Vous êtes sur la page 1sur 11

Lorsque la corruption règne dans une société, on peut dire sans hésitation que c’est un

pays sous développé. Donc, quelles sont les causes et les conséquences de ce mal ?

Pour comprendre ce sujet on va étudier d’abord les causes et les conséquences de cette
maladie sociale, ensuite on va proposer des solutions pour combattre ce fléau.

La corruption est une épidémie sociale qui détruit les pays, elle empêche aussi le
développement des sociétés. En général ce phénomène s’explique par un certain nombre
de raisons, on peut citer par exemple l’analphabétisme, une personne analphabète ignore
ses droits notamment au milieu rural, alors elle croit qu’il faut payer chaque service; on
peut parler aussi de l’état bureaucratique qui caractérise nos institues, cela se manifeste
clairement lorsqu’on veut régler une facture, ou bien obtenir un certificat…un tel service
devient trop difficile et parfois impossible sans le pourboire. En plus l’absence d’éthique
chez certain fonctionnaires rendre la corruption une nécessité obligatoire pour avoir tes
simples droits de citoyennetés.

Vraisemblablement, et à mon avis la propagation de ce fléau dans différents pays donne


une mauvaise idée aux investisseurs, ainsi le taux d’investissement se diminue d’une
année à l’autre ; en parallèle, les revenus de l’état se réduisent et cela peut entrainer une
crise financière. Enfin, la corruption peut produire chez certain citoyens des effets
psychiques non souhaités comme la haine, sentiment d’injustice, d’inégalité…

En guise de conclusion, la corruption est une maladie contagieuse, elle propage


rapidement en provoquant des conséquences négatives dans tous les domaines, et pour
lutter ce mal, il faut sensibiliser les gens de ses dangers, généraliser l’éducation pour
citoyenneté dans nos écoles, pour avoir des bons citoyens à l’avenir, et enfin, déférer
devant la justice tous les corrupteurs pour atteindre la bonne gouvernance. Mais avons-
nous une vraie intention pour limiter ce mal ?
La corruption est vue comme un acte abominable qui détériore la société à petit feu et
l'empêche de se développer. Cependant, la question qui se pose est : quelles sont les
causes et les conséquences de ce méfait social ? C'est ce qui va être analysé par la suite.

En général, la corruption est aperçue comme un besoin pour régler les problèmes
financiers de la vie. Les partisans avancent divers arguments pour justifier leur position.
Selon eux, la plupart des gens emploie ce fléau redoutable pour acquérir leurs intérêts et
mettre un terme à leurs ennuis; c'est le cas d'un de nos voisins musulman qui a vécu la
majorité de sa vie à en recevoir prétendant que son salaire ne le satisfait pas ; cela l’a
souvent aidé à améliorer son état de vie social. Ainsi, cette maladie sociale peut avoir des
bienfaits pour ceux qui vivent dans des conditions de vie déplorables. En outre, la
corruption permet à celui qui la reçoit de se préoccuper du projet que lui a confié autrui et
donc précipiter son déroulement en le finalisant à bon terme. Enfin, ce méfait peut
devenir un avantage qui adoucit le quotidien d’une partie inconsciente de la société.

Cependant, cette pratique illégale engendre plein de problèmes. Les opposants citent
d’autres raisons pour soutenir leur rejet de ce fléau social. En effet, la corruption est
considérée comme un délit qui peut mener à la prison. De plus, ce méfait touche la
société et la freine en l’empêchant de se développer à maintes reprises, car comme on le
distingue ce geste malsain est toujours présent au fil des années vu la négligence relative
du gouvernement et des responsables. Ensuite, non seulement, le corrupteur est puni par
sa communauté, mais aussi par Dieu à travers le Hadith du prophète : «Dieu maudit le
corrupteur, le corrompus et les intermédiaires de la corruption». Finalement, la corruption
a de graves conséquences.

Personnellement, Je trouve que ce phénomène est dû à la cupidité d’une partie de la


société qui ne fait qu’aggraver sa situation au lieu de l’atténuer.

En guise de conclusion, l’inconscience de certaines personnes peut les conduire à la


corruption, puis les mener non seulement à la prison, mais à l’enfer. Qu’attendons-nous
pour les sensibiliser et les mener vers le bon chemin pour qu’ils deviennent enfin de bons
citoyens ?
Dans un monde rongé par le matérialisme et l’individualisme , la corruption prend de plus
en plus d’ampleur . Ce fléau social est le résultat direct de plusieurs facteurs. Aussi
engendre-t-il des conséquences diverses et plurales.

