et sociales de Fès
Parcours : gestion
Promotion : 2014-2017
2017
1
Remerciement
Je remercie également tous les membres de ma famille et tous mes amis pour
leur patience et leurs encouragements afin que Je puisse arriver au terme de ce
travail.
Enfin, je remercie toutes les personnes qui ont contribué de près ou de loin à
réalisation de ce mémoire
2
Dédicaces
Je dédie ce travail à :
Tous les membres de ma famille, en particulier mes
parents et mes frères.
Tous mes amis sans exception.
Toutes les personnes qui ont contribué à la réalisation de
ce travail.
3
Liste des figures tableaux et graphiques
Graphiques :
Graphique n°1: Poids des PME dans le tissu productif national
Tableaux :
figures :
4
Sommaire
Introduction générale
Conclusion du chapitre 1
Conclusion du chapitre 2
Chapitre ІІІ : Le financement des PME dans la finance islamique et dans la finance
conventionnelle
Conclusion du chapitre 3
Conclusion générale
5
Introduction
Générale
6
L’évolution que connait l’économie mondiale pousse les agents économiques à innover de
plus en plus et dans tous les domaines. Ces innovations auront comme conséquence
l’augmentation des besoins de financement des entreprises à moyen et long terme. Donc elles
chercheront des financements accessibles à des conditions abordables, qui puissent leur
assurer une croissance forte, stable et durable.
Depuis les années 1960 et 1970 ont vu la naissance d’un nouveau mode de financement
participatif, en l’occurrence la finance islamique, qui malgré son existence depuis 14 siècles,
n’a connu son développement que pendant les 30 à 40 dernières années. La finance islamique
est devenue aujourd’hui universelle car elle propose une réponse louable aux maux auxquels
l’économie mondiale fait face, du fait qu’elle est perçue comme une finance saine et plus
simple. Musulmans et non musulmans s’accordent pour voir dans la finance islamique un
choix éthique qui permet d’éviter les dérives de la spéculation à outrance tout en réinstaurant
certaines valeurs négligées par la finance conventionnelle, comme la confiance.
le sujet de la finance islamique ne peut pas être en effet appréhendé seulement comme une
des techniques juridiques mais doit être tout autant comme un système de valeurs religieuses,
c’est pourquoi l’étude va insérer un certain nombre de versets coraniques et des paroles de
prophète Mohamed.
Problématique :
La demande de financement des entreprises naissantes s’exprime le plus souvent par des
crédits longs car il s’agit de financer des investissements qui s’amortissent sur un long ou
moyen terme, le développement des petites ou moyennes entreprises(PME) ne peut donc se
faire qu’avec des ressources longues. Malheureusement les banques privilégient le
financement à court terme en exigeant des garanties importantes que les PME ne peuvent
honorer du fait du manque des moyens financiers dont elles disposent. Les PME seront de
plus en plus orientées vers d’autres modes de financement dont le plus important est le
financement participatif dites « islamiques »
La finance islamique est une pratique qui prend de plus en plus d’ampleur ces dernières
années. Cette finance comprend les banques islamiques, les assurances, les fonds mutuels et
7
les activités islamiques des banques conventionnelles. L’un des principes fondamentaux de
cette pratique est l’interdiction de l’intérêt dans toutes les transactions. Les instruments de la
finance islamique préconisent en général le partage du risque. Dans le cadre de la différence
entre les principes de la finance islamique et du la finance conventionnelle, ce travail tentera
de cerner le processus de financement par la finance conventionnelle, de comprendre les
pratiques de la finance islamique et essaiera de ressortir les contrats de la finance islamique
susceptible de constituer une nouvelle option de financement pour les PME
Donc la problématique principale qui sera traitée dans ce travail est de savoir quels sont les
contrats relevant de la finance islamique en comparaison avec celle relevant de la finance
conventionnelle et de savoir l’intérêt que pourrait engendrer ces types de financement pour la
création et le développement des petites et moyennes entreprises ?
Pour pouvoir répondre à notre problématique nous avons posé les hypothèses suivantes :
D’abord La finance islamique étant considérée comme une finance participative présente un
certain nombre de points de différence avec celle de la finance conventionnelle
Buts du sujet :
A travers notre recherche nous allons essayer tout d'abord de s’intéresser plus à la finance
islamique, de leur importance au Maroc et aux instruments de financements qu’elle offre aux
PME marocaines, en comparaison avec celles offerts par la finance conventionnelle
Ensuit de Mieux cerner le concept des PME, connaitre leurs caractéristiques, leurs
importances et leurs structure au Maroc, ainsi de connaitre l’origine du problème de
financement des PME,
Structure du mémoire
8
Pour répondre à la problématique posée dans notre travail, nous avons vu qu’il serait
judicieux de scinder notre mémoire en trois chapitre
C’est ainsi que nous analyserons la finance islamique dans la première chapitre,
En passant de ses sources et ses principes, ainsi que l'activité de leurs banques et enfin leur
structure au niveau national
La deuxième chapitre sera consacré aux banques conventionnelles aux Maroc en passant par
une petite présentation du système bancaire marocain, son évolution, et enfin en essayera de
traiter la structure du secteur bancaire au Maroc
9
Chapitre І : présentation de la finance islamique
10
Les banques islamiques sont des institutions dont l'activité principale est l'intermédiation
financière au sens sus développé. Celles-ci fonctionnent dans l’esprit de réaliser des profits
dans le respect de la charia , qui supposent l’interdiction de l’intérêt, de l’incertitude, de la
spéculation...etc.( SLIMANI, 2013) ainsi que le respect du principe de partage des pertes et
des profits d’ailleurs en plus de la réponse au besoin des musulmans d’opérer conformément
aux recommandations de l'Islam, les banques islamiques présentent une particularité
fondamentale par rapport aux banques conventionnelles à travers leur principe d’association
aux risques avec leurs clients En effet, au moment où une banque conventionnelle, à travers
la préfixation du taux intérêt et ses procédures de recouvrement qui l’amènent même à
dessaisir son client de ses biens les plus nécessaires à sa survie, se garantit un rendement ainsi
que la récupération du capital investi quel que soit l’issue de l’opération financée et la
situation de son client, ainsi une banque islamique, à travers sa formule participative, est une
partenaire avec qui le client partagerait les résultats de son affaire qu’ils aient des bénéfices
ou des pertes(MOKHEFI,2011) ,La finance islamique donc se représente comme une branche
de l'économie islamique, visant à établir un ordre économique conforme à l'islam. d'ailleurs
Dans ce chapitre nous allons aborder les concepts de base de la finance islamique, dans un
premier temps nous traiterons les sources de cette dernière, ainsi que ses principes. Par la
suite nous allons mettre en lumière les fonctionnements des banques islamiques, et
dernièrement nous allons traiter la structure de ces banques au Maroc
La finance, islamique ou l’économie, islamique en général est guidée par les valeurs
de l’Islam cela veut dire que Dans une économie islamique l’homme n’est pas dans une
position de distribuer les ressources de la façon qu’il veut. Il existe une limitation morale
sérieuse imposée par le Saint Coran et la Sounna comme des sources principale de
règlementation Ces sources sont à leur tour développées par le consensus «El Ijmâ »et «El
Ijtihad» ces termes seront expliquer si après
11
Généralement Il existe deux sources principales, le coran au premier lieu et la sunnah au
seconde lieu
1.1.1. Le Coran
Le coran est la révélation d’Allah à son Prophète Mohammed (psl) est la référence ultime et
obligatoire de la loi islamique. Il place toutes les obligations rituelles, morales et légales sur
le même plan et les soumis toutes au même impératif religieux ( ALGABID, 1990),Le Coran
fût transmis de génération en génération .Il fait preuve d’autorité légale, sa transmission est
authentique et aucun doute ne pèse sur sa légitimité.
Elle désigne les paroles et actes du prophète Mohammed(psl) ,Le terme Sunnah s'emploie
pour désigner ce qu'on a rapporté du Messager –paix et bénédictions d'Allah sur lui- comme
parole, acte ou approbation. La Sunnah vient immédiatement après le Coran en rang dans les
sources de la législation,La Sunnah comporte trois catégories de règles : celle qui renforcent
ce qui est dans le Coran, celle qui le complète et celle qui l’explique,(
GUERANGER,2009).Le prophète l'avait également souligné dans un hadith rapporté par
ABOU HURAYRA : "Celui qui m'a obéit a obéit à Dieu et celui qui m'a désobéit a désobéit à
Dieu..." (AL-BOUKHARI)1
Même si les solutions de tous les problèmes, qu’ils soient présent ou à venir, se trouvent
dans les deux sources fondamentales citées précédemment, il existe deux sources secondaires
; l’ijmâ et l’ijtihad
1.2.1. al ijmâ
Qui est l’unanimité des érudits de la religion, à une époque donnée à partir des compagnons
du prophète, sur une règle légale islamique précise. Ce consensus est la résultante de la
compréhension, de l’interprétation et de l’application du Coran et de la Sunnah en vertu d'un
hadith disant : « Ma communauté ne se réunira pas sur une erreur. »2. C’est un mécanisme
permettant d’entreprendre des législations collectives pour suivre les évolutions et les
1
http://fr.wikipedia.org/wiki/Sunna
2
http://fr.wikipedia.org/wiki/Idjmâ
12
changements. C’est la troisième source de législation se situant après la Sunnnah .En
pratique, l'Ijmaa n’intervient que si aucun élément du Coran ou de la Sounna ne permet de
trancher sur un cas (BENNAMARA,2010)
Même si, théoriquement, El Ijmâ représente une source moins importante que le Coran et la
Sunnah, sa valeur pratique reste élevée, car c’est dans les livres où sont exposées les solutions
consacrées par El Ijmâ que le juge va chercher les motifs de la décision qu’il va prendre(
GUERANGER,2009)
1.2.2 Al Ijtihâd
C'est l’exercice de la raison et du jugement personnel par les savants de l’Islam. Il englobe
l’opinion (ra’y), raisonnement par analogie (qiyas)3
La finance islamique puise ses fondements de la Sharî’ah , C’est un système basé sur
l’unicité de Dieu, et qui fournit les règles de conduite sociales, politiques, biologiques et
apporte l’équilibre à la société, L’Islam abroge toutes les activités économiques basées sur
l’exploitation et l’injustice qui ne contribuent pas au bien être humain universel(Djahfer
Saidane,2009). Ille repose sur cinq principes fondamentaux, souvent qualifiés de piliers de
l'islam financier, L’interdiction de l’intérêt, Interdiction du Gharar et du du maysir,
L’interdiction des investissements haram (illicites) , Le principe de partage des pertes et des
profits , et Le devoir d’adosser les transactions financières à un actif tangible
2.1.L’interdiction de l’intérêt(riba)
3
- Le Qiyass (raisonnement par analogie) : cette technique consiste à affecter, sur la base d'une
caractéristique sous-jacente commune, la règle juridique d'un cas existant trouvée dans les textes du
Coran, de la Sounna et/ou de l'Ijmaa à un nouveau cas dont la règle juridique n'a pas pu être
clairement identifiée. Ceci tout en restant fidèle à l'esprit des sources traditionnelles du droit
musulman. D’après ; http://fr.financialislam.com/la-sharia.html
13
D’abord Le terme riba désigne, dans le fiqh (droit musulman), l'avantage qui est perçu par
l'un des contractants sans contrepartie acceptable et légitime du point de vue de la sharia(
GUERANGER,2009) C'est le cas notamment :
•Du surplus concret perçu lors d'un échange direct entre deux choses de même nature qui se
vendent au poids ou à la mesure. Ce type de riba est connu sous le nom de "riba al fadhl".4
• Du surplus perçu lors de l'acquittement d'un dû (et dont le paiement a été posé comme
condition de façon explicite ou implicite dans le contrat) en raison du délai accordé pour le
règlement différé Ce type d'intérêt, appelé "riba an nassî'ah"5 ,est le plus répandu dans le
monde de nos jours, au sein notamment des crédits, des prêts et des placements proposés par
les établissements bancaires et les organismes de financement traditionnels…
Cependant La pratique du riba est interdite par toutes les sources de la loi islamique (sharia),
d’une parte le Coran à interdit d’une façon explicite le paiement et la perception du riba dans
plusieurs versets pami elle le dieu dit « O croyants, craignez Dieu ; et renoncez au reliquat
de l’intérêt, si vous êtes croyants, et si vous ne le faites pas, alors recevez l’annonce d’une
guerre de la part de Dieu et son Messager. Et si vous vous repentez, alors à vous vos
capitaux, et point ne léserez, ni ne serez lésés »(Sourate El Baqara verset 278-279)6.
