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Management Éthique – l’Ethique et l’Entreprise – Éthique des Affaires

A. DHOMME - ESTP TP2 - Management Éthique le 19/02/2014

Les basiques du Cours de Management Éthique et Éthique des Affaires

Le Plan du cours
1 - le Développement Durable: le nouveau paradigme
de l’action collective
2 - La Responsabilité Sociale d’Entreprise (RSE)
3 - Le Management Éthique et la RSE
4 - La mise en œuvre de la politique de RSE
5 - Les outils de pilotage et d’évaluation
de la politique de la RSE

Les références , les sources et les repères…


Les sites internet :
- Novethic : www.novethic.fr
- CEA : www.cercle-ethique.net
- Orse : www.orse.org
- l’Aeed : www,aeed.fr
 Lecture des quotidiens, hebdos et mensuels
- Le Monde - Le Figaro économique
- Les Échos
- Problèmes Économiques
- Alternatives Économiques

La bibliographie: les références du cours :


- Samuel Mercier « L’éthique dans les entreprises »
Collection « Repères » - édition La Découverte,
- Michel Capron, Françoise Quoiral-Lanoizelée :
« La responsabilité Sociale d’Entreprise »
Collection « Repères » - édition La Découverte
- Ghislain Deslandes : « Le management Éthique »
Dunod, Paris 2012,
- Thierry Wellhoff : « les valeurs » Eyrolles,
- Bernard Maris : « L’antimanuel d’économie » - édition Breal

Rapport « Management Ethique et Éthique des Affaires »


Objet du rapport :
Présenter une situation ou un comportement éthique ou non éthique observé ou vécu en entreprise.
Le rédacteur devra répondre à la question : « Quel sera mon comportement (ou ma décision)
lorsque je serai en entreprise, en charge de responsabilités, et que je rencontrerai une situation similaire ? »

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Forme du rapport :
Le rapport « Management Ethique – Développement Durable » est distinct et sans lien avec le rapport
concernant le stage de 2° année en entreprise . Il doit être rédigé en 5/6 pages. (10 à 12000 caractères).
Il sera noté. L’orthographe et la présentation seront appréciées. (Un rapport comportant plus de 10 fautes
d’orthographe ou coquilles sera retourné non noté à l’élève qui devra le représenter, dans les délais qui lui
seront fixés, après l’avoir relu et rectifié. Un retrait de 2 points sera appliqué à la note définitive. A défaut
d’être rectifié et représenté par l’élève dans les délais indiqués le rapport sera noté zéro).
La date de remise du rapport vous sera indiquée fin juillet 2013, il devra être remis courant
septembre. Il sera obligatoirement imprimé et relié.

Contenu du rapport :
L’objectif de ce travail est de permettre aux élèves de se préparer à exercer des responsabilités. En aucun cas
il ne s’agit donc pas de porter un jugement sur telle ou telle entreprise, mais de réfléchir aux comportements
que le futur ingénieur adoptera.

• Dans ces conditions le rapport préservera obligatoirement l’anonymat des entreprises et des personnes
qui de ce fait ne pourront pas être identifiées. (Le non - respect de cette règle sera sanctionné par le
retrait de 3 points si par exemple les noms - ou les logos - des entreprises ou des personnes impliquées
figurent dans le rapport ).
• En revanche, il peut être utile de connaître le secteur d’activité, le type d’entreprise, sa localisation
(France ou Etranger)
• Comme indiqué ci-dessus il s’agit de présenter un comportement, (ou une situation), qui aura été observé
ou vécu personnellement. Il ne s’agit donc pas d’une dissertation sur l’éthique en général, ni de la
reproduction d’une charte et encore moins d’un « copier-coller ». (La pratique du « copier-coller », dont
la source ne sera pas mentionnée, sera sanctionnée par le retrait de 2 points)
• Le rapport traitera de situations concrètes et le rédacteur devra indiquer pourquoi, à son avis, le
comportement, (ou la situation), relève d’une pratique éthique ou non éthique.
• Certains rapports seront repris dans la 3ième partie du cours. Ils seront présentés par leurs auteurs et
travaillés en groupe sous forme d’études de cas.
• La date de remise du rapport sera communiquée lors du prochain cours.

