le vecteur entre le sommet libre et le barycentre de Tn . Le vecteur ρn est dirigé
N
ÿ
J– In fn prq (2.20)
n“1
où N est le nombre d’arêtes sur lesquelles on définit les fonctions de base (c’est à dire toutes les arêtes
de la structure excepté celles des bordures).
Le coefficient In représente la densité de courant surfacique normale à l’arrête.
L’étape suivante de la méthode des moments est la projection des équations sur des fonctions
test fm . Dans notre cas, nous avons utilisé la méthode de Galerkin. C’est à dire que les fonctions test
sont les mêmes que les fonctions de base données précédemment. Avec le produit scalaire qui est défini
dans L2 comme suit
ż
ă f , g ą“ f .g ds. (2.21)
S
ă Ei , fm ą“ jω ă A, fm ą ` ă ∇Φ, fm ą . (2.22)
Chapitre 2. Modèle de diffusion d’une cible métallique 29
Si on utilise la deuxième identité de Green [57] et les propriétés de la fonction fm sur le bord de la
surface, on obtient
ż
ă ∇Φ, fm ą“ ´ Φ∇s .fm ds (2.23)
s
Sachant (2.18), l’équation (2.23) peut être approchée de la manière suivante [2] :
ż ż ż
1 1
Φ∇s .fm “ lm p ΦdS ´ ΦdSq
s A`m `
Tm A´m ´
Tm (2.24)
c` c´
– lm rΦprm q ´ Φprm qs
Dans l’équation (2.24) la moyenne de Φ sur chaque triangle est approximée par la valeur de
Φ au barycentre du triangle. Ceci est possible étant donné que la dimension des triangles est petite
devant la longueur d’onde. Les projections du potentiel vecteur et le champ incident utilisés en (2.22)
peuvent s’écrire comme suit [2].
C$ , G » $ , $ , fi
& Ei . 1
ż & Ei . 1 & E i ż.
, fm “ lm – ` Tm `
.ρm c` dS ` ´ T´m .ρm c´ dsfl
% A - 2Am % A - 2A m % A -
»$ , $ , fi (2.25)
lm –& Ei prm c` q . & Ei prm c` q .
– .ρm c` ` .ρm c´ fl .
2 % Apr c` q - % Apr c` q -
m m
L’intégrale sur chaque triangle est simplifié en approximant de Ei (ou A) par sa valeur au
barycentre de ce triangle et en faisant sortir en facteur toutes les intégrations similaires à (2.19). Ces
approximations sont justifiées par le fait que les variations de Ei et de A sont négligeables à l’intérieur
du triangle (quasi constant à l’intérieur des triangles). Avec (2.23)-(2.25), l’équation (2.22) devient
ρm c` c´
„
i c` c´ ρm
` lm Φprm c´ q ´ Φprm c` s
“ ˘
ă E , fm ą “ jωlm Aprm q. ` Aprm q.
2 2
„ c` c´
(2.26)
i c` ρm i c´ ρm
“ lm E prm q. ` E prm q.
2 2
ZI “ V (2.27)
Chapitre 2. Modèle de diffusion d’une cible métallique 30
c` c´
„ ˆ ˙
` ρm ´ ρm ´ `
Zmn “ lm jω Amn . ` Amn . ` Φmn ´ Φmn (2.28)
2 2
c` c´
ˆ ˙
` ρm ´ ρm
Vm “ lm Em ` Em (2.29)
2 2
où
ż
A˘
mn “µ fn prqg0 ds1 (2.30)
s
ż
´1
Φ˘
mn “ ∇s1 fn pr1 qg0 ds1 (2.31)
jω
s1
˘
e´jkRm ˘ “ |r c˘ ´ r1 |
avec g0 “ ˘
4πRm
où Rm m
Si on considère une onde plane incidente, on peut l’écrire sous la forme générale :
pθˆ0 , φˆ0 q définissent les deux vecteurs unitaires qui sont liés à la polarisation du champ incident dans le
système de coordonnées sphériques. Ils peuvent être exprimés en coordonnées cartésiennes comme suit
Une fois que les éléments de la matrice d’interaction et le vecteur V sont déterminés, on peut
résoudre le système (2.27) afin de trouver les éléments du vecteur I qui sont les densités de courants
définis pour une paire de triangle. Les éléments de Z peuvent être évalués en calculant Zmn directement
en utilisant l’équation (2.28) (et à l’aide des équations (2.30) et (2.31)) pour chaque couple (m,n).
Cependant, comme nous allons le voir dans la prochaine section, cette procédure n’est pas très efficace
étant donné que les intégrales nécessaires pour chaque combinaison (m,n) sont généralement calculées
pour d’autres combinaisons.
L’évaluation de chaque élément de la matrice Zmn associé aux arêtes m et n implique l’intégration
sur les triangles Tn˘ pour un point d’observation situé au barycentre des triangles Tm
˘ . On remarque que
quelques intégrales nécessaires pour le calcul de Zmn sont aussi nécessaires pour le calcul d’un élément
` ou T ´ quand l’arête s est une arête
Zrs tel que r ‰ m et s ‰ n (si l’arête r se trouve être une arête de Tm m
de Tn` ou Tn´ ). En effet, si on se focalise sur une seule paire de triangles pp, qq plutôt que sur une paire
d’arêtes pm, nq, on constate que les intégrales évaluées sont impliquées pour tous les éléments Zmn ayant
une arête n appartenant au triangle source q et une arête m appartenant au triangle d’observation
p (figure 2.3). Ainsi, le nombre total d’éléments de matrice nécessitant l’évaluation répétée de ces
intégrales peut aller jusqu’à neuf.
Figure 2.3: Figure explicative de la procédure de réduction du nombre d’intégrales à calculer. Les
triangles T p et T q interviennent à la fois dans le calcule de Zmn et de Zrs .
Il est donc beaucoup plus intéressant de calculer les intégrales potentiels nécessaires par des
combinaisons de paires de faces au lieu de calculer directement les éléments de Z en utilisant les
combinaisons de paires d’arêtes.
Chapitre 2. Modèle de diffusion d’une cible métallique 32
Pour chaque combinaison de paires de faces, les intégrales des potentiels vont être multipliées
par un coefficient approprié. Ensuite, leur contribution est sommée lors du calcul de Z. Cela va nous
permette de minimiser le nombre d’intégrales à calculer .
Dans ce qui suit, nous allons évaluer les intégrales des potentiels scalaire et vecteur pour une
combinaison paire de faces d’observation et source. La figure (2.4) illustre une paire de faces avec un
point d’observation dans la face p et un point source dans la face q. Chacune des trois fonctions de
base qui peuvent exister simultanément dans le triangle Tq est proportionnelle à un des vecteurs ρ1 ,
ρ2 et ρ3 définis sur la figure 2.4. Chaque vecteur ρi , i “ 1, 2, 3 est défini par
ρi “ ˘pr1 ´ ri q, i “ 1, 2, 3. (2.35)
Le signe positif est utilisé si la direction du courant de référence est à l’extérieur de Tq et le signe
négatif est utilisé dans le cas contraire.
ż ˆ ˙ ´jkRp
µ li e
Apq
i “ q
ρi dS 1 (2.36)
4π Tq 2A Rp
Chapitre 2. Modèle de diffusion d’une cible métallique 33
Ce potentiel est associé à la iéme fonction de base de la face q pour un point d’observation situé au
barycentre de la face p. Dans (2.36) et (2.37),
Rp “ |rp ´ r1 | (2.38)
Afin d’évaluer les intégrales (2.36) et (2.37), il est plus commode de passer des coordonnées
globales px, y, zq à des coordonnés locales pu, v, wq où pr1 , r2 , r3 q définies dans le triangle T q en faisant
une paramétrisation de ce triangle. Afin de définir ces nouvelles coordonnées, on divise T q en 3 sous-
triangles de surfaces A1 ,A2 et A3 , avec l1 , l2 et l3 les côtés de ces triangles appartenant au triangle
T q (figure 2.5).
Ces surfaces ne sont pas indépendantes étant donné qu’elles doivent satisfaire la condition
A1 ` A2 ` A3 “ Aq . On introduit ce que l’on appelle les coordonnées barycentriques
A1 A2 A3
ξ“ , η“ , ζ“ (2.39)
Aq Aq Aq
Tenant compte de la contrainte en surface, ces coefficients doivent satisfaire la condition suivante :
ξ ` η ` ζ “ 1. (2.40)
On note que le trois coordonnées varient entre 0 et l’unité dans T q et que dans les coins du
triangles r1 , r2 et r3 le tripletpξ, η, ζq prennent les valeurs de p1, 0, 0q, p0, 1, 0q et p0, 0, 1q respectivement.
Chapitre 2. Modèle de diffusion d’une cible métallique 34
Le changement des coordonnées cartésiennes vers les coordonnées de surface normalisées est la suivante
Sachant la contrainte sur ξ, η et ζ donnée par (2.40), on peut facilement montrer que l’intégrale
surfacique sur T q peut être transformée comme suit
ż ż 1 ż 1´η
q
gprqds “ 2A grξr1 ` ηr2 ` p1 ´ ξ ´ ηqr3 sdξdη (2.42)
Tq 0 0
En utilisant les équations (2.35), (2.38),(2.41) et (2.42), les équations (2.36) et (2.37) deviennent
µ ´ pq ¯
Apq
i “˘ r1 Iξ ` r2 Iηpq ` r3 Iζpq ´ ri Ipq (2.43)
4π
et
li
Φpq
i “˘ Ipq (2.44)
j2πω
Avec
ż 1 ż 1´η p
pq e´jkR
I “ dξdη (2.45)
0 0 Rp
ż 1 ż 1´η p
e´jkR
Iξpq “ ξ dξdη (2.46)
0 0 Rp
ż 1 ż 1´η p
e´jkR
Iηpq “ η dξdη (2.47)
0 0 Rp
Dans la méthode des moments utilisant les fonctions de base de Rao-Wilton-Glisson (RWG)
pour résoudre l’équation intégrale du champ électrique (EFIE), il faut pour les termes diagonaux gérer
la singularité en 1{R (R est la distance entre le point d’observation et le point source). C’est une faible
singularité mais elle rend les intégrales calculées numériquement instables. Cette singularité apparaît
quand un triangle d’observation (ou point d’observation) est le même que le triangle source (ou point
source) ou lorsque la projection du point d’observation dans le plan du triangle source appartient à ce
dernier (comme illustré sur la figure 2.6).
Plusieurs études ont été réalisées dans le but d’extraire la singularité en 1{R. Parmi ces
méthodes le changement de repère et le passage de coordonnées locales cartésiennes en coordonnées
polaires [4] permet de simplifier cette singularité dans l’intégrale grâce au Jacobien qui est égale à R,
Chapitre 2. Modèle de diffusion d’une cible métallique 35
Comme on l’a vu précédemment, en utilisant les fonctions de base de RWG comme procédure
de test de l’EFIE et en utilisant (2.13)et (2.14) nous obtenons [4]
N
ÿ
´ ă fm prq, Ei prq ą“ jωµ In ă fm prq, Gpr, r1 qfn pr1 q ą
n“1
(2.49)
N ż
ÿ
1 11 1 1 1
“ jωµ In ră fm prq, gpr, r qfn pr q ą ` 2 ∇.fm prqgpr, r q∇ .fn pr qs
n“1
k0 ST n
A partir de l’équation (2.49), on remarque que les intégrales singulières prennent deux types de formes
résultantes des potentiels scalaire(2.50) et vecteur(2.51)
e´jkR
ż
I1 “ dS (2.50)
∆S R
e´jkR
ż
I2 “ fn prq dS (2.51)
∆S R
Où ∆S représente le domaine d’intégration qui est dans notre cas le patch triangulaire ∆P1 P2 P3 (figure
2.7).
On établit des coordonnées cartésiennes locales pu, v, wq et des coordonnées polaires locales pρ, θq
du plan du triangle et on prend la projection du point d’observation comme origine des repères.
Les figures(2.7.a) et (2.7.b) illustrent deux cas de figure. La première lorsque l’origine se situe à
l’extérieur du triangle et le deuxième lorsque l’origine se trouve à l’intérieur du triangle (cas singulier).
Chapitre 2. Modèle de diffusion d’une cible métallique 36
Pour les deux systèmes de coordonnées le point d’observation est localisé à p0, 0, w0 q. Le point source
a
qui se trouve à l’intérieur du triangle est localisé en pu, v, 0q ou pρ, θq. Ceci donne R “ ρ2 ` w02 .
Figure 2.7: Patch triangulaire en coordonnées cartésiennes locales pu, v, wq et coordonnées polaires
pρ, θq (a). L’origine est à l’extérieur du triangle. (b) L’origine est à l’intérieur du triangle [4]
Pour la première intégrale I1 quand l’origine est à l’extérieur du triangle (le cas de la figure
2.7.a), il n’y a pas de singularité qui apparaît. Nous pouvons extraire une formulation plus facile pour
le calcul de cette l’intégrale et ce de la manière suivante
ż ρj pθq ?2 2
2 ż θj`1
ÿ 2 e´jk ρ `w0
I1 “ dθ a ρdρ
j“1 θj ρj1 pθq ρ2 ` w02
2 ż θj`1 ż Rj pθq
e´jkR
ÿ 2
b b
“ dθ R2 ´ w02 dp R2 ´ w02 q
j“1 θj R1j pθq R
ż Rj pθq (2.52)
2 ż θj`1
ÿ 2
“ dθ e´jkR dR
j“1 θj R1j pθq
2
´1 θj`1 ” ´jkR2j pθq
ż ı
´jkR1j pθq
ÿ
“ e ´e dθ
j“1
jk θj
avec
b b
R1j pθq “ ρj1 pθq ` w02 , R2j pθq “ ρj2 pθq ` w02 (2.53)
ρj1 ,ρj2 représentent les coordonnées radiales des points d’intersection de l’axe polaire d’angle θ et les
deux cotés du triangles. On peut facilement les déterminer en utilisant les équations de deux droites
passant par ces cotés. Si b1 , b2 représentent les coordonnés à l’origine et k1 , k2 représentent les pentes
de ces deux cotés, on aura
bl
ρjl pθq “ . (2.54)
sinpθq ´ kl cospθq
Chapitre 2. Modèle de diffusion d’une cible métallique 37
A partir de cette formule, on remarque que la singularité, si elle existe, apparaît quand la pente
kl de l’un des cotés est égale à tanpθq. Cette situation se produit uniquement quand l’un de ces cotés
coïncide avec la ligne qui relie O et O1 . Cependant, la singularité va disparaître parce que dans ce cas
la borne inférieur et la borne supérieur de l’intégrale ont la même valeur. Donc une des intégrales va
s’annuler.
Dans le cas de la figure 2.7.b , il existe une singularité. Ceci est du au fait que le point d’observation se
trouve à l’intérieur du triangle source pouvant ainsi annuler la distance R. Pour le calcul de l’intégrale
I1 dans ce cas de figure, on devise le triangle en trois sous triangle en connectant l’origine avec les
trois sommets du triangle. Chaque sous triangle est caractérisé par les paramètres suivant dj , θ0j ,θ1j et
θ2j comme indiqué sur la figure 2.7.b. Dans ce cas, l’intégrale I1 se calcule comme suit
?2 2
3 ż θ2j ż dj pθq
ÿ e´jk ρ `w0
I1 “ dθ a ρdρ
j
j“1 θ1 0 ρ2 ` w02
3 ż θj ż Rj pθq
e´jkR
ÿ 2
b b
“ dθ R2 ´ w02 dp R2 ´ w02 q
j
j“1 θ1 R0 R
(2.55)
3 ż θ2j
ÿ ż Rj pθq
´jkR
“ dθ e dR
j
j“1 θ1 R0
3 ż j
´1 ÿ θ2 ” ´jkRj pθq ı
“ e ´ e´jkR0 dθ
jk j“1 θ1j
b
avec R0 “ w0 , Rj pθq “ rdθj s2 ` w02 et dθj pθq “ dj {cospθ ´ θ0j q.
Pour la deuxième intégrale I2 , les fonctions de base de RWG utilisées s’écrivent sous la forme d’un
polynôme du premier ordre de la manière suivante [4] : ρ “ pa0 ` a1 u ` a2 vqû ` pb0 ` b1 u ` b2 vqv̂ “
pa0 `a1 ρ cos θ `a2 ρ sin θqû`pb0 `b1 ρ cos θ `b2 ρ sin θqv̂ en coordonnés locales cartésiennes et polaires
(avec a0 , a1 , a2 ,b0 , b1 et b2 des constantes que l’on peut facilement déterminer).
Quand la fonction de base est utilisée avec la fonction scalaire de Green, la combinaison du
premier terme a0 donne lieu à l’intégrale I1 qu’on a calculé auparavant. La combinaison du deuxième
Chapitre 2. Modèle de diffusion d’une cible métallique 38
Les intégrales I1 et I2 calculées dans les cas où l’origine est à l’intérieur ou à l’extérieur du
triangle de base seront utilisées pour le calcul du potentiel scalaire de chaque couple de triangles Φpq .
Il en est de même pour le potentiel vecteur Apq nécessaire pour le calcul de la matrice d’interaction.
On aura :
li
Φpq “ ˘ I1 (2.58)
j4πωSA
µli
Apq “ ˘ pI2 ´ ri I1 q (2.59)
j8πSA
Après avoir calculé la matrice d’interaction grâce au calcul efficace des intégrales, on pourra
déterminer la densité de courant J et calculer les valeurs des champs proche et lointain diffractés.
Les détails du calculs des champs proche et lointain sont donnés en Annexe A du présent rapport. Le
modèle de la diffraction de la cible métallique en espace libre a été implémenté et dans le chapitre 3
nous exposons les résultats de validation numérique obtenus.
Après avoir caractérisé la cible et validé le modèle numériquement en espace libre, on cherche à
caractériser notre objet dans un milieu stratifié afin de prendre en compte la présence du sol et pouvoir
simuler des scènes réalistes.
Chapitre 2. Modèle de diffusion d’une cible métallique 39
Le champ électrique diffracté par les objets métalliques de forme arbitraire dans un milieu
stratifié est calculé en résolvant l’équation intégrale du champ électrique (EFIE) combinées avec les
conditions aux limites. Il existe plusieurs variantes de l’EFIE mais la plus utilisée est l’équation inté-
grale du potentiel mixte souvent appelée sous le nom de MPIE (MPIE pour Mixed Potentiel Integral
Equation). MPIE est appelée ainsi parce qu’elle implique les deux potentiels vecteur et scalaire à la
fois. C’est la plus utilisée des variantes de l’EFIE parce qu’elle fait intervenir seulement les formes
potentiels des fonctions de Green qui présentent moins de singularités par rapport à leur dérivées.
On prend le cas d’un objet métallique parfaitement conducteur (PEC) se trouvent à l’intérieur
d’un milieu stratifié ou dans un milieu à deux couches comme illustré dans la figure 2.8
L’EFIE de la densité de courant J induite sur la surface de cet objet est obtenue en forçant les
conditions aux limites [58] :
et
ÿ“
´ Esm prq “ jωAmi prq ` ∇φmi prq
‰
(2.61)
iPL
Chapitre 2. Modèle de diffusion d’une cible métallique 40
Avec
ż
mi
A prq “ Gmi
A
pr, r1 qJpr1 qds1 (2.62)
s1
Ami est le potentiel vecteur magnétique dans la couche m dû à la densité de courant J induite dans
la i ème couche. idem pour le potentiel salaire φmi .
