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INTRODUCTION :
La criminalité ou le phénomène criminel est un fait social et humain, connu par tous
les temps et chez toutes les civilisations. En effet certains individus ne respectent pas les règles
de la vie sociale, et causent par leurs comportements le phénomène criminel. Le point de départ
passe nécessairement par une définition du concept de l’infraction techniquement selon sa
gravité :
- Les crimes : les infractions les plus graves sont les crimes. La catégorie des crimes recouvre
des actes portant une atteinte tellement grave à l’ordre social qu’on ne peut les réparer que par
une très longue privation de liberté, écartant ainsi l’agent de la société. Ex : tuer une personne.
- Les délits : Les infractions correctionnelles sont la catégorie intermédiaire, quantitativement
plus importante que la catégorie des crimes. L’atteinte n’est pas d’une gravité exceptionnelle,
mais suffisante pour que la privation soit encore de mise.
- Les contraventions : la dernière catégorie regroupe les infractions les moins grave, c’est plus
vaste des trois.
L’infraction au sens général : c’est le fait prévu et puni par la loi pénale à la raison du trouble
qu’elle cause à l’ordre social.
En effet, la réaction sociale contrôle les individus qui méconnaissent les règles
fondamentales, posés par l’autorité compétente. Pour l’harmonisation des rapports sociaux,
ne peut être une réaction brutale et aveugle, elle se fera sous certaines lois préétablis, et
donnera lieu à l’intervention de juges impartiaux chargés d’appliquer ces lois.
Toute infraction entraine une intervention judiciaire, il est désormais interdit à la victime
de se faire justice à elle-même (sauf dans certaines circonstances exceptionnelles), elle doit
s’adresser aux autorités publiques pour demander justice.
Le droit pénal marocain puise ses bases dans des textes écrits et préalablement élaborés,
la coutume et l’usage n’y jouent aucun rôle, de même que le législateur marocain ne se réfère
guère aux notions d’infractions et de sanctions d’origine musulmane.
Il faut attendre le Dahir du 26 novembre 1962 pour que tous les citoyens obéissent à la
même législation. Le code pénal unifié constitue la loi.
La légalité prend le sens de texte préétabli, c’est la loi qui détermine les infractions et fixe
les peines applicables à leurs auteurs, c’est une règle à valeur constitutionnelle, l’Article
10 Dahir N° 1-61-167 du 17 Hija 1380 (2 Juin 1961) portant loi fondamentale pour le
Royaume qui stipule que : « Il ne peut y avoir d'infraction ni de peine qu'en vertu d'une loi
préalablement édictée. Les peines sont personnelles » [Principe de la légalité des délits et des
peines].
A la vérité, le principe de la légalité, Il a des origines lointaines, on le trouve affirmé par la loi
musulmane « Jamais Nous n'avons puni un peuple sans lui avoir dépêché un envoyé. Coran
17:14». On le trouve aussi affirmé dans la quasi-totalité des codes étrangers, il est énoncé à la
fin du 18éme siècle par la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789, et la
Déclaration universelle des droits de l’homme 1948, décrit en terme similaire le principe de
la légalité des délits et des peines.
Si le principe de la légalité criminelle, constitue la meilleure garantie de la liberté
individuelle, il n’assure la défense sociale, que d’une manière imparfaite, dans la mesure où il
ne permet pas de punir des actes antisociaux, qui ne rentrent pas dans les prévisions de la loi,
c’est pourquoi, on a pu dire du code pénal marocain, qu’il est la charte des malfaiteurs, dans la
mesure où ces lacunes leurs indiquent les voies de l’impunité.
La nécessité de ne pas laisser dépasser la loi pénale, par l’ingéniosité des malfaiteurs, stimulera
le législateur, et le rendra attentif à l’évolution de la criminalité. L’évolution sociale et
technologique, est génératrice de nouvelles manifestations, et de nouvelles formes criminelles,
c’est pourquoi, le législateur est intervenu, pour incriminer, et punir spécialement de nouvelles
formes de la criminalité, telles que les infractions de terrorisme, et la fraude informatique.