Les « basiques » du cours de Management Éthique

- L’alchimie du Management ou la tentative d’en parler


d’une manière synthétique.
- Le « Management Structurel» qui définit le rôle de chacun.
- Le « Management organisationnel» qui permet d’associer à une organisation fiable,
des processus et des outils largement utilisés.

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Ces 2 formes de management sécurisent et rassurent les


collaborateurs dans leurs fonctions .
Elles doivent être renforcées par:
- Le « Management motivationnel » qui mobilise et qui est le lien entre les exigences
fortes sur les fondamentaux du métier et le plaisir de l’accomplir. La motivation rend
compatible l’efficacité et la dimension humaine,
- Le « Management Stratégique », consiste à faire des choix
d’allocation de ressources afin de se doter d’un avantage
concurrentiel durable, décisif et défendable ».
- Le « Management Éthique » qui dit le « pour - quoi sont faites
les choses » et qui rend compatible le profit avec l’Éthique.
« Une vision ne cherche pas à figer le réel. Elle donne
le cap pour permettre l’adaptation aux circonstances
quotidiennes. Elle définit le socle sur lequel s’appuie
l’autonomie et la mobilisation des équipes » D. Dauchy

- L’enjeu de l’Éthique sur toutes les dimensions du management.


- gestion des objectifs à LT : Éthique /stratégie,
- aide à l’analyse/décisions à enjeux forts,
- résolution de conflits par la discussion et le consensus,
- intégration de points de vue des différents acteurs,
- responsabilisation des salariés: exigence qualité totale,
- réduction des coûts de contrôle et de transaction,
- culture d’entreprise, valeurs communes, cohésion d’équipe,
- dialogue ,innovations, progrès constants.

- Quelques exemples de questionnement éthique:


Le questionnement éthique est un outil de décision indispensable.
- La part du faisable et de l’inacceptable varie d’un jugement
personnel à l’autre. Toute la complexité de l’éthique dans
l’entreprise née des dilemmes auxquels les responsables sont
confrontés.
- Le dilemme éthique d’un cadre se trouvant tirailler entre:
- le devoir de loyauté à l’égard de son employeur,
et d’autres obligations morales personnelles et
professionnelles:
- 9 exemples de situations:
- refuser de prendre part à l’un des projets de l’entreprise pour
des raisons de convictions personnelles,
- transgresser la loi et la déontologie professionnelle,
- employer directement ou indirectement du personnel en
situation irrégulière,
- rendre publiques des informations confidentielles de
l’entreprise concernant un manquement à la sécurité ou la
fraude vis à vis des organismes sociaux ou vis à vis du fisc,
- tromper la clientèle sur la qualité des travaux ou leurs
certifications,
- transgresser les règles de la libre concurrence,
- prendre part à des licenciements économiques lorsque
l’’entreprise fait d’importants profits,

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- accepter d’être au centre de conflits d’intérêts,


- surveiller les salariés sans qu’ils en soient avertis,etc…,
Le problème posé est loin d’être simple :
- les notions de morale personnelle, de responsabilité collective,
de morale d’entreprise, de légalité et de déontologie
professionnelle sont étroitement imbriquées et les périmètres
sont différents,
- ce que le droit permet, la déontologie peut l’interdire, ce que la
morale personnelle permet peut-être, la morale professionnelle
pourra le blâmer,
- la place de l’éthique dans la réflexion critique portant sur les
valeurs de l’action.
- le dilemme entre l’obéissance à l’organisation (l’employeur) et
les responsabilités vis à vis de la société,
- ...,

- Les facteurs contribuant aux comportements non éthiques :


- le comportement des supérieurs,
- le comportement des collègues dans l’entreprise,
- les pratiques en vigueur dans la profession,
- le climat moral de la société,
- la politique formelle de l’entreprise,
- le besoin financier personnel,
- ,…

 - L’engagement des manager.


