Abstracts / Revue du Rhumatisme 74 (2007) 531–535 535
Conclusion. – Les valeurs élevées de fructosamine et d’HbA1c PU.05
chez les patients diabétiques dialysés pourraient être le reflet de taux plus élevés de produits glyqués (AGEs) responsables d’un effet sup- Mycophénolate mofétil comme alternative thérapeutique pressif de PTH avec une diminutition de sa réponse osseuse, à côté dans les formes sévères de lupus. À propos de trois cas d’autres cytokines urémiques. M. Meuniera, K. Weybel Lanfanta, O. Mejjada, T. Lequerréb, V. Goëbb, O. Vittecoqb, X. Le Loëta Référence a Service de rhumatologie, CHU, hôpitaux de Rouen, Rouen, France b Service de rhumatologie, C.H.U, hôpitaux de Rouen, Rouen, [1] Yamamoto T, et al. Am J Kidney Dis 2001. France
PU.04 Introduction. – Le mycophénolate mofétil (MMF) est utilisé au
cours du lupus après échec des traitements conventionnels ou Calcinose universelle compliquant une dermatomyosite juvénile comme traitement des glomérulonéphrites lupiques. Sa bonne tolé- M. Manass, S. Janani, O. Mkinsi rance et son efficacité rapportées dans des cas anecdotiques pourraient Service de rhumatologie, CHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc faire rediscuter sa place dans l’arsenal thérapeutique du lupus érythé- mateux disséminé (LED). Nous rapportons trois nouvelles observa- Rationnel. – La calcinose est une complication fréquente et redou- tions de poussée lupique sévère traitée par MMF. table de la dermatomyosite juvénile. Sa physiopathologie associe des phénomènes inflammatoires et une prédisposition génétique. Son Cas clinique. – CAS 1 : patiente de 61 ans (poids = 40 kg) ayant diagnostic est le plus souvent tardif et son traitement décevant. un LED avec atteinte articulaire, rénale et cutanée depuis 1964 stabi- lisée par prednisone (entre 5 et 8 mg/j) et hydroxychloroquine (HCQ) Patients et méthodes. – Nous rapportons une observation qui nous (200 mg/j). Apparition rapidement progressive d’une myosite lupique pose un problème de prise en charge thérapeutique. sévère : déficit moteur diffus, troubles de déglutition, dyspnée stade Observation. – Il s’agit d’un jeune patient âgé actuellement de III, asthénie ; CPK : 3429 UI/L ; AAN > 1200, anti-ADN natif à 52, 17 ans, suivi depuis six ans pour une dermatomyosite retenue selon anti RNP 433, anti Sm 421. Atteinte myogène proximale à l’EMG, les critères de Bohan et Peter et traitée par corticothérapie orale 2 mg/ myosite sévère à la biopsie. Mise sous MMF à 1,5 g/j permettant kg par jour. L’évolution au début était bonne avec régression notam- une amélioration clinicobiologique rapide avec un recul de trois ment du déficit moteur et normalisation des enzymes musculaires. mois : régression du déficit moteur, CPK = 120 (N), et décroissance 18 mois après, alors que sa maladie était stable sous 15 mg/j de corti- de la corticothérapie de 60 à 20 mg/j. CAS 2 : Patiente de 37 ans coïdes, il a présenté un gonflement avec limitation du genou droit. ayant un LED avec atteinte articulaire et du nerf phrénique respon- L’examen a objectivé une arthrite du genou droit et le bilan réalisé a sable d’une douleur thoracique avec dyspnée depuis 94 ayant reçu éliminé une infection. La radiographie des genoux et la TDM ont HCQ (400 mg/j). Début 2004, poussée lupique avec atteinte articu- objectivé des calcifications périarticulaires sans destruction ostéoarti- culaire. Sept mois après, il a présenté une biarthrite des coudes avec laire, diaphragmatique et rénale ; VS à 141, AAN > 1200, anti-ADN fistules en regard et issue d’un liquide crayeux. Les radiographies réa- natif+, anti-Ro à 50 ; protéinurie isolée à 980 mg/24 h. Rx thorax : lisées ont montré des calcifications en regard des coudes. Le diagnos- surélévation de coupole droite et épanchement pleural droit, PBR : tic de calcinose