Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Américanistes
Duviols Pierre. Un inédit de Cristobal de Albornoz : La instrucción para descubrir todas las guacas del Pirú y sus camayos y
haziendas. In: Journal de la Société des Américanistes. Tome 56 n°1, 1967. pp. 7-39;
doi : 10.3406/jsa.1967.2269
http://www.persee.fr/doc/jsa_0037-9174_1967_num_56_1_2269
CAMAYOS Y HAZIENDAS
La Instruction para descubrir todas las guacas del Pirù est restée inédite
jusqu'à ce jour, bien que son existence ait été signalée à partir de la fin du
siècle dernier. En 1890 Gonzalez Suárez, archevêque de Quito et fondateur
de l'histoire moderne en Equateur, en cita un bref passage dans le premier
volume de sa monumentale Historia General del Ecuador. Il y indiquait que
le manuscrit se trouvait aux Archives des Indes et proposait de le dater
de la fin du xvie siècle1. Mais, dans un travail postérieur2, il devait affirmer
avia descubierto la seta y apostasla y predicaciôn que llama Taquiongo y por otro
nombre aira, de que avian usado y usaban los naturales... Para remedio de lo cual
el dicho Albornoz enviô al Cuzco a algunos de los principales inventores y les predicó
y dotrinó a los demás, ayudándole en esta tarea el clérigo Jerônimo Martin, buen
lengua. Presentó como testigo a F. Pedro de Almocln, guardian de San Francisco e
F. Francisco de Zámora, vicario del Monasterio de Santa Clara, e F. Abel Ordonez,
comendador e a Diego de Abrego, cura y vicario de dicha ciudad.
— Otra del mismo hecha en el Cuzco, siendo canónigo de su catedral y vicario
general (1577) ante Diego Torres, Alcalde ordinario...
— Id. en 1584 ante D. Alonso de Porres, corregidor. Se inserta el testimonio de
la visita que llevó a cabo el dicho canónigo en las provincias de los Soras, Hatunsoras,
Hurinsoras, Atunlucanas, Hurinlucanas y otras a ellas sujetas. Citanse los nombres de
los caciques amancebados, hechiceros etc.. Hay duplicado. Dans Manuscrites Perua-
nos en las Bibliotecas y Archives de Europa g America. T.V. suplemento, Buenos Aires,
1947.
Pour sa part, le Père Victor M. Barriga a reproduit quelques fragments de ces In-
formaciones dans Los Mercedarios en el Perû en el siglo XVI, vol. IV, Arequipa, 1953,
p. 122 à 135 et p. 293 à 301.
9. Millones Santa Gadea, Luis. « Un movimiento nativista del siglo XVI : El Taky
Onqoy », Revista Peruana de Cultura, Lima, oct. 1964, p. 134-140.
10 SOCIÉTÉ DES AMÉRICANISTES
■
taqui oncoy — yllapa — chuquiylla ... de todo castigó este bravo jues, no
tomava cohechos ni rrobava ni llevava trônera ni aparato ; fue llano, santo
nombre temeroso de dios y ansi hizo todo servicio de Dios en este rreyno... »
La probité de Albornoz éclate ainsi au milieu de la corruption des
fonctionnaires et dignitaires coloniaux décrits par Huaman Poma. Cette vertu
semble d'autant plus héroïque que l'activité à laquelle se livrait le visiteur
était de nature à susciter toutes les tentations. Il lui eut été facile de se
laisser suborner par les caciques indiens et de fermer les yeux sur tel culte
ou telle huaca, comme cela arrivait si souvent. Il aurait pu tirer finance des
objets précieux qui accompagnaient les momies, aussi bien que des récipients,
des idoles d'or et d'argent utilisés pour le culte encore en pleine activité.
On sait combien, tout au long de la Colonie, civils et ecclésiastiques
s'intéressèrent aux huacas, entierros, tapados, aux trésors enfouis, dont beaucoup
avaient une origine religieuse.
10. Millones Santa Gadea, Luis. « El Taki Onqoy se desarrollô a partir de los re-
partimientos de Atun Soras, Atun Lucanas y Chocornos, correspondientes al actual
departamento de Ayacucho ; inmediatamente después se extendió рог todo el obispado
del Cuzco, proyectândose en dos direcciones : por el sur llego a las ciudades de Are-
quipa, Ghuquisaca y La Paz, y en su avance hacia la costa llegô hasta la capital del
Virreinato. » Ibid., p. 136.
