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DU
S.
0
EUX NEl'YB-DB5-BONS-ENF.l>'TS,
TRAITÉ ÉLÉMENTAIRE
ne
DE MÉLANGES HISTORIQUES
ANECDOTIQUES ET LITTÉRAIRES
PAR
LE CtE DE BASTEUOT
Membre des Sociétés Géologiques de France et de Londrec •,
;
Correspondant de la Société Phiiomatique
de l'Académie des Sciences de Bordeaux, etc.
DEUXIÈME ÉDITION
PARIS
A. ALLOUARÏ), tlBRAIRE-ÉDITEUR-COIMISSIONNAIRE
RUE PAVÉE-SAINT-ANDRÉ-DE.';¡-ARTS.3.
863
SE VEND AU CAFÉ DE LA RÉGENCE ET CHEZ LES
PRINCIPAUX blBIUIRES.
'Y'a
SUR CETTE SECONDEEDITION.
;
Le récit historique a été rectifié, étendu et complété sur
des documents récents et authentiques nous y avons ajouté
la figure des pièces du jeu de Charlemagne, si mal connues
malgré leur importance.
Le livre des Ouvertures a été refait en entier.
Sur les cent parties données comme exemples, il n'yen a
que sept du premier traité, et cinquante-cinq problèmes
nouveaux ont remplacé les anciens.
INTRODUCTION.
cherché un délassement ;
célèbres, depuis Charlemagne jusqu'à Napoléon, y ont
d'illustres savants, frappés de la
;
beauté et de la variété de ses combinaisons, n'ont pas hésité
à lui donner le nom de science et pour trouver la solution
de quelques-uns des problèmes qu'il présente, Leibnitz,
Euler et d'autres ont été obligés d'employer toutes les res-
sources des mathématiques transcendantes. Cet admirable
jeu occupe donc une place secondaire, il est vrai, mais très-
légitime, parmi les merveilles de l'esprit humain. Cependant
il est peu en usage en France, comparativement aux autres
pays de l'Europe. L'Italie, l'Angleterre, l'Allemagne pos-
sèdent, jusque dans les villes de troisième ordre, des réu-
nions ou clubs d'Échecs dans lesquels les hommes occupent
leurs loisirs aux luttes attachantes qui ont pour champ-clos
l'Échiquier et on y trouve des joueurs du plus grand talent.
;
Le club de Pesth (Hongrie) n'a pas craint d'entrer en
lice avec celui de Paris il eut même la gloire de remporter
la victoire dans ce tournoi mémorable (1). Autrefois, Paris
seul, en France, possédait un club d'échecs. Il n'y a que peu
d'années que l'on cherche, avec des succès divers, à fonder
de ces réunions à Orléans, à Nantes, à Angers, à Bordeaux,
à Lyon, à Marseille, etc. On y a pleinement réussi à Alger,
stimulé qu'on était, sans doute, par le goût des Arabes pour
ce jeu, goût qui s'est maintenu chez eux depuis tant de
siècles.
Beaucoup de personnes, les dames surtout, ont de l'éloi-
gnement pour le jeu des Échecs, et n'éprouvent aucun désir
infinies ;
de l'apprendre, par l'idée qu'il est hérissé de difficultés
; c'est une crainte exagérée sans doute, il est ex-
trêmement diflicile de jouer avec la perfection des Philidor,
des Ponziani,des Labourdonnais, des Kisiéritzky, etc., etc.;
mais il est facile d'en savoir assez, pour se créer une source
inépuisable de distractions, et d'arriver àune force suffisante
pour lutter contre la majorité des joueurs que l'on rencontre
dans le monde.
Une autre idée fausse, généralement répandue parmi les
personnes qui n'ont aucune notion de ce jeu c'est qu'une
partie d'Échecs doit être nécessairement d'une longueur
,
démesurée, et l'on rapporte nous ne savons quelles histoires
apocryphes de parties commencées et léguées à des héritiers
pour les terminer. Cette fable a probablement pour base
des récits incomplets et mal compris, sur des parties jouées
entre amateurs de villes éloignées, ayant besoin du concours
de la poste pour se faire part réciproquement des coups; il
en résultait que souvent on ne pouvait faire qu'un coup par
semaine et l'on comprend que des parties jouées dans ces
conditions pussent durer des années (2) ; mais quant à celles
;
surnommé le Vélocipède, à cause de la rapidité prodi-
:
gieuse avec laquelle il jouait il s'appelait Bausset et La-
bourdonnais lui faisait avantage de la Tour un jour cet
amateur provoqua Labourdonnais à armes égales, mais avec
la condition qu'il jouerait aussi vite que lui. Le combat fut
accepté, car on ne vit jamais Labourdonnais reculer devant
;
un défi les deux champions s'attaquèrent aussitôt et com-
battirent de part et d'autre avec une rapidité sans exemple.
Le provocateur fut battu sans pouvoir faire de reproches à
son adversaire, qui laissait déjà tomber sa pièce quand
;
l'autre à peine abandonnnait la sienne. Le Mat ne se faisait
-
,
avec tant d'avantage les jeux de hasard.
Lorsque le vent se taira lorsque le calme s'étendra sur
les flots, le marin, arrêté dans sa course, puisera dans cette
attrayante distraction le moyen d'attendre avec patience le
le
les ennuis de la garnison ;
retour de la brise; militaire y trouvera des secours contre
le campagnard, initié par notre
livre aux mystères de l'échiquier, le soir, en face du foyer
pétillant, se délassera des travaux du jour et oubliera les
soucis du lendemain.
Origine du jeu des Échecs. — Légende arabe sur son invention par
Sissa. — Sa récompense. — Calcul curieux à ce sujet. — L'invention et la
connaissance des Échecs attribuées faussement aux Grecs et aux Ro-
mains. — Causes de cette erreur. — Peintures égyptiennes. — Jeu d'É-
checs des Chinois. — Origine véritable de ce jeu chez les Hindous. — Le
Chaturanga. — Le Shatranj. — Dérivation du nom des pièces et des ter-
mes en usage aux Échecs. — Pièces de l'échiquier dans les armoiries.
;
illustre. Les Arabes sont les premiers qui entrèrent dans
cette voie plus rapprochés que les Européens par le temps
et la position géographique du lieu et de l'époque de son
-
invention on trouve encore dans leurs légendes la trace d'une
tradition, entièrement effacée chez les écrivains postérieurs.
Voici, parmi ces légendes, celle qui a eu le plus de vogue
et qui a passé longtemps pour être l'histoire véritable de
l'origine de ce jeu.
Au commencement du cinquième siècle de l'ère chré-
tienne, il y avait dans les Indes un jeune monarque très-
puissant, d'un excellent caractère, mais que ses flatteurs
;
corrompirent étrangement. Ce jeune souverain oublia bien-
tôt que les rois doivent être les pères de leurs peuples que
l'amour des sujets pour leur roi est le seul appui solide du
trône, dont ils font toute la force et toute la puissance. Les
brahmanes et les rayais, c'est-à-dire les prêtres et les grands,
lui représentèrent vainement ces importantes maximes; le
monarque, enivré de sa grandeur qu'il croyait inébranlable,
méprisa leurssages remontrances. Alors un brahmane ou phi-
;
sophe indien, nommé Sissa, entreprit indirectement de faire
ouvrir les yeux au jeune prince dans cette vue, il imagina
le jeu des Échecs, où le Roi, quoique la plus importante de
toutes les pièces, est impuissant pour attaquer et même pour
;
se défendre contre ses ennemis, sans le secours de ses sujets.
Le nouveau jeu devint bientôt célèbre le roi en entendit
parler et voulut l'apprendre. Le brahmane Sissa, en lui en
expliquant les règles, lui fit goûter des vérités importantes
qu'il avait refusé d'entendre jusqu'à ce moment. Le prince,
sensible et reconnaissant, changea de conduite et laissa au
brahmane le choix de sa récompense. Celui-ci demanda une
quantitéde blé qui serait déterminée de la manière suivante
un seul grain pour la première case de l'Échiquier, deux
:
pour la seconde case, quatre pour la troisième, huit pour
la quatrième et ainsi de suite en doublant toujours jusqu'à
la soixante-quatrième. Le roi nefit aucune difficulté d'accé-
der sur-le-champ à la modicité apparente decette demande ;
mais quand ses trésoriers en eurent fait le calcul, ils virent
que le roi avait pris un engagement pour lequel tous ses tré-
sors ne suffiraient point. Alors le brahmane se servit encore
de cette occasion pour faire sentir au prince combien il im-
porte aux rois de se tenir en garde contre ceux qui les en-
tourent, et combien ils doivent craindre que l'on abuse de
leursmeilleures intentions.
Plusieurs de mes lecteurs seraient probablement tombés
dans la même erreur que le roi indien relativement à la de-
mande de Sissa, et seront curieux de savoir la quantité
exacte de blé qu'il faudrait pour y satisfaire. Un calcul facile
nous apprend que le nombre des grains de blé des soixante-
quatre cases de l'échiquier, en mettant un grain sur la pre-
mière case, deux sur la seconde, quatre sur la troisième et
ainsi de suite en doublant toujours jusqu'à la dernière, est
représenté par le chiffre 18,446,744,073,709,551,615.
Pour pouvoir se former quelque idée d'un nombre aussi
prodigieux, il faut le présenter sous une autre forme. L'hec-
;
tolitre de blé, qui vaut environ 20 francs, contient, terme
moyen, un million cinq cent trente mille grains la totalité
du froment récolté en France en 1858, s'est élevée à environ
cent dix millions d'hectolitres (1). D'après ces deux données,
on trouvera que tout le froment récolté actuellement en
France et accumulé pendant cent neuf mille six cents ans,
ne suffirait pas pour payer intégralement la dette du roi
indien. Si, d'autre part, on suppose que la population de toute
la terre est, comme on l'évalue communément, d'environ
un milliard d'individus, on trouvera que pour payer le prix
du blé promis à Sissa, il faudrait que chaque habitant du
globe y contribuât pour une somme de plus de deux cent
quarante mille francs !
Sissa, dont il est question ici, n'est pas un personnage
imaginaire. L'histoire nous le fait connaître comme le pre-
;
gine asiatique était perdue; la littérature de l'Orient était
presque inconnue les souvenirs, comme la littérature de la
Grèce et de Rome, avaient envahi toutes les imaginations,
aussi on n'hésita pas à attribuer aux Grecs l'invention du
jeu des Échecs. On en faisait honneur tantôt au philosophe
Xercès, personnage apocryphe, tantôt aux frères Lydo et
Tyrrhène, dont l'existence même n'est nullement certaine,
enfin à Palamède, le capitaine grec qui périt par les artifices
d'Ulysse. Mais non-seulement il n'y a aucune preuve qu'il
ait été inventé par un Grec, il est même hors de doute que
;
ce peuple n'en a jamais eu connaissance.
Homère n'en fait aucune mention s'il eût existé de son
temps, il n'aurait certes pas manqué de tirer de ce jeu, qui
offre une image si exacte de la guerre, quelques-unes de ces
comparaisons dont il est si prodigue. J'en dirai autant
d'Hérodote, chez qui nous trouvons le passage suivant :
croire les Lydiens, ils sont les inventeurs de diffé-
u A en
rents jeux actuellement en usage, tant chez eux que chez les
Grecs; et ils ajoutent que vers le temps où ces jeux furent
inventés, ils envoyèrent une colonie dans la Tyrrhénie;
voici comment ils racontent ce fait. Sous le règne d'Atys, fils
de Manès, toute la Lydie fut affligée d'une grande famine,
que les Lydiens supportèrent quelque temps avec patience
mais voyant que le mal ne cessait point, ils y cherchèrent un
;
remède, et chacun en imagina à sa manière. Ce fut à cette
occasion qu'ils inventèrent les dés, les osselets, la balle et
toutes les autres sortes de jeux, excepté celui des jetons, dont
ils ne s'attribuent pas la découverte. Or, voici l'usage qu'ils
:
tirent de cette invention, pour tromper la faim qui les
pressait on jouait alternativement pendant un jour entier,
afin de se distraire du besoin de manger, et le jour suivant
on mangeait au lieu dejouer ®
Si le. jeu des Échecs avait été connu du temps d'Héro-
dote, est-il croyable qu'il eût omis d'en faire mention dans
cette circonstance?
Nous pouvons affirmer avec la même assurance qu'aucun
des auteurs classiques latins ne parle du jeu des Échecs.
Comment donc expliquer l'erreur si générale à cet égard, et
les nombreux passages des auteurs grecs et latins où l'on
prétend qu'il en est fait mention? Voici ce qui a donné lieu
:
à la singulière illusion qu'on s'est faite à cet égard
Les Grecs et les Romains avaient des jeux qu'on jouait
sur des tablettes, ayant plus ou moins d'analogie avec
l'échiquier. Chez les Romains un de ces jeux portait le
nom de Ludus Latrunculorum et quelques allusions à
ce jeu se trouvent dispersées dans leurs auteurs classi-
ques. Au moyen âge la langue latine était devenue, comme
l'on sait, la langue littéraire de l'Europe, et l'une des plus
grandes ambitions des auteurs de la renaissance était de
l'écrire avec pureté, d'éviter surtout les mots et les expres-
sions barbares qui l'avaient défigurée pendant les siècles
-
précédents. Lorsqu'un auteur de cette époqueoulait parler
des Échecs, jeu fort répandu parmi ses cçmtemporains, il
recherchait naturellement un terme de latinité classique
pour rendre sa pensée. Le mot Ludus Latrunculorum se
présenta, il fut adopté sans plus d'examen, et dans les livres
du temps, le mot Ludus Latrunculorum devint le synonyme
latin du jeu des Échecs, quoiqu'en réalité ces deux jeux
différassent complètement. Plus tard, lorsqu'on commença
•
à traduire les auteurs classiques en languevulgaire, la même
erreur se reproduisit en sens inverse. Le traducteur trouvant
chez son auteur le mot Ludus Latrunculorum, le traduisait
sans hésiter par « le jeu des Échecs. » De là une double
erreur et une extrême confusion. Maintenant qu'on a pu les
reconnaître et scruter avec attention les textes originaux, il
est hors de doute que ni le jeu grec mrreia. ou maaoi auquel
jouaient les amants de Pénélope, ni le Ludus Latrunculorum
des Latins, ni aucun des autres jeux mentionnés par les
auteurs classiques, n'avaient la moindre ressemblance avec
le jeu des Échecs dans les choses qui en constituent l'es-
sence, pas plus que les jeux plus modernes de Tables, de
Dames, etc.
Notre jeu était également inconnu aux anciens Égyptiens,
car on n'en.trouve aucune représentation dans les innombra-
bles peintures qui ornent leurs monuments et qui retracent
avec une fidélité si scrupuleuse toutes leurs occupations.
Celle dont nous donnons ici le trait et qui fut trouvée dansle
palais du roi Rhamsès à Thèbes, représente ce monarque
occupé à un jeu qu'on ne peut confondre avec les Échecs et
qui est très-probablement le jeu de dames, tel qu'on le cou-
nait encore en Egypte sous le nom de Dameh. Wilkinson
nous apprend que, dans les fouilles faites à Thèbes, il a re-
trouvé plusieurs pièces d'un jeu semblable à celui qui est
représenté sur ce monument. Elles sont de bois et ressem-
à
;
blent de petites quilles, les unes noires, les autres blanches
ou rouges toutes celles d'un même jeu sont de la même
forme. Il est probable que ces pièces se jouaient sur un
Échiquier; mais dans les peintures la tablette sur laquelle
elles sont placées étant représentée de profil, on ne peut l'as-
surer d'une manière certaine.
Nous avons vu les Arabes en Algérie jouant aux dames
avec de petites quilles toutes pareilles à celles qui sont re-
présentées dans cette peinture.
Les Chinois connaissent un jeu qui a des rapports avec
les Échecs, mais qui offre tant de dissemblance, qu'il
est difficile de le regarder comme une simple modification
du jeu hindou. Leuréchiquier, composé de soixante-quatre
cases, est divisé en deux parties, de trente-deux cases, sé-
parées par une large bande qui simule une rivière (Ho). Les
pièces, qui nesont jamais sculptées, ont la forme de jetons,
sur lesquels leur nom se trouve inscrit. Au lieu d'être posées
sur les cases, elles sont placées sur les points d'intersection
des lignes qui les divisent, d'où il résulte qu'elles sont au
;
nombre de neuf: un Général en chef sous le nom de Tsiang
pour les Rouges, de Tsouy pour les Noirs deux Conseillers
;
Ssé; deux Ministres du côté des Rouges, qui répondent à
deux Éléphants Siang du côté des Noirs deux chevaux Ma
et deux Chars de guerre Tché ; en avant de ces pièces se
placent deux autres appeléesPao, dont le nom s'écrivait au-
; ;
trefois avec la clé des pierres et qui signifiaient alors des
balistes plus tard, on y ajouta la clé du feu, et ils sont de-
venus des canons enfin, plus en avant encore, sur l'inter-
section des lignes des deuxièmes et troisièmes cases, se
voient cinq Pions appelés Ping du côté des Noirs, Tso du
côté des Rouges, ce qui fait seize pièces en tout de chaque
côté. Des lignes diagonales réunissent les coins des quatre
cases centrales les plus rapprochées de chaque joueur, ce qui
constitue le palaisKong, d'où le Général et ses deux Conseil-
iers ne peuventsortir. Les mouvements de ces pièces, comme
les pièces elles-mêmes, n'ont avec ceux du jeu de Chaturanga
que des analogies confuses et imparfaites. Nous ne nous
étendrons pas sur les règles du jeu chinois, encore mal con-
nues et qui probablement intéresseraient peu nos lecteurs.
Nous nous garderons également de rapporter les fables
chinoises sur l'invention de ce jeu, légendes qui ne le cèdent
Persans;
ni en nombre ni en divergence à celles des Arabes et des
mais il n'est pas sans intérêt de constater que
d'après les écrivains chinois, ce jeu a été inventé ou plutôt
apporté en Chine sous le règne de Vouti, l'an 537 de notre
ère, c'est-à-dire dans les premières années du règne du
roi persan Naushirvan, époque qui correspond à celle de
l'introduction du jeu des Échecs en Perse, d'après le té-
moignage unanime des historiens persans.
Nous passons sous silence les prétentions des Scythes, des
;
Babyloniens, des Juifs, des Gallois, des Irlandais à l'inven-
tion du jeu des Échecs elles sont dénuées de tout fondement
solide. Terminant ici l'histoire légendaire de ce jeu, nous
allons exposer ce qu'un examen critique et approfondi nous
a révélé sur son histoire véritable.
Les recherches du docteur Forbes ont mis hors de doute
que le jeu des Échecs a pris naissance dans ce beau pays de
l'Inde, berceau de la plus antique civilisation et source de
quelques-unes de nos connaissances les plus précieuses. De
temps immémorial, cette nation était divisée en castes dont
la plus élevée était celle des Brahmanes. Voués à l'étude des
,
sciences, ministres de la religion, gardiens vigilants de
toutes les traditions ils communiquaient entre eux et ils ré-
digeaient leurs écrits dans une langue sacrée dont la connais-
sance était interdite aux profanes. En vain les hasards de
la guerre leur avaient donné des Musulmans pour maîtres;
ces conquérants n'avaient jamais pu leur arracher leur secret,
et le plus grand des princes de cette dynastie, Akbar, dut
recourir à un artifice pour en obtenir la connaissance im-
parfaite. Ce n'est que de nos jours que l'inquiète curiosité des
Européens a soulevé ce voile et qu'on est parvenu à connaî-
tre et à apprendre la langue sanscrite, dont le nom même
était un mystère. Unelittératured'une immense étendue
s'est révélée ainsi au monde. D'abord les Védas, livres sa-
crés par excellence, renfermant les préceptes de la foi brah-
manique; ensuite lesPouranas,commentairedesVédas,mais
contenant aussi des parties historiques; en troisième ligne
les deux immenses poëmes historiques, le Ramayana et le
Mahabharata, celui-ci véritablement gigantesque, composé
de plus de deux cent mille stances.