D'une autre parte dans le sunah le Hadith rapporté par Mouslim, ce n’est pas la quantité,
mais la qualité qui est remise en cause. « Billal, un compagnon du Prophète, rendit visite à ce
dernier avec des dattes de très haute qualité, et le Prophète le questionna sur leur origine.
Billal expliqua qu’il avait échangé deux volumes de dattes de moindre qualité contre une
meilleure qualité. Le Messager lui dit alors : « Ceci est précisément le riba interdit, ne fait pas
cela. Vends plutôt le premier type de dattes et utilise ce que tu as récolté pour acheter les
secondes. »( Karich,2007),et Dans un autre hadith, rapporté par MUSLIM : « le prophète a
maudit, également, celui qui se nourri de riba, celui qui l’offre, celui qui en établit le contrat
et ses deux témoins, et il a dit : ils sont tous égaux dans le péché »7.
4
http://fr.financialislam.com/les-principes-de-la-finance-islamique.html
5
http://fr.financialislam.com/les-principes-de-la-finance-islamique.html
6
Le noble Coran, traduction en langue française de ses sens, complexe du roi Fahd pour l’impression
du noble coran.
7
http://droitmusulman.typepad.com/blog/page/296/
14
2.2. L’interdiction du gharar (l’incertitude)
Le gharar peut être définit comme étant tout flou non négligeable au niveau d'un des biens
échangés et/ou qui présente en soi un caractère hasardeux et incertain(Al Faqih, 2008). Le
Gharar peut donc être plus largement défini comme la vente de biens dont l'existence et les
caractéristiques ne sont pas certaines. On retrouve a plusieurs reprises cette interdiction dans
les sources de la Sharia, et en particulier dans la Sounnah.(ABDELMALEK ,2011).On peut
citer a titre d'exemple une parole du prophète Mohammed (pbsl) : « L'Envoyé de Dieu a
interdit de vendre la portée d'une chamelle avant que celle-ci ne mette bas. » (Rapporté par Al
Boukhari, Mouslim).
En d’autres termes Les juristes musulmans justifient la prohibition de ces transactions par la
nécessité d’orienter les fonds disponibles au financement de l’économie réelle, au lieu de les
laisser alimenter les bulles financières vides de toute productivité et de richesse utile8
2.4. Le principe de partage des pertes et des profits (principe des 3P)
L’intérêt est prohibé mais le prêt n’est pas interdit, il est même conseillé dès lors qu’il
profite à ceux qui en ont besoin. Mais les banques islamiques n’étant pas des organisations
caritatives, il faut donc trouver un système de rémunération alternatif ; c’est le partage des
profits et des pertes résultant de l’opération de financement, le risque doit nécessairement être
partagé entre le détenteur de fonds (l'investisseur) et l'utilisateur de ces fonds (l'entrepreneur)
: ainsi, en cas de résultat positif de l'activité, les bénéfices sont répartis (selon des proportions
déterminées à l'avance) entre les deux contractants. Et en cas de résultat négatif, la perte
8
http://fr.financialislam.com/les-principes-de-la-finance-islamique.html
15
financière est supportée par le détenteur de fonds, tandis que l'entrepreneur perd, lui, le fruit
de ses efforts et le temps engagé dans son activité. En d'autres mots, il ne peut être question,
dans le droit musulman, de faire supporter tout le risque lié à l'opération engagée à
l'entrepreneur seulement, comme c'est le cas dans les crédits accordés parles établissements
financiers traditionnels (Al faqîh,2008)
Ce qui veut dire, qu’en cas de rencontre entre un apporteur de capital et un entrepreneur, le
principe de participation condamne la rémunération sous forme d’intérêt des capitaux
apportés, ce qui serait considéré comme du Riba. En effet, la morale islamique considère
comme injuste que l’apporteur de capitaux, s’il reçoit une redevance fixe, ne bénéficie pas
des profits importants que pourrait réaliser l’entrepreneur et, à l’inverse, que le prêteur puisse
exiger l’intégralité de sa rémunération même si le projet a engendré des pertes. Le principe de
partage des pertes et des profits lie l’apporteur de capitaux et l’entrepreneur, tout en
constituant une assurance pour ce dernier du fait de la mutualisation des risques que cela
entraîne. Cela présente aussi un avantage en termes d’allocation des ressources et d’efficience
; puisque l’apporteur de fonds a intérêt à connaître l’emprunteur et à s’intéresser au projet de
celui-ci. Et le fait pour le financeur d’être intéressé au résultat le pousse à surveiller le travail
de l’entrepreneur et lui permet de s’assurer que ce dernier n’exerce pas d’activité illicite.(
GUERANGER,2009). et de meme terme Le principe de justice sociale de la sharia suppose
que l’emprunteur et le prêteur partagent de façon équitable aussi bien les gains que les pertes,
et que le processus de création et de distribution des richesses dans l’économie soit
représentatif de la productivité réelle
Un aspect important de la banque islamique réside dans les critères de choix des
investissements, et l’interdiction des actifs illicites comme le tabac, l’alcool, l’industrie du
sexe, les jeux d’argent et toute entreprise dont le levier financier (rapport du capital à
l’endettement) est considéré comme excessif.(Halsaâ BENZHA,2008)
c'est-à-dire que toute transaction financière doit être sous-entendue par un actif pour être
valide selon la Sharia. La tangibilité de l'actif signifie que toute opération doit être
obligatoirement adossée à un actif tangible, réel, matériel et surtout détenu
16
SECTION 3: L’activité bancaire islamique
La raison d’être d’une banque qu’elle soit islamique ou conventionnelle est la mobilisation de
ressources financières et leur allocation entre différents projets d’investissement
(Saidane,2009).
D’abord La banque islamique a pour principale revenu les profits tirés des projets qu’elle
finance. Alors que la banque traditionnelle accomplit des bénéfices à partir de la différence
du prix de l’intérêt débiteur et de l‘intérêt créditeur étant considérée comme intermédiaire
financier.( GUERANGER,2009).
Ensuite La relation qui lie la banque islamique à ses déposants est une relation de partenariat
(partage des pertes et des profits). Contrairement aux banques conventionnelles dont la
relation est celle de créditeur/débiteur.( ALGABID,1990)
Cepandant Les activités des banques conventionnelles dans la transformation des dépôts à
court et moyen terme en crédits à moyen et long terme, vue que la réglementation bancaire
lui interdit a priori de se livrer à d’autres activités. Alors que la banque islamique est obligée
de diversifier ces activités aux transactions commerciales, industrielles, agricoles ou de
services pour obtenir le recouvrement de ses créances. .( GUERANGER,2009).
Ainsi Les banques islamiques sont soumises non seulement au contrôle bancaire et financier
mais aussi au contrôle de la législation islamique ce qui n’est pas le cas des banques
traditionnelles et aussi La banque islamique ne finance pas les secteurs haram, tandis que la
banque conventionnelle finance tout type de projet quel qu’en sois son domaine d’activité. (
Karich,2002).
Enfin la banque islamique peut offerts aux clients plusieurs services qui ont d’autant
considérer comme des sources de financement (ALGABID, 1990) .
Les dépôts sur ces comptes sont mobilisables à vue par chèque, transfert ou virement
bancaire. Ces dépôts ne sont pas rémunérés et le solde doit toujours rester positif. La banque
ne prélève aucun frais pour la gestion de ces comptes. Les dépôts de ces comptes sont
garantis par les capitaux des actionnaires qui bénéficient des profits générés par
l’investissement de ces comptes.
17
3.2. Les comptes d’épargne
Ces comptes sont mobilisables à vue aux guichets à l’aide du livret d’épargne.
Ils ne sont pas rémunérés mais ils permettent de bénéficier à partir d’un certain montant de
dépôts de plusieurs avantages comme les crédits sans intérêts. Ces comptes sont aussi
couverts par les capitaux des actionnaires.
C’est des comptes qui n’ont pas de rémunération fixe et ne sont pas couverts par les
capitaux des actionnaires. Un contrat est passé entre la banque et le déposant pour la gestion
adéquate des fonds par la banque. La banque utilise ces comptes pour le financement de
projets qui peuvent lui générer des profits qu’elle répartira entre les différents comptes
d’investissement, mais en cas de perte les déposants assumeront leur part au prorata du
montant de leur compte.
Les banques islamiques offre aussi d’autre service comme La location de coffres, Comptes
de dépôts de titres, Comptes individuels avec mandat discrétionnaire permettant d’effectuer
des placements conforme à l’Islam.
9
-Dahir nº 1-14-193 du 1“ rabii I 1436 (24 décembre 2014) portant promulgation de la loi nº 103-12
relative aux établissements de crédit et organismes assimilés.