Le code de 1962 a été modifié sur certains points, et complété par le Dahir du 01 novembre
2003.
Déterminer les infractions équivaut à cerner la matière de la criminalité, cette criminalité
présente deux aspects :
D’une part, les actes qui sont principalement sanctionnés. D’autre part, la personne qui
accompli les actes ou l’auteur de l’infraction.
Le législateur peut déterminer une infraction de façon objective, c’est-à-dire par référence à
un acte donné, qu’il érigera en acte délictueux (l’incrimination) sans référence à celui qui la
commet.
Comme il peut la déterminer de façon subjective, en se référant à la personne qui a commis
l’acte (l’auteur de l’infraction).
Le législateur marocain fait la synthèse des deux analyses, autrement dit il consacre une
détermination mixte des infractions. Il existe une intrication étroite des deux conceptions, le
caractère mixte se présente de la manière suivante :
L’orientation demeure principalement objective par les incriminations, et elle est
principalement subjective pour le point de vue de « sanction ». Pour qu’une action ou une
abstention soit punissable, il faut qu’elle soit prévue et réprimée par un texte de loi. Puisque
sans texte légal il n’y a pas d’infraction, il est exact de dire que la loi est un élément
constitutif considéré en général. On trouve ici le principe de la légalité.
De toutes les règles consacrées par le droit pénal, est sans doute celle de la légalité criminelle,
ou encore selon l’expression latine « Nullum crimen, nulla poena, sine lege ».
Également, l'Article 3 du Code de procédure pénale marocain prévoit que : "Nul ne peut
être condamné pour un fait qui n'est pas expressément prévu comme infraction par la loi, ni
puni de peines que la loi n'a pas édictées."
La loi est préalable et extérieure à l’infraction, mais il n’en reste pas moins, que la peine édictée
par la loi n’est applicable, qu’à l’acte qui remplit les conditions fixés par la loi, et qu’ils font de
ces actes une infraction.
A) Le principe de la non-rétroactivité :
L’application de la loi pénale dans le temps est gouverné par deux principes,
celui de la non rétroactivité et celui de la rétroactivité, ou plus exactement
l’application immédiate de la loi pénale.
Principe posé par l’Article 10 du C.P, qui stipule que « sont soumis à la loi
pénal marocaine, tous ceux qui, nationaux, étrangers ou apatrides, se trouvent sur
le territoire du Royaume, sauf les exceptions établies par le droit public interne ou
le droit international. »
Le principe de la territorialité, trouve son fondement dans le fait que l’Etat
marocain, est seul qualifié pour sanctionner les atteintes portées à son autorité, sur
le territoire du Royaume, ou s’exerce sa souveraineté. Le territoire du Royaume,
inclut les espaces maritimes et aériens qui lui y sont liés.
D’un point de vue réaliste, le coupable connait, ou est présumé de connaître la loi
du pays où il agit, on le surprend pas en lui appliquant cette loi, plutôt que sa loi
nationale qui pouvait ignorer.
Enfin d’un point de vue répressif, il convient qu’une infraction soit jugée le plus
près possible au lieu où elle a été commise, c’est là en effet qu’un trouble a été
causé et que l’opinion publique doit être apaisé. La répression alors aura une valeur
intimidante plus grande et plus efficace.
• Tout fait qualifié crime ou délit par la loi marocaine commis hors du
Maroc par un marocain. Toutefois la poursuite ou le jugement de l’inculpé ne peut
avoir lieu, lorsqu’il justifie que le jugement de la condamnation à acquis la force de
chose jugée à l’étranger
• Tout étranger qui hors du Royaume commet ou s’est rendu coupable d’un
fait qualifié crime par la loi marocaine peut être poursuivi et jugé d’après les
dispositions de la loi marocaine, lorsque la victime de ce crime est de nationalité
marocaine. Toutefois la poursuite ou le jugement de l’inculpé peut avoir lieu lorsqu’il
justifie avoir été définitivement jugé à l’étranger.
CHAPITRE II : Élément matériel.
