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Ecole Normale Supérieure

Département des sciences exactes

1ère année mathématiques 2ème cycle

Cours de géométrie

Quelques généralités de la géométrie affine


Chapitre1 : Espace affine

.
1.1 Def Soit V un espace vectoriel sur IR de dimension finie, un espace affine
de direction V est la donnée d’un ensemble E non vide et d’une application de
E ×E dans V qui à un couple (A, B) d’éléments de E associe un vecteur de V
noté ⃗⃗⃗⃗⃗
AB et qui vérifie :

A1: ∀(A, B, C) є E3, ⃗⃗⃗⃗⃗


AB + ⃗⃗⃗⃗⃗
BC = ⃗⃗⃗⃗⃗
AC

⃗ є V ∃! M є E / ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
A2 : ∀ O є E et ∀ u OM = u ⃗

1.2 Def Les éléments d’un espace affine E sont appelés points

O est un point de E et u ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = u


⃗ un vecteur de V, le point M tel que OM ⃗ est souvent
noté O+u ⃗ et E est souvent noté O + V (pour tout point O de E, l’application de E dans
V qui à tout point M associe le vecteur ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
OM est bijective)

Exercice1 E étant un espace affine, justifier

a) ∀ A є E , ⃗⃗⃗⃗⃗
AA = ⃗0
b) ∀(A, B) є E 2 , ⃗⃗⃗⃗⃗
AB = ⃗0 équivaut à A = B
c) ∀(A, B) є E 2 , ⃗⃗⃗⃗⃗
AB = ⃗⃗⃗⃗⃗
BA
d) ∀ є E et ∀ (u⃗ ,v ⃗
⃗ ) є E 2 ,( A + u ⃗)+ v
⃗ = A +( u⃗ +v ⃗ )
e) ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗
∀(A, B, C, D) є E AB = CD équivaut à AC = BD
4 ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗

Exercice2 (vectorialisation d’un espace affine) soit E un espace affine de


direction V et O un point de E. Montrer que les lois définies sur E par :
A+B =C où C est l’unique point de E tel que : ⃗⃗⃗⃗⃗
OA +OB ⃗⃗⃗⃗⃗ = ⃗⃗⃗⃗⃗
OC
α.A = D où D est l’unique point de E tel que : α. ⃗⃗⃗⃗⃗
OA = ⃗⃗⃗⃗⃗ OD

confèrent à E une structure d’espace vectoriel dont le vecteur nul est O


On dit que l’on a vectorialiser E en O.

1
1.3 Def La dimension de l’espace affine E noté dimE est par définition celle de
⃗⃗⃗
sa direction qui est notée généralement E

1.4 Exemples d’espace affine

Exzmple1 : Posons E = IR3 et ⃗E = le IR- espace vectoriel IR3 l’application ɸ : E×E


⃗ telle que
dans E

ɸ ((x0 ,y0, z0), (x1 ,y1 ,z1),)) = (x1 – x0, y1- y0, z1 – z0) confère à E une structure
d’espace affine de direction ⃗E ( dimE =3)

Exemple2 : Soit P l’ensemble des éléments (x, y, z) de IR3 telle que :x+y+z+1=0
⃗P = l’ensemble des éléments (x, y, z) du= IR espace vectoriel IR3 tels que
x+y+z=0
ɸ : P × P dans P ⃗ définie comme à l’exemple1, confère à P une structure d’espace
⃗ ( dimP =2)
affine de direction P

Tout espace vectoriel 𝐸⃗ peut être muni d’une structure affine (structure affine
canonique) par l’application ɸ de

𝐸⃗ × 𝐸⃗ dans 𝐸⃗ telle que ɸ(𝑢


⃗ ,𝑣) = 𝑣 - 𝑢

2
Chapitre : Repères cartésiens, repères affines

⃗ , un
2.1. Définition. E étant un espace affine de dimension n > 0 et de direction E

repère cartésien de E est la donnée d’un point O de E et d’une base ( 𝑒𝑖 1≤𝑖≤𝑛 ) de E
on le note : (O ; ( 𝑒𝑖 1≤𝑖≤𝑛 )).

2.2. Proposition. E étant un espace affine de dimension n > 0 muni d’un repère
(O ; ( 𝑒𝑖 1≤𝑖≤𝑛 )).Pour tout point M de E il existe un n-uplet unique (𝑥𝑖 1≤𝑖≤𝑛 ) de IRn

⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = ∑i=n
tel que : OM i=1 xi e
⃗i

Preuve : définition d’une base

2.3. Définition : le n-uplet ( 𝑥𝑖 1≤𝑖≤𝑛 ) de IRn tel que ⃗⃗⃗⃗⃗⃗


𝑂𝑀 = ∑𝑖=𝑛
𝑖=1 𝑥𝑖 𝑒𝑖 est appelé le n-
uplet de coordonnées du point M dans le repère (O ; ( 𝑒𝑖 1≤𝑖≤𝑛 )).

2.4. Proposition ( 𝐴𝑖 0≤𝑖≤𝑛 ) est une suite de n+1 points distincts d’un espace affine E
si la partie ( A ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
0 A1 , A0 A2 , A0 A3 , ….,A0 Ai ,….,A0 An−1 ,A0 An ) de E est libre, il en est

de même de la partie (A ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
i A0 , Ai A1 , Ai A2 , Ai A3 , ……, Ai Ai−1 , Ai Ai+1 , Ai Ai+2 ,……,
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
Ai An−1 , ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
Ai An , pour tout 1 ≤ i ≤ n

Preuve : Posons :

x0 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
Ai A0 + x1 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
Ai A1 +x2 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
Ai A2 +x3 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
Ai A3 +……+xi−1 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
Ai Ai−1 , +xi+1 A i Ai+1 +
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
xi+2 A ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
i Ai+2 +…..+ xn−1 Ai An−1 + xn Ai An = O
⃗ et montrons que :

𝑥0 =𝑥1 =𝑥2 =𝑥3 =……..=𝑥𝑖−1 =𝑥𝑖+1 = 𝑥𝑖+2 =…..=𝑥𝑛−1 =𝑥𝑛+1 = 0.


Il suffit pour cela d’utiliser la relation de Chasles en décomposant, chacun des
vecteurs ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
Ai Aj , avec j= 0, 1, 2,3,…..i-1, i+1, i+2,…. n-1, n ; en utilisant A0

2.5. Définition une partie (𝐴𝑖 0≤𝑖≤𝑛 ) de n+1 points d’un espace affine E est dite
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
affinement libre si la partie ( A ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
0 A1 , A0 A2 , A0 A3 , ….,A0 Ai ,….,A0 An−1 ,A0 An ) de E est

libre

2.6. Définition : dans un espace affine E de dimension n, on appelle repère affine


toute partie affinement libre de n+1 points de E.