INSTRUCTION PARA DESCUBRIR TODAS LAS GUACAS DEL PIRU 11
11. Guaman Poma de Ayala, Felipe. Nueva Corônica y Buen Gobierno, Paris 1936,
p. 676.
12. On ne trouve guère ailleurs une telle abondance de lieux cités, une telle
précision onomastique (sous réserve, bien entendu, des altérations dues au copiste) et
topographique, si ce n'est dans la fameuse « Relaciôn de los Ceques » attribuée à Polo de
Ondegardo et publiée par Bernabé Gobo dans Historia del Nuevo Mundo. (Obras del
P. Bernabé Cobo (B.A.E.), t. II, Madrid 1956, p. 169 et ss.)
12 SOCIÉTÉ DES AMÉRICANISTES
que le pouvoir civil en avait besoin, il n'en reste pas moins que la
majorité des pages sont consacrées à des thèmes religieux et culturels,
coutumes de l'Inca, « superstitions », calendrier péruvien, technique et
résultats de l'extirpation, évocation du Taquiongo, conseils aux curés
d'Indiens. Aussi, considéré dans son ensemble, ce texte semble bien relever de
la littérature coloniale d'évangélisation et d'extirpation dont bien des
échantillons nous sont connus. Car il faut bien admettre que les avis concernant
la destruction ou l'incinération des idoles reviennent fréquemment et que
proportionnellement les allusions aux bénéfices qu'on en pourrait tirer sont
au contraire peu nombreuses et comme marginales. D'ailleurs, Albornoz ne
prétend-il pas surtout donner des directives précises aux curés et aux
religieux candidats à l'extirpation ? : « Después de ser savidos los nombres de
las guacas y de los lugares, no se han de satisfazer sin verlos por los ojos // e
alli deshazerlas si nos fueren portátiles, para que delante del pueblo se que-
men »... « Procurar saver cuáles fueron las moyas, que son dehesas aplicadas
a dichos ganados, y visitarlas los clérigos... »
Si la Instruction se présente donc essentiellement comme un traité de
l'extirpation à l'usage des évangélisateurs du Pérou — le premier, rédigé
bien avant le fameux bréviaire de Joseph de Arriaga, La extirpation de la
idolatria en el Peru, 1621 — , si nous constatons que l'on fit appel à l'autres
spécialistes en même temps qu'à Albornoz, si nous savons enfin que ce texte
ne peut être antérieur à 158013, il semble bien qu'il faille établir un
rapprochement avec l'enquête sur la religion indigène ouverte peu avant le
troisième Concile de Lima en 1582, enquête dont les résultats donnèrent lieu
à la publication officielle des deux inventaires de rites et de croyances
contenus dans le Confessionario para curas de indios de 1585. Comme Cristobal
de Molina, comme Cabello Balboa et bien d'autres, il est probable que
Albornoz fut sollicité à cette occasion.
On s'expliquerait mieux ainsi que ce rapport lui ait été demandé par le
vice-roi (Martin Enriquez) et non par l'archevêque de Lima (Toribio de Mo-
grovejo), en raison du grave litige qui opposait ce dernier à l'évêque de Cuzco
(Sebastián de Lartaun) dont Albornoz, rappelons-le, était le vicaire général
et sans doute le défenseur au Concile.
C'est donc bien dans le dernier quart du xvie siècle qu'il conviendrait de
situer la rédaction de la Instruction, comme le proposait Gonzalez Suárez
en se fondant seulement sur la qualité du papier et sur la graphie. Mais
l'estimation de Gonzalez Suárez aurait perdu toute valeur à ses propres yeux s'il
eût constaté que le manuscrit en sa possession — celui-là même que nous
utilisons — n'était qu'une copie : quelques mots sont laissés en blanc dans
le texte, mal compris par le copiste ; et celui-ci a abandonné son travail en
13. Il est fait allusion dans le texte au gouvernement du vice-roi Toledo « virrey
que iue destos reynos ». La rédaction originale ne peut donc être antérieure au rap-
pel'de Toledo en 1580.
