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et de ses alliages
1. Généralités................................................................................................. M 3 150 — 2
1.1 Utilisations du zinc et de ses alliages ........................................................ — 2
1.2 Modes de transformation ........................................................................... — 2
1.3 Alliages ......................................................................................................... — 2
1.4 Perspectives ................................................................................................. — 2
2. Particularités de la déformation plastique des alliages de zinc. — 3
2.1 Structure et cristallographie ....................................................................... — 3
2.2 Température de fusion ................................................................................ — 3
2.3 Influence des éléments d’addition ............................................................. — 3
2.4 Modes de déformation................................................................................ — 3
2.5 Caractéristiques mécaniques...................................................................... — 3
3. Fonderie et première transformation ................................................. — 5
3.1 Fusion ........................................................................................................... — 5
3.2 Coulée continue ........................................................................................... — 5
3.2.1 Coulée continue des produits plats................................................... — 5
3.2.2 Coulée continue des produits longs ................................................. — 6
3.3 Laminage...................................................................................................... — 6
3.3.1 Laminage des produits plats ............................................................. — 6
3.3.2 Laminage des produits longs ............................................................ — 7
3.4 Traitements de surface ................................................................................ — 8
3.4.1 Phosphatation ..................................................................................... — 8
3.4.2 Laquage ............................................................................................... — 8
4. Seconde transformation ........................................................................ — 8
4.1 Seconde transformation à chaud ............................................................... — 8
4.1.1 Filage ................................................................................................... — 8
4.1.2 Estampage........................................................................................... — 9
4.1.3 Tréfilage ............................................................................................... — 9
4.2 Seconde transformation à froid ................................................................. — 9
4.2.1 Découpage .......................................................................................... — 9
4.2.2 Profilage .............................................................................................. — 10
4.2.3 Emboutissage ..................................................................................... — 10
4.2.4 Matriçage............................................................................................. — 10
4.2.5 Divers................................................................................................... — 10
5. Conclusion ................................................................................................. — 10
Pour en savoir plus ........................................................................................... Doc. M 3 150
La modernisation des installations industrielles, réalisée en La production mondiale des produits corroyés en alliage de zinc
grande partie dans la fin des années 1960, a conduit à des unités de est en croissance légère, l’apparition de nouvelles applications (pro-
production de 5 000 à 110 000 t/an. Ces unités intègrent, dans la duits matricés ou emboutis, fusibles automobiles) compensant la
majorité des cas, une fonderie par coulée continue et une étape de légère baisse des marchés traditionnels (piles salines).
première transformation par laminage conduisant à des produits Le développement des utilisations est freiné par le coût du zinc
plats ou à des barres, dénommés demi-produits. On dénombre dans contenu qui évolue en dents de scie. Il est facilité par le faible coût
le monde moins d’une vingtaine d’installations de ce genre, des opérations de transformation (faible température de fusion et
spécialisées uniquement dans le traitement des alliages de zinc, faible résistance à la déformation) et la bonne tenue à la corrosion
dont 70 % se situent en Europe. des produits finis par rapport aux matériaux concurrents.
Les axes de développement pour le matériau de base concernent 2.3 Influence des éléments d’addition
surtout la mise au point d’alliages à résistance mécanique plus
élevée (200 à 400 MPa au lieu de 150 environ à l’heure actuelle).
Pour les produits finis dans le bâtiment, les axes de développe- Le zinc forme avec les éléments d’addition des solutions solides
ment consistent à fournir à la clientèle une gamme d’état de surface d’étendue très limitée. Les alliages utilisés sont donc polyphasés,
de plus en plus variée et une gamme de façonnés et d’accessoires avec une proportion de phases excédentaires très faible [11] [12].
de couverture ou d’évacuation d’eaux pluviales adaptée à ses Ces éléments d’addition permettent d’améliorer l’aptitude à la
exigences de durabilité, d’esthétique et de facilité de pose. mise en forme et les caractéristiques mécaniques du zinc.