Le droit pénal ne réprime pas la simple pensée criminelle, ni même la résolution, car
elle ne trouble pas l’ordre social, et ne devient punissable que lorsqu’elle se manifeste
extérieurement. Le droit pénal gouverne les conduites et non les consciences, ce qui
présente la formule suivante : Un droit pénal démocratique est un droit de l’acte.
L’élément matériel consiste dans la nécessité d’un acte positif (commission) ou
négatif d’omission (abstention) c’est-à-dire un événement manifesté par une attitude
extérieure. Il est généralement indifférent au résultat de cet acte, c’est-à-dire la non-
exigence de résultat ou indifférence de résultat.
Il peut consister soit en la commission d’un acte interdit par la loi, soit en l’omission
d’un acte prescrit par la loi.
Art-114 du C.P : « Toute tentative de crime qui a été manifestée par un commencement
d’exécution ou par des actes non équivoques tendant directement à le commettre, si elle
n’a été suspendue ou si elle n’a manqué son effet que par des circonstances
indépendantes de la volonté de son auteur, est assimilée au crime consommé et
réprimée comme tel ».
C’est l’arrêt involontaire dans l’exécution. Si l’agent s’est arrêté de lui-même, s’il s’est
volontairement désisté, il n’y a pas tentative punissable. Encore faut-il que :
- le désistement intervienne avant que l’infraction ne soit consommée.
- et qu’il soit volontaire.
a) Si l’infraction est consommée et que l’agent essaie d’en réparer les conséquences,
il n’y a plus désistement mais repentir actif (ex : le voleur restitue la chose volée).
Le repentir actif ne produit aucun effet sur les conséquences juridiques de l’acte)
(ex : l’indemnisation de la victime par l’auteur d’un abus de confiance est
inopérante), mais le juge peut en tenir compte en accordant au repenti les
circonstances atténuantes.
b) Si l’infraction n’est pas consommée, il faut distinguer les infractions matérielles
et infractions formelles.
1) L’infraction matérielle est une infraction dont la réalisation suppose un
dommage, c’est pourquoi on l’appelle aussi « infraction de résultat ». La
plupart des infractions sont des infractions matérielles.
2) L’infraction formelle est une infraction consommée par le seul
accomplissement de l’acte incriminé, même s’il n’a commis aucun dommage.
On parle aussi d’ « infraction de moyen », autrement dit, c’est l’infraction qui
est consommée avant que le résultat n’ait été atteint, par exemple :
l’empoisonnement, le désistement volontaire est donc impossible, alors que le
repentir est toujours possible.
Exemples :
- L’empoisonnement est défini comme un « attentat à la vie par des substances
qui peuvent donner la mort et quelles qu’en aient été les suites.»
- Le délit de fabrication de fausse monnaie est constitué par le seul fait de
fabriquer de la fausse monnaie, sans qu’elle soit mise en circulation.
- La mise en danger d’autrui suppose pour être consommé le fait d’exposer
autrui à un risque immédiat de blessure ou de la mort.
L’agent a accompli tous les actes nécessaires à la réalisation de l’infraction. Il ne s’est pas
désisté, mais il n’a pu parvenir à ses fins. Deux hypothèses :
a) Infraction manquée. C’est une forme de tentative punissable. L’Art-114 C.P (« …ou
si elle n’a manqué son effet… ») assimile l’infraction manquée à l’infraction
consommée.
b) Infraction impossible. Que décider lorsque l’absence du résultat recherché est due à
une impossibilité d’exécution matérielle ignorée de l’agent. En France, la doctrine a
longtemps été hostile à la répression, mais aujourd’hui la jurisprudence tient compte
de l’intention criminelle. Au Maroc, l’infraction impossible est, en revanche, réprimée
dans tous les cas, ce qui permet la répression de l’infraction formelle tentée (ex :
empoisonnement). L’Art-117 C.P pose en effet, en principe, que « la tentative est
punissable alors même que le but recherché ne pouvait être atteint en raison d’une
circonstance de fait ignorée de l’auteur. » L’Art-449 C.P fait une application
particulière de ce principe en réprimant les manœuvres abortives commises sur une
femme «supposée enceinte».
