diffusion des ouvrages parus dans les collections éditées par l'Institut, la reproduction de cet ouvrage est
autorisée selon les termes de la licence CC BY-NC-ND. Cette licence autorise la redistribution non
commerciale de copies identiques à l’original. Dans ce cadre, cet ouvrage peut être copié, distribué et
communiqué par tous moyens et sous tous formats.
Attribution — Vous devez créditer l'Oeuvre et intégrer un lien vers la licence. Vous devez indiquer ces
informations par tous les moyens possibles mais vous ne pouvez pas suggérer que l'Ifsttar vous
soutient ou soutient la façon dont vous avez utilisé son Oeuvre.
Pas d’Utilisation Commerciale — Vous n'êtes pas autorisé à faire un usage commercial de cette
Oeuvre, tout ou partie du matériel la composant.
(CC BY-NC-ND 4.0)
Pas de modifications — Dans le cas où vous effectuez une adaptation, que vous transformez, ou
créez à partir du matériel composant l'Oeuvre originale (par exemple, une traduction, etc.), vous
n'êtes pas autorisé à distribuer ou mettre à disposition l'Oeuvre modifiée.
Le service Politique éditoriale scientifique et technique de l'Ifsttar diffuse différentes collections qui sont
le reflet des recherches menées par l'institut :
• Les collections de l'INRETS, Actes
• Les collections de l'INRETS, Outils et Méthodes
• Les collections de l'INRETS, Recherches
• Les collections de l'INRETS, Synthèses
• Les collections du LCPC, Actes
• Les collections du LCPC, Etudes et recherches des laboratoires des ponts et chaussées
• Les collections du LCPC, Rapport de recherche des laboratoires des ponts et chaussées
• Les collections du LCPC, Techniques et méthodes des laboratoires des ponts et chaussées, Guide
technique
• Les collections du LCPC, Techniques et méthodes des laboratoires des ponts et chaussées, Méthode
d'essai
www.ifsttar.fr
Février 19 87
MINISTERE DE ~EQUIPEMENT, D U LOGEMENT
DE LAMENAGEMENT D U TERRITOIRE ET DES TRANSPORTS
LABORATOIRE CENTRAL DES PONTS ET CHAUSSEES
58, boulevard Lefebvre - 75732 PARIS CEDEX 15
Tél. : (1) 48 56 50 0 0 - Télex LCPARI 200361 F
Février 1987
@ 1987 - LCPC
SOMMAIRE
1.1. Objet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .5
1.2. Domaine d'application . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.3. Principe de l'essai préalable . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.4. But de l'essai préalable . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.5. Dimensionnement et tractions caractéristiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.6. Remarques d'ordre général . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
GÉNÉRALITÉS
1.1. OBJET
L'essai préalable consiste à éprouver le scellement d'un tirant au terrain, par application d'efforts statiques
d'arrachement de même nature que ceux induits par l'ouvrage futur.
La présente méthode d'essai ( * ) s'applique à l'ensemble des tirants d'ancrage injectés (**). On entend par là toute
armature mbtallique (fig. 1) constituée par des tubes, barres, fils ou torons, introduite dans un forage e t scellée
au terrain, par des injections de mortier ou de coulis sous pression plus ou moins élevée.
Le tirant reprend uniquement des efforts d'arrachement, il est aussi précontraint pour réduire les déformations
des ouvrages dont il assure la stabilité.
La méthode d'essai s'applique aussi bien aux tirants provisoires qu'aux tirants permanents.
Forage
Coulis de scellement
(*) On se reportera, avant d'entreprendre t o u t essai prbalable, au document cc Recommandations concernant la conception, le
calcul, I'exbcution et le contrôle des tirants d'ancrage )) (Eyrolles, janv. 1986) établi par le Bureau Sbcuritas. Ce document
appelé plus bridvement TA. 86 compl6te certaines notions relatives aux tirants d'ancrage, dbfinit d'une façon plus détaillbe que
ne peut le faire la présente mbthode d'essai l'ensemble des dispositions à prendre I o n de la prbparation des essais prbalables :
nombre minimal de tirants d'essai, date de la rbalisation des essais, emplacement de tirants, etc. [l].