nmítsmínr
l'
~'I'J^fj^% SJ$ *jC*x$fS$-& A/e«
INSTRUGGIÓN PARA DESGUBRIR TODAS LAS GUACAS DEL PÍRU 17
Hase de considerar que, antes que los ingas, seňores que conquistaron
dende la provincia del Cuzco hasta Chile y hasta Pasto, en los naturales de
toda esta tierra nunca hovo govierno ni lengua general sino por provincias
a las quales governavan por subcesión los indios de nias valor y tenian to-
das las provincias sus guacas adoratorios en el orden que dire :
Después que los ingas, dende el primero hasta el postrero, conquistaron to-
das las provincias que se incluyen dende Chile a Pasto, a unas con armas, a
otras con insidias y dádivas y promesas, ansi como procurava(n) saver luego
la cantidad de toda la gente de la provincia y de las cosas que se sustentavan,
posesiones, oro y plata y ropa que tenian, procurava(rc) saver las guacas,
adoratorios que adoravan y el orden que tenian en el ofrescerle y sacrificarle
y de las posesiones y serviçio que tenian, y siempre dio orden que las susten-
tasen con el orden que de antes. Y a muchas guacas de las dichas ennobleció
con muchos servicios y haziendas y basos de oro y plata, y ofresciéndole(s)
sus propias personas en figuras de oro о de plata y otras figuras de carneros
y de otros animales y aves del dicho oro y plata, e ofresciendo y quemando
de todos los mantenimientos que ellos usavan, y dándoles bestidos ricos
que para el efeto mandavan hazer. Durante el govierno de los ingas hizie-
ron cuatro ueretos (sic) générales en toda la tierra que poseyesse(n), que
los títulos délias se intitulan Chinchaysuyo, Collasuyo, Andesuyo, Conde-
suyo, a los cuales les dio figuras y seňal de bestidura y tocado con seňales
рог donde eran conoscidos y guacas générales. Y juntamente les dio unas
guaquillas de piedras de diferenciados colores que les llamó auqui, que los
traían con sus personas en las chuspas, como los cristianos tienen figuras
de santos a quienes reverencian. Servian de paramentos y promesas que
hazian en los auquis de tratar verdad en las juntas que hazian para todo
género de govierno. Hay muchos destos entre los naturales y son de mucho
daňo por la fee que en ellas tienen ; dávanse en Pachacama en los llanos y
en Curicanche en el Cuzco por sus sacerdotes guacacamayos.
Los ingas, como subcedían los unos a los otros, fueron inbentando mu-
14. Cette copie est certes défectueuse et il est difficile d'apprécier jusqu'à quel point
certains passages ont pu être altérés. On ne peut qu'espérer trouver quelque jour
l'original aux Archives des Indes.
18 SOCIÉTÉ DES AMÉRICANISTES
chos géneros de guacas que generalmente mando (el inga) que las adorasen
toda la tierra que poseyó, de las cuales dio en todas o las más // provincias,
conforme a la posibilidad de la tierra cuyos nombres porné muchos, y de
cada un nombre hay muchas en toda la tierra, unas bençidas como ellos
llaman atisca, otras en pie. A todas estas dio servicios y liaziendas y basos
de oro y plata y a muchas ganados en la forma que dire.
Hay otros géneros de guacas a quien también dio servicio y haziendas,
que pocas están descubiertas, aunque en la provincia de Guamanga des-
cubri algunas, que son, cuando iban los ingas conquistando, dexavan
alguna uňa cortada suya о alguna pieça de bestido suyo о pieça de armas
о alguna ala de halcón. (£))esta ala de halcón usa dicha cirimonia, que a las
que vencia, escogia a uno a quien dexava en su lugar y le dezia : — Hazed
desta ala de halcón bivo y tirad délia hasta que la saquéis » ; que da el inga
con la una y al que nombrava con la otra, y deziale : — « mirad como esta
ave es la más noble y leal de las aves, ansí lo has tú de ser conmigo, que me
fio de ti. » Han tenido y reverenciado mucho a estas guacas ; hallélas en
los soras y en los rucanas, en los unos y en los otros, y en los angara(e)s. Tuve
nostiscia haverlas en Xauxa y en otras provincias de Chinchaysuyo por
donde fue conquistando Guaman Inga.
Hay otros géneros de guacas, a quien reverencian y sirven con mucho
cuydado, que son de los frutos primeros que coxen de alguna tierra que no
fue sembrada. Escoxen el más hermoso fruto y le guardan y, a semejança
dél, hizieron otros de piedras diferentes о de oro o plata, como vina maçorca
de maíz o una papa y les llaman mamaçara y mamapapa ; y asi de los de-
más frutos y desta forma de todos los minérales de oro o plata o azogue que
antiquísimamente se han descubierto. Han escogido las más hermosas
piedras de los metales y los han guardado y guardan y los mochan llamándolas
madrés de las taies minas. Y, primero que los v ay an a labrar, el dia que han
de travajar, mochan y beven a la tal piedra Hamán doía mama de lo que
travajan. He descubierto muchos dellos en todas las partes donde hay
minas, en tierras de Guamanga.