3
Chapitre3 :Applications affines

3.1. Définition : E et E’ étant deux espaces affines de direction respectives ⃗E et


⃗⃗⃗ . Une application f de E dans E’ est dite affine s’il existe une application linéaire
E′
que nous noterons f de ⃗E dans E′ ⃗⃗⃗ , telle que
Pour tout point A de E et vecteur u ⃗ de ⃗E on ait : f (A+𝑢
⃗ ) = f(A) + f ( u
⃗ )

L’application linéaire f est dite associée à f. elle souvent appelée direction de f

3.2. Conséquence. Une application f de E dans E’ est affine si et seulement si il


existe une application linéaire l pour tout couple (A, B) de points de E
on ait : ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
f(A)f(B) = l ( ⃗⃗⃗⃗⃗
AB)

Preuve : en remplaçant dans la définition précédente 𝑢 ⃗ par ⃗⃗⃗⃗⃗


AB, on obtient
⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗
f(B) = f(A) +f ( AB) soit f(A)f(B) = f ( AB). L)a réciproque est évidente

3.3 Proposition. La composée de deux applications affines f et g est une application


affine. De plus ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
g o f = ⃗g o f .

Preuve : On a gof (A + u
⃗ ) = g(f( A+u
⃗ ) = g (f(A + f ( u
⃗ )) = g(f(A)) + ⃗g (f ( u
⃗ )) =gof(A) +
⃗g o f (u
⃗ ).

Exercice1 Montrer qu’une application affine f est injective, surjective, bijective si et


seulement si f l’est. et f⃗⃗⃗⃗⃗⃗
−1 = f-1

3.4. Proposition et définition : Soit 𝑢 ⃗ un vecteur de 𝐸⃗ . L’application f de E dans E


qui à tout point A de E associe le point A’ tel que ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐴′ = 𝑢 ⃗ est affine et a pour
⃗ . On l’appelle translation de vecteur 𝑢
direction l’identité de E ⃗ et on la note t u⃗ . Et
toute application affine dont la direction est l’identité est une translation.

Preuve : triviale

3.5. Définition une application affine f de E dans E dont la direction 𝑓 est de la


forme k.idE ⃗ où id𝐸⃗ est l’identité de E
⃗ et k un réel donné non nul, s’appelle dilatation
de E.
.
3.6 .Proposition une application affine f de E dans E’ est entièrement déterminée
par la donnée de sa direction f d’un point A de E de son image f(A)
Preuve : Le couple ( 𝑓 , f(A) ) détermine entièrement f puisque pour tout X de E :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
f(X) =f(A) + f(AX)

4
3.7. Proposition Soit B un point E. Toute application affine f de E dans E s’écrit de
manière unique f = t o g où g est une application affine de E dans E avec g(B)= B et t
une translation.de E
Preuve :
f = t o g ⇒ f = t o ⃗g or 𝑡 est l’identité de 𝐸⃗ . Donc si g existe alors ⃗g = f et puisque
on doit avoir g(B) =B. On peut poser alors pour tout point X de E g(X) = B+ f(BX ⃗⃗⃗⃗⃗ ) et
t la translation de vecteur ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
Bf(B)
On a bien t o g =f .
Par construction g et t sont unique cependant on peut avoir une décomposition de f
de la forme f = g’ o t’ avec cette fois-ci g’(f(B))= f(B) et t’= t

3.8. Remarque le sous ensemble GA(E, E) des applications affines bijectives de E


dans E muni de la composition des applications est un groupe appelé le groupe
affine de E

3.9. Expression analytique d’une application affine

⃗⃗⃗ et de dimention
E et E’ étant deux espaces affines de direction respectives ⃗E et E′
respectives n et m, f une application affine de E dans E’.

Soit (O ; ( e⃗i1≤i≤n )) et (O’ ; ( ⃗⃗e′j )) des repères cartésiens de E et E’


1≤j≤m
respectivement

Notons ( 𝑏𝑗 )1≤ 𝑗 ≤ 𝑚 les coordonnées de f(O) dans le repère (O’ ; ( ⃗⃗e′j )) :


1≤j≤m

′ f(O) = ∑m b ⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
O 1 j e′j

Posons: pour tout 1 ≤ 𝑖 ≤ 𝑛, ⃗f(e⃗i )= ∑m ⃗⃗


1 uij e′j

Pour tout point A de E et d’image A’ par f, on notera A(𝑥𝑖 )1≤ 𝑖 ≤ 𝑛 le point A de


coordonnées (𝑥𝑖 )1≤ 𝑖 ≤ 𝑛 dans repère ( O ; ( 𝑒𝑖 1≤𝑖≤𝑛 )) et A’(𝑥′𝑗 )1≤ 𝑗 ≤ 𝑚 le point A’
de coordonnées (𝑥′𝑗 )1≤ 𝑗 ≤ 𝑚 dans le repère (O’ ; ( ⃗⃗𝑒′𝑗 )) 1≤𝑗≤𝑚

Nous avons :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
f(O)f(A) = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
f(O)A′ = ∑m ′ ⃗⃗⃗′ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ n
1 (x j -bj )e j or f(O)f(A) = f(OA) = f(∑1 xi e⃗ i) =
n n m ⃗⃗
∑ xi f( e⃗i ) = ∑ xi (∑ uij e′j )
1 1 1

d’où 𝒙′𝒋 = 𝒃𝒋 + ∑𝒏 𝟏 𝒖𝒊𝒋 𝒙𝒊 dite expression analytique de f dans les repères


(O ; ( e⃗i1≤i≤n )) et (O’ ; ( ⃗⃗e′j ))
1≤j≤m

Exemple E= E’ et dimE = 3

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Chapitre4 : Sous espace affine

4.1. Définition Soit E un espace affine de direction ⃗E. On dit qu’un sous-
ensemble non vide F de E est un sous-espace affine de E s’il existe un point O de
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ , M є F } soit un sous-espace vectoriel F
F tel que : { 𝑂𝑀 ⃗ de E
⃗ . On dit alors que F
est le sous-espace affine passant par O et de direction F ⃗.
Par définition de ⃗F, on a F = {O+u ⃗}
⃗ єF
⃗|u


On notera alors F = O+F

4.2. Proposition dans la définition précédente le sous ne dépend du point O

Preuve : Soit O’ un point de F. Montrons les égalités : F=O+F ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ +F


⃗ =O+ 𝑂𝑂′ ⃗ =

O’ +F
L’égalité O+F ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ +F
⃗ =O+ 𝑂𝑂′ ⃗ est évidente car 𝑂𝑂′ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ є F
⃗ de plus
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ +F
M є O+ 𝑂𝑂′ ⃗ ⇔ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
OM є 𝑂𝑂′ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ +F
⃗ ⇔ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
OM -𝑂𝑂′⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ є ⃗F ⇔ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
O′M є ⃗F ⇔ M є O’ + ⃗F
d’où : l’égalité O+ 𝑂𝑂′ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ +F
⃗ = O’ +F
⃗ d’où les égalités cherchées par suite
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ , M є F}
⃗F = {O′M

4.3. Exemple de sous espaces affines

⃗ =1) est appelé droite affine.