( * * ) Dans la suite d u texte, et par souci de simplification, on ne retiendra que le terme de tirant.
1.3. PRINCIPE DE L'ESSAI PRÉALABLE
II consiste à soumettre la tête du tirant à des efforts statiques d'arrachement T suivant un programme bien
déterminé e t à mesurer les déplacements correspondants AI en tête.
On obtient, dans le cas général, une relation caractéristique (fig. 2) qui permet de distinguer :
- la traction limite TL,
- la traction critique de fluage TC, qui est la traction au-delà de laquelle les déplacements en tête du tirant
augmentent très rapidement pour atteindre des valeurs qui, extrapolées à la durée de vie du tirant, sont
inadmissibles.
Domaine
des arands
Réalisé après l'étude de stabilité générale de l'ouvrage, qui permet de dégager une valeur de traction de service
de projet TAO, I'essai préalable vise :
- à vérifier la valeur d'un coefficient de sécurité FT fixé apriori,
- ou, à déterminer la traction de service définitive TA du tirant, compte tenu d'un coefficient de sécurité donné.
Tout tirant injecté est dimensionné de façon à pouvoir reprendre l a traction de service définitive TA.
Celle-ci est prise égale à une fraction de la traction limite TL définie comme étant la plus petite des valeurs
de la traction correspondant :
- à la rupture de I'armature,
- ou au déchaussement du scellement (c'est-à-dire au glissement de l'ensemble armature-coulis par rapport au
terrain).
On détermine ainsi pour un tirant injecté :
- la section d'acier de I'armature A,
- la longueur de scellement du tirant au terrain LS.
En ce qui concerne la section d'acier, on vérifie que sa traction de service TA est au plus égale à :
La longueur de scellement au terrain Ls conduit à vérifier la valeur TAO.déduitedu calcul [2] ou estimée empiri-
quement. On a recours, pour le faire, à I'essai direct de traction sur tirant réel. On procède alors en plusieurs
temps, exécutant différents types d'essais, d'ailleurs complémentaires, mais ayant chacun leur mode opératoire
e t leur méthode d'interprétation propre. C'est ainsi que l'on distingue :
- I'essai' préalable,
- I'essai de conformité,
- I'essai de contrôle,
- I'essai de mise en tension.
Dans ce qui suit, il sera uniquement fait référence à I'essai préalable effectué sur tirant injecté provisoire OU
permanent.
L'exécution et l'interprétation des trois autres essais sont commentées dans le document TA. 86 [ I l .
1.6. REMARQUES D'ORDRE GENERAL
L'essai préalable se proposant d'éprouver la tenue du scellement du tirant jusqu'à sa traction limite T L ,il y a
lieu de surdimensionner l'armature (d'environ 20 % par exemple) dans l e but d'éviter une rupture prématurée
de celle-ci.
En principe, e t sauf cas très particulier, le tirant qui fait l'objet d'un essai préalable ne peut plus être intégré à
I'ouvrage futur.
II est impératif que le tirant destiné à être soumis à l'essai préalable soit semblable, du point de vue de son exécu-
tion e t du choix de sa zone de scellement, aux tirants de I'ouvrage futur.
En raison de l'hétérogénéité des sols e t des sujétions d'exécution, il y a lieu de prévoir un minimum de deux
essais préalables par catégorie de tirants. Les tirants étant classés en catégories en fonction du rôle qu'ils assurent
dans la stabilité de I'ouvrage [Il.
CHAPITRE I I
APPAREl LLAGE
2.1.l.Dispositif de réaction
II est constitué par un massif de béton armé (fig. 3) ou un chevêtre métallique spécialement conçu pour I'essai.
Le dispositif de réaction doit résister à l'effort concentré maximal qui lui est appliqué au cours de I'essai, ne pas
tasser excessivement, pivoter ou poinçonner le sol.
La subdivision des cadrans devra être telle que la valeur de l'intervalle de graduation sera au moins égale à un
pour cent (1 %) de la capacité nominale du manomètre.
En raison du processus d'essai retenu (cf. chapitre IV) comme l'on est amené à maintenir la traction du vérin
avec une très grande précision, il est souhaitable de disposer d'une pompe munie d'un régulateur de pression.