En outre, on constate un développement sensible de systèmes
variés pour des applications en façade depuis une dizaine d’années, ■ Aptitude à la mise en forme
développement qui devrait s’intensifier grâce à l’offre variée d’états ● La structure de solidification du zinc pur est de type basaltique,
de surface. à gros grains (quelques millimètres à quelques centimètres), et pré-
sente une certaine fragilité intergranulaire à chaud lors de l’étape de
première transformation ; l’addition d’éléments (surtout le cuivre, le
titane et le magnésium) conduit à un affinage notable du grain et à
2. Particularités une structure partiellement équiaxe, voire totalement équiaxe, plus
aisée à déformer.
de la déformation plastique ● La température de recristallisation du zinc pur est de 4 C ;
o
l’addition de certains éléments (dans l’ordre d’influence décrois-
des alliages de zinc sante, le magnésium, le cadmium et le cuivre) permet de la remon-
ter à 150 oC, voire à 200 oC [2] et d’obtenir un produit à grains fins
après le stade de première transformation, plus ductile pour les opé-
rations ultérieures de mise en forme ; l’addition d’autres éléments,
2.1 Structure et cristallographie par la formation de précipités ou d’eutectiques (par exemple, le fer,
le titane et le plomb), permet d’éviter une croissance exagérée du
grain après recristallisation, par ancrage des joints de grains [3].
Tous les alliages de zinc corroyés contiennent plus de 98 % de zinc
et ont des comportements à la mise en forme assez voisins. ■ Caractéristiques mécaniques
La matrice de zinc, contenant éventuellement d’autres éléments Pour certaines applications, celles du zinc pur sont insuffisantes.
en solution solide, a une structure cristalline hexagonale compacte, L’introduction d’éléments d’addition permet d’obtenir une gamme
dont le rapport c /a, égal à 1,856, est supérieur à la valeur de celui de produits adaptés à l’emploi visé.
d’une structure hexagonale compacte idéale [1]. Exemple : l’addition de cuivre et de titane fait passer la résistance
Notons enfin que sa masse volumique est légèrement inférieure à la traction du zinc de 110 à 200 MPa, selon les teneurs choisies, et la
à celle des aciers au carbone : elle est de 7,1 kg/dm3 au lieu de vitesse de fluage à la température ambiante sous une contrainte de
7,8 kg/dm3 pour les aciers courants. 70 MPa de 10 –1 à 10 – 6 %/h dans le régime de fluage secondaire.
Nota : pour de plus amples informations sur les métaux à réseau hexagonal compact le
lecteur se reportera à la référence [9].
(0)
Tableau 1 – Caractéristiques mécaniques des alliages de zinc laminés à chaud (à température ambiante) (1) (2)
(% en masse) SL ST SL ST SL ST SL ST SL
σn est la contrainte nominale de traction, c'est-à-dire la force divisée par l'aire de la section initiale de l'éprouvette [19].
Figure 1 – Essais de traction sur du laminé plat (zinc allié au cuivre-titane), dans le sens du laminage et à température ambiante pour deux vitesses
de traction
Contrairement à d’autres métaux usuels, le zinc ne possède pas — leur grande ductilité ou formabilité : le fort allongement appa-
de limite d’élasticité vraie [6]. rent observé sous contrainte nominale décroissante s’explique par
Enfin les caractéristiques mécaniques sont très sensibles à la tem- l’indice de viscosité élevé et la valeur élevée de la déformation à la
pérature et à la vitesse de déformation (figure 1). rupture de l’alliage.
Les résultats de la figure 1 illustrent deux propriétés importantes
des alliages de zinc : ■ Comme l’acier, le zinc et ses alliages ont une transition entre les
— la croissance de leur contrainte d’écoulement avec la vitesse domaines de rupture ductile et rupture fragile à basse température
de déformation. Schématiquement, les résultats de la figure 1 cor- et pour une forte vitesse de déformation. Les conditions de traite-
respondent à un indice de viscosité [19] : ment thermomécanique au laminage sont en général choisies pour
m ≈ [ln(198/143)] / ln(200) ≈ 0,061 abaisser la température de transition aux alentours de 5 oC [7].