Les événements racontés dans les Pouranas et ces derniers
poëmes, se rapportent aux cinq fils de Pandou qu'on sup-
pose avoir vécu un peu plus de trois mille ans avant l'ère
chrétienne. L'aîné et le plus célèbre de ces enfants fut
Youdhichthira, et l'on voit par les Pouranas, que le jeu des
Échecs, dans sa forme ancienne, était connu et générale-
ment pratiqué de son temps. Ces écrits ont une authenticité
comparable à celle des poëmes d'Homère et d'Hésiode. Le
fond des événements qu'ils retracent doit être vrai, quoi-
que mêlé, comme chez les poëtes grecs, à l'extravagante
mythologie du pays. Ceux qui seraient curieuxd'approfondir
ce sujet, devront avoir recours à la savante Histoire des
Echecs du docteur Forbes (1), où ils trouveront une traduc-
tion du passage du Bhavishya Pourana qui a rapport à notre
sujet, suivi d'un commentaire étendu. Nous nous bornerons
à en présenter le résumé succinct.
L'histoire du jeu des Échecs doit se diviser en trois pé-
riodes : la première est celle de l'ancien jeu hindou, appelé
Chaturanga, dans lequel les mouvements et la puissance des
pièces employées furent identiques à ceux qui prévalurent
généralement en Asie et en Europe jusqu'à la fin du quin-
zième siècle. Le terme Chaturanga est composé de deux mots
sanscrits, chalur quatre etanga un membre; il s'applique
à une armée composée de quatre espèces de forces, Infan-
terie, Cavalerie, Éléphants et Navires. L'origine de cette
forme du jeu se perd dans la nuit des temps. L'Echiquier
présentait, comme de nos jours, soixante-quatre cases. Les
Le joueur des pièces vertes avait pour allié celui qui avait
les pièces noires et le joueur des pièces rouges avait
pourallié le joueur des pièces jaunes. Les coups étaient
déterminés au moyen d'un dé oblong, pareil à celui dont les
Hindous se servent encore aujourd'hui dans plusieurs de
leurs jeux. Ce dé présentait quatre faces marquées 2, 3, 4
et 5. Le deux était opposé au cinq et le trois au quatre. Le
joueur qui amenait le cinq devait jouer son Roi ou l'un des
Pions; s'il amenaitle quatre, il devait jouer l'Éléphant; le
trois exigeait le mouvement du Cheval; le deux celui du
Fou. Ce jeu offrait ainsi un mélange de hasard et de savoir
comme le Tric-Trac. Le Roi faisait un pas dans toutes
les directions; le Pion avançait d'un pas, mais il frappait
les deux adversaires qui se trouvaient placés diagonalement
devant lui; l'Eléphant pouvait se mouvoir suivant les quatre
points cardinaux, tant qu'il trouvait le chemin libre; le
Cheval avançait en passant obliquement sur trois cases,
comme il le fait encore; le Uateau, diagonalement sur deux
cases. Dans certains cas, l'un des deux Rois alliés pouvait
déposséder l'autre et réunir dans ses mains le .commande-
ment des deux armées réunies. Il est inutile de nous appe-
santir sur les autres particularités que présentait ce jeu; il
suffit de dire que, suivant le Dr Forbes, il a duré sous cette
forme primitive pendant les trois ou quatre mille ans qui
ont précédé le sixième siècle de l'ère chrétienne.
La seconde forme de ce jeu qui succéda à la première
n'eût que mille ans environ de durée, c'est-à-dire depuis le
sixième jusqu'au seizième siècle. L'amélioration qui se
;
considérable le dé fut supprimé ;
réalisa dans le jeu au commencement de cette période, fut
tout élément de hasard
disparut. Il est probable que les idées religieuses contri-
buèrent à opérer ce changement, car les jeux de hasard
étaient défendus par les Védas et la suppression des dés
permit aux Brahmanes les plus scrupuleux de se livrer au jeu
des Échecs. L'échiquier et le pouvoir des pièces restèrent
les mêmes, mais les deux alliés se réunirent chacun d'un
côté de l'échiquier. L'un des deux Rois devint un person-
nage subalterne, un Conseiller ou Vizir. L'Éléphant et le
;
Navire changèrent de place l'Éléphant fut placé dans le
coin et le Navire dans la position qu'il occupe encore, sous
le nom de Fou, auprès du Roi et du Vizir. Mais, chose fort
importante à noter, en changeant de place il se fit entre
eux un changement de noms et de puissance. La pièce du
coin conserva, avec la marche de l'Éléphant qui se trans-
portait d'une extrémité de l'échiquier à l'autre en ligne
perpendiculaire ou horizontale, le nom sanscrit de Roka,
tandis que l'ancien Roka ou Navire, avec sa puissance limi-
tée, en vertu de laquelle il ne pouvait se transporter que sur
la troisième case diagonale en passant par dessus l'espace
intermédiaire, prit le nom d'Eléphant. La découverte de
ce changement de place et de nom
donne enfin la clef de
l'étymologie du nom des deux pièces de notre échiquier, la
Tour et le Fou. Avant qu'on fût parvenu à en avoir connais-
sance, l'origine de ces deux noms présentait des difficultés
insoluvles. Le Fou prit le nom persan Fil (Eléphaiit),d'où
Alfil, Aurin, Folet enfin Fou, et la Tour s'appela Rukh, qui
dans la langue persanne s'applique à un guerrier, d'où les
termes modernes de Roc, Roquer, etc. Le Cheval et les Pions
conservèrent leurs noms et leur marche. Le premier est la
seule pièce qui n'ait jamais reçu de modification en aucun
sens, depuis le temps immémorial où il parut pour la pre-
mière fois sur l'échiquier. Quant à la nouvelle pièce ou
Vizir, elle ne pouvait avancer que d'une case diagonalement.
Ce n'est que vers le seizième siècle que cette pièce, en re-
cevant le nom de Dame, acquit l'immense puissance qu'elle
possède de nos jours.
C'est sous cette seconde forme que nousvenons d'exposer,
que le Chaturanga fut transmis auxPersans. Par une corrup-
tion naturelle du mot sanscrit Chaluranga, ils l'appelèrent
Chatrang. Les Arabes, qui s'emparèrent bientôt après de leur
pays, n'ayant dans leur alphabet ni la lettre initiale ni la
lettre finale de ce mot, l'altérèrent encore et en firent Sha-
tranj, mot qui s'introduisit bientôt dans le persan moderne
et dans les autres dialectes de l'Inde, où sa dérivation n'est
connue que des érudits.
L'époque précise de la substitution de la forme nouvelle
appelée Chatrang à l'ancien jeudu Chaturanga, est impossible
à préciser. Mais nous savons que ce dernier jeu était connu
et pratiqué à la cour du célèbreNoushirvan, appelé par les
écrivains byzantins Chosroès le Grand, dont le règne com-
prend près d'un demi-siècle, depuis l'année 531 jusqu'en
579. Ce jeu était donc répandu en Perse lorsque les Arabes
en firent la conquête, moins d'un siècle plustard, et c'est là
qu'ils en eurent connaissance, d'après le témoignage una-
nime de leurs historiens.
La troisième période de l'histoire des Échecs s'étend
depuis le commencement du seizième siècle jusqu'à nos
;
jours. Les améliorations introduites depuis cette époque
sont — L'augmentation de la puissance du Fou, qui com-
mande toutes les cases diagonales, au lieu de la troisième
- case seulement;— la réunion dans la personne de la Dame, -
;
Mantri, ce qui signifie dans ces deux langues, conseiller, mi-
nistre ou général rien de plus naturel alors que sa puissance
à la guerre et la règle par laquelle le simple soldat qui
parvient par sa valeur à pénétrer jusqu'au fond des retran-
chements de l'ennemi, soit promu au grade de visir ou de
général. Ce nom de Firz fut adopté par les Arabes et ensuite
par les Européens.
Ce fut à lafin du quinzièmesiècle qu'en Europe on donna
définitivement à cette pièce le nom de Vierge (Virgo) Dame
(Dama) Reine (Regina). Je dis définitivement, car on trouve
le nom de Firz concurremment avec celui de Dame ou
Reine dans plusieurs auteurs français et anglais des quator-
zième et quinzième siècles, bien que le'mot Reine fût déjà
usité dès le neuvième. Les avis sont partagés sur la manière
dont ce changement eut lieu. « Le goût dans lequel on était,
dit Freret, de moraliser toutes sortes de sujets dans les dou-
zième et treizième siècles, fit regarder le jeu des Échecs
comme une image de la vie humaine. Dans ces écrits on
compare les différentes conditions avec les pièces du jeu
des Echecs, et l'on tire de leur marche, de leur nom et de
leur figure des occasions de moraliser sans fin, à la manière
de ces temps-là; mais on se persuada bientôt que ce ta-
;
La Dame n'est pas, du reste, la seule pièce dontla marche
ait été étendue une plus grande activité fut donnée vers la
même époque aux Fous et aux Pions. Lent et méthodique
tant qu'il est resté en Asie, le jeu des Échecs n'a pas tardé
à subir l'influence et à refléter l'activité des peuples de l'Oc-
cident chez lesquels il se trouva transporté — l'impétuosité
des fils de Japhet: « Auclax Japetigémis. »
LA TOUR. — Le nom et la forme de cette pièce ont subi
des variations nombreuses, mais sa marche ne paraît pas
avoir varié. Son nom primitif était Roka qui veut dire na.
vire ou bateau. Les Persans, modifiant le mot sanscrit, en
ont fait Rukh, qui, dans leur langue, désigne un champion.
On a dû le représenter porté sur un char, comme on repré-
sente les rois qui partent pour la guerre dans les sculptures
assyriennes. Lorsque le jeu des Échecs fut transmis des
Persans aux Arabes, ce mot Rukh fut adopté par ces der-
niers; mais dans leur langue, Rukh ou Roc s'applique à un
oiseau gigantesque ou à un animal fabuleux à deux têtes.
C'est ainsi que le docteur Forbes explique la forme héraldi-
que du Roc et le terme Bifrons liochus sous lequel on dési-
gnait cette pièce au moyen âge. D'après cet auteur, ce même
mot de Roc a été adopté par les Italiens, et comme Hocco
signifie dans cette langue une forteresse, il trouve dans ce
fait l'explication de la représentation de cette pièce sous la
forme d'une tour. C'est à tort qu'on avait supposé que la
tour représentait celui qui était porté sur le dos de l'Élé-
phant, car la pièce appelée Éléphant (Al fil) par les Arabes,
est notre Fou et ne doit pas se confondre avec la Tour.
Dans un jeu d'Échecs qui nous a été donné par M. le
comte Adolphe de Caraman et qui a été rapporté par lui
en 1837 de Balbek où il l'avait acheté des Bédouins, nous
avons retrouvé la forme cornue du Roc. Rien d'ailleurs de
plus grossier que ce jeu, dont les pièces sont en bois et res-
semblent toutes à de petites quilles.
Une circonstance curieuse à noter, c'est que les Russes
appellent encore cette pièce du nom de navire — Lôdia-
ce qui fait présumer qu'ils ont reçu ce jeu directement des
Hindous.
Les Échecs furent tenus autrefois en si haute estime, que
nous en trouvons des traces dans les armoiries d'une foule
de familles nobles; nous en connaissons vingt-trois en
France (1) et vingt-six en Angleterre, qui portent des Rocs
d'Échiquier ou des Échiquiers dans leurs armoiries. Nous
aurons occasjon de parler plus tard d'une modification cu-
rieuse dans la forme de cette pièce, chez les nations Scan-
dinaves.
2.
1.
,
venu le nom moderne français de Fou. Chez plusieurs na-
tions du Nord cette pièce a pris depuis fort longtemps le
;
nom d'Évêque (Bishop, Biscup). Il est difficile d'expliquer
l'origine de ce changement mais il est certain qu'on la
trouve ainsi désignée dans des écrits des onzième et
douzième siècles. C'est avec tous les attributs de cette di-
gnité qu'elle figure dans un jeu scandinave conservé au
Musée Britannique, que nous décrirons plus tard et que l'on
croit être du onzième siècle. C'est pour cela qu'elle est sou-
vent représentée par une mitre. On lui a quelquefois
donné le nom d'archer.
La marche du Fou a varié comme celle des autres pièces
et a acquis plus d'étendue, car primitivement son action ne
s'étendaitqu'à la troisième case en diagonale à partir de celle
d'où il partait. Il est vrai que, pour y arriver, on lui per-
mettait de sauter par dessus une pièce intermédiaire, à la
façon du Cavalier. Lorsque l'on étenditson action à toute la
longueur de la diagonale sur laquelle il se trouve, il fut
privé de la faculté de sauter.
LE CAVALIER. —De toutes les pièces de l'Échiquier, le
Cavalier est le seul dont les mouvements n'aient jamais subi
de variations. Son nom primitif était simplement Cheval, en
sanscrit Asva, en persan Asp, en arabe Paras, et il est
resté tel en italien (Cmwllo), et en russe (Kogn).
LE PION. — Le nom sanscrit du Pion est Padata ou
Vatica qui, aussi bien que son nom persan Piada, signifie
simplement un fantassin. Les Arabes changèrent ce mot en
Raidak, terme qui, dans leur langue, s'applique exclusive-
ment au Pion des Echecs.
:
Nos vieux romanciers le désignent sous une foule de noms
différents
;
Paon; paonnet, paonne, ponniers, paons,
paonnes,pionnes etmêmegarçons toutes ces appellations,
ainsi que le Peone des Espagnols, le Pedone des Italiens,
le Pawn des Anglais, et notre mot de Pion, dérivent proba-
blement du mot de basse latinité Pedone, qui signifie un
soldat à pied.
Les mouvements du Pion ne paraissent pas avoir éprouve
de changement, et de tout temps il obtenait le grade de Visir
ou général lorsqu'il parvenait à la huitième case de l'échi-
quier. Lorsque le Visir fut remplacé par une Dame ou Reine
chez les nations de l'Occident, l'absurdité qui résultait de la
transformation d'un soldat en Reine, ne pouvait manquer
d'être remarquée. Un de nos vieux auteurs, frappé de cette
étrangeté, fait pour l'expliquer le raisonnementsuivant, non
:
moins bizarre que le changement dont ce pauvre homme
paraît singulièrement embarrassé
L'ECHIQUIER.
— Le tablier sur lequel on joue aux
Echecs a toujours été divisé
en soixante-quatre cases. En
Orient elles sont toutes de la même couleur. Quelques essais
ont été tentés de temps en temps pour augmenter le nombre
des cases et ajouter aux pièces du jeu primitif; la plus re.
marquable de ces modifications est celle qui est connue sous
le nom de « jeu de Timour; » non pas que ce célèbre con-
quérant en fût l'inventeur, mais parce qu'il jouait commu-
nément au jeu des Échecs ainsi modifié. L'Echiquier était
composé de cent dix cases et il y avait plusieurs pièces qui
ne se trouvent pas dans le jeu indien; deux Chameaux,
deux Girafes, deux Courriers, etc.
Mais tous les essais de ce genre par Carrera, Piacenza,
Marinelli, etc., n'ont eu aucun succès et sont tombés dans
l'oubli. Tout joueur d'Échecs pourra bientôt se convain-
cre que ce jeu, tel qu'il est, offre une variété de combinai-
sons inépuisables, et que c'est peine perdue de vouloir
y ajouter, au risque de détruire l'harmonie merveilleuse
qui existe entre les mouvements des pièces de l'Échi-
quier tels qu'ils sont établis aujourd'hui (1). Le but vers
lequel tous les efforts devraient tendre maintenant, serait
l'établissement d'un code de lois accepté par toutes les na-
tions, afin que la marche de ce jeu devînt partout parfaite-
ment identique, du moins en Europe. On verra, quand
nous parlerons des lois du jeu, combien un tel code serait
nécessaire.
»
(1) On :
peut s'en faire une idée par le calcul suivant à la fin d'une par-
;
tie d'Échecs, il peut se faire que trois pièces seulement restent engagées,
toutes les autres ayant été prises c'est la position la plus simple à laquelle
ce jeu puisse être réduit. Dans ce cas, il ne resterait que les deux Rois, dont
l'un serait accompagné d'une pièce ou d'un Pion. Dans cette dernière hy-
pothèse, le calcul démontre que les deux Rois et le Pion peuvent occuper
sur l'Échiquier 195,636 positions différentes.
CHAPITRE DEUXIÈME.
-
Du jeu des Échecs en Perse. — A la Mecque. -
A Bagdad. Son introduc-
tion en Europe. — Lettre de saint Pierre Damien. — Les Echecs à Cons-
tantinople sous Alexis Comnène. — Dérivation du nom grec des Echecs.
Sergins. — Kushru. — Jeu d'Échecs donné par Pépin à l'abbaye de
—
à
Moissac en 764.—Présents envoyés Charlemagne parles princes d'Orient.
— Les chansons de Gestes. —
Garin de Montglave. — Les Échecs chez les
nations scandinaves et en Angleterre. — Anecdotes. — Moralités. — Na-
poléon Ier joueur d'Échecs.
:
à l'assaut avec tant de vigueur que la ville était en danger
d'être prise « Laisse-moi en paix, s'écria Al Amin, je vais
donner le mat à Kutharl » (1)
Un jeu pratiqué avec tant d'éclat par les califes de Bagdad
:
mit à jouer aux Échecs; informé de ce fait, le Cardinal lui
dit le lendemain x Convient-il que ces mains qui offrent le
corps du Seigneur, que cette langue qui doit être média-
trice entre l'homme et Dieu, soient souillées par un jeu sa-
crilège !»
L'évêque se défendit en répliquant que le jeu des
dés était défendu, mais que les Canons ne parlaient pas
des Échecs; mais le fougueux Cardinal qui, dans son
zèle, appelle le jeu des Échecs un jeu deshonnête, absurde
et sale (inhonestum, aùsurdum fœdumque ludihrium),
; ;
Sous Charlemagne, les ambassades et les envois réciproques
de cadeaux sont souvent mentionnés telle est celle de 798
envoyée par l'impératrice Irène celle de 801 de la part de
Haroun-al-Raschid et de l'émir de Fez; l'envoi du juif
Isaac en Orient par Charlemagne, et
son retour avec de
;
grands présents enfin, en 807, Abdallah, envoyé du roi de
:«
Perse, arriva avec de riches présents, parmi lesquels une
horloge en bronze doré, composéa admirablement par l'art
mécanique.» (Eginhard, Annales.)
Le jeu des Échecs étant alors fort pratiqué en Orient,
comme cela est constant, rien n'est plus naturel que l'envoi
d'Échecs parmi les cadeaux échangés dans ces occasions
ainsi se trouve expliquée la possession par Charlemagne de
;
jeux d'Échecs venus d'Orient, dont quelques débris sont
parvenus jusqu'à nous. Il estvrai que les chroniqueurs ne
;
fait partie des présents reçus dans ces circonstances par
Charlemagne et par son père mais on ne peut s'en étonner
lorsque l'on connaît la sécheresse, la concision et les étran-
ges omissions de faits de la plus haute importance que l'on
constate dans ces chroniques.