Suivant le système de précontrainte retenu, le vérin est annulaire ou à corps plein (fig. 5). Sa course doit être
compatible avec les allongements prévisibles du tirant A lm,
et,les tassements de l'appui S.
On considérera que l'allongement des aciers, correspondant à la traction limite élastique TG est de l'ordre de
7 mmlm.
On déterminera I'allongement maximal A l
m , aciers en tête à partir de la relation :
des
où LL désigne la longueur libre des armatures (m) et Ls la longueur de scellement du tirant (m) (fig. 1 ).
La course du vérin H sera au moins prise égale à :
H = 1,5(Almax + S i
- deux chronomètres,
- un niveau à lunette,
- deux ou trois réglets en matière plastique gradués au
millimètre, de 20 cm de long pour le contrôle des bases
fixes,
- un tube de colle universelle,
- une boîte à outils complète avec un double-mètre, e t
un niveau indicateur d'inclinaison,
- un montant métallique ou un trépied fixe servant de
support aux comparateurs mécaniques ou aux capteurs
destinés à mesurer les allongements en t ê t e du tirant,
- une dizaine de mètres de corde à piano de 0,4 à
0,6 mm de diamètre,
- une pièce de solidarisation des fils ou torons lors de
l'utilisation d'un vérin annulaire,
- quelques disques de tôle ou de plastique (diamètre
15 cm) pour constituer une surface d'appui sur I'ex-
trémité d'un tirant à barre,
- une pièce de centrage disposée entre le vérin et le
dynamomètre annulaire,
- une plaque métallique de répartition de I'effort du
vérin sur le massif de réaction,
- un jeu de piles neuves pour l'alimentation du pont de
mesure,
- une tronçonneuse pour couper éventuellement les
armatures du tirant, Fig. 6 - Dispositif glissière p o u r la mesure des
- une réserve de joints et raccords pour l'ensemble d6placernents en tête d u tirant, t y p e LCPC.
pompe-vérin,
- une réserve d'huile hydraulique,
- une reserve de manomètres de différentes plages,
- une paire de jumelles pour les lectures à distance,
+
- un thermomètre à alcool au degré (- 10 OC à 60 OC),
- deux lampes étanches pour les lectures de nuit,
- un abri au-dessus du poste de mesure e t de l'ensemble
vérin-appareils de mesure,
- un carnet de mesure (cf. chapitre IV).
CHAPITRE I I I
3.1. RENSEIGNEMENTS A FOURNIR PAR LE MAITRE D'OEUVRE (cf. fig. 26, chapitre V )
II est souhaitable que le responsable de l'essai suive personnellement l'exécution du tirant d'essai.
Noter :
- la date du forage,
- outil e t fluide de forage (diamètrede perforation),
- les incidents de forage (éboulements, rencontres de failles ou cavités, pertes de fluide, obstacles divers, nappe
en charge),
- la date de mise en place de l'armature.
On veillera pour tous les types de tirants à ce que la longueur des aciers laissés en réserve ht cumule : la hauteur
du dispositif de réaction hm, l'épaisseur de la plaque d'appui ha, les hauteurs du dynamomètre hd, de la pièce de
centrage hc, du vérin hv, de la tête de blocage des aciers hs, ainsi qu'une surlongueur de 30 cm environ (fig. 7) :
L'ensemble des opérations, nécessaires à la préparation de I'essai ainsi qu'à la livraison du matériel sur chantier,
doit être terminé dans la semaine qui précède le début de la mise en tension du tirant. Le choix des dispositifs
de réaction e t de traction doit être agréé par le responsable de I'essai.
On s'assurera, sur le chantier, du bon fonctionnement du vérin e t de sa pompe ainsi que du bon état des flexibles,
des coupleurs et des clavettes ou écrous de blocage des armatures.
Le système de bases fixes de référence doit être choisi en accord avec le responsable de I'essai.
La base de référence est constituée par l'un des systèmes suivants :
- une pièce de bois (madrier de section 8 X 23 cm par exemple), reposant sur des dés de béton ou autres appuis
(fig. 81,
- un trépied, un palpieu ou un profilé (poutrelle IPN 200 X 90 par exemple) isolés (fig. 9), fichés dans le sol,
- un portique assemblé à partir de profilés également fichés ou fixés à des socles de béton.