 La vraie question est de concevoir l’entreprise comme un
 terrain d’exercice privilégié de l’éthique et du mieux-être social,
 sans pour autant renier la vocation de création de richesses,
 ni le principe de la libre concurrence.
 Il n’y a d’éthique que d’individu. « Les individus qui la font vivre
 et se développer, sont les acteurs qui font naître une éthique
 d’entreprise par leurs intentions, leurs choix et leurs actions
 au quotidien. »
 (cf . « l’éthique individuelle : un nouveau défi pour l’entreprise »
 Bihoud, Chenderoff et Ganem)

- Le rapport Brundtland (1987)

Rédigé à la demande de l’ONU, dans le but de préparer la conférence de RIO (1992),
il fait le point sur l’état de la planète :
- il souligne la globalité des questions d’environnement, et les liens étroits entre le
développement et l’environnement.
- il recommande une politique permettant d’assurer à tous une alimentation suffisante et
une protection des écosystèmes.
- il prône une gestion efficace des ressources naturelles, une économie de l’énergie et une
population dont le nombre doit être compatible avec le potentiel des écosystèmes,
- il donne la définition du Développement Durable:
« Il s’agit d’un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre

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la capacité des générations futures à répondre aux leurs ».

- Le principe de précaution:
( cf: principe 15 )
« l’absence de certitudes, compte tenu des connaissances
scientifiques et techniques du moment, ne doit pas retarder
l’adoption de mesures effectives et proportionnées visant à
prévenir un risque de dommages graves irréversibles à
l’environnement à un coût économiquement acceptable.»
« En l’absence de certitudes ,on s’abstient »
La précaution vise les risques non avérés.

- Le principe de prévention :
( cf: principes 4 et 11)
« anticiper pour éviter le risque »
La prévention vise les risques avérés,ceux dont l’existence est
démontrée ou connue scientifiquement sans toutefois qu’on puisse en
estimer la fréquence d’occurrence. (ex: le risque nucléaire)
( la prudence = vise les risques avérés, ceux dont l’existence est
démontrée ou connue empiriquement, suffisamment à ce qu’on
puisse en estimer la fréquence. ex: l’amiante et le cancer du poumon.)
Le principe de « prévention », est transposé dans la loi française
dite « loi Barnier »(renforcement de la protection de l’environnement –
1995.)

- Le principe de responsabilité ou principe « pollueur - payeur »


(cf: principes 4, 11 et 13)
Il vise à prévenir et réparer les « dommages écologiques provoqués
par un site ou une activité industrielle.Il couvre les espèces et les
habitats naturels protégés, les eaux et surfaces contre les atteintes
graves.
« Prévenir, réparer, payer »
C’est le fondement de la loi dite »LRE » du 28/05/2009 qui met en œuvre
la directive européenne du 21/04/2004 .

- L’Agenda 21 est un programme d’actions pour le XX I° siècle:


Il prend en compte les attentes auxquelles doit répondre un projet
de D.D. Il a 5 finalités:
- la lutte contre le changement climatique,
- la préservation de la biodiversité, des milieux et des ressources,
- la cohésion sociale et la solidarité entre territoires et entre
générations,
- l’épanouissement de tous les êtres humains,
- les dynamiques de développement qui doivent suivre des modes
de production et de consommation responsables.

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Il s’appuie sur 5 principes essentiels:


- une stratégie d’amélioration continue,
- la participation
- un pilotage organisé,
- la transversalités des approches,
- l’évaluation partagée.

- Le Développement Durable repose sur :

4 piliers: le social ou le sociétal, l’environnemental,


l’économique et le respect de la démocratie.
tend vers :
3 buts: le progrès social, la transmission d’un patrimoine
préservé, la performance économique atteinte grâce à la
bonne gouvernance.

doit réaliser :
4 objectifs: la pérennité, l’équité, le respect de la diversité
et la valorisation des hommes et des femmes

- La définition de la Responsabilité Sociale de l’entreprise


est donnée dans Le livre « vert » :
« Promouvoir un cadre européen pour la responsabilité sociale
des entreprises » de la Commission Européenne (18 juillet 2001).
La définition est la suivante :
« la responsabilité sociale de l’entreprise c’est l’intégration
volontaire des préoccupations sociales et écologiques des
entreprises à leurs activités commerciales et à leurs relations avec
toutes les parties prenantes internes et externes (actionnaires, personnel,
clients, fournisseurs…. partenaires, collectivités locales…) et ce
afin de satisfaire pleinement aux obligations juridiques applicables et
d’investir dans le capital humain et l’environnement.»