Y ansimismo en los ganados de la tierra que llaman Hamas, se hallan unas
piedras que nosotros llamamos besares, que en alguna(s) délias hay piedras
de grandor y pesso ; a estas las han guardado y guardan donde hay ganados
de la tierra y las mochan / / con mucha reverencia llamándolas illas Hamas.
He halládolas en muchas provincias donde tienen ganados y hécholas que-
mar, porque usan de muchas supresticiones con ellas y crehen que, mochando
a esta piedra, ninguna oveja abortará, ni subçedera mal a ninguno de sus
ganados ni le dará earache, que es un género de sarna que le da al ganado
de la tierra. Y después que nosotros hazemos caso délias, las guardan, y
más las grandes que las pequeňas, que las pe(que)ňas que hallan con faci-
lidad las dan, no saviendo la virtud que tenian. Quemé muchas petacas
délias que deseubrí públicamente en plaças de muchas provincias deste obispado.
Hay otro género de guaca que llaman acapana que era aplicado a las guer-
ras que tratavan, a quien pedian favor. Esto es unos rayos que haze el cielo,
1NSTRUCCIÓN РАНА DESCUBRIR ÏODAii J.AS GUACAS DEL PIHU 19
que los muchachos Hainan en Gastilla quejuelas. Y todas las vezeš que ven
esta sena! en el cielo, ques muy ordinaria, la mochan con mucho cuidado.
Y para este sacrifiai o aplicavan la pluma de uiias aves que Hainan guaclnias
que son como ánsares d'Espana : la pluma menor la queman, y soplan la
ceniza a la tal acapana, y las mayores ponen en las lanças dende el hierro
al regatou a todas por muy buen ordeu ; también Hainan para este efeto
acapana a los torvellinos que en la tierra se hazen del ayre. Mochavan esLos
remolinos de tal inanera que aunquc Liiviesen un tejo de oro de mucho valor
о piedra presciosa en las manos corn о el lorvellino pasase çerca del que lo
ténia, se lo arronjava y oírescía o eon Io que se hallavan, si no 1ещ'а(/г) (nuis)
que los cavellos que se tirava(/f) mira cl elect о de la caveca o las pestaňas
de Jos ojos.
Hay olros géneros de guacas que se Hainan illapas, que son cuerpos muer-
tos embalsamados de algunos pasados: suyos priuci|)ales, ;i los ciiales
reverenci an y mochan. Esto no es mocha general sino particular de la parcialidad
о ayllo ([ne desciende de los tales muertos. Guárdanlos eon mucho cuidado
entre paredes a ellos y sus bestidos y algunos basos que tenía(/í) de oro y
plata y de maděra o de otros metales o piedras. De este nombre de illapa,
hay otras guacas que son los lugares donde eacn rayos del cielo, y de tal
inanera reverencian esLos lugares, que la casa en que da el rayo, la cierran
con todo lo que esta dentro y no tocan a ella ni se aprovechan délia / /.
También Hainan illapa a los niříos geniinos ([ne salen dos o mas de un bienlre
y los suelen sacrificar a los rayos y truenos diziendo son sus hijos. Y a todas
las criaturas que naseen cou alguna monsLruosidad o dil'erenciado a los de-
más las suelen sacrilicar a sus guacas, aimque la diíerencia sea sólo en tener
muchos remolinos en el caveDo de la caveça ; que si nacen con los ojos tra-
vados, o las manos o pies con má s o menos dedos o con otra lésion en los
demás miembros, hazían e creo hazen el dicho sacrificio dellos a los diebos
rayos llamado(s) illapa ; y los he yo casLigado en mis visitas a muchos.
Hay otro género de guacas muy ordenario en todos los caminos y puer-
tos dellos en todo el Piru, que ťiaman apachita o camachico por otro nombre.
Estas las hay en todas las a;;omadas y berLientes de los caminos, a las cuales
saludan y ofrescen los que van cou cargas о fatigados de andar, y les ofrescen
una oración o uria piedra, Je tal manera que en los dichos lugares hay
muchos montes délias. Otros escarvan la tierra en la propia guaca y, escar-
vândola, cuenta(/î) sus travajos о prosperidades a la dicha guaca. Otros hazen
nudos a las pajas que est:.m cerca. Otros ofrescen ramos de leiia, otros (lores
о plumas de pariguanas, que son unas aves que Hainan llamencos en Espaiia.