Le potentiel scalaire est lié au potentiel vecteur via la jauge de Lorentz donnée par
jω
φmi prq “ 2
∇Ami prq (2.63)
km
2 “ ω2ε µ .
Avec km m m
∇2 ` k02 Gmi
` ˘
A
“ ´µ0 Iδpr ´ r1 q (2.64)
ÿ“
n̂m ˆ Einc jωAmi prq ` ∇φmi prq
‰
m prq “ n̂m ˆ (2.66)
iPL
On note que l’équation 2.66 serait sous la forme potentiel mixte désirée si le potentiel scalaire
peut être exprimé en fonction de la densité de charge ρ (comme dans le cas de l’espace libre). Ayant
cet objectif en vue en substituant 2.62 dans 2.63 et en introduisant l’opérateur ∇ sous l’intégrale on
Chapitre 2. Modèle de diffusion d’une cible métallique 41
obtient [62]
ż
jω 1
φ prq “ 2 ∫ ∇.Gmi
mi 1 1 1
A pr, r qJpr qds “ Gmi 1 1 1
φ pr, r q∇ Jpr qds
1
(2.67)
k s jω
S
Cette égalité peut être réalisée si on trouve une fonction scalaire Gmi
φ , tel que
jω 1 1 mi
2
∇.Gmi
A
pr, r1 q “ ∇ Gφ pr, r1 q (2.68)
k jω
[23]. Ceci est dû au fait que dans le cas d’un milieu non homogène, le potentiel scalaire associé à un
dipôle horizontale et à un dipôle vertical ne sont pas identiques [63]. Afin de trouver une solution au
problème, Michalski et ses collègues ont proposé un changement de jauge et ceci en introduisant une
fonction scalaire Kφmi et une fonction vectorielle (vecteur d’erreur) P mi [61],[23] telle que :
jω 1 1 mi
∇.Gmi 1
A pr, r q “ ∇ Kφ pr, r1 q ` jωPmi pr, r1 q (2.69)
k2 jω
Afin de trouver les éléments des fonctions de Green des potentiels scalaire et vectoriel et résoudre
notre MPIE nous avons utilisé la formulation C proposé dans [23]. Les calculs liés à cette formulation
étant longs nous avons reporté ceux-ci en Annexe B de ce rapport.
L’évaluation des intégrales de type Sommerfeld est compliquée. En effet ces intégrales présentent
plusieurs singularités (pôles et des branch-cut). De plus, la nature oscillatoire des fonctions de Bessel
empêche la convergence rapide de ces intégrales ce qui rend le calcul très long. En conséquence, plusieurs
techniques ont été proposées pour accélérer l’évaluation des intégrales de Sommerfeld en particulier les
intégrales impliquées dans le calcul des fonctions de Green [64],[65].
La méthode des images complexes (DCIM : Discrete Complex Image Method) est une mé-
thode utilisée pour une évaluation efficace des intégrales de Sommerfeld. Son but est de remplacer ces
intégrales par une somme d’exponentielles complexes.
Afin d’expliquer son principe on prend l’exemple d’un dipôle verticale orienté le long de l’axe
pOZq est placé en px1 , y 1 , z 1 q comme illustré dans la figure (2.9)
Dans ce cas les fonctions de Green du potentiel vecteur sont données comme étant [66] :
Ou R0 et R1 sont les distances entre le point d’observation et le point source d’une part et d’autre
part le point d’observation et son image respectivement. n est l’indice de réfraction du sol définie par
k12
n2 “ k02
“ εr ´ jσ{ωε0 .
k0 et k1 les constantes de propagation dans l’espace libre et le sol réel respectivement. εr et σ sont
respectivement la permittivité relative et la conductivité du sol.
Les premiers termes de l’équation 2.70 représentent la rayonnement d’un dipôle vertical placé
au-dessus d’un sol parfaitement conducteur. Etant donné que dans le cas général, le sol n’est pas
parfaitement conducteur, la contribution d’un sol avec pertes est prise en compte au moyen d’un terme
de correction sous la forme d’une intégrale de Sommerfeld donnée dans ce cas en U qui est définie
comme étant :
ż8 „ 1
kz 1 ´ kz2 e´jkz 1 |z`z |
U“ J0 pkρ ρq kρ dkρ (2.71)
n2 kz 1 ` kz2 jkz 1
0
Formulation des images complexes L’intégrande dans l’intégrale de Sommerfeld U est une fonc-
tion complexe quasi-oscillatoire faiblement amortie, ce qui complique grandement l’évaluation numé-
rique précise de l’intégrale [66]. En appliquant la méthode des images complexes [67] et une méthode
d’extraction de pôles et leur singularité d’un système électromagnétique à partir de sa fonction de
transfert, une partie de l’intégrande peut être approximée par une somme d’exponentielles complexes
Chapitre 2. Modèle de diffusion d’une cible métallique 43
tel que :
„ ÿ N
kz 1 ´ kz2
“ ai ebi u0 (2.72)
n2 kz 1 ` kz2 i“1
avec ai et bi des coefficients complexes qui représentent les résidus complexes et les pôles complexes
respectivement.
En utilisant l’extension au champ complexe de l’identité de Sommerfeld donnée par
ż8 1
e´jk1 r e´jkz 1 |z`z |
“ J0 pkρ ρq kρ dkρ (2.73)
r jkz 1
0
N
ÿ e´jk0 ri
U“ ai (2.74)
i“1
ri
b
avec ri “ ρ2 ` pz ` z 1 ´ jbi k0 q2 la distance entre le point d’observation et la position des images
complexes situé à px1 , y 1 , ´z 1 ` j kb0i qpi “ 1, 2, 3, ....N q comme illustré dans la figure 2.10. Il faut noté
que cette formule n’est pas valide dans le cas où les points ou ri présentent un branchement (disque
de singularité).
Figure 2.10: Les images complexes d’un dipôle placé au-dessus d’un sol réel
Chapitre 2. Modèle de diffusion d’une cible métallique 44
Avec ki et kzi le nombre d’onde et la composante suivant z du vecteur d’onde respectivement du milieu
i (i “ 1 pour l’espace libre et i “ 2 pour le sol). Dans la paramétrisation du chemin, T02 est choisi
pour que kρ soit légèrement supérieur au nombre d’onde maximal kρmax2 .
Figure 2.11: Chemins d’approximation pour une DCIM à 2 niveaux dans les plans : a)kz et kρ
Chapitre 2. Modèle de diffusion d’une cible métallique 45
Afin d’accélérer encore plus notre modèle et réduire le temps de calcul de façon significative,
nous avons utilisé le principe des images couplé à l’utilisation des coefficients de réflexion de Fresnel.
Nous utilisons le principe des images pour déterminer la contribution d’un sol parfaitement
conducteur. L’approche consiste à construire un problème rigoureusement équivalent pour lequel les
objets diffractants sont situés en espace libre. C’est à dire dans une situation où l’on utilise seulement
la fonction de Green de l’espace libre afin de déterminer les potentiels vecteur et scalaire ainsi que le
champ électrique diffracté. Ce problème équivalent est établi en enlevant le sol parfaitement conduc-
teur, et en introduisant des diffuseurs images symétriques par rapport à l’interface du sol (z “ 0).
La Fig. 2.12 illustre le passage du problème initial (objet diffractant au-dessus un sol parfaitement
conducteur(PEC)) au problème équivalent (objet diffractant avec son image se trouvant en espace
libre).
Figure 2.12: Passage du problème initial(a) au problème équivalent (b) où la source et son images
se trouvent en espace libre
Afin de calculer le vecteur source résultant de l’excitation par une onde plane incidente, le
principe des images sur le champ incident est appliqué. Le vecteur source sera alors la somme du
champ incident (dû à la contribution directe de l’onde plane) et de son image (le champ réfléchi par un
sol parfaitement conducteur). Les conditions aux limites sur un plan parfaitement conducteur imposent
Chapitre 2. Modèle de diffusion d’une cible métallique 46
que la composante tangentielle du champ électrique se réfléchit en changeant de signe, tandis que le
composante normale se réfléchit sans changer de signe. Ainsi le vecteur source qui est égal à la somme
des deux champs est donné par [9]
» fi » fi » fi
Esource
v prq Eiv prq Evi,image prq
– fl “ – fl ` – fl (2.76)
Esource
h prq Eih prq Ehi,image prq
avec $
& Ei “ E0 pcos θ cos φ x̂ ` cos θ sin φ ŷ ´ sin θ ẑqe´jki r
v i i i i i
(2.77)
% Ei “ E psin φ x̂ ´ cos φ ŷqe´jki r
h 0 i i
et $
& Ei,image
v “ E0 p´ cos θi cos φi x̂ ´ cos θi sin φi ŷ ´ sin θi ẑqe´jkr r
(2.78)
% Ei,image
h “ E0 p´ sin φi x̂ ` cos φi ŷqe´jkr r
Lorsque l’on a un sol parfaitement conducteur, la fonction de base associée à l’image du couple
de triangles source (le couple source image) est la même que celle du couple source en inversant juste
la composante tangentielle. A partir de la nouvelle matrice d’interaction et du nouveau vecteur source,
on pourra déterminer le champ diffracté par l’objet métallique en présence d’un sol parfaitement
conducteur.
Le principe des images peut être généralisé pour le cas d’un sol réel (diélectrique) en utilisant
les coefficients de réflexion de Fresnel. Ceci est équivalent au calcul de l’intégrale par la méthode de
la phase stationnaire. Cette méthode est une méthode d’approximation des intégrales de Sommerfeld
contrairement au cas d’un sol parfaitement conducteur qui correspond au calcul exacte de ces intégrales.
Chapitre 2. Modèle de diffusion d’une cible métallique 47
Figure 2.13: Application du principe des images sur les fonctions de base de RWG (Couple de
triangles de source et son image)
L’exactitude et la validité de cette méthode dépend de la distance entre le sol et les objets diffractants
(les objets ne doivent pas être collés au sol). Dans cette approche, l’image de la source est construite
de la même manière que dans le cas d’un sol PEC en remplaçant les coefficients de réflexion (-1 et 1
du sol PEC) par les coefficients de Fresnel du milieu comme illustré dans le figure 2.14. De la même
manière que dans le cas d’un sol parfaitement conducteur, on obtient un problème équivalent où la
source et son image se trouvant en espace libre.
Le champ calculé à un point d’observation est égale à la somme du champ diffracté par la source
et son image. Le champ diffracté par l’image est calculé en utilisant le principe des images (la com-
posante verticale (parallèle) reste la même et la composante normale (perpendiculaire) s’inverse). Les
composantes du champ de l’image sont ensuite multipliées par les coefficients de Fresnel correspondant
définis par : $
& ΓK “ kz0 ´kz1
kz0 `kz1
(2.80)
% Γ “ nkz0 ´kz1
k nkz0 `kz1
b
où kzi “ ki2 ´ kρ2 la composant suivant l’axe z du vecteur d’onde et kρ sa composante radiale (dans
le plan xoy).
n est l’indice de réfraction du sol diélectrique.
Le champ diffracté par l’image est alors donné par la relation suivante
` ˘
Eimage_total prq “ ΓK E prq ` Γk ´ ΓK pE prq ¨ ûq û (2.81)
pr´r1 image q u
avec u “ }r´r1 image } ˆ ẑ et û “ ||u||
Nous remarquons, bien que lorsque le sol est parfaitement conducteur, ΓK “ ´1 et Γk “ 1. On revient
alors au cas du principe des images pour un sol PEC.
Les éléments de la fonction dyadique de Green dans ce cas des figures sont donnés par :
» fi
Gxx pr, r1 q Gxy pr, r1 q Gxz pr, r1 q
— ffi
Gpr, r1 q “ — Gyx pr, r1 q Gyy pr, r1 q Gyz pr, r1 q (2.82)
— ffi
ffi
– fl
Gzx pr, r1 q Gzy pr, r1 q Gzz pr, r1 q
avec
Gxx pr, r1 q “ gxx0 pr, r1 q ` Γk gxx1 pr, r2 q
pΓK ´Γk q
` }ρ´ρ1 }2
pgxx1 pr, r2 qpy ´ y 1 q ´ gyx1 pr, r2 qpx ´ x1 qq py ´ y 1 q
2
Ou gξυ pr, ri q “ gi pr, ri qδξ,υ ` k12 BξBυ
B
gi pr, ri q avec pξ, υq “ px, y, zq.
0
L
gi pr, ri q “ e´jk0 }r´ri } 4π }r ´ ri } représente la fonction de Green scalaire de l’espace libre.
r2 “ px1 , y 1 , ´z 1 q est la position de l’image du point source.
b
}ρ ´ ρ } “ px ´ x1 q2 ` py ´ y 1 q2 .
1
Le modèle ainsi obtenu permet de prendre en compte la présence (ou non) d’un sol diélectrique
arbitraire. Afin d’avoir un modèle complet permettant de traiter une scène complexe et réaliste, la
prochaine étape sera de coupler ce modèle avec le modèle existant permettant de traiter la diffraction
de zones forestières. Le différentes étapes de ce couplage seront abordées dans la prochaine partie du
chapitre.
L’objectif de notre travail est la mise en ouvre d’un modèle électromagnétique pour l’étude de la
diffraction de cibles métalliques placées dans une zone forestière 1.1. A cette fin, nous avons décomposé
le travail en trois grandes étapes. La première est l’élaboration d’un modèle électromagnétique pour
la diffraction d’une vaste zone forestière utilisant une formulation volumique de l’équation intégrale
du champs électrique (VEFIE). Les arbres sont discrétisés en cellules cubiques, les fonctions de base
sont des fonctions rectangulaire et les fonctions test des Dirac (Point-matching Method). La deuxième
étape de la mise en œuvre de notre modèle est le modèle concerne la diffraction de la cible métallique
présenté dans ce chapitre basé sur la résolution d’une intégrale surfacique de l’équation intégrale du
champ électrique. Les objets métalliques sont discrétisés en patchs triangulaires et les fonctions de base
Chapitre 2. Modèle de diffusion d’une cible métallique 50
et test de RWG sont utilisées. La dernière étape est l’hybridation de ces deux modèles afin de prendre
en compte le couplage entre la forêt et la cible par une formulation hybride Surfacique-Volumique.
Le champ diffracté par l’ensemble objet métallique et objet diélectrique est calculé en combinant
les deux formulations surfacique et volumique de l’équation intégrale du champ électrique donné par les
équations (2.12) et (1.11). Cela se fait en ajoutant la contribution de l’objet métallique dans l’équation
VFIE et la contribution des arbres diélectriques dans la la formulation surfacique. Pour ce faire, on
considère que le champ incident sur l’objet métallique est égal à la somme de l’onde plane incidente
et du champ diffracté par la forêt seule. De la même manière, on considère que le champ incident sur
la forêt est égal à la somme de l’onde plane incidente et du champ diffracté par l’objet métallique si il
était seul. On obtient alors :
$ ˆ ˙ˇ
` ˘ ş 1 1 1
ˇ
& n̂ ˆ Einc prq ` Edif _diel “ n̂ ˆ ´jωµ0 Gs pr, r q Js pr q dr ˇˇ
’
’
S rPSˇ
“ ‰ş ˇ (2.83)
1 2
% E prq “ ∇∇. ` k0 Gv pr, r1 q J pr1 q dr1 ` Einc prq `Edif _met ˇˇ
’
v
’
jωε0
Ω rPΩ
où Edif _diel est le champ diffracté par l’objet diélectrique seul éclairé par une onde plane.
Edif _met représente le champ diffracté par l’objet métallique seul éclairé par à une onde plane incidente
comme illustré sur la figure (2.15).
Figure 2.15: Les champs incidents sur les objets métallique et diélectrique
Afin de résoudre le système d’équations 2.83, chaque équation est projetée sur l’ensemble des
fonctions de bases correspondantes, les fonctions de base de RWG pour les cibles métalliques et des
Chapitre 2. Modèle de diffusion d’une cible métallique 51
fonctions de base rectangulaires pour la forêt diélectrique. Les densités de courants induites sur la
surface du métal et le volume du diélectrique sont alors données par :
$ N
řs
& Js “ Is fnRWG
’
’
n“1 (2.84)
N
řv
% Jv “ jω pε pr1 q ´ ε0 q E pr1 q “ Iv fnrect
’
’
n“1
La résolution du système d’équation utilisant une méthode des moments conduit à un système
matriciel par blocs, qui prend la forme suivante :
» fi » fi » fi
Zss Zsv Is Vs
– fl – fl “ – fl (2.85)
Zvs Zvv Iv Vv
Où Zss et Zvv les matrices d’auto-couplage des objets métallique et diélectrique respectivement.
Zsv et Zvs représentent les matrices de couplage entre les objets diélectrique et métallique.
Vs et Vv sont les vecteurs sources, Is et Iv les courants induits sur la surface et le volume des objets
métallique et diélectrique respectivement.
Afin d’obtenir les éléments de couplage de la matrice Zsv on utilise des fonctions de base rectangulaire
et des fonctions test de RWG. En ce qui concerne les éléments de la matrice Zvs on utilise des fonctions
de base de RWG et des fonctions test de Dirac. De plus étant donné que les fonctions de base de RWG
sont à coefficients réels la matrice Zvs est la matrice transposé de Zsv .
En réécrivant le système d’équation 2.85 et en séparant les inconnus Is et Iv on obtient les deux
équations suivante
” ı
Zss ´ ZCouplage_s Is “ Vs ´ Zsv Z´1
vv
Vv (2.86)
et
” ı
Zvv ´ ZCouplage_v Iv “ Vv ´ Zvs Z´1
ss
Vs (2.87)
le traitement de grands scénarios (avec un nombre considérable d’inconnus) avec un espace mémoire
réduit et des temps d’exécution significativement diminués par rapport à une méthode de moments
classique. Grâce à cela, notre modèle peut traiter des zones forestières réalistes et leur interaction avec
des cibles métalliques de grandes dimensions (plusieurs λ).
Afin de déterminer les densités de courants Is et Iv il faudra dans un premier temps déterminer
les composantes impliquées dans les équations (2.86) et (2.87).
Nous allons dans un premier temps expliquer le sens donné par les éléments d’auto-couplage (Zvv ,Zss )
et les vecteurs sources Vs et Vv .
Les éléments d’auto-couplage sont déterminés en considérant la contribution directe de l’onde
plane incidente. Ces éléments sont calculés dans chaque modèle indépendamment les uns des autres
comme si les objets métallique et diélectrique étaient indépendants (comme illustré dans la figure 2.16)
Pour le modèle surfacique de la cible métallique nous utilisons les fonctions de base et test de RWG et
pour la formulation volumique de la forêt des fonctions de base rectangulaires sont utilisées et des Dirac
Chapitre 2. Modèle de diffusion d’une cible métallique 53
comme fonctions test. Les composantes d’auto-couplage étant déterminées, on cherche les composantes
dues au couplage entre les objets métallique et diélectrique.
Le point de départ de notre travail est le modèle 3D full wave de la forêt qui présente de très
grandes performances en terme de temps de calcul et d’espace mémoire parce qu’elle autorise un taux
de compression de la matrice d’interaction de l’ordre de 10%. De plus, l’application de la CBFM rend
le problème fortement parallélisable donc efficace en terme de temps de calcul.