Dans tous les cas, la base de référence doit demeurer rigoureusement fixe et pratiquement insensible à toute
déformation due aux mouvements du terrain, aux variations de température, au vent.
La base de référence isolée doit être implantée dans le plan vertical de symétrie du vérin.
Dans le cas d'une implantation en rivière, l'accès à la base de référence s'effectue au moyen d'une plate-forme
stable, indépendante de cette même base.
Fig. 9
Base de référence constituée
par un profilé isolé
fiché dans le sol.
L'essai préalable de tirant, en raison des dangers potentiels qu'il présente, est effectué par une équipe spécialisée.
On veillera à ce que, pendant toute la durée de I'essai, l'ensemble des mesuressoit effectuB à partir d'un poste
d'observation soustrait à tous risques de projection (fragments d'armatures, de clavettes ou d'écrou) e t de bascu-
lement du vérin.
II y a lieu par ailleurs :
- d'entourer la plate-forme de travail ou le poste d'observation d'une barrière de sécurité lorsque la préparation
e t le déroulement de l'essai ont lieu en bordure de Veau,
- de disposer d'un éclairage pour les essais de nuit,
- de porter un gilet de sauvetage si les conditions de sécurité le justifient (essais en bordure de l'eau),
- d'interdire aux personnes étrangères à l'essai toutes allées et venues à l'intérieur du plot,
- de mettre le poste d'observation ainsi que les dispositifs de mesure (dynamomètre, comparateurs ou capteurs
de déplacement) à l'abri des intempéries,
- enfin, de se conformer à l'ensemble des règles de sécurité relatives à l'utilisation du matériel électrique sur
chantier.
L'essai ne devra être exécuté que lorsque la résistance du coulis ou du mortier de scellement sera suffisante.
On observe généralement entre la dernière injection e t l'essai un délai de repos minimal de cinq jours.
CHAPITRE IV
Le nombre d'essais préalables est toujours au moins égal à 2. La durée de chaque essai est variable, celle du
premier restant inférieure à 10 h, celle du deuxième pouvant atteindre 36 h.
En raison des délais de mise en place e t des réglages, il est conseillé d'échelonner l'exécution des deux essais
sur deux semaines (fig. 10) :
- Ire journée : mise en place du vérin, montage e t réglage de I'ensemble des appareils de mesure sur le premier
tirant ;
- 2e journée : déroulement du premier essai préalable sur le premier tirant ;
- 3e journée : après démontage de l'ensemble du matériel (vérin, appareillage de mesure), montage e t réglage
sur le deuxième tirant ;
- 4e journée : lancement e t déroulement du début du deuxième essai avec calage du tirant au palier de longue
durée Tld, (cf. 5 4.3.2) pour le deuxième tirant ;
- 5e journée : fin de l'observation du palier de longue durée Tld,application des derniers paliers de traction sur
le deuxième tirant ;
- 6e journée : démontage e t repliement de l'ensemble du matériel.
ssai
ur le
remier
rant
Jours de
S D L M M la semaine
Dans le cas où l'on recourt au fil (cas de tirants à torons ou à fils), on procédera comme suit (fig. 11) :
- accrocher le fil à la pièce de solidarisation des aciers ou, lorsque le type de vérin ne l e permet pas (cas des
vérins à corps plein), à l a partie arrière de ce dernier,
- prolonger le fil jusqu'à son contrepoids et l'y accrocher. Vérifier que le fil tendu est bien parallèle à I'axe
du tirant.
de réactio
Base fixe
de référence
.-
Zone de
projections
dangereuses
4.2.3. Mesure des efforts de traction
Cette mesure s'effectue obligatoirement avec le dynamo-
mètre, mais il y a lieu d'observer en parallèle les valeurs
des pressions dans le vérin. Les valeurs indiquées par l e
dynamomètre constituent la référence.
On procédera comme suit :
- vérifier le voltage des piles alimentant le pont de Massif réaction
-
mesure,
- raccorder le dynamomètre au pont de mesure dont
l'emplacement qui correspond au poste de commande
se situe à quelques mètres à l'arrière du massif de
réaction, c'est-à-dire dans le sens opposé à des projec-
tions éventuelles d'armatures, de clavettes ou d'écrou.