Otros, acollicos de coca о mai/ ; el acollico es un poco de coca tnascada о
lo que cada cual tiene por devoción. Son tantos éstos que, si no es cou aino-
nestaciones buenas, no se apartarán de la creencia porque encuentran por
momentos con ellas en todos Jos caminos y puertos de toda la tierra, man-
dando a los corregidores y clérigos dotrineros que cada cual lo mande des-
hazer en sus |)artidos, es înuy necesario se haga.
Hay deste género en los caminos reaies otras tîuacas lhunadas orma\ chico
20 SOCIÉTÉ DES AMERICA NISTES
debaxo de pefias о de cerros que amenazan caidas, que los indios mochan
y sirven con aquellos bocados de coca que Hainan acollicos о con otros man-
tenimientos que bayan comiendo. Ii> imposible tirarles esta supesLrición
porque para tirar dichas gnacas es necesario mucha iuerza de gente que
toda la del Pirú no es parte (pava) muťiar estas piedras ni cerros, a que sirve
la buena amonestación y predicación del buen dotrinero y para todas las
dénias, lo mismo. / /
llay, como dixe arriba, el preneip&l ginero de guacas que antes que i'uesen
subjetos al ynga tenian, que llaman pacariscas, que quieren dezir creadoras
de sus naturalezas. Son en diferentes formas y nombres conforme a las pro-
vincias : unos tenian piedras, otros fuentes y ri о s, otros cuebas, otros
animales y aves e otros géneros de ârboles y de yervas y desta diierencia tra-
tavan ser criados y descender de las dichas cosas, como los ingas dezia(n)
ser salidos de Pacaritambo, ques de una oueba que se dize Tambo Toco y
los angaraes y soras descender de una laguna llamada Choclo Cocha y desta
manera todas las provincias del Pirú, cada cuai de su modo aplicando cual-
quiera de las cosas dichas a su nascimiento. Л estas pacariscas se allegaron
рог parcialidades muchos nombres de gua?as que, descubiertas las
pacariscas, como allegados suyos se descubren l.iego.
Hase de entender que ninguna parcialidad de naturales dexó de tener
esta guaca pacarisca, por pequeňa o grande que l'ucse la parcialidad. Llámanse
parcialidad por el orden que el inga les |)uso, en Icgiones que ordenó en las
republican y provincias que hizo, que fue nombrallas mayores y menores
— que es negoscio largo tratar desto-que les intitule') hanan о hurin, hanansaya
о hurinsaya. Ilovo parcialidad de diez mil inc'ios y de mil y de ciento y de
diez y de cinco y de la menor iba en recogmiiento de la mayor y de la mayor
a la menor. Todas reconoscieron que esta ^uaca pacarisca, sin otřas muchas
particulares y sin las générales que los ingas le pusieron, demás que tenian
otras guacas para el principio de labrar las tierras y otras para quando las
coxen y para enando tresquillan los ganados y para cuando los heclian a
los padres y para cuando paren. Todas las dichas guacas son diferenciadas
en nombres y servicios y ceremonias conforme a las provincias. El orden
de descubrirlas se dira abaxo, que por eso no pongo aquí los nombres.
Todas las mas guacas dichas tienen servicios y chácaras e ganados y bes-
tidos y tienen sus órden es particulares de // sus saerificios y moyas que
son dehesas donde aj)acientan los ganados ;ie las dichas guacas y tienen
gran cuenta con todo. llay entre estas guacas pacariscas muy muchas que
reedificaron los ingas, dándoles muchos mitimas iervicios que para este fin
los mudava de unas provincias a otras. Dioles (el inga) muchos ganados
y basos de oro y plata como lue en toda la Cordillera que mira al mar, en
todo lo que conquis! 6, en especial a cerros de nie /e y bolcanes que miran
a el mar y que salen de los ri о s que riegan muchas tierras que, en lo que yo
he visitado, son las siguientes :
\in la provincia de Parinacocha reedificó la patïarisca Caraçara que es
un cerro nevado ; a esta le puso servicio de dos mil mitimaes que se han
INSTRUCTION PARA DKSCUBRIR ÏODAS LAS GUAOAS ПК Т. PÍRU 21
muy galanos con couchai; del mar que Патан mollos y figuras de músicas
con caveças de animales y bestiduras de los pellejos de los animales de ti-
gueres. de leones, ozcollos, venados y eulebras y oiros animales de mon-
taiïas. Procurai1 deslruir estos gualparicos aunque scan de valor porque, en
biéndolos, biene a la mcinoria los ritos pasados.