Notre idée principale est d’utiliser le modèle de la diffraction du milieu forestier comme une
boite noire qui a comme entrée un champ incident et comme sortie un champ diffracté (sans modifica-
tions majeures sur le modèle de la forêt). Il s’agit de définir une procédure qui permet de déterminer
ZCouplage_s en utilisant le champ diffracté par le milieu forestier.
Afin de calculer le champ diffracté par une cible métallique dans un environnement forestier, on
cherche en premier la densité de courant induite sur sa surface Is en présence des arbres. Ceci revient
à la résolution de l’équation (2.86). D’une manière générale cette équation s’écrit comme étant
Zt Is “ Vt (2.88)
et
Vt “ Vs ` Vcouplage . (2.89)
Pour résumer, la matrice d’auto-couplage Zss (contribution directe) est calculée en utilisant la
procédure décrite précédemment. La matrice de couplage (Zmn´Couplage´s ) est quant à elle calculée
en déterminant le champ diffracté par la forêt en des points de quadrature du couple de triangle
d’observation m et cela en considérant comme champ de référence le champ rayonné par le couple
source n. On utilisera alors la formule suivante :
˘ ρc` ˘ ρc´
„
couplage c`
. m ` Ecouplage rm c´ . m
` `
Zmn´Couplage´s “ lm E rm (2.90)
2 2
˘ ρc` ˘ ρc´
„
m´coup c`
. m ` Em´coup rm c´ . m
` `
Vm´couplage “ lm E rm (2.91)
2 2
Pour le calcul des éléments Vm´couplage de vecteur source du couplage on utilise la procédure
suivante :
— On utilise le champ incident dû à l’incidence de l’onde plane comme vecteur source sur l’objet
diélectrique.
— On calcule le champ diffracté dû à ce champ incident dans les positions des barycentres des
tringles pour chaque couple test m.
— Les éléments du vecteur source de couplage sont calculés en utilisant la relation 2.91.
Dans cette section la méthode de calcul des composantes impliquées dans l’équation (2.86) est
présentée mais le même raisonnement est utilisé pour la détermination des éléments impliquées dans
l’équation (2.87).
Chapitre 2. Modèle de diffusion d’une cible métallique 56
Après avoir calculé le vecteur source et la matrice d’interaction, on peut trouver la densité de
courant induite à la surface de l’objet métallique Is et ainsi déterminer le champ rayonné en un point
de l’espace. Finalement, le champ diffracté par le couple va être égale à la somme du champ diffracté
par l’objet métallique (en utilisant la formulation mixte) et du champ diffracté par la forêt en présence
de l’objet métallique.
Dans ce chapitre nous avons présenté dans un premier lieu le modèle de diffusion de la cible
métallique en espace libre. Ce modèle utilise l’équation intégrale du champ électrique (EFIE) que nous
avons introduite. Cette équation caractérise la diffraction par des structures surfaciques parfaitement
conductrices. Elle donne la relation entre le champ incident et la densité du courant induite à la surface
du conducteur. Une équation que l’on résout numériquement en utilisant une méthode des moments.
Pour cette résolution, nous avons utilisé les fonctions de base et test RWG qui sont les plus adaptées
au problème considéré et au maillage triangulaire.
Dans un second temps nous avons généralisé ce modèle pour inclure la présence du sol. Le calcul
de fonction dyadique de Green des potentiels vecteurs et scalaire pour un milieu à deux couches a été
présenté en premier lieu. La résolution des intégrales de Sommerfeld nécessite beaucoup de temps de
calcul. Afin d’éviter ce calcul, nous avons proposé la méthode des images complexes discrètes et une
autre approche plus rapide basée sur le principe des images et les coefficients de réflexion de Fresnel
qui utilise une seule image de la source. Ceci permet de s’affranchir de ce calcul tout en gardant des
résultats de bonne précision.
Dans la dernière section de ce chapitre, nous avons hybridé le modèle réalisé avec le modèle 3D full
wave permettant de traiter des zones forestières et ce via une formulation mixte. Nous avons évalué
numériquement la matrice d’interaction du couplage et le vecteur source qui sont dus à la présence du
milieu forestier aux alentours de la cible métallique.
Nous avons implémenté nos différents modèles sous MATLAB et sous Fortran. Dans le pro-
chain chapitre, nous allons présenter les résultats de comparaison de notre modèle avec un simulateur
commercial qui est FEKO.
11
Chapitre 3
Dans ce chapitre, nous menons une étude comparative des résultats obtenus à l’aide de notre
modèle nommé "DEMOS" (Domain decomposition Model for Scattering in forest environments) avec
ceux du logiciel commercial FEKO utilisant une méthode des moments. Le but est de valider notre mo-
dèle et de vérifier qu’il permet de caractériser correctement l’interaction d’une onde électromagnétique
plane avec des objets métalliques dans un environnement complexe.
Nous commencerons par la validation de la diffraction d’une cible métallique en espace libre.
Ensuite, nous passerons à la validation du modèle lorsque la cible est placée au dessus d’un sol. Pour se
faire nous étudierons trois exemples de structures métalliques que nous allons simuler en espace libre,
au dessus d’un sol parfaitement conducteur (PEC) et au dessus d’un sol réel avec pertes.
Puis nous passons à la validation du modèle de la cible placée dans un environnement forestier ainsi
que la validation de la formulation hybride sur des exemples simples. Nous terminerons le chapitre par
l’étude d’une scène réaliste d’intérêt.
Afin de valider ce modèle nous avons simulé différents types de structures allant de structures
simples comme un plaque à des structures complexes comme un tank ou un hélicoptère. Cela pour
différentes fréquences (spécialement pour les fréquences dans les bandes VHF-UHF) et pour différents
angles d’incidences. Dans ce rapport nous n’allons exposer que quelques résultats de comparaison qui
englobent différentes structures simples et complexes.
58
Chapitre 3. Validation numérique du modèle 59
Afin d’implémenter le modèle électromagnétique pour l’étude de la diffraction des objets métal-
liques, nous avons suivi les étapes suivantes :
— Les structures de formes arbitraires sont générées dans FEKO.
— Le maillage de la structure à analyser est ensuite exporté à partir de FEKO.
— Les fonctions de base [RWG] adaptées à ce maillage sont générées.
— La matrice d’interaction [Z] et le vecteur source [V] sont déterminés.
— La densité de courant est obtenue en résolvant le système [Z][I]=[V].
— A partir de cette densité de courant, on calcule le champ proche et le champ lointain.
Pour le calcul de la matrice d’interaction [Z] nous avons choisi d’utiliser la variété de l’EFIE
qui utilise les potentiels mixtes vecteur et scalaire (MPIE : Mixed Potentiel Integral Equation) définies
dans 2.15. Ceci nous a permis d’utiliser la fonction Green scalaire ce qui a facilité l’implémentation
et a fait converger le calcul rapidement. Afin d’éliminer la singularité en 1{R nous avons utilisé le
passage aux coordonnées locales polaires rendant ainsi les intégrales à calculer numériquement stables.
De plus, avec cette méthode on n’aura à calculer que deux types d’intégrales : une double (I2 ) et une
intégrale simple(I1 ) définies dans le chapitre 2. Ces intégrales sont calculées numériquement en utilisant
la quadrature de Gauss. Le nombre de points de la quadrature est dépendant de la distance entre les
points d’observation et source et la taille du maillage. Par exemple pour une distance (d ą λ{2) trois
points de quadrature suffisent à assurer la convergence des résultats.
Les résultats de ces intégrales sont utilisés pour le calcul des potentiels vecteur Apq et scalaire φpq . Ces
potentiels sont calculés pour une paire de triangles au lieu d’une paire de couple de triangles. Leurs
valeurs seront alors utilisées pour le calcul de [Z] (équation (2.28)).
En utilisant une décomposition LU, nous avons calculé la densité du courant J en nous basant
sur les équations (2.27) et (2.20) et à partir de J nous avons calculé les valeurs des champs proche et
lointain diffractés.
Afin de déterminer la taille des triangles permettant de bien mailler l’objet métallique nous
avons fait une étude de convergence des résultats obtenus par notre modèle. Le but de cette étude est
de choisir la taille minimale des patchs triangulaires à partir de laquelle le résultat est stable.
Pour se faire nous avons choisi un plaque rectangulaire de dimensions (1m ˆ 0.7m) voir figure
(3.1). Nous avons excité cette structure par une onde plane polarisée verticalement de fréquence f “
Chapitre 3. Validation numérique du modèle 60
400M Hz et une direction d’incidence de θi “ 0˝ et φi “ 0˝ . Nous avons calculé le champ diffracté par
la structure dans les deux zones du champ (champ proche et lointain) et pour un θs variant entre 0˝
et 90˝ avec un pas de 1˝ et un φs variant entre 0˝ et 360˝ avec un pas de 90˝ .
Dans les deux zones du champ nous avons calculé le champ diffracté pour des maillages allant de
λ{2 à λ{12 et nous avons tracé le champ total obtenu dans le plan (xoz pour φs “ 0˝ ) et 0˝ ă θs ă 90˝
.
λ /12
-15
-20
-25
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90
θ
Figure 3.2: Champ proche diffracté par le patch rectangulaire tracé dans le plan (XOZ).
La figure 3.3 représente l’amplitude du champ lointain total diffracté. Dans ce cas nous remar-
quons que les résultats sont stables à partir de λ{6. Ainsi, afin d’assurer la convergence des résultats
pour des structures de formes complexes et de mieux épouser leur forme nous avons choisi une taille
de maillage égale à λ{10.
-10
-20
|E| dB
-30 λ /2
λ /4
λ /6
-40 λ /8
λ /10
-50 λ /12
-60
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90
θ
Figure 3.3: Champ lointain diffracté par le patch rectangulaire tracé dans le plan (XOZ).
Dans cette section, nous présentons la validation du modèle de la cible métallique en espace
libre. Pour se faire nous avons étudié la diffraction de plusieurs types de structures de formes simples et
complexes. Dans cette section nous exposons les résultats obtenues pour trois exemples de structures
qui sont : une sphère, une pyramide tronquée et un tank.
Les simulations des scènes présentées dans ce chapitre ont été effectuées sur un ordinateur (CPU
Intel
R i7 4600U with 16 Gb RAM).
Dans cet exemple, nous étudions la diffraction d’une sphère métallique de rayon (0.3m) éclairée
par une onde électromagnétique plane de fréquence égale à f “ 500M Hz (voir figure 3.4). Nous avons
considéré un cas d’étude Bi-statique. L’onde incidente est polarisée une fois verticalement et une fois
horizontalement avec une direction d’incidence de θi “ 20˝ et φi “ 90˝ . La sphère est discrétisée en
780 triangles. Avec ce maillage nous avons 1170 couples de triangles (les inconnues du problème) pour
Chapitre 3. Validation numérique du modèle 62
lesquels nous avons généré des fonctions de base de RWG adéquates au problème d’intérêt. Le temps
nécessaire pour simuler cette scène est de 16s.
Figure 3.4: Sphère de Rayon 0.3m éclairé par une onde incidente de θi “ 20˝ et φi “ 90˝ .
Les figures 3.5 et 3.6 représentent respectivement l’amplitude et la phase des co-polarisations
VV et HH du champ diffracté par la sphère dans la plan pxozq. Ce champ est calculé dans la zone
du champ lointain (R=2000m) et pour des points d’observations placés à des positions 0˝ ă θs ă 90˝
avec un pas de 1˝ et φs “ 0˝ . Nous observons une bonne correspondance entre les résultats obtenus
par notre modèle DEMOS (en rouge) et FEKO (en bleu). De plus nous remarquons que les niveaux
du champ des deux polarisations sont du même ordre.
FEKO
DEMOS
-100 100
phase (°)
|E|dB
FEKO
-120 DEMOS -100
-200
20 40 60 80 20 40 θ 60 80
θ
Figure 3.5: Variation du Champ diffracté (module et phase) par une sphère représenté dans le plan
(XOZ)(polar VV).
Chapitre 3. Validation numérique du modèle 63
-100 FEKO
FEKO
DEMOS
DEMOS 100
-110
phase (°)
-120
|E| dB
0
-130
-140
-100
-150
-160 -200
0 20 40 60 80 0 20 40 60 80
θ θ
Figure 3.6: Variation du Champ diffracté (module et phase) par une sphère représenté dans le plan
(XOZ)(polar HH).
Pour l’exemple présenté ici (voir figure 3.7), l’objet métallique est une pyramide tronquée de
hauteur h “ 1.5m. Nous avons considéré un cas d’étude mono-statitique. L’onde incidente plane est
polarisée verticalement puis horizontalement. Elle est de fréquence f “ 700M Hz avec une direction
d’incidence θinc variant de 0˝ à 89˝ pour un angle d’azimut fixé pour l’émission et la réception à
φinc “ φs “ 0˝ . La pyramide est discrétisée en 4972 triangles ce qui donne 7458 inconnues pour le
problème constitué. Le temps d’exécution est de 12 minutes et 56s.
Sur les figures 3.8 et 3.9 nous représentons les variations de la SER (Surface Équivalente Radar)
de la cible métallique placée en espace libre en fonction de l’angle d’incidence θ et cela pour les deux
polarisations VV et HH respectivement. Pour les deux figures nous constatons une bonne concordance
entre notre modèle DEMOS et FEKO. Nous remarquons aussi que le niveau de la SER en polarisation
VV et HH sont du même ordre de grandeur.
10
RCS(dBsm)
-10
-20
-30
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90
θ
Figure 3.8: SER de la cible placée en espace libre en polarisation VV (cas monostatique en θ) et
pour (φi “ φs “ 0˝ ).
20
10
SER (dBsm)
0 FEKO
DEMOS
-10
-20
-30
-40
-50
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90
θ
Figure 3.9: SER de la cible placée en espace libre en polarisation HH (cas monostatique en θ) et
pour (φi “ φs “ 0˝ ).
Chapitre 3. Validation numérique du modèle 65
Dans le dernier exemple, nous étudions la diffraction d’un object de forme complexe. Pour cela
nous avons considéré le modèle d’un tank militaire de hauteur h “ 2.6m, de longueur L “ 3.2m et de
largeur l “ 1.5m (voir figure 3.10). Pour cette scène nous avons étudié une configuration bi-statique.
L’onde incidente est une onde plane polarisée verticalement puis horizontalement. Elle est de fréquence
f “ 300M Hz et pour une direction d’incidence suivante θi “ 30˝ et φi “ 45˝ . La discrétisation de ce
tank donne lieu à 9204 inconnues. Le temps de simulation est de 1 heure et 12 minutes.
Sur les figures 3.11 et 3.12 nous représentons les variations de la SER (Surface Équivalente
Radar) du tank placé en espace libre en fonction de l’angle de diffusion θs et cela pour les deux co-
polarisations (VV et HH) et les polarisations croisées (HV et VH) respectivement. Les antennes de
réception sont placées à une distance R “ 2000m (ce qui correspond à une zone du champ lointain) et
telles que 0˝ ă θs ă 90˝ avec un pas de 1˝ et un φs “ 0˝ .
Afin de calculer la SER pour le cas d’une configuration bi-statique nous avons utilisé la même
formule que celle du calcul de la SER dans le cas mono-statique donné dans le chapitre 1 du présent
rapport. Pour toutes les polarisations, nous remarquons une bonne concordance entre notre modèle
DEMOS et FEKO. De plus, on remarque que les niveaux des cross-polarisations n’est pas négligeable
ceci est dû a la forme du tank.
Chapitre 3. Validation numérique du modèle 66
-70 -65
SER(dBSm)
SER(dBSm)
-80 -70
-90 -75
-100 -80
-110 -85
-120 -90
0 20 40 60 80 0 20 40 60 80
θ θ
Figure 3.11: SER d’un tank placé en espace libre en polarisation VV et HH pour une onde incidente
θi “ 30˝ et φi “ 45˝ .
-70
SER(dBsm)
SER(dBsm)
-70
-80
-80
-90
-90
-100
-110 -100
0 20 40 60 80 0 20 40 60 80
θ θ
Figure 3.12: SER d’un tank placé en espace libre en polarisation croisées VH et HV pour une onde
incidente θi “ 30˝ et φi “ 45˝ ).
Le modèle de diffraction en espace libre étant validé, nous passons à la validation du modèle
lorsque le cible métallique est placée au dessus d’un sol parfaitement conducteur (PEC) puis au dessus
sol réel avec pertes. Nous commençons cette section par la validation de l’approche basée sur le principe
des images présenté dans le chapitre 2.
Les simulations des scènes présentées dans ce chapitre ont été effectuées sur un ordinateur (CPU
Intel
R i7 4600U with 16 Gb RAM).
Chapitre 3. Validation numérique du modèle 67
Nous avons évalué le champ diffracté par le dipôle source par trois approches différentes. La pre-
mière utilise le calcul rigoureux de l’intégrale de Sommerfeld obtenue en utilisant le logiciel commercial
FEKO, la seconde est basée sur l’utilisation de la méthode des images complexes discrètes (DCIM)
que nous avons implémenté. Finalement la dernière proposée est celle que nous utilisons, à savoir celle
basée sur l’utilisation des coefficients de Fresnel.
Pour ces trois approches nous avons calculé le champ diffracté dans la région du champ proche
soit R “ 0.2m (voir figure 3.14) et la région du champ lointain R “ 10m (voir figure 3.15). Pour ces
deux zones nous observons une bonne concordance entre les trois résultats.
Chapitre 3. Validation numérique du modèle 68
73
72
|E|dB
71
70
Exat sommerfeld
DCIM
69 Fresnel coeff
68
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45
θ
Figure 3.14: Comparaison de l’amplitude du champ proche total généré par le dipôle vertical à une
distance r = 0.2m.
30
25
|E|dB
Exat sommerfeld
20
DCIM
Fresnel coeff
15
10
5
0 10 20 30 40 50 60 70 80
θ
Figure 3.15: Comparaison de l’amplitude du champ total généré par le dipôle vertical à une distance
r = 10m (région du champ lointain).
Chapitre 3. Validation numérique du modèle 69
Pour le cas d’un dipôle vertical, on considère les mêmes caractéristiques diélectriques du sol et
la même fréquence de travail. Le dipôle est placé à la même position que le dipôle horizontal sauf que
l’orientation du dipôle dans ce cas est suivant l’axe pozq comme illustré dans la figure 3.16.
Comme dans le cas du dipôle horizontal, nous avons évalué le champ diffracté en utilisant les
trois différentes approches. Les figures 3.17 et 3.18 représentent les amplitudes du champ total diffracté
par le dipôle source vertical dans les zones du champ proche et lointain respectivement. Nous observons
là aussi une bonne concordance entre les trois approches.
74
|E|dB
72
70
68
66
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45
θ
Figure 3.17: Comparaison de l’amplitude du champ proche total généré par le dipôle vertical à une
distance r “ 0.2m.
Chapitre 3. Validation numérique du modèle 70
74
|E|dB
72
70
68
66
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45
θ
Figure 3.18: Comparaison de l’amplitude du champ total généré par le dipôle vertical à une distance
r “ 10m (région du champ lointain).
L’utilisation du calcul exact de l’intégrale de Sommerfeld nous garanti d’avoir un résultat ri-
goureux mais long en terme de temps calcul. Cependant, nous observons que la solution que nous
proposons (coefficients de Fresnel) donne un résultat satisfaisant avec moins de temps d’exécution.