18
habituelle les activités visées aux articles 1er , 55 et 58 de la présente loi, ainsi que les
opérations commerciales, financières et d’investissements, après avis conforme du Conseil
supérieur des Ouléma visé ,Les activités et opérations sus mentionnées ne doivent pas
impliquer la perception et/ou le versement d’intérêt.
Ensuite selon l’Article 55 Les banques participatives sont habilitées à recevoir du public des
dépôts d’investissement dont la rémunération est liée aux résultats des investissements
convenus avec la clientèle.
Enfin d’après l’article 58 de même loi Les banques participatives peuvent procéder au
financement de la clientèle à travers notamment : Mourabaha, Ijara, Moucharaka,
Moudaraba (ces produits de financement seront expliqués dans le chapitre trois de ce travail)
4.1Bank Assafaa :
Attijariwafa bank a annoncé son intention de transformer sa filiale Dar Assafaa en une
banque islamique à part entière, avec son identité indépendante. Attijariwafa bank
développera sa banque participative sans associé étranger.
4.2.Bank Al Yousr :
-http://telquel.ma/2017/01/03/bank-al-maghrib-delivre-cinq-agrements-creation-banques-
10
participatives_1529629
19
plus large réseau mondial de banque islamique, avec un réseau de 500 agences et des filiales
dans de nombreux pays musulmans.
C’est le nom définitif donné à la banque participative du consortium constitué par CIH Bank,
Qatar International Islamic Bank (QIIB) et la CDG (Caisse de Dépôt et de Gestion, maison
mère du CIH). Une structure provisoire nommée QMB Company avait été créée pour déposer
la demande d’agrément auprès de Bank Al-Maghrib.
le Crédit Agricole du Maroc, dont le capital est détenu à 75% par l’Etat marocain, a été
autorisé à créer une banque participative dont il détiendra 51% du capital, en s’associant avec
la Banque Islamique de Développement (BID), institution internationale dont le siège est à
Djeddah qui détiendra 49% du capital.
Bank Al-Maghrib a également autorisé trois banques à ouvrir des fenêtres participatives
(agences ou guichets spécialisés Islamic Window) pour offrir à leur clientèle des produits
bancaires participatifs : Banque Marocaine du Commerce et de l’Industrie – BMCI, Crédit du
Maroc et Société Générale – SGMB.
20
Conclusion du chapitre
La religion musulmane énonce et prescrit toutes les règles relatives au comportement des
hommes quel que soit leur domaine d’action. Donc l’Islam n’est pas seulement une religion,
il est également un système juridique dont les valeurs sont considérés comme les plus
importantes chez les musulmans. Elles ont un impact sur tous les domaines et elles
constituent un véritable mode de vie. Par conséquent l'islam présente une législation parfaite
pour régir tant les relations individuelles que sociales. Dans ce sens les transactions
financières ont aussi leur part de cette législation ou il s'appelle "la finance islamique" qui est
fondée sur plusieurs principes issus du droit et de la jurisprudence islamique dont le plus
primordial est l’interdiction de l’intérêt qui constitue un des piliers de la finance islamique, et
fait la différence entre cette dernière et la finance conventionnelle. Mais il y a également
d’autres fondements comme l’interdiction de Maysir, la spéculation et l’investissement dans
des activités illicites
Au Maroc l'installation des banques islamique a connus un très grands retards par rapporte
aux pays voisins et par rapport aux monde ou les banques islamique n'a de valeur au Maroc
qu'après 2017 Après obtention d’agrément de Bank Al-Maghrib
21
Chapitre ІІ : Les banques conventionnelles
22
Les banques sont des entreprises ou des établissements qui ont pour profession habituelle de
recevoir sous forme de dépôt, des fonds du public qu'elles emploient sur leur propre compte
en opérations de crédits ou en opérations financières.
La banque est l'intermédiaire entre offreurs et demandeurs de capitaux et ceci à partir de deux
processus distincts :
Ainsi selon la loi bancair marocaine de 2014 Sont considérés comme établissements de
crédit les personnes morales qui exercent leur activité au Maroc, quels que soient le lieu de
leur siège social, la nationalité des apporteurs de leur capital social ou de leur dotation ou
celle de leurs dirigeants et qui effectuent, à titre de profession habituelle, une ou plusieurs des
activités suivantes, en premier lieu la réception de fonds du public, les opérations de crédit en
second lieu et la mise à la disposition de la clientèle de tous moyens de paiement ou leur
gestion
L’ouverture des premiers guichets bancaires aux Maroc a lieux en 1906, par l’Acte
d’Algésiras, signé entre le Maroc, les Etats-Unis et douze pays européens. En 1907, la banque
d’Etat à vue le jour, et y siège à Tanger, sous forme d’une Société Anonyme (SA), et dont le
capital est réparti entre les pays signataires de l’Acte d’Algésiras. Dès 1911, la banque d’Etat,
outre ses opérations courantes à caractère commercial, elle disposait du droit de l’émission de
la monnaie fiduciaire, et assumait le rôle d’agent financier du gouvernement marocain
(OURIQUA,2009)
23
Toutefois la consolidation du système bancaire national n’a commencé qu’avec la loi
bancaire de 1967 promulguée par le Décret Royal n°1-67-66 du 21 avril 1967,portant loi
relatif à la profession bancaire et au crédit, dont les principaux apports consistent en une
définition plus précise de l'activité des banques, la délimitation des attributions des autorités
de tutelle et de surveillance et l'institution d'une réglementation plus appropriée. ce decret a
ete complété par les réformes en 1993 et en 2006 et actuallement en 2017 effet, ces reformes
permis
Tout d’abord d'unifier le cadre juridique applicable aux établissements de crédit qui
comprennent désormais les banques et les sociétés de financement. Les banques étant
habilitées à effectuer , la réception de fonds du public, quel que soit leur terme; la distribution
de crédits; et la mise à disposition de la clientèle de tous moyens de paiement ou leur gestion
Ensuit d'élargir les bases de la concertation entre les autorités monétaires et la profession
Les banques sont les établissements financiers sa fonction principale consiste a proposer des
servises financier tels que collecter les dépôts du public (en particulier les dépôts à vue) et
accorder des crédits aux entreprises et aux ménages. Elles font partie, au même titre que les
sociétés d'assurance et les organismes de placement collectif en Bourse, de ce que les
économistes appellent les intermédiaires financiers. Ces derniers ont pour fonction de
collecter l'épargne des agents économiques ayant une capacité de financement (la plupart des
ménages et certaines entreprises) pour la distribuer aux agents ayant un besoin de
financement (l'État, la plupart des entreprises et certains ménages). Mais les épargnants
peuvent aussi investir directement sur les marchés financiers en achetant les titres émis par
certains emprunteurs. Selon que ces agents prêteurs et emprunteurs se rencontrent ainsi
24
directement sur le marché ou par le biais d'un intermédiaire financier (GABILLON et
ROCHET, 2007)
En d'autres termes Il s’agit du métier de base du banquier, à savoir collecter pour son propre
compte des fonds auprès des offreurs de capitaux et prendre le risquée prêter aux
demandeurs. Dans cette situation, la banque est, économiquement et juridiquement, la seule
contrepartie de ses clients (Offreurs ou demandeurs). ( Daoudi ,nd).
Ainsi, les banques collectent des ressources auprès des offreurs de capitaux et financent les
demandeurs par l’intermédiaire notamment des prêts.
2.1-La collecte
La réception des fonds du public est une des trois opérations de banque, qui caractérisent
l'activité de l'établissement de crédit. Pour le banquier les dépôts de la clientèle constitue les
ressources qui alimentent la partie la plus intéressante de son activité : la distribution de
crédit aussi la collecte de dépôts est-elle une des préoccupations dominantes d'un grand
nombre d'établissement bancaire. Ces dépôts sont enregistrés dans divers comptes dans le
régime juridique est étroitement réglementés. ( Daoudi ,nd).
La notion du dépôt est intimement liée à celle de compte en banque. On peut aussi admettre
une définition légale de la notion du dépôt selon l'article la loi bancaire 12 qui définit le dépôt
comme étant :sont considérés comme fond reçu du public, les fonds qu'une personne recueil
de tiens sous forme de dépôt ou autrement avec le droit d'en disposer pour son propre compte
à chose pour elle de les restituer Les établissements de crédit obtiennent leurs ressources
(passif) auprès des offreurs de capitaux sous trois grandes formes (du plus liquide au moins
liquide) :
Représentent les fonds déposés par les clients dans l’objectif d’une utilisation, possible a
tout moment, par le biais de retraits de caisse, de virements, de chèques, ou de paiements par
12
LOI N° 103.12 RELATIVE AUX ETABLISSEMENTS DE CREDIT ET ORGANISMES ASSIMILES,2014
25
monétique (cartes).Dans la terminologie bancaire, les dépôts à vue sont souvent associes a«
l’épargne » pour constituer une masse globale appelée dépôts.13
2.1.2.L’épargne
D’abord Les fonds propres celles Sont constitués, a l’instar des entreprises traditionnelles, de
part de capital(actions ou parts sociales), auxquelles s’ajoutent les bénéfices conserves(sous
formes de réserves, de report à nouveau…).15
Ensuit les quasi-fonds propres qui représentent divers types de valeurs mobilières
assimilables dans certains cas aux fonds propres (titres participatifs, certificats
d’investissement, titres subordonnes,…).16
2.2-Les financements
13
https://fr.wikipedia.org/wiki/Types_de_d%C3%A9p%C3%B4ts_bancaires
14
https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89pargne
15
https://fr.wikipedia.org/wiki/Capitaux_propres
16
idem
26
L’examen de l’actif d’une banque (emplois) fait ressortir, outre les immobilisations et
divers comptes « interbancaires » deux masses de financement accordes aux demandeurs de
capitaux
En premier lieu Les financement à court terme qui représentent des concours accordes
principalement aux clientèles d’entreprises et de professionnels, en vue de couvrir un
problème de trésorerie. Ils comprennent principalement les découverts (ou facilites de caisse),
les ouvertures de crédits en compte courant et les mobilisations de créances.17
Et les financement a moyen et long terme en second lieu celles utilisés pour le financement
des investissements des entreprises et des professionnels mais aussi des particuliers
(financement de l’habitat ou de biens durables) mais certains établissements de crédits
participent au financement des entreprises par le biais de prises de participation directes dans
le capital de celle-ci.- enfin, toutes les banques financent indirectement les entreprises ou les
professionnels en créant et en dotant en capital des filiales spécialisées (crédit-bail, capital-
risque, affacturage,…).18
17
https://fr.wikipedia.org/wiki/Financement
18
Idem
27
Il faut ajouter à ceci que le système bancaire marocain est caractérisé par une forte présence
de banques étrangères de ce fait toutes les grandes banques privées du royaume comptent
dans leur actionnariat des banques étrangères
Généralement Le secteur bancaire marocain se partage en Cinque catégories
d’établissements
3.1-Bank Al-Maghrib(BAM):
C’est La banque centrale du Royaume du Maroc, Il s'agit d'un personne morale publique
dotée de l’autonomie financière, a été créée par le dahir N 1-59-233 du 23 hija 1378 (30 juin
1959). Son capital est fixé à 500.000.000 de dirhams et est entièrement détenu par l’Etat,
Bank Al-Maghrib exerce le privilège d’émission des billets de Banque et des pièces de
monnaie ayant cours légal sur le territoire du Royaume marocain. Dans le but d’assurer la
stabilité des prix, Bank Al-Maghrib arrête et met en œuvre les instruments de politique
monétaire et intervient sur le marché monétaire en utilisant les instruments appropriés. Elle
veille au bon fonctionnement du marché monétaire et à l’application des dispositions
législatives et réglementaires relatives à l’exercice et au contrôle de l’activité des
établissements de crédit et organismes assimilés.