Auguste, duc de Lunébourg, dans son grand ouvrage sur
les Échecs, qu'il publia sous le pseudonyme deGustavus Se-
lenus, rapporte une anedocte qu'il avait trouvée dans une
;
vieille chronique bavaroise. L'auteur dit qu'Olkar, prince
de la Bavarie, avait un fils à la cour du roi Pépin un jour
que le fils de Pépin jouait avec ce jeune prince aux Échecs,
ilentra en si grande fureur d'avoir été plusieurs fois battu,
qu'il le frappa à la tête avec un Roc et le tua. L'auteur cite
deux autres vieilles chroniques, dont une composée en
1060, et qui toutes deux répètent et confirment cette his-
toire. Elle est reçue comme authentique parForbes et Mad-
den. Nous trouvons, comme eux, qu'à moins d'admettre
que le jeu des Échecs ait été généralement connu et pratiqué
dans le huitième siècle, on ne peut trouver aucune explica-
tion plausible de la fréquente mention de ce jeu dans les
chansons de Gestes, dont plusieurs ont pour sujetles événe-
ments de cette époque. Prétendre que les nombreux récits
de parties d'Échecs contenus dans ces chants sont le produit
de la seule imagination des poëtes, nous paraît de la plus
grande invraisemblance. Nous savons, en effet,que bien que
les chansons de Gestes, sous la forme dans laquelle nous les
connaissons, ne datent que des onzième et douzième siè-
cles, ce mode n'est qu'une version plus moderne de chants
et de récits plus anciens, de ces barbara et antiquissima
carmina auxquels Charlemagne prenait tant de plaisir et qu'il
fit recueillir et conserver (Eginhard, c. 29) Dans ces temps
barbares et illettrés, le jeu des Échecs, retraçant avec tant
de vivacité les événements dela guerre, seule occupation qui
partageait avec la chasse le temps des princes et des grands,
prenait dans leurs loisirs une place bien autrement impor-
tante que celle qu'il peut occuper dans notre société policée,
ol) le goût des lettres et des arts, les travaux paisibles de l'a-
griculture, les entreprises du commerce et de l'industrie,
enfin la politique, offrent des aliments si nombreux et si va-
riés à l'activité de la pensée humaine. Combien le jeu des
Échecs devait passionner et enflammer les esprits, dans les
tristes salles de ces sombres châteaux où les seigneurs du
temps traînaient leurs ennuis dans l'intervalle des guerres,
quelque incessantes qu'elles fussent, et de la chasse qui ne
peut se faire en toutesaison ! Quoi de plus naturel alors que
les rixes, les meurtres résultant de ce jeu, dont fourmillent
les chansons de Gestes? Chariot, fils de Charlemagne, tue
Beaudoin avec un échiquier, c'est par là que débute l'im-
mense poëme d'Ogier le Danois; Charlemagne joue aux
;
Échecs le royaume de France avec Garin; Thiébault blesse
mortellement son neveu d'un coup d'échiquier Renaud de
Montauban tue, avec la même arme, Berthelot, neveu de
l'empereur, etc.
Les auteurs des chansons de Gestes ne présentent pas
toujours les Echecs comme une occasion de verser du sang,
ils en tirent aussi de douces et de gracieuses inspirations.
:
Il n'est guère de sujet romanesque qui ait égalé dans sa po-
pularité les amours de Tristan et d'Yseult un jour qu'ils
faisaient une partie d'Échecs, ils s'échauffèrent tellement
;
qu'ils eurent soif; ils burent par hasard du vin herbé, com-
posé exprès pour donner de l'amour de là toutes leurs pei-
;
nes et toutes leurs fautes. On a peu de renseignements
historiques sur le héros de ce roman on sait seulement que
Tristan, fils de Tallwih, capitaine célèbre vers le milieu du
;
sixième siècle, était neveu de March ouMerchion, et l'un
des trois compeers de la cour d'Arthus il vécut dans le
Léonnois, petite province (depuis principaulé de Léon), à
l'extrémité de la côte de notre Bretagne. Ce récit a dû exis-
ter de temps immémorial, sous la forme de chanson, dans
;
les pays de Galles et de Cornouailles; il pénétra jusqu'en
Irlande et en Suède on connaît sept versions en diffé-
rentes langues d'un original perdu, sans doute, pour tou-
jours.
Ogier, dans sa prison, se distrait en jouant aux Échecs
avec l'archevêque Turpin:
Ëschiès li livre por soi esbanoier:
Li arcevesques juoit as chevaliers,
Si l'ensignoitli bons D,mois Ogiers
Car mult savait d'escès et des tabliers (1).
ses sentiments :
toutes, c'est l'Impératrice qui se laisse le plus entraîner par
oubliant tous sesdevoirs, elle ose un jour
se présenter devant Garin et lui faire l'aveu de sa passion.
Nouveau Joseph, Garin se défend et s'enfuit, laissant son
manteau entre les mains de l'Impératrice. Charlemagne
;
arrive sur ces entrefaites et demande la cause du désordre
dont il voit les traces son épouse ne cherche pas, comme
la femme de Putiphar, à nier ses torts ni à les rejeter sur
;
quatrième jour Charlemagne l'ayant expressément mandé,
Garin se rend au palais mais il a le soin de se faire accom-
pagner de ses parents et de ses amis portant des armes
cachées sous leurs vêtements. « Garin ! s'écrie Charlemagne,
d'où venez-vous et pourquoi avez-vous tant tardé? — Sire,
répond Garin, nous sommes restés à mon hôtel, nous y
avons joué aux Tables et aux Échecs. — Aux Échecs, re-
prend Charlemagne? Or, sus, que nous jouions encore en-
semble; nous jouerons aux conditions que je vais dire
d'abord je jurerai sur les reliques des saints que, si tu
:
je
parviens à me mater,
;
reur avec toutes ses vicissitudes. L'avantage est tantôt à l'un,
tantôt à l'autre à la fin toutefois, la victoire de Garin paraît
assurée, encore un coup, et le mat sera prononcé. Heureu-
sement Garin regarde son adversaire, il le voit sombre et
-fi
abattu, il en a compassion:
;
Sire Roi, lui dit-il, laissons
là notre jeu, nous y avons donné trop de temps à Dieu ne
; ;
Jules César l'a bâti les Sarrasins l'ont fortifié de nouvelles
tours accordez-moi la seigneurie de Monglave si je par-
viens à la ravir aux félons ennemis de Dieu; aussitôt je
quitterai votre cour et la douce France, où vous séjournez
à loisir; seul j'irai demander un héritage à la race maudite
des adorateurs de Mahom, de Jupiter et de Tergavant. »
Charlemagne octroya la demande de Garin; la pointe du
jour suivant le vit partir, et quelques mois plus tard Garin
!
s'écriait sur la plus haute tour de Monglave, «Monljoie!
Montjoie! l'enseigne Saint-Denis »
Nous venons d'exposer les raisons qui peuvent faire croire
que le jeu des Échecs
@
a dû se propager en France parla voie
de Constantinople. Nous ne devons pas passer sous silence
une autre voie, les Sarrasins d'Espagne, par laquelle la con-
naissance en a pu pénétrer également.
Nous avons vu que du temps de Mahomet, les Échecs
étaient connus des Arabes. Cette nation étendit ses con-
quêtes, comme chacun sait, tout le long de la côte septen-
trionale de l'Afrique, et enfin, vers 711, elle passa en
Espagne sous son chef Tarie, par la montagne (Djebel-
Taric), qui a conservé son nom jusqu'à nos jours ( Gibral-
tar) —En 718 ils avaient déjà conquis toute l'Espagne et
ils passèrent dans la Gaule, dont ils se rendirent maîtres
jusqu'à la Loire d'une part et jusqu'au Rhône de l'autre.
Eudes, duc d'Aquitaine, après leur avoir d'abord résisté,
iinit par s'allier avec eux et donna sa fille en mariage à un
de leurs chefs. Pendant douze ans les Sarrasins vécurent
dans la plus grande intimité avec les Français, et il se pour-
iait bien que le jeu des Échecs ait été introduit par eux à la
cour d'Aquitaine, d'où il aura pu se propager à celle de
hypothèse ;
Pépin. Nous n'avons aucun document à l'appui de cette
toutefois, la facilité avec laquelle la connaissance
en a pu arriver par cette voie, fortifie la présomption
qu'elle était connue à la cour de Pépin, comme nous en
avonsla presque certitude d'après d'autres indices.
Nous sommes disposé à penser que c'est à peu près à la
même époque et par les mêmes voies que la connaissance en
a pénétré en Scandinavie, d'où elle s'est propagée en An-
gleterre, en Irlande, dans les îles Orcades et jusqu'en
Islande. Il en est fait mention dans de très-anciennes chro-
niques scandiiiaves, et dans l'une d'elles, citée par Twiss,
nous lisons que Drofen, surnommé le Géant, père nour-
ricier de Harold Harfagra, c'est-à-dire aux beaux che-
veux, ayant eu avis des prouesses de son pupille, alors roi
de Nonvége (vers 890), lui envoya entre autres riches pré-
;
sents un magnifique échiquier. C'est par les Danois qu'il
paraît avoir été apporté en Angleterre Gaimar, qui écrivait
il est vrai vers 1150, en parlant de la mission d'Edelworth,
envoyé par le roi Edgar (1) au château du comte Orgar dans
le Devonshire, pour s'assurer de la vérité de ce que l'on
disait sur la beauté de la fille de ce seigneur, dit :
(1)LeroiEigarAthelinrégnade958à975.
saxon. Cette cour, élégante et polie, était le rendez-vous
d'une foule de princes. Le roi de France Louis d'Outre-mer
y fut élevé, et c'èst de cette circonstance qu'il tira le surnom
qui lui est resté. Une des filles d'Athelstane épousa le fils do
Henri, empereur d'Allemagne; une autre épousa Louis,
duc d'Aquitaine; il s'établit de cette façon de telles relations
entre la cour d'Angleterre et les divers États du continent
européen, qu'il est impossible d'admettre que le jeu des
Échecs ait été connu chez les uns sans qu'il se fût propagu
chez les autres.
La tradition rapporte que Guillaume, duc de Normandie,
surnommé le Conquérant, savait jouer aux Échecs, et d'après
Wace, ce jeu était fort pratiqué à la cour de son père Robert
(1029-1035). Le même écrivain attribue une grande habi-
leté pour les Échecs à Richard 1er, fils de Guillaume Longue-
Épée, bisaïeul du Conquérant (942-996). Plusieurs chro-
niqueurs mentionnent expressément que le roi Canut 1er
(1017) savait y jouer. L'un d'eux rapporte à ce sujet l'anec-
dote suivante: «Comme le roi Canut et le comte Ulf jouaient
aux Echecs, le roi fit faire un faux mouvement à l'une do
ses pièces, coup à la suite duquel le comte prit un de ses
Cavaliers; le roi, ne voulant pasle lui permettre et remettant
la pièce, insista pour jouer autrement; le comte s'étant mis
en colère, renversa l'Échiquieret
: : se leva pour s'en aliçr;
alors le roilui cria « Poltron d'Ulf, est-ce que tu fuis? »
Le comte se retourna et dit « Tu aurais fui plus loin dans
;
la rivière de l'Helga, si je n'étais accouru à ton secours lors-
que les Suédois te battaient comme un chien alors tu no
m'appelais pas poltron! » Puis il s'en alla, et le lendemain
le roi le fit mourir. »
Nous voici revenus au onzième siècle, d'où nous étions
partis pour essayer de retrouver, malgré l'incertitude des
traditions et l'obscurité des documents, les traces de la pre-
mière apparition du jeu des Échecs chez les peuples do
l'Europe. A partir de ce moment toute difficulté cesse, et
des documents authentiques attestent qu'il y fut générale-
ment pratiqué. Nous allons en tirer quelques anecdotes qui
pourront intéresser nos lecteurs:
A la fin de son règne, Guillaume, le conquérant de l'An-
gleterre, nomma ses deux fils, Robert et Henri, gouverneurs
de la Normandie. Ces deux princes étant en visite chez le
roi de France, Henri joua aux Échecs avec le fils aîné du
roi, celui qui fut connu plus tard sous le nom de Louis le
Gros: « Et une fois entre autres, dit le chroniqueur, Loys
ioua aux Échecs après disner au dit Henri, lequel fist mat
le dit Loys et de grât despit qu'il eust appela ledit Henry,
fils de bastard, et lui jeta des eschetz au visage. Henry leua
leschiquier et en ferisLoys tant qu'il le fist seigner etl'eust
occis ni neust este Robert qui soubvint. »
Ce fut à ce même Louis le Gros qu'arriva l'aventure sui-
vante, racontée par plusieurs historiens. Dans une bataille
;
centre les Anglais, en 1117, le roi se trouva un instant en-
:
veloppé par l'ennemi un chevalier anglais se jeta à la bride
de son cheval pour le faire prisonnier, en s'écriant « Le
Roi est pris! » Mais Louis le renversa d'un coup de masse,
:
en répondant uNesais-tu pas qu'aux Échecs on ne prend
pas le Roi ? »
Les curieux peuvent consulter Olivier de La Marche
(Mem. Mich. et Pouj t. 3, p. 320). où ils trouveront les
trois circonstances qui, selon lui, ont fait donner à Philippe
de France, fils de saint Louis, le surnom de Hardi. L'une
:
des trois eut lieu à la suite d'une partie d'Échecs.
La passion de ce jeu gagna les ecclésiastiques en 1125
l'évêque Guy se vit contraint de menacer d'excommunication
les prêtres et les religieux du Mans, qui s'assemblaient dans
;
le cimetière, posaient des échiquiers sur les tombes, et pas-
saient des journées à y jouer Saint Rernard défendit les
Échecs aux templiers; Eudes de Sully, évêque de Paris,
;
mort en 1208, ne souffrait même pas que ses clercs eussent
chez eux un échiquier le Concile de Paris, en 1212, com-
;
homme appelé Erenfrido, prince il est vrai, mais inférieur
en rang à Mathilde malgré la distance, ces deux person-
nages méritaient d'être unis en mariage, à cause de la
sainteté de leur vie et de la pureté de leurs mœurs; mais
:
aurait pu obtenir sa liberté, le laissa longtemps languir en
prison «
Ils se détestaient, dit la chronique, et leur haine
venait de ce qu'ils jouaient aux Échecs ensemble. Le mari
ne pouvait pardonner à sa femme de le gagner toujours, et
la femme ne put jamais se résoudre à se laisser gagner une
partie. »
Au quatorzième siècle le goût de moraliser sur toutes
sortes de sujets devint général, et les Échecs en offraient
une occasion qu'on se garda bien de négliger. Nos lecteurs
ne seront pas fâchés probablement de trouver ici un échan-
tillon d'une de ces moralités si en vogue alors, d'autant plus
que celle-ci n'est pas remarquable seulement en ce que le
jeu des Échecs en fait le sujet, mais elle l'est aussi par la
liberté avec laquelle l'auteur, homme d'église, parle des
abus qui s'étaient introduits dans l'Église, et qui, un siècle
plus tard, devaient donner naissance à la réforme de Luther.
Cette pièce, qu'on a faussement attribuée au pape Inno-
cent VU (1404), paraît avoir été écrite par un moine du
nom d'Innocent, vers l'an 1400 :
« Le
monde, dit-il, ressemble à un Échiquier dont les
cases sont alternativement blanches et noires, pour figurer
les deux états de la vie et de la mort, de la grâce et du pé-
ché. Les pièces de cet échiquier sont comme les hommes;
ils sortent tous d'un même sac et sont placés dans différents
états pendant leur vie; leurs noms aussi sont différents
l'un est appelé Roi, l'autre Reine, le troisième Roc, le
:
quatrième Chevalier, le cinquième Alphin, le sixième Pion.
Ce jeu est de telle sorte qu'une pièce en prend une autre ;
;
et quand le jeu est fini, elles sont toutes déposées ensemble
dans le même lieu, de même que l'homme et il n'y a au-
cune différence entre le Roi et le pauvre Pion, car il arrive
souvent, lorsque les pièces sont jetéesdans le sac, que le
Roi setrouve au fond; et ainsi se trouveront plusieurs des
grands de ce monde lorsqu'ils passeront dans l'autre. Dans
ce jeu, le Roi se porte dans toutes les cases qui l'avoisinent
et prend tout en ligne directe, ce qui indique que le roi ne
doit pas négliger de faire justice à tous selon le droit; car, de
quelque manière qu'agisse un roi, on le tient pour juste, et
ce qui plaît au souverain a force de loi. La Dame, que nous
appelons Fers, marche et prend, en suivant une ligne obli-
que, parce que les femmes étant naturellement avares, pren-
nent tout ce qu'elles peuvent, et étant souvent sans mérite ni
grâce, sont coupables de rapines et d'injustices. Le Roc est un
juge qui parcourt tout le pays en ligne directe et ne doit rien
prend re d'une manière oblique, par cadeaux ou présents,
ni épargner personne, sinon il vérifie la parole d'Amos:
« Vous avez changé la justice en fiel, et le fruit de la droi-
ture en ciguë. » Le chevalier, en prenant, fait un pas
en ligne directe et un autre en ligne oblique, ce qui indique
que les seigneurs peuvent prendre justement les redevances
qui leur sont dues et des amendes équitables de ceux qui
;
les ont encourues suivant l'exigence des cas leur troisième
case étant oblique signifie la conduite de ceux d'entre eux
qui agissent injustement. Le pauvre Pion, dans sa simpli-
;
cité, marche droit devant lui mais lorsqu'il prend, il le
;
fait obliquement; ainsi l'homme, pendant qu'il reste pauvre
et content, marche dans la droiture'et vit honnêtement mais
lorsqu'il recherche les honneurs temporels, il flatte, il
rampe, il se parjure et se pousse par les voies obliques afin
d'atteindre à une position supérieure sur l'échiquier de ce
monde. Quand le Pion est arrivé à la dernière limite de sa
carrière, il se change en Fers, de la même manière que
l'homme, de pauvre et soumis, devient riche et insolent.
Les Alphins sontles divers prélats de l'Église, papes, arche-
vêques et évêques, qui sont élevés à leurs sièges moins par
l'inspiration de Dieu que par l'autorité royale, le crédit, la
brigue et l'argent comptant. Ces Alphins se meuvent et font
trois pas obliquement pour prendre, car il n'y a que trop
:
de prélats dont l'esprit est perverti par l'amour, la haine ou
l'intérêt de sorte qu'au lieu de reprendre les coupables et
de sévir contre les criminels, ils les absolvent de leurs pé-
chés; et ainsi, ceux qui auraient dû détruire le vice sont de-
venus, par avarice, les suppôts du vice et les avocats du
;
démon. Dans ce jeu des Échecs, le diable dit échec lorsqu'il
insulte quelqu'un et le frappe du dard du péché et si celui
qui est ainsi frappé ne peut aussitôt se libérer, le diable,
répétant le coup, lui dit mat et emporte son âme dans la
prison d'où ni l'amour ni l'argent ne peuvent le délivrer,
car de l'enfer il n'y a pas de rédemption; et ainsi que le
chasseur a des chiens divers pour chasser les divers gibiers,
ainsi le démon et le monde ont des vices de différentes es-
pèces pour séduire les hommes, et tous succombent à la
luxure, à la vanité ou à l'intempérance.»
;
Le goût de moraliser sur le jeu des Échecs ne fut pas de
courte durée car plus de deux siècles après la pièce que
nous venons de citer, on lit encore dans Étienne Pasquier
(Recherches de la France, 1633) : — « Certes, quiconque
fut inventeur de ce jeu, je le vous pleuuirai pour très grand
philosophe, je veux dire pour un personnage, lequel sous
cet ebat d'esprit a représenté la vraye image et pourtraiture
de la conduite des roys. »
«
Il y a un Roy et une Dame assistez de deux Fois qui
ont leur route de travers, et après eux deux Chevaliers, et
au bout de leurs rangs, deux Rocs que l'on appelle autrement
Tours. »
«
Devant eux il y a huit Pions, qui sont pour applanir la
voye comme enfans perdus. Que voulut nous représenter ce
philosophe? Premièrement, quant aux Fois, que ceux qui
quefois les plus proches des Roys, si est-ce que tout ainsi
que les Chevaliers au jeu des Eschecs, donnant par leur
saut Echec au Roy, il est contraint de changer de place.
Aussy n'y a-t-il rien qu'un roy doive tant craindre en son
estât que la révolte de sa noblesse, d'autant que celle du
menu peuple se peut aisément estouffer, mais en l'autre il y
va ordinairement du changement de l'Estat.