- La responsabilité sociale de l’entreprise est la transposition du


concept de développement durable appliquée à l’entreprise.
Elle représente l’intégration harmonieuse des 4 piliers dans la
stratégie de l’entreprise :
- la rentabilité économique,
- la préservation de l’environnement,
- l’équité sociale ( à l’égard des collaborateurs) et l’équité
sociétale ( comportement citoyen de l’entreprise vis à vis
de ses parties prenantes) et la bonne gouvernance.

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- La réflexion éthique indispensable à la stratégie d’entreprise


intègre la RSE.
L’éthique d’entreprise fait appel à une construction normative
qui explicite les fondements de l’activité et les préceptes de
vie de l’entreprise.(les composantes ontologiques et identitaires)
Cette construction normative s’appuie sur deux champs:
- le Développement Durable qui relève de la stratégie et définit
une politique à L.T. qui se décline sur; l’environnement,
le social et le sociétale, et l’économique ,

- la Responsabilité Sociale qui met l’accent sur les responsabilités


de l’entreprise vis à vis de ses partenaires, mais aussi une
responsabilité qui concerne l’intérêt général de la société et
l’avenir de la planète (cf: Hans Jonas).
C’est sur ces deux champs que les entreprises sont le plus attaquées.

- La réflexion éthique est indispensable à la stratégie d’entreprise


en intégrant la RSE.
« Il faut à chaque occasion établir une priorité et effectuer
des choix. Il y a une complexité intrinsèque à l’éthique »
Edgar Morin.
« L’éthique n’offre pas de solution, mais rend conscient des
problèmes ».Fabienne Cardot ,
« Faire comprendre que toute décision économique a une
dimension éthique: ce qui veut dire que cette liberté de
décider doit être utilisée de manière responsable »
Jean Yves Naudet .

- La première approche de la réflexion éthique.


l’Éthique vise à répondre à la question suivante:
« Comment agir au mieux? »
Elle se différencie de la morale qui « caractérise, en bien ou en mal,
le comportement d’une personne ou d’une société » qui se
« conforme aux bonnes mœurs admises dans un milieu de référence ».
La Morale apparaît comme universelle, en faisant la distinction entre le bien
et le mal.
L’Éthique donne à chaque individu le moyen de se forger sa propre vision de
ce qui est juste ou injuste.
L’Éthique est notre manière personnelle ou la manière de l’entreprise
d’appliquer la morale dans la pratique des affaires.

- La première approche de la réflexion éthique :


- l’Éthique des affaires est un discipline normative, dans laquelle
les normes éthiques spécifiques sont défendues et appliquées.
Cette discipline juge ce qui est bien ou mal, c-à-d elle affirme
ce qui devrait être fait ou ce qui ne devrait pas être fait.

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- Les éthiciens des affaires (déontologues)s’intéressent aux


fondements de l’Éthique (méta-éthique), aux questions pratiques
et à toute obligation spécifique qui caractérise une relation
économique.

- Le Développement Durable et les comportements responsables


 de l’entreprise.
La manière de se comporter vis à vis:
- des Collaborateurs : un management des hommes responsable:
Respect, solidarité, anticipation, exemplarité.
- des Clients : Intégrité et Respect mutuel = impartialité et non
discrimination, offre de produits ou de services de qualité, répondre
aux attentes et respecter les promesses.
- des Consommateurs: respect de leur autonomie, préserver leur
santé et leur sécurité.
- des Fournisseurs et des Sous-traitants: relations de qualité à
long terme , justice, équité, respect mutuel, non discrimination sur
la sélection de la qualité des produits : fiabilité, prix, utilité, sérieux.