Pour qu’une action ou une abstention constitue une infraction, il faut que
l’agent aie commis une faute (Section 1 – Culpabilité), et que cette faute lui soit
imputable (Section 2 – Imputabilité).
L’imputabilité révèle un élément psychologique qui se rapporte à l’état d’esprit de
l’agent, certains auteurs préfèrent parler plutôt de l’élément psychologique.
En revanche, la culpabilité suppose la commission d’une faute au sens large, soit
intentionnelle, soit d’imprudence ou de négligence qui constitue l’élément moral de
l’infraction.
Section 1 : Culpabilité.
L’agent auquel l’acte est matériellement imputable ne sera coupable que s’il a
commis une faute. Il y a des degrés dans la culpabilité et la faute génératrice de la
responsabilité pénale n’est pas toujours la même intensité.
a) Le dol général :
2. LA FAUTE NON-INTENTIONNELLE :
Elle suffit parfois de déclencher la responsabilité pénale. L’article 133, al.2 du C.P.
en fait une catégorie spécifique présentée comme exceptionnelle : « Les délits commis
par imprudence sont exceptionnellement punissable dans les cas spécialement prévus
par la loi ».
Les délits commis par imprudence, il s’agit, de l’homicide involontaire (Art 432 du
C.P.), et des coups et blessures involontaires (Art 433 du C.P.) qui ne supposent pas
que l’auteur ait agit avec conscience et intelligence, c’est-à-dire involontairement (= le
mot involontaire signifie qu’il n’y a pas une volonté vers l’homicide ou les coups et
blessures…).
Le mot involontaire, ne signifie nullement que ces infractions ne sont pas l’œuvre d’une
volonté, mais seulement que leurs conséquences ne sont pas voulues.
La faute d’imprudence n’est pas définie d’une manière générale par le législateur, pour
reprocher à une personne de ne pas avoir su prévenir ou empêcher un résultat, le
législateur évoque indifféremment la négligence, l’inattention, le manquement à une
obligation, on peut la définir aussi faute d’imprudence comme étant un relâchement de
la vigilance, l’agent ne s’est pas comporté comme un bon père de famille. Elle distingue
de la faute intentionnelle, en ce que le résultat n’est pas désiré.
L’imprudence est donc le non prévision du résultat, mais l’imprudence n’est pas en
elle-même délictueuse. L’imprudence apparait lorsque l’imprudence provoque un
résultat illicite.
La faute d’imprudence retenue pour un certain nombre de délits (art 432 et 433 du
C.P.). Elle est en principe moins sévèrement punie que la faute d’intention (ex :
l’homicide intentionnel est puni de la réclusion criminelle à perpétuité, alors que
l’homicide par imprudence est sanctionné de l’emprisonnement de 3 mois à 5ans, et une
amende de 200 à 1000dh.), la faute d’imprudence n’a pas la même nature intentionnelle
qu’il s’agit d’un délit d’imprudence ou de contravention.
3. LA FAUTE CONTRAVENTIONNELLE :
4. LA COMPLICITE :
A) La notion de délinquant :
– L’auteur de l’infraction, est celui qui commet une infraction à la loi pénale. S’il
s’agit à titre principal, il est considéré comme auteur. Ou parfois coauteur de
l’infraction, s’il s’agit avec une, ou plusieurs autres. S’il participe à la réalisation de
l’infraction sans l’exécuteur lui-même, il sera considéré comme complice.
– La notion de responsabilité : l’auteur est regardé comme principal responsable des
faits délictueux, alors que le complice, apparait comme un responsable de deuxième
degré.
– Notions de l’auteur, coauteur, et le complice :
- L’auteur de l’infraction est celui qui réalise en sa personne tous les éléments
constitutifs de l’infraction, à ce titre, l’auteur commet, ou tente de commettre
l’infraction.
- Le coauteur de l’infraction est celui qui en ait l’auteur avec d’autres, c’est-à-dire, qui
commet avec les autres, les actes matériels constitutifs de l’infraction (ex : celui, qui
avec un autre soustrait la chose d’autrui, est co-auteur d’un vol. Art.128 du C.P.)
