Nous montrons dans ce chapitre comment s’utilisent les abaques facilitant l’étude des systèmes
bouclés. Puis nous définissons la notion de système du second ordre dominant.
Y (p) G( p ) 1
donc: = et E( p ) = X ( p)
X ( p ) 1 + G( p ) 1 + G( p )
Exemples:
1.
X + A Y
-
devient :
X + A.B 1/B Y
-
2.
X + A + B Y
- -
C
D
devient:
+ A
B Y
X - 1+ B.C
puis :
X + A. B. D 1/D Y
-
1+ B.C
3.1 Intérêt
Ces abaques représentent sur un même plan (Nyquist ou Hall) la FTBO et la Fonction de Transfert
en Boucle Fermée (FTBF) du système considéré. Cela évite donc des calculs souvent longs et
fastidieux et permet d’obtenir une vision « graphique » du problème très utile pour l’étude des
performances des systèmes et de leur régulation abordée dans la seconde partie du cours
d’automatique.
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Systèmes linéaires - Automatique
La fonction de transfert du système en boucle fermée est obtenue par le calcul avec la relation que
G( p )
nous avons démontrée ci-dessus : H ( p) = .
1 + G( p )
H ( p)
Inversement on peut exprimer la FTBO en fonction de la FTBF : G( p ) = .
1 − H ( p)
G( jω) H ( jω)
En régime harmonique, on a donc : H ( j ω) = et G( jω) = .
1 + G( jω) 1 − H ( jω)
Ainsi pour chaque valeur ωi de ω la connaissance de G( j ωi ) en module (dB) et argument (°)
permet de déterminer H ( j ωi ) en module et argument. En sens inverse, la connaissance de H ( j ωi )
entraîne celle de G( j ωi ).
Les abaques de Hall et de Black -Nichols permettent de passer graphiquement de G( j ω) à H ( jω)
et vice-versa (le passage de H ( jω) à G( j ω) n’est pas utilisé en pratique).
[ ]
Im G( j ω)
θ2
-1
θ1 O [
Re G ( jω)]
A
M
Figure 10.2.
G( p )
En boucle fermée, on a : H ( p) =
1 + G( p )
→ →
avec: OM ≡ G( p) et AM = 1 + G( p)
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Systèmes linéaires - Automatique
La construction point par point de H ( j ω) (connaissant G( j ω) ) est alors facilitée si on trace dan s le
plan de Nyquist deux faisceaux de courbes correspondant à :
[ ]
arg H = Cte = θ
[ ]
Mod H = Cte = M
x 2 + y2
soit: = M2
1 + x + 2. x + y
2 2
M2
ou encore: x 2 + y 2 + ( 2. x + 1) . =0
M2 −1
M2 M
Cette dernière équation représente un cercle de centre: − 2 ,0 et de rayon : 2
M −1 M −1
[ ]
De même, arg H ( j ω) = θ donne : Arctg − Arctg
y
x
y
1+ x
=θ
tg ( a ) − tg ( b)
or : tg ( a − b) =
1 + tg ( a ). tg (b)
y / x − y / (1 + x )
donc ici : = tg(θ ) = N
1 + ( y / x ).( y / (1 + x ))
y
soit : x2 + y2 + x − = 0
N
1 1
Cette équation représente également un cercle de centre : x0 = − , y0 = et de rayon :
2 2. N
1+ N2
2. N
Les cercles appartenant à cette dernière famille passent tous par les points :
(0,0) car : x 20 + y02 = distance du centre à l' origine = R
Les deux faisceaux de cercles sont orthogonaux. Ils forment l'abaque de Ha ll.
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Remarque: lorsque le système asservi est mis en série avec une a utre fonction de transfert:
cas de :
X + A Y
-
La fonction de transfert de l'ensemble est obtenue dans le plan de Bode, en effectuant simplement la
différence entre les courbes de gain et de phase de H(p) et de B(p).
4. Introduction de perturbations.
En pratique, la plupart des systèmes sont victimes de perturbations. Pour étudier l'influence de ces
"entrées secondaires", le principe de superposition est d'un grand secours. Pour l'analyse d'une
perturbation, on considère que toutes les autres entrées sont constantes et nulles.
En utilisant le théorème de superposition, le système décrit à la figure 10.3. est arrangé par l'algèbre
des diagrammes afin d’obtenir les sous -systèmes de la figure 10.4.
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D
e +
X + A1 + A2 Y
-
Figure 10.3.
D + A2 Y
-
X=0
A1
X + A1.A2 Y
-
D=0
Figure 10.4.
H r ( p ) est la fonction de transfert du système en mode régulateur : le s ystème doit faire face
aux seules perturbations.
H a ( p ) est la fonction de transfert du système en mode asservissement.
Nous donnons ici la technique pour calculer les paramètres du second ordre équivalent.
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