En effet, en faisant la simulation avec un grand nombre de points d’observations les temps de calcul
de la méthode utilisant le calcul exact des intégrales de Sommerfeld et la DCIM sont respectivement
59.25s et 16.77s tandis que l’approche proposée prend 2.83 s. Cette réduction de temps de calcul est
très importante lors du traitement de scènes avec un très grand nombre d’inconnues ce qui est le plus
souvent notre cas. Nous avons donc fait le choix de retenir l’approche utilisant les coefficients de Fresnel
pour la suite.
Comme dans la cas de l’espace libre nous avons considéré une sphère de rayon R “ 0.3m placée
au dessus d’un sol métallique parfaitement conducteur (figure 3.19). Nous avons considéré les mêmes
caractéristiques électromagnétiques de l’onde plane incidente que dans le cas de la diffraction en espace
libre (fréquence f “ 500M Hz et angles d’incidence θi “ 20˝ et φi “ 90˝ ). Cette simulation est réalisée
dans le but d’examiner l’influence de la présence du sol sur le champ diffracté par la sphère métallique.
Chapitre 3. Validation numérique du modèle 71
Sur les figures 3.20 et 3.21 nous traçons l’amplitude et la phase des polarisations VV et HH
respectivement du champ diffracté par la sphère dans la plan pxozq. Ce champ est calculé dans la zone
du champ lointain (R=2000m) et pour des points d’observation placés à des positions 0˝ ă θs ă 90˝
avec un pas de 1˝ et pour φs “ 0˝ . Nous observons une bonne correspondance entre les résultats de
notre modèle DEMOS et FEKO. De plus, nous remarquons que les niveaux du champ diffracté pour
les deux polarisations est plus important que dans le cas de l’ espace libre. En effet, dans le cas de
l’espace libre on remarque que le maximum de l’amplitude pour les deux polarisations est aux alentours
de ´90dB tandis que le maximum d’amplitude est proche de ´75dB lorsque la sphère est placée au
dessus d’un sol PEC.
-80
50
|E|dB
-85 0
-50
-90
-100
-95
-150
-100 -200
20 40 60 80 0 20 40 60 80
θ θ
Figure 3.20: Variation du Champ diffracté (module et phase) par la sphère placée au dessus d’un sol
PEC représentée dans le plan (XOZ)(Polar VV).
Chapitre 3. Validation numérique du modèle 72
phase (°)
|E|dB
-85 0
-50
-90
-100
-95
-150
-100 -200
20 40 60 80 0 20 40 60 80
θ θ
Figure 3.21: Variation du Champ diffracté (module et phase) par la sphère placée au dessus d’un sol
PEC représentée dans le plan (XOZ)(Polar HH).
Pour cet exemple, nous avons simulé la même géométrie de pyramide qui est éclairée de la même
façon que dans le cas de l’espace libre. La pyramide est cette fois placée au dessus d’un sol PEC (voir
figure 3.22). Nous avons là aussi considéré le cas mono-statistique.
Figure 3.22: Pyramide tronquée de dimension (h “ 1.5m) placée au dessus d’un sol.
Sur les figures 3.23 et 3.24, nous représentons les variations de la surface équivalente radar
(SER) de la cible métallique placée au dessus d’un sol PEC en fonction de l’angle d’incidence et ce
pour les deux polarisations VV et HH respectivement. Dans ce cas, nous avons aussi de bons résultats
de comparaison avec FEKO. De plus, la SER pour les deux polarisations est plus importante que dans
le cas de l’espace libre. Ceci est probablement dû au double rebond ajouté par la présence du sol et au
fait que le rayonnement ne se fait que dans le demi-espace supérieur.
Chapitre 3. Validation numérique du modèle 73
SER (dBsm) 30
20
10
0
0 20 40 60 80
θ
Figure 3.23: SER de la cible placé au dessus d’un sol PEC en polarisation VV (cas monostatique en
θ) et pour (φi “ φs “ 0˝ ).
20
SER (dBsm)
0 FEKO
DEMOS
-20
-40
-60
0 20 40 60 80
θ
Figure 3.24: SER de la cible placé au dessus d’un sol PEC en polarisation HH (cas monostatique en
θ) et pour (φi “ φs “ 0˝ ).
Nous avons considéré la même structure de tank que précédemment. Dans cet exemple, le tank
est placé au dessus d’un sol PEC (voir figure 3.25). Nous avons considéré un cas d’étude bi-statique .
L’onde incidente est de fréquence f “ 300M Hz et pour une direction suivant θi “ 30˝ et φi “ 45˝ .
Chapitre 3. Validation numérique du modèle 74
Comme dans le cas de l’espace libre. Nous traçons la SER du tank pour les co-polarisations
VV et HH (voir figure 3.26) et les cross-polarisations VH et HV (voir figure 3.27). Pour les quatre
polarisations nous avons obtenu une bonne concordance entre les résultats obtenus par notre modèle
DEMOS et ceux obtenus par FEKO. Comme dans les cas précédents, la présence du sol augmente les
niveaux de la SER du tank.
-70 -80
-80 -90
-100
-90
-110
-100 -120
0 20 40 60 80 0 20 40 60 80
θ θ
Figure 3.26: SER d’un tank placé au dessus d’un sol PEC en polarisation VV et HH pour une onde
incidente θi “ 30˝ et φi “ 45˝ .
Chapitre 3. Validation numérique du modèle 75
SER (dBsm)
-80 -80
-100 -90
-100
-120
-110
-140 -120
0 20 40 60 80 0 20 40 60 80
θ θ
Figure 3.27: SER d’un tank placé au dessus d’un sol PEC en polarisation croisées VH et HV pour
une onde incidente θi “ 30˝ et φi “ 45˝ ).
Nous passons maintenant à l’étude de la diffraction au dessus d’un sol réel. Pour se faire, nous
avons considéré deux types de sol [71] : 1) Un sol sec de permittivité relative r “ 4 et conductivité
σ “ 10´3 S{m puis 2) un sol humide de permittivité relative r “ 20 et de conductivité σ “ 10´2 S{m.
Pour cet exemple, nous avons considéré la même structure de la sphère que dans le cas de la
diffraction au dessus d’un sol PEC (voir figure 3.19). Nous avons simulé cette sphère placée au dessus
des deux types de sols sec et humide présentés précédemment.
Les figures 3.28, 3.29 représentent la polarisation HH (module et phase) du champ électrique
diffracté par la sphère placée au dessus d’un sol sec et humide respectivement. Le champ est calculé à
une distance R “ 2000m (région du champ lointain) et pour un 0˝ ă θs ă 90˝ et φs “ 0˝ . Les résultats
obtenus par FEKO (tracé en bleu) utilisent le calcul exacte des intégrales de Sommerfeld et les résultats
obtenus par notre modèle DEMOS (tracé en rouge) utilisent l’approximation des coefficients de réflexion
de Fresnel. Pour les deux types de sol, nous observons une similitude entre les résultats. Ceci conforte
notre choix d’approche pour le calcul de la fonction de Green (avec les coefficients de Fresnel). De plus,
nous remarquons que le champ diffracté par la sphère lorsqu’elle est placée au dessus d’un sol humide
est plus important que lorsqu’elle est placée au dessus d’un sol sec.
Chapitre 3. Validation numérique du modèle 76
phase (°)
-90
0
-95
-100
-100
-105 -200
20 40 60 80 0 20 40 60 80
θ θ
Figure 3.28: Variation du champ diffracté par la sphère placée au dessus d’un sol sec représentée
dans le plan (xoz) pour (φs “ 0˝ ) et (0˝ ă θs ă 89˝ ) (polar HH).
-90 0
-95
-100
-100
-105 -200
20 40 60 80 0 20 40 60 80
θ θ
Figure 3.29: Variation du champ diffracté par la sphère placée au dessus d’un sol humide représentée
dans le plan (xoz) pour (φs “ 0˝ ) et (0˝ ă θs ă 89˝ ) (polar HH).
Dans cet exemple, nous étudions la diffraction d’une pyramide tronquée placée au dessus d’un
sol réel (voire figure 3.22). Comme dans le cas de la diffraction au dessus d’un sol PEC, l’onde incidente
plane est de fréquence f “ 700M Hz et présente une direction d’incidence θinc variant de 0˝ à 89˝ pour
un angle d’azimuth fixé à φinc “ 0˝ . Nous avons considéré le cas d’un sol humide et d’un sol sec.
Sur les figures 3.30 et 3.31, nous représentons les variations de la SER de la polarisation VV de
la cible métallique placée sur un sol réel en fonction de l’angle d’incidence θinc pour les deux types de
sols sec et humide respectivement. Notons que les résultats obtenus par les deux approches sont très
Chapitre 3. Validation numérique du modèle 77
10
-10
-30
-50
0 20 40 60 80 90
θ
Figure 3.30: SER de la cible placée au dessus d’un sol sec en polarisation VV (cas monostatique en
θ) et pour (φi “ φs “ 0˝ ).
-10
-30
-50
0 20 40 60 80 90
θ
Figure 3.31: SER de la cible placé au dessus d’un sol humide en polarisation VV (cas monostatique
en θ) et pour (φi “ φs “ 0˝ ).
Chapitre 3. Validation numérique du modèle 78
similaires pour les deux types de sols. Nous remarquons aussi que la SER obtenue lorsque la cible est
placée au dessus du sol humide est plus importante que lorsqu’elle est placée au dessus d’un sol sec.
Pour la diffraction d’un objet de forme complexe au dessus d’un sol réel, nous avons choisi
l’exemple du tank présenté auparavant (voir figure 3.25). Nous avons étudié les variations de la SER
du tank dans deux cas de figure. Lorsque le tank est placé au dessus d’un sol humide et sec dont les
caractéristiques diélectriques sont présentées au début de cette section.
10 10
SER(dBsm)
SER(dBsm)
0 0
-10 -10
-20 -20
-30 -30
0 20 40 60 80 0 20 40 60 80
theta θ
Figure 3.32: Variation de la SER du tank placé au dessus d’un sol humide en polarisation HH et
pour (φi “ φs “ 0˝ ).
Sur les figures 3.32 et 3.33, nous présentons la comparaison (entre notre modéle DEMOS et Feko)
de la SER du tank pour les co-polarisations HH et VV du champ diffracté par le tank lorsque celui-ci
est placé au dessus d’un sol sec et humide respectivement. A partir de ces figures, nous observons une
bonne concordance des résultats entre les deux modèles et cela pour les deux types de sols. Dans ce
cas aussi, nous remarquons que la SER du tank en présence d’un sol humide et plus forte que celle
obtenue pour un sol sec.
Chapitre 3. Validation numérique du modèle 79
SER (dBsm)
0
-10
-10
-20
-20
-30
-30
-40
-40 -50
-50 -60
0 20 40 60 80 0 20 40 60 80
theta θ
Figure 3.33: Variation de la SER du tank cible placé au dessus d’un sol humide en polarisation HH
et pour (φi “ φs “ 0˝ ).
La dernière étape de la mise en place de notre modèle (DEMOS) consiste à combiner les deux
cas précédents (arbres + cibles). Afin de valider notre approche, nous avons étudié de nombreuses
configurations composées de cibles métalliques couplées à des arbres diélectriques.
Dans cette section, nous faisons un rappel sur ce qui a été fait sur le sujet de l’étude de la
diffraction du milieu forestier. La géométrie des arbres considérés a été générée à partir d’un logiciel
open-source Arbaro [72]. Ce logiciel permet de générer des géométries aléatoires de plusieurs types
d’arbres en utilisant des algorithmes de croissance développés dans [73]. L’arbre peut être composé
d’un tronc seul ou d’un tronc avec ses banches primaires ou le tronc avec toutes les branches (primaires
et secondaires) ou l’arbre entier (voir figure 3.34). La structure de l’arbre peut être exportée sous forme
numérique à partir d’Arbaro.
Chapitre 3. Validation numérique du modèle 80
Figure 3.34: Génération de la structure d’un arbre en utilisant ARBARO. a)Tronc seul. b)
Tronc+branches primaires. c).Tronc+branches primaires+ branches secondaires. d)Arbre entier.
Ici, nous vous proposons une analyse de l’influence de la permittivité des arbres (fortement
affectée par le taux d’humidité) sur le niveau du champ diffracté. La configuration d’intérêt comprend
deux arbres identiques espacés de 2m le long de l’axe 0x. La géométrie des arbres utilisés est exportée
sous forme de maillage à partir d’Arbaro. Dans la bande de fréquence considérée (VHF-UHF), la
géométrie associée ne prendra en compte que le tronc et les branches primaires comme indiqué sur la
figure 3.35.
Figure 3.35: (a) Le modèle d’un arbre de type peuplier (Quacking Aspen) généré par Arbaro (b) Le
modèle équivalent dans la bande VHF-UHF.
Les arbres considérés sont composés d’un tronc de hauteur 5m, de base de diamètre 30cm
sur lequel sont placées 11 branches primaires. La permittivité relative du sol est de r “ 5.45 et la
conductivité est de σ “ 20ˆ10´3 S{m. Nous avons considéré le cas de bois secs (faibles pertes : r “ 4.2
Chapitre 3. Validation numérique du modèle 81
40
FEKO (Arbres humides )
DEMOS (Arbres humides )
0 DEMOS (Arbres sec)
FEKO (Arbres sec )
SER(dBsm)
-40
-80
-120
-160
0 20 40 60 80 90
θ
Figure 3.36: Comparaison de la SER obtenu avec FEKO et notre modèle pour la polarisation VV.
40
FEKO (Arbres sec)
DEMOS (Arbres sec)
FEKO (Arbres humides)
0 DEMOS (Arbres humides)
SER(dBsm)
-40
-80
-120
-160
0 20 40 60 80 90
θ
Figure 3.37: Comparaison de la SER obtenues avec FEKO et notre modèle pour la polarisation HH.
Chapitre 3. Validation numérique du modèle 82
Les figures 3.36 et 3.37 représentent la SER des arbres pour les deux polarisations VV et HH
respectivement pour les deux types d’arbres. Nous remarquons sur les figures que d’une part nos
résultats sont en bon accord avec ceux obtenus par le logiciel FEKO et d’autre part le niveau de SER
est nettement plus élevé pour les arbres humides (pour les angles variant de 10˝ à 60˝ ) et cela pour les
deux cas de polarisations.
Dans les exemples que nous étudions dans ce cas, la scène est composée d’un arbre de hauteur
h “ 2.1m de permittivité r “ 8.3 et conductivité σ “ 0, 02S{m comportant quatre branches principales
et un cube métallique de dimension 1m ˆ 1m ˆ 1m. Nous avons considéré un cas d’étude bi-statique.
L’onde incidente est polarisée verticalement puis horizontalement d’incidence θi “ 60˝ , φi “ 0˝ à la
fréquence f “ 300M Hz. L’arbre est centré à l’origine du repère et le cube est placé à une distance
d “ λ{10 (voir figure 3.38). La scène est composée de 34344 inconnues ( 32400 inconnus volumiques et
1944 inconnus surfaciques).
Dans un premier lieu, nous étudions la diffraction de l’ensemble donné en figure 3.38 sans
considérer le sol. Sur les figures 3.39 et 3.40, nous représentons les polarisations (module et phase) VV
et HH respectivement du champ diffracté par l’ensemble calculé à R “ 2000m. D’après les figures,
nous remarquons que nous avons une bonne concordance entre les résultats obtenus par notre modèle
(DEMOS) et FEKO et ce pour les deux polarisations (module et phase).
Chapitre 3. Validation numérique du modèle 83
phase (°)
-80
|E| dB
-50
-90
-100 FEKO
DEMOS
-100 -150
-110 -200
0 20 40 60 80 0 20 40 60 80
θ θ
Figure 3.39: Comparaison pour la polarisation VV (module et phase) du champ diffracté dans le
plan (xoz)(φs “ 0˝ ) et (0˝ ă θs ă 89˝ ).
-75
|E|dB
0
-80
-100
-85
-90 -200
0 20 40 60 80 0 20 40 60 80
θ θ
Figure 3.40: Comparaison pour la polarisation HH (module et phase) du champ diffracté dans le
plan (xoz)(φs “ 0˝ ) et (0˝ ă θs ă 89˝ ).
Dans un second temps, nous étudions la diffraction de l’ensemble donné sur la figure 3.38 placé
au dessus d’un sol PEC. Sur les figures 3.41 et 3.42, nous représentons respectivement les polarisations
VV et HH (module et phase) du champ diffracté par l’ensemble calculé à R “ 2000m. Nous observons
une similitude entre les résultats obtenus par les deux modèle (DEMOS) et FEKO. De plus nous
remarquons que les amplitudes des deux polarisations du champ diffracté par l’ensemble lorsqu’il est
placé au dessus d’un sol PEC sont beaucoup plus importante que lorsqu’il est placé en espace libre.
En effet, lorsque l’ensemble est placé en espace libre le maximum de l’amplitude de la polar VV est au
Chapitre 3. Validation numérique du modèle 84
alentours de ´70dB alors que lorsque l’ensemble est placé au dessus d’un sol PEC elle est au alentours
de ´62dB. La même différence est observée pour le cas de la polarisation HH.
phase (°)
|E| dB
-70 FEKO 0
DEMOS
-75 -100
-80 -200
0 20 40 60 80 0 20 40 60 80
θ θ
Figure 3.41: Comparaison pour la polarisation VV du champ diffracté dans le plan (xoz)(φs “ 0˝ )
et (0˝ ă θs ă 89˝ ).
-70
|E| dB
0
-75
-100
-80 FEKO
DEMOS
-85 -200
20 40 60 80 100 0 20 40 60 80
θ θ
Figure 3.42: Comparaison pour la polarisation HH du champ diffracté dans le plan (xoz)(φs “ 0˝ )
et (0˝ ă θs ă 89˝ ).
Afin de valider notre approche pour l’étude de la diffraction en présence d’un sol réel, nous avons
considéré l’ensemble composé d’un parallélépipède métallique de dimensions 0, 2m ˆ 0, 2m ˆ 1, 2m
entouré de deux arbres identiques de hauteurs 2, 1m comprenant 4 branches primaires, de permittivité
relative r “ 4.2 et conductivité σ “ 0, 0167S{m (voir figure 3.43). Afin de s’assurer du fait que les
couplages arbres/cible sont présents nous avons étudié le cas où la distance qui sépare les arbres de la
Chapitre 3. Validation numérique du modèle 85
cible est faible par rapport à la longueur d’onde soit d “ 0, 25m “ λ{4 à la fréquence considérée. Les
propriétés du sol sont tels que, r “ 5 et σ “ 0, 034S{m. l’onde incidente est une onde plane polarisée
verticalement puis horizontalement de direction d’incidence (θinc “ 30˝ , φinc “ 0˝ ) et de fréquence
f “ 300M Hz. Le maillage total de la scène nécessite un nombre total de 75018 inconnues dont 72000
pour la formulation volumique (les deux arbres) et 3018 pour la surfacique (le cube).
Sur les figures 3.44 et 3.45 nous comparons les champs diffractés (module et phase) des po-
larisations VV et HH respectivement. Ces champs sont obtenus par notre modèle (DEMOS) et par
FEKO et calculés à une distance R = 2000 m. Nous remarquons un bon accord entre les deux modèles
surtout pour le cas de la polarisation HH. Dans le cas de la polarisation VV nous notons le même
comportement du champ avec une légère différence de niveaux pour les angles entre 0˝ et 20˝ ceci est
probablement dû aux approches utilisées qui sont différentes par leurs formulations.