Bank Al-Maghrib joue aussi le rôle de conseiller financier du gouvernement. Celui-ci la
consulte, notamment, sur toutes questions susceptibles d’affecter l’exercice des prérogatives
et des fonctions de la Banque, elle accomplit sa mission dans le cadre de la politique
économique et financière du gouvernement.
3.2-Les banques de dépôts classiques:
On trouve parmi elles les cinq grandes banques privées qui réalisent près des deux tiers de la
collecte des dépôts bancaires, à savoir :
-Attijariwafa Bank(AWB qui est née de la fusion de deux banques marocaines en 2003
wafabank et La Banque commerciale du Maroc (BCM, groupe bancaire et financier
marocain, le 4e du continent africain et leader au Maroc)
28
de la zone Euro, s’impose comme une banque de référence pour le développement de
l’économie marocaine.)
29
Tableaux(1) : classements des banques commerciales au Maroc
Source : http://www.memoireonline.com/01/13/6659/m_Le-secteur-bancaire-
marocain1.html
30
Conclusion du chapitre
Apres avoir traiter les banques conventionels aux maroc nous constatons que Les
établissements financiers au Maroc se composent de banques de détail,de banques
d'investissement, de sociétés de financement et de transfert de fond, sa fonction principale
consiste a proposer des servises financier tels que collecter les dépôts du public (en particulier
les dépôts à vue) et accorder des crédits aux entreprises et aux ménages. Elles font partie, au
même titre que les sociétés d'assurance et les organismes de placement collectif en Bourse, de
ce que les économistes appellent les intermédiaires financiers. Ces derniers ont pour fonction
de collecter l'épargne des agents économiques ayant une capacité de financement (la plupart
des ménages et certaines entreprises) pour la distribuer aux agents ayant un besoin de
financement (l'État, la plupart des entreprises et certains ménages).
31
Chapitre ІІІ : Le financement des PME dans
La finance islamique et dans la finance conventionnelle
32
Après avoir traité la finance islamique et la finance conventionelle dans les deux premiers
chapitres, en analysant les principes de fonctionnement de chacun d’eux, d’une façon
théorique. Cette troisième chapitre sera réservée à l’étude de l’impact et des perspectives de
ces deux modes de financement sur la création et le développement des PME.
Avant d’entrer dans le vif du sujet, il convient d’abord de cerner le sens de la PME, de
connaitre ses caractéristiques, d’apprécier son poids dans l’économie et de détecter son
importance et ,et les difficultés qui entravent sa croissance, ce sera l’objet de premier section
de ce chapitre
Dans la seconde section on tentera d’analyser les contrats de la finance islamique comme
instruments de participation et de financement pour les pme qui se basent sur le principe de
partage des profits et des pertes qui est à la base de l’intermédiation financière islamique du
moment que cette dernière correspond à des techniques de financement qui ouvre le droit à
un profit réel et à un intérêt tangible.
Les PME jouent depuis longtemps le rôle stimulateur de la création d’emploi et la réduction
du taux de chômage. Elles ne recrutent pas une main d’œuvre fortement qualifiée et de
grande spécialité, mais ces entreprises sont qualifiées des meilleurs employeurs dans le
monde entier, et sont considérées comme un outil efficace de s’attaquer aux problèmes de
l’emploi(toress,1999), Ainsi selon Marchesnay(1994), les entreprises de petite taille,
constituent « parfois » dans les pays en voie de développement une source unique de création
d’emplois et de renouvellement de l’économie.
1.1.définition
La question de la PME constitue une préoccupation majeure de tous les acteurs de la sociét
Marocaine (pouvoirs publics, financiers, investisseurs, chercheurs…)(d.zeamari ,2015) tout
d’abord Il n'est pas facile de définir la PME qui se rapporte à la fois à une notion économique
et à une notion de structure, et d'organisation. Sur le plan économique, la petite entreprise
marocaine se caractérise par son incapacité à exercer une influence significative sur son
marché. Sur le plan de la structure, elle est marquée par la prépondérance de la personnalité
de l'entrepreneur « propriétaire gérant ».
33
Plusieurs définitions de la PME ont été proposées, mais toute tentative d'une définition
universelle fut abandonnée au profit de définitions élaborées en fonction des données propres
à chaque pays, On distingue traditionnellement deux types de critères d'identification. D'une
part, les critères quantitatifs, ils sont nombreux et portent sur les différents éléments
constitutifs de l'activité de l'entreprise. Il s'agit de l'effectif, du chiffre d'affaires, de la valeur
ajoutée, du capital social, de l'implantation et du marché. D'autre part, des critères qualitatifs
qui sont utilisés non seulement pour compléter les premiers, mais aussi pour donner une idée
précise de la PME, puisqu'ils renseignent sur sa structure interne, son organisation et ses
méthodes de gestion. (TILFANI,2014)
Au maroc La définition de la PME a évolué en fonction des dispositions contenues dans les
différents textes de loi dont l’objet fut d’aider à la promotion et au développement de cette
catégorie d’entreprises ,parmi ces textes on peut citer :
1.1.1. la charte des pme en 2002
34
1.1.2. définition de banque al maghrib en 201019
la petite et moyen etreprise y comprit les entrepreneurs individuels, est celle qui répond a
l'une des deux conditions suivantes: • le chiffre d'affaires hors taxes,ou celui du groupe
d'interet auquel elle apartient est superieur a 10 millionsde dirhams et inferieur ou egale a 175
millions de dirhams
•le chiffre d'affaires hors taxes,ou celui du groupe d'interet auquel elle apartient, est superieur
a 10 millionsde dirhams et inferieur ou egale a 175 millions de dirhams et le Montant globale
des créance que détient l'etablissement a son egard,ou sur le groupe d'intéret auquel elle
appartient,est supérieur a 2 millions de dirhams
Au Maroc,les PME devrons jouer un rôle crucial dans la créationd’emploi. Cependant les
statistiques sur la situation de l’emploi dans les entreprises marocaines, sont lacunaires voire
inexistantes ce qui rendent difficile l’évaluation de la contribution des PME à la création
d’emplois. Néanmoins, les données existantes fournissent quelques indications varient en
précision d’un organisme à l’autre. De manière générale les PME marocaines, contribuent à
la création de plus de 50 % de l’emploi (ANPME, 2013). Selon une étude réalisée par le
Ministère de l’Economie et Finance en 2000
19
le circule n 8/G/2010:disposition relatives au criteres de segmentation des entreprise
20
L’Agence Nationale pour la Promotion de la Petite et Moyenne Entreprise (ANPME) a été créée en
2002 en vertu de l’article 56 de la loi n°53-00 formant Charte de la pme
35
d’ailleurs En terme de nombre d’entreprises et Sur la base des données recueillis auprès de
L'inforisk21,en 2011 le poids de la PME(chiffre d’affaires <175 millions) représente 99% du
tissu productif national. La part des PME est de plus de 97% dans tous les secteurs
d’activités,le graphe suivant montrent clairement cette repartition par secteur d'activite
Egalement on terme de participation a la creation du valeur ajouter est selont la meme source
La participation des PME est de 40%, cette participation est très variable allant de 78% pour
le secteur de l’agriculture à 8% pour la production et la distribution de l’électricité le gaz et
l’eau,le graphe suivant montrent biens cette repartition
21
Inforisk:societe anonyme,filiale du groupe financess,specialistedans la collection des information
comptable
36
Graphique n°2: Poids des PME dans le tissu productif national
Enfin une étude du ministère des finances (Mars 2000) stipule que les PME (chiffre
d’affaires <100 millions),représentent 98% de l’ensemble du tissu productif national, la part
des PME est de plus de 90% dans tous les secteurs d’activités sauf celle de la production de
l’eau, de l’électricité et de gaz, où cette participation est uniquement de 50%,et selont la
meme source La participation des PME dans la création de la valeur ajoutée globale est
seulement de 21%. Cette participation est très variable allant de 0,2% pour la branche de la
production et distribution d’électricité, gaz et eau, à 73% pour la branche de l’immobilieret
services aux entreprises. Elle s’élève à 20% dans le cas des industries manufacturières.