La corruption est l’acte de donner de l’argent pour primer un intérêt personnel ou annuler
un mandat ou une punition juridique , et ce au détriment de l’innocence de certains ou le
droit légitime d’autres . Ce phénomène est dû principalement à l’absence de conscience , à
la négligence de l’intérêt public ; aussi bien de la part des corrompus que des corrompants
.A de facteur s’ajouté les salaires bas et insuffisants des personnes qui sont corrompues .
Dans un tel cas , la corruption est perçue comme la seule issue pour résoudre les
problèmes financiers. En parallèle , l’absence des lois strictes , sévères et surtout
appliquées , contribue à maintenir ce fléau .

La corruption ne passe pas inaperçue . En effet , elle engendre des séquelles qui prennent
parfois des dimensions dangereuses . A ce propos , citons le cas de Moulay Larbi , qui ,
suite à une injustice liée à la corruption , perd son argent . Ce qui conditionne son épouse
à vendre ses meubles et ses bijoux . L'atmosphère sombre de la maison qui n'est plus
entretenue , telle qu'elle a été décrite par Sidi Mohammed reflète clairement cela .Ce
phénomène crée aussi un terrain fertile pour le favoritisme , la partialité et l'inégalité . Par
conséquent, les citoyens perdent toute foi en le service public . Outre ces aspects
néfastes , la corruption freine le développement économique du pays et influence
négativement son trajet vers la démocratie et l’égalité des droits .

En définitive , la corruption est un acte malsain généré par l’égoïsme et la cupidité . Elle
engendre des conséquences négatives . La sensibilisation et la prise de conscience
s'avèrent les solutions les plus évidentes à court terme . Il faut aussi veiller à appliquer les
lois et non les garder encre sur feuilles . Je me demande si le Maroc pourrait un jour ,
éradiquer ce comportement parasite ?
De nos jours, la corruption est un fléau social qui se répand de plus en plus touchant aussi
bien les pays industrialisés que les pays en développement, c'est un sujet qui, à cause de
sa gravité, soulève tant de débats et constitue une polémique de massifs dimensions.
Quelles en sont alors les causes et les conséquences de ce phénomène? Et quelles
solutions peut-on suggérer afin de lui mettre fin?

A ce sujet il faut d'abord signaler que la corruption est le fait d'exploiter son pouvoir afin
d'obtenir une somme d'argent ou profiter,en échange, d'un privilège.

Nombreux sont les facteurs poussant les gens à pratiquer de tel acte, premièrement les
salaires bas des fonctionnaires, ces derniers, qui pour assouvir leur cupidité, recourent à la
corruption étant conçue pour eux un moyen de rassasier leur convoitise débridée, en
outre les directions tardent à servir les gens, ce qui les incite à corrompre afin que leurs
buts soient élaborés dans le plus vite possible, de même les lois qui sanctionnent la
corruption ne sont pas sévèrement appliquées, ce qui demeure un facteur principal
renforçant le fait que l'intérêt personnel l'emporte sur l'intérêt social.

Aussi la corruption entrave-t-elle le bon fonctionnement de la société, elle cause la


dégradation du service public, puisque avec son expansion elle risque de devenir une
habitude empêchant les fonctionnaires d'exercer leur métier s'ils ne sont pas corrompus,
ce qui engendre d'autres nocives incidences vu que les gens aux moyens limités ne seront
pas servis, d'où leur marginalisation. S'ajoute à cela le freinage du développement
économique comme conséquence corrosive de ce fléau.

A cause de la gravité de ces répercussions dont l'étendue devient de plus en plus pesante,
mettre fin à la corruption s'avère une nécessité qui s'impose, un acte primordial qui doit
être appliqué à l'aide des différents membres de la société. c'est pourquoi j'exhorte tous
les responsables de ce phénomène à œuvrer afin de lutter contre ce fléau; à ce propos, je
les incite à sensibiliser les citoyens pour qu'ils s'abstiennent à exercer de tels pratiques et
qu'ils valorisent l'intérêt social sur tout autre chose, à appliquer sévèrement les sanctions
et recourir au control des fortunes douteuses.