« Quant aux Tours, ce sont les villes fortes qui servent
à un besoin de dernière retraite pour la conservation du
royaume.
a Il vous représente un
Roy qui ne démarche que d'un
pas, pendant que toutes les autres pièces se mettent tant sur
l'offensive que deffensive pour lui, afin de nous enseigner
que ce n'est point un Roy, de la vie duquel dépend le repos
;
de tous ses sujets, de s'exposer à toutes heures aux hazards
des coups, comme un capitaine ou simple soldat voire que
sa conserualion luy permet de faire un saut extraordinaire
de sa cellule en celle de la Tour, comme en une place forte
et tenable contre les assauts de son ennemy.
«
Mais surtout faut ici peser le privilège qu'il donna à la
Dame de pouuoir prendre tantost la voye des Fols, tantost
celle des Tours. Car pour bien dire il n'y a rien qui ait tant
d'authorité sur les Roys que les Dames dont ils ne sont hon-
teux de se publier seruiteurs : je n'entens pas de celles qui
leur sont conjointes par mariage, mais des autres dont ils
s'enamourent. Et pour cette cause je suis d'auis que celui
qui appelle cette pièce Dame, non Royne dit le mieux. D
On cite à partir de ce moment, une foule d'amateurs
d'Échecs, illustres par leurs noms ou leur haute position
tels sont Charles-Quint, Philippe II, Louis XIII,CharJes Ier
;
d'Angleterre, Frédéric II, etc.
Lorsque Jean, électeur de Saxe, prisonnier, fut condamné
à mort par Charles-Quint, on raconte qu'au moment où la
l'Empereur et ajouta
desseins
:
crainte ni surprise, il dit quelques mots sur l'injustice de
:
Ney, le duc de Bassano; ce dernier l'a apprécié dans les
termes suivants « L'Empereur ne commençait pas adroite-
ment une partie d'Échecs; dès le début il perdait souvent
Pièces et Pions, désavantage dont n'osaient profiter ses
adversaires. Ce n'était qu'au milieu de la partie que la
;
bonne inspiration arrivait. La mêlée des pièces illuminait
son intelligence il voyait au delà de trois àquatre coups
et mettait en œuvre de belles et savantes combinaisons. »
(1) Memorie per le Belle Arte. Rome, 1785, in-4°.
Hélas ! combien la servilité de tout ce qui approchait
!
Napoléon se laisse voir dans ce récit Ne trouvant au-
tour de lui que soumission ou flatterie, ce beau génie se
laissa entraîner dans de folles entreprises, suivies des ca-
tastrophes qu'elles méritaient. Heureux les souverains qui
trouvent dans l'indépendance de leurs ministres, dans les
lois et surtout dans la liberté des institutions de leurs États,
un frein salutaire qui leur sert souvent de soutien. S'ils jet-
tent moins d'éclat dans le monde, ils ne sacrifient pas aux
enivrements de la gloire la vie et le bonheur de leurs sujets.
CHAPITRE TROISIÈME.
-
Traités arabes sur les Échecs. Talent de jouer sans voir l'échiquier. —
Origine du nom de Shah-Rukh donné au fils de Tamerlan. — Ouvrages
sur les Échecs de Gessolles (vers 1316), Vicent et Lucena (1495-8), Da-
- -
miano (1512), etc. Ruy-Lipcz. — Il Puttino. Philippe 11. — Histoire
de Strobeck, le village des Échecs/— Biographie de Philidor, — Joueurs
;
Vicent et Lucéna, Espagnols, et le Portugais Damiano, ont
largement puisé nous donnons un problème tiré de l'un de
ces vieux maîtres, qu'on croyait de Damiano, mais qui a
été composé et publié plus de trois cents ans avant sa nais-
sance. (Prob. n°2).
Giovanni Villani rapporte dans son histoire de Florence,
qu'en 1266 on vit un Sarrasin, qui fit au palais du Peuple,
en présence du comte Novello, trois
:
parties d'Échecs à la
fois, contre les meilleurs joueurs de Florence il jouait une
des parties avec un échiquier devant lui et les deux autres
sans le secours de l'échiquier; deux des parties furent ga-
gnées par lui et la troisième fut remise.
Le jeu des Échecs était le délassement favori du célèbre
Timour-Leng (Tamerlan), et c'est de ce jeu que son qua-
trième fils tira son nom. On raconte que Timour jouait aux
Échecs et venait de donner à son adversaire l'espèce d'échec
appelé Shah-Rukh par les Orientaux, ce qui lui assurait la
victoire, lorsqu'au moment même son chambellan vint lui
annoncer la naissance de ce fils. Les courtisans ne man-
quèrent pas de le féliciter sur l'heureux présage que présen-
tait une telle coïncidence, et il fut décidé que le jeune prince
s'appellerait Shah-Rukh, nom sous lequel il est connu dans
l'histoire.
Le plus célèbre joueur de ce temps-là était Ali, surnommé
Shatranji, qui jouait souvent sans voir l'échiquier.
Le souvenir de ces anciennes prouesses était complète-
ment perdu lorsque Philidor les renouvela au dix-huitième
siècle; on crut voir alors un phénomène entièrement nou-
veau; cette circonstance explique les transports et l'étonne-
ment excités par ses succès dans cet art difficile.
Le plus ancien ouvrage composé en Europe sur les Échecs
est remarquable à beaucoup d'égards; il a pour titre
Çfssol (Jacob) geu de Thessalonica. lncipit solatium ludi
:
Schaccorum scilicet regiminis ac moram hominum et olfi-
ciorum virorum nobilium, etc. On avait fait remonter la
composition de ce livre vers l'an 1290; mais d'après M. Le-
ber (Bull. du Bibliophile, août 1837) il serait d'une date
beaucoup plus récente: « J'ai examiné, dit-il, tous les ma-
nuscrits latins et tous les manuscrits français de cet ouvrage,
conservés dans la Bibliothèque du roi, et voici l'opinion que
:
cet examen me porte à regarder comme l'expression de la
vérité Peu de temps après la publication du fameux livre
De regimine principium de Gilles de Rome, mort en 1316,
un dominicain, nommé Jacques de Cessoles, ayant attenti-
vement lu cet ouvrage, s'avisa d'appliquer aux pièces du jeu
d'Échecs, les instructions faites aux personnes de toutes les
classes par le célèbre Archevêque de Bourges. Il prit un
jour pour texte de son sermon le rapport qu'il était facile
d'établir entre les rois, les ministres, les nobles, les prêtres,
les magistrats et les gens du peuple, et le Roi, la Reine, le
Chevalier, le Pion, etc.; de là ressortaient des enseigne-
ments qui, sans doute, obligèrent le prédicateur à partager
ses parallèles en plusieurs discours; on lui fit de grands
compliments du procédé, on lui demanda de l'écrire, et
bientôt après deux auteurs français, Jean de Yignay et Jean
Ferron, traduisirent le long sermon de Jacques de Cessoles.
Ces deux traductions nous ont été conservées. La première
fut certainement exécutée de 1318 à 1350. a
La 'première édition du traité latin, qui est extrêmement
rare, forme un petit in-folio de trente-neuf feuillets im-
primées sans chiffres, réclames ni signature, à longues lignes,
au nombre de trente-deux sur les pages entières, avec les
caractères dont Nie. Ketelaer et Gérard de Leempt se ser-
vaient à Utrecht, en 1473. Ce livre fut traduit en anglais
par Caxton et imprimé par lui en 1474. Cette traduction,
très-rare également, est fort connue des bibliomanes comme
étant le second livre qui ait été imprimé en Angleterre, et
lepremier pour l'impression duquel on ait employé des ca-
ractères de métal (1).
(1) Quelques auteurs prétendent que le premier livre imprimé par Cax-
Le plus ancien traité proprement dit sur les Échecs qui
fut publié en Europe, parait être le livre espagnol intitulé :
JÂbredeljochs partitis ciel Scachs enombre de 100,pcr
Francesch Vicent, imprimé à Valence avec la date du 15
mai 1495. Il est douteux qu'un seul exemplaire de ce livre
soit parvenu jusqu'à nous. On dit que le seul exemplaire
connu a péri dans l'incendie du couvent de Monserrat, près
de Barcelone, en 1834.
Vers la même époque on a imprimé également en Es-
pagne un volume, petit in-folio, de 237 pages, intitulé :
Repeticion de Anzores y
arte deaxedres con CL. juegos
de Partido, par Lucena. Cet ouvrage est excessivement
rare ; il en existe cependant un exemplaire au Musée Bri-
tanique et un autre dans la Bibliothèque de Rio di Janeiro,
;
où il a £té retrouvé récemment par M. Heydebrand von
derLaza. Ce livre est sans date mais comme il est dédié au
prince Jean, fils de Ferdinand eûTIsabelle, et que ce prince
est mort en 1498, M.. Heydebrand pense qu'ilest postérieur
à l'ouvrage de Yicent (1).
;
«
:
ton « »,
Recueil des Histoires de Troye
;
traductioft anglaise, fut imprimé
à Cologne en 1472, avant qu'il en vînt s'établir en Angleterre quoi qu'il ne
soit, la rareté de ce volume est telle, qu'un exemplaire fut payé 26,500 fr.
à la vente du duc de Roxburgh.
(1) Ce traité de Lucena vient d'être réimprimé par l'infatigable Heyde-
brand,(dans son ouvrage intitulé:«Berlinei, Sclwch-Erinnerungen nebst
;
den spielen des Greco und Lucena. Vom herausgeber des Il Von Bilguers-
chen Handbuclls. a Leipsick Veit et Co, 1860.
Environ cinquante ans après Damiano, parut le livre de
Ruy-Lopez de Sigura, dont la vanité, qui perce dans tout
:
occasion
;
cet écrit, était destinée à recevoir un fier échec en présence
de son patron Philippe II d'Espagne voici dans quelle
;
Cutri, dans la Calabre, nommé Léonardo, se rendit à Rome
pour y étudier le droit mais un talent naturel et une incli-
nation irrésistible l'entrainèrent vers le jeu des Échecs. Il y
devint bientôt si habile qu'il remporta la victoire sur les
plus fameux joueurs, bien qu'en raison de sa jeunesse et de
sa petite taille on le surnommât l'Enfant, «il Putiino. »
Ruy-Lôpez, qui se trouvait alors à Rome et qui avait la ré-
putation de meilleur joueur de l'Europe, chercha à se me-
surer avec Léonardo et eut sur lui l'avantage en deux ren-
contres successives. llPuttino en fut si mortifié qu'il quitta
Rome, se rendit à Naples, et pendant deux ans se livra
assidûment à l'étude et à la pratique des Échecs. Au mo-
ment de se rendre de Naples chez lui, Léonardo apprend
que son frère avait été pris par des corsaires; il part pour
le délivrer, le trouve, et convient de payer deux cents cou-
ronnes pour sa rançon. Ayant découvert pendant la négo-
ciation que le capitaine corsaire était joueur d'Échecs, il
l'engagea à jouer, et parvint à lui gagner non-seulement la
rançon de son frère, mais encore deux cents couronnes de
plus. Il retourna avec cet argent à Naples, et vint ensuite à
Gênes, à Marseille, à Barcelone, jouant partout avec les
joueurs en renom et partout victorieux. Il se rendit ensuite
à Madrid, où il retrouva son ancien adversaire Ruy-Lo-
pez, qu'il eut la gloire de vaincre en présence de Phi-
lippe II, grand amateur lui-même des Échecs. Le roi
lui fit cadeau dans cette occasion de bijoux, de fourrures
précieuses et de mille couronnes. De là il visita le Portugal,
et, revenu dans sa patrie, il fut empoisonné, dit-on, par un
rival jaloux, et périt ainsi à l'âge de quarante-six ans.
C'est vers cette époque que parurent les ouvrages sur les
volume in-quarto:
Échecs de Gianuzio, de Salvio, de Carrera, et enfin le lourd
«IV BÜcher von Schach-und-Kônigs-
Spiel, » sous le pseudonyme de Gustavus Sélénus, dont
l'auteur était Auguste, duc de Brunswick-Lunébourg. C'est
dans ce dernier ouvrage que nous trouvons la première
mention du village de Strôbeck..
Ce village est situé entre Halberstadt et Brunswick. L'ha-
bileté de ses habitants au jeu des Échecs est connue de-
puis plusieurs siècles. Voici ce qu'on rapporte sur son
établissement et son usage dans ce lieu.
Vers la fin du quinzième siècle, un dignitaire de la cathé-
drale d'Halberstadt fut exilé à Strôbeck. Abandonné de ses
anciens amis, il fut vivement touché de l'accueil plein de
cordialitéqu'il reçut des villageois, et chercha longtemps
le moyen de leur en témoigner sa reconnaissance. Comme
complément des bons avis et des instructions qu'il leur pro-
diguait, il imagina enfin de leur apprendre à jouer aux
Échecs. Le goût de ce jeu se propagea promptement, et ses
bons effets devinrent bientôt visibles par le changement qui
s'opéra dans les habitudes comme dans les mœurs des ha-
bitants; ce fut la plus douce récompense de l'exilé. Rappelé
quelque temps après, il devint plus tard évêque d'Halbers-
tadt. Sa dignité élevée ne lui fit pas oublier son cher Strôbeck;
il y allait souvent et y fit d'utiles fondations, celle d'une
école gratuite entre autres, mais avec la condition expresse
que lemaître apprendrait à chaqueélève à joueraux Echecs,
et qu'à la fin de l'année, des prix, composés de jeux d'Échecs,
seraient distribués aux meilleurs joueurs. Par l'encourage-
:
ment ainsi donné aux joueurs, le digne prélat visait à un
but plus élevé qu'à celui d'un simple amusement
rait qu'en donnant à ces villageois le goût d'un jeu qui
il espé-
;
leurs moments de loisir et y acquirent bientôt une grande
habileté; le goût en devint général les pères l'enseignèrent
à leurs fils, les mères à leurs filles; l'Échiquier paternel fut -
transmis de génération en génération, et les familles de-
vinrent animées d'une douce émulation pour se surpasser
en habileté. La célébrité de Slrobeck se répandit dans toute
l'Allemagne ; des joueurs habiles s'y rendirent pour mesurer
leurs forces, et dans ces luttes les villageois furent souvent
victorieux: Malheureusement l'usage condamnable d'y jouer
de l'argent s'introduisit peu à peu chez eux, et tous les ré-
sultats favorables que leur bienfaiteur, le bon évêque, avait
espéré et avait même obtenu pendant longtemps, commen-
, cèrent àse perdre. Dans ce moment critique, un joueur
;
habile, Silberschmidt (1), se rendit parmi eux sans se faire
connaître il parvint peu à peu à engager avec eux un tour-
noi pour une somme d'argent considérable. L'étranger fut
il
:
vainqueur; mais au moment de recevoir leur argent, leur
parla ainsi « Mes amis, cet argent que je vous ai gagné,
dition ;
je le donne à vos pauvres et à Vijtre école, mais à une con-
vous allez tous me promettre, sous serment, de ne
plus jouer d'argent aux Échecs; ce noble jeu est assez
intéressant par lui-même, et le gain d'une partie donne au
vainqueur plus de satisfaction que des trésors. » Les villa-
geois prêtèrent le serment qui leur était demandé, et depuis
lors les enjeux d'argent ne furent plus permis à Slrobeck.
M. Lewis, professeur anglais, en rendant compte d'une
visite faite par lui, en 1831, à ce village remarquable, dit
que l'école y existe encore, qu'on y enseigne toujours à
jouer aux Échecs, et qu'une somme est affectée chaque
année à l'achat de six jeux d'Échecs pour être distribués
aux meilleurs joueurs. Dans le cabaret du village il trouva
trois Échiquiers, et le syndic lui en montra un quatrième
qui est soigneusement conservé. Ce dernier porte une ins-
cription qui indique qu'ilfut donné aux villageois, en 1651,
par l'électeur de Brandebourg. Ce prince leur fit cadeau de
;
deux jeux d'Échecs, l'un en ivoire, l'autre en argent; le
premier est celui qui se trouve encore à Strôbeck le dernier
ayant été prêté, il y a nombre d'années, au doyen et au
chapitre d'Halberstadt, n'a pas été rendu, et aucun des ha-
(1) :
Auteur de l'ouvrage intitulé Die nm entdeckten Geheimniss im Ge-
biet des Schachspiel (Nouveau secret découvert dans la conduite du jeu
des Echecs). Brunswick, 1826. — Disons, en passant, que l'on cherche en
vain dans le livre ce prétendu secret annoncé dans le titre.
bitants actuels du village ne se rappelle l'avoir vu. M. Lewis
joua quelques parties avec les villageois, et n'en trouva, dit-
,
il aucun auquel un joueur de première force ne pût donner
un Cavalier.
Combien il serait à désirer que le jeu des Échecs pût être
introduit par quelque bienfaiteur de l'humanité dans nos
petites villes, dans nos villages et dans nos écoles. Avec
quel avantage ne remplacerait-il pas les jeux insipides ou
dangereux, les vains propos et les mauvaises doctrines dont
les cafés et les cabarets sont trop souvent les chaires et les
temples! (1)
; :
la longue série d'ouvrages sur les Échecs qui ont paru à
partir de cette époque les plus célèbres sont Hyde, Man-
dragorias seu Hisloria Shahiludii, etc., Oxonii, 1694.—
-
Bertin, 1735, — Stamma, 1737, Pl-iilidor, 1749, —
l'anonyme de Modène (Ercole del Rio), 1750, Lolli -
pp. 623, in-fol., 1763, — Ponziani, 1769, — Traité des
-
amateurs, 1775, Lewis, 1817,—Walker, 1831,—
Staunton, 1841,
— Duncan Forbes, the History of Chess,
1860, — et enfin le grand traité, le meilleur et le plus
(1) Nous avons en France un village qui marche sur les traces de Strô-
«
beck, et dont la plupart des habitants jouent<déjà passablement aux Échecs:
c'est le village de Bouvignie, dans le départementdu Nord. C'estM. Antony
Thouret,l'un de nos écrivains les plus distingués, qui, le premier, a donné
et répandu le goût des Échecs chez les habitants de ce village, » Le Pala-
mède, t. III, p. 227.
a
-complet qui existe, intitulé Handbuch des Shachspiel, »
par von Bilguer et Heydebrand von der Laza, publié à
Berlin en 1858, formant un grand volume de 540 pages
in-octavo à deux colonnes.
C'est ici le lieu de dire quelques mots de Philidor, ce
joueur célèbre dont le nom s'est identifié en France avec les
Échecs.
André Danican Philidor est né à Dreux en 1726. Son
grand-père était joueur de hautbois à la Cour de LouisXIII;
son père et plusieurs de ses frères furent employés dans la
musique de Louis XIV et de Louis XV. A l'âge de six ans,
Philidor fut admis dans les chœurs de la Chapelle Royale
de Versailles. Les jeux de hasard n'étaient point permis
aux_musiciens pendant leur service, mais ils avaient la per-
mission de jouer aux Échecs, et ce fut ainsi que le petit
Philidor y fut initié.
En 1737, Philidor, n'ayant alors que onze ans, composa
un motet qui fittant de plaisir à Louis XV, qu'il fit donner
au jeune compositeur une gratification de cinq louis. Ce
premier essai fut suivi de quatre autres motets, mais ils
n'attirèrent plus l'attention du roi. A l'âge de quatorze ans,
Philidor quitta les chœurs de la Chapelle Royale. Il avait
dès lors la réputation d'être le meilleur joueur d'Échecs
parmi les musiciens. Il composa à cette époque plusieurs
autres motets, et subsistait en donnant des leçons de mu-
sique; mais son goût dominant le portait vers l'étude et la
pratique (les Échecs. Il commença bientôt à jouer sans voir
l'échiquier, d'abord une partie, puis deux, puis enfin trois
parties à la fois, ce qui attira sur lui, au plus haut point,
l'attention publique, car depuis longtemps on n'avait été
témoin d'un tel tour de force.
L'abbé Roman, dans son poëme sur les Échecs, célèbre
ainsi son triomphe :
«Joueur sublime, étonnant Philidor.
De ton esprit qui donc suivra l'essor?