Le financement des PME revêt une grande importance suite aux besoins de plus en plus
importants qu'elles prouvent (besoins d'investissement, besoins d'exploitation, besoins
d'innovation22
-http://www.memoireonline.com/05/09/2049/m_Financement-pme-maroc-contraintes-et---
22
perspectives7.html
37
A sa création, l’entreprise doit se procurer un ensemble de biens destinés à rester dans la
firme pour plusieurs années. Il en va de même chaque année, l’entreprise devant réaliser des
investissements de nature variée correspondant à des objectifs multiples en vue d’assurer sa
survie, Il s'agit des investissements : Incorporels (fonds de commerce, recherches et
développement pour les entreprises innovantes...), Corporels (machines pour les besoins de
production, matériels roulants pour des besoins d'exploitation...), Humains (formation du
personnel et du chef d'entreprise en particulier, dépenses de l'amélioration des conditions de
travail ).( Jamal,2003)
Outre les besoins liés aux investissements, l'entreprise doit faire face à ceux qui naissent du
cycle d'exploitation qui correspond à l'activité productive de l'entreprise, c'est à dire à la
transformation des matières premières en produits finis, Cependant on peut résumer les
besoins liés à l'exploitation comme suit : (a) Les stocks : pour assurer son fonctionnement
normal, toute entreprise doit avoir un stock pour faire face soit à la demande de la clientèle
(stock de produits finis) soit pour des fins de production (matières premières), or la détention
des stocks implique un coût pour l'entreprise ce qui rend ainsi nécessaire une gestion efficace
et rationnelle de ces stocks afin de limiter les coûts et donc minimiser les besoins de
financement. (b) les besoins de trésorerie : l'entreprise doit faire face à des dépenses
importantes tels que : les salaires, entretien de matériels, impôts et taxes, frais divers de
gestion...etc.( Jean-François,2006)
Les activités d’innovation touchent différents éléments d’une entreprise et n’entraînent pas
le même niveau de risque pour ceux qui acceptent de les financer. On en retrouve
essentiellement trois (St-Pierre, Beaudoin et Bourgeois, 1999) :
Ces activités touchent les façons de faire de l’entreprise. Dans le cas d’une entreprise
manufacturière par exemple, l’innovation dans ses procédés devrait lui permettre de produire
à plus faibles coûts et de manière plus efficiente. On suggère entre autre que l’introduction de
nouveaux procédés de gestion de la production devrait améliorer l’efficacité en réduisant les
38
temps et le gaspillage. L’implantation d’un système en juste-à-temps est un exemple. Il s’agit
donc essentiellement d’activités sur des actifs intangibles,
La réussite d’une entreprise ne dépend pas uniquement de son capital humain, de la qualité
et du prix des produits et/ou services qu’elles offrent à la clientèle, mais aussi de la capacité
de l’entreprise à mobiliser des financements adéquats aux besoins d’exploitation et
d’investissement. En effet, la mobilisation des capitaux permet à l’entreprise le financement
des investissements matériels et/ou immatériels, le maintien, l’amélioration et
l’accroissement du potentiel, la diversification et le positionnement sur un nouveau marché et
aussi d’innover et de créer davantage la valeur ajoutée.( JAMAL,2003)
39
Les pme marocaine rencontre beaucoup de difficultés qui entravent sa croissance ces
difficultés sont multiples, peuvent être de nature, administrative, lois et réglementations, mais
les plus importantes sont relatives à l’accès au financement.
les PME ont souvent des difficultés à trouver des capitaux tant pour leur démarrage que
pour leur croissance. En effet, les PME éprouvent des difficultés à accéder aux crédits
bancaires, en raison du faible niveau de fonds propres, le risque élevé et l’absence de garantie
présentées aux banquiers. Ces derniers refusent le plus souvent de financer ce type
d’entreprises. De plus, l’absence d’un marché financier dynamique fait que les grandes
entreprises drainent la majorité des ressources des banques. D’autant plus que les formules de
financement adaptées aux PME ne sont pas à la hauteur23
D’abord De point de vue des banques ces difficultés ne sont pas directement liées à la
réticence ni une frilosité de la part des fournisseurs de crédits mais principalement dues, à la
fragilité même des PME et au déséquilibre entre les risque et la rentabilite de plus une
faiblesse des fonds propres et une sous capitalisation qui est généralement due à un manque
de réinvestissement dans l’entreprise. (ZEAMARI et OUDGOU ,2015).
Ensuit Le financement des PME marocaines via les marchés financiers, capitaux et dette, est
très marginal en raison de l’étroitesse et des conditions exigées par ces marchés. Malgré les
incitations fiscales et financières adoptées, les mécanismes mis en place ne sont pas
particulièrement adaptés aux besoins des PME. Le facteur institutionnel constitue aussi une
importante barrière d’accès pour ces entreprises au marché boursier, en raison notamment de
la complexité des règles boursières comparé aux moyens des PME marocaines.(conseil
denotologique des valeurs mobilieres (cdvm),2011).
Enfin En plus des difficultés financières et des problèmes de gestion, les PME font face à
une insuffisance de personnel qualifié (ingénieurs et chercheurs surtout) capable au sein de
23
- http://blog.wikimemoires.com/2011/03/faiblesses-de-la-pme-petite-et-moyenne-entreprise/
40
l’entreprise de suivre ou initier une recherche industrielle. Et une mauvaise connaissance du
marché de l’entreprise ou de son évolution future( LACHMANN, 1996).
-Eléments opposant les pme à la banque -Elément opposant les banques à la pme
source :https://issuu.com/ridamesrar/docs/les_pme_au_maroc_entre_la_finance_p
Au cours de leur développement, les banques islamiques ont créé plusieurs instruments afin
de satisfaire les besoins de leurs clients, et compte tenu du nombre de contrats existants
aujourd'hui, nous avons décidé d'évoquer les contrats les plus utilisés et les plus connus dans
le secteur de la finance islamique. Ceux-ci ont joué un rôle prépondérant dans l'évolution
croissante des pme Toutefois il faut distinguer entre les instruments “participatifs” tel, la
Moucharaka, la Moudaraba,et les instruments de “financement”tel l’Idjara, Salam, la
Mourabaha
41
Ces instruments basent sur le principe de partage des profits et des pertes qui est à la base
de l’intermédiation financière islamique du moment que cette dernière correspond à des
techniques de financement qui ouvre le droit à un profit réel et à un intérêt tangible
2.1.1. La mousharaka :
Le mot mousharaka vient du mot arabe ckarika qui signifie association ou société. Il s’agit
d’un contrat de participation ou de joint-venture de deux ou plusieurs parties dans le capital et
la gestion d’une même affaire.(SAIDANE,2009).Autrement dit, c’est un contrat où
l’entrepreneur et le financier participent à l’apport du capital et à la gestion du projet.
Dans le contrat de mousharaka Tous les associés ont le droit de regard sur la gestion du
projet. Chaque associé se réserve le droit de surveiller la bonne marche de l’opération et de se
retirer si les perspectives ne lui paraissent pas satisfaisante. D'une manière générale, la
banque islamique n'intervient dans la gestion du projet proposé par le client que pour
s'assurer de son bon fonctionnement, car le client possède une meilleure maîtrise des
opérations en raison de son expérience professionnelle.(BENDJILALI,1992)
Il s’agit en l’occurrence pour la banque d’un emploi à long ou moyen terme de ses
ressources stables (fonds propres, dépôts participatifs affectés et non affectés...). L’apport de
la banque peut revêtir la forme d’une prise de participation dans des sociétés déjà existantes,
d’un concours à l’augmentation de leur capital social ou la contribution dans la formation du
capital de sociétés nouvelles (achat ou souscription d’actions ou de parts sociales). Ce type de
Moucharaka correspond dans les pratiques bancaires classiques aux placements stables que
les banques effectuent soit pour aider à la formation d’entreprises ou tout simplement pour
s’assurer le contrôle d’entreprises existantes
42
2.1.1.2. la Moucharaka dégressive (Moucharaka Moutanaquissa)( BENZHA,2008)
Dans le second cas, la banque participe au financement d’un projet avec l’intention de se
retirer progressivement du projet après son désintéressement total par le promoteur. Ce
dernier versera, à intervalle régulier à la banque la partie de bénéfices lui revenant comme
ilpeut réserver une partie ou la totalité de sa propre part pour rembourser l’apport en capital
de la banque. Après la récupération de la totalité de son capital et des bénéfices qui lui
échoient, la banque se retire du projet.
Il s'agit d'une propriété commune acquise de plein gré des associés comme dans le cas de
deux personnes acceptant en donation un même bien indivisible ou involontairement comme
dans le cas de deux personnes héritant conjointement d'un bien immobilier. Sharikat al mulk
n'est donc pas une société au sens généralement réservé à ce terme. Sa conclusion ne
nécessite pas l'offre et l'acceptation et son objet n'est pas, en général, lié à une activité
commerciale déterminée. La condition essentielle de cette forme de mousharaka est
l'indissociabilité des parts des associés.
Elle peut être considérée comme mousharaka car les parties concernées ont accepté de leur
plein gré de s'associer dans un projet d'investissement et de partager les profits et pertes qui
43
en découlent. Dans ce cadre ce qui est important, est que les partenaires acceptent de
supporter ensemble les risques auxquels le projet est exposé. Le contrat peut être informel ou
formel, mais il est préférable à ce que les termes du contrat soient écrits en présence de
témoins. Les termes et conditions du contrat doivent être en conformité avec la Sharia.
Ensuit Chacune des deux parties doit accepter le principe de la participation aux pertes et
profits de l’entreprise financée. Toute convention visant à garantir à l’une des parties la
récupération de son concours indépendamment des résultats de l’opération est nulle et non
avenue. A cet égard, la Banque n’a le droit de réclamer le remboursement de son apport que
dans les cas de violation par son partenaire d’une clause quelconque du contrat Moucharaka,
de négligences graves dans la gestion de l’affaire (par référence aux règles usitées en la
matière), et des cas de mauvaise foi, dissimulation, abus de confiance et autres actes
similaires.
Egalement La Banque peut requérir de son partenaire la constitution de garanties mais elle
ne peut les faire jouer que dans l’un des cas des actes sus - mentionnés.
Aussi La clé de répartition des bénéfices entre les deux parties doit être explicitement arrêtée
lors de la conclusion du contrat afin d’éviter toute cause de litige. Si la part de chaque partie
dans les bénéfices est librement négociable, le partage des pertes éventuelles doit se faire
dans les mêmes proportions de partage des bénéfices conformément aux principes, le gain en
contrepartie de la perte (El Ghounmou bi el Ghounmi).
44
Enfin Le partage des profits ne peut avoir lieu qu’après réalisation effective des bénéfices
(pas d’anticipation sur les résultats). Des avances peuvent être néanmoins prélevées d’un
commun accord entre les parties concernées, à charge de régularisation à la clôture de la
Moucharaka ou de l’exercice selon le cas.
2.1.2. La moudaraba :
La Moudaraba est un contrat par l’intermédiaire duquel un investisseur (rab el-mal) fournit
des fonds à un entrepreneur (moudarib) afin que celui-ci puisse engager une activité
commerciale ou un autre projet, en apportant son expérience et son savoir-faire. Les profits
obtenus seront répartis entre eux suivants des proportions déterminées d’un commun accord à
l’avance et les pertes seront supportés par chacun selon son propre apport : l’investisseur perd
ainsi les fonds engagés dans l’opération, tandis que l’entrepreneur perd le fruit de ses efforts
et le temps engagé dans son activité.(Saidane, 2009).
Au terme du projet, le financier reprend son capital et un partage du profit est opéré entre les
deux cocontractants selon une clé de répartition convenue au départ. En cas de perte due à
l’exploitation, le déficit est imputé exclusivement sur le capital, la pénalisation de
l’entrepreneur étant limitée à son absence de rémunération, sauf faute avérée de celui-ci dans
la conduite du projet GUERANGER, 2009) .