La pompe du vérin doit être amen6e au même endroit
et la rampe de manomètres orientée de façon à ce que
Pont d'extensométrie A €3
Poste de commande
Pompe
I'opérateur puisse lire le pont de mesure et observer les Fig. 12 - Principe d'organisation d'un plot d'essai
manomètres de la rampe (fig. 12). prbalable.
4.2.4. VBrification de l'ensemble des dispositifs
La veille de l'essai proprement dit, après le montage de l'ensemble des dispositifs, on vérifiera sous une traction
égale à 0,10 TG maintenue 15 min :
- l'absence de fuite au niveau des flexibles et de leur couplage avec la pompe et l e vérin,
- que l e centrage du dynamomètre par rapport au vérin est satisfaisant,
- le bon fonctionnement et la finesse de régulation du débit de pression sur la pompe,
- la bonne concordance des valeurs des efforts indiquées par les manomètres et le dynamomètre (l'écart ne
devant pas excéder 1 % de la traction maximale appliquée au cours de I'essai),
- la perpendicularité des comparateurs avec leur surface d'appui et leur bon fonctionnement,
- le parallélisme des fils renvoyant les déplacements avec l'axe du tirant,
- la fixité des bases de référence,
- l'efficacité de l'abri prévu pour le poste de commandement,
- enfin, que l'éclairage du plot d'essai est suffisant.
Après correction éventuelle des imperfections observées, on détendra le tirant jusqu'à sa traction initiale de
prétension (10 kN).
Le premier essai doit commencer le deuxième jour vers 7 h du matin (effectuer pour l'ensemble des appareils
une lecture correspondant à la traction initiale de 10 kN).
1
1h
1h/~rogramme
libre
i
1 1 Minimum 2 L h /1 1 1
Fig. 13 - Programme d'essai
d u premier tirant.
Traction lue
sur dynamomètre
I I
P Palier n
1
i
l //
/<
l Palier n+l
$ \l
,' \
1 /
Fig. 14
Mesures au c o u s d'un palier
~-i -
~ n-~-~ / ~ ~I e \ r \ n i i '
d'une heure e t rbajustement I
de l'effort d e traction. I
I
I
1 I 1
Fin de
m
-
0,l,: 0,8 Allongements
relatifs E (%)
Le deuxième essai consiste à réaliser des paliers d'une heure, mais en y intercalant un palier de fluage de longue
durée d'au moins 24 heures. La valeur de la traction choisie pour ce palier de longue durée Tdl est déduite du
premier essai (cf. chapitre V).
-2'1,o7 11 Programme ( I 4
c
.O 0,9 - obligatoire
h
1 \ lh
071- I lvh
libre
I 1
Fig. 16 - Programme d'essai
du deuxième tirant.
O,b-.
0,3. th
Mesure à 0,l To
I I I
Déplacements
On retiendra :
Tld = 0,9 Tc1 dans l e cas où l'on a pu déterminer la traction critique de fluage Tc1 du premier tirant,
OU Tld = 0.6 TG1 dans le cas où l'interprétation du premier tirant ne permet pas de dégager une traction
critique de fluage,
OU TH = TA lorsqu'on se propose de vérifier une traction de service TA fixée apriori et pour autant
<
que TA 0,9 TC1 .
Après que Tld ait été définitivement choisi, on réalise l'essai proprement dit en procédant de la façon suivante :
- appliquer au deuxième tirant des paliers de traction 0.10 Tld jusqu'à 0.9 Tld. Le premier paiier (0,IoTld)n'est
maintenu que le temps de faire les mesures, tous les autres sont maintenus une heure,
- lors de ces paliers, effectuer, dans les mêmes conditions que celles fixées pour le premier essai, l'ensemble des
mesures décrites dans le chapitre V.