- Cette prise en compte de la responsabilité sociale


dans l’entreprise permet:
- une démarche citoyenne,
- un respect des valeurs,
- une fidélisation des employés et des consommateurs
- une obtention à terme de coûts compétitifs,
- une réduction des risques, notamment juridiques,
- une construction d’une nouvelle crédibilité auprès
des investisseurs et du public.

- Le management éthique et l’Éthique des Affaires :


C’est la mise en œuvre des principes du développement
durable au travers :
- de la responsabilité sociale de l’entreprise,
- du respect de l’environnement,
- de la bonne gouvernance.
Avec un résultat économique.

- La pyramide des responsabilités de Carroll (1979) :

- NIVEAU 4 : Responsabilité philanthropique : « ÊTRE BON » (responsabilité


discrétionnaire)
- NIVEAU 3 : Responsabilité éthique : « ÊTRE JUSTE »
- NIVEAU 2 : Responsabilité juridique : « ÊTRE LÉGAL »
- NIVEAU 1 : La base est la responsabilité économique:
« ÊTRE PROFITABLE »
Pour augmenter sa performance financière, l’entreprise doit agir de façon
responsable en intégrant les attentes de la société dans son fonctionnement.

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- La notion de stakeholder :
- Edward Freeman 1984- Strategic Management :
« Un stakeholder est un individu ou un groupes d’individus qui peut
influencer ou être influencés par la réalisation des objectifs de
l’entreprise »
Cette approche s’appuie sur une notion de responsabilité élargie au-
delà des actionnaires. Ces derniers constituent une catégorie à
part de stakeholders: les« shareholders».

- Qui sont les « parties prenantes »?


- les collaborateurs
- les clients
- les consommateurs
- les fournisseurs et les sous-traitants
- les actionnaires et les investisseurs
- l’état et les collectivités locales
- les associations et les ONG
- les concurrents
- la société civile dans son ensemble……
- les banques….

Deux visions de la RSE coexistent:


- une vision orientée « business »: la prise en compte de l’intérêt des parties prenantes
comme condition de la performance économique et financière (cf. : les actionnaires).
- une vision « éthique » et normative: « la RSE comme un idéal ».
Elle est centrée sur les obligations de l’entreprise vis à vis des parties prenantes.
L’entreprise est redevable envers la société.(cf ; Porter)
Elle reconnaît la légitimité des parties prenantes: les conflits d’intérêts doivent se
résoudre dans la recherche d’une maximisation des intérêts de chaque groupe.
(Cf. Porter and Mark Kramer « the Big Idée : creating shared value »
Harvard Business revue)
(cf ; « faire rimer éthique et économique » Le Menestrel Insead)

- Définitions de la morale, de l’éthique et de la déontologie

- La Morale
- Ensemble de principes à dimension universelle fondé sur la
discrimination entre le bien et le mal.
- Ensemble des habitudes et des valeurs morales dans une
société donnée.
Elle s’impose à nous de l’extérieur.

- L’Éthique
«Réflexion qui intervient en amont de l’action et qui a pour
ambition de distinguer la bonne et la mauvaise façon d’agir. »
( S.Mercier)

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« L’éthique c’est l’art d’éclairer les comportements en


s’appuyant sur un ensemble de valeurs cooptées »
(Octave Gélinier).

- La Déontologie:
- Théorie des devoirs.
- Théorie des devoirs professionnels.
- Ensemble de règles à caractère obligatoire dont se dote une
profession au travers d’une organisation professionnelle
qui devient l’instance: d’élaboration, de mise en œuvre,
d’application, de surveillance et de sanction.
« Quand une profession s’organise elle tend à se donner un
statut codifié ou tout au moins des usages, précisant les devoirs de
ses membres. »( R.Savatier)

- Les valeurs:
- la morale s’appuie sur les valeurs en tant que normes et se
les fixe comme un idéal.
- c’est respecter les valeurs qui nous rend digne d’estime.