45
Figure (2) : Principe de fonctionnement de la Moudaraba
Dans ce cas le financier impose des restrictions à l’entrepreneur, telles que n’utiliser ces
fonds que pour le commerce, ou ne les utiliser que pour une opération précise. Ce qui réduit
considérablement le champ action de l’entrepreneur. Le contrat peut prévoir des restrictions à
l’usage des fonds pour peu que ces contraintes n’entravent pas la bonne marche du projet.
Une violation de cette clause rend l’entrepreneur responsable de l’ensemble du capital
apporté (GUERANGER,2009)
D’abord L’objet du contrat Mourabaha doit être conforme aux prescriptions de la chari’a
(pas de financement de produits prohibés par I’Islam).
46
Ensuit l’acquisition préalable des marchandises par la Banque. En effet, le principe de base
de la Mourabaha est que la marge bénéficiaire revenant à la Banque ne se justifie que par le
caractère commercial et non financier de la transaction (l’achat et la revente doivent être réels
non fictifs). A cet égard, il y a lieu de rappeler que si la Mourabaha, telle que pratiquée par
les Banques Islamiques, est une opération de vente à terme, l’opération de crédit n’est qu’un
accessoire à l’opération commerciale, laquelle constitue la seule justification de la
rémunération perçue par la Banque même si le paiement différé entre en ligne de compte
dans la différence de prix.
Les instruments de financement sont multiples, mais nous allons évoquer seulement ceux
qui sont le plus couramment utilisés tel que mourabaha, L’ijara, Le salam
2.2.1.La mourabaha
La mourabaha peut revêtir deux aspects le premier ,c’est la Transaction directe entre un
vendeur et un acheteur. est la seconde c’est, la Transaction tripartite entre un acheteur final
47
(ou donneur d'ordre d'achat), un premier vendeur (le fournisseur) et un vendeur intermédiaire
(exécutant de l'ordre d'achat). Cette dernière formule a été retenue dans les pratiques
bancaires islamiques. La banque intervient en qualité de premier acheteur vis à vis du
fournisseur et de revendeur à l'égard de l'acheteur donneur d'ordre (le client). La banque
achète la marchandise au comptant ou à crédit et la revend au comptant ou à crédit à son
client moyennant une marge bénéficiaire convenue entre les deux parties24
Tout d’abord L’objet du contrat Mourabaha doit être conforme aux prescriptions de la
chari’a (pas de financement de produits prohibés par I’Islam).
Ainsi Le prix de revient, la marge bénéficiaire de la Banque et le (s) délai (s) de paiement
doivent être préalablement connus et acceptés par les deux parties.
24
http://www.labanqueislamique.fr/mourabaha.htm
48
Egalement En cas de retard dans le paiement des échéances, la Banque peut appliquer au
client défaillant des pénalités de retard qui seront logées dans un compte spécial « Produits à
Liquider ». Mais à aucun moment elle ne peut réviser en hausse sa margebénéficiaire en
contrepartie du dépassement de délai. En outre, en cas de mauvaise foi du client, la Banque
est en droit de réclamer, en sus des pénalités, un dédommagement des échéances non
honorées. Auquel cas, il conviendrait d’évaluer le préjudice par rapport à des critères
objectifs propres à la Banque et éviter toute référence aux taux d’intérêts
2.2.2.L’Idjara
Ijara vient du mot arabe oujra signifiant loyer. Pratiquement, c’est un contrat par lequel la
banque acquiert des machines et des équipements nécessaires à la réalisation d’un projet puis
en transfère l’usufruit au bénéficiaire pour une période durant laquelle elle conserve la
propriété de ces biens. La banque supporte tous les risques liés à la propriété c'est-à-dire c’est
à elle que revient la responsabilité (BENZHA, 2008)
En d’autres termes L’Idjara est un contrat de crédit-bail par lequel une partie loue des biens
durables (mobiliers ou immobiliers) pour un loyer et une échéance déterminés. Le
propriétaire du bien (la banque) supporte tous les risques liés à la propriété. L’Idjara peut
prendre la forme d’un simple contrat de bail (Idjara tachghilia) ou être accompagné d’un
contrat permettant au preneur de bail d’acquérir le bien à la fin d’une période donnée (Idjara
wa iqtinaa).
Le contrat ijara se déroule de la manière suivante (Saidane, 2009), La banque achète le bien
à un vendeur, puis le loue à un client, Les loyers périodiques sont recouvrés par la banque,
propriété passe au client à la fin du contrat dans le cas d’une location-vente.
49
Figure(4):Schéma d’une ijara
D’abord, L’objet de la location (l’utilisation du bien loué) doit être connu et accepté par les
deux parties.
Ensuite, La location doit porter sur des biens durables, c’est à dire non destructibles du fait
de la jouissance ou de l’utilisation.
Egalement Le bien loué de même que les accessoires nécessaires à son usage, doivent être
remis à l’utilisateur en état de servir à l’utilisation à laquelle le dit bien est destiné.
Ainsi Le loyer peut être payé d’avance, à terme ou par tranches selon la convention des
parties.
De mêmes termes Les deux parties peuvent convenir d’un commun accord d’une révision
du loyer, de la durée de location et de toutes autres clauses du contrat.
50
En outre Sauf convention contraire, il incombe à la Banque d’effectuer tous travaux
d’entretien et de réparation nécessaires au maintien du bien loué dans un état de servir à
l’usage auquel il est destiné. De même, elle supporte toutes les charges locatives antérieures
au contrat de location.
Enfin L’utilisateur assure quant à lui l’entretien d’usage du bien loué, de même que
l’ensemble des charges locatives nées à compter de la date de location. Le bien loué peut
faire l’objet d’une sous-location, sauf convention contraire. De même, la Banque peut louer
un bien acquis à son propre vendeur, à condition que la vente soit réelle et non fictive.
2.2.3.Le salam :
Le salam peut être défini comme un contrat de vente avec livraison différée de la
marchandise. Ainsi, contrairement à la mourabaha, la banque n'intervient pas comme vendeur
à crédit de la marchandise acquise sur commande de sa relation, mais comme acquéreur, avec
paiement comptant d'une marchandise qui lui sera livrée à terme par son partenaire25
En règle générale, la vente d’un bien non existant n’est pas permise en islam, étant donné
que cela relève du bay’ oul gharar : le contrat Salam a néanmoins été autorisé de façon
explicite dans des Ahâdîth et fait donc exception à cette interdiction.(al faqih,2008)
Le contrat salam comprend trois étapes En premier lieu La banque effectue le paiement au
fournisseur. Ensuit Le vendeur livre les produits à la banque. Enfin la banque vend les
produits à l’acheteur. (SAIDANE, 2008)
25
http://www.labanqueislamique.fr/salam.htm
51
Figure (5): Principe de fonctionnement du Salam
2.2.4.L’Istisna’a
Dans un contrat istisna’a, si le fournisseur n’a pas commencé à produire le bien, chacune
des parties peut résilier unilatéralement le contrat sous réserve d’en aviser l’autre partie. Par
contre, la résiliation unilatérale n’est pas possible si la production a commencé27
L’Istisna’a est un contrat particulièrement utile pour des financements dans le domaine de la
construction immobilière Cependant il faut respecter certaines conditions pour exécuter cette
opération .
Tout d’abord Le principe de base est que la rémunération de la banque dans le cadre de
l'istisnaâ se justifie par son intervention en qualité d'entrepreneur responsable de la réalisation
des travaux afférents à la construction de l'ouvrage objet du contrat, que cette intervention ait
lieu directement ou par l'entremise de sous-traitants.
Ensuit Le contrat d'istisnaâ doit porter sur un travail de transformation d'une matière
première, d'un produit semi-fini ou de composants en un produit fini prêt à l'utilisation.
Enfin Le contrat doit préciser la nature, la quantité, la qualité et les spécificités du bien à
fabriquer.
52
Le mot arabe sukuk est le pluriel du mot sakk qui signifie «document financier permettant
au titulaire de bénéficier de la somme d’argent indiqué sur celui-ci » (SAIDANE, 2009)
Le contrat sukuk est l’équivalent d’une obligation en finance conventionnelle sauf que les
sukuk ne sont pas rémunérés par des intérêts fixes mais par un profit attaché au rendement de
l’actif sous-jacent. Les produits sous-jacents des sukuk peuvent être représentés par des
contrats comme ijara, mousharaka ou moudaraba.
les sukuk contient trois principaux compartiments : les sukuk souverains, les sukuk
corporate et bancaires, et les sukuk issus de transactions de titrisation
islamique.(SAIDANE,2009)
Cette section sera consacrée aux modes de financement offert par la finance classique, allant
du financement par capitaux propres jusqu’à l’ouverture du capital, en passant par le
financement par crédit bancaire, crédit fournisseurs, crédit interentreprises, et le crédit bail
La première source de financement de l’entreprise est son capital social. Les fondateurs de
l’entreprise souscrivent, à la création de l’entreprise, à un certain montant du capital, c’est le
capital souscrit. Ces font seront affecter dans l’achat d’immeubles, de terrains, de matériel,
d’outillage, etc. Il est fort probable que l’entreprise n’ait pas besoin de la totalité du capital
souscrit immédiatement, c’est pourquoi l’entreprise procédera par appel successifs auprès des
actionnaires en vue du versement d’une tranche du capital souscrit. Une fois la totalité du
montant souscrit libérée, si jamais ce montant ne suffit plus à couvrir les besoins à long terme
de l’entreprise, l’entreprise peut procéder à une augmentation de capital. L’opération sera
menée de façon à accorder aux anciens actionnaires un privilège en leur laissant la priorité
sur les nouveaux actionnaires (Kneipe, 1997).
53
En effet l’augmentation du capital permet de financer le développement de l’entreprise ou
de rétablir une situation financière saine en cas de perte. Le capital social joue un double rôle
car il représente à la fois une ressource stable pour le financement des investissements, et une
garantie pour les prêteurs puisqu’il ne peut être remboursé qu’en cas de dissolution de
l’entreprise, c’a-d, après remboursement des dettes. De ce fait, l’importance des capitaux
propres détermine la capacité d’emprunt de l’entreprise (DARBELET, IZART et
SCARAMUZZA, 2007).
Toujours dans le même sens Kneipe(1997) explique que le capital social est rémunéré sous
forme de dividendes, variables en fonction des bénéfices réalisés par l’entreprise au cours de
l’exercice. La rémunération du capital social n’est ni automatique, ni obligatoire, mais
l’entreprise doit offrir des perspectives de dividendes suffisamment attrayante pour attirer les
investisseurs.