Comment peux-tu,par la seule pensée,
Dans une route obscure, embarrassée,
Les yeux fermés, guider au champ d'honne r
?
De tes Échecs le bataillon vainqueur
Oui, je l'ai vu, sur trois tables dressées
(Pour les joueurs prodige humiliant !)
Menant au but, aveugle clairvoyant,
D'un triple jeu les pièces dispersées,
Faire, à la fois, sur les trois échiquiers
De ses rivaux les trois Rois prisonniers..
;
de quelques musiciens qui s'étaient associés pour donner
des concerts à Amsterdam mais le chef de la bande venant
à mourir, l'entreprise fut abandonnée. Pour subvenir à
ses besoins, Philidor dut recourir à son talent de joueur
d'Échecs. Il donna des leçons au prince de Waldeck et à
d'autres personnages. Deux ans après il visita l'Angleterre
pour la première fois. De retour à La Haye, il composa son
Analyse du jeu des Échecs, qui fut imprimée pour la
;
première fois en français, à Londres, en 1749 une seconde
édition en fut donnée par Philidor lui-même, en 1777.
Elle a été réimprimée un grand nombre de fois. Nous
sommes obligés de dire que ce livre, même à en juger
d'après l'édition corrigée de 1777, est fort au-dessous de la
grande réputation de l'auteur. Il ne traite que d'un petit
nombre d'ouvertures et de fins de parties, et en passe sous
(1)Tels sont les nombres donnés par le Palamède (IV, 265); d'autres
disent que le nombre total des parties jouées était de 88, dont 44 furent
gagnées par La Bourdonnais, 30 par Mac-Donnell, et qu'il y eut 14 parties
remises.
C'est un sujet de regret éternel pour les joueurs d'Échecs
;
de ne pouvoir connaître les parties jouées par les anciens
maîtres, le Puttino, Ruy-Lopez et autres que ne donnerait"
on pas pour pouvoir étudier les parties jouées par les deux
champiops que nous venons de citer, en présence de Phi-
lippe II, sur lesquelles la tradition nous a transmis tant de
particularités curieuses, mais peu croyables. On ne con-
naît de même qu'un petit nombre des parties jouées par
Philidor et une seule de celles qui furent jouées par Des-
chapelles.
Plus heureux que leurs illustres devanciers, La Bourdon-
nais et Mac-Donnell ont trouvé une main amie et fidèle qui
a conservé, pour l'admiration de la postérité, la plupart des
parties jouées entre eux.
Cette lutteeut lieu en 1834. L'année suivante, Mac-
Donnell terminait prématurément sa carrière à l'âge de
trente-sept ans, et bientôt après La Bourdonnais succom-
bait également. Il repose dans le cimetière de Kensal Green
à Londres, où l'on lit sur une simple pierre « Louis-
Charles de La Bourdonnais, le célèbre joueur d'Échecs,
:
mort le 13 décembre 1840, à l'âge de quarante-trois ans. »
Les Échecs se sont tellement répandus de nos jours que
des ouvrages périodiques, uniquement consacrés à ce jeu,
,
se publient en Europe ainsi qu'en Amérique, à l'instar du
Palamède, qui en a donné l'exemple en France dès l'an-
née 1836.
Lors de l'Exposition universelle de Londres, en 1851, on
organisa tournoi d'Échecs, auquel ,
y un un grand nombre
de joueurs de différents pays prirent part. Le prix fut rem-
porté par M. Anderssen, de Breslau (1).
Il ne nous appartient pas de parler des joueurs vivants.
Roche, Journoud ;
En France, MM. Arnous de Rivière, Saint-Amand, La
en Allemagne, MM. Anderssen, Heyde-
brand von der Laza, Lange, Kolish, Harrwitz ;
en Angle-
terre, MM. Staunton, Barnes, Boden, Lôwenthal; en
(1) L'histoire de ce tournoi, avec toutes les parties qui y ont été jouées, a
été publiée à Londres par les soins de M. Staunton, en un volume in-So,
Russie, MM. Jaenisch, Petroff, les princes Ouroussoff;
en Italie, MM. Calvi, Dubois, Bonettiet beaucoup d'autres
joueurs également habiles, soutiennent dignement la répu-
tation de leurs pays.
- Nous ne ferons à cette réserve qu'une seule exception en
faveur du jeune athlète qui, sorti à l'improviste de l'Amé-
rique, est venu tout récemment surprendre et charmer
l'Europe, et répandre autour de son nom un éclat sans rival,
— chacun a déjà nommé M. Paul Morphy.
Paul Morphy est né en 1837% à la Nouvelle-Orléans,
d'un père espagnol et d'une mère française. Son père, très-
bon joueur d'Échecs, initia de bonne heure son fils à la pra-
tique du jeu, et ses progrès furent tels qu'à treize ans il
gagna une partie à M. Lôwenthal, un des plus forts joueurs
de l'Europe. Ce fait passa presqu'inaperçu et la réputation
de M. Paul Morphy ne s'étendait guère au delà de sa ville
natale, lorsqu'on 1857 il parut au Congrès d'Échecs de
New-York.La sûreté et la perfection de son jeu, sa supé-
riorité évidente sur tous ceux qui se mesurèrent avec lui
dans cette réunion des meilleurs joueurs d'Amérique, exci-
-
tèrent au plus haut point l'enthousiasme de ses compatriotes.
Bientôt on apprit qu'invité à se rendre à la réunion gé-
nérale des joueurs d'Échecs d'Angleterre, qui allait avoir
lieu à Birmingham, il avait accepté et qu'il s'offrait à
combattre le champion anglais, M. Staunton. En attendant
que ce match pût s'arranger (et nous ajoutons avec regret
qu'on n'a jamais pu s'entendre pour l'exécuter), il joua
publiquement à Birmingham huit parties à la fois sans voir
les échiquiers. Dans cette occasion, sur les huit parties il
n'en perdit qu'une, en gagna six et une seule fut remise.
Un tel exploit, encore sans exemple en Angleterre, attira
sur lui les yeux de tous les joueurs d'Échecs de l'Europe, et
chacun voulut se mesurer avec cet adolescent, car il n'avait
alors que vingt et un ans. MM LÕwenthal," Harrwitz et
Anderssen furent successivementvaincus dans trois matches
solennels. Au café de la Régence de Paris, il répéta son
exploit de Birmingham en jouant huit parties à la fois contre
huit forts joueurs. Ces parties furent encore plus brillantes
;
que celles de Birmingham M. Morphy en gagna six et deux
furent remises.
Pour mettre nos lecteurs à même de se rendre compte de
:
cet exploit merveilleux, nous allons donner les seize parties
dont nous venons de parler elles en diront plus sur le génie
de Morphy que la plus longue dissertation ou les plus pom-
peux éloges.
M. Morphy est retourné en Amérique, emportant la ré.
putation incontestée d'être le premier joueur d'Échecs du
monde. Sa modestie vraie, l'aménité de ses manières, lui
ont assuré de véritables amis, et tous ceux qui se sont me-
surés avec lui n'ont conservé de ces rencontres que le meil-
leur et le plus agréable souvenir.
Les huit parties suivantes furent jouées simultanément à
Birmingham, le 27 août 1858, par M. MORPHY, sans voir
les échiquiers (1).
N° L- Contre Lord LYTTLETON, président de la Société Britannique **
des Échecs.
BLANC (M. M.). NOIR (L. L.).
1. P4 R. 1. PU.
2. P4FR. 2. Ppr. P.
3. C3FR. 3. P CR4
4. P 4TR. 4. P5CR.
5. C5R. 5. P3D.
6. Gpr. PC. 6. F2R.
7. PliD 7. Fpr.P,éch.
8. C 2 F. 8. F pr. C, éch.
9. Rpr. F. 9. C 3FR.
10. C3 F. 10. D2R.
11. F pr. P. 1
11. C pr. P,éch.
12. C pr. C. 12. D pr. C.
13. F 5 CD, écho 13. R case F.
14. F 6 T, éch. 14. R case C.
15. T5T. 15. F 4 F.
16. D2D. 16. F 3C.
17, T case R. Le Noir abandonne.
1. P4R. 1. P4R.
2. CR3F. 2. BD3F.
3. F 4FD. 3. F 4FD.
4. P 4 CD. 4, P4D(1).
5. Ppr.P(2). 5. Cpr.P.
6. Roque. 6. C2R.
7. Gpr. P. 7. Roque.
F3D.
8. P4 D. 8.
9. C 3FD. 9. 4FR.
F
10. F 3 C. 10. 4TD.
P
11. P TD.5 11. P5T,
12. Gpr.PT. 12. CD pr. PD.
13. P 4FD. 13. Tpr. C(3).
14. Ppr. C. 14. T 4 T.
15. D3 F. 15. F3C.
16. Tcase R. 16. F 5 CD.
17. T2 R. 17. C4F.
18. F 2 C (4). 18. D case T,
19. P3G. 19. D2T.
20. Gpr. F. 20. PTpr.G.
21. T5 R. 21. Fpr.P.
22. P6
D.
Nous donnons un diagramme de la position après ce coup, car
elle est fort intéressante.
1
)
22.
<5<
F5C,
Ilaurait mal joué de prendre le Pion, car
22. Cpr.P4D.
1
23. F pr. P,éch.
Fpr. P éch. 23. Rc.T(raeil.) ou A.
24. D4F. ,
24.
2,'# T pr.
T pr. T.
T.
25. Fpr.Cetgagne.
Variante A.
23. Tpr,F.
5
24. T R, échec.
25. 1)pr. T.
l1
2.
25.
fiT
Fpr.F
(meil.).
1. P4R. 1. P4FD.
2. P4D. 2. Ppr.P.
3. CR3F. 3. CD 3 F.
4, Cpr. P. 4. P3R.
5. F3R. 5. CR3F.
6. F3D. 6. P4D.
Cpr. C. Ppr.C-
C2D.-
7. 7.
8. P5R. 8.
9. P 4FR. 9. F3T.
10. Roque.
Si le Blanc avait pris le F, le Noir aurait fait échec à la 4e de la
Tetil aurait regagné ainsi leF en fortifiant sa position.
10. Fpr.F.
11. Dpr.F. 11. F 4 F.
12. C2D. 12. Fpr.F,éch.
13.
1.
Dpr.F. 13. D 3 C.cô. R.
TD case R. 14. Roque
15. P 3 CD. 15. P FR.3
16. Ppr. P. 16. Tpr.P.
17. P3 C. 17. TDcaseFR.
18. R2 C. 18. Dpr.D.
19. Tpr. D. 19. P3C.
20. TR case R. 20. P 4 R.
21. TR 2R. 21. Ppr.P.
22. T7 R. 22. TD2F.
23. Ppr. P. 23. Tpr.P.
24. T8R,cch. 21. R2C.
25. T8FD. 25. TR3F.
26. T7F. 26. CcaseF.
27. TR 7R. 27. Tpr. T.
28. Tpr. T,éch. 28. T2F.
29. T8R. 29. C2D.
30. C 3 F. 30. T case F.
31. T 7 II,éch. 31. T 2 F.
32. T8R. 32. TcaseF.
33. T 7 R, éch. 33. T 2 F.
La partie fut abandonnée comme partie remise.
N° 4.
— Contre M. KIPPING, secrétaire honoraire du Club d'Échecs
de Manchester.
N° 5. — Contre M. RHODES.
I-wo// -
Nous donnons un diagramme de cette belle position.
""0 +.
i ?:ft -
;://,, - m"%
'W
B. 15. T5 R. f
1 N. 45. P TR.
:3
aurait joué T 5 R et aurait gagné la partie; s'il avait pris le F avec
le P, il en serait résulté la variante suivante Noir H. P pr. F.
Variante A.
-16. TSC,éch. 1 -16. R2T.
M. D 3 D, éch. et gagne.
Si 1 -16. Ppr.T.
7. D 5 T et gagne.
15. C6R. 1 15. F pr. C.
16. D 5 T. 16. F pr. P, éch.
17. R case T.
Si le Blanc avait pris le Fou, le Noir en jouant D 5 FR, éch., se
seraittiré des embarras de sa position.
1 17. D5F.
n.1 F.
18. T pr. F.
Beau coup et parfaitement juste.
1 18. C2D.
19. F 2 C.
Menaçant le mat par T 6 C, éch., etc.
19. F5D.
20. P3C. 20. C3F.
21. Ppr. D. 21. Gpr. D.
22. Fpr.F. 22. Cpr.P.
23. TcaseC,éch. 23. C3C.
24. TD pr. C, éch. 24. PT pr. T.
25. Tpr. P,éch. 25. R2 T.
26. T. 7 C, éch. 26. R 3 T.
27. F4R. 27. 4
P FR.
28. F3D. 28. P3G.
29. T3C. 29. T2F.
30. F511, 30. TcaseR.
31. F à F, éch. 31. R T. 28
32. T5G. 32. T R,éch.
33. R2G. 33, T CR. 2
34. F pr. P, éch. 34. R case T.
35. P 4TR. 35. T pr. T, éch.
36. F pr. T. 36. T case R.
37. R 3 F. Le noir abandonne.
(1) A partir de ce coup la partie présente une suite de positions de la
plus grande beauté.
No 7. — Contre M, CAnn, secrétaire honoraire du Club d'Échecs
de Leamington.
1. PiR. 1, P3TR.
2. P4D. 2. P4TD.
3. F3D. 3. P3CD.
4.
5.
C2R. A. P 3 R.
Roque. 5. F 3 T (1).
6. P4FD. G. GR3F.
7. P5R. 7. C2 T.
8. P4FR. 8. F2R.
9. C3C. 9. P4D.
10. D4C. 10. Roque.
11. G5T. 11. P CR. 4
P pr. PC. 12. PTpr. P(2).
F pr. C, éch. 13. R case T.
C6 F. Ppr.P.
P.
x*. i4.
15. F 2F. 15. D pr. P, éch.
16. Dpr.D. 16. F 4 F.
17. Dpr. F. 17. Pp r.
D.
18. Fpr. 18. C 3F.
19. T3F. I
N° 8.
— Contre M. Wills, secrétaire honoraire de la Société Bri-
tannique des Échecs.
BLANC (M. M.). NOIR (M.W.).
4. P4R. 1. P 4FD.
2, CR 3F. 2. CD 3F.
3. P4D. 3. Ppr. P.
4. Cnr. P. 4. 3
P H.
5. F3R. 5. C3 F.
6. F3D. 6. P4R.
7. C pr. C. 7. PC pr. C.
8. Roque. 8. P3D.
9. P 4FR. 9. Ppr. P.
10. Fpr.PF. 10. F2R.
11. C3 F. 11. T case CD.
12. P5 R. 12. Ppr.P,
13. Fpr. P. 13. T5C.
14. D3 F. 14. D 3C,cch.
15. R case T. 15. F5CR.
16. D 2F. 16. Dpr. D.
17. Tpr.D. 17. F 4FD.
18. TRcase F. 18. F2R.
19. P 3TD. 19. T2C.
20. C4 R. 20. F2D.
21. C pr. C, éch. 21. P pr. C.
22. FDpr. P. 22. F pr. F.
23. T pr. F. 23. T pr. P.
2k. T case R, éch. 24. F 3 R.
25. F 5F. 25. R2R.
Nous donnons un diagramme de cette position intéressante.
26.
27.
28.
T 6 T.
F pr.F.
T case CR. I 1
1
26.
27.
28.
TR case CD.
T8C.
P pr. F.
29. T pr. PT, Och. 29. R 3 D.
30. T pr.P.
Toute cette combinaison est exécutée avec une précision qui fe-
rait honneur au joueur le plus habile dans les conditions hauituelles;
elle devient véritablement merveilleuse quand on considère qu'elle
a été conçue par une personne qui jouait sans voir et qui condui-
sait en même temps sept autres parties.
! 30. T pr. T, éch.
31. R Il p2r.F T-T.
pr. 31. T 8 C, éch.
32. R 2F. 32. T T 7 G.
C.7
33. P 4 TR. 33. T pr. P,écli.
31. R 3F. 34. R 41t.
35. P 5 T. 35. R 4F.
36. P6T. 36. T7D.
37. P 7 T. Le Noir abandonne.
NO 1. — Contre M. BAUCIIER.
21. F 2
F 2 D.
D,
22. T3T.
Menaçant de donner le mat en deux coups.
22. P3 T.
23. D2D. 23. R2 T.
24. D pr. F. 24. F3D.
25. Tpr. P,éch.
Cette fin est digne de toute notre admiration et forme un char-
mant petit problème.
1 25. Rpr. T.
26. T3D. 26. R4T.
27. D 7 F, éch. LeNoir abandonne.
N° -
2. Contre M. BIERWIRTII.
3. F3D.
4. Ppr. P.
3.
4.
-PRP4pr.
D.
P.
5. C3FR. 5. F5CR.
6. Roque. 6. F3]).
7. P TR. 3 7. F 4 T.
8. F3 R. 8. C21).
9. Tcase R. 9. G2R.
10. CD D. 2
L'élève fera bien d'observer avec quel art etavecquelle rapidité
M. Morphy développe son jeu.
10. F pr. C
11. F.
Cpr. 11. P3TR.
12. D2D. 12. D2F.
13. P4F. 13. P pr.P.
14. FRpr. P. 14.
15.
P 4FR.
Roque cô. D.
15. C 5 R.
16. F6R.
Un joueur ordinaire aurait joué ici, tG, C 6 F, mais M. Morphy a
su trouver un coup plus fort et qui lui assure le gain de la partie.
1 16. Fpr.C.
17. P pr. F. 17. Il case C.
18. D 3FD.
Très-ingénieux; car si la D prend le P elle est perdue, et si C pr.
P, le Noir perd au moins une pièce par B. 19. F A F, etc., et de
plus le B!anc peut maintenant se porter à la 3e de la T.
18. CD 3 CD.
19. D 3
T. 19. CD case FD.
20. TD case F. 20. P 4 CR.
21. P 4F. 21. P pr.P.
22. F pr. P. 22. T5D.
23. D 3R. 23. T5R.
24. D 3FR. 24. D 3C,éch.
25, R2T. 25. Tpr T.
26. Tpr. T. 26. D5C.
T2R. 3CR.
C.29.
27. 27. C
28.F2D. 28. D4C.
29. F pr. Tpr. F.
30. F pr.P. 30. T case T.
31. F7C. 31. T T. 2
32. F 6 F. 32. T FR. 2
33. D5 T. 33. C F. 5
34. D pr. T, Le Noir abandonne,
N° 3. — Contre M. BOBNEMANN.
1. P4R. 1. P4R.
2. P 4FR. 2. F4F.
3. CR 3F. 3. P3D.
4. 3FD.
P 4. F5CR.
5 F 4 F. 5. C3FR.
6. Ppr.P. 6. Fpr. C.
7. Dpr.F. 7. Ppr.P.
8. P3D. 8. C3F.
9. F 5CR. 9. P3TD.
10. C 2 D. 10. F2R.
11. Roque cô. D. 11. D2 D.
C case F. 12. Roque co. D.
12.
13. 3 C R. 13. P T. 3
14. F 4 T. 14. P CR. 4
15.F3CR. 15. TDcase F.
16. C5D. 16. CcaseR.
17. P4 D. 17. Ppr.P-
18. P pr. P. 18. Fcô. D.
19. TR case F. 19. C3 D.
20. F3 C. 20. C4C.
21. D3 R. 21. P4FR.
Mauvais coup qui compromet la partie du Noir; le diagramme
donne la position après ce coup.
22. P.
P pr.G,éch. 1 22. T pr.P.
T pr. P.
23. C 6
T7F.
R
1 24. T4D.
25. 25. G2R.
26. R case C.
F,éch.
26. TR case R.
27. T case 27. C 2 F.
28. F pr. D, éch. 28. T pr. F.
29. P5D.
Encore un coup superbe. Le Noir ne peut prendre ce P sans per-
dre une pièce.
1 29. C3F.
30. P pr. C. 30. T pr. D.
31. P pr. T, éch. Le Noir abandonne.
-
]\o4. Contre M. GuumnT.