1. Un sous espace affine D de dimension 1 ( dim 𝐷

Dans IR3, D = {(1+2x, 3-x, 2+x) / x є IR} est la droite affine passant par le
⃗ = {(2x, -x, x) / x є IR }.
point A= ( 1, 3, 2) et de direction 𝐷

Plus généralement, on appelle droite affine tout espace affine de dimension 1


 Une droite affine (D) est entièrement déterminée par la donnée d’un de
ses points O et d’un vecteur non nul de sa direction u ⃗ (vecteur
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = xu
directeur) M є(D) ⇔ Ǝ !x є IR / OM ⃗ le réel x est appelé l’abscisse
de M dans le repère (O, u⃗ ).
 M et N étant deux d’une droite (D) d’abscisses respectives xM et xN
dans un repère de (O, u⃗ ) de (D). Le réel xN - xM noté MN ̅̅̅̅̅ et appelé
mesure algébrique du bipoint (M, N) par rapport au repère (O, u ⃗ ).
 Une droite(D) est également déterminée la donnée de deux de ses
points A et B.

2. Un sous espace affine P de dimension 2 ( dim 𝑃⃗ =2) est appelé plan affine.

Dans IR3, P = {(x, y, z) / x+2y-z = 2} est le plan affine passant par le point

A = (0, 2, 0) et de direction 𝑃⃗ engendré par les vecteurs :


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𝑢 = (1, 0,-1) et 𝑣 = (0, 1, -2)
⃗⃗⃗
Plus généralement, on appelle plan affine tout espace affine de dimension 2

 Un plan affine (P) est entièrement déterminé par la donnée d’un de


ses point O et par une base (u ⃗ ) de ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗,v (P)
2 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
M є (P) ⇔Ǝ !(x, y) є IR / OM = x.u ⃗ +y.v ⃗ ,(x, y) est le couple de
coordonnée de M dans le repère cartésien (O, u ⃗,v
⃗)
 Un plan affine (P) est également déterminée la donnée de trois
points non alignés A, B, C.
 Dans IR3, (P) = {(x, y, z) / x+2y-z = 2} est le plan affine passant par
le point A = (1, 1, 1) et de direction ( P ⃗ ) engendré par les vecteurs :
⃗⃗⃗ = (1, 0, 1) et 𝑣 = (0, 1, 2)
𝑢

3. Un sous espace affine d’un espace affine E de dimension dimE-1 est appelé
hyperplan affine. Dans un espace de dimension 3, les hyperplans sont les
plans et dans un espace de dimension 2, les hyperplans sont les droites.

4.4 Définition On dit que n points (n≥ 3 ) sont alignés s’ils appartiennent à une
même droite affine, et on dit que n points ( (n≥ 4 ) sont coplanaires s’ils
appartiennent à un même plan affine. Des droites sont dites coplanaires si elles sont
contenues dans un même plan affine.

4.5 Remarques

1. Tout couple (A, B) de points distincts d’une droite affine D constitue un


repère affine de cette droite.

⃗⃗⃗⃗⃗⃗ =x𝐴𝐵
Pour tout point M de D il existe un réel unique x tel que 𝐴𝑀 ⃗⃗⃗⃗⃗
On dit que x est l’abscisse de M dans le repère (A, B) ou que x est la
mesure algébrique de AM dans le repère (A, B) et on écrit x= ̅̅̅̅̅ 𝐴𝑀

2. Tout couple (O ; 𝑢
⃗ ) où est un point de D et 𝑢
⃗ un vecteur quelconque non
⃗ ( vecteur directeur de D ), est un repère cartésien de D.
nul de 𝐷

3. Tout triplet (A, B, C) de points non alignés d’un plan affine constitue un
repère affine de ce plan

4.6. Proposition : l’intersection quelconque de sous espaces affine Fi (i є I) d’un


espace affine E est vide ou bien un sous espace affine de E dont la direction est
l’intersection des directions des Fi i.e. :

⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⋂ ⃗⃗𝐹𝑖 = ⋂ 𝐹𝑖
𝑖є𝐼 𝑖є𝐼

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Preuve : soit A un point de ⋂𝑖є𝐼 𝐹𝑖

⃗⃗⃗⃗⃗ є ⃗⃗𝐹𝑖 ) ⇔ 𝐴𝑋
X є ⋂𝑖є𝐼 𝐹𝑖 ⇔ ∀ i є I, (X є Fi) ⇔ ∀ i є I, (𝐴𝑋 ⃗⃗⃗⃗⃗ є ⋂𝑖є𝐼 ⃗⃗𝐹𝑖 ⇔ X є A +⋂𝑖є𝐼 ⃗⃗𝐹𝑖

d’où ⋂𝑖є𝐼 𝐹𝑖 = A +⋂𝑖є𝐼 ⃗⃗𝐹𝑖 par suite ⋂𝑖є𝐼 𝐹𝑖 est un sous espace affine de direction

⋂𝑖є𝐼 ⃗⃗𝐹𝑖 et donc


⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⋂ ⃗⃗𝐹𝑖 = ⋂ 𝐹𝑖
𝑖є𝐼 𝑖є𝐼

4.7. Proposition et Définition : Soit S une partie non vide d’un espace affine E. Le
plus petit sous-espace affine de E contenant S est l’intersection de tous les sous-
espaces affines de E contenant S et s’appelle le sous-espace affine engendré par S.
On le notera : < S>.

Preuve : utiliser la proposition 0.3.6.

