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Plan partie 2

A - Agriculture, agronomie, phytotechnie, des disciplines proches

B - L’exploitation agricole : plusieurs définitions

C - systèmes de productions agricoles

D – systèmes de production agricoles et systèmes de cultures

E – Quelques exemples de systèmes de cultures

F – évaluation des connaissances


A - Agriculture, agronomie, phytotechnie, des disciplines proches

Agriculture : provient du latin ager qui veut dire champ et colere qui voulez dire
cultiver à l’époque. Ce qui donne la définition suivante aujourd’hui « l’art d’obtenir
du sol, tout en maintenant sa fertilité, le maximum de produit utile. »

Agronomie (du grec agros : champs et nomos :loi) « étude scientifique des
relations entre les plantes cultivées, le milieu (sol, climat) et les techniques
agricoles ».(Larousse)
– L’agronome cherche à comprendre et à améliorer le fonctionnement des systèmes
de cultures.

Phytotechnie : de phuton (plante en grec) et de tekné (l’art et les techniques en


grec) soit « faire produire par le sol sous un climat donné, le maximum de
végétaux utiles dans les meilleures conditions économiques et écologiques.
B - L’exploitation agricole : plusieurs définitions
● Sa définition est variable selon la finalité de celui qui définie.

Définition statistique : l’insee :

Dans le recensement agricole, l'exploitation agricole est définie comme une unité de production
remplissant les trois critères suivants :
- produire des produits agricoles ;
- avoir une gestion courante indépendante ;
- atteindre un certain seuil en superficie, en production ou en nombre d'animaux.

Ce seuil a été défini de la façon suivante :


- une superficie agricole utilisée au moins égale à un hectare ;
- ou une superficie en cultures spécialisées au moins égale à 20 ares ;
- ou une activité suffisante de production agricole, estimée en cheptel, surface cultivée ou volume de
production.
Définition générale (ou définition juridique) :
Sont réputées agricoles les activités :
* qui correspondent "à la maîtrise et à l'exploitation d'un cycle biologique de
caractère végétal ou animal et constituant une ou plusieurs étapes
nécessaires au déroulement de ce cycle" ;
* ainsi que les activités exercées par un exploitant agricole qui sont dans le
prolongement de l'acte de production (transformation, vente directe) ou qui ont
pour support l'exploitation (restauration, hébergement, loisirs). Les activités de
préparation et d'entraînement des équidés domestiques en vue de leur
exploitation, à l'exclusion des activités de spectacle sont réputées agricoles.
Référence : art. 2 loi du 30 décembre 1988 et article L311-1 du code rural.
● Définition sociale

Elle rejoint la définition générale donnée précédemment mais elle est plus
large car elle désigne comme relevant du régime agricole des prestations de
services telles que par exemple, les travaux forestiers ou agricoles.

Référence : art. L722-1 du code rural


Définition fiscale :
Pour l'impôt sur le revenu, les bénéfices agricoles sont constitués par "les
revenus que l'exploitation de biens ruraux procure aux fermiers,
métayers ou aux propriétaires exploitants eux-mêmes".
Si il est développé une activité commerciale rattachée à une activité agricole
sur le plan social, ce rattachement n'est pas automatiquement valable sur le
plan fiscal.

Référence : art. 63 code des impôts


● C- systèmes de production agricoles et systèmes de cultures
Mr JOUVE définie les systèmes de productions agricoles ainsi :
«Le système de production est l’ensemble structuré des facteurs de
production combinés entre eux pour assurer une production végétale et/ou
végétales en vue de satisfaire les objectifs de l’exploitant agricole.».
Les finalités de l’agriculteur peuvent être nombreuses :
-assurer un revenu correct,

-mettre sur le marché des produits à un prix et à un niveau de qualité


acceptables pour le consommateur

-répondre aux demandes des industries


de transformation,
-assurer la pérennité de l'exploitation (foncier,
reprise de l'exploitation...),

-préserver la qualité de l'environnement,

-mettre en œuvre des systèmes de production acceptables pour le


public (élevage),

-assurer la durabilité du système d'exploitation


pour le bien-être des générations futures.
(Principes généraux d’agronomie – Philippe GRIEUX, 2004,2005)
On peut ainsi distinguer de nombreux systèmes de productions
agricoles au sein de l’exploitation agricole (qui peut être considérée comme
un système d’exploitation):
- système d’élevage.
- système de culture
D- Système de production et système de culture
Un système de culture correspond à un ensemble de parcelles cultivées
de façon homogène.
Les systèmes de cultures peuvent se décrire de la façon suivante :

Facteurs naturels Facteurs techniques Facteurs économiques Facteurs humains


● Le système de culture se défini par :

- La nature des cultures assolement

- leur ordre de succession rotation

- Les techniques mises en œuvre Itinéraire technique


● Notion d’assolement :
« répartition spatiale des différentes productions végétales au sein d’une
exploitation et par extension, surface (sole) consacrée à chaque culture. »

Assolement

Blé 60 ha
Orge 40 ha
Colza 25ha

Hors assolement

Prairie
permanente 50 ha
● Notion de rotation :
« succession des cultures sur une même parcelle = répartition temporelle
des différentes productions végétales au seine d’une exploitation »

En l’absence de rotation, on parle de monoculture (ex : monoculture de maïs).