Asimismo lia(.se) de finir y destruir todos los basos antiguos que tienen
con figuras y mandat1 ffue nos hagan ningurios en la dicha forma porque
se les rrepresenta en tolas las fiestas que hazen todo lo antiguo y para eso
los tienen. I\ sacan a estos bailes en muclias provincias las divisas de los
veneimietilos /'/ de las naeiones que lian debelado. en especial de las armas
del inga y sus dibisas, ansi en bestidos como en armas, y de los capitanes
valerosos que lia havido entre ellos, como son sus bestidos axedrezados о
eon eulebras pintadas que Hamán amaros, o alguna porra de guerra que
lhiman ehambi, о algun earacol que suena coino trompeta о alguna lanza
o adarga o oLros géneros de armas porque las reverencian y inochan y a
sola aquella figura ha '.en e.l bayle о borrachera o taquí y lo aplican a otros
lmelgos (jiie los padivs les dan licencia, pidiéndolas fingidaniente : y es
cierto eu sus l)ailes e taquïs los comutan a nuestras pasquas y fiestas sacando
las divisas dichas y olras sobre que se ha advertir.
Tienen ot.ro gêner) de guacas que Hamán vilcas, que aunque la vilca es
un género de fin la ponçonosa que nnsce y se (la en los Andes (de) tierra
calieiile, de liechura de una blanca de cobre de Castilla. eúratise y purganse
cou cl la y se enlierran eon ella en las mas provincias deste reino, hase de
adverlir (pie umis figuras como carneros de maděra y piedra y tienen un
hueeo como tintei'o (quis donde se nuiele esta vilea) se ha de procurai1 busear
y destruir. Llámase el tint его vilcana y los adoran y reverencian. Es esta
vilcana hecha de inuchas diferencias de piedras hermosas y de maderas fuertes.
Tieueii. tuer;! des/a vilca. otros muy inuchos géneros de medicinas que les
Hainan vilcas. en especial de purgas. Hay muchos géneros de médicos que
todos son liecliizcros que usan de curar e inbocan al demonio primero que
comiencen a curar, y esto es cierto y ...
Y base de enl'iider (jue. Tuera de los mitimas y servicios quel inga dio a
las dichas guacai. tienen otros servicios (pie Hainan criados o camayos que
sirven de guardij- las dichas guacas y sus haziendas, fuera de los guarda-
dores del ganad ». 1-ji estos eriados ban subcediendo los hijos ylos nietos
de los tales, e arsi no se pierde la memoria. li euando fallescen, la nasción
de unos, los curacas, les ot'rescen otros que entre ellos parescen ser religiosos.
\\\\ sus supresticiói}, los mas destos inbocan al demonio y engaňa(n) con
sus predicaciones a las comunidades de los indios que son faciles. //
Tienen otra guaca de muy grande suprestición que llaman guacanqui,
((lie se ha es te ad i do, a que creen muchos de nuestra nasción en ella eon su
suprestición, с revend и que todo lo que desean les biene о se les ofresee bien
por virtud del dicho guacanqui. l^n esta guaca de muchos modos. como dire.
Vino esta deiiominación de un abuso que inbentaron unos hechizeros en
шла репа que esfá en Paucara en el Collar», donde se juntava(n) cuat.ro dellos
INSTRUCTION PARA DKSCUBRIR TODAS LAS GUACAS DEL PIRU 23
рог guardar sus usos antiguos, y forman las caveças conforme a los tocados
que usaban.
Hase de advertir en el modo que se sangran de las sienes о narizes, tovil-
los, con pedernales y a que tiempo, porque lo suelen hazer para ofrescer la
sangre a sus guacas.
Hay otras muchas advertencias que por provincias se usan, que no son
générales sino ritos y cerimonias de provincias parti culares, de que tenian
noticia muchos religiosos dotrineros, que todas es justo se remedien.
En particular se ha de advertir que los ingas pusieron nombres a los meses,
haziendo diferencia de un mes al otro y dividiendo sus bayles y borrache-
ras por ellos, trayendo de todo el reino las guacas que hallavan a esta ciu-
dad del Guzco para las tales fiestas. Porquestos nombres destos meses eran
sus pascuas, no porné la orden de las cerimonias que hazian en ellos, más
de los nombres para que se mande tener mucha cuenta en ber si celebran
con alguna disimulación que, como es dicho, es el negocio de la mayor ceri-
monia y suprestición que los ingas tenian. Y en algunas fiestas destas se
comulgavan con cierto género de masa que hazian de sangre de corderos e
de niňos y harina de maiz que llaman çanco, e creian quedar limpios ; y usa-
van en ellas todas sus galas y hazian muchos sacrificios a los meses del aňo.