1. P4R. 1. P4I).
2. P pr.P. 2. D pr. P.
3. CD 3 F. 3. DcaseD.
P4D. 4. P3R.
6.F3D.6.c2R.
4.
5.
6.
C3
F 3D.
7. Roque.
F. 5.
6.
7.
F3D.
C2R.
P3ÏR.
8. F 3R. 8. P3rD*
9. C5 R. 9.C2D.
10. P FR.4 10,C3F.
11. C4 R. 11 C4F.
12. F 2F. 12.F2F.
13. SP3F
14. 3F. 13. C4D.
14. D2R.
15. TD case R. 15. FPr* C.
16. PDpr.F.
Nous engageons l'élève à étudier-l'immense supériorité attaquer,
de posi-
tion que le Blanc a su déjà acquérir. Il peut maintenant
soit par FD 5 F, ou bien P4 CR, et le Noir ne peut se
garantir de
l'une ou de l'autre de ces attaques.
16. P4TR.
17. F5FD. 17. DcaseD.
18. C 6D,éch. 18. Cpr. O
19. F pr. C. 19. P 3CR.
20. D 3C. 20. C2R.
TcaseD. 21. F2D.
P5 T.
21.
22. T 2 D. 22.
C4F.
23. D 4C. 23.
24. F pr.C. 24. PRpr. F.
25. D3F. 25. D 3C,éch.
96 R case T. 26. Roque cô. D.
27. P4F. 27. P6T.
28. P 3CR. 28. F3R.
29. D 3FD. 29. T2D.
30. TRcase D. 30. P 4F.
31. R case C. 31. TR case D.
32. D3T. 32. P3T.
33. Fpr.P. 33. D 3F.
Ce coup sauve la partie du Noir, le Blanc ne pouvant pas faire
l'échange des T à cause du mat de la D à la 7e du CR.
34. FT 65D.
I). 1 P3F.
34. P 3 F.
31.
35. -
NO 6. Contre M. POTIER.
1. P 4 R. 1
1. P 4 R.
2. C 3FR. 1
2. C 3FR.
3. F 4 F. 3. Gpr. P.
3 C 3FR.
:
4. C F. 1 4.
5. Gpr. P. 5. P4D.
6. F3C. 6. F2R.
7. P4 D. 7. P3F.
8. Roque. 8. CD 2D.
9. P 4fr. 9. C3C.
10. D 3 F. 10. P 4TR.
11. P5F. 11 D2F-
12. F 4FR. 12. F3D.
13. TD case R. 13. R case F.
14. D3C. 14. P 5 T.
15. C6G,cch.
Parfaitement joué. Ce coup détruit toutes les combinaisons de
l'adversaire.
15. R case C.
16. F pr. F. 16. P pr. D.
17. Fpr.D. 17. Ppr.C.
18. PF pr. P. 18. P pr. P, éch.
19. R case T. 19. F 5 C.
20. T R. 7 20. CD D.2
21. F5R. 21. R case F.
22. T 7 F, éch. 22. R case C.
23. Cpr.P.
Voici une de ces brillantes combinaisons que l'on trouve tout
aussi fréquemment dans les parties que M. Morphy dirige sans les
voir que dans celles qu'il joue avec l'échiquier sous les yeux: nous
donnons un diagramme de la position.
23. Ppr.C.
24. F pr. P. 24. C C. 3
25. F 3 CD. Le Noir abandonne.
1. P4R. 1. P3CD.
2. P4D. 2. F2C.
3. F3D. 3. P311.
4. C3TR. 4. C2R.
5, Roque. 5. P 4D.
6. P 5R. 6. 3
CR FD.
7. P3FD. 7. F2R.
8. P4FR. 8. P3C.
9. P 4CR. 9. P 4TR.
10. Ppr.P. 10. Tpr.P.
11. D 4C. 11. T 5T.
12. D3 C. 12. R2D.
13. C 2 D. 13. D case T.
14. C5 C. 14. CcaseD.
15. CD FR. 3 15. Fpr.C.
16. Ppr. F. 16. T6T.
17. D2 C. 17. CD 3 F.
18. F2D. 18. C2R.
19. TD caseFD. 19. T caseFD.
P4G. P3T.
20.
21. P
22.
4T.
C caseR.
20.
21.
') 4
DD 4 T.
22. C4F.
23. T 3F. 23. T5T.
24. T4F. 24. Tpr. T.
25. Fpr. T. 25. P4F.
26. PCpr. P. 26. Ppr. P.
27. T case C. 27. P 5F.
28. FprC. 28. PC pr.
F.
29. C2 F. 29. F 3 F.
30. P5 T. 30. D 5 T.
31. D 3C. 1 31. D 4 T.
32. D 2G. 32. D 5 T.
Arrivés à ce point, les deux joueurs voulant persister dans les
mêmes coups, la partie fut déclarée remise.
:
en effet, le Blanc peut donner le mat en cinq coups en
jouant T 8 D, éch.
C 5 F. éch.
— T pr. T, éch.
— P 4 C, éch. et mat.
-T 8 C, écli,-
: -
magne,Leipsig,1839, 1 v. in-go, p. 224, avec quatorze planches). Enfin,
dans l'histoire de France de l'Univers (gravures) on voit 1. le Roi (celui
qui porte l'inscription arabe); 2. un Fou; 3. une Tour.
9 10et11. Quatre Cavaliers, dont un représenté ci-après
15. Quatre Éléphants (Fous),
fi. —5. Nos 12, 13, 11 et
dont un représenté ci-après fig. 6. — o 16. Un Pion,dont
nous donnons le dessin, fig. 3. -N"o 17. Un Roi, ayant une
inscription arabe sous sa base, très-imparfaitement figuré
dans les planches de VUnivers et qui fait le frontispice de
ce volume, avec le fac-similé de l'inscription arabe, publiée
par nous, pour la première fois en 1853, dans la première
édition de cet ouvrage.
Il sufIit d'un examen, même superficiel, de ces pièces,
pour se convaincre que les seize premières d'entre elles
présentent tous les caractères d'ouvrages byzantins. Les ni-
ches dans lesquelles sont placés les Rois et les Reines, leurs
arcades en plein cintre, leur ornementation, le style géné-
ral des figures, ainsi que leur costume, tout porte les traces
de celte époque. L'examen attentif de ces pièces nous porte
à croire qu'elles faisaient partie d'un seul et même jeu.
La Dame que nous représentons, faisait partie, sans au-
-
cun doute, du même jeu que le Pion, car un petit fantas-
sin, en tout semblable à ce dernier, se trouve reproduit sur
le haut du Pavillon où cette Reine est placée. Des quatre
Éléphants deux n'ont que deux conducteurs, tandis que les
deux autres en ont un troisième placé sur la tête de l'Élé-
;
phant. Des quatre cavaliers deux portent des boucliers ronds
et des fourreaux de sabre au côté gauche les deux autres
manquent de ce dernier accessoire et les boucliers des Ca-
valiers sont ovales et pointus par en bas. Les trois quadriges
qui restent se ressemblent presqu'en tout point; on peut
néanmoins en distinguer deux dontles conducteurs portent
sième;
un brassard au bras gauche, ce qui ne se voit pas au troi-
il nous semble que ces légères différences ne sont
que tout juste ce qu'il fallait pour empêcher les joueurs de
confondre leurs pièces, car nous n'avons pu trouver sur au-
cune d'elles des traces de couleurs.
Les six dessins que nous donnons aujourd'hui reprodui-
sent la série complète des pièces qui composent un jeu
d'Echecs et feront beaucoup mieux connaître ces curieux
monuments que la plus minutieuse description.
I.
Fig. LeRoi.
;
pavillon crénelé, présente cinq arcades également à plein
cintre les rideaux de chaque côté de la niche où est assis
le Roi sont tenus entr'ouverts par un page.
Fig.II.LaDame.
;
duisant en petit le Pion de la fig. n° 3. L'un de ces petits
Pions est brisé, mais l'autre est parfaitement conservé de
chaque côté du pavillon une suivante écarte un rideau. La
partie postérieure dé cette pièce présente trois arcades à
plein cintre, tandis qu'il y en a quatre derrière la Reine
représentée par Willemin.
Fig.IV.LaTour.
Fig. IV. Un char, attelé de quatre chevaux, conduit par
un cocher, tenant les rênes d'une main et portant un fouet
de l'autre. — Il est coiffé d'une calotte unie. Nul doute
que cette pièce ne représente la Tour, car déjà au neuvième
siècle les Persans, et sans doute les Grecs à leur exemple,
avaient remplacé par un guerrier monté sur un char le na-
vire duvieux jeu indien la Chaturanga.
Fig. Y. Le Cavalier.
;
Il est impossible de douter que ces pièces ne soient des
ouvrages byzantins mais à quelle époque doit-on les rappor-
ter? Tandis que sir F. Madden et le docteur Forbes pen-
sent qu'ilfaut les faire remonter au neuvièmesiècle, M.Cha-
;
bouillet(Cat. des camées, pierres gravées,etc., dela Bib. imp.
Paris, 1858) les rapporte au onzième un examen minutieux
du costume et des armes que portent ces figures pourrait
seul jeter quelques lumières sur la question. L'analogie
complète qu'on a cru voir dans ces costumes et ces armes,
avec ceux des chevaliers normands qui ont faitla conquête
de l'Angleterre au onzième siècle, armes et costumes dont
les formes nous ont été fidèlement conservées dans la tapis-
serie de Bayeux, a porté sans doute messieurs de Mersan,
;
Pottier et Chabouillet à assigner la même date à ce jeu
d'Échecs mais ces costumes et ces armes n'existaient-ils
pas déjà avec ces mêmes formes au neuvième siècle?
Quoi qu'il en soit et quelle qu'ait été l'époque à laquelle
ces Échecs ont été sculptés, notre opinion, que le jeu des
:
Échecs était connu et pratiqué à lacourde Charlemagne,
n'en peut recevoir aucune atteinte il existe en effet une
pièce, confondue jusqu'ici avec celles-ci à la Bibliothèque
approximative:
impériale, à laquelle il est plus facile d'assigner une date
c'est la dix-septième pièce du « jeu de
Charlemagne; » tandis que la provenance des seize premières
pièces paraît ne pouvoir être fixée avec certitude, celle-ci
provient sans aucun doute du trésor de l'abbaye de Saint-
Denis d'où, en 1793, elle fut transférée à la Bibliothèque
impériale. Si l'on devait s'en rapporter à Doublet (Hist. de
l'Abb. de Saint-Denis, p. 342), cette pièce n'aurait pas été
la seule qui existât dans le trésor et qui portât « des carac-
»
tères arabesques ; mais, soit dans la tourmente révolution-
naire, soit antérieurement, les autres pièces portant ces
caractères ont disparu et il ne reste plus que cette dernière.
Quant à celle-ci, son style, tout différent de celui des seize
autres, nous révèle immédiatement un travail oriental, et
:
pour qu'aucun doute ne soit possible, elle porte sous sa base,
en beaux caractères koufiques, l'inscription suivante Men-
llamelJoussouf-el-Bahaili (fait par Joseph, de la tribu de
)
Bahail). (Voy. le frontispice.
;
Cette pièce, qui est en ivoire et d'un seul morceau, est
d'une hauteur totale de seize centimètres elle représente
un éléphant portant sur son dos une large estrade ou houdah,
sur laquelle se tient un personnage assis à l'orientale et nu
;
jusqu'à la ceinture, portant un collier, des boucles d'oreilles,
des brassards et des bracelets sur sa tête est un casque ou
diadème, dont la base est ornée de quatre fleurs-de-lis. Le
haut decette coiffure a été brisé, mais on peut conjecturer
qu'elle était de forme conique, d'après les figures qui en-
tourent l'éléphant et qui présentent une identité de costume
presque complète avec le personnage porté sur l'estrade. Sa
taille est entourée d'une corde qui paraît retenir de larges
;
pantalons attachés au-dessus de la cheville le houdah est de
forme semi-circulaire, ouvert par devant. Sur le bord posté-
rieur se voient huit soldats à pied, de deux centimètres et de-
mi de hauteur, armés chacun d'une épée et d'un bouclier.
C'est sans doute la reproduction des huit Pions qui doivent
garder le Roi. De chaque côté de l'Éléphant sont deux che-
vaux montés par leurs cavaliers, et un cinquième sur le de-
vant.Le costume de cesCavaliers offrela plus grande analogie
avec celui du Roi. Comme lui, ils sont nus jusqu'à la cein-
ture, d'où de grands pantalons plissés leur tombent jusqu'à
lacheville. Ils portent, comme lui, collier, boucles d'oreilles,
brassards et bracelets. Leur coiffure est un casque conique
dont la base est ornée de fleurs-de-lis. Toutefois, sur l'une
des figures, cet ornement est remplacé par le pshent, orne-
ment particulier aux rois persans. Les chevaux ont des
;
selles fort ornées avec des housses et des étriers. Chacun
des Cavaliers porte à la main une arme différente l'élé-
phant saisit avec sa trompe et enlève de son cheval le cava-
lier qui est devant lui et qui, avec un geste de douleur très-
bien rendu, s'accroche aux défenses de l'animal, après avoir
jeté ses armes. Un cornac a dû exister sur la tête de l'élé-
phant, où l'on voit que l'ivoire a été brisé. Une figure, la
tête en bas, s'appuie sur les défenses.
Les caractères arabes formant l'inscription qui se trouve
au-dessus de cette pièce, dont nous donnons le fac-similé,
sont tout à fait semblables àceux dont se servaient les Arabes
du temps de Charlemagne. Ainsi, dans cette pièce, tout
tend à confirmer la tradition et à faire penser qu'elle pro-
vient d'un jeu d'Échecs envoyé à Charlemagne, soit par le
Calife Haroun-Al-Raschid, soit par quelque autre prince de
l'Orient. On a peine à comprendre comment cette pièce est
restée si longtemps sans avoir été reproduite par la gravure,
car elle est non-seulement d'une valeur capitale pour l'his-
toire des échecs, mais elle est encore un des plus anciens
monuments en ivoire que l'on connaisse. Il n'est pas un
amateur du noble jeu qui puisse contempler ce morceau
curieux sans éprouver un sentiment d'admiration et une
sorte de respect, en songeant qu'il a plus de dix siècles, et
qu'il est sans doute le plus ancien monument, ayant rapport
au jeu des Échecs, qui se trouve dans le monde.
;
pièces furent trouvées par un paysan qui bêchent un banc
de sable baigné par les flots elles se voient maintenant par-
mi les objets d'antiquité déposés au Musée britannique. Sir
Frederick Madden en a donné une description détaillée
particularités suivantes :
dans le 24e volume de VArchéologie, d'où sont tirées les
;
varie entre trois et cinq pouces; les Archers sont les plus
élevés quelques-unes de ces pièces étaient teintes en rouge,
mais la couleur en a presque entièrement disparu.
1. Le Roi. 2. La Dame.-
Les Rois sont représentés sous la figure de vieillards, la
couronne en tête, assis sur des chaises dont le dossier très-
élevé est orné de représentations d'animaux et autres des-
sins dans le style des meilleurs ouvrages du douzième siècle.
Leur habillement se compose de deux vêtements; celui de
dessus, le manteau ou chlamyde, est ouvert du côté droit,
;
où il est retenu par une agrafe, pour laisser le bras libre;
il retombe en plis par dessus l'autre chacune de ces figures
a la main placée sur la garde d'une courte et large épée po-
;
sée en travers sur les genoux, comme prête à être tirée le
même ajustement se voit dans toutes les figures, avec quel-
ques légères différences.
;
Les Dames sont assises sur des chaises du même genre
que celles des Rois, elles portent aussi la couronne on voit
;
femmes d'un haut rang, ainsi que nous l'apprennent les mo-
numents de l'époque leurs robes et leurs manteaux tom-
bent jusqu'à leurs pieds, qui sont ordinairement cachés;
*
3. L'Evêque (Fou). h. Le Hrokr (Tour).
ornements
ajustements.
;
le dos de la chasuble et de l'étole sont des croix et d'autres
il y a beaucoup de variété dans le détail deleurs
Les Cavaliers sont représentés comme des hommes armés
;
et à cheval. Ils Sont vêtus d'habits longs qui descendent jus-
qu'aux pieds un pantalon collant couvre leurs jambes jus-
qu'à la cheville, d'où remontent leurs bottines sans éperons;
ils sont coiffés de heaumes presque tous de forme conique
avec visière, oreillettes, etc. ; ils portent tous la barbe et la
moustache. Un grand bouclier de la forme d'un écusson
pointu par le bas, et attaché au cou, leur pend du côté gau-,
che. On voit sur ces boucliers divers ornements qui, quel-
quefois, ressemblent à des armoiries. Sous le bouclier on
aperçoit l'épée, et chaque cavalier porte à la main droite
une lance massive. Les chevaux sont bridés et ont de hautes
selles plus ou moins ornées avec des étriers.
La pièce que nous appelons la Tour est représentée ici
par des guerriers debout. Ces guerriers, dans la langue de
l'Islande, s'appellent Hrokr, où nous retrouvons le nom
oriental de cette pièce, Boc; ils portent sur la tête des
heaumes coniques avec des oreillettes, mais sans visière ;
l'épée d'une main, le bouclier de l'autre; ces boucliers,
nements;
comme ceux des Cavaliers., offrent une grande variété d'or-
mais ce qui donne à ces figures un caractère tout
particulier et une physionomio éminemment Scandinave,
c'est la manière dont on les représente mordant leurs bou-
cliers. C'était un trait caractéristique de ces guerriers Scan-
dinaves, appelés Berserkar, qui, en proie à une espèce de
,
:
délire, se livraient, la veille d'une bataille, aux actes les
;
plus extravagants. Voici comment Snorre les décrit « Les
soldats d'Odin avançaient au combat sans armure sembla-
bles à des chiens ou à des loups enragés, ils mordaient
; ni le feu ni le glaive
ne pouvait les atteindre cette frénésie s'appelait Berserk-
sgangr,»
Sir Frédéric Adam assure que toutes ces figures sont faites
avec des dents de morse ou cheval marin. Il cite diverses
autorités pour prouver que les nations scandinaves avaient
été renommées en tout temps pour le talent avec lequel elles
savaient sculpter l'os ou l'ivoire, et combien les dents du
morse, appeléRosmar ouRostungr parles nations du Nord,
y étaient chèrement estimées. Dans le Saga de Krôka-Ref,
on raconte que Gunner, préfet du Groënland, voulant se
concilier la faveur de Harald-Hardraad, roi de Norwége (A.
:
D. 1046-1067) lui envoya en don les trois choses les plus
; ;
précieuses que son pays pût produire un ours blanc adulte
et apprivoisé un jeu d'Échecs admirablement sculpté un
crâne de Rosmar avec ses dents sculptées et ornées d'or.
Le lieu où les pièces d'Échecs dont nous parlons furent
trouvées fournit une présomption de plus sur leur origine
Scandinave. L'île de Lewis, en effet, fait partie des îles Hé-
brides, qui, dans les neuvième et dixième siècles, étaient
peuplées de Scandinaves. Ces îles demeurèrent sous la dé-
pendance plus ou moins immédiate des rois norvégiens jus-
qu'au treizième siècle, époque où elles furent définitivement
cédées aux rois d'Écosse. Entre ces îles et les côtes de l'É.
cosse, de l'Irlande et de l'Islande, il existait des communi-
cations habituelles au moyen de petits vaisseaux appelés
Byrdinga. Les naufrages devaient être fréquents dans ces
mers, au milieu de ces îles hyperboréennes, et c'est proba-
blement ainsi que ces jeux d'Échecs, appartenant à quelque
marchand qui les transportait comme objets de commerce,
se sont trouvés ensevelis dans le banc de sable d'où le ha-
sard les a tirés au bout de plusieurs siècles. D'après toutes
ces données, Sir F. Madden pense qu'on ne peut pas douter
que ces Échecs n'aient été exécutés vers le douzième siècle,
par des artistes de cette nation qui, sous le nom de North-
men (hommes du Nord), se répandit dans la plus grande
partie de l'Europe, et dont la langue et les mœurs se sont
conservées jusqu'à nos jours chez les habitants de l'Islande,
leurs descendants directs.