On peut mettre en relation la rotation et l’assolement : ex :
exploitation de 120 ha, : rotation colza-->blé-->orge
Assolement : colza:40ha, blé:40ha et orge:40ha.
● Notion d’itinéraire technique
« combinaison logique et ordonnée des différentes techniques appliquées
à une culture, en vue d’atteindre un objectif donné de rendement de
qualité, environnemental »(Sébillote).
● Ex. un itinéraire technique simplifié pour la culture du blé
● La parcelle cultivée
L’unité de base est la parcelle cadastrale (voir parcelle 51).
Mais la parcelle cultivée peut recouvrir plusieurs parcelles cadastrales
Voir partiellement plusieurs parcelles cadastrales
Aujourd’hui, les déclaration PAC repose sur le système de RGP (Registre
parcellaire Graphique) :
la France a mis en place depuis 2002, le Registre Parcellaire Graphique (RPG) qui
est un système d’information géographique permettant l’identification des parcelles
agricoles.
Ce dispositif, administré par l’Agence de Services et de Paiement (ASP), est utilisé
pour la gestion des aides européennes à la surface. Il contient environ 6 millions
d’îlots, soit plus de 27 millions d’hectares, déclarés annuellement par près de 400
000 agriculteurs.
Le registre Parcellaire
Graphique met en
évidence de parcelles
culturales et des îlots
culturaux.

Pour aller plus loin : lien sur le site de l’ASP


● Notion de parcelle culturale :
« ensemble de parcelles appartenant au même îlot cultural, homogènes
du point de vue de la culture concernée, de l'histoire culturale (notamment
pour ce qui concerne les successions et les apports organiques) et de la
nature du terrain »

● La notion d’îlot cultural


« Par îlot cultural, on entend un regroupement de parcelles culturales
contiguës, entières ou partielles, portant une ou plusieurs cultures, limité
par des éléments facilement repérables et permanents (comme un
chemin, une route, un ruisseau...) et stable d'une année sur l'autre.
D'un point de vue réglementaire, un ilot cultural est "constitué par un
ensemble de parcelles contigües, entières ou partielles, homogènes du point
de vue de la culture, de l'histoire culturale (succession de culture et apports de
fertilisants), et de la nature du terrain".
E- Quelques exemples de systèmes de cultures

● Agriculture intensive
L'agriculture intensive est un système de production agricole « fondé sur
l'optimisation de la production par rapport à la surface cultivée, qui requiert des
investissements importants et une utilisation accrue d’intrants agricoles (énergie,
engrais, matériel). »(Jeanne Grosclaude)
● L'intensification de l'agriculture moderne a été permise par la mécanisation
associée au remembrement et par l'utilisation d'intrants (semences, engrais,
pesticides)
● L’agriculture raisonnée
L'agriculture raisonnée correspond à des démarches globales de gestion de
l'exploitation qui visent, au-delà du respect de la réglementation, à renforcer
les impacts positifs des pratiques agricoles sur l'environnement et à en
réduire les effets négatifs, sans remettre en cause la rentabilité
économique des exploitations.
En France, le concept est réglementé par les pouvoirs publics (ministères de
l'Agriculture et de l'Écologie) et la promotion est assurée par le réseau FARRE
(Forum de l'Agriculture Raisonnée Respectueuse de l'Environnement).
Pour aller plus loin : lien

● Trouver une vidéo du témoignage d’un agriculteur pratiquant l’agriculture raisonnée.


● L’agriculture biologique
« L’agriculture biologique est une méthode de production agricole qui se
caractérise par l'absence d'usage de la chimie de synthèse......Pour
atteindre les objectifs du label, les agriculteurs biologiques doivent
respecter des cahiers des charges et des règlements qui excluent
notamment l'usage d’engrais chimiques de synthèse et de pesticides de
synthèse, ainsi que d'organismes génétiquement modifiés.
Les agriculteurs qui pratiquent ce type d'agriculture misent, par exemple,
sur la rotation des cultures, l'engrais vert, le compostage, la lutte
biologique, l'utilisation de produits naturels comme le purin d'ortie ou la
bactérie Bacillus thuringiensis, et le sarclage mécanique pour maintenir la
productivité des sols et le contrôle des maladies et des
parasites. » (Wikipédia)
● L’agriculture de conservation
« L'agriculture de conservation ou agriculture écologiquement intensive est un
ensemble de techniques culturales destinées à maintenir et améliorer le potentiel
agronomique des sols, tout en conservant une production régulière et performante au
plan technique et économique.
Cet ensemble de techniques permet une meilleure rentabilité économique à long terme
en réduisant le besoin en intrants (engrais, produit phytosanitaire, carburant) sans les
interdire.
Ces techniques reposent sur trois piliers :
la réduction voire la suppression du travail du sol ;
les rotations culturales ;
l'utilisation de couvert améliorant, les semis se faisant si possible directement à
travers le couvert. » (Wikipédia)

Passage d'un équipement de labour


superficiel Strip-till dans une plantation
de maïs, Minnesota du sud, USA
(Dawn Equipment Company)
F – évaluation des connaissances
● A faire

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