- Le complice est celui qui ne réalise pas en sa personne les éléments constitutifs de
l’infraction, mais, celui qui coopère à la réalisation de l’infraction par un acte matériel
distinct de l’élément matériel de l’infraction mais avec intention.
Tout d’abord, il faut qu’il existe un fait principal punissable qui constitue l’élément
légal.
La complicité du complice n'est qu'accessoire et indirecte, dès lors elle ne peut exister
que si un fait principal a été commis ou tenté par l'auteur principal.
Un fait principal est punissable lorsqu'il tombe sous le coup de la loi pénale et constitue
une infraction. Si l’acte de l’auteur principal n’est pas incriminé par la loi, l'acte du
complice ne pourra pas être punissable, cette règle connait une exception, l'art 407 du
C.P. punit la complicité du suicide alors que ce dernier proprement dit n'est pas
punissable.
Sur la nature de l'infraction, le fait principal doit être qualifié crime ou délit, car en
matière de contravention la complicité n'est pas punissable.
Mais pour qu’il y ait répression de la complicité, il ne suffit pas que le fait principal
soit un crime ou un délit. Il faut en outre, que ce crime ou délit (du fait principal par
l'auteur principal) soit consommé ou simplement tenté. La complicité de tentative
est donc punissable, il suffit pour que le complice soit puni, l’auteur principal doit
commettre une tentative punissable.
En revanche, le complice échappe à la répression si l'auteur principal n'a pas dépassé le
stade des actes préparatoires, ou si pendant son commencement d'exécution, il s'est
désisté volontairement. Car si la complicité dans la tentative est punissable, la
tentative de complicité n’est pas punissable Faute de fait principal punissable,
toujours parce que le fait principal ne l’est pas. La complicité n’est pas davantage
punissable, lorsque le crime ou le délit commis par l’auteur principal se trouve justifié
par un fait justificatif (l’ordre de la loi, la légitime défense…)
Enfin, si la complicité dont la tentative n'est pas punissable, la tentative de complicité
n'est pas punissable à son tour, faute du fait principale.
DÉROGATION : l’indifférence de la poursuite de l’auteur principal : le complice peut
être poursuivi et condamné même lorsque l'auteur principal échappe à la répression.
Les hypothèses sont nombreuses soit qu'il est mort, soit qu'il est mineur, soit qu'il est en
état d’aliénation mentale.
B- L’élément matériel :
Ces actes de complicité que nous venons d’énumérer, sont d’abord des actes positifs
(infraction de commission), la complicité n’est pas un acte négatif (ex : celui qui a été
seulement spectateur d’une infraction, et qui ne l’a pas empêché, ne peut être considéré
comme un complice «on n’est pas complice par abstention»).
Toutefois, l’auteur d’une abstention peut parfois être poursuivi en tant qu’auteur d’un
délit d’abstention (en cas d’omission de porter secours à une personne en péril,ou en
cas de dénonciation d’un crime).
Par ailleurs, pour constituer un acte de complicité punissable, il faut encore que cet acte
positif ait été consommé, si on met à part le cas de la tentative punissable.
En outre, les actes de complicité sont des actes consommés, on ne peut pas être
poursuivie pour avoir tenté d’être complice. Par conséquent, il n’y a pas de tentative de
complicité, on parle de complicité de tentative.
Les actes de complicité sont, soit antérieurs à l'infraction (ex : donner des instructions
au cambriolage d'un fonds de commerce), soit concomitante au fait principal (ex : celui
qui joue de la musique, pour que les cris de la victime ne soient pas entendues).
C- L’élément moral :
A) La minorité pénale :
B) L’aliénation mentale :
A côté de l’irresponsabilité totale dont bénéficie le dément intégral. Le Code pénal marocain
consacre le concept d’irresponsabilité partielle dont il fait bénéficier le « demi fou ». Il y a
lieu de distinguer ici entre la démence proprement dite, et les états voisins de la démence :
- Les états voisins de la démence (ou les anormaux mentaux dont la capacité de
comprendre et de vouloir est affaiblie) « irresponsabilité partielle ». (Art. 135 du C.P.) :
Entre la démence ayant aboli le discernement et la lucidité parfaite, il existe des états
intermédiaires, dans lesquels la faculté de discernement n’est pas supprimée, mais
simplement altérée, il s’agit des anormaux mentaux, qui ne sont pas pleinement capables,
d’apprécier le caractère délictueux dans leurs actes.