Exemples : A, B, C sont des points non alignés d’un espace affine E

1. < A > = {A} sous espace affine de dimension 0

⃗⃗⃗⃗⃗
2. < A, B > est la droite passant par A et de vecteur directeur 𝐴𝐵

3. < A, B, C > est le plan passant par A et de direction le plan vectoriel


engendré par les vecteurs ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵 et ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐶

4.8. Conséquence : une partie (𝐴01≤𝑖≤𝑝 ) de (p+1) points d’un espace affine E est
affinement libre si et seulement si dim < (𝐴𝑖 0≤𝑖≤𝑝 ) > = p

4.9. Proposition : Soit F1 et F2 deux sous-espaces affines d’un espace affine E.


A є F1 et ∀ B є F2,

1 , on a < F1 U F2 > = A + (𝐷 ⃗ + ⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗2 ) où 𝐷


𝐹1 +𝐹 ⃗ est la droite vectorielle
engendrée par ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ , kєIR)
⃗ =k𝐴𝐵
𝐴𝐵 (𝐷
2. F1 ∩F2 ≠ ɸ ssi ⃗⃗⃗⃗⃗
AB є ⃗⃗⃗⃗
F1 +F⃗⃗⃗⃗2 dans ce cas dim < F1 U F2 > = dim F1+dim F2 -
dim F1 ∩F2

3. F1 ∩F2= ɸ ⇒ ( ⃗⃗⃗⃗ ⃗ = { ⃗⃗⃗O } où ⃗D est la droite vectorielle


⃗⃗⃗⃗2 ) ∩ ⃗D
F1 +F
engendrée par ⃗⃗⃗⃗⃗
AB. Dans ce cas
dim < F1 U F2 > = dim F1+dim F2 +1 – dim( 𝐹 ⃗⃗⃗1 ∩𝐹
⃗⃗⃗2 )

8
Preuve :

⃗ + ⃗⃗⃗⃗
1. F= A + (D F1 +F⃗⃗⃗⃗2 ) est un sous espace affine qui contient A+ ⃗⃗⃗⃗
F1 = F1 et qui
contient également A+ ⃗⃗⃗⃗⃗AB+F ⃗⃗⃗⃗2 = B+F ⃗⃗⃗⃗⃗ )
⃗⃗⃗⃗2 = F2. (B= A+AB

Par suite F contient < F1 U F2 >


Réciproquement comme < F1 U F2 > contient F1 et F2 il contient alors A et
B et donc sa direction contient ⃗D
⃗ + ⃗⃗⃗⃗
F1 +F⃗⃗⃗⃗2 car ⃗D est engendrée par ⃗⃗⃗⃗⃗
AB
⃗ + ⃗⃗⃗⃗
Par suite < F1 U F2 > contient A + (D F1 +F⃗⃗⃗⃗2 ) d’où l’égalité.

2. Supposons que F1 ∩F2 ≠ ɸ, soit alors O un point de F1 ∩F2 on aura : ⃗⃗⃗⃗⃗ AB =


⃗⃗⃗⃗⃗ + (- ⃗⃗⃗⃗⃗
OB OA ) є ⃗⃗⃗⃗
F1 +F⃗⃗⃗⃗2 ) réciproquement si ⃗⃗⃗⃗⃗
AB є ⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗2 il existe ⃗⃗⃗⃗
F1 +F u1 dans ⃗⃗⃗⃗
F1
F2 tels que ⃗⃗⃗⃗⃗
u2 dans ⃗⃗⃗⃗
et ⃗⃗⃗⃗ AB = ⃗⃗⃗⃗
u1 + ⃗⃗⃗⃗
u2 . Posons
C= A+u⃗⃗⃗⃗1 є F1 et C’ = B+(-u ⃗⃗⃗⃗1 = A+ ⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗2 )є F2 On a alors C= A+u AB - ⃗⃗⃗⃗
u2 .= B+(-
u2 ) = C’ par suite F1 ∩F2≠ɸ
⃗⃗⃗⃗

⃗⃗⃗⃗1 et F2 = O+ ⃗⃗⃗⃗
Si O є F1 ∩ F2 alors F1= O+F F2 donc :< F1 U F2 >= O +( ⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗2 )
F1 +F
Par suite dim:< F1 U F2 >= dim( F ⃗⃗⃗⃗1 +F
⃗⃗⃗⃗2 ) = dimF
⃗⃗⃗⃗1 +dimF
⃗⃗⃗⃗2 - dimF
⃗⃗⃗⃗1 ∩F
⃗⃗⃗⃗2 =

⃗⃗⃗⃗1 + dimF
dimF ⃗⃗⃗⃗2 - dim F1 ∩ F2.

3. L’implication : F1 ∩F2= ɸ ⇒ ( F ⃗⃗⃗⃗1 +F ⃗⃗⃗⃗2 ) ∩ D ⃗ = { ⃗⃗⃗O } découle de ce qui


précède en effet si ( ⃗⃗⃗⃗
F1 +F ⃗⃗⃗⃗2 ) ∩ ⃗D ⃗ ≠ { ⃗⃗⃗O } alors ⃗⃗⃗⃗⃗ AB appartiendrait à ⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗2
F1 +F
et donc F1 ∩F2 serait non vide ce qui est absurde
Et comme :< F1 U F2 >= A + (D ⃗ +F ⃗⃗⃗⃗1 +F
⃗⃗⃗⃗2 ) alors
dim< F1 U F2 > = dim(𝐷 ⃗ +( 𝐹 ⃗⃗⃗1 +𝐹 ⃗⃗⃗2 ) )=dim𝐷 ⃗ +dim( 𝐹 ⃗⃗⃗1 +𝐹
⃗⃗⃗2 ) = 1+ dim𝐹
⃗⃗⃗1 +dim𝐹 ⃗⃗⃗2
⃗⃗⃗1 ∩𝐹
- dim𝐹 ⃗⃗⃗2

4.10. Corollaire : si ⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗2 = 𝐸⃗ alors F1 ∩ F2≠ɸ, et si ⃗⃗⃗


𝐹1 +𝐹 𝐹1 et ⃗⃗⃗
𝐹2 sont supplémentaires
alors F1 ∩ F2 est réduit à un point

Preuve : si F1 =F2 alors F1 =F2 =E et F1 ∩ F2 = E


si F1 ≠F2 on choisit un point A de F1 et un point B de F2 avec A ≠ B
comme on a : (d’après 1.) E =< F1 U F2 >= A + (𝐷 ⃗ + ⃗⃗⃗
𝐹1 +𝐹⃗⃗⃗2 ) ( 𝐷
⃗ =k𝐴𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗ , k є IR )
⃗⃗⃗⃗⃗ n’appartiendrait pas à ⃗⃗⃗
et si F1 ∩ F2 = ɸ alors, (d’après2.), 𝐴𝐵 ⃗⃗⃗2 ce qui est
𝐹1 +𝐹
absurde car on aurait dim E = dim E +1. Et dans les deux cas F1 ∩ F2≠ɸ.

Supposons que ⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗2 sont supplémentaires et que F1 ∩ F2 contient deux points
𝐹1 et 𝐹
A et B alors on aura dim E =dim( ⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗2 ) = dim𝐹
𝐹1 +𝐹 ⃗⃗⃗1 +dim𝐹
⃗⃗⃗2 - dim F1 ∩ F2 = dim E -
dim F1 ∩ F2 ce qui est absurde car dim F1 ∩ F2 ≥ 1.par suite F1 ∩ F2 est un
singleton.