En définitive, la corruption reste l'une des calamités qui frappent les sociétés menaçant
leur développement, l'un des phénomènes nuisibles qui ne cessent de s'étendre de jour
en jour. Je me demande alors si cela serait facile de changer les mentalités?
La corruption est un fléau (mal) qui détruit la société et l'empêche d'évoluer.

A votre avis, quelles sont les causes et les conséquences de cette maladie
sociale ? Proposez quelques solutions pour combattre ce mal.

Sous forme d’un texte structuré et argumenté, donnez votre point de vue et
donnez des exemples de la vie quotidienne !
On dit cyniquement de la corruption qu'elle est, avec la prostitution, le plus vieux métier du monde. Si
la prostitution représente une mise en location d'un corps, la corruption est la mise en vente d'une
conscience. Dans sa définition la plus simple, l

Le mot corruption s'applique ainsi à des actes malhonnêtes, mais il implique un comportement par
lequel un agent public s'enrichit de manière impropre en détournant un pouvoir qui lui a été confié.

Il convient de distinguer deux catégories de corruption : “ la petite corruption ” ou “ la corruption de


survie ” qui est pratiquée par les petits fonctionnaires qui sont mal payés et donc obligés de rançonner
la population en vue de survivre, et “ la grande corruption ” ou corruption de profit pratiquée par des
agents publics de haut niveau qui prennent des décisions sur des contrats très importants.

La corruption existe pratiquement dans tous les pays quel que soit leur niveau de développement
économique et social. Aucune administration, aucun régime politique ne peut opposer une résistance
totale à la corruption. Celle-ci est un phénomène permanent qui tient à la nature des choses car “ toute
société qui fonctionne par la confrontation entre le pouvoir et l'argent génère des faits de corruption ”.

Il y a, en général, la chance pour que la corruption se produise lorsque le secteur public se trouve à
l'interface du secteur privé et plus spécifiquement là où le décideur public n'est pas soumis à des règles
totalement contraignantes. La petite et la grande corruption peuvent ainsi se glisser lorsque le
responsable public dispose d'un pouvoir discrétionnaire. Ce dernier est d'autant plus important en
matière de passation des marchés publics, d'octroi de permis et licences, de la collecte d'impôts qu'en
matière de prestation de services publics.

Il y a, en principe, deux situations principales de risque de corruption : celle où les services ou les
contrats sont fournis ou attribués conformément à la loi et celle où la transaction est non conforme à la
loi.

Dans le premier cas, l'agent public reçoit un gain privé pour faire un travail qu'il est dans l'obligation
de faire en vertu de la loi. Ce phénomène est qualifié de “ graissage de patte ” parce qu'il permet de
façon incontournable de faciliter la procédure.

Dans le second cas, l'agent public reçoit un pot-de-vin en échange d'un service que la loi interdit de
faire.

S'il faudra connaître l'impact délétère de la corruption sur le corps social, il est auparavant nécessaire
d'étudier ses causes et ses principales raisons.
En étudiant le cas français, Yves Mény, dans ses œuvres, constate qu'il existe en France plusieurs
facteurs qui peuvent favoriser le phénomène de corruption.

Il s'agit, en l'occurrence, d'une forte concentration des pouvoirs entre les mains d'un leader ; qu'il soit
local ou national, chef du parti ou du gouvernement ; d'une personnalisation excessive du processus
décisionnel qui dérive de cette concentration des pouvoirs; d'une substitution de modes de décision
contractuels à ceux traditionnels qualifiés d'unilatéraux ; du remplacement du recrutement des
décideurs publics sur la base politique au recrutement sur la base méritocratique ; de la faiblesse des
contrôles et de la transformation des valeurs dans la société.

Concernant le cas marocain, la question paraît être le résultat du jeu de facteurs socioculturels,
politico-administratifs et économiques.
Le milieu social est plutôt favorable à la corruption. Tout d'abord, les membres de la société, pour la
plupart analphabètes, sont peu conscients de leurs droits et de leurs obligations, ainsi que de la gratuité
des services publics.

Ils considèrent souvent comme normal de se concilier les faveurs des agents du pouvoir par des
présents dons et offrandes. Dès lors, un poste de responsabilité dans l'administration constitue pour son
détenteur une source d'enrichissement tout à fait légitime. Se faire de l'argent en profitant de son poste
et de sa position dans l'administration n'est pas une chose de vraiment condamnable.