Le Roi d'un jeu d'Échecs, ayant la plus grande analogie
avec un de ceux qu'on a découverts dans l'île de Lewis, a été
trouvé dans une tourbière du comté de Meath, en Irlande,
et fait partie de la collection de M. Georges Petrie. Une gra-
vure de cette pièce a été donnée par M. O'Donovan dans sa
traduction du livre irlandais « Leabhar na gceart » publié
à Dublin. (Forbes, ap. p. 42.)
g h. Jeu d'Échecs dit de Saint Louis.
:
qu'on appelait le Vieux de la montagne, envoya à saint Louis,
ajoute « et entre autres choses envoya icelui prince
Montagne un olifant de cristal au Roi, et plusieurs et di-
de la
:
Nous allons passer à un sujet qui pourra intéresser un
plus grand nombre de nos lecteurs c'est l'histoire de
cette déception merveilleuse qui, sous lenomdel'Automate
joueur d'Echecs, a eu le rare privilége d'occuper et d'éton-
ner l'Europe pendant près d'un demi-siècle, sans que le se-
cret par lequel son jeu était dirigé ait jamais été deviné;il
fut enfin dévoilé par celui qui le mettait en pratique.
;
échiquier garni de toutes ses pièces, placé sur un bureau ou
buffet haut de trois pieds, large de deux, long de quatre le
tout était porté sur des roulettes.
Ce bureau était composé de deux parties séparées par une
cloison, ayant chacune une porte et un tiroir dans le fond.
M. de Kempelen, avant de commencer, ouvrait successive-
ment ces portes et retirait le tiroir du fond. On voyait le
compartiment du bureau situé à gauche, rempli par des le-
viers, des roues, des cylindres comme une horloge; dans
l'autre compartiment, on voyait également des roues, des
cylindres et deux quarts de cercle. Une boîte, un coussin et
divers autres petits objets y étaient placés également. L'in-
venteur ôtait la boîte qu'il posait sur la table voisine, et po-
saitle coussin sous le bras de l'automate. Il tirait en même
empsdes tiroirs six petits échiquiers sur lesquels étaient
fixées des pièces formant six fins de parties différentes. L'au.
tomate s'engageait à gagner chacune de ces parties, quelle
que fût la couleur choisie par son adversaire (1).
Pour faire voir l'intérieur de ce bureau, l'inventeur ne
se bornait pas à ouvrir les portes qui le fermaient pardevant-
il ouvrait également celles qui le fermaient par derrière. Il
allumait même une bougie et la promenait dans l'intérieur
de la machine pour en faire mieux ressortir toutes les par
ties. On remarquait que cette bougie restait allumée pendant
tout le temps que durait l'exposition de l'automate. La boite
que l'inventeur avait tirée de l'intérieur du bureau, etqui
se trouvait sur une table voisine, mais sans aucune commu-
nication avec l'automate, était souvent consultée par M. de
Kempelen pendant la partie, et il donnait à entendre quele
contenu de cette boîte, qu'il cachait avec soin, jouait un rôle
important dans le jeu de la machine; mais beaucoup de
personnes étaient persuadées que ce n'était là qu'un moyen
de dérouter les conjectures des spectateurs.
La robe de l'automate se soulevait également, sonpante-
(1) :
Voici une position de ce genre celui qui joue le premier n'importe
avec quelle couleur, peut donner le mat à ton adversaire en trois coups,
:
regards, dans sa démarche, dans ses moindres gestes, quel-
que indice des moyens dont il se servait tantôt il tournait
le dos à la table et tantôt s'en éloignait de plusieurs pas,
laissant jouer trois ou quatre coups de suite avant de s'en
rapprocher; la table elle-même se déplaçait à la volonté du
spectateur, et ainsi rendait impossible toutecorrespondance
avec le plancher ou une pièce voisine.
Le mystère demeurait impénétrable: maître de son se-
cret, l'automate visita les capitales de l'Allemagne, de l'An.
gleterre et de la France; partout il fut accueilli avecune
extrême curiosité, et excita souvent de vifs transportsde
surprise et d'admiration. Il visita enfin la cour de Berlin,
et eut l'honneur de se mesurer avec le Grand-Frédéric,
fort amateur d'Échecs. Dans un moment d'enthousiasme,
;:
Frédéric fit à grands frais l'acquisition de la machine
et de son secret mais, chose singulière, le prestige fut
dissipé à l'instant l'automate démonté, dédaigné, cou-
vert de poussière, fut relégué dans un garde-meuble, où il
demeura près de trente ans enfoui et oublié.
;
C'est en quelque sorte à la présence de Napoléon à Berlin
qu'il dut sa résurrection il fut tiré de son obscurité, recou-
vra son ancienne splendeur sous un nouveau maître, M. Maël-
zel, et, fier d'avoir triomphé du vainqueur d'Austerlitz,il
;
recommença ses voyages. Londres et Paris le revirent avec
un nouveau plaisir précédé d'une réputation colossale, il
arriva enfin à la cour de Bavière. Là se renouvelèrent les
;
surprises, les extases que son jeu ne manquait jamais d'cx.
citer cette fois même les impressions furent si vives, quele
prince Eugène ne put résister à la tentation de devenir pos-
sesseur de ce chef-d'œuvre et d'être initié à lascienceoc-
culte qui opérait tant de prodiges. Son désir fut satisfait, et
le prix de son initiation fixé à la somme de trente mille
francs.
Nous arrivons à l'instant où le voile va se soulever. Les
avec le démonstrateur ;
regards indiscrets ont été écartés avec soin, le prince est seul
:
celui-ci, pour toute explication
ouvre à la fois les deux volets de la machine, les rouages
;
avaient disparu. — Un homme, un véritable joueur d'E-
checs, en occupait la place il était assis sur une tablette à
roulettes extrêmement basse, où il paraissait fort mal à l'aise.
On peut se figurer, à cet aspect, le désenchantement du
:
nouvel acquéreur. La solution du problème principal se ré-
duisait à un simple escamotage ces leviers, ces roues den-
telées, ce cylindre, cette cloison qui séparait le buffet, en
deux parties, se repliaient et se déplaçaient à volonté. Pen-
dant l'examen du mécanisme intérieur, comme les volets ne
s'ouvraient que l'un après l'autre, l'agent, introduit d'avance,
tantôt se réfugiait dans le torse de l'automate, les jambes re-
:
pliées sous lui, tantôt se courbait du côté opposé, la tête
abaissée et les mains en avant il se trouvait ainsi tour à
tour masqué par celui des volets qui était fermé. Une ou
deux répétitions avaient suffi pour l'habituer à cet exercice
et pour lui apprendre à tourner la manivelle qui dirigeait
le bras de l'automate, puis à mettre en mouvement le ressort
élastique qui en faisait mouvoir les doigts, et-enfin à tirer le
cordon correspondant au soufflet destiné à l'annonce des
Échecs. Le directeur avait sous les yeux, pour lui servir de
répétiteur, un échiquier de voyage sur lequel les pièces ne
peuvent ni vaciller ni se renverser, et dont toutes les cases
étaient numérotées. Un autre échiquier également numéro-
té, se dessinait en forme de plafond au-dessus de sa tête et
formait le revers de la table sur laquelle jouait l'automate
les pièces, fortement aimantées à leur pied, faisaient par
:
leur attraction lever de petites bascules adaptées à chaque
;
case de ce verso. Le directeur observait attentivement le
mouvement de hausse et de baisse des bascules dès que
son adversaire soulevait une pièce pour la jouer ailleurs, la
petite bascule, retenue jusqu'alors par l'attraction de son
pied, s'abaissait; aussitôt que cette pièce était placée sur
;
une case nouvelle l'attraction agissait, et la petite bascule
qui était attachée au-dessous de cette case se soulevait le
directeur apprenait ainsi d'une manière précise tous les
mouvements qui s'opéraient sur l'échiquier supérieur il
avait soin de répéter le coup sur son échiquier, il jouait
:
alors le sien et le faisait exécuter ensuite par l'automate.
Pour voir dan§ son étroite prison, il était indispensable
que le directeur pût s'éclairer d'une lumière. C'était un
danger, car le plus petit rayon, se faisant jour par quelque
fente, pouvait trahir sa présence. L'inventeur tira habile-
ment parti de ce danger pour augmenter l'illusion. Il avait
soin, comme nous l'avons déjà dit, d'allumer unebougie
lui-même, sous prétexte de mieux faire voir l'intérieurde
:
l'automate, et de la laisser brûler sur une table voisine pen-
dant tout le temps que durait l'exposition par ce moyen
il amortissait l'éclat de tout rayon qui aurait pu, par suite
de quelque accident, s'échapper de l'intérieur de la ma.
chine.
Le secret une fois dévoilé, l'automate n'eut plus de char.
mes pour le prince, et il était menacé d'avoir en Bavière le
même sort qu'il avait eu jadis à Potsdam. D'un autre côté,
son précédent propriétaire regrettait un objet qui, inutile
entre les mains du prince, était entre les siennes une source
de bénéfices considérables. Il proposa donc de reprendre
l'automate et de se contenter de l'intérêt de la somme dé.
boursée pour l'acquérir. Cette proposition fut agréée, et
l'automate se prépara à poursuivre le cours de ses pérégri-
nations.
Pour cette nouvelle campagne, M. Maëlzel s'était assuré
des services de M. Mouret, excellent joueur, homme fort
gai et fort aimable, qui consentit à l'accompagner et devint
son associé dans les bénéfices de l'entreprise.
Une réussite complète signala bientôt la marche de nos
voyageurs. Partout où ils avaient dressé leur tente, les
spectateurs accouraient en foule pour être témoins des com-
bats qui allaient se livrer. L'automate, comme un chevalier
en champ clos, tenait contre tout venant, offrant à son an-
tagoniste l'avantage des armes et du terrain, ce qui, traduit
en style d'Échecs, signifie, pion et trait, et toujours (à très-
peu d'exceptions près), la fortune rangeait du côté de sa
se
bannière.
;
La spéculation fructifiait la plus parfaite harmonie régna
longtemps entre les associés, dont les comptes étaient réglés
à chaque station avec une scrupuleuse exactitude. Cepen-
dant un jour le mécanicien était resté débiteur envers l'agent
d'une assez forte somme, dont, sous différents prétextes,il
remettait le paiement de semaine en semaine, de mois en
mois. Un an s'était écoulé, et Maëlzel se refusait encore à
solder ce compte, lorsque Mouret trouva un moyen infail-
lible pour l'y déterminer.
L'automate était alors à Amsterdam ; le roi de Hollande
avait dès le matin fait retenir la salle et verser au bureau
une somme de trois mille francs. Maëlzel court annoncer
cette bonne nouvelle à son associé. On déjeune gaiement, on
se fait une fête d'avoir à combattre une tête couronnée;
Maëlzel s'empresse de faire les préparatifs nécessaires pour
;
donner à la solennité le plus d'éclat possible. La séance de-
vait s'ouvrir à midi et demi midi sonne, et l'agent qui doit
s'introduire dans la machine n'est pas encore à son poste.
Maëlzel impatienté va s'informer de la cause de ce retard ;
! !
quelle est sa surprise de trouver Mouret dans son lit et agité
d'un tremblement convulsif « — Que vois-je Qu'avez-
?
vous
— J'ai lafièvre. — Qu'est-ce à dire? Vous vous por-
tiez à merveille tout à l'heure. — Oui, c'est un coup de fou-
dre.
?- Le Roi va arriver. — Il s'en retournera. — Que lui
dire — Que l'automate a la fièvre.
-- Trêve de plaisante-
rie.-Je n'ai aucune envie de rire. Jamais la recette n'a
été aussi belle. — On rendra l'argent. — De grâce, levez-
vous. — Impossible. — Je vais appeler un médecin. -Inu-
tile. — N'est-il donc aucun moyen de couper cette fièvre?
?
— Si fait, un seul. — Lequel — C'est de me compter les
quinze cents francs que vous me devez. — Qu'à cela ne
;
lait son ministre de la guerre, qui jouait pour lui. La coali-
tion fut complétement battue mais la défaite fut mise uni-
quement sur le compte du ministre responsable.
L'expédition de nos voyageurs était à peine terminée que
Maëlzel en prépara une autre pour le Nouveau-Monde. Au
candidat agréé par lui pour diriger sa machine on prétend
:
qu'il ne manqua pas de dire comme complément à ses ins-
tructions « Si
l'on cria au feu, ne vous effrayez pas, ne
bougez pas, je viendrai à votre secours. » Voici la circons-
tance qui, dit-on, déterminait Maëlzel à faire une pareille
recommandation.
Dans le cours de ses voyages, il était arrivé un jour dans
une ville d'Allemagne, où un célèbre prestidigitateur don-
nait des représentations. L'automate eut bientôt éclipsél'es-
camoteur. Celui-ci, piqué et jaloux, alla voir son rival, de-
vina le secret du moteur caché et, secondé par uncompère,
;
se mit tout à coup à crier au feu. On juge du trouble subit
dont furent saisis les spectateurs l'automate dans son effroi
jette son adversaire à la renverse, il roule et tourne sur lui-
même, il semblait devenu fou. Heureusement Maëlzel, qui
seul a conservé de la présence d'esprit, le pousse derrière
un rideau, où le calme lui fut rendu. La ruse de l'escamo-
teur, promptement découverte, ne lui servit à rien, lavogue
resta à son rival.
Maëlzel est mort pendant son voyage en Amérique, et
avec lui finit sans doute pour toujours la carrière de l'au-
tomate.
;
travers les cases il peut varier sa route presque à chaque
pas.Le problème'futdonc promptement résolu mais on n'y
arrivait que par des tâtonnements, sans que personne eût
pu donner des règles certaines pour en assurer la réussite.
;
On comprend qu'un tel état de choses ne pouvait satisfaire
ni les esprits curieux, ni les savants aussi des mathémati-
ciens célèbres, parmi lesquels on compte les noms illustres
d'Euler, de Bernouilli, de Mairan, se mirent à chercher les
lois qui réglaient cette marche, ainsi qu'une formule pour
la déterminer. Ces recherches, qui ont fait connaître des par-
ticularités curieuses dont nous allons dire quelques mots,
n'eurent pas un succès complet. Ce ne fut qu'en 1840 que
;
le docteur Roget découvrit enfin la solution de ce problème
dans toute son étendue c'est-à-dire une règle générale et une
méthode certaine pour faire parcourir au Cavalier toutes
les cases de l'échiquier en partant d'une case désignée,
pour finir à une autre case désignée, sans passer deux fois
;
sur la même case la dernière case devant toujours être
d'une couleur différente de la première.
M. Solvyns a démontré que cela peut se faire de 20,160
manières diverses. M. l'abbé Durand a exposé et développé
une méthode pour arriver, d'une manière encoreplus sûre
que le docteur Roget, à la solution de ce problème, dans la
Régence de 1856, p. 366.
Cette marche du Cavalier sur l'échiquier peut se repré-
;
senter de deux manières, soit par des lignes, soit par des
1.
chiffres chacune de ces méthodes met en évidence des par-
ticularités dignes d'intérêt.
Si l'on représente la marche du Cavalier par des lignes,
;
fait alors un tour entier, plus un pas, et rentre aucentrepour
visiter les huit cases qui restent ressort enfin par lacasedu
Pion de la Tour du Roi, et accomplit sa tâche dans un qua-
trième tour d'échiquier.
Toutes les fois que la soixante-quatrième case visitée par
le Cavalier n'est éloignée de la case dont il est parti que d'un
saut de Cavalier, il peut, après avoir complété sa tâche,se
rendre à la case d'où il est parti et recommencer. Il se pro-
duit de cette façon un réseau interminable; nous en don-
nons un exemple au diagramme n° 2. Il suffit de la simple
inspection de cette figure pour voir qu'on peut, avec son
;
secours, résoudre le problème en question, quelle que soitla
case d'où l'on fasse partir le Cavalier de plus, comme le
Diag.2.
- -
ainsi 48 — 16, 62 — 30, 64
43 11,45 13,33
26, 60 — 28, etc. = 32.
-1, - -
— 32, 46 — 1lt, 59 — 27,
47 15,49 17,58 -
Nous avons vu ci-dessus qu'au moyen de ce diagramme
;
l'échiquier pouvait être parcouru par le Cavalier de 128
ma-
nières différentes or, quelle que soit la manière choisie, les
Diagr.2.(a).
- -
que le Cavalier part de la case de la Tour delaDame,etoù
l'on trouve de même 54 22,36 4,
20,33 1,49 -17,
- - 38.
51 19, 39—7,55-23,53
— 21,64 — 32, 34 — 2, etc. = 32.
6,52-
;
que la somme des deux chiffres à égales distances des angles
et des côtés opposés fait des nombres égaux ainsi au dia-
gramme n° 2 (a) :
55 + 3, 6 + 52, 20 + 38, 35 + 23 58
=
4 + 56, 53 + 7, 39 + 21, 24 + 36 = 60
Au diagramme n° 2 (b) :
- 61 + 9,12 + 58, 26 T 41, 111 + 29 = 70
+
10 + 62, 59 +13, 45 27, 30 + 41 = 72
Mais cette disposition, quoique se produisant souvent,
n'est pas constante dans les 128 combinaisons. Il en est de
même des rapports entre les sommes des différentes colonnes
à droite et à gauche du centre, qui diffèrent entre elles, tan-
tôt de 64, tantôt de 128, etc.
Diagr.2(b).
----c8(-8>————
- PARTIES AMUSAKTES.
DEUXIÈME DIVISION.
LIVRE PREMIER.
(1)
:
Cette manière de poser l'échiquier est maintenant si bien établie, que
Jaenisch n'hésite pas à dire De toutes les règles du jeu des Échecs, la plus
respectable, sans aucun doute, est celle qui concerne la manière de poser
l'échiquier. Nous ne consentirions jamais à continuer une partie commen-
»
cée sur un échiquier mal tourné. Nous ne pouvons nous empêcher de
trouver exagéré le respect du savant professeur pour cette règle qui est né-
cessairementd'invention moderne, car on ne distinguait pas les cases par des
couleurs différentes chez les Hindous ni chez les Persans, et tel est encore
l'usage en Orient. Ce n'est qu'au moyen âge que l'usage s'est introduit de
distinguer alternativement les casss de l'échiquier par deux couleurs. Per-
sonne, à notre connaissance, n'a pu préciser l'époque à laquelle s'est intro-
duite la règle de poser l'échiquier ainsi colorié, de manière à présenter la
case blanche dans l'angle à la droite de chaque joueur.
:
Dans un magnifique vol. manuscrit enluminé du treizième siècle (Bibl.
Imp. Man. n° FR. 1173) de Nicholes de Saint-Nicholai, intitulé Jeu des
Échecs et autres, et qui ne donne pas moins de trois cent quarante-huit
problèmes en diagrammes, la moitié de ces diagrammes représente l'échi-
quier avec la case noire à la droite des joueurs.
nomment et se placent en face de soi comme il suit:aut
angles, les Tours; à côté des Tours, les Cavaliers; àcôté
des Cavaliers, les Fous; restent au milieu, de chaquecôté
Dame ;
des joueurs, deux cases, une pour le Roi, l'autre pour la
chaque Dame se pose sur la case de sa couleur; les
Rois à côté de leur Dame. Les Pions se rangent à côté les
uns des autres devantles pièces, sur le second rangdel'échi-
quier. Nous appelons Rangs les rangées de cases parallèles
aux joueurs ; les pièces sont doncau premier rang, les Pions
au deuxième. Nous appelons Files les rangées de cases per-
pendiculaires aux joueurs. Chaque file prend le nom dela
:
pièce qui en occupe l'extrémité: ainsi, par exemple, on doit
dire Le Pion du lioioccupe la deuxième case de lafiledu
Roi, etc. Le Fou qui est du côté du Roi s'appelle le Fou du
Roi; celui du côté de la Dame, le Fou de la Dame, et de
même pour les Cavaliers et les Tours de chaque côlé.