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4.11. Corollaire : Si D est une droite et H un hyperplan d’un espace affine E et si 𝐷
n’est pas contenue dans 𝐻 ⃗ alors 𝐷⃗ et 𝐻 ⃗ sont supplémentaires, donc D ∩ H est
réduite à un point

⃗ n’est pas inclus dans 𝐻


Preuve : comme 𝐷 ⃗ alors 𝐷
⃗ ∩ 𝐻 ⃗ } et 𝐷
⃗ ={𝑂 ⃗ + 𝐻
⃗ =𝐸⃗

Donc 𝐷⃗ et 𝐻⃗ sont supplémentaires, par suite, compte tenu du corollaire précédent


D ∩ H est réduite à un point.

4.12. Proposition : E et E’ étant deux espace affines et f une application affine de E


dans E’ l’image d’un sous espace affine F de E par f est un sous espace affine F’ de
E’ tel que ⃗⃗⃗
𝐹′ = 𝑓 ( 𝐹 ).

Preuve : soit A un point de F et A’ = F(A). Montrons que F’= A’+𝑓 ( 𝐹 )

X’ є F’ ⇒ ∃ X є F/ f(x) = x’ et on a :

⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ =𝑓 (𝐴𝑋


𝐴′𝑋′ = 𝑓(𝐴)𝑓(𝑋) ⃗⃗⃗⃗⃗ ) є 𝑓 ( 𝐹 ) et X’= A’+𝑓 (𝐴𝑋
⃗⃗⃗⃗⃗ ) d’où F’ ⊆ A’+𝑓 ( 𝐹 ) (1)

Réciproquement soit X’ un point de A’+𝑓 ( 𝐹 ). Alors il existe 𝑢


⃗ dans 𝐹
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ ) = f(X) par suite
⃗ )= 𝐴′𝑋′ = 𝑓(𝐴𝑋 )= d’où X’ = A’ + 𝑓(𝐴𝑋 ) = f(A) + 𝑓 (𝐴𝑋
tel que : 𝑓(𝑢

A’+𝑓 ( 𝐹 ) ⊆ F’ (2)
De (1) et de (2) il vient : F’ = A’+𝑓 ( 𝐹 ).

On montre également que l’image réciproque d’un sous espace affine F’ de E’ par f
est ou bien l’ensemble vide ou bien un sous espace affine de E de direction 𝑓 -1( ⃗⃗⃗
𝐹′ )

10
4.13. Définition : On dit que deux sous-espaces affines F1 et F2 d’un espace affine
E sont parallèles (et on note F1 // F2) si ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐹1 = 𝐹 ⃗⃗⃗⃗⃗2 ′ et on dit que F1 est faiblement
parallèle à F2 si (et on note F1 <I F2) si ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐹1 ⊆ 𝐹 ⃗⃗⃗2

4.14. Proposition : F1 et F2 sont deux sous espaces affines d’un espace affine E
1. si F1 <I F2 et F2 <I F1 ⇔ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐹1 = ⃗⃗⃗
𝐹2

2. si F1 <I F2 et F1 ∩ F2 ≠ ɸ ⇔ F1⊆ F2

Preuve : 1.) est triviale

2.) soit A un point de F1 ∩ F2. On a F1 = A + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗


𝐹1 ⊆ A+ ⃗⃗⃗
𝐹2 = F2 la réciproque est claire

4.15. Corollaire : soit E un espace affine, F un sous espace affine de E et H un


hyperplan affine de E. On a : F <I H ⇔ F ∩ H = ɸ ou bien F ⊆ H.

Preuve : ⇒) est clair


Montrons la deuxième implication.
⃗ et donc F<I H et si F ∩ H =ɸ alors < F U H > = E et de 4.9.4
Si F ⊆ H alors 𝐹 ⊆ 𝐻
on a : dimE =dim< F U H > = dimF+dimH+1- dim 𝐹 ∩𝐻 ⃗ et comme dim H+1 = dim E
alors dim F - dim 𝐹 ∩𝐻⃗ =0 par suite 𝐹 ⊆ 𝐻
⃗ i.e. F <I H

4.16. Corollaire : Si H1 et H2 sont deux hyperplans d’un espace affine E alors

H1 ∩ H2 = ɸ ⇔ H1⫽ H2 et H1≠H2

Preuve : triviale

4.17 Position relative de deux sous espace affine de E ( dimE=3).

1. Position relative de deux plans de E ( dimE=3). Soit (P1) et (P2) deux plan
de E et A є (P1) B є (P2).On a d’après 4.9 ;1 F= < (P1) U (P2) > =
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ +(P
A +(D) ⃗⃗⃗1 )+(P
⃗⃗⃗2) où (D) =(AB)

 Si (P1) ∩ (P2)≠ɸ, on a d’après 4.9 ;3 : (D) ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⊆ (P ⃗⃗⃗1 )+(P ⃗⃗⃗2) par suite
dimF =dim(P⃗⃗⃗1) +dim(P
⃗⃗⃗2)-dim((P
⃗⃗⃗1 )∩ (P
⃗⃗⃗2)) = 4- dim((P ⃗⃗⃗1 )∩ (P ⃗⃗⃗2 )) or 2≤ dim F ≤
3 donc dim ((P⃗⃗⃗1 )∩ (P
⃗⃗⃗2)) = 1ou 2 si dim((P
⃗⃗⃗1 )∩ (P
⃗⃗⃗2)) =1 alors (P1) ∩ (P2)
est la droite passant par un O de (P1) ∩ (P2) et de direction (P ⃗⃗⃗1 )∩ (P
⃗⃗⃗2)

⃗⃗⃗1 )∩ (P
si dim((P ⃗⃗⃗2)) =2 alors (P1) = (P2)

11
 Si (P1) ∩ (P2)= ɸ , on a d’après 4.9 ;2 : ( ⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗2 ) ∩ ⃗D
P1 +P ⃗ = { ⃗⃗⃗O } par
suite dim F =1+ dim(P ⃗⃗⃗1) +dim(P
⃗⃗⃗2)-dim((P
⃗⃗⃗1 )∩ (P ⃗⃗⃗2))
⃗⃗⃗1 )∩ (P
= 5 –dim((P ⃗⃗⃗2)) par suite dim((P
⃗⃗⃗1 )∩ (P
⃗⃗⃗2))=2 et donc (P
⃗⃗⃗1 )= (P
⃗⃗⃗2)

Par suite (P1) et (P2) sont strictement parallèles.