La question du pourboire, que l'on appelle très simplement “ le café ”, est une pratique à laquelle se
livre toute une frange de la population lorsqu'il s'agit d'avoir u droit ou de bénéficier d'un privilège.

Ensuite, comme dans la plupart des Etats africains, le sens du bien public demeure chez les Marocains
très inférieur à celui de l'intérêt familial, du groupe ou du parti.

De plus, s'est développée une conception néo-patrimoniale de l'administration qui s'accommode fort
bien du népotisme et de la vénalité et dont on prétend qu'elle est liée à l'environnement culturel du
pays. L'agent public se trouve enserré dans un réseau complexe de loyauté, de fidélité et de
dévouement qui l'expose à la tentation de tordre ou de contourner les règles et d'exploiter sa position
pour des fins personnelles ou familiales.

Par ailleurs, la corruption est aussi à la base d'un comportement schizophrénique qui caractérise
plusieurs milieux de notre société où l'auteur et la victime coexistent dans la même personne.

Autrement dit, le dénonciateur de la corruption peut être en même temps l'un de ses supports ou de ses
agents actifs ou passifs.
Cette absence de principes peut être attribuée essentiellement à la banalisation du phénomène. En effet,
pour beaucoup, la corruption apparaît comme ancienne, en quelque sorte ordinaire et par conséquent,
un phénomène qu'on est prêt à excuser facilement.

Il existe ainsi un abîme, un paradoxe apparent entre l'indignation de plus en plus grandissante contre
les profiteurs de la corruption et l'existence même de celle-ci qui continue à être perçue de façon
consciente comme inévitable par ceux-là mêmes qui en souffrent ou la condamnent.

Dès lors, il s'est développé un type de sentiment selon lequel la corruption relève de l'ordre social et
toute tentative pour l'éliminer ou l‘éradiquer est une utopie voire une diversion isolée et sans
lendemain. A cette croyance, s'ajoute par ailleurs, un milieu économique favorable à la corruption.

La corruption est un fléau mondial qui frappe particulièrement les pays en développement. En
l'absence de mesures efficaces, elle peut compromettre notablement les efforts d’un pays pour
l’instauration d’une bonne gouvernance et réduire considérablement, les ressources disponibles pour la
lutte contre la pauvreté. Ses multiples méfaits (gaspillage de ressources financières limitées, baisse de
la croissance, augmentation des coûts de transactions, baisse de la qualité, augmentation de
l’incertitude, création d’un environnement d’insécurité, etc.) peuvent mettre en cause la stabilité
sociale et politique d’un pays. La corruption dénote en général une faiblesse structurelle des
institutions nationales et une incapacité des pouvoirs publics à exercer un contrôle rigoureux sur les
actes des fonctionnaires et des opérateurs économiques. Elle peut entraîner le désintéressement des
bailleurs de fonds du pays lorsqu'elle conduit à dissiper l’aide au développement et provoquer ainsi
une baisse de l’assistance financière de la communauté internationale. Au Burkina Faso, plusieurs
études ont montré la progression de la corruption,
PROBLÉMATIQUE DE LA CORRUPTION ET DÉVELOPPEMENT HUMAIN

depuis le début des années 1990. Ces études ont, en général, révélé l’ancrage du phénomène dans la
société burkinabè. Il est réel et puise ses forces dans une multitude de causes. Presque toutes les
personnes enquêtées par le Groupe National de Réflexion sur le Développement Humain Durable
(GNRDHD) (plus de 95%, voir chapitre 2.) estiment que la corruption est plutôt "répandue" ou "très
répandue". En effet, on constate une présence des pratiques de la corruption dans de nombreux
secteurs d’activités comme l’Éducation, la Santé, la Justice, la Douane et la Police. Corrélativement à
ces observations, plusieurs initiatives ont émergé en vue de lutter contre ce fléau. L’émergence du
REN-LAC, du Comité National d’Éthique et de la Haute Autorité de Lutte contre la Corruption peut
être perçue comme autant de premiers éléments d'une politique de lutte contre la corruption. Les
discussions sur la corruption au Burkina Faso en particulier, se sont généralement focalisées autour de
l’appréhension de son ampleur et de son enracinement dans la société plutôt qu’autour de la définition
de son cadre conceptuel, de ses causes profondes et surtout de ses conséquences néfastes pour le
développement humain et la lutte contre la pauvreté. Dans ce chapitre, deux aspects seront
développés : • Le cadre conceptuel de la corruption afin de s’accorder sur son contenu et ses
implications; Le développement humain durable et le phénomène de la corruption.