Valle de Xaquixaguana
Qynacaca, guaca de los indios guarocondos ; es una peňa al pie de un cerro.
Rutucayan, guaca de Anta, piedra figura de hombre.
INSTRUCTION PARA DESGUBRIR TODAS LAS GUACAS DEL PIRU 27
Valle de Calca
Sasaylla apo, guaca de las muy prencipales del reino. Es una cueba de-
trás del pueblo de Parcos, en una ladera.
Carcanicho, guaca de los indios angaraes, es un cerro frontero del pueblo
de Paucararay.
Socla, guaca de los indios pariscas de Diego Gavilán. Es un cerro nevado
junto al pueblo de Paucarbamba.
Choclo cacha, laguna grande en la puna de Guaytara, de grande benera-
ción, que nascen délia rios, y le hazian muchos sacrificios. Hay al rededor
délia muchos minérales de plata, según dizen los antiguos. Hállanse soca-
vones de las minas.
En estas provincias, visitándolos yo, hallé muy muchas guacas y camayos
délias y deshize muchas délias, y otras quemé, y quedó orden y memoria
en los libros que hize de fábricas, con el aviso que pude.
Fin del obispado del Cuzco hazia a Lima.
Uravilca, guaca prencipal desos dichos atavillos, es una piedra como indio.
Apallisca, guaca prencipal desos dichos atavillos, una piedra en un cerro
alto, junto al pueblo de Quipan.
Chuquimango, guaca prencipal de dichos atavillos, es una piedra questá
en un cerro que se Hama anssí. Esta encima del pueblo de Pampas de
Montenegro.
Yarovilca, guaca prencipal de los dichos atavillos, es un cerro nevado
grande, junto al pueblo Hallaoca.
Yanayacolca, guaca muy prencipal de los indios chiscai de la provincia
de los atavillos, es una piedra bestida de figura de indio. Tenianle una casa
en el pueblo de Chiscai.
Nina uinchos, guaca prencipal de los indios urcos, de los atavillos, es una
piedra que tiene figura de indio. Esta en el dicho pueblo de Urcos.
Tarmas
La provincia de Guaylas
Guanuco
Apocatiquillay, guaca de las más prencipales del reino, de los indios gua-
machucos. Era unas piedras altas en un llano, y como en el ayre encima
destas, cerca del pueblo de Uruchalla.
Pomacamas, guaca prencipal de los indios guamachucos de la parcialidad
de Guacapongo. Era una piedra en un cerro junto al pueblo de Guacapongo.
Guaracayoc, guaca de los indios guamachucos, era su pacarisca.
Namuday, guaca de los indios guamachucos, del ayllo de Llampa. Es
una peňa en una quebrada que se llama Quichuas, cerca de un pueblo lla-
mado Ala. //
Caxamalca
Yamoc Zuyra, guaca de las más prencipales del reino de los caxamalcas,
es una piedra larga questá en un cerro que se llama Yamoc. Esta, aunque
se deshizo, guardaron sus pedazos de la piedra en muchas partes.
Yanay guanca, guaca prencipal de los indios caxamalcas. Es una piedra
en un cerro grande questá junto al pueblo de Quinua.
Apoparato, guaca de los indios caxamalcas del ayllo Caxas, es un bolcán
que esta cerca al pueblo de Gaxas.
Angasquispi, guaca de los indios caxas, es una piedra que dicen que an-
dava vestida en un cerro junto al pueblo de Biena.
Quispi, guaca prencipal destos indios caxamarcas del ayllo cuyosmango,
era una peňa de donde nasce agua y cristales, en un cerro junto al pueblo
de Sanchadas.
Utaran, guaca de los dichos indios de Cuyos mango, son unas piedras de
32 SOCIÉTÉ DES AMÉRICANISTES
Provincia de Tomebamba
Provincia de Puruay
Provincia de Chachapoyas
Provincia de Quito
Prooincia de Piscoy
Provincia de Chincha //
Urpai guachac es una isla guaca de los Pescadores de Chincha. Dezía ser
mujer de Pachacama.
Cuyca, de los indios de Chincha, es una piedra que ténia al derredor mu-
chas piedras. Esta en el llano de Chincha que se llama Yauequi llanay.
Chinchaycama, guaca prencipal, su pacarisca.