Résumé
Soit (P1) et (P2) deux plans de E

 Si (P1) ∩ (P2)≠ɸ alors (P1)= (P2) ou (P1) ∩ (P2= (D) i.e. ((P1) et (P2 se
coupent en une droite)
 Si (P1) ∩ (P2)= ɸ alors (P1) et (P2) sont strictement parallèles

2. position relative d’un plan et d’une droite de E ( dimE=3). Soit (P) et (Δ)
respectivement un plan et une droite de E et A є (P) et B є (Δ). On a alors
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ +(P
F= < (P) U (Δ) > A +(D) ⃗ ) où (D) =(AB)
⃗ )+(Δ

 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⊆ (P
Si (P) ∩ (Δ)≠ɸ, on a d’après 4.9 ;3 : (D) ⃗ ) par suite
⃗ )+(Δ

;
⃗ )-dim((P
⃗ ) +dim(Δ
dimF =dim(P ⃗ )) = 3- dim((P
⃗ )∩ (Δ ⃗ )) mais
⃗ )∩ (Δ

⃗ )∩ (Δ
dim((P ⃗ )) = 0 ou 1. Si dim((P
⃗ )∩ (Δ⃗ )) =0 alors (P) ∩ (Δ) est
réduit à un point O et si dim((P ⃗ )) = 1 alors (Δ) ⊆ (P)
⃗ )∩ (Δ
 Si (P) ∩ (Δ) = ɸ, on a d’après 4.9 ;2 : (D) ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ∩ ((P ⃗ )) = {0
⃗ ) +(Δ ⃗ } par suite

⃗ )-dim((P
⃗ ) +dim(Δ
dimF= 1+ dim(P ⃗ )) = 4 - dim((P
⃗ )∩ (Δ ⃗ )) et comme
⃗ )∩ (Δ

⃗ )) ≤1 alors dim((P
⃗ ) ∩ (Δ
2≤ dimF≤ 3 et 0≤ dim((P ⃗ )) =1 et dImF = 3
⃗ )∩ (Δ

⃗ ) ⊆ (P
Par suite(Δ ⃗ ) finalement (Δ) est strictement faiblement parallèle
à (P)

Résumé
Soit (P) et (Δ) respectivement un plan et une droite de E ( dimE=3)

 Si (P) ∩ (Δ)≠ɸ alors (P) ∩ (Δ)= { O } ou (Δ) ⊆ (P)


 Si (P) ∩ (Δ)= ɸ alors (P) et (Δ) sont strictement faiblement
Parallèles

3. position relative de deux droites de E(Dim E=3).


Soit (D1) et (D2) deux droite de E et A є (D1) et B є (D2). Posons (D) = (AB).
On a alors d’après 4.9 ;1 F= < (D1) U (D2) > A +(D ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗ ⃗
1 ) + (D2 ) + (D)

12
 Si (D1) ∩ (D2) ≠ɸ, on a d’après 4.9 ;3 : (D) ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⊆ (D
⃗⃗⃗⃗1 ) +(D
⃗⃗⃗⃗2 ) par suite
dimF =dim(D ⃗⃗⃗⃗1 ) +dim(D⃗⃗⃗⃗2 ) –dim((D
⃗⃗⃗⃗1 ) ∩(D
⃗⃗⃗⃗2 ))= 2- dim((D ⃗⃗⃗⃗1 ) ∩(D
⃗⃗⃗⃗2 )) si
⃗⃗⃗⃗1 ) ∩(D
dim((D ⃗⃗⃗⃗2 )) =0 alors (D1) et(D2) sont sécantes en un point O(
⃗⃗⃗⃗1 ) ∩(D
elles déterminent un plan) et si dim((D ⃗⃗⃗⃗2 )) = 1 alors (D1) = (D2)
 Si (D1) ∩ (D2) = ɸ alors d’après 4 .9 ;2 ( ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
(D1 ) + (D ⃗⃗⃗⃗2 )) ∩ (D ⃗ } par
⃗ ) = {0
suite dimF = 1+ dim(D ⃗⃗⃗⃗1 ) +dim(D
⃗⃗⃗⃗2 ) –dim((D ⃗⃗⃗⃗1 ) ∩(D
⃗⃗⃗⃗2 ))=
⃗⃗⃗⃗1 ) ∩(D
3 - dim((D ⃗⃗⃗⃗2 )) mais dim((D ⃗⃗⃗⃗1 ) ∩(D
⃗⃗⃗⃗2 ))= 0 ou 1
⃗⃗⃗⃗1 ) ∩(D
si dim((D ⃗⃗⃗⃗2 ))= 0 alors les droites (D1) et (D2) sont non
coplanaires (elles déterminent l’espace E) et si dim((D ⃗⃗⃗⃗1 ) ∩(D
⃗⃗⃗⃗2 ))= 1
alors les droites (D1) et (D2) sont strictement parallèles (elles
déterminent un plan)

Résumé
Soit (D1) et (D2) deux droite de E ( dimE=3)

 Si (D1)∩(D2) ≠ ɸ alors (D1) et (D2) sont sécantes ou confondues


 Si (D1)∩(D2) = ɸ alors (D1) et (D2) sont strictement parallèles ou non
coplanaires

Chapitre5 : Projections / symétries/ affinités

13
Dans ce paragraphe E est un espace affine, Fet G sont deux sous espaces affines
supplémentaires de E ( ⃗F et ⃗G sont deus sous espaces vectoriels supplémentaires
⃗)
de E

5.1. Proposition et Définition : l’application p de E dans E qui à tout point M


associe l’unique point M’ tel que {M’} = F∩ (M+𝐺 ) est affine. Cette application est
appelée projection de E sur F ou projection de base F et de direction G (ou 𝐺 ).

Preuve : l’existence et l’unicité du point M’ sont assurées par le (corollaire : 4.10),


Soit O l’unique point d’intersection de F et G (corollaire : 4.10), remarquer que
p(O)=O

Comme E ⃗ est une somme directe de F ⃗ et G ⃗ alors il existe un unique point M’’ de G
OM = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
tel que ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
OM′ +OM′′ p(O)p(M) +OM′′ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ .
Pour que p soit affine il suffit alors d’y associer l’application linéaire 𝑝 de 𝐸⃗ dans𝐸⃗
qui coïncide avec l’identité sur 𝐹 et qui est nulle sur𝐺 :

Comme 𝐸⃗ est une somme directe de 𝐹 et 𝐺 alors tout vecteur 𝑣 de 𝐸⃗ s’écrit de

manière unique 𝑣 = ⃗⃗⃗⃗


𝑣𝐹 +𝑣 𝑣𝐹 є 𝐹 et ⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗𝐺 avec ⃗⃗⃗⃗ 𝑣𝐺 є 𝐺 et on a :

𝑝 (𝑣 ) =𝑝 (𝑣
⃗⃗⃗⃗𝐹 +𝑣
⃗⃗⃗⃗𝐺 ) = ⃗⃗⃗⃗
𝑣𝐹 .

Remarquer que p o p = p.

La réciproque est vraie : toute application affine p de E dans E telle que p o p = p est
une projection de Base p(E) et de direction le sous espace vectoriel supplémentaire
de ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
p(E) dans 𝐸⃗ .