2.1.2 L’autofinancement
L’autofinancement est constitué par les sommes générées par l’entreprise et qui restent à sa
disposition en permanence ou pour une longue période. Il s’agit des bénéfices, réserves,
amortissements, et toutes autres charges non décaissées ( Peffer,2010).
L’autofinancement est défini d’un angle économique comme la part non distribuée et
épargnée des profits d'une entreprise au cours d'une période. Par comparaison avec les
réserves, il s'agit d'un flux et non d'un stock. L’autofinancement correspond à un
accroissement des actifs nets réels de l'entreprise au cours de la période considérée, puisque
la mise en réserve d'une partie du bénéfice limite la sortie de trésorerie au montant des
dividendes versés aux actionnaires28.
28
http://www.universalis.fr/encyclopedie/autofinancement/1-la-definition-de-l-autofinancement/
54
créanciers d’autre part. Par contre, utilisé comme seul moyen de financement,
l’autofinancement freine l’expansion de l’entreprise et limite son rythme de croissance au
même niveau que celui de l’autofinancement généré. L’autofinancement pourrait ainsi se
révéler insuffisant pour couvrir la totalité des besoins de l’entreprise à un moment donné. Il
nécessite aussi l’accord des actionnaires d’être peu ou pas rémunérés afin de laisser
suffisamment de moyens à la disposition de l’entreprise ( Peffer,2010).
Dans cette partie nous allons parler de la définition du crédit bancaire ainsi que de la
typologie de ce crédit
Un crédit est souvent porteur d'un intérêt dont est redevable l'emprunteur à son créancier, lié
à la durée de l’emprunt, et cet intérêt s'ajoutent également diverses assurances, frais et
commissions qui constituent le TEG (taux effectif global), c'est à dire le taux d'intérêts
annuel, tous frais compris.30
Cette définition met en exergue trois points essentiels(a)Les trois supports du crédit : le
temps, la promesse et la confiance. (b) La contrepartie de l’acte de crédit : la rémunération du
service rendu et du danger encouru. (c) Le risque lié à l’opération de crédit : le danger de
perte partielle ou totale (F.BOUYACOUB, 2000).
Les crédits bancaires sont généralement classés en deux catégories : Le crédit à court terme
et le crédit à moyen et long terme.
55
Le crédit à court terme est un crédit qui peut durer quelques jours, quelques mois, mais il ne
peut dépasser les deux ans. Il est destiné à financer les opérations du cycle d’exploitation, et
alimenter le fond de roulement de l’entreprise (MOUTHIER, 2002).
Ainsi MOUTHIER explique que le montant de ce type de crédits peut se révéler très
important, car l’entreprise n’a généralement pas les disponibilités nécessaires à un règlement
au comptant, en plus, elle n’a aucun intérêt à immobiliser de telles sommes qui deviendrait
alors des disponibilités non productives. L’entreprise préfère alors recourir aux banques pour
assurer son financement à court terme.
Le crédit à moyen terme désigne les financements qui ont une durée supérieure à deux ans et
inférieure à sept ans, et qui sont destinés à financer des investissements mobiliers ou des
investissements immobiliers « légers » et le crédit à long terme est d’une durée supérieure à
sept ans, et il est destiné à financer des investissements de longue durée (MOUTHIER, 2002).
De même FORGET (2005) ajoute que les crédits à moyen et long terme sont octroyés aux
entreprises après une étude approfondie de ses plans de financement prévisionnels établis à
l’appui des projets d’investissement. Et bien sûr, ils ne peuvent être accordés sur la base de la
situation financière de l’entreprise ou de la qualité des garanties qu’elle offre.
31
http://www.cerpeg.ac-versailles.fr/ressdiscipl/economie/ecogene/financement.htm#P4
56
2.3. Le financement informel (Crédit interentreprises)
Le crédit interentreprises est une technique de financement accordée à une entreprise par
une autre entreprise. Il en existe deux types : le crédit commercial appelé aussi le crédit
fournisseur et le crédit financier interentreprises.
Selon Le crédit fournisseur est une technique qui consiste pour le fournisseur à accorder à
son client un délai de règlement variable, en générale de 30 à 90 jours, selon les branches et
les produits, à compter de la livraison de la marchandise (DARBELET, IZART et
SCARAMUZZA, 2007).
Le fait que le fournisseur offre un tel délai de paiement pour son client, revient à offrir à
celui-ci un crédit gratuit motivé essentiellement par des raisons commerciales ; gain de
clientèle ou maintien d’un flux d’affaires (Kneipe, 1997).
Cette appellation du crédit fournisseur est dérivée du faite que ce crédit est un lien direct
entre le fournisseur et son client (MOUTHIER, 2002).Il est en principe destiné à financer le
stock pendant la période durant laquelle les produits restent en stock chez les clients
(DARBELET, IZART et SCARAMUZZA, 2007).
La créance de fournisseur peut être matérialisée sous deux formes, Soit en portant sur sa
facture la mention « payable sous x jours », Ou en acceptant en paiement un effet de
commerce dont l’échéance équivaut à cette durée (MOUTHIER, 2002).
32
http://www.cerpeg.ac-versailles.fr/ressdiscipl/economie/ecogene/financement.htm#P4
57
La seconde technique de crédit interentreprises consiste en un crédit financier
interentreprises, cette technique n’est pas aussi répondue que la précédente. Elle est
généralement illustrée par le billet de trésorerie qui permet à une entreprise de financer ses
besoins de trésorerie directement auprès d’une autre entreprise. Une entreprises peut aussi
financer ses besoins à court terme auprès d’une autre entreprise disposant d’un excédent de
trésorerie, en accédant directement au marché monétaire, et ça sous des conditions précisées
ultérieurement (MOUTHIER,2002).
Un contrat de crédit-bail est une entente en vertu de laquelle le propriétaire d’un actif
accorde à l’utilisateur le droit d’utilisation du bien en retour d’un certain nombre de
paiements spécifiques au cours d’une certaine période. Le propriétaire du bien est appelé «
bailleur »; l’utilisateur du bien est le « preneur à bail ». En règle générale, on trouve deux
types de crédit-bail : la location-acquisition et la location exploitation (gouvernement du
Canada, 2002).
Selon Antraigues(ND) le crédit-bail peut concerner des biens mobiliers et des biens
immobiliers:(a) Le crédit-bail mobilier (biens meubles corporels : équipements
informatiques, matériels de travaux publics, véhicules utilitaires,…) (b) Le crédit-bail
immobilier (immeubles : entrepôts, ateliers, bâtiments industriels, commerciaux ou
administratifs, …).
58
Le crédit-bail a donc l’avantage d’être d'une grande souplesse d'utilisation, il n'exige aucun
autofinancement et aucune garantie réelle. Néanmoins, cette technique de financement reste
d'un coût élevé surtout pour les petits investissements. En plus, ce type de financement est
réservé aux biens standards, et les biens financés ne peuvent être donnés en garantie.33
C’est ainsi que nous allons essayer de traiter cette comparaison on tenir compte les
informations précèdent du cette section
Bien que les deux métiers s’inscrivent dans le financement de projets et d’entreprises, les
procédés, les approches, les éléments d’appréciation et les critères d’éligibilité sont différents.
La vision du banquier islamique diffère de loin de celle du banquier classique et leurs
vocations se trouvent diamétralement opposées.
4.1.1. Le financement
Le financement sous tous ses aspects est le premier critère de différenciation que nous
voudrions exposer parce qu’il apparait au-devant, chaque fois que la question de distinction
des deux métiers se pose (banque classique et institution financière participative). Il
représente un élément d’identification pour les deux professions qui sont, généralement,
définies par la nature de leurs activités.34
D’abord autant la vocation primaire de la banque est d’octroyer des crédits à court, moyen et
long terme, l’activité principale des institutions financières participatives est de participer au
capital des entreprises par des apports en fonds propres
33
http://www.netpme.fr/banque-entreprise/101-credit-bail.html
34
https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00008647/document
59
Ensuit Les logiques des deux métiers font que la durée de financement soit fixe et connue
pour un concours bancaire, incertaine et inconnue pour un financement participatif. En
octroyant un crédit, le banquier sait d’ores et déjà quand il récupérera sa mise, alors que
l’investisseur n’en a qu’une appréciation plus ou moins plausible du fait que la durée du
financement dépend systématiquement de la sortie d’investissement, elle-même conséquente
du développement imprévisible de l’entreprise.
Ainsi Le retour sur l’investissement certain et connu d’avance s’agissant d’un financement
classique par crédit bancaire taux d’intérêt, ne présente pas cette caractéristique de fixité
pour les contrats participatifs. Au contraire, la plus-value espérée lors de la cession de la
participation par un capital-risqueur ou par une banque islamique a une nature volatile et
aléatoire qui peut conduire aussi bien à un gain totalement inespéré qu’à une perte sèche.
Enfin Une garantie réelle (gage ou hypothèque) ou personnelle (cautionnement) est toujours
requise par la banque à l’occasion d’octroi de crédit. Cette garantie qui est le plus souvent
supérieure au concours, pour mieux le couvrir, ne s’impose pas dans les opérations de
financement participatif qui se veut d’être un moyen de financement sans garantie, dont la
seule garantie est le projet financé et l’expérience du promoteur.
Le plus important pour un banquier qui consent un prêt à une personne quelconque est
d’être sûr de récupérer sa mise initiale augmentée d’un intérêt, Il s’en dégage deux grandeurs
financières principales : le délai de récupération et la solvabilité.35
35
https://www.cairn.info/revue-francaise-d-administration-publique-2009-2-page-349.htm
60
Si la première grandeur est estimée par le banquier par une analyse basée sur les cash-flows
que générerait le projet, la deuxième, qui est d’ailleurs la plus importante aux yeux du
banquier, repose généralement sur l’étude des trois derniers bilans l’étude est rétrospective.
Quant au financeur participatif, son analyse est beaucoup plus futuriste et se base sur le
business plan (fournir des renseignements sur les aspects financier, économique, commercial,
technique et organisationnel du projet). Il y a lieu, sans doute, de rappeler que le financement
participatif est subordonné au critère le plus important qui est le jugement sur les Hommes et
auquel le banquier n’accorde pas un intérêt particulier. Tous les espoirs de l’investisseur
reposent sur les hommes qu’il finance et leurs aptitudes à mener à bien le projet. Il est donc
primordial d’en estimer les compétences36
C’est, sans doute, un des aspects les plus caractérisant du financement participatif. Aussi
vrai que le banquier est réputé être un intervenant passif, l’investisseur en capital est dominé
par sa qualité d’un partenaire actif dans la gestion de l’entreprise financée. En effet, à
l’inverse du banquier qui se limite à un concours financier, l’investisseur en capital étend son
intervention, au-delà de l’apport en fonds propres, à une assistance et une complicité dans la
gestion de l’entreprise. Cette assistance peut être de divers degrés, allant du simple rôle de
conseil à celui de participation à l’administration de l’entreprise.