compliquant une dermatomyosite juvénile a été glomérulonéphrite lupique ; Mise sous MMF à 1,25 g permettant retenu. Le traitement a consisté en l’administration de bolus de pami- une amélioration clinicobiologique rapide avec un recul de deux dronate (30 mg tous les 15 jours) arrêtés après cinq mois pour indis- ans : disparition de la dyspnée, négativité de la protéinurie, et sevrage ponibilité du produit. L’évolution clinique et radiologique sous pami- de la corticothérapie. CAS 3 : patiente de 33 ans présentant un LED dronate était marquée par la stabilisation des lésions. À défaut de avec atteinte cutanée, articulaire et neurologique (trouble du langage pamidronate, nous avons fait le relais par diltiazem (180 mg/j) et et syndrome cérébelleux) depuis 1999. En 2004, survenue de deux ciclosporine (25 mg/j). Après neuf mois de recul, on a assisté à l’ag- épisodes de myélite dorsale objectivée en IRM malgré un traitement gravation et l’extension des calcifications aux : grands trochanters, par azathioprine (150 mg/j) ; AAN 1/1000, anticardiolipine+, extrémité supérieure de l’épaule droite, mandibule, faces antérieure antiphospholipide+ ; Mise sous MMF à 1,5 g/j et trois bolus de 1 et postérieure des cuisses, sacrum, creux poplité droit et bras gauche gr de méthylprednisolone permettant l’absence de nouvelle poussée bien visibles sur la scintigraphie osseuse et les radiographies des et l’amélioration de l’état général avec un recul de 18 mois. zones fixantes. Les foyers de calcinose persistent à l’heure actuelle Conclusion. – Ces trois cas, associés aux autres cas rapportés, et s’aggravent malgré la reprise récemment des bolus de pamidronate. illustrent l’efficacité et la bonne tolérance du MMF dans le lupus Conclusion. – À travers cette observation et la revue de la littéra- sévère, permettant l’épargne cortisonique. Le MMF représente une ture, la calcinose demeure une complication grave de la dermatomyo- bonne perspective thérapeutique, et pourrait être proposé en première site juvénile et pose un problème thérapeutique majeur d’autant plus intention compte tenu de son bon profil. Toutefois, des études à plus si elle est extensive. grande échelle devraient être réalisées afin de confirmer ces résultats.
Revue Du Rhumatisme Volume 74 Issue 10-11 2007 (Doi 10.1016/j.rhum.2007.10.411) A. Belkhou R. Younsi I. El Bouchti S. El Hassani - Calcinose Cutanée Auâ Cours Deâ Dermatomyosite Chezâ L'adulte PDF
La Revue de Médecine Interne Volume 33 Issue Supp-S1 2012 (Doi 10.1016/j.revmed.2012.03.238) K. Echchilali W. Bouissar M. Moudatir F.Z. Alaoui H. Elkabli - Dermatomyosite - Aspect Clinique, Évo PDF
La Revue de Médecine Interne Volume 29 Issue Supp-S1 2008 (Doi 10.1016/j.revmed.2008.03.320) N. Schleinitz E. Jean N. Bouhlila L. Benarous V. Veit E. Be - Administration Des Immunoglobulines P PDF
La Revue de Médecine Interne Volume 30 Issue Supp-S2 2009 (Doi 10.1016/j.revmed.2009.03.058) L. Fardet M. Gain A. Kettaneh P. Cherin P. Morel M. Rybojad - Facteurs Prédictifs D'une Néoplasie S PDF
La Revue de Médecine Interne Volume 30 Issue Supp-S2 2009 (Doi 10.1016/j.revmed.2009.03.193) S. Edouard L. Sailler C. Sagot C. Munsch L. Astudillo P. Ar - La Calcinose Universelle, Une Complic PDF
La Revue de Médecine Interne Volume 26 Issue 6 2005 (Doi 10.1016/j.revmed.2005.01.004) M.-O. Chandesris J.M. Durand T. Gamby N. Saadallah-Bouchemot - Dermatomyosite Avec Nécroses Cutanées Révél PDF
La Revue de Médecine Interne Volume 29 Issue Supp-S1 2008 (Doi 10.1016/j.revmed.2008.03.320) N. Schleinitz E. Jean N. Bouhlila L. Benarous V. Veit E. Be - Administration Des Immunoglobulines P PDF
La Revue de Médecine Interne Volume 21 Issue Supp-S4 2000 (Doi 10.1016/s0248-8663 (00) 90153-x) A. Grasland M. Abdallah-Lots M. Sigal F. Paycha J. Pouchot - Calcinose Sous-Cutanée Au Cours D PDF