L’image M’ de M par p est appelé projeté de M sur F parallèlement à 𝐺

5.2. Proposition et Définition : l’application s de E dans E qui à tout point M


associe l’unique point M’ tel que ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐼𝑀′ = - ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐼𝑀 où {I}= F∩ (M+𝐺 ) est affine. Cette
application est appelée symétrie de E de base F et direction G (ou 𝐺 ).

Preuve : l’existence et l’unicité du point I(le projeté de M sur F parallèlement à 𝐺 )


sont assurées par le (corollaire : .4.10). Et M’est l’image de M par l’homothétie de
centre I et de rapport -1.

Remarquer que le sous espace affine F est invariant point par point par s. donc si s
est affine les éléments de 𝐹 doivent être invariants par𝑠. Il ressort également de la
construction de s que les éléments de 𝐺 sont transformés par 𝑠 en leur opposés.

14
Soit alors 𝑠 l’application linéaire de 𝐸⃗ dans 𝐸⃗ qui à tout vecteur

𝑣 = ⃗⃗⃗⃗
𝑣𝐹 +𝑣 𝑣𝐹 є 𝐹 et ⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗𝐺 avec ⃗⃗⃗⃗ 𝑣𝐺 є 𝐺 associe le vecteur 𝑣′ = ⃗⃗⃗⃗
𝑣𝐹 - ⃗⃗⃗⃗
𝑣𝐺

Montrons que l’application s vérifie pour tout couple (A, B) de points de E


⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝑠 (𝐴𝐵)
𝑠(𝐴)𝑠(𝐵) ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗

Posons {I}= F ∩ (A+G) et J= F ∩ (B+G). et s(A) =A’ et s(B)= B’, on a :

⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝑠 ( ⃗⃗⃗⃗
𝑠 (𝐴𝐵) ⃗⃗⃗ +𝐽𝐵
𝐴𝐼 +𝐼𝐽 ⃗⃗⃗ + ⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗ )= 𝑠 (𝐼𝐽 𝐴𝐼 + ⃗⃗⃗⃗ ⃗ -( ⃗⃗⃗⃗
𝐽𝐵 ) = ⃗𝐼𝐽 𝐴𝐼 + ⃗⃗⃗⃗ ⃗ є 𝐹 et ⃗⃗⃗⃗
𝐽𝐵 ) car ⃗𝐼𝐽 𝐴𝐼 + ⃗⃗⃗⃗
𝐽𝐵 є𝐺

⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝐼𝐽
D’où 𝑠 (𝐴𝐵) ⃗⃗⃗⃗ - 𝐽𝐵
⃗⃗ - 𝐴𝐼 ⃗⃗⃗⃗ +𝐼𝐽
⃗⃗⃗⃗ =𝐼𝐴 ⃗⃗ +𝐽𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗ +𝐼𝐽
⃗⃗⃗⃗ =- 𝐼𝐴′ ⃗⃗⃗⃗⃗ =𝐴′𝐼
⃗⃗⃗ - 𝐽𝐵′ ⃗⃗⃗⃗⃗ +𝐼𝐽 ⃗⃗⃗⃗⃗ =𝐴′𝐵′
⃗⃗ + 𝐽𝐵′ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗

⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ Remarquer que s O s=idE


= 𝑠(𝐴)𝑠(𝐵)

La réciproque est vraie : toute application affine s de E dans E telle que s o s = idE
est une symétrie de Base F (ensemble des points invariants par s ) et de direction le
sous espace vectoriel égal à l’ensemble des vecteurs 𝑢 ⃗ de 𝐸⃗ tels que 𝑠( 𝑢
⃗) =-𝑢 ⃗.

5.3. Proposition et Définition : l’application f de E dans E, qui à tout point M


associe l’unique point M’ tel que ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐼𝑀′ = k. 𝐼𝑀⃗⃗⃗⃗⃗ où {I}= F∩ (M+𝐺 ) et k un réel donné,
est affine. Cette application est appelée affinité de E de base F et direction G
(ou 𝐺 ) et de rapport k.

Preuve : Il est clair que f est une application qui laisse F invariant point par point
donc si elle est affine alors𝑓 doit coïncider avec l’identité sur𝐹 . De plus si ⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐴𝐵 =𝑢 ⃗ є𝐺
alors (A+𝐺 ) = (B+𝐺 ) et F∩ (A+𝐺 ) = F∩ (B+𝐺 ) = {J}. (A et de B ont même projeté sur
F parallèlement à 𝐺 à savoir le point J)
On alors : ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗ et ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐽𝐴′ =k.𝐽𝐴 𝐽𝐵′ = k.𝐽𝐵⃗⃗⃗⃗ par suite ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ . Donc si f est affine alors 𝑓
𝐴′𝐵′ =k. 𝐴𝐵
doit coïncider sur 𝐺 avec l’homothétie vectorielle de rapport k. Comme tout vecteur 𝑣
de 𝐸⃗ s’écrit de manière unique sous la forme : 𝑣 = ⃗⃗⃗⃗ 𝑣𝐹 +𝑣 𝑣𝐹 є 𝐹 et ⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗𝐺 avec ⃗⃗⃗⃗ 𝑣𝐺 є 𝐺
alors on posera 𝑓 (𝑣 ⃗⃗⃗⃗𝐹 +𝑣
⃗⃗⃗⃗𝐺 )= ⃗⃗⃗⃗
𝑣𝐹 +k.𝑣⃗⃗⃗⃗𝐺

On montre facilement que pour tout couple de points (A, B) de E, ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗


𝑓𝐴)𝑓(𝐵) =𝑓
⃗⃗⃗⃗⃗ ).Finalement f est bien affine.
(𝐴𝐵
5.4 Remarque : f étant affinité de E de base F et direction 𝐺 et de rapport k.
1. Si k=0 alors f est la projection de E sur F de direction G (ou 𝐺 )

2. Si k= 1 alors f est l’application identique de E.

3. Si k= -1 alors f est la symétrie de E de base F et de direction𝐺 .

Chapitre6. Barycentre

15
6.1. Proposition et définition : soit ( 𝐴𝑖 1≤𝑖≤𝑛 ) une suite n points distincts d’un
espace affine E ( 𝑥𝑖 1≤𝑖≤𝑛 ) une suite réels. Si ∑𝑛1 𝑥𝑖 =0 alors le vecteur ∑𝑛1 𝑥𝑖 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀𝐴𝑖 est
∑ 𝑛
indépendant du choix du point M et si 1 𝑥𝑖 ≠ 0 alors il existe un unique point G d E
tel que :

⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑖 = 𝑂
∑𝑛1 𝑥𝑖 𝐺𝐴 ⃗

Le point G est appelé barycentre du système de points pondérés (𝐴𝑖 ,𝑥𝑖 )1≤ 𝑖 ≤ 𝑛

Preuve : Soit O un point quelconque de E. On a :