Les différences entre ces deux métiers peuvent être résumées dans le tableau suivant :
36
https://fr.slideshare.net/JeanCarlCohen/memoire-professionnel-sur-le-financement-participatif-en-
fonds-propres
61
Tableau(3): Différences entre le financement bancaire et le financement participatif
4.2. Lequel des deux systèmes sera le plus séduisant pour les PME
La demande de financement des PME nécessite des crédits longs car il s’agit de financer des
investissements qui s’amortissent sur un long ou moyen terme, le développement des PME
ne peut donc se faire qu’avec une politique basée sur des ressources longues
Malheureusement les banques privilégient le financement à court terme en exigeant des
garanties importantes que les PME ne peuvent honorer du fait du manque des moyens
financiers dont elles disposent. Donc Le financement des PME par le crédit bancaire s’est
souvent heurté aux difficultés pour ses entreprises de satisfaire aux critères d’éligibilité
notamment la faiblesse des fonds propres et l’insuffisance voire l’absence de garanties. En
plus les restrictions de l’accès aux crédits, à travers l’obligation faite aux banques d’appliquer
les règles prudentielles, rend plus que nécessaire le recours des entreprises à la finance
participative, pour assurer leur croissance.
L’approche du marché des PME par les institutions qui utilisent les contrats participatifs
(banques islamiques), peut être analysée selon trois critères : l’investissement, la rentabilité et
le risque. (NAIT SLIMANI, 2013)
Ensuit pour La rentabilité C’est l’élément primordial en finance participative. En effet, pour
la banque islamique ou la société de capital investissement, ce qui importe le plus, c’est la
rentabilité de la PME à financer dans la mesure où sa rémunération dépend quasi
exclusivement de cette rentabilité. L’obtention de plus-value à la sortie ou le partage des
profits entre la PME et l’institution financière traduit le fait que le bénéfice n’est que le fruit
de la symbiose du travail et du capital.
Enfin et en termes de risque, L’octroi de crédits aux PME est généralement assorti d’un
risque élevé, en raison notamment du risque d’insolvabilité et du caractère fragile des
garanties offertes par les PME. Au niveau des sociétés de capital investissement et des
banques islamiques, le problème des garanties se pose toutefois avec moins d’acuité que pour
les banques classiques. La principale garantie dont dispose ces instituions est le projet,
l’expérience du promoteur et sa capacité à réaliser les objectifs assigner lors de la signature
du contrat de financement.
Finalement et de façon générale, les problèmes liés au financement bancaire des PME
restent similaires d’une institution à l’autre, qu’elle soit classique ou islamique. Toutefois, il
ressort que les produits offerts par les institutions financières participatives pourraient être
particulièrement adaptés aux besoins des petites et moyennes entreprises, et ce, pour quatre
raisons (NAIT SLIMANI, 2013) :
La faiblesse des PME en fonds propres est bien connue et constitue un obstacle majeur à
l’accès au crédit bancaire ; or, le financement participative peut contourner le problème de
l’apport en fonds propres puisque la banque islamique ou la société de capital investissement
intervient en tant que partenaire et non en tant que bailleur de fonds.
L’endettement excessif résultant de cette faiblesse en fonds propres entraîne des frais
financiers importants taux d’intérêt et met en péril l’équilibre financier de la PME ; or le
financement participatif basé sur le partage des risques et des profits permet de renforcer le
bilan des PME et allège le recours à l’endettement.
63
Au niveau bancaire, la gestion de bon nombre de PME est loin de créer la confiance ; or le
financement participatif conçoit la relation investisseur/promoteur plutôt à long terme avec
notamment un rôle actif de l’investisseur dans la gestion de l’affaire.
64
Conclusion du chapitre
À ce jour, la Finance islamique concerne le commerce, les transactions, les produits
financiers (assurance, épargne), les opérations d’investissement, et les prêts.
Ce qui fait la différence entre la Finance Conventionnelle et la Finance Islamique, c’est que la
seconde traite chaque opération, chaque solution dans un cadre respectueux des préceptes de
la religion musulmane. Toutefois, là où la Finance Islamique rejoint la Finance
Conventionnelle, c’est qu’elle ne s’adresse pas uniquement aux personnes de confession
musulmane, mais bien à tous, sans distinction de couleur et de religion.
En réalité, la Finance islamique cherche à simplifier l’accès à l’argent pour toutes les
personnes qui adhèrent au principe de partage – pertes – profits du partage de risque c’est-à-
dire, de la matérialité des échanges, de l’absence de pénalités de retards de remboursement et
du non-financement des transactions interdites par les préceptes de la religion musulmane
Contrairement à ce que la désinformation tente de faire croire, la Finance Islamique est une
alternative qui permet la répartition juste de la richesse et de la prospérité grâce à des activités
commerciales et d’investissements moralement acceptables, dans un esprit participatif et
éthique.
65
Conclusion générale
66
Le financement des PME au cours de la période récente est au centre d’un débat
concernant leur fragilité caractérisée par une conjoncture marquée par une hausse sans cesse
croissante du taux d’intérêt, atteignant d’importants seuils et un ralentissement de l’activité
économique qui se manifeste avec acuité chez ces dernières. L’accès aux ressources
financières est considéré comme un des principaux obstacles à la survie et à la croissance des
PME. On constate souvent que les entreprises essaient de financer leurs investissements
d’abord par autofinancement avant d’avoir recours aux sources externes. Le financement
externe est une solution de deuxième ordre, auquel l’entreprise recourt lorsque ses capitaux
mis en réserve ne suffisent pas à financer des projets d’investissement non anticipés. Les
études récentes ont bien mis en évidence que les banques ont un avantage comparatif dans la
fourniture de crédits aux entreprises. Cet avantage repose sur leur capacité à prêter à des
emprunteurs dont la situation économique et financière est complexe à analyser à cause
notamment des imperfections de l’information. C’est l’une des raisons pour lesquelles les
banques sont les principaux bailleurs de fonds pour les PME; leurs besoins sont généralement
modestes, mais dont le risque est plus difficile à mesurer.
Pour pallier ces différents obstacles plusieurs instruments ont été mis en place, et qui ont
différents de la finance conventionnelle, dont les plus importants sont la finance islamique,
qui est traité dans ce travail et le capital investissement. Les instruments de financement
islamique de par leur esprit participatif dans le capital des entreprises naissantes (à risque), de
celles en plein expansion ou dans le dernier stade de développement (maturité/déclin) jouent
un rôle plus actif dans la gestion des affaires de l’entreprise et offrent à l’équipe dirigeante
leur expérience et savoir-faire afin de remédier à l’inexpérience de cette dernière pour mener
l’entreprise à réaliser les objectifs fixés.
En ce qui concerne la pratique des financements participatifs dans notre pays. Les entretiens
réalisés avec les responsables des banques islamiques nous a permis de constater
l’inexistence de ce genre de financement au sein de ces dernières causée principalement par
un environnement économique peu favorable à ce genre de financement fausse déclaration,
fuite fiscale, corruption…etc.
Au terme de notre travail nous pouvons conclure que la finance islamique et la finance
conventionnelle ne sont pas nouvelles, ils s’imposent au fil des années comme un instrument
de financement dans des entreprises prometteuses.
67
Bibliographie
Livres
⦁ Le noble Coran, traduction en langue française de ses sens, complexe du roi Fahd p
WEBOGRAPHIE
⦁ http://droitmusulman.typepad.com/blog/page/296/
⦁ http://fr.financialislam.com/les-principes-de-la-finance-islamique.html
⦁ http://fr.wikipedia.org/wiki/Sunna
⦁ http://fr.wikipedia.org/wiki/Idjmâ
⦁ http://elwahat.univ-ghardaia.dz
⦁ http://leconomiste.com/
⦁ http://www.aidefinanciere.net/financement-des-entreprises-et-pme
⦁ http://www.anpme.ma/
⦁ http://www.cerpeg.ac-
versailles.fr/ressdiscipl/economie/ecogene/financement.htm#P4
⦁ http://www.dicodunet.com/definitions/economie/credit.htm
⦁ http://www.fsa.ulaval.ca/labval/Finance%20Islamique%20et%20Capital-Risque.pdf
⦁ http://www.labanqueislamique.fr/salam.htm
⦁ http://www.netpme.fr/banque-entreprise/101-credit-bail.html
68
⦁ http://www.universalis.fr/encyclopedie/autofinancement/1-la-definition-de-l-
autofinancement/
Mémoire
Articles
69
⦁BENDJILALI.B, introduction aux techniques islamiques de financement, Institut Islamique
de Recherche et de Formation, Banque Islamique de Développement, acte de séminaire
n°37, Nouakchott, 5-9 décembre ,1992
⦁Conseil deontologique des valeurs mobilieres (CDVM) ,Le Financement des PME au maroc
mai 2011
70
⦁Karich.I , Le système financier islamique de la religion à la banque , édition Larcier
Belgique ,2002,p7
⦁Kneipe .P, Trésorerie et finance d'entreprise , De Boeck & Larcier, Bruxelles, 1997, p213.
71
Table des matières
Remerciement…………………………………………………………………………………і
Dédicace…………………………………………………………………………………..… .ii
Sommaire …………………………………………………………………………………….iv
1.1.1 Le
coran……………………………………………………………………………...5
1.2.2. Al Ijtihâd
…………………………………………………………………………...7
72
2.6. Adossement à un actif tangible (asset Banking)……………………………………..10
4.5. Al Akhdar
Bank……………………………………………………………………….13
73
Conclusion du chapitre
2…………………………………………………………………….21
Chapitre ІІІ : Le financement des PME dans la finance islamique et dans la finance
conventionnelle ………………………………………………...………………..22
section1: Généralités sur les PME
marocaines…………………………….………………..24
1.1. Définition………………………………………………………………….…………. .2
4
74
2.1.1. La mousharaka ……………………………………………………………….….32
2.1.2.1. La moudaraba
limitée…………………………………………………….……..37
2.2.1. La mourabaha…………………………………………………………………….38
2.2.2. L’Idjara…………………………………………………………………………..39
2.2.3. Le salam…………………………………………………………………………41
2.2.4. L’Istisna’a………………………………………………………………………..42
75
2.1. Le financement par capitaux
propres …………………………………………43
Conclusion du chapitre
3………………………………...……………………50
Conclusion générale…………………………………………………….……51
Bibliographie ………………………………………………………………..52
76
77