Si la corruption, à l’image de la prostitution, est un phénomène, dit-on, aussi vieux que le monde, ce
n’est qu’au XIIeme siècle que le terme de "corruption" apparaît. Pour appréhender la corruption sous
tous ses aspects, on peut distinguer les définitions et approches de la corruption, analyser ses causes
généralement admises, faire un repérage historique du phénomène au plan international et national, et
enfin proposer des typologies des actes de corruption.

Dans un sens juridique, la corruption peut être analysée suivant les conventions bilatérales et
multilatérales sur la corruption ou la juridiction pénale. Les conventions bilatérales sont constituées par
les accords signés entre deux pays dans le but de lutter contre le fléau. Au Burkina, les différentes
conventions bilatérales en matière de corruption concernent la fraude douanière.
corruption
Le mot corruption s'applique ainsi à des actes malhonnêtes, mais il implique un
comportement par lequel un agent public s'enrichit de manière impropre en détournant
un pouvoir qui lui a été confié.
Il convient de distinguer deux catégories de corruption : “ la petite corruption ” ou “ la
corruption de survie ” qui est pratiquée par les petits fonctionnaires qui sont mal payés
et donc obligés de rançonner la population en vue de survivre, et “ la grande corruption
” ou corruption de profit pratiquée par des agents publics de haut niveau qui prennent
des décisions sur des contrats très importants.
La corruption existe pratiquement dans tous les pays quel que soit leur niveau de
développement économique et social. Aucune administration, aucun régime politique ne
peut opposer une résistance totale à la corruption. Celle-ci est un phénomène permanent
qui tient à la nature des choses car “ toute société qui fonctionne par la confrontation
entre le pouvoir et l'argent génère des faits de corruption ”.
Il y a, en général, la chance pour que la corruption se produise lorsque le secteur public
se trouve à l'interface du secteur privé et plus spécifiquement là où le décideur public
n'est pas soumis à des règles totalement contraignantes. La petite et la grande corruption
peuvent ainsi se glisser lorsque le responsable public dispose d'un pouvoir
discrétionnaire. Ce dernier est d'autant plus important en matière de passation des
marchés publics, d'octroi de permis et licences, de la collecte d'impôts qu'en matière de
prestation de services publics.
Il y a, en principe, deux situations principales de risque de corruption : celle où les
services ou les contrats sont fournis ou attribués conformément à la loi et celle où la
transaction est non conforme à la loi.
Dans le premier cas, l'agent public reçoit un gain privé pour faire un travail qu'il est
dans l'obligation de faire en vertu de la loi. Ce phénomène est qualifié de “ graissage de
patte ” parce qu'il permet de façon incontournable de faciliter la procédure.
Dans le second cas, l'agent public reçoit un pot-de-vin en échange d'un service que la loi
interdit de faire.
S'il faudra connaître l'impact délétère de la corruption sur le corps social, il est
auparavant nécessaire d'étudier ses causes et ses principales raisons.
En étudiant le cas français, Yves Mény, dsans ses œuvres, constate qu'il existe en France
plusieurs facteurs qui peuvent favoriser le phénomène de corruption.
Il s'agit, en l'occurrence, d'une forte concentration des pouvoirs entre les mains d'un
leader ; qu'il soit local ou national, chef du parti ou du gouvernement ; d'une
personnalisation excessive du processus décisionnel qui dérive de cette concentration
des pouvoirs; d'une substitution de modes de décision contractuels à ceux traditionnels
qualifiés d'unilatéraux ; du remplacement du recrutement des décideurs publics sur la
base politique au recrutement sur la base méritocratique ; de la faiblesse des contrôles et
de la transformation des valeurs dans la société.
Concernant le cas marocain, la question paraît être le résultat du jeu de facteurs
socioculturels, politico-administratifs et économiques.
Les causes socio-culturelles
Le milieu social est plutôt favorable à la corruption. Tout d'abord, les membres de la
société, pour la plupart analphabètes, sont peu conscients de leurs droits et de leurs
obligations, ainsi que de la gratuité des services publics.
Ils considèrent souvent comme normal de se concilier les faveurs des agents du pouvoir
par des présents dons et offrandes. Dès lors, un poste de responsabilité dans
l'administration constitue pour son détenteur une source d'enrichissement tout à fait
légitime. Se faire de l'argent en profitant de son poste et de sa position dans
l'administration n'est pas une chose de vraiment condamnable.
La question du pourboire, que l'on appelle très simplement “ le café ”, est une pratique à
laquelle se livre toute une frange de la population lorsqu'il s'agit d'avoir u droit ou de
bénéficier d'un privilège.
Ensuite, comme dans la plupart des Etats africains, le sens du bien public demeure chez
les Marocains très inférieur à celui de l'intérêt familial, du groupe ou du parti.
De plus, s'est développée une conception néo-patrimoniale de l'administration qui
s'accommode fort bien du népotisme et de la vénalité et dont on prétend qu'elle est liée à
l'environnement culturel du pays. L'agent public se trouve enserré dans un réseau
complexe de loyauté, de fidélité et de dévouement qui l'expose à la tentation de tordre
ou de contourner les règles et d'exploiter sa position pour des fins personnelles ou
familiales.
Par ailleurs, la corruption est aussi à la base d'un comportement schizophrénique qui
caractérise plusieurs milieux de notre société où l'auteur et la victime coexistent dans la
même personne.
Autrement dit, le dénonciateur de la corruption peut être en même temps l'un de ses
supports ou de ses agents actifs ou passifs.
Cette absence de principes peut être attribuée essentiellement à la banalisation du
phénomène. En effet, pour beaucoup, la corruption apparaît comme ancienne, en
quelque sorte ordinaire et par conséquent, un phénomène qu'on est près à excuser
facilement.
Il existe ainsi un abîme, un paradoxe apparent entre l'indignation de plus en plus
grandissante contre les profiteurs de la corruption et l'existence même de celle-ci qui
continue à être perçue de façon consciente comme inévitable par ceux-là mêmes qui en
souffrent ou la condamnent.
Dès lors, il s'est développé un type de sentiment selon lequel la corruption relève de
l'ordre social et toute tentative pour l'éliminer ou l‘éradiquer est une utopie voire une
diversion isolée et sans lendemain. A cette croyance, s'ajoute par ailleurs, un milieu
économique favorable à la corruption.
corruption