- la suite du palier de 0,9 Tld, monter à nouveau la traction jusqu'à la valeur Tld puis l'y maintenir pendant
24 heures au moins,
- pendant ce palier de 24 heures procéder pour l'ensemble des mesures de la première heure comme indiqué
dans le chapitre V, ensuite effectuer ces mesures aux temps : 2, 4, 8, 16 e t 24 heures après application de
l'effort,
- après le palier de 24 heures, I'essai est poursuivi par paliers d'une heure, espacés de 0,10 TG jusqu'à 0,9T G ,
les mesures à effectuer étant à nouveau celles indiquées dans le chapitre V,
- à l'issue du dernier palier de 0,9 T G , détendre l e tirant par paliers de 0,l T G , chaque palier étant maintenu
pendant 5 minutes. Les mesures effectuées sont celles indiquées dans le chapitre V,
- effectuer une dernière lecture l e lendemain sur le dynamomètre, complètement déchargé, et noter la tempéra-
ture ambiante.
On peut éventuellement envisager, à l'issue du dernier palier de 0,9 TG,de poursuivre I'essai sur ledeuxième tirant
pour les mêmes raisons que celles évoquées aux commentaires donnés dans l e paragraphe 4.3.1.On pourra être
amené en conséquence à réaliser les mêmes types d'essais complémentaires que ceux décrits dans ce paragraphe.
Lon des essais on remplira pour chaque palier l'une des feuilles du carnet d'essai (fig. 17).
Les incidents éventuels pouvant se produire en cours d'essai sont notés dans la colonne des observations.
Ne pas manquer de porter sur la feuille d'essai du premier palier, les premières lectures correspondant à la traction
de prétension (10kN).
Début de I'essai :
Fig. 17 - Feuille de relevé
des mesures. Conçue pour Fin de I 'essai :
les paliers d'une heure, Organisme effectuant
cette feuille est A utiliser
pour noter les lectures
effectuées lors du palier de Responsable de I'essai :
longue durée de 24 heures.
Les temps de lecture :
2, 4,8, 16 et 24 h seront
indiques dans la colonne
des temps réels.
Si, en dépit des précautions prises, le massif de réaction s'avère être instable, I'essai sera interrompu.
En cas de rupture de l'un des flexibles reliant la pompe au vérin, changer le plus rapidement possible cet élément,
remonter à la pression du palier interrompu. Le refaire entièrement, et poursuivre l e programme. Si l e temps de
réparation excède plusieurs heures, reporter l'essai au lendemain sans détendre le tirant. Le lendemain, après
réparation, effectuer l'ensemble des lectures puis remonter A la pression existant avant l'incident, refaire entière-
ment le palier interrompu puis enchaîner sur la suite du programme.
CHAPITRE V
1 2 3 4 5 7 10 15 20 30 45 60
( Igt (min11
Fig. 18 - Exemple de courbes caractéristiques traction en tête Fig. 19 - Exemple de courbes caractéristiques déplace-
déplacement en tête p o u r u n t i r a n t scellé dans une argile. ments en tête - logarithme d u temps pour les différents
paliers d'un essai préalable effectué sur u n tirant scellé
dans les sables.
On observe pour les premiers paliers une augmentation faible et sensiblement linéaire de la pente moyenne aavec
l'effort de traction T. Au-delà, s'offrent plusieurs possibilités :
Casn0 1 : La pente a croît très rapidement au-delà d'un point caractéristique d'inflexion, e t la relation a - T
présente alors une première partie quasi linéaire prolongée par une partie courbe (fig. 20 a).
Dans certains cas, au-delà de ce même point caractéristique d'inflexion, la première partie de la relation
a - T est prolongée par un second segment de droite (fig. 20 b).
La majorité des essais entre dans les cas illustrés par les figures 20 a et 20 b.
Cas no 2 : La pente acontinue à croître d'une manière monotone jusqu'à la fin de l'essai, soit 0,9 TG. La relation
- T a l'allure représentée sur la figure 21. Elle illustre tout essai pour lequel la traction limite TL se
situe au-delà de la traction maximale appliquée.
Cas no 3 : La relation a - T présente parfois trois parties droites (fig. 22 a) ou une anomalie (fig. 22 b). Ces types
de courbes sont difficilement interprétables et nécessitent un examen approfondi des conditions de
l'essai. Dans le cas où la qualité des mesures ne peut être nullement remise en cause (ce qui est souvent
le cas en raison de la précision exigée), les allures des courbes illustrées par les figures 22a et 22b peuvent
être imputées au comportement complexe d'un scellement à géométrie irrégulière, mais aussi à des essais.