Les valeurs à quoi servent-elles?
- définir une image,une identité
- donner des jalons, des repères
- favoriser l’engagement et la gratification
- rassembler autour d’un idéal
- mobiliser vers un but commun

- Le test d’éthique de Blanchard et de Peale (1988)


- Est-ce légal? Cela est-il conforme à la loi?
Cela est-il conforme aux règlements et aux usages
de l’entreprise?
Cela est-il conforme à la politique de l’entreprise?
- Cette décision est-elle équilibrée?
Est-elle équitable à court et à long terme?
Risque-t-elle de léser quelqu’un?
- Serai-je fier de cette décision?
Aurai-je envie d’en parler à mes proches?
(complété par les apports de Lazniak et Murphy)

Comment définir un comportement éthique?


Un comportement éthique doit satisfaire à 3 conditions:
- être validé universellement,
- respecter les êtres humains comme individus,
- être acceptable pour être rationnel de telle sorte que si les rôles
étaient inversés: les parties concernées seraient d’accord.

On juge les actions en fonction de leur conformité avec une


obligation morale.

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- Les choix de comportement doivent être faits dans un contexte de


liberté totale.

- L’approche de l’éthique professionnelle doit reposer à la fois sur la


dimension morale et sur la dimension éthique (quelle décision est la
meilleure dans le cas présent?)
Lorsque la réflexion devient collective et fait l’objet d’une
formalisation, la démarche devient déontologique dans un sens large.
Si les règles ont une valeur pour l’ensemble d’une profession
et font l’objet d’une reconnaissance officielle, il s’agit d’une
déontologie au sens restreint.
(Jean Jacques Nillés)
(cf. Les principes de RICS et la Charte de l’ingénieur)

- La distinction entre éthique, morale et déontologie


Comment lier les 3 termes?
- L’éthique est plus théorique que la morale. Elle est porteuse
d’une réflexion sur les fondements de la morale.
- L’éthique déconstruit les règles de conduite pour s’efforcer de
descendre jusqu’aux fondements cachés de l’obligation.
« La morale, science du bien et du mal permet de dégager
une éthique qui est un art de diriger sa conduite, son
comportement et qui s’exprime dans les principes qui
guident les aspects professionnels de ce comportement:
la déontologie. » (Jacques Rojot)

- « l’Éthique n’est pas un ensemble de principes figés mais une


ouverture d’esprit conduisant à la réflexion continue dans la
recherche du bien commun et individuel »
(EBEN European business Ethic )
- « L’éthique des affaires c’est un état d’esprit qui suppose
une vision globale de l’entreprise et ne peut se segmenter »
- « L’éthique comme interrogation du décideur qui veut agir
conformément à sa conscience morale .»
( Xavier Grenet Directeur de la gestion des cadres Saint-Gobain)

- l’Éthique de conviction :
 Agir selon son système personnel de valeurs, sans référence aux
conséquences de ses actes.
« Agis toujours de telle sorte que la maxime de ton action puisse être
érigée en loi universelle, c’est à dire que tu puisses en même temps vouloir
que tout le monde partage la même maxime que toi.»
« Un accomplissement s’accompagnant de contraintes, par rapport
à un but qui en vaut la peine: se sentir investi d’une responsabilité nouvelle:
faire les choses bien ».
 C’est l’injonction kantienne du « tu dois donc tu peux ».
C’est l’impératif de la morale de Kant (1724-1804)

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 - l’Éthique de responsabilité (Max Weber) :


Répondre aux conséquences prévisibles de nos actes.

- L’éthique d’entreprise ou éthique des affaires:


- un outil de management
- un outil de recherche de l’efficacité
- une façon de légitimer la prise de décisions

- L’éthique organisationnelle (Octave Gelinier) :


la manière dont l’entreprise intègre ses valeurs clés dans sa
politique, ses pratiques et ses processus de décision.

- La notion de gouvernance d’entreprise.