■ L’emboutissabilité des alliages est très sensible à la texture de 3.2 Coulée continue
laminage et à la vitesse de déformation, que ce soit en expansion ou
en rétreint. Les alliages les plus performants sont ceux qui
contiennent du plomb et du cadmium, ou ceux au cuivre sans titane. La coulée classique en lingotières a pratiquement disparu à
À faible vitesse d’emboutissage, leurs performances atteignent l’heure actuelle dans les ateliers de première transformation ; la
celles des laitons [8] [14] [15]. coulée semi-continue, comme celle de l’industrie de l’aluminium ou
■ La résistance à la déformation diminue très rapidement lorsque des alliages cuivreux, est exceptionnellement utilisée. Seule sub-
la température s’élève, compte tenu de la forte valeur de l’énergie siste la coulée continue, à la fois pour les produits plats et pour les
d’activation des processus de déformation (100 kJ/mol). produits longs.
Exemple : pour un alliage de zinc à 0,7 % Cu, 0,15 % Ti et
0,01 % Mg, laminé à chaud, la résistance à la traction à température
ambiante est de 250 MPa, et seulement de 60 MPa à 200 oC. Pour le 3.2.1 Coulée continue des produits plats
même alliage, la vitesse de fluage dans le régime stationnaire, sous
une contrainte de 70 MPa, augmente de 10 –5 à 10 –1 %/ h de la tempé- La machine de coulée qui alimente la très grande majorité des ins-
rature ambiante à 100 oC. tallations de laminage de produits plats en alliages de zinc est de
fabrication Hazelett (États-Unis).
Nota : cette machine est aussi utilisée pour la coulée du cuivre et d’alliages
d’aluminium.
3. Fonderie et première La machine Hazelett (figure 2) est constituée par deux feuillards
d’acier doux soudés, supportés par des rouleaux qui forment le
transformation moule de coulée et assurent une vitesse de rotation constante des
feuillards. Avec ce procédé, le moule se déplace de façon continue à
la même vitesse que le lingot.
3.1 Fusion
dont 720 kW pour les bobineuses, avec une force de traction qui Exemple : une installation de capacité de production de 5 000 t/an
peut varier entre 20 et 100 kN. comprend 17 cages en tandem, dans lesquelles le produit est réduit
Le lubrifiant de laminage est une solution aqueuse vraie de 2 à d’un diamètre de 27 mm à un diamètre de 4 mm, soit un taux de
5 % de produits organiques divers, qui permet un refroidissement réduction par passe de 20 à 25 %. La vitesse de sortie de la barre peut
efficace de la tôle de zinc, lorsque cela se révèle nécessaire. Les gros atteindre 9 m/s et sa température de sortie est maintenue par refroidis-
cylindres d’appui sont motorisés et transmettent le couple de lami- sement au-dessous de 150 oC pour l’alliage Zn-15 % Al, au-dessous de
nage au cylindre de travail par frottement. 100 oC pour le zinc pur, afin d’éviter un grossissement excessif du grain
Le laminoir est capable de produire des bobines de 45 t. La recristallisé.
première passe de dégrossissage, effectuée en même temps que la Le lubrifiant utilisé pour le laminage est une solution aqueuse à 3 %
coulée continue, a lieu à une vitesse limitée par celle de la coulée. d’huile soluble.
3.4.2 Laquage
comprises entre 2 et 8 mm, sont ensuite découpés en pastilles n’est nécessaire au cours des étapes intermédiaires du tréfilage, le
rondes ou hexagonales (appelées pions ou flans dans les industries métal étant complètement recristallisé après chaque passe.
d’autres métaux). Les pastilles alimentent des presses mécaniques
horizontales ou verticales à excentriques ou à genouillère, dont la Exemple : à titre indicatif, la barre laminée à chaud est tréfilée en
une dizaine de passes pour obtenir un fil de diamètre de 1 mm au
cadence peut atteindre 300 coups/min.
minimum. Le pourcentage d’allongement à chaque passe est compris
L’épaisseur du fond de godet est d’environ 0,6 mm, celle de la entre 7 et 23 %, selon l’alliage considéré. Le fil est porté à une
paroi latérale 0,35 mm, la modification de section relative (S – s )/S température qui ne dépasse pas 60 oC, à une vitesse maximale de
où S est la section de la pastille, s celle du produit filé, peut atteindre 600 m/min.