II n'est pas rare d'observer enfin, e t cela indépendamment du type de cas dans lequel se situe I'essai, que certains
points de mesure s'écartent sensiblement des droites correspondant à l'alignement moyen. Ces écarts s'expliquent
probablement par la géométrie irrégulière du scellement.
a
Fig. 22 - Exemples de courbes a- T présentant une anomalie.
5.1.2. Détermination de la traction critique de fluage Tc, et de la traction limite TL du premier tirant
!g
Fig. 23 - Détermination des tractions critiques de fluage Tc1 et r ' c l pour le premier tirant.
5.2.2. Détermination de la traction critique de fluage Tep et de la traction limite TL^ du deuxième tirant
0 Traction critique de fluage TC2
Procéder comme pour le premier tirant. Deux cas peuvent se présenter comme indiqué sur la figure 24.
Traction
Tc; Ti2
Premier cas
La traction 0,9 Tc1 (OU T A ) a p u être atteinte sans trouver la traction critique de fluage TC2 d u deuxième
tirant
0.9 Tc1 < Tc2.
Deuxième cas
La traction critique de fluage Tc2 d u deuxième tirant est inférieure à 0,9 Tc1 (ou T A ) et l'on n'a p u atteindre
de ce f a i t le palier 0,9 TC1:
0,9 Tc1 > Tc2
Traction limite TL2
La déterminer comme p o u r le premier tirant.
La courbe de fluage de longue durée, établie pour la charge TC2,0.9 Tel OU TA, est tracée sur u n graphique, et
comparée avec la courbe obtenue au cours des paliers d e 1 heure, pour le premier tirant.
Si ces deux critères sont satisfaits, o n adopte comme traction d e service la plus faible des valeurs ci-après :
2 2
- tirants provisoires : 0,9 Tc1 ; 0,9 TC2; TA ; TL1 ; - TL2
3 3
- tirants permanents : 0.8 Tc1 ; 0.8 rc2; T~ ; 2 T ~ ,. ,2 TL2
TL1 et TL^ représentant les tractions de rupture (réelles o u conventionnelles) du scellement pour le premier et
le deuxième tirant.
Si u n seul des deux critères précédents est satisfait, il y a lieu :
8 Lorsque la pente d e la courbe de fluage d u
deuxième tirant est nettement plus forte que
celle qui résulte de l'essai d u premier, d'en
déterminer la raison et, éventuellement, d e
choisir une traction de service réduite, e n
s'inspirant d u critère ci-après.
Lorsque le déplacement absolu mesuré au
cours d u palier de fluage est supérieur à la
valeur ne définie précédemment (figure 25,
cas d e la traction 41, d'adopter comme trac-
t i o n de service celle pour laquelle le dépla-
cement absolu, obtenu en prolongeant à
2 4 heures (et éventuellement e n interpolant)
les résultats de fluage sur les paliers d'une
heure, est au plus égal à n e (figure 25, cas d e i24h
la traction 3). Fig. 25 - Interprétation des courbes de fluage.
5.4.2. Deuxième cas : la courbe d e fluage du deuxième tirant n'est pas linéaire e t présente une concavité tournée
vers le haut
Le tirant est alors refusé, à moins que des essais effectués sur u n troisième tirant ne montrent qu'il s'agit d'un
résultat aberrant.
Après avoir déterminé la traction de service définitive T A , o n s'assurera que l'on satisfait pour les aciers de chaque
tirant aux conditions d u paragraphe 1.5.
T o u t essai préalable, une fois réalisé, d o i t faire l'objet d'un compte rendu détaillé récapitulant I'ensemble des
données ayant t r a i t aux sols, à la mise en œuvre d u tirant et à l'essai préalable proprement dit. I I d o i t comporter
également les courbes caractéristiques ainsi que les valeurs des efforts d e traction de service définitifs TA,
obtenues conformément aux prescriptions indiquées dans les paragraphe ci-dessus.
La figure26 montre, à t i t r e indicatif, I'ensemble des données et graphiques que d o i t comporter u n compte rendu
d'essai préalable. Les données particulières à l'exemple, présentées sous forme d e fiches récapitulatives, y figurent
e n italique.
r' Usine
Echelle:111000
@ Pr. Sondage pressiométrique
Grave de sitex
à matrice argileuse
NGF 20,4û 1
I \
'Y-
~ ...