Notons également que d’un point de vue du temps de calcul, notre modèle DEMOS est bien
plus efficace que le logiciel FEKO utilisant une méthode des moments classique. En effet, pour le cas
présenté ici notre modèle nécessite 1 minute et 15 secondes de temps de calcul alors que le résultat est
obtenu (sur le même ordinateur) par FEKO en environ 35 minutes. Nous pouvons donc conclure que
DEMOS est bien adapté à notre problème d’intérêt et qu’il a été validé sur de nombreux cas canoniques
grâce au logiciel commercial FEKO.
Chapitre 3. Validation numérique du modèle 86
phase(°)
50
|E|dB
DEMOS
-60 0
-50
-70
-100
-80 -150
0 20 40 60 80 0 20 40 60 80
θ θ
Figure 3.44: Comparaison de la polarisation HH (module et phase)du champ diffracté dans le plan
(xoz)(φs “ 0˝ ).
-40 100
FEKO
phase(°)
DEMOS
|E|dB
-45 0
FEKO
DEMOS
-50 -100
-55 -200
0 20 40 60 80 0 20 40 60 80
θ θ
Figure 3.45: Comparaison de la polarisation VV (module et phase)du champ diffracté dans le plan
(xoz)(φs “ 0˝ ).
Chapitre 3. Validation numérique du modèle 87
Pour finir ce chapitre dédié aux résultats numériques, nous avons considéré un cas plus réa-
liste de scène afin d’évaluer la contribution d’une cible métallique placée sous couvert forestier généré
aléatoirement dans une scène de grandes dimensions (15m ˆ 15m).
La scène représentée ici comprend 52 arbres correspondant à une densité d’arbres de (0.23
arbres/m2 ). Les arbres ont des hauteurs variant entre 1, 2m et 4, 5m, au milieu desquels nous avons
introduit une cible métallique de type tank militaire (voir figure 3.46). Les paramètres du sol sont :
r “ 5 et σ “ 0, 07S{m. La cible est de hauteur h “ 2, 6m, longueur L “ 3, 2m et largeur l “ 1, 5m.
l’onde incidente est de fréquence f “ 400M Hz.
Dans cette section, nous n’avons pas de résultats de comparaison avec FEKO car nous ne
pouvons pas simuler cette scène compte tenu de la taille du problème considéré. De plus, le fait que
les arbres et le tank sont placés au dessus d’un sol réel, la méthode FMM codée dans FEKO ne peut
être utilisé (seul la cas de l’espace libre au dessus d’un sol PEC peut être considéré).
Sur les Figures 3.47 et 3.48, nous représentons les amplitudes du champ diffracté calculé à une
distance R “ 2000m représenté dans le plan des cosinus directeurs (û “ sin θ cos φ et v̂ “ sin θ sin φ)
sans et avec la cible. Ceci est fait dans le but d’évaluer son impact sur les niveaux du champ diffracté
dans l’ensemble des directions et pour les deux cas de co-polarisations HH et VV respectivement. Nous
avons considéré un cas d’étude Bi-statique. L’onde incidente est une onde plane polarisée verticalement
Chapitre 3. Validation numérique du modèle 88
puis horizontalement et d’incidence θi “ 45˝ et φi “ 0˝ . Les antennes de réception sont telles que θs
varie de 0˝ à 90˝ et φs de 0˝ à 360˝ afin de balayer tout le demi-espace au dessus du sol.
Comme attendu, les maxima sont dans les directions de rétro-diffusion (qui correspond à la
direction d’arrivée de l’onde incidente pour θs “ θinc et φs “ φinc ) et celle de diffusion-avant appelée
aussi réflexion spéculaire (qui est la direction symétrique à la rétro-diffusion). Ces deux directions
présentent des niveaux de signal forts qui sont liées à l’effet de double rebond (réflexions sol-troncs
ou troncs-sol). Les lobes autours de ces deux directions sont relativement étroits et s’élargissent en
présence de la cible. Notons également que la polarisation VV donne un niveau de signal beaucoup
plus élevé que la polarisation HH (ce qui explique le changement d’échelle en polarisation VV) . Ce
constat a déjà été fait dans le cadre de campagnes de mesures sur des forêts.
Figure 3.47: Amplitude du champ diffracté sans et avec la cible (polarisation HH).
Figure 3.48: Amplitude du champ diffracté sans et avec la cible (polarisation VV).
Nous nous sommes également intéressés aux polarisations croisées HV et VH représentées sur
les figures 3.49 et 3.50 respectivement, les maxima ne sont pas dans les directions de rétro-diffusion
Chapitre 3. Validation numérique du modèle 89
et spéculaire. Cela est dû à la présence des branches primaires qui dépolarisent l’onde. Nous pouvons
également imaginer pouvoir mieux détecter la cible en utilisant ces polarisations pour des configurations
bi-statiques en φ (φs ‰ φi ).
Il est intéressant de noter que la présence de la cible métallique dans la forêt augmente sensi-
blement l’ouverture des deux lobes principaux pour toutes les polarisations. Cela nous conduit à la
conjecture selon laquelle les directions angulaires bi-statiques les plus souhaitables pour détecter les
objets métalliques ne sont pas dans les directions de diffusion vers l’arrière et vers l’avant (pour les
polarisations HH et VV) mais dans les plages angulaires qui se situent en dehors de ces deux angles.
Figure 3.49: Amplitude du champ diffracté sans et avec la cible (polarisation HV).
Figure 3.50: Amplitude du champ diffracté sans et avec la cible (polarisation VH).
Sur la figure 3.51, nous étudions l’effet du couplage entre le tank et la forêt. Pour ce faire, nous
comparons le champ diffracté par la scène illustrée par la figure 3.46 (en tenant compte de tous les
mécanismes présents dans ce cas) à l’addition cohérente du champ diffracté par la forêt seule et le
tank seul. Comme nous pouvons le remarquer, il existe une différence notable entre les deux champs
Chapitre 3. Validation numérique du modèle 90
diffracté surtout sur les niveaux de l’amplitude. Nous pouvons conclure que le couplage entre le tank
et la forêt n’est pas négligeable pour ce cas de figure.
Figure 3.51: Amplitude du champ diffracté avec et sans l’effet du couplage (polarisation HH).
Nous avons simulé la même scène que celle de la figure 3.46 pour une autre configuration en
Bi-statique. Dans cette exemple nous avons changé la direction d’arrivée de l’onde d’incidence afin
d’illustrer l’influence de la direction d’incidence sur les positions des maxima du champ diffracté.
L’onde incidente est une onde plane polarisée verticalement puis horizontalement suivant la direction
θinc “ 45˝ et φinc “ 120˝ .
Sur les figures 3.52 et 3.53 nous représentons l’influence de la présence de la cible métallique sur
les amplitude du champ diffracté par la forêt et ce pour les co-polarisation HH et VV respectivement.
Dans ce cas de figure, nous remarquons que les maxima sont à nouveau dans les directions de rétro-
diffusion et de diffusion-avant. De plus, la présence de la cible métallique influence sensiblement le
niveau de l’amplitude du champ diffracté.
Figure 3.52: Amplitude du champ diffracté sans et avec la cible (polarisation HH).
Chapitre 3. Validation numérique du modèle 91
Figure 3.53: Amplitude du champ diffracté sans et avec la cible (polarisation VV).
Nous étudions maintenant l’effet de la présence de la forêt sur le niveau de la section équivalente
radar du tank. Pour ce faire nous traitons la même scène que celle illustrée sur la figure 3.46 pour une
configuration mono-statique (polarisation HH). Le champ incident est une onde plane se propageant
selon la direction définie par 0˝ ď θinc ď 90˝ et φinc “ 0˝ . Les résultats de la comparaison de la SER
de la polarisation HH mono-statique en θ sont donnés sur la figure 3.54. On peut voir à partir de cette
figure que la présence de la forêt affecte la surface équivalente radar et la signature du tank. En effet,
on remarque que la SER du la scène entière masque la SER du tank est ce pour les angles allant de
20˝ et 80˝ . De la même façon la présence du tank dans la forêt élève le niveau de la SER global.
-10
-20
-30
SER (dBsm)
-40
-70
0 10 20 30 40 50 60 70 80
θ
Figure 3.54: La SER de la polarisation HH.
Toutes les simulations de la scène illustrée dans la figure 3.46 ont été effectuées sur un ordinateur
à mémoire partagée (CPU Intel
R CPU E5-1650 v3 avec 128 Go RAM). La discrétisation de l’ensemble
de la scène représente un total de 773670 inconnues (soit 762240 pour la formulation volumique (arbres)
Chapitre 3. Validation numérique du modèle 92
et 11430 pour la surfacique (cible)). En utilisant un CBFM-E pour la forêt, le nombre d’inconnues est
réduit à 93 223, ce qui permet de réaliser un taux de compression (CR défini dans [13]) de 8.17.
La simulation complète nécessite 16h 25min pour la configuration bi-statique et 7h30min pour la
configuration mono-statique.
Afin d’évaluer l’évolution du temps nécessaire en fonction du temps, nous avons représenté
l’évolution de ce temps en fonction du nombre d’arbre. Le temps d’exécution par rapport au nombre
d’arbres est donné sur la figure 3.55. Cette simulation a été effectuée en utilisant un ordinateur ( CPU
Intel
R i7 4600U et 16 Gb RAM). Nous remarquons que le temps d’exécution varie avec une loi de
quadrature avec le nombre d’arbres, qui est directement lié au nombre d’inconnues.
Dans ce chapitre, nous avons effectué une validation numérique de notre modèle "DEMOS".
Nous avons implémenté notre modèle en utilisant une méthode des moments sous MATLAB et Fortran
et cela en nous basant sur la partie théorique développée dans le chapitre précédent.
Nous avons commencé le chapitre par des tests de convergence afin de bien choisir la longueur du
coté des triangles qui assurera la stabilité des résultats. Nous avons conclu que choisir des triangles de
coté égale à λ{10 nous permet d’avoir des résultats stables tout en pouvant mieux décrire les contours
Chapitre 3. Validation numérique du modèle 93
des objets.
Pour les exemples de validation exposés dans ce chapitre, nous avons considéré trois exemples
d’objets métalliques caractérisé en espace libre, au dessus d’un sol PEC et au dessus d’un sol réel
(avec pertes). Pour tous les cas de figures nous avons comparé les résultats obtenus par notre modèle
"DEMOS" avec ceux obtenus par le logiciel commercial FEKO utilisant une méthode des moments
classique. Pour tous ces exemples nous avons obtenu une bonne concordance entre les deux résultats.
Nous avons remarqué que l’ amplitude du champ diffracté quand l’objet est placé au dessus d’un sol
est plus importante que l’amplitude du champ diffracté lorsque la cible est placée en espace libre. Ce
résultat n’est pas surprenant compte tenu du fait que le rayonnement vers le sol est en grande partie
réfléchi.
Ensuite nous avons étudié le cas ou la cible est placée dans un milieu forestier afin de valider
la formulation hybride introduite dans le chapitre 2 du présent rapport. Dans ce cas aussi, nous avons
comparé les résultats obtenus par notre modèle avec ceux obtenus par FEKO. Nous avons observé une
bonne correspondance entre les deux modèles pour différentes scènes , plusieurs fréquences et différents
angles d’incidences. Toutes ces comparaisons, valident bien notre modèle et confirment son efficacité
dans la prédiction du champ électrique diffracté.
A la fin de ce chapitre nous avons étudié une scène réaliste composée de plusieurs arbres et un
tank militaire. Nous avons étudié l’influence de la cible métallique sur le champ diffracté par la forêt.
Nous avons conclu que la présence de la cible augmente les niveaux du champ diffracté et ce pour
toutes les polarisations. De plus, elle élargit les lobes principaux du champ diffracté par la forêt seule.
Nous avons aussi étudié l’influence du couplage sur le champ diffracté par l’ensemble et nous avons
remarqué qu’il n’est pas négligeable dans le cas de figure considéré.
Dans un second temps, nous avons réalisé une campagne de mesure afin de valider expérimenta-
lement notre modèle DEMOS. Dans le prochain chapitre, nous exposerons les résultats de comparaison
obtenus suite à cette compagne.
Chapitre 4
La dernière étape de notre projet porte sur la réalisation de maquettes de forêts avec cibles à
échelle réduite pour la réalisation de mesures en chambre anéchoïque. Les mesures ont été effectuées par
J.M. Gefferin et H.Saleh dans la chambre anéchoïque du Centre Commun de Ressources en Micro-ondes
de Marseille (lié à l’Institut Fresnel) car celle-ci donne la possibilité d’accéder d’une part à des mesures
quasi-monostatiques et d’autre part à des mesures bi-statiques en élévation (θ) ou en rotation (φ). Dans
ce chapitre, nous présentons les résultats obtenus lors de cette campagne de mesures. Nous exposons
quelques résultats de comparaisons simulation-mesure sur des structures de géométries maitrisées.
Les mesures ont été effectuées dans la bande de fréquences 8-12 GHz sur des maquettes à échelle
réduite représentant une parcelle de forêt et la cible métallique. Cependant, le modèle de diffraction
d’une cible métallique se trouvant sous couvert forestier, est conçu pour des fréquences dans les bandes
VHF. De ce fait, une transposition de fréquences est effectuée en utilisant un facteur d’échelle de
(1/25). Ainsi, étant donné que nous réalisons les mesures dans la bande de fréquences allant de 8GHz
à 12GHz, la bande de fréquence transposée est 320M Hz-480M Hz.
Les mesures réalisées en chambre anéchoïque concernent le plus souvent des mesures de SER en
espace libre sur des cibles diélectriques ou métalliques. Dans notre cas, nous effectuons des mesures en
introduisant une double complexité. En effet, le scénario final comporte des cibles mixtes (diélectriques
+ métalliques) qui sont placées au dessus d’un sol (et non pas en espace libre). Dans les mesures
présentées dans ce chapitre, seul le cas d’un sol parfaitement conducteur est traité. Il est modélisé par
une plaque métallique circulaire placée en dessous des cibles.
94
Chapitre 4. Validation expérimentale du modèle 95
Le centre du repère p0, 0, 0q se trouve au milieu d’un disque en polystyrène comme illustré sur la
figure 4.1. La distance entre le centre du repère et les antennes est de R “ 1, 648m, ce qui correspond
à une distance réelle de Rrelle “ 41.20m. Les antennes d’émission et de réception sont des cornets
rectangulaires qui fonctionnent dans la bande X. Pour les configurations en quasi-monostatique, les
antennes sont espacées horizontalement d’un angle de 12˝ (voir la figure 4.1). Les antennes se déplacent
simultanément sur une arche circulaire pour des angles d’élévations θ allant 0˝ à 90˝ avec un pas de
1˝ .
Figure 4.1: Pour cette configuration, l’émetteur et le récepteur se déplacent sur l’arche simultané-
ment afin de réaliser une mesure quasi-monostatique. La scène à mesurer est placée sur le disque en
polystyrène.
Avant chaque mesure, il faut réaliser une première étape de calibration sur des objets simples en
espace libre puis placés sur la plaque métallique. Cette étape est nécessaire pour s’affranchir du bruit
de la chambre dû aux réflexions multiples qui peuvent perturber de façon significative la mesure car
le niveau du champ à mesurer (champ diffracté) est faible. Pour les cas de cibles placées sur la plaque
métallique, cette calibration permet de supprimer le champ diffracté par la plaque et ainsi ne récupérer
que le champ diffracté par les troncs et cibles. Cette étape de calibration se fait à l’aide d’un palet
métallique posé sur une plaque.
Chapitre 4. Validation expérimentale du modèle 96
Dans cette partie, nous présentons les résultats de mesure en chambre anéchoïque et nous les
comparons aux résultats de simulation. Les simulations se font dans les mêmes conditions que les
mesures, c’est à dire en utilisant les dimensions et la bande de fréquence employées dans la chambre
anéchoïque.
Nous avons commencé par considérer une cible simple placée sur une plaque métallique circulaire.
Il s’agit d’une cible métallique usinée au CCRM en forme de L de dimensions (28cm ˆ 76cm ˆ 68cm).
La cible est posée sur une plaque métallique qui va créer un double effet dièdre si elle est éclairée
comme indiqué sur la figure 4.2. La cible est éclairée par une onde incidente de fréquence variant entre
8GHZ et 12GHz avec un pas de 0.5GHz et avec un angle θi “ θs variant de 0˝ à 90˝ . Dans ce cas,
les antennes d’émission et de réception sont placées à φi “ 6˝ et φs “ ´6˝ . Les configurations radar
couramment utilisées dans le cadre de la détection de cible sous couvert forestiers nécessitent des angles
d’élévation θ variant entre 20˝ et 70˝ . Nous nous sommes donc en particulier intéressés à ces angles
d’incidence.
Figure 4.2: Premier cas étudié – cible métallique en forme de L placée sur un disque en métal et
éclairé sous une incidence θi variant de 0˝ à 90˝ .
Validation de la Polarisation VV
Nous avons calculé le champ diffracté par la cible métallique en forme de ’L’ numériquement en
utilisant notre modèle "DEMOS" et expérimentalement. Sur les figures 4.3 et 4.4 nous représentons
Chapitre 4. Validation expérimentale du modèle 97
des comparaisons entre les mesures et les simulations du champ diffracté aux deux fréquences 8GHz
et 11GHz respectivement et ce pour la co-polarisation VV. Nous pouvons noter un très bon accord en
amplitude et phase pour ces fréquences.
Phase (radian)
1
-35
0
-40
-1
-45
-2
-50 -3
-55 -4
20 30 40 50 60 70 20 30 40 50 60 70
θ θ
Figure 4.3: Variation du Champ diffracté (module et phase) par un L métallique à f “ 8GHz
représenté dans le plan (XOZ)(polar VV).
Phase (radian)
-30
1
-35 0
-1
-40
-2
-45
-3
-50 -4
20 30 40 50 60 70 20 30 40 50 60 70
θ θ
Figure 4.4: Variation du Champ diffracté (module et phase) par un L métallique à f “ 11GHz
représenté dans le plan (XOZ)(polar VV).
Chapitre 4. Validation expérimentale du modèle 98
Afin d’évaluer la variation du champ pour tous les angles d’incidence et toutes les fréquences
de travail considérées, nous avons tracé le niveau en dB du champ diffracté en fonction de l’angle
d’élévation θ et de la fréquence. Sur la figure 4.5 nous représentons les variations du champ diffracté
en fonction de θ et de f obtenue par les mesures et par la simulation. Nous pouvons remarquer que
les niveaux des champs entre les deux sont semblables. Il en est de même pour le comportement du
champ, c’est à dire que les minima et les maxima sont aux mêmes endroits (même θ).
Mesure Simulation
20 -15 20 -15
-20 -20
30 30
-25 -25
-30 -30
40 40
-35 -35
θ
50 -40 50 -40
-45 -45
60 60
-50 -50
70 -55 70 -55
8 10 12 8 10 12
Fréquence Fréquence
Figure 4.5: Variation de la polarisation VV du champ diffracté par le ’L’ métallique.
Validation de la Polarisation HH
De la même manière que pour la polarisation VV, nous avons tracé les comparaisons entre les
mesures et les simulations du champ diffracté pour les deux fréquences 8GHz et 11GHz et ce pour la
co-polarisation HH (figures 4.6 et 4.7 respectivement). Dans ce cas de figure, nous remarquons aussi
que nous avons un bon accord entre les deux résultats (module et phase).
Sur la figure 4.8, nous représentons les variations de la polarisation HH du champ diffracté
obtenu par la mesure et la simulation en fonction de l’angle d’élévation θ et de la fréquence de travail.