La gouvernance des entreprises est abordée dans son sens large,
comme l’ensemble des principes et des règles qui dirigent et
limitent les actions des dirigeants.
( Charreaux – 1997, Perez – 2003 )
Dans la suite du cours on élargira cette définition en intégrant dans
la gouvernance l’ensemble des supports qui lui permet de prendre
des décisions

- La RSE pose des questions fondamentales pour l’entreprise:


- la gouvernance et ses domaines d’action,
- les droits de l’homme : vigilance et prévention de la complicité,
discrimination, groupes vulnérables, droits civils et politiques,
droits économiques, sociaux et culturels,….
- les conditions de travail: emploi, développement des R.H. et
formation professionnelle, santé et sécurité au travail, protection
sociale,…
- les bonnes pratiques des affaires: lutte contre la corruption,
engagement politique responsable, concurrence loyale, promotion
de la responsabilité sociale dans les sphères d’influence de
l’entreprise, respect du droit de propriété,…

- Le Management Éthique s’appuie une démarche RSE qui impacte


tous les niveaux d’organisation de l’entreprise et sa stratégie:
- commercial: identifier de nouvelles opportunités( nouveaux
marchés, clients sensibilisés, marchés publics…)
- technologie et compétitivité: rationaliser la consommation
d’énergie, réaliser des économies dans les process de production,
l’innovation…
- relations avec les parties prenantes: collectivités locales,
associations, écoles , universités,…améliorer l’ancrage territorial,
contribuer au développement économique local, développer les partenariats,…
- communication: valoriser l’image de l’entreprise comme une entreprise
citoyenne aussi bien en interne qu’en externe (Cf. Porter)

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- Rappel des obligations légales du chef d’entreprise sa responsabilité


pénale et civile : les comportements frauduleux à éviter :
- la fraude fiscale,
- le blanchiment de capitaux,
- les fraudes comptables,
- le détournement d’actifs à des fins personnelles,
- la corruption,
- le trafic d’influence,
- les conflits d’intérêts (externes et internes
- l’abus de confiance,
- l’abus de biens sociaux,
- le délit d’initié,…..
Le pénal s’invite partout dans l’entreprise: les délits les plus fréquents:
- le travail illégal(travail dissimulé, dissimulation d’activité,
prêt de main d’œuvre à but lucratif, délit de marchandage)
- délit d’entrave
- corruption de fonctionnaires (10 ans- 150 000euros)
- corruption d’employés (2 ans - 30000 euros)
- trafic d’influence (5 ans - 75000 euros)
- abus de confiance (3ans - 375000 euros)
- abus de bien social (5 ans - 375000 euros)

- La formalisation de l’éthique : la charte éthique et les codes


 de bonne conduite.
 Il s’agit de rédiger d’un document dans lequel l’entreprise annonce
ses valeurs, ses idéaux, ses finalités, ses principes ou prescriptions,
les droits et les obligations de ses parties prenantes.

La charte et sa finalité : faire connaître la politique de RSE que


l’entreprise met en oeuvre.
Pour cela elle doit :
- formaliser et expliciter par écrit l’exigence éthique et les
règles du jeu applicables en interne et vis à vis de ses
partenaires,
- communiquer sur ses engagements,
- améliorer son efficacité économique et sa performance en
se différenciant de ses concurrent à partir des valeurs affichées,
- prévenir les risques et supprimer les coûts du non éthique.
( « La voie de l’éthique » Medina et Lamoureux)

- Culture d’entreprise et communauté d’intérêts ;


Il faut avoir une proximité des valeurs.
Elle va favoriser les sentiment d’appartenance qui apporte de
la facilité de fonctionnement entre les acteurs.
Le manager est là pour la renforcer dans toutes les occasions et
en particulier avec la gestion des objectifs pour laquelle il doit être
capable de construire une proximité de buts avec son équipe, en
se référant en permanence aux objectifs globaux de l’entreprise.

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Dans la maestria des objectifs prioritaires et de l’action tous azimuts


qui frise souvent l’agitation, on oublie le but commun.
Pour cela il est nécessaire de faire comprendre et de faire adhérer à
l’idée que l’entreprise a besoin de proximité d’intérêts. Les valeurs
sont là pour justifier ce choix de mangement .

- Le pilotage de la mise en place de la politique de D.D.