∑𝑛1 𝑥𝑖 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀𝐴𝑖 = ∑𝑛1 𝑥𝑖 ( ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀𝑂 +𝑂𝐴 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗𝑖 ) = - (∑𝑛1 𝑥𝑖 ).𝑂𝑀
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + ∑𝑛1 𝑥𝑖 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝐴𝑖 donc si = ∑𝑛1 𝑥𝑖 = 0

alors ∑𝑛1 𝑥𝑖 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗


𝑀𝐴𝑖 = ∑𝑛1 𝑥𝑖 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝐴𝑖

si par contre ∑𝑛1 𝑥𝑖 ≠ 0, l’équation ∑𝑛1 𝑥𝑖 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗


𝑀𝐴𝑖 = 𝑂 ⃗ d’inconnue M a alors une solution
unique à savoir le point G de E tel que :
1
⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝐺 = ∑𝑛1 𝑥𝑖 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝐴𝑖
∑𝑛
1 𝑥𝑖

Remarquer que cette relation est indépendante du point O. et pour des raisons de
commodité on note souvent
1
G= ∑𝑛1 𝑥𝑖 𝐴𝑖 (*)
∑𝑛
1 𝑥𝑖

Notation le barycentre G du système (𝐴𝑖 ,𝑥𝑖 )1≤ 𝑖 ≤ 𝑛 est souvent noté :


G= Bar(𝐴𝑖 ,𝑥𝑖 )1≤ 𝑖 ≤ 𝑛

6.2. Propriétés

1. Si l’on multiplie les coefficients par un même réel non nul alors le barycentre
ne change pas :

Bar(𝐴𝑖 ,𝑥𝑖 ) 1≤ 𝑖 ≤ 𝑛 = Bar (𝐴𝑖 , s𝑥𝑖 )1≤ 𝑖 ≤ 𝑛, où s est un réel non nul.
On peut donc toujours choisir les coefficients de telle sorte que leur somme
1
soit égale à 1. Il suffit de prendre s= ∑𝑛 𝑥 .
1 𝑖

2. Si ∑𝑝1 𝑥𝑖 ≠ 0 avec p< n alors :

Bar(𝐴𝑖 ,𝑥𝑖 )1≤ 𝑖 ≤ 𝑛 = Bar[ (G’, ∑𝑝1 𝑥𝑖 ) ; (𝐴𝑖 ,𝑥𝑖 )p+1≤ 𝑖 ≤ 𝑛 ]

L’ordre des points dans le groupement importe peu. L’important est que la
somme des coefficients des points groupés soit non nulle.
Cette propriété est très souvent utilisée pour déterminer le barycentre.

6.3 Cas particuliers

16
1. Si les coefficients sont égaux on dira que G est l’isobarycentre des points
𝐴𝑖 1≤𝑖≤𝑛
1
2. L’isobarycentre I de deux points A et B est leur milieu : I=2 (A +B), notation (*).

3. L’isobarycentre G de trois points non alignés A, B, C est le centre de gravité


1
du triangle ABC : G=3 (A+B+C)

6.4. Coordonnées barycentriques

On se place dans un espace affine E de dimension m et on considère un repère


affine (𝐴01≤𝑖≤𝑚 ) de E. on pose ⃗⃗𝑒𝑖 = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴0 𝐴𝑖 1≤ 𝑖 ≤ 𝑚
Soit M un point de E de coordonnées (𝑐𝑖 )1≤ 𝑖 ≤ 𝑚 dans le repère ( A0 ; (𝑒⃗⃗𝑖 )1≤ 𝑖 ≤ 𝑚)

On a: M= A0 + ∑𝑚 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
1 𝑐𝑖 𝐴0 𝐴𝑖 et M est l’unique point de E vérifiant cette égalité (unicité
des coordonnées d’un point dans un repère cartésien).

Donc M = Bar [(A0, 1- ∑𝑚 1 𝑐𝑖 ), (A1, c1), (A2, c2),…,(Am-1,cm-1),(Am, cm)]


= Bar(Ai, ci)0≤ 𝑖 ≤ 𝑚 avec c0 = 1- ∑𝑚 1 𝑐𝑖

On alors M= ∑𝑚 𝑚
0 𝑐𝑖 𝐴𝑖 et les réels c0, c1, c2, …..cp, cp+1, ….cm avec ∑0 𝑐𝑖 = 1 sont
appelés coordonnées barycentriques de M dans le repère affine (𝐴01≤𝑖≤𝑚 ).

Remarque : Si (xi) 0≤ 𝑖 ≤ 𝑚 avec ∑𝑚 0 𝑥𝑖 = 1 sont les coordonnées barycentriques


d’un point M dans un repère affine (𝐴01≤𝑖≤𝑚 ) alors (xi) 1≤ 𝑖 ≤ 𝑚 sont les
coordonnées cartésiennes de M dans le repère cartésien (A0 ;𝐴 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
0 𝐴1 ,𝐴0 𝐴2 , …., 𝐴0 𝐴𝑚 )

6.5. Proposition : une partie non vide F d’un espace affine E est un sous espace
affine de E si et seulement si F est l’ensemble des barycentres de toute partie finie
de points de F.

Preuve : on suppose que F est un sous espace affine de E

Si G = bar Bar (𝐴𝑖 , 𝑥𝑖 )1≤𝑖≤𝑛 où (𝐴𝑖 , )1≤𝑖≤𝑛 est une partie de points de F et 𝑥𝑖 1≤𝑖≤𝑛 sont
des réels.
1
On ⃗⃗⃗⃗
𝐴1 G = ∑n
∑n2 xi ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
A1 Ai є ⃗F d’où G є F
1 xi

Réciproquement on suppose que le barycentre de toute partie finie de points de F


est un point de F. Montrons que F est alors un sous espace de E.

O est un point donné de F.


Il suffit pour cela de montrer que V= { ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝐴 , A є F} est un sous espace vectoriel de 𝐸⃗

Il est clair que V est non vide.


a et b étant deux réels, posons 𝑣 = ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝐴 et 𝑢 ⃗⃗⃗⃗⃗ et 𝑂𝐶
⃗ = 𝑂𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗ = a𝑂𝐴
⃗⃗⃗⃗⃗ + b𝑂𝐵
⃗⃗⃗⃗⃗

17
⃗⃗⃗⃗⃗ + b𝑂𝐵
on a : C= O + a𝑂𝐴 ⃗⃗⃗⃗⃗ = (1-a-b)O+ aA + bB donc C est le barycentre des points
O, A et B affectés des coefficients 1-a-b, a et b par suit C appartient à F ( hypothèse)

⃗⃗⃗⃗⃗ = a𝑣 + b𝑢
donc 𝑂𝐶 ⃗ appartient à V par suite V est un sous espace vectoriel de 𝐸⃗ ,
d’où F est un sous espace affine de direction V.

18

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