Nous notons que nous avons une similitude entre les résultats de simulation et de mesure. De plus,
nous remarquons que nous avons un minimum commun entre toutes les fréquences au alentours de 30˝ .
Ceci est peut être dû à la géométrie de l’objet métallique.
Chapitre 4. Validation expérimentale du modèle 99
-25 3
mesure
2 simulation
-30
Amplitude (dB)
Phase (radian)
1
-35
0
-40
mesure -1
simulation
-45
-2
-50 -3
-55 -4
20 30 40 50 60 70 20 30 40 50 60 70
θ θ
Figure 4.6: Variation du Champ diffracté (module et phase) par un L métallique à f “ 8GHz
représenté dans le plan (XOZ)(polar HH).
Phase (radian)
-30 1
0
-35 -1
-2
-40
-3
-45 -4
20 30 40 50 60 70 20 30 40 50 60 70
θ θ
Figure 4.7: Variation du Champ diffracté (module et phase) par un L métallique à f “ 11GHz
représenté dans le plan (XOZ)(polar HH).
Chapitre 4. Validation expérimentale du modèle 100
Mesure Simulation
20 -20 20 -20
-25 -25
30 30
-30 -30
-35 -35
40 40
-40 -40
θ
θ
50 -45 50 -45
-50 -50
60 60
-55 -55
70 -60 70 -60
8 9 10 11 8 9 10 11
Fréquence Fréquence
Figure 4.8: Variation de la polarisation HH du champ diffracté par le ’L’ métallique.
Le deuxième exemple simple que nous avons étudié est la diffraction d’un cylindre diélectrique
de permittivité faible (mais bien maitrisée) r “ 2.6´0.02j et de dimensions 160mmˆ9mmˆ9mm. Ce
cylindre est placé sur une plaque métallique (figure 4.9) et éclairé par une onde de fréquence variant
entre 8GHz et 12GHz avec un pas de 0.5GHz et d’angle d’incidence θi variant de 0˝ à 90˝ avec
un pas de 1˝ . Les antennes d’émission et de réception dans ce cas sont placées à R “ 1, 648m et à
φi “ 6˝ et φs “ ´6˝ respectivement. Nous avons calculé le champ diffracté par ce cylindre dans cette
configuration numériquement et expérimentalement et nous avons comparé leurs résultats.
Figure 4.9: Le cas étudié ici est un cylindre diélectrique placé sur un disque en métal.
Chapitre 4. Validation expérimentale du modèle 101
Validation de la Polarisation VV
Sur les figures 4.10 et 4.10 nous représentons la comparaison des résultats du champ obtenu
en mesure et en simulation pour la polarisation VV à f “ 8.5GHz et à f “ 10.5GHz respective-
ment. Ces figures indiquent un très bon accord entre les résultats théoriques et expérimentaux obtenus
pour la diffraction d’un objet diélectrique de caractéristiques électromagnétiques (permittivité et la
conductivité) et physique (dimensions) bien maitrisées.
Phase (radian)
-1
-40
-2
-50
-3
-60 -4
20 40 60 20 30 40 50 60 70
θ θ
Figure 4.10: Variation du Champ diffracté (module et phase) par un cylindre diélectrique à f “
8.5GHz représenté dans le plan (XOZ)(polar VV).
Phase (radian)
-40 0
-50 -2
-60 -4
20 30 40 50 60 70 20 30 40 50 60 70
θ θ
Figure 4.11: Variation du Champ diffracté (module et phase) par un cylindre diélectrique à f “
10.5GHz représentée dans le plan (XOZ)(polar VV).
Nous représentons sur la figure 4.12 les variations du champ diffracté obtenu en mesure et en
simulation en fonction de l’angle d’élévation θ et de la fréquence. Nous remarquons une similitude du
Chapitre 4. Validation expérimentale du modèle 102
comportement du champ pour les deux cas de figures. Notons aussi que le minimum du champ est
obtenu au alentours de 40˝ et ce pour toutes les fréquences.
Mesure Simulation
20 -15 20 -15
-20 -20
30 -25 30 -25
-30 -30
40 40
-35 -35
θ
θ
-40 -40
50 50
-45 -45
60 -50 60 -50
-55 -55
70 -60 70 -60
8 10 12 8 10 12
Fréquence Fréquence
Figure 4.12: Variation de la polarisation VV du champ diffracté par un cylindre diélectrique.
Validation de la Polarisation HH
De même que pour la polarisation VV, nous représentons sur les figures 4.13 et 4.14 les compa-
raisons du champ diffracté par le cylindre diélectrique à f “ 8.5GHz et à f “ 10.5GHz respectivement
et ce pour la polarisation HH. Nous remarquons que dans ce cas aussi une bonne similitude entre les
résultats obtenus par notre modèle DEMOS et les résultats expérimentaux (module et phase).
Phase (radian)
-25
-2.4
mesure
simulation
-2.6
-30
-2.8
-35 -3
20 30 40 50 60 70 20 30 40 50 60 70
θ θ
Figure 4.13: Variation du Champ diffracté (module et phase) par un cylindre diélectrique à f “
8.5GHz représentée dans le plan (XOZ)(polar HH).
Chapitre 4. Validation expérimentale du modèle 103
Phase (radian)
-30 0
-35 -2
-40 -4
20 30 40 50 60 70 20 40 60
θ θ
Figure 4.14: Variation du Champ diffracté (module et phase) par un cylindre diélectrique à f “
10.5GHz représenté dans le plan (XOZ)(polar HH).
Sur la figure 4.15 nous représentons la variation de l’amplitude du champ diffracté en fonction
de l’angle d’élévation θ et de la fréquence. A partir de cette figure, nous notons une bonne similitude
entre les résultats théoriques et expérimentaux obtenus. De plus, nous remarquons la décroissance de
l’amplitude du champ diffracté en fonction de l’angle d’élévation.
Mesure Simulation
20 20
-20 -20
30 30
-30 -30
40 40
-40 -40
θ
50 50
-50 -50
60 60
-60 -60
70 70
8 10 12 8 10 12
Fréquence Fréquence
Figure 4.15: Variation de la polarisation HH du champ diffracté par un cylindre diélectrique.
A l’issue de ses premières mesures, nous avons obtenus une bonne concordance entre les résultats
de simulation (obtenus avec notre modèle) et ceux obtenues par la mesure et cela pour différentes
fréquences et polarisations en terme amplitude et en phase. Ceci prouve que notre modèle permet de
traiter des cibles métalliques ainsi que des cibles diélectriques placées sur un sol et ce avec une bonne
précision.
Après avoir validé expérimentalement les modèles de diffraction de la cible métallique et de
Chapitre 4. Validation expérimentale du modèle 104
l’objet diélectrique seuls, nous passons à la validation de la formulation mixte qui intègre simultanément
les deux objets diélectrique et métallique.
Afin de valider expérimentalement la formulation mixte proposée dans le cadre de cette thèse,
nous avons mesuré le champ diffracté pour une configuration qui intègre à la fois un objet métallique
et un barreau diélectrique de permittivité élevé et ce pour des combinaisons simples diélectrique
+ métal. Pour l’objet métallique nous avons considéré l’objet sous forme de ’L’ précédemment
présenté. Comme le barreau précédemment utilisé à une permittivité qui est faible, le champ qu’il
diffracte est masqué par celui diffracté par l’objet métallique. Afin de réaliser un barreau diélectrique
de permittivité élevé nous avons procédé comme suit : a)- Dans un premier temps, nous avons
imprimé grâce à une imprimante 3D un barreau creux de faible permittivité (εr « 2) de dimensions
9mm ˆ 9mm ˆ 160mm. L’épaisseur des parois de ces échantillons est de 1mm.b)- Dans un second
temps, notre partenaire du laboratoire GeePs (Olivier Meyer) a réalisé un liquide de forte permittivité
afin de remplir le barreau creux précédemment réalisé. La figure 4.16 représente la variation de la par-
tie réelle Eps1 r et de la partie imaginaire Eps2 r de la permittivité du liquide en fonction de la fréquence.
Figure 4.16: la variation de la partie réelle Eps1 r et de la partie imaginaire Eps2 r du liquide à
permittivité élevée dans la plage de fréquences 8GHz – 12GHz.
Chapitre 4. Validation expérimentale du modèle 105
L’inconvénient de cette procédure est que la permittivité du liquide diélectrique n’est pas bien
maîtrisée. De plus sa valeur varie en fonction de la fréquence (voir figure 4.16).A cela s’ajoute le fait
que la partie imaginaire du liquide (la conductivité) est très élevée ce qui nous a limité dans le choix
de la taille de cellule pour le maillage rendant ainsi le calcul long et gourmand en espace mémoire. Par
exemple, la discrétisation volumique de ce cylindre génère plus de 120000 inconnues. Ces éléments ont
été livrés au CCRM pour la mise en place des mesures combinant la cible et le barreau diélectrique.
Nous avons étudié trois positions différentes du cylindre diélectrique pour évaluer l’influence
de la position des objets métallique et diélectrique sur le champ diffracté par l’ensemble. Nous avons
considéré le cas ou le cylindre diélectrique est placé à côté, devant et derrière le L métallique. Pour ces
trois différentes positions du cylindre diélectrique, l’onde incidente est de fréquence variant entre 8GHz
et 12GHz avec un pas de 0.5GHz et d’angle d’incidence θi variant de 0˝ à 90˝ . Les antennes d’émission
et de réception dans ce cas sont placées à R “ 1, 648m et à φi “ 6˝ et φs “ ´6˝ respectivement. Les
trois positions exactes des cylindres sont données dans la figure 4.17.
Figure 4.17: Positions du cylindre diélectrique (carré bleu) par rapport au L métallique (rectangle
gris) pour les 3 cas de figure : devant, derrière et à coté.
Dans cet exemple, nous avons considéré le cas ou le barreau diélectrique est placé à coté de
l’objet métallique (voir figure 4.18). Pour les exemples présentés dans cette partie, nous n’avons simulé
que la partie liquide (l’enveloppe de faible indice n’est pas prise en compte).
Sur les figures 4.19 et 4.20 nous représentons les comparaisons des résultats théoriques et expéri-
mentaux du champ diffracté par la scène donnée sur la figure 4.18 à f “ 11GHz pour les polarisations
Chapitre 4. Validation expérimentale du modèle 106
Figure 4.18: cible métallique en forme de L et barreau diélectrique fort indice (se trouvant à coté de
la cible) placés sur un disque en métal et éclairés sous une incidence θi variant de 0˝ à 90˝ .
VV et HH respectivement. A partir de ces figures, nous remarquons que nous avons le même compor-
tement du champ (module et phase) pour les deux polarisations. Cependant, on observe des écarts de
niveaux d’amplitude entre les simulations et les résultats (en particulier dans la polarisation VV). Cette
différence est probablement due à la permittivité du cylindre diélectrique qui n’est pas bien maitrisée.
De plus, le fait de négliger la paroi du cylindre peut générer des erreurs d’estimation du champ. Malgré
cette différence de niveaux, les variations de la phase sont similaires dans les deux polarisations. De
plus, le comportement global est le même. Les résultats confortent donc l’approche utilisée pour la
formulation mixte.
2
-25
Amplitude (dB)
Phase (radian)
1
-30
0
-35
-1
-40
-2
-45 -3
-50 -4
20 30 40 50 60 70 20 30 40 50 60 70
θ θ
Figure 4.19: Variation du Champ diffracté (module et phase) quand le L métallique est placé à coté
du cylindre diélectrique à f “ 11GHz représenté dans le plan (XOZ)(polar VV).
Chapitre 4. Validation expérimentale du modèle 107
1
Amplitude (dB)
Phase (radian)
-30
0
-40
-1
-50
-2
-60 -3
-70 -4
20 30 40 50 60 70 20 30 40 50 60 70
θ θ
Figure 4.20: Variation du Champ diffracté (module et phase) quand le L métallique est placé à coté
du cylindre diélectrique à f “ 11GHz représenté dans le plan (XOZ)(polar HH).
Pour cet exemple, nous avons choisi de placer le cylindre diélectrique devant l’objet métallique
comme indiqué dans la figure 4.21. La position du cylindre diélectrique est donnée dans la figure
4.17.Comme précédemment, les antennes d’émission et de réception sont placées respectivement à
φi “ 6˝ et φs “ ´6˝ . L’onde incidente est polarisée verticalement puis horizontalement de fréquence
variant de 8GHz et 12GHz avec un pas de 0.5GHz et d’angle d’élévation θ variant de 0˝ à 90˝ .
Figure 4.21: cible métallique en forme de L et barreau diélectrique fort indice (se trouvant devant la
cible) placés sur un disque en métal et éclairé sous une incidence θi variant de 0˝ à 90˝ .
Chapitre 4. Validation expérimentale du modèle 108
Sur les figures 4.22 et 4.23 nous comparons les champs diffractés (module et phase) pour les
polarisations VV et HH respectivement à la fréquence f “ 10GHz. Ces champs sont obtenus par notre
modèle (DEMOS) et expérimentalement et calculés à une distance R “ 1, 648m. A partir de ces figures,
nous notons le même comportement du champ avec une légère différence des positions des maxima et
minima (et ce pour toutes les fréquences). Ceci est probablement dû à une erreur d’alignement durant
les mesures. Nous remarquons dans ce cas aussi un écart sur les niveaux du champ.
-30 2
Amplitude (dB)
Phase (radian)
mesure
-35 simulation 1
-40 0
-45 -1
-50 -2
-55 -3
-60 -4
20 30 40 50 60 20 30 40 50 60 70
θ θ
Figure 4.22: Variation du Champ diffracté (module et phase) quand le cylindre diélectrique est placé
devant le L métallique à f “ 10GHz représenté dans le plan (XOZ)(polar VV).
Phase (radian)
-30 1
-40 0
-1
-50
-2
-60 -3
20 30 40 50 60 70 20 30 40 50 60 70
θ θ
Figure 4.23: Variation du Champ diffracté (module et phase) quand le cylindre diélectrique est placé
devant le L métallique à f “ 10GHz représenté dans le plan (XOZ)(polar HH).
Chapitre 4. Validation expérimentale du modèle 109
Le cylindre diélectrique est cette fois placé derrière l’objet métallique (voir figure 4.24). Le
champ diffracté est mesuré dans les mêmes configurations que précédemment présentées.
Figure 4.24: cible métallique en forme de L et barreau diélectrique fort indice (se trouvant derrière
la cible) placés sur un disque en métal et éclairé sous une incidence θi variant de 0˝ à 90˝ .
Les figures 4.25 et 4.26 représentent les variations du champ diffracté de la scène donnée en
figure 4.24 à f “ 8GHz, obtenues expérimentalement et théoriquement pour les deux polarisations
VV et HH respectivement. A partir de ces figures, nous remarquons un comportement similaire entre les
simulations et les mesures avec une légère différence de niveaux qui est probablement dû au problèmes
cités auparavant.
En faisant cette comparaison, nous remarquons que le champ diffracté par l’ensemble est du
principalement au champ diffracté par le L seul. En effet, en regardant les figures 4.3, 4.6 nous remar-
quons le même comportement du champ que pour celui obtenu dans les figures 4.25 et 4.26. Ceci nous
permet de supposer que dans ce cas de figure le ’L’ crée un effet de masquage du cylindre diélectrique
quand celui-ci est placé derrière l’objet métallique. En dépit des différents problèmes rencontrés lors
des mesure et l’estimation de la permittivité du cylindre diélectrique nous avons obtenu des résul-
tats de comparaison très satisfaisants et ceci pour les différentes positions des objets diélectriques et
métalliques.
Chapitre 4. Validation expérimentale du modèle 110
Phase (radian)
-30
1
-35 0
-1
-40
-2
-45
-3
-50 -4
20 30 40 50 60 70 20 30 40 50 60 70
θ θ
Figure 4.25: Variation du Champ diffracté (module et phase) quand le cylindre diélectrique est placé
derrière le L métallique à f “ 8GHz représenté dans le plan (XOZ)(polar VV).
Phase (radian)
-30 1
0
-40 -1
-2
-50
-3
-60 -4
20 30 40 50 60 70 20 30 40 50 60 70
θ θ
Figure 4.26: Variation du Champ diffracté (module et phase) quand le cylindre diélectrique est placé
derrière le L métallique à f “ 10GHz représenté dans le plan (XOZ)(polar HH).
Chapitre 4. Validation expérimentale du modèle 111
Afin d’étudier la diffraction d’un objet métallique de forme complexe, nous avons proposé la
géométrie d’un tank que nous avons imprimé dans une imprimante 3D. La géométrie du tank est la
même que celle que nous avons utilisé dans le chapitre des validations numériques avec un redimension-
nement de (1/25). les dimensions du tank dans la bande de fréquence de mesures sont h “ 10.40cm,
L “ 12.80cm et l “ 6cm. Afin de métalliser le tank, nous l’avons enveloppé avec un ruban adhésif
en Aluminium d’épaisseur 1mm. Pour la mesure, le tank est placé dans un bloc de polystyrène afin
d’assurer son bon positionnement (voir figure 4.27).
Figure 4.27: Cible métallique de forme complexe (maquette d’un tank).(a) structure du tank (b)
tank à l’intérieur du block en polystyrène. .
Afin d’examiner l’effet de la position du tank sur le champ diffracté, il a été éclairé suivant 4
incidences différentes comme indiqué sur la figure 4.28. L’onde incidente est de fréquence variant entre
8GHz et 12GHz et un angle d’élévation θ variant de 0˝ à 90˝ . Concernant les angles d’azimut φi et
φs des antennes d’émission et de réception sont respectivement :
— Position ’1’ : φi “ 174˝ et φs “ 186˝ .
— Position ’2’ : φi “ 264˝ et φs “ 276˝ .
— Position ’3’ : φi “ ´6˝ et φs “ 6˝ .
— Position ’4’ : φi “ 84˝ et φs “ 96˝ .
Chapitre 4. Validation expérimentale du modèle 112
Sur les figures 4.29 et 4.30 nous représentons les comparaisons des résultats expérimentaux et
théoriques du champ diffracté à f “ 11.5GHz par le tank lorsqu’il est placé à la position ’1’ et ce pour
les polarisations VV et HH respectivement. Nous avons obtenu un bon accord entre les résultats de
simulation et de mesure. Nous remarquons aussi une légère différence sur le niveau du champ surtout
pour la polarisation HH. Cette différence est peut être due à la méthode que nous avons utilisé pour
métalliser le tank. En effet, le scotch métallique n’a peut être pas très bien épousé les formes complexes
du tank. De plus, à f “ 11.5GHz l’épaisseur de peau n’est pas négligeable. Toute ces petites différences
peuvent générer un écart dans les résultats obtenus.
Chapitre 4. Validation expérimentale du modèle 113
Phase (radian)
-30 0
-40 -2
-50 -4
0 20 40 60 20 30 40 50 60 70
θ θ
Figure 4.29: Variation du Champ diffracté (module et phase) quand le tank est placé dans la position
1 à f “ 11.5GHz (polar VV).
-25 1
Amplitude (dB)
Phase (radian)
-30 0
-35 -1
-40 -2
-45 -3 mesure
simulation
-50 -4
0 20 40 60 20 30 40 50 60 70
θ θ
Figure 4.30: Variation du Champ diffracté (module et phase) quand le tank est placé dans la position
1 à f “ 11.5GHz (polar HH).