95 %. Les filières sont en carbure de tungstène pour les premières passes,
Le temps de déformation, de l’ordre de 0,04 s sur les presses en diamant pour les deux dernières passes de finition ; leur angle est
rapides, conduit à un échauffement important du godet (250 à de 15 à 20 degrés.
300 oC à la sortie de la presse) et l’effort maximal peut atteindre Le lubrifiant utilisé est une huile spéciale pour tréfilage ou un savon
200 kN en début de filage. (stéarate).
Pour diminuer l’effort de filage, les pastilles sont en général Nota : on trouvera dans les références [21] [22] des informations complémentaires sur
préchauffées à l’entrée de la presse vers 50 à 100 oC et lubrifiées le sujet.
avec un mélange d’huile, de talc et de graphite.
Nota : le lecteur se reportera à la référence [18].
4.2 Seconde transformation à froid
4.1.2 Estampage
Elle est d’utilisation courante pour la mise en forme des demi-
Ce procédé, peu courant actuellement pour les alliages de zinc, produits obtenus dans la première étape de transformation à chaud
sert essentiellement à la fabrication d’accessoires pour le bâtiment soit en demi-produits intermédiaires, soit en produits finis, directe-
(ornements) à partir de demi-produits plats minces (0,7 à 1 mm ment aptes à l’emploi.
d’épaisseur). Elle s’effectue sur des machines semblables ou identiques à celles
Les alliages sont du type de ceux utilisés pour les opérations qui sont utilisées pour les autres métaux courants (aciers, alliages
d’emboutissage à froid ou de repoussage. Le flan est porté à une de cuivre ou d’aluminium).
température de 100 à 200 oC environ avant d’être déformé au Nous nous contenterons donc ici de présenter les particularités
moyen d’une charge actionnée par un mouton-pendule. Pour des propres à la transformation des alliages de zinc, en nous référant, le
déformations importantes l’opération s’effectue en plusieurs cas échéant, aux autres dossiers de cette base documentaire qui
passes. détaillent les divers types de mise en forme à froid.
Nota : on trouvera dans la référence [20] de ce traité des informations complémentaires Il convient de noter en outre que la fabrication d’une pièce finie
à ce sujet. fait souvent appel à diverses techniques de transformation à froid,
utilisées successivement.
Nota : le lecteur se reportera utilement à la référence [23].
4.1.3 Tréfilage
Le procédé est largement utilisé pour la fabrication de fils de zinc 4.2.1 Découpage
destinés essentiellement à la métallisation de l’acier.
Cette technique est surtout mise en œuvre pour la transformation
La majeure partie de cette production concerne du zinc pur non
par cisaillage de demi-produits plats. Elle concerne soit des produits
allié mais, depuis peu, on note l’apparition d’alliages au cuivre-
épais (1 à 10 mm) pour la production de pastilles rondes ou hexago-
titane ou à l’aluminium (2 et 15 %). Le tableau 3 donne les caracté-
nales, utilisées dans les piles salines, ou pour celle des flans pour
ristiques mécaniques des principaux alliages à l’état tréfilé.
pièces de monnaie, soit des produits minces (0,1 à 0,6 mm) pour la
Compte tenu de la faible température de recristallisation du zinc production de fusibles pour automobiles, ou de métal déployé. Les
pur, on doit considérer que cette mise en forme s’effectue dans le cadences des presses mécaniques vont de 100 à 1 000 coups/min,
domaine de la transformation à tiède, contrairement aux autres avec des outillages comprenant en général plus de 10 poinçons, la
métaux usuels. En outre, aucune opération de traitement thermique lubrification de l’opération étant assurée par de l’huile soluble.
(0)
Tableau 3 – Caractéristiques mécaniques du zinc et des alliages de zinc tréfilés à température ambiante
Type d’alliage Utilisations principales Résistance à la traction SL Allongement à la rupture SL
(MPa) (%)
Zinc pur Métallisation 100 90
Zn – 2 % Al Soudure, fusibles 100 200
Zn – 15 % Al Métallisation 120 175
Zn – 0,5 % Cu – 0,1 % Ti Crochets, clous 200 120
Zn – 3 % Cu – 0,15 % Ti – 0,05 % Cr –
Crochets 325 40
0,03 % Cd – 0,01 % Mn – 0,004 % Mg