Les juges après expertise médicale, doivent déclarer cet individu comme partiellement
irresponsable, ensuite ordonner la peine, et finalement, ordonner que le condamné soit
hospitalisé dans un établissement psychiatrique, préalablement à l’exécution de toute peine
privative de liberté.
a) Définition :
C’est une agression qui est actuelle et imminente (c’est-à-dire, elle consiste
dans la menace d’un mal qui ne peut être écarté qu’en commettant une
infraction).
Dans la conception de la légitime défense, il y a en effet la notion d’urgence, le
fait de ne pas pouvoir attendre que l’autorité normalement compétente, puisse agir
et intervenir. Si la menace est simplement future, la légitime défense n’est plus
admise, de même qu’en intervenant trop tard, la défense n’est plus légitime. Celui
qui réagit contre un mal passé est inspiré d’un simple sentiment de vengeance
privée interdit par la loi (la répression de l’agression appartient dans ce cas à la
société).
L’agression doit être injuste, c’est-à-dire non édictée par la loi, si l’acte
d’agression est justifié, la légitime défense n’est plus valide. ex : celui qui blesse
un agent d’autorité qui procède à son arrestation.
Elle doit être nécessaire, c’est-à-dire qu’elle doit constituer le seul moyen de se
défendre (la personne agressée n’a pas pu faire autrement pour échapper au
danger, que de commettre une infraction.)
Elle doit être proportionnée à la gravité de l’agression, la défense donc doit être
mesurée. L’appréciation de la proportionnalité est délicate, elle relève de
l’appréciation du juge. Elle ne suppose pas en tout cas une stricte équivalence
(ex : l’acte de défense de la femme qui tue son violeur, cet acte sera évidemment
justifié), en revanche, l’absence de proportionnalité repousse tout idée de légitime
défense (ex : celui qui répond à une gifle ou un coup de poing par un coup de
feu).
Cette exigence de proportionnalité, est plus sévèrement et rigoureusement
apprécié par les juges, lorsqu’il s’agira de la simple défense de biens, c’est ainsi
que le vol, ne confère pas au propriétaire le droit de tuer.
b- La contrainte :
A) L’excuse de minorité :
Elle concerne les infractions qui sont commises par un mineur de 12 ans qui n’a pas
atteint l’âge de 18 ans. Ces mineurs sont susceptibles d’être excusés « l’effet de
l’excuse de minorité ».
La réduction de la peine varie selon la gravité de l’infraction commise, selon l’art. 482
du C.C.P, le maximum er le minimum prévu par la loi sont diminués de moitié (Si
l’infraction commise est passible de la peine de mort ou de la réclusion perpetuelle, la
juridiction des mineurs leur substitue la peine à réclusion à temps, de 10 ans à 15 ans.
1) la récidive criminelle (de crime en crime) : cette récidive est générale (peu
importe la nature des crimes commis), elle est aussi permanente et perpétuelle
(quel que soit le temps qui s'est écrouler depuis l'expiration de la première peine)
art 155
2) la récidive délictuelle : elle est spéciale (il faut un délit identique) mais aussi
des délits assimilés art 158, par ex: le 1er thème de la récidive est un vol, le 2eme
est un abus de confiance, la condition de spécialité sera alors respectée parce qu'il
s'agit de délits, ex:2ans après l'expiration d'un vol, une personne commet un
homicide volontaire: la condition de spécialité ne sera pas remplie
art 158:délits assimilés qu'on peut considérer comme délits identiques
3) la récidive de peine prononcée pour crime à peine délictuelle art 156:elle est
générale puisqu’on ne tient pas compte de la nature des infractions, elle est aussi
temporaire, car la 2eme infraction doit être commise dans un intervalle de temps
ne dépassant pas 5ans après l'expiration de la première peine