Chapitre 4. Validation expérimentale du modèle 114
Sur les figures 4.31 et 4.32, nous comparons les résultats théoriques et expérimentaux du champ
diffracté à f “ 10GHz par le tank lorsqu’il est placé dans la position ’2’ et ce pour les polarisations
VV et HH respectivement. A partir de ces figures, nous remarquons un bon accord entre les résultats
obtenus (module et phase) en simulation et mesure.
Phase (radian)
-25
0
-30
-35 mesure
-2 simulation
-40
-45 -4
0 20 40 60 20 40 60
θ θ
Figure 4.31: Variation du Champ diffracté (module et phase) quand le tank est placé dans la position
2 à f “ 10GHz (polar VV).
Phase (radian)
-22
-24 0
-26
-2
-28 mesure
simulation
-30 -4
20 30 40 50 60 70 20 30 40 50 60 70
θ θ
Figure 4.32: Variation du Champ diffracté (module et phase) quand le tank est placé dans la position
2 à f “ 10GHz (polar HH).
Chapitre 4. Validation expérimentale du modèle 115
Sur les figures 4.33 et 4.34, le champ diffracté à f “ 8.5GHz par le tank placé en position ’3’
obtenu par notre modèle est comparé à celui obtenu expérimentalement et ce pour les polarisations
VV et HH respectivement. Dans ce cas de figure aussi des résultats de comparaisons très satisfaisants
sont obtenus.
Phase (radian)
-30
0
-40
-2
-50
-60 -4
0 20 40 60 0 20 40 60
θ θ
Figure 4.33: Variation du Champ diffracté (module et phase) quand le tank est placé dans la position
3 à f “ 8.5GHz représenté dans le plan (XOZ)(polar VV).
2
Amplitude (dB)
Phase (radian)
-25
1
-30
0
-35
-1
-40 -2
-45 -3
0 20 40 60 0 20 40 60
θ θ
Figure 4.34: Variation du Champ diffracté (module et phase) quand le tank est placé dans la position
3 à f “ 8.5GHz (polar HH).
Chapitre 4. Validation expérimentale du modèle 116
Sur les figures 4.35 et 4.36, nous représentons les comparaisons des résultats expérimentaux
et théoriques du champ diffracté à f “ 11.5GHz par le tank lorsqu’il est placé à la position ’4’
et ce pour les polarisations VV et HH respectivement. Dans ce cas aussi, nous remarquons un bon
accord des résultats de comparaison obtenus et ce pour les deux polarisations et pour différentes fré-
quences. Finalement, les différentes comparaisons montrent des résultats satisfaisants en comparaison
simulation-mesure et ce pour les différentes position du tank.
Phase (radian)
-30
0
-35
-40
-2 mesure
simulation
-45
-50 -4
20 30 40 50 60 70 20 30 40 50 60 70
θ θ
Figure 4.35: Variation du Champ diffracté (module et phase) quand le tank est placé dans la position
2 à f “ 8.5GHz (polar VV).
Phase (radian)
-24
0
-26
-28 -2 mesure
simulation
-30
-32 -4
20 30 40 50 60 70 20 30 40 50 60 70
θ θ
Figure 4.36: Variation du Champ diffracté (module et phase) quand le tank est placé dans la position
2 à f “ 8.5GHz (polar HH).
Chapitre 4. Validation expérimentale du modèle 117
Dans ce dernier exemple, nous proposons d’exploiter les résultats de mesures pour un cas com-
plexe qui portent sur l’effet de masquage d’une cible de forme complexe par un ensemble « d’arbres
» de forte permittivité. La permittivité (partie imaginaire) des arbres étant très forte, nous n’avons
pas de mémoire informatique suffisante pour faire la simulation de cette scène.Il faut noter que dans
la pratique, la partie imaginaire de la permittivité est plus faible que la permittivité du liquide diélec-
trique considéré.
Une image de la maquette réalisée à cette fin est donnée en Figure 4.37. La maquette est composée de
5 arbres de hauteurs h “ 20cm composés de 6 branches et du tank métallique. Les arbres miniatures
sont imprimés en 3D avec un vide à l’intérieur. Ensuite, ils sont remplis avec le liquide diélectrique
de forte permittivité dont les caractéristiques diélectriques sont données en figure 4.16. Le bloc blanc
en polystyrène sert à positionner la cible et les arbres de façon précise. Il ne perturbe pas la mesure
compte tenu de sa faible permittivité. Dans ce cas aussi, l’onde incidente est polarisée verticalement
puis horizontalement avec une fréquence de travail variant fréquence variant de 8GHz et 12GHz avec
un pas de 0.5GHz et d’angle d’élévation θ variant de 0˝ à 90˝ .
Figure 4.37: Maquette d’une cible métallique complexe (tank) placée au milieu d’un ensemble de 5
arbres.
Les arbres sont positionnés autour du tank qui se trouve au milieu du repère. Les positions des
5 arbres sont données dans le tableau suivant :
Chapitre 4. Validation expérimentale du modèle 118
Sur les figures 4.38, 4.39, 4.40 et 4.41 nous regroupons quelques comparaisons du champ dif-
fracté par la maquette donnée en figure 4.37 pour les polarisations VV et HH. Dans ces figures, nous
comparons le champ diffracté par la forêt seule, le tank seul et la scène entière. Dans ce cas de figure,
les antennes d’émission et de réception sont placées respectivement à φi “ 6˝ et φs “ ´6˝ (position 3).
A partir de ces figures, nous constatons que, pour cette configuration, le champ diffracté par le tank
est masqué par la forêt et le champ diffracté globale a le même comportement que le champ diffracté
par la forêt.
Amplitude (dB)
-20
-20
-30
-30
-40
-40
-50
-50 -60
0 20 40 60 0 20 40 60
θ θ
Figure 4.38: Variation du Champ diffracté par les arbres et le tank à f “ 8GHz et f “ 11GHz
(polar VV).
Amplitude (dB)
-20 -20
-30 -30
-40 -40
-50 -50
-60 -60
0 20 40 60 0 20 40 60
θ θ
Figure 4.39: Variation du Champ diffracté par les arbres et le tank à f “ 9GHz et f “ 10GHz
(polar VV).
Chapitre 4. Validation expérimentale du modèle 119
Amplitude (dB)
-20
-25
-30
-30
-40
-35
-40 -50
-45 -60
0 20 40 60 0 20 40 60
θ θ
Figure 4.40: Variation du Champ diffracté par les arbres et le tank à f “ 8GHz et f “ 11GHz
(polar HH).
Amplitude (dB)
-30
-20
-40
-25
-50
-30
-60 -35
-70 -40
0 20 40 60 0 20 40 60
θ θ
Figure 4.41: Variation du Champ diffracté par les arbres et le tank à f “ 9GHz et f “ 10GHz
(polar HH).
Chapitre 4. Validation expérimentale du modèle 120
Les premiers résultats mettent en évidence l’effet de masquage du champ diffracté par la cible
par les arbres de la forêt. En analysant toutes les mesures réalisées sur cette maquette nous avons
remarqué que lorsque les antennes d’émission et de réception sont placées à φi “ 264˝ et φs “ 276˝
( correspondant à la position ’2’ de la figure 4.28), le champ diffracté par le tank est plus important
que celui de la forêt. Par exemple, sur la figure 4.42 nous représentons le champ diffracté à f=8GHz et
f=11GHz (polarisation VV) correspondant à cette configuration. A partir de cette figure nous remar-
quons bien que le champ diffracté par le tank est plus important que le champ diffracté par la forêt.
Nous pouvons donc en déduire qu’il existe des configurations ou l’effet de masquage n’est pas prédo-
minant. Notre modèle peut donc être utilisé afin de déterminer ces configurations avant d’effectuer
une campagne de mesures. Ces configurations permettront donc de limiter l’effet de masquage afin de
pouvoir détecter la présence de cible métallique dans l’environnement forestier.
Amplitude (dB)
-20
-30
-30
-40
-40
-50
-50
-60 -60
0 20 40 60 0 20 40 60
θ θ
Figure 4.42: Variation du Champ diffracté par les arbres et le tank à f “ 8GHz et f “ 11GHz
(polar VV).
Lors de cette campagne de mesures nous avons été confronté à quelques difficultés qui nous ont
limité par rapport aux objectifs fixés avant le début de cette campagne. Parmi les problèmes rencontrés
nous avons listé :
Chapitre 4. Validation expérimentale du modèle 121
— Impression 3D des maquettes : L’imprimante 3D à laquelle nous avions accès n’était pas de
grande précision. De plus, la permittivité du matériau d’impression n’est pas mesurée (ou pas
avec précision) car elle n’est pas destinée à des mesures électromagnétiques.
— La méthode utilisée pour réaliser le tank métallique n’est pas précise. Comme nous l’avions dit
précédemment, le ruban adhésif n’épouse pas très bien la forme de l’objet imprimé. Il serait
plus précis d’usiner l’objet dans un bloc métallique.
— La permittivité des objets diélectriques a été difficile à déterminer de façon précise. En effet, la
permittivité des barreaux diélectriques disponibles dans le commerce n’est souvent pas précise.
De plus, nous avons observé des inhomogénéités dans les diélectriques lorsqu’on a voulu mesurer
leur permittivité. Ceci nous a donc amené à utiliser la solution de substitution impliquant
l’utilisation de liquide diélectrique. Cependant, la permittivité de ces liquides n’est pas maitrisée
et impose d’avoir une partie imaginaire élevée compte tenu de sa composition.
— Les dimensions des maquettes très limités : Les antennes cornets utilisées en mesure ont une
incidence sphérique alors que dans notre modèle nous avons considéré un champ incident d’une
onde plane (champ lointain). La dimension de la chambre limite la taille de la scène dans laquelle
l’onde incidente peut être considérée comme étant (pratiquement) plane, limitant ainsi la zone
d’intérêt.
Dans ce chapitre, nous avons présenté la campagne de mesure menée dans la chambre anéchoïque
du CCRM pour plusieurs configurations d’intérêt dans le but d’accomplir une validation expérimentale
du modèle ’DEMOS’ développé.
Nous avons commencé par la description de la configuration de mesure, les antennes utilisées, leur
fréquence de travail ainsi que leurs positions. Nous avons choisi d’utiliser un facteur d’échelle de (1/25).
Des maquettes miniatures ont été réalisées avec ce facteur d’échelle. Nous avons étudié les résultats de
comparaison entre les simulations et les mesures pour différentes configurations.
Nous avons commencé par la validation expérimentale du modèle de diffraction d’une cible
métallique usinée de dimensions bien maitrisées placée sur une plaque métallique. Nous avons comparé
le champ diffracté par cette cible obtenu par notre modèle DEMOS et avec les résultats de mesure et
ce pour plusieurs fréquences. Nous avons obtenu de très bon résultats de comparaison.
Dans un second temps, nous avons validé le modèle de diffraction d’un cylindre diélectrique de
Chapitre 4. Validation expérimentale du modèle 122
faible permittivité de caractéristiques diélectrique et physique bien maitrisées. Dans ce cas aussi nous
avons obtenu une très bonne concordance entre la simulation et les mesures.
Après cela, nous avons traité le cas d’une configuration mixte qui intègre à la fois un objet
métallique et un barreau diélectrique de haute permittivité. Le barreau a été réalisé en imprimant un
barreau creux de faible permittivité qui a ensuite été rempli par un liquide de forte permittivité. Les
résultats de mesures obtenus présentaient des différences de niveau avec les résultats de simulation.
Cependant, le comportement du champ (sens de variation, positions des extrema) ainsi que la variation
de la phase obtenus sont similaires. Les différences observées sont probablement dues à la non maitrise
de la permittivité du liquide diélectrique.
Dans une dernière campagne de mesures, nous avons validé notre modèle pour le cas d’une cible
métallique complexe. La cible (un tank) a été imprimée à l’aide d’une imprimante 3D puis enveloppée
à l’aide d’un ruban adhésif en aluminium. Les résultats de mesure obtenus sont en concordance avec
les résultats de simulation. Nous avons ensuite introduit ce tank dans une maquette composée de cinq
arbres afin d’étudier leur effet sur le champ diffracté par la cible. A la suite des mesures, nous avons
remarqué que, suivant la configuration, un effet de masquage du champ de la cible était observé. Notre
modèle pourra alors être utilisé afin de déterminer les configurations où cet effet de masquage n’est
pas prépondérant et qui sont intéressantes pour la détection de la cible métallique.
Dans la dernière partie de ce chapitre, nous avons présenté les différentes difficultés rencontrées
lors de la campagne de mesures. Ces difficultés ont été surmontées à l’aide de solutions de substitution
afin de pouvoir valider expérimentalement notre modèle DEMOS. Cependant, elles sont la source de
quelques écarts entre les mesures et les simulations.
Chapitre 5
Dans cette thèse, un modèle électromagnétique pour la diffraction d’objets métalliques placés
dans un milieu forestier (nommé DEMOS) est développé. Ce modèle est basé sur la résolution par la
méthode des moments de la formulation mixte (surface/volume) de l’équation intégrale du champ élec-
trique. La formulation surfacique étant utilisée pour les objets métalliques et la formulation volumique
pour les objets diélectriques.
Dans le chapitre 2, les différentes étapes de l’élaboration du modèle DEMOS sont présentées.
Dans un premier temps, nous considérons le cas de la diffraction par une cible métallique placée en
espace libre. Ce modèle est basé sur la résolution par une méthode des moments de la formulation
surfacique de l’équation intégrale du champ électrique. Les objets métalliques de formes arbitraires
sont discrétisées à l’aide d’un maillage triangulaire auquel on a associé aux fonctions de base et de
test de type RWG. Ensuite, le principe des images associé avec les coefficients de réflexion de Fresnel
ont été introduit afin de prendre en compte la présence d’un sol réel (avec ou sans pertes). Enfin, le
modèle obtenu (cible + sol) a été combiné avec un modèle de diffraction de vastes zones forestières déjà
élaboré dans notre équipe au laboratoire L2E. Ce modèle est basé sur une formulation volumique de
l’équation intégrale du champ électrique résolue par une méthode des moments combinée à la CBFM-
E. L’hybridation des deux modèles a été effectuée en prenant en compte les différents mécanismes de
couplage entre la cible métallique et la zone forestière.
124
Chapter 1. Conclusion générale et perspectives 125
Dans le dernier chapitre, nous avons présenté les différents résultats de validations expérimentales
que nous avons obtenus en collaboration avec le CCRM. Afin d’obtenir ces mesures, des maquettes à
échelles réduites (avec un facteur de 1/25 iéme) ont été réalisées. Les résultats obtenus ont été comparés
aux résultats donnés par notre modèle pour plusieurs cas : L métallique, cylindre diélectrique, scène
mixte ainsi que pour le cas d’un tank métallique. Les résultats de comparaison sont très satisfaisants et
constituent une bonne validation expérimentale de notre modèle. Enfin, des mesures ont été effectuées
sur une scène composée d’un tank en métal entouré de 5 arbres à forte constante diélectrique. Nous
avons observé que suivant la configuration, le champ diffracté par le tank pouvait être masqué par
la présence de la forêt. Ceci nous a permis de conclure que notre modèle pouvait être utilisé afin de
déterminer les configurations où cet effet de masquage n’est pas présent et ce avant d’effectuer des
campagnes de mesure.
5.2 Perspectives
Les résultats de simulations et de mesure obtenus sont très prometteurs. En effet, notre modèle permet
de traiter des scènes complexes de grandes dimensions et ce en un temps de calcul relativement faible.
Cependant, plusieurs axes peuvent être considérés afin d’améliorer notre modèle :
— Le modèle de la cible métallique est basé sur une méthode des moments classique. Ce modèle
peut être accéléré à l’aide de la CBFM (ou ACA) afin d’avoir un modèle global plus efficace.
Chapter 1. Conclusion générale et perspectives 126
— L’onde incidente considérée est une onde plane. On pourra alors rajouter d’autre type de sources
dans le modèle.
— Il peut être intéressant d’étudier les contributions des différents mécanismes qui rentrent en jeu
dans le modèle (couplages, simple rebond, double rebond . . . )
— Le modèle traite le cas d’un sol semi infini. Il pourra être étendu au cas multicouches. De plus, le
modèle considéré traite seulement des sols lisses. On pourra envisager d’introduire une certaine
rugosité dans notre modèle à travers la fonction de Green (Pour de faibles rugosités)
— Notre code utilise le mailleur de FEKO pour les cibles métalliques. Il serait intéressant d’y
intégrer un mailleur dédié.
— Les objets métalliques pris en compte par le modèle sont supposés être parfaitement conducteur.
Le modèle pourra alors être étendu au cas de conducteurs réels.
— Application à l’imagerie Radar.
Annexe A
La région du champ proche est la région entourant le diffuseur. Elle englobe les deux zones du champ
proche réactif et champ proche rayonné. Généralement cette région est délimitée par une sphère de
rayon R1 – 2D2 {λ. D étant la plus grande dimension du diffuseur et λ étant la longueur d’onde.
Pour le calcul du champ proche, après avoir trouvé les valeurs de Jn sur chaque triangle du maillage,
on utilise directement la relation (2.12) et ce en calculant l’intégrale par la méthode de la quadrature
de Gauss. Dans le cas d’un seul point de quadrature on obtient l’équation suivante :
N
ÿ
Ed “ ´jωµ Gn Jn STn (A.1)
n“1
¨ ˛
1 2 1 2 1 2
g0 ` k02
B {Bx2 pg0 q k02
B {BxBy pg0 q k02
B {BxBz pg0 q
˚ ‹
Gn pr, r1 q “ ˚ 1 2 1 2
B {By 2 pg0 q 1 2 (A.2)
˚ ‹
k02
B {ByBx pg0 q g0 ` k02 k02
B {ByBz pg0 q ‹
˝ ‚
1 2 1 2 1 2
k02
B {BzBx pg0 q k02
B {BzBy pg0 q g0 ` k02
B {Bz 2 pg0 q
e´jkR
Avec g0 pr, r1 q “ 4πR la fonction de Green définie en espace libre où R “ |r ´ r1 |. r indique la position
du point d’observation et rn 1 définit un point source du triangle et STn la surface du triangle source.
127
Appendix A. Calcul du champ proche et champ lointain 128
La zone du champ lointain est la région définie par une distance radiale R telle que R ą R1. Dans
cette région, le champ électromagnétique présente une structure d’onde TEM par rapport à la direction
radiale.