Aucambi caxacuyoc, Sulca camoy Sulcam Lacxa guaraca, guacas alrede-
dor del pueblo de Chincha de ambas parcialidades.
Cundri es una estrella del cielo a que mochavan los mercaderes.
Provincia de Ychima
Sulcovilca, guaca de los indios de Sulco, era una piedra larga. Estava en
un cerro junto a la mar. Tenianla por pacarisca.
Hase de entender questas dichas guacas son las más principales del reino,
a quien los ingas reedificavan, adoravan y promovían a riquezas y servi-
cios. E las que más hay en cada provincia son rauy muchas, y cada cual del-
las era aplicada a su efeto y las figuras destas о muchas délias las que podían
ser llevadas a las fiestas que se hazían en el Cuzco, se llevaban. en andas,
aunqvie fuesen de las provincias de Quito y Pasto, en especial las que dezian
que hablavan.
Y a todas les sacriflcavan nombres y mujeres y ganados e ofrescian bul-
tos de oro y plata y de rnollo y hazían otros sacrificios y fiestas y todas te-
nian camayos e criados y chácaras y ganados y basos, según la posibilidad
de la provincia en questavan a la voluntad de los ingas de enriqueeerlas.
Es necesario tener mucho cuydado en exstirpación délias.
con otřas cosas, porque no temen los naturales tanto las armas y géneros
de muertes délias como los modos y maldades de que usavan los hechiceros
para matar a quien quieren.
Y el tomar memoria de las guacas de las provincias era para deshacellas,
diziendo que sólo a las que / / ellos predicavan havian de créer, porque eran
las validités y havian vencido, si no fuese dexar alguna que hoviese puesta
por el inga en las dichas provincias. Y luego predicavan no creyesen en todo
lo que nosotros creemos y confesamos, y hazian destruir las cruces de los
caminos e imágenes donde podían sin ser sentidos. Halle muchos delitos
destos castigué y recuperélos con muchas y buenas amonestaciones con todo
cuidado.
Destos dogmatizadores del diablo tome el principio de saver preguntar
y descubrir las guacas e camayos délias y no me meti en saver las haziendas
por la роса autoridad que tenian en les apremiar para esto y para que en-
tendiesen los naturales que no pretendía más de la salvación de sus animas,
apartándoles de sus supresticiones. De manera que por lo dicho los curas
cristianos y zelosos de la honrra de Dios que quieren hazer bien sus oflcios,
les sera fácil el saver las guacas que puede haver en su distrito y los camayos
que tienen y el orden que tenian en hazelles sacrificios y fiestas y la hazienda
que poseyeron de chácaras y ganados y basos y ropas.
Con solo querer saver quien es el curaca y cómo se llama y cuantos ayllos
tienen asi subjetos y preguntalles quien es su guaranga del tiempo del inga
e ir descendiendo de ciento en ciento.
Luego saver cuáles eran sus pacariscas, que son las que he dicho llaman
criadores de donde descienden, y tras déstas las que le han subcedido y los
que sort sus allegados y las parti culares de los nombres que en mi memoria
digo ( ) que habrá más y muchas más, que no he podido ser tan curioso
para saverlo todo.
Hase de advertir que todas las más guacas, fuera de sus haziendas, tienen
bestidos de cumbe que llaman capaccochas del grandor de las guacas. Y
lo primero que se ha de procurar es estas capaccochas porque, quedando
en su poder, tornarán a bestir la piedra que quieren, de manera que no quede
reliquia de la tal guaca.
Después de ser savidos los nombres de las guacas y de los lugares, no se
han de satisfazer sin verlos por los ojos // e alli deshazerlas si no fueren por-
tátiles, para que delante del pueblo se quemen. Porque la comunidad tiene
en poco la guaca que ima vez fue vencida, que llaman ellos atisca. Hase de
quemar con todas la reliquias de los bestidos que se hallaren, porque a una
sola sembría (sic) adorarán si la ven ques semilla del diablo ; y despues des-
sas todas estas diligencias en el libro de la fábrica de la iglesia, al cavo dél,
se han de poner por sus ayllos y parcialidades de hurin y hanan subcesiva-
mente, dende la pacarisca hasta las demás y poniendo el nombre de la guaca
y al pie de cada cual el nombre de sus camayos.
Y cada un ano, obligar al cura dotrinero que visite los tales lugares donde
estubieren las guacas para ver si se reediflcan, ver si se le(s) han sacriflcado
38 SOCIÉTÉ DES AMÉRICANISTES