(course 2,5cm )
8. COURBES CARACTER~ST~QUES
(Joindre pour chaque essai préalable réalisé)
Fig. IV
Courbes dbplacements en tete -
traction en tête des tirants 1
8.2. Tracé de la courbe déplacements en tête - logarithme du temps
1
100 200 300 LOO 500 600 700
Fig. V I - Pente des droites
de stabilisation - traction des
tirants no 1 et no 2.
Essai no1
Traction critique Tc, : 536 kN
Traction limite TL1 : 730 k N (valeur estimée)
Traction de service
TA = 0.9 X Tc1 = 0,9X536=482kN
2
TA=3TL1 - X730 = 486kN
-3
Observations relatives à I'essai no 1 : Dans le but de se rapprocher au maximum de la traction limite de déchausse
ment TL1,I'essai a été poussé comme l'autorise le $ 4.3. jusqu'à 670 kN, soit une traction égale à T G . En fait,
cette traction n'a pas pu être atteinte, mais l'allure de la relation Al-lgt correspondant à 670 kN permet de déduire
que TL^ se situe raisonnabiement aux alentours de 730 kN.
La traction TC1 égale à 536 kN apparaît nettement sur ce premier essai. L'ensemble des relations Al-lgt pour
chaque palier étant bien linéaire entre la première minute e t la soixantième, on a simplement porté en ordonnée,
pour établir la relation Al-lgt, l e déplacement Al pris entre ces deux valeurs de temps.
On remarque que pour la traction T c , , l a valeur extrapolée des déplacements Al, entre la dixième et la centième
minute, égale à 0,4 millimètre reste inférieure à 1,O millimètre.
Choix de la traction du palier de longue durée Tld : Le premier essai ayant permis de déterminer la traction
de fluage TC1 = 536 kN, la traction du palier de longue durée Tld pour le 2e tirant a été prise égale à Tld =
0,9 X Tel = 0,9 X 536 = 482 kN.
Essai no 2
Traction critique T e l : 549 kN
Traction limite TL2 : 730 k N (valeur estimée)
Traction de service
TA = 0.9 X Tc2 = 0,9 X 549 = 494 kN
Observations relatives à l'essai no 2 : La traction critique TC2 = 549 kN est pratiquement du même ordre que la
valeur correspondante obtenue pour le premier tirant ( T e l = 536 kN). Toujours comme pour le premier tirant,
le deuxième essai a été poussé au-delà de 0,9 TG dans le but de se rapprocher au maximum de la traction limite
de déchaussement du scellement T L 2 .On a considéré que cette dernière valeur devait se situer raisonnablement
aux alentours de 730 kN. La traction TC2est égale à 549 kN.
Essai no 3 (néant)
L'interprétation des deux essais préalables cenduit à une traction de service minimale TA = 482 kN obtenue pour
le premier tirant, du même ordre en fait que la traction obtenue pour le deuxième tirant. La dispersion entre
rbsultats est insignifiante (de l'ordre de 1 %).
On constate aussi que la relation A l - Igt correspondant au palier de longue durée Tld = 482 kN est linéaire. Pour
cette même traction e t pour les deux tirants les déplacements (extrapolés pour le tirant no 1) entre la 10e e t la
10 OOOe minute sont inférieurs à 3.millimètres.
Du point de vue de la tenue du scellement, il serait possible de retenir la traction 482 kN comme traction de
service définitive. En dernier ressort toutefois, l'obligation d'avoir à satisfaire aux conditions imposées à
<
l'armature d'un tirant définitif (TA 0.6 T G ) conduit à adopter une traction de service définitive TA égale
à TA = 0.6 X TG = 0,6 X 670 = 402 kN, soit 400 kN pour arrondir.
[Il Recommandations concernant la conception, le calcul, l'exécution et le contrôle des tirants d'ancrage,
TA.86, Eyrolles, Paris, janv. 1986.
[2] Bustamante M., Doix B., Une méthode pour le calcul des tirants et des micropieux injectés, Bull. liaison
Labo. P. et Ch., 140, nov.-déc. 1985, p. 75-92.