La corruption est un mal profondément enraciné dans notre société. Ses répercussions sont inquiétantes
sur la vie socio-économique de l’état. Les citoyens pauvres sont les grandes victimes de cette calamité.
Pour accéder à des soins, en théorie gratuits, le malade donne un pot-de-vin à l'infirmier ou au médecin
; pour obtenir un certificat de résidence. Le citoyen doit tendre un billet de banque à l'agent de
l’autorité. Mais il existe aussi la corruption à grande échelle : Certains hauts responsables corrompus
ont été traduits devant les tribunaux. Les causes de la corruption sont multiples. Les fonctionnaires du
secteur public sont mal payés, ce qui les pousse à demander des pourboires. Pour eux, c'est le seul
moyen d'arrondir leur fin de mois. Pourtant, les bas salaires ne suffisent pas pour expliquer ce fléau.
Par ailleurs, leurs supérieurs hiérarchiques donnent le mauvais exemple. Certains sont enrichis, du jour
au lendemain en détournant des fonds publics dont le montant s'élève à des millions de dirhams. Par
conséquent, cet argent sale réduit à néant la justice. Les riches peuvent commettre tous les crimes et les
délits sans craindre d'être condamnés, parce 'ils corrompent des juges malhonnêtes et des responsables
sans scrupules. Cela pourra engendrer l’injustice, l’esprit de vengeance et le retour à la loi de la jungle.
Sur le plan économique, les investisseurs étrangers craignent d'investir au Maroc puisqu'ils n’ont pas
de garanties juridiques. D'ailleurs, certains ont été victimes d’arnaqueurs qui déboursent avec
générosité des sommes considérables à quelques responsables et juges afin de les protéger. La
corruption constitue un grand danger pour le pays. Ce cancer ne cesse de s'étendre à tous les secteurs
de l'économie et de l'administration. D'où l'urgence de le combattre par tous les moyens légaux

Vous aimerez peut-être aussi