Pour son calcul, on définit le champ électrique lointain normalisé noté comme étant [56]
Dans ce champ normalisé, la dépendance radiale en amplitude et en phase est éliminée laissant seule-
ment la dépendance angulaire. Le champ lointain est alors égal à
r
r̂ “ “ sin θ cos φ x̂ ` sin θ sin φ ŷ ` cos θ ẑ (A.4)
|r|
En champ lointain, après simplification, l’intégrale est approchée par une somme sur l’ensemble des
~ rq donné par (2.9) se réduit à
triangles, le potentiel vecteur Ap~
N
ÿ e´jkR
Aprq “ µ Jn STn (A.5)
n“1
4πR
Annexe B
Le champ électrique diffracté par les objets métalliques de forme arbitraire est calculée en résolvant
l’équation intégrale(EFIE). Cette équation dérivée des équations de Maxwell combinées avec les condi-
tions aux limites sur la surface de l’objet métallique.
et
Es prq “ ´jωAprq ´ ∇φprq (B.2)
ż
Aprq “ GA pr, r1 qJpr1 qds1 (B.3)
S
jω
φprq “ ∇.Aprq (B.4)
k2
129
Appendix B. Calcul de la dyade de Green d’un milieu à deux couches 130
Ami est le potentiel vecteur dans la couche m dû à la densité de courant J induite dans la i ème couche.
idem pour le potentiel salaire φmi
ż
jω 1
φ prq “ 2 ∫ ∇.Gmi
mi
A
pr, r1 qJpr1 qds1 “ Gmi 1 1 1
φ pr, r q∇ Jpr qds
1
(B.6)
k s jω
S
Cette égalité peut être réalisée si on trouve une fonction scalaire Gmi
φ ,tel que
jω 1 1 mi
2
∇.Gmi
A
pr, r1 q “ ∇ Gφ pr, r1 q (B.7)
k jω
]. Par conséquent, afin de réaliser notre objectif, nous suivons la procédure proposée dans [? ],[? ], et
nous introduisons la fonction scalaire Kφmi et la fonction vectorielle (vecteur d’erreur) P mi
jω 1 1 mi
2
∇.Gmi
A
pr, r1 q “ ∇ Kφ pr, r1 q ` jωPmi pr, r1 q (B.8)
k jω
jω
∇.Gmi 1
ş ş ş
φmi prq “ k2 A
pr, r1 qJpr1 qdS1 “ jω ∇1 .Kmi
φ
pr, r1 qJpr1 qdS1 ` jω Pmi pr, r1 qJpr1 qdS1
S S S (B.9)
1
ş ş ‘ ş
“ jω Kφmi pr, r1 q∇1 Jpr1 qdS 1 ` jω P mi pr, r1 qJpr1 qdS 1 “ φmi prq ` jω Pmi pr, r1 qJpr1 qdS1
S S S
sachant que
ż
jω ∇∇ mi
φ prq “ 2 ∇.A1 prq ´ jω
1
pPmi pr, r1 q ` P pr, r1 qqJpr1 qdS
k k2
S
on note que (B.11) serait la l’EFIE avec des potentiels vecteur et scalaire modifiés plus connue sous le
nom de MPIE(Mixed-Potentiel Integral Equation). Afin de résoudre cette équation différentes formu-
lations ont été proposé dans [? ].Dans notre cas, nous choisissons la formulation C.
Formulation C Le point de départ de cette formulation est la fonction dyadique de Green calculée
en résolvant une équation homogène d’Helmholtz
∇2 ` k02 Gmi
` ˘
A
“ ´µ0 Iδpr ´ r1 q (B.12)
» fi
Gmi
xx 0 0
— ffi
Gmi Gmi (B.13)
— ffi
A
“— 0 xx 0 ffi
– fl
Gmi mi Gmi
zx Gzy zz
$
jω mi ` B g̃ mi “ jkx K̃ mi
` ˘
’
’
’ k2
´jkx g̃xx Bz zx jω φ
& ˘ jky mi
jω
` mi B mi
k2
´jky g̃xx ` Bz g̃zy “ jω K̃φ (B.16)
’
’
’ jω B mi 1 B mi mi
% g̃ “ jω
k2 Bz zz Bz 1 K̃φ ` jω P̃z
avec » fi
mi
Kxx 0 mi
Kxz
— ffi
Kmi mi K mi ffi (B.17)
—
A “ — 0 Kxx yz ffi
– fl
mi
Kzx mi K mi
Kzy zz
Dans un premier lieu nous avons calculé la fonction dyadique de Green utilisant la gauge de Lorentz.
Ce qui nous intéresse c’est donc de trouver une relation entre nos résultats et ceux trouvé à partir de
la MPIE. à partir de [23] on remarque que :
$
’ mi
Kxx “ Gmi
’
’ xx
’
’
& K mi
’
“ Gmi
zx zx
(B.18)
’ mi
Kzy “ Gmi
’
’
’ zy
’
% K mi
’
“ Gmi B mi
zz zz ` Bz Pz
Un courant élémentaire d’une orientation quelconque peut être décomposée en trois courants élémen-
taires orientées dans les directions x, y, z.Jeq “ JX X̂ ` Jy Ŷ ` Jz Ẑ.Dans notre étude, nous avons pris
la convention temporelle e`jωt
Étant donné que les composantes tangentielles des champs électrique et magnétique sont conservées
lors du passage à l’interface air- sol, les conditions aux limites sur potentiel vecteur A sont déduites
Appendix B. Calcul de la dyade de Green d’un milieu à deux couches 133
à partir des conditions aux limites sur le champ électrique.Pour satisfaire ces conditions, le potentiel
vecteur ne peut être construit uniquement avec une composante tangentielle AXX . Il est également
nécessaire d’introduire une autre composante AZX , la composante normale, qui va satisfaire le reste
des conditions aux limites.
On pose
g̃pkx , ky q “ T F pGpx ´ x1 , y ´ y 1 qq
`8
ş `8 ş 1 1
(B.23)
“ Gpx ´ x1 , y ´ y 1 qe`jpkx px´x q`ky py´y qq dkx dky
´8 ´8
On appliquera la transformée de Fourier sur les équations données en (B.22). Sachant que le milieu
est invariant le long des axes x et y on ne considère alors que la dérivé suivant l’axe des z. Le système
d’équations s’écrit comme étant :
$
B2 1 1
` ˘
’
’
’ g̃
Bz 2 1XX
` k12 ´ pkx2 ` ky2 q g̃1XX “ ´µ0 δpz ´ z 1 qe`jpkx x `ky y q
’
B2
’ ` ˘
` k12 ´ pkx2 ` ky2 q g̃1ZX “ 0
’
& g̃
Bz 2 1ZX
(B.24)
B2
` ˘
’
’
’
’ g̃
Bz 2 2XX
` k22 ´ pkx2 ` ky2 q g̃2XX “ 0
’
B2
` ˘
` k22 ´ pkx2 ` ky2 q g̃2ZX “ 0
’
% g̃
Bz 2 2ZX
Les coefficient Ai , Bi et Ci sont déterminés en utilisant les conditions au limites qui sont déduites de
celles des champs électrique E et magnétique H lors du passage à l’interface air-sol.
Les relations qui lient Les champ électrique et magnétique du potentiel vecteur A sont les suivantes
$ ´ ¯
& Ei “ ´jω I ` ∇∇
ki2
A
aveci “ 1, 2 (B.26)
% H “ ∇ˆA
i µ0
Appendix B. Calcul de la dyade de Green d’un milieu à deux couches 135
» fi » fi
B
AXX Bx
— ffi — ffi
avec A “ — ffi et ∇ “ — B ffi on a alors
— ffi — ffi
0 By
– fl – fl
B
AZX Bz
» fi » fi » fi
B B
Bx AXX By AZX
— ffi — ffi — ffi
∇ˆA“— B B B
— ffi — ffi — ffi
By
ffi ˆ — 0 ffi “ — Bz AXX ´ Bx AZX
ffi
– fl – fl – fl
B B
Bz AZX ´ By AXX
» fi » fi
B
Bx AXX
— ffi — ffi
B B
et ∇.A “ — B ffi . — Bx AXX Bz AZX
— ffi — ffi
By 0 ffi “ `
– fl – fl
B
Bz AZX
$
jω B
`B B
˘
’
’
’
’ Eix “ ´jωA iXX ´ 2
ki Bx Bx AiXX ` Bz AiZX
&
Eiy “ ´ jω B
` B B
˘
A
ki2 By Bx iXX
` Bz AiZX (B.27)
’
’
´ jω B B A
’ ` B
˘
% E “ ´jωA ` Bz AiZX
’
iz iZX ki2 Bz Bx iXX
$ $
& E1X p0q “ E2X p0q & H1X p0q “ H2X p0q
et
% E p0q “ E p0q % H p0q “ H p0q
1Y 2Y 1Y 2Y
$ $
& A1XX “ A2XX & A1ZX “ A2ZX
et
% ∇.A1 “ ∇.A2 B B
Bz A1XX “ Bz A2XX
%
ε1 ε2
On déduit alors les conditions aux limites de la transformée de Fourier de la fonction de Green
Appendix B. Calcul de la dyade de Green d’un milieu à deux couches 136
g̃pkx , ky q
$
’
’
’ g̃1XX p0q “ g̃2XX p0q
’
’
g̃1ZX p0q “ g̃2ZX p0q
’
’
’
’
’
’
’ B B
Bz g̃1XX p0q “ Bz g̃2XX p0q
&
` `B ˘ ˘ ` `B ˘ ˘ (B.29)
B B
’
’
’
’ ε2 T F Bx G1XX ` Bz g̃1ZX “ ε1 T F Bx G2XX ` Bz g̃2ZX
’
’
’
’
’
’ g̃1XX pz 1 ´ εq “ g̃2XX pz 1 ` εq
’
’
% `B ˘ `B ˘ `B ˘
Bz g̃1XX z“z 1 `ε ´ Bz g̃1XX z“z 1 ´ε “ Bz g̃1XX z“z 1
En réinjectant ces coefficients dans (B.25) et en groupant les deux expressions de g̃1XX on obtient :
$ ´ ¯
η1 ´η2 ´jη1 pz`z 1 q ´jη1 |z´z 1 | 1 `jpkx x1 `kx y 1 q
’
’
’ g̃1XX “ µ 0 η2 `η1 e ` e 2jη1 e zą0
’
’
’
& g̃ pε2 ´ε1 q η1 ´jη1 pz`z 1 q e`jpkx x1 `kx y 1 q
1ZX “ kx µ0 jpε1 η2 `ε2 η1 q pη2 `η1 q e zą0
(B.32)
’ g̃ µ0 ´jη1 z 1 e`jη2 z e`jpkx x1 `kx y 1 q
’
’
’ 2XX “ jpη2 `η1 q e ză0
’
g̃2ZX “ kx jpεµ01pε 2 ´ε1 q η1 ´jη1 z 1 e`jη2 z e`jpkx x1 `kx y 1 q
’
η2 `ε2 η1 q pη2 `η1 q e ză0
%
Appendix B. Calcul de la dyade de Green d’un milieu à deux couches 137
On déduit les composantes GiXX et de GiZX en prenant la transformée de Fourier inverse de g̃iXX et
g̃iZX , i “ 1, 2.
$ `8
1
ş `8
ş ´ η1 ´η2 ´jη pz`z 1 q ´jη1 |z´z 1 |
¯
µ0 ´jpkx px´x1 q`ky py´y 1 qq
’
’
’
’ G 1XX “ p2πq 2 η 2 `η 1
e 1 ` e 2jη1
e dkx dky zą0
’
’ ´8 ´8
’
’ `8
ş `8 µ0 η1 1 1 1
1
kx jpεpε 2 ´ε1 q
’ ş
& G1ZX “ p2πq2
’
’
1 η2 `ε2 η1 q pη2 `η1 q
e´jη1 pz`z q e´jpkx px´x q`ky py´y qq dkx dky zą0
´8 ´8
`8
ş `8
1 µ0 ´jη1 z 1 e`jη2 z e´jpkx px´x1 q`ky py´y 1 qq dk dk
’ ş
’
’
’ G2XX “ p2πq 2 jpη2 `η1 q e x y ză0
’
’ ´8 ´8
’ `8
’ ş `8
kx jpεµ01pε η1 ´jη1 z 1 e`jη2 z e´jpkx px´x1 q`ky py´y 1 qq dk dk
’ 1
ş 2 ´ε1 q
% G2ZX “ p2πq η2 `ε2 η1 q pη2 `η1 q e ză0
’
’ 2 x y
´8 ´8
(B.33)
Ce cas est similaire au cas précédent. On procède de la même manière, sauf qu’au lieu d’avoir le
composant XX et ZX on a les composantes Y Y et ZY . La résolution du système est identique donc
Dans ce cas une seule composanteAZZ suffit pour satisfaire les conditions aux limites. On aura alors
un systéme plus simple à résoudre en le comparant avec ce qui précède (equation (B.35)).
$
& ∆A1ZZ ` k 2 A1ZZ “ ´JZ
1
(B.35)
% ∆A 2
2ZZ ` k2 A2ZZ “ 0
rpx, y, zq et r1 px1 , y 1 , z 1 q les vecteurs représentent respectivement les points d’observation et le point
source.
Nous suivant la même méthode que dans le cas d’un orienté suivant OX. On prend la transformée de
Fourier de la fonction de Green et d’obtenir le système d’équations suivant
$
B2 1 1
& g̃
Bz 2 1ZZ
` η12 g̃1ZZ “ ´µ0 δpz ´ z 1 qe`jpkx x `ky y q
(B.37)
B2
% g̃
Bz 2 2ZZ
` η22 g̃2ZZ “ 0
Comme dans le cas d’un dipôle orienté suivant OX les constantes sont déterminées en utilisant les
conditions au limites sur AZZ . Ces dernières sont déduites des conditions aux limites des champs
électromagnétiques. $
& A1ZZ “ A2ZZ
(B.39)
% ∇.A1 “ ∇.A2
ε1 ε2
On obtient alors $
’
’
’ g̃1ZZ p0q “ g̃2ZZ p0q
’
’
& ε2 ` B g̃1ZZ p0q˘ “ ε1 ` B g̃2ZZ p0q˘
’
Bz Bz
(B.40)
’
’
’
’ g̃1ZZ pz 1 ´ εq “ g̃2ZZ pz 1 ` εq
’
’ `B ˘ `B ˘ `B ˘
%
Bz g̃ 1ZZ 1
z“z `ε
´ Bz g̃1ZZ 1
z“z ´ε
“ Bz g̃1XX z“z 1
En réinjectant ces coefficients obtenus dans(B.42) et (B.38) on obtient les expressions suivantes :
$ ´ ¯
& g̃1ZZ “ ε2 η1 ´ε1 η2 e´jη1 pz`z 1 q ` e´jη1 |z´z 1 | µ0 e`jpkx x1 `kx y1 q zą0
ε1 η2 `ε2 η1 j2η1
(B.43)
% g̃ µ0 ε2 ´jη1 z 1 e`jη2 z e`jpkx x1 `kx y 1 q
2ZZ “ jpε1 η2 `ε2 η1 q e ză0
On déduit alors les expressions de GiZZ en faisant la transformé de Fourier inverse de g̃iZZ , i “ 1 ou
2.
$ `8
ş `8
ş ´ ¯
1 ε2 η1 ´ε1 η2 ´jη1 pz`z 1 q 1 µ0 ´jpkx px´x1 q`kx py´y 1 qq
& G1ZZ “
’
’
p2πq2 ε1 η2 `ε2 η1 e ` e´jη1 |z´z | j2η1 e dkx dky zą0
´8 ´8
`8
ş `8
1 µ0 ε2 ´jη1 z 1 e`jη2 z e´jpkx px´x1 q`kx py´y 1 qq dk dk
’ ş
% G2ZZ “
’
jpε1 η2 `ε2 η1 q e x y ză0
p2πq2
´8 ´8
(B.44)
Appendix B. Calcul de la dyade de Green d’un milieu à deux couches 140
Un dipôle d’orientation quelconque peut être décomposé on 3 courants de base Jx , Jy et Jz .La dyade
de Green est alors écrite comme étants
» fi
GiXX pr, r1 q 0 0
— ffi
¯ pr, r1 q “ —
Ḡ (B.45)
GiY Y pr, r1 q
ffi
i — 0 0 ffi
– fl
GiXZ pr, r1 q GiY Z pr, r1 q GiZZ pr, r1 q
i “ 1 ou 2 le milieu considéré.
Résultat final
En utilisant les résultat obtenus dans le cas de la formulation C (B.18), la seule composante qui reste
à déterminer c’est Kzz . On la trouve en résolvant le système d’équations (B.16). Nous avons écrit les
résultats trouvés sous la même forme que les résultats obtenue dans [? ](Les résultats trouvés sont
écrit en fonction de trois intégrales de Sommerfeld convergente (au lieu de 6 dans notre cas)).
on a alors » fi
mi
Kxx 0 mi
´Kzx
— ffi
Kmi mi mi (B.46)
— ffi
A “— 0 Kxx ´Kzy ffi
– fl
mi K mi
Kzx mi
Kzz
zy
avec
˜ 1
¸
µ0 e´jk|r´r |
Kxx “ ´ I1 (B.47)
4π |r ´ r1 |
˜ 2
¸
1 pε2 ´ ε0 q 1 ´jk|z`z 1 | e´jk|r´r |
Kzx A “ ´ cos φµ0 pe ´ |z ` z 1 | q ´ I3 (B.48)
4π pε2 ` ε0 q ρ |r ´ r2 |
˜ 2
¸
1 pε2 ´ ε0 q 1 ´jk|z`z 1 | e´jk|r´r |
Kzx A “ ´ sin φµ0 pe ´ |z ` z 1 | q ´ I3 (B.49)
4π pε2 ` ε0 q ρ |r ´ r2 |
˜ 1
¸
A µ1 e´jk|r´r |
Kzz “ ´ I2 (B.50)
4π |r ´ r1 |
Appendix B. Calcul de la dyade de Green d’un milieu à deux couches 141
et ˆ ˙
1 1 ε2 ´ ε1 2 ε2
Kφ “ g1 p|r ´ r |q ´ g1 p|r ´ r |q ` 4 I2 (B.51)
4πε1 ε2 ` ε1 ε2 ` ε1
`8
ż
1
Sn pgpkρ qq “ gpkρ qJn pkρ ρqkρ n`1 dkρ (B.52)
2π
0
ż8 ż8 1
j pkz 1 ´ kz2 q e´jkz 1 |z`z |
I1 “ gI1 pkρ qJ0 pkρ ρq kρ dkρ “ J0 pkρ ρq kρ dkρ (B.53)
kz 2 ` kz 1 kz 1
0 0
ż8 ż8 1
j pε2 kz 1 ´ ε1 kz2 q e´jkz 1 |z`z |
I2 “ gI2 pkρ qJ0 pkρ ρq kρ dkρ “ J0 pkρ ρq kρ dkρ (B.54)
ε1 kz 2 ` ε2 kz 1 kz 1
0 0
8
1
gI3 pkρ qe´jkz 1 |z`z | J1 pkρ ρq kρ 2 dkρ
ş
I3 “
0 (B.55)
8
ş´ ¯
2pε1 `ε2 q 1 ´jkz 1 |z`z 1 | J pk ρq k 2 dk
“ pkz 2 `kz 1 qpε1 kz 2 `ε2 kz 1 q ` kρ e 1 ρ ρ ρ
0
et b
|r ´ r1 | “ px ´ x1 q2 ` py ´ y 1 q2 ` pz ´ z 1 q2
b
|r ´ r2 | “ px ´ x1 q2 ` py ´ y 1 q2 ` pz ´ 3z 1 q2
Méthode numérique : Comme dans le cas de l’espace libre, afin de résoudre le MPIE (Mixed
Potentiel Integral Equation) on utilise une méthode des moment dont les fonctions de base et test sont
les fonctions de RWG (définie précédemment). La matrice d’interaction entre le couple d’observation
m et le couple source n est la suivante :
„
jω ` ` ˘
Zmn “ lm Amn ` A´ ´ `
mn ` Φmn ´ Φmn (B.56)
2
˘
e´jkRm 1
ż
µ 1
A˘
mn “ ρm c˘ Kmi c˘ 1
A prm |r qfn pr q ds (B.57)
4π s1 R˘ m
1
ż ´jkR˘
1 e
1 m 1
mi c˘ 1
Φ˘
mn “ Kφ prm |r q∇s fn pr q ˘ ds (B.58)
4πω s1 Rm
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