Le décideur a besoin de dispositifs informationnels qui lui
permettent de « situer » ses décisions par rapport aux
attentes « des parties prenantes », afin de pouvoir agir
d’une manière socialement responsable sans perdre de vue
les objectifs de rentabilité.
Il peut utiliser comme cadre de référence:
- le GRI - Global Reporting Initiative des Nations Unies (1997),
- les Principes Directeurs de l’OCDE à l’attention des
Multinationales (juin2000).
- le Global Compact (janvier 2000 Davos-Kofi Annan)

- L'article 225 de la loi Grenelle II


L'article 225 de la loi Grenelle II, (décret n°2012-557 du 24/04/2012 relatif
aux obligations de transparence des entreprises en matière sociale et environnementale)
prévoit de nouvelles dispositions concernant la manière dont les entreprises
devront rendre compte des conséquences sociales et environnementales de
leurs activités.
Un décret du Conseil d'Etat précise la liste des informations concernées
ainsi que les modalités de leur présentation afin de permettre une comparaison
des données.
Toutes les sociétés cotées ainsi que celles dont le total du bilan ou le chiffre
d'affaires et le nombre de salariés excèdent les seuils fixés par le décret
du Conseil d'Etat sont concernées.
Les informations doivent faire l'objet d'une vérification par un organisme
tiers indépendant (modalités à fixer par un décret du Conseil d'Etat).
Cette vérification donne lieu "à un avis qui est transmis à l'assemblée des
actionnaires ou des associés, en même temps que le rapport du conseil
d'administration ou du directoire".

- La loi sur les Nouvelles Régulations Economiques


Publiée au Journal Officiel le 15 mai 2001, la loi sur les Nouvelles
Régulations Economiques appelée plus communément, loi NRE,
a pour objectif de réduire les effets néfastes des dysfonctionnements
internes et de la mondialisation.
Fondée sur une exigence de transparence de l’information, cette loi
instaure que les sociétés françaises cotées doivent présenter, dans le
rapport de gestion annuel, parallèlement à leurs informations comptables
et financières, des données sur les conséquences environnementales et
sociales de leurs activités.

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Management Éthique – l’Ethique et l’Entreprise – Éthique des Affaires

La loi NRE est entrée en vigueur par un décret en date du 20 février 2002
et s’applique depuis le 1er janvier 2003 pour les exercices ouverts à partir
du 1er janvier 2002.

- La loi sur la sécurité financière du 17/072003.


Cette loi prévoit pour tous les exercices ouverts de puis le 01/01/2003,
l’émission pat le président du C.A. ou du comité de surveillance de toute
société anonyme de publier un rapport rendant compte , entre autres, des
procédures de contrôle interne mises en place dans l’entreprise.
Pour les sociétés faisant appel à l’épargne publique ce rapport est rendu
public.
En pratique, il s’agit pour les entreprises de formaliser les processus de décision
pour les contrôles non financiers.
( à rapprocher de la loi Sarbanes- Oxley de juillet 2012 qui s’applique aussi aux
sociétés étrangères cotées aux USA.)

- L’ISO 26000, première norme internationale définissant les


lignes directrices de la responsabilité sociétale (publiée
le 01/11/2010).
Elle aide les entreprises à évaluer la pertinence et le niveau de
maturité de leurs pratiques dans le domaine de la RSE.
Elle s’appuie sur l’analyse des impacts des décisions et des
activités de l’entreprise sur la société et sur l’environnement,
se traduisant par un comportement transparent et éthique qui :
- contribue au développement durable y compris à la santé
et au bien être de la société,
- prend en compte les attentes des parties prenantes,
- respecte les lois en vigueur et est compatible avec les normes
internationales,
- est intégré dans l’ensemble de l’organisation de l’entreprise
et mis en œuvre dans ses relations avec toutes ses parties
prenantes.
Les bonnes pratiques s’articulent autour de 7 questions centrales :
la gouvernance de l’entreprise, les droits de l’homme, les relations
et conditions de travail, l’environnement, la loyauté dans les
pratiques, les questions relatives aux consommateurs, le développement
et les communautés locales.

(à suivre,…)

Arnaud DHOMME
Cercle d’Éthique des Affaires

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