Lediagramme n° 1 représente l'échiquier avec les pièces
rangées pour commencer la partie.
Diag.. Noir(1).
Blanc (f).
(1) le cours de ce traité, l'échiquieret lespiècesserontposésde
Dans tout
la manière indiquée ici, c'est-à-dire les pièces noires en haut de la page,
les pièces blanches en bas, ce qui évitera la répétition de noir et blanc
au-dessus et au-dessous de chaque diagramme.
Le but que l'on se propose aux Échecs est la prise du Roi
adverse. Celui qui met le Roi de son adversaire dans une
position telle qu'il doit nécessairement être pris au coup sui-
vant, gagne la partie. Le Roi est alors ce qu'on appelle
échec et mat, mot dont nous avons indiqué l'origine.
Lorsqu'une pièce, autre que le Roi, se trouve placée de
manière à être prise par l'adversaire, on dit qu'elle est en
prise. Lorsque le Roi se trouve placé ainsi, on dit qu'il est
en échec. Les circonstances dans lesquelles les pièces peu-
vent être prises seront exposées au chapitre suivant. La prise
des pièces est facultative pour les deux joueurs. La pièce avec
laquelle on prend se met à la place de celle qui est prise
qu'on enlève de l'échiquier.
§ I. - De la marche du Pion.
;
case qui est devant lui, l'une de ces pièces peut êtreprise
par lui, à sa volonté alors il se met à la place de la pièce
qu'il prend, et change par conséquent de file deuxPions;
de même couleur peuvent se trouver ainsi sur la même file
et le nouvel arrivant s'appelle alors Pion doublé. Dans cette
nouvelle position, il continue d'avancer sur la nouvellefile
par les mêmes règles que sur l'ancienne. Tout Pion peut
donc changer plusieurs fois de file dans le cours de lapar-
tie, mais uniquement au moyen de prises.
Bien que le Pion ne doive faire qu'un pas à la fois, ilale
privilége d'avancer de deux clses d'un seul coup, lorsqu'il
quitte sa case primitive, mais dans ce cas seulement; ainsi
un Pion qui n'a avancé que d'une seule case en partant,a
perdu pour toujours ce privilège.
:
Il existe une seconde exception à la règle ordinairedu
Pion, la voici lorsqu'un Pion en quittant sa case primitne
fait deux pas, il peut arriver à se placer à côté d'un Pion de
son adversaire qui alors se trouve à la cinquième case de sa
file; celui-ci, par privilège, peut prendre le Pion ennemi
au passage, en se plaçant sur la case qu'il eût occupée si ce
Pion n'eût fait qu'un seul pas au lieu de deux. Il fautajou-
ter que le Pion de la cinquième case doit prendre immédia-
tement; il ne le pourrait plus après un autre coup joue:
c'est ce qu'on appelle prendre enpassant.LePionestla
seule pièce, et dans cette seule circonstance, qui jouissede
ce privilège. Une pièce ne peut prendre un Pion enpcusallt.
Les diagrammes nos 2 et 3 présentent la positiondes Pions
après les 4e et 5e coups d'une partie qui aurait commencé
ainsi :
à
Blanc. 1er coup. P du R la 4eease.
Noir. 2e — PFD à la 3e.
IL 3e PduRàla5e.
N.4e —
— P du FR à la he. — (J)i«g. nO 2).
B. 5e ccup. P du R prend le P du Fdu R (Diag.
ne 3).
Diag.2.
Diag.3.
;
(1)
Pion arrivé à la huitième case est déclaré Dame, que le joueur ait déjà
une Dame ou qu'il l'ait perdue mais on ne permet pas trois Cavalier?,
trois Tours ou trois Fous. Autrefois, en Italie, maintenant en Russie eten
Allemagne, le Pion ne se remplace que par une des pièces perduesdéjà.
Si le joueur qui a conduit son Pion à Dame n'a perdu aucune pièce, le
Pion reste inactifpour remplacer immédiatement la première pièce perdue
par lui.
§M - De la marche du Roi.
;
Le Roi ne fait qu'un seul pas, mais dans tous les sens il
prend comme les autres pièces en se mettant à la place de
celle qu'il prend. Toutes les fois que l'on place une pièce
cc
.•
;
ou un Pion qui pourrait prendre le Roi au coup suivant, on
met le Roi en échec il est nécessaire d'en avertir, en disant
Échec ait Roi » le Roi est forcé de se soustraire àl'échec,
en changeant de case, en se couvrant par une pièce ou par
un Pion ou par la prise de la pièce qui fait échec; s'il ne
peut se déplacer, ni se garantir, il est ce qu'on appelle mat,
et la partie est perdue.
Le Roi ne peut, dans aucun cas, rester en échec ou s'y
mettre en se plaçant sur une case commandée par une des
pièces de son adversaire; il résulte évidemment de là que
les deux Rois no peuvent jamais se mettre à côté l'un de
l'autre.
Le Roi, qui ne doit faire qu'un pas à la fois, a toutefois,
:
comme le Pion, le privilège de faire deux pas une seule fois
pendant la partie, ce qui a lieu dans le cas suivant s'il n'y
a plus aucune pièce entre le Roi et l'une des Tours, soit à
droite, soit à gauche, et que ni le Roi ni la Tour n'aient en-
core bougé, le Roi peut faire deux pas du côté de la Tour,
;
qui passe alors de l'autre côté du Roi et se place sur la case
qu'il vient de traverser c'est ce qu'on appelle roquer. Outre
la condition de n'avoir pas encore bougé, qui s'applique tant
au Roi qu'à la Tour, il y a pour le Roi deux autres condi-
tions nécessaires pour qu'il puisse roquer. Il ne peutle faire
pendant qu'il est en échec, ni traverser unecase commandée,
c'est-à-dire qu'il ne peut passer sous un échec.-Le Roi qui
reçoit un échec ne perd pas la faculté de roquer, pourvu
qu'il n'ait pas quitté sa case.
ses mouvements il peut sauter par dessus les pièces qui l'en-
tourent; c'est la seule pièce qui ait cette faculté. On voit,
d'après ce qui précède, qu'au commencement de la partie
(voy. Diag. n° 1), chacun des Cavaliers peut se transporter
sur deux cases, la troisième de la Tour et la troisième du
Fou, en passant par dessus les Pions. Le Cavalier qui prend
une pièce suit la règle ordinaire et se met à la place de la
pièce qu'il prend.
§ VII.—Delamanièredontlespiècespeuventprendre
ou être prises.
Diag.5.
;
Nous commencerons par exposer les qualités qui semble-
raient devoir assurer la prééminence au Fou nous exami-
nerons ensuite celles qui sembleraient au contraire devoir
faire pencher la balance en faveur du Cavalier
1° Le Fou frappe plus au loin que le Cavalier
:;
;
2° Les deux Fous et le Roi peuvent donner le mat au Roi
ennemi, lorsqu'il est seul ce que les deux Cavaliers ne peu-
;
vent faire
3° Les deux Fous peuvent barrer le passage au Roi en-
nemi. — Les deux Cavaliers n'y peuvent parvenir.
4° La victoire de la Dame, à la fin de la partie, est plus
facile contre les deux Cavaliers que contre les deux Fous;
5° Un Fou et un Pion se gardent réciproquement, qualité
précieuse à la fin d'une partie et que ne possède pas le Ca-
valier;
6° Quand le Fou couvre le Roi d'un échec, il
défend et
attaque en même temps, ce que le Cavalier ne peut pas
faire;
7° Le Roi ennemi ne peut investir le Fou et le prendre,
comme il peut poursuivre et prendre le Cavalier qui se trouve
;
sur certaines cases
8° Le Fou peut, dans certains cas, tenir le Cavalier se-
:
questré et l'empêcher de sortir jusqu'à ce que le Roi, ouune
autre pièce, arrive pour le prendre le Cavalier n'a pas cette
faculté.
Le diag. n° 6 représente cette fâcheuse position du Ca-
valier ;
Diag.C.
;6° Le Cavalier est la seule pièce qui saute par dessus les
autres il est aussi la seule qui puisse donner le mat au Roi
ennemi sans le secours d'aucune autre pièce (Voy. l'expli-
cation du mat étouffé, à la page 139).
;
7° Le Cavalier peut attaquer huit pièces à la fois le Fou,
jamais plus de quatre, et cela très-rarement;
8° Les Cavaliers se gardent réciproquement, ce que les
Fous ne peuvent faire;
9° Dans le fort ducombat, le Cavalier peut se jeter dans
lamêlée et rompre les rangs de l'ennemi avec plus de vigueur
queleFou ;
10° Le mouvement du Cavalier ne peut se reproduire par
aucune autre pièce, tandis que la marche du Fou peut se
reproduire par la Dame, le Roi et le Pion.
On trouve dans Preti (Traité des FinsdeParties, p. 215
et 379) des positions curieuses dans lesquelles le Blancayant
un Cavalier gagne la partie, tandis que s'il avait eu un Fou
il
dans la même position n'aurait pu faire quepartieremise,
et vice versà.
En résumé, on peut dire que, dans la pratique, ces deux
pièces ont la même valeur.
La valeur des Pions est infiniment plus grande que ne le
supposent, en général, les joueurs inexpérimentés. Philidor
les appeléit « l'âme des Échecs » ; un seul Pion pris, même
au commencement, peut entraîner la perte forcée dela par-
Pion;
ner pour une Tour. — La Dame, pour deux Tours et un
— Les deux Tours pour trois pièces mineures.
ABRÉVIATIONS ET NOTATION.
J'ADOUBE.
COUVRIR.
ÉCHEC.
Diag.7.
Nous donnons, au diagramme n° 8, un exemple frappant
d'un échec à la découverte. Dans cette position, les blancs,
ayant le trait, quoique très-inférieurs en forces, gagneront
la partie en deux coups, au moyen d'un échec à la décou-
;
verte donné à propos. Nous indiquons en note la manière de
le faire mais l'élève devra chercher à la découvrir lui-
même, ainsi qu'à trouver la clef des autres positions du
même genre que nous donnerons dans la suite (1).
Diag.8.
EN PRISE.
(i)B.1.T6CR,éch.
2.Tpr.T,éch.etmat. N.1.D2C.
Par toute autre manière de jouer, le blanc perdrait la partie; parexem*
- pie s'il jouait T. 2e F. D. (Éch.), le noir prendrait le F.; et si le B. prenait
la T., le N. porterait sa Dame à la case du Roi faisant échec. Le blancn'au-
à
rait alors que trois cases où il pourrait jouer son Roi. — S'ille plaçait la
6ede la T. de la D. ilserait mat au coup suivant, et s'il le jouait à l'une ou
à l'autre des deux autres cases libres, le N. répéterait l'échec à la 5e du
R. gagnant la T. et donnant le mat en peu de traits.
FEGATELLO.
FIANCHETTO.
P 4
dela D.P 4FD.
1.2. (1)
P411.
Dame
P FR.
p—-
4
P4R.P 4 R. CR 3 F.
P 4 FR.
3.
P pr. P.
;—— Le but que se pro-
MAT ÉTOUFFÉ.
Diagr.9.
FR
3. D TR.5 3. P3D.
4. D pr. PF, éch. et mat.
MATCH.
;
sées de plusieurs parties, on a généralement adopté le mot
anglais Match pour les désigner on leur a appliqué quel-
quefois le nom de Tournois.
OPPOSITION.
;
soit l'attaque, soit la défense, est de la plus haute impor-
tance pour le joueur nous consacrerons plusieurs chapitres
: :
à ce sujet. Les différentes manières de commencer portent
souvent un nom spécial, tels que « Ouverture du Cavalier
du Roi Ouverture Sicilienne » etc. ; nous avons déjà parlé
du Guioco piano et des Gambits.
(1) Dans le célèbre Tournoi entre Paris et Pesth, cette circonstance assez
rare s'est présentée. (Voyez cette partie à la fin du volume n° 2) et celle de
MorphycontreLequesne. p.83.
PASSAR BATTAGLIA.
PAT.
Diag.11.
B. 1.T5R. 1 N. 1.Rc. C.
2. T8R,éch. 1
2. Il2F.
3. G6D,éch. 3. R3F.
4. P 5 R, éch. et mat.
PION DOUBLÉ. — PION A DAME. — PION PRIS EN PASSANT.
PION PASSÉ.
C'est un Pion qui n'a devant lui sur sa propre file, ni sur
l'une ou l'autre des files qui l'avoisinent à droite et à gauche,
aucun Pion de l'ennemi. On lui donne le nom de passé,
parce que l'absence de ces Pions lui laisse le chemin libre
pour aller à Dame, et que l'adversaire est obligé d'employer
ses pièces pour l'arrêter, ce qui est un désavantage pour
;
lui le sacrifice même d'une pièce est souvent nécessaire
pour y parvenir.
PIONS UNIS.
;
montrera, d'une part, le parti inespéré et décisif qu'on peut
quelquefois tirer de l'attaque de l'autre, combien il y a sou-
vent de ressources cachées dans les positions en apparence
les plus désespérées.
Diag. 42.
Diag.13.
;
tions, celui des deux joueurs qui aura le trait devra donner
le mat à son adversaire du premier coup dans la seconde,
celui des joueurs qui aura le trait donnera le mat à son ad-
versaire en deux coups. On trouvera à la fin de ce volume
un recueil de cinquante-quatre problèmes vérifiés avec soin ;
toute personne qui voudra sérieusement se perfectionner aux
Échecs, devra s'y exercer sans relâche, et ne pas se découra-
ger si elle passe des journées entières sans trouver la solu-
tion de quelques-uns d'entre eux.
UNE QUALITÉ (voyez lichange).
IL01 DÉPOUILLÉ.
;
pagne, il n'était pas permis de dépouiller ainsi le Roi pour
arriver au gain de la partie mais cette restriction esttombée
partout en désuétude et avec raison.
;
L'action de roquer, telle qu'on la pratique aujourd'hui,
est d'invention moderne la manière d'exécuter ce mouve-
ment a beaucoup varié et ne s'exécute pas encore d'une
manière uniforme dans tous les pays. Nous avons exposé à
;
la page 125 la manière adoptée en France et dans tous les
pays du Nord c'est ce que l'on appelle roquer à la Cala-
braise (1). En Italie on se donne une plus grande latitude;
là, le Roi, après avoir quitté sa case, peut se placer sur une
case quelconque du côté où il roque, et la Tour, après avoir
croisé le Roi, a le même privilége ; avec la restriction toute-
fois (qui n'existe pas ailleurs) qu'il n'est pas permis de
roquer lorsque la Tour ou le Roi attaquent dans leur nou-
velle position une pièce ou un Pion de l'adversaire; cette
manière de roquer s'appelle le lîoque à l'Italienne.
(1) D'après Greco, dit il Calabrese, auquel on attribue, mais à tort, l'éta-
blissement de cette manière restreinte de roquer,
Diag.-14.
;
Dame, attaquée par les pièces ou les Pions de l'adversaire,
est forcée de battre en retraite celui-ci développe ainsi son
jeu et gagne des temps quisuffisent souvent pour lui assurer
la victoire.
TOURNOI (voy. MATCHf)
(1)B.1.Roque,éch. 1 N.1.D3FR(ouA).
2.TDpr.D,éeh.
pr.P. éch.etmat.
1
1
2.Ppr.T.
3.
2.
D 7 CR.
c.DC.
Tpr.D,éch.2.R1. 2FR.
VarianteA.
tch. et mat.
1
I
3.
TRAIT. — TRAIT FORCÉ.
4
L'élève, qui a maintenant acquis la connaissance de la
marche des pièces, est sans doute impatient d'essayer à faire
une partie. Des conseils sur la manière de s'y comporter
seraient à peu près inintelligibles pour lui, tant qu'il ne se
sera pas exercé à faire manœuvrer ses forces. Avant donc de
cherchera l'instruire par des préceptes, nous allons le sup-
poser jouant une partie avec un joueur fort peu habile. Les
avertissements que nous aurons occasion de donner aux
deux joueurs, à mesure que la partie s'avancera, serontle
moyen le plus propre pour faire saisir les premiers éléments
;
du jeu ce ne sera qu'après s'être souvent exercé decettefa-
çon que l'élève sera en état de comprendre la suite de ce
traité.
Dans cette partie, comme dans toute la suite de cet ou-
vrage, l'élève sera censé jouer avec les pièces blanches, et
nous nous adresserons à lui à la seconde personne; l'adver-
saire, qui sera censé jouer les pièces noires, sera toujours
mentionné à la troisième personne.
Vous commencerez donc la partie ainsi :
R.
B. 1. P4 !tRF.D 1IN. 1. P
N. 21. P 4R4R
2.
9-. FR 4FD I
4
2. FR FD.
Ce début est parfaitement régulier de part et d'autre
s'appelle « l'ouverturedu Fou du Roi. »
: il
P 3FD.
3. 1
; :
Voici déjà une grave erreur non-seulement vous avez
perdu un Pion précieux mais vous avez négligé l'occasion
de gagner un avantage considérable (1).
r
5. FRpr.P.
6. CR 3 FR.
:
Bien joué le Cavalier attaque le Fou de l'adversaire et
laisse le chemin libre pour votre Roi, qui pourra roquer
quand il le jugera à propos.
3
1
De cette façon, il eût perdu la faculté de roquer, et son Roi serait dans
une mauvaise position d'où il ne pourrait se tirer sans dommage. Il est
vrai qu'il aurait pu ne pas prendre le Fou, aller par exemple à la case du
Fou. mais dans ce cas vous auriez pris le Cavalier avec votre Fou et sa
partie eût été encore plus mauvaise.
che, avec raison, à échanger la Dame :
vous faites bien de
vous y refuser et de chercher à protéger votre Fou et votre
ment;
Pion menacés tous les deux, mais vous le faites maladroite-
en plaçant le Cavalier devant la Dame, vous paraly-
sez complètement le Fou et vous gênez la Dame elle-même;
vous auriez bien mieux atteint votre but en jouant la Dame
à la 2e du Roi.
1 8. CR3F.
Attaquant le Pion du Roi :
9. P 3FR. 1
;
avantageux d'avancer le Pion du Fou du Roi à sa 3e case
au commencement de la partie en le faisant dans ce mo-
ment, vous vous privez de la faculté de roquer, tant que la
Dame noire conservera sa position sur la diagonale noire où
elle se trouve.
1 9. CD 4 R.
;
Je Cavalier, vous faitesune faute capitale en mettant votre
Tour en prise cette faute doit entraîner promptement la
perte de la partie.
10. D pr.T.
11. Roque. 11. CD pr.F.
12. C pr. C. 12. Roque.
13. D2D.
Votre adversaire a mal joué de ne pas retirer immédiate-
ment sa Dame après la prise de la Tour, et vous cherchez,
,
avec raison, à profiter de cette faute en vous rendant maître
de toutes les cases où la Dame pourrait se réfugier, afin de
lui donner un échec à la découverte, en jouant le F. à la
3e de laT. ; s'apercevant de son danger, il joue comme der-
nière planche de salut :
1 43. P 4FD.
14. F
}.. 2 CD. 14. D pr.
D pro PT.
PT.
15. D5CR. -
;
de défendre 1° en prenant le Pion du F avec la D, mena-
çant ainsi la Tour de son Roi s'il retirait la
Tour ou s'il
taquait ;
couvrait parle Pion de la D., vous preniez le Pion qui at-
20 en mettant la D. sur sa 2e case :
dans ce cas, si
le Pion avait pris votre Cavalier, vous preniez le Pion du
Cavalier, donnant échec et, par suite, gagnant la Dame;
examinez attentivement cette position, qui est fort instruc-
tive.
20. Ppr.C.
21. F 3FD. 21. P pr. PCD.
22. P 4 TR. 22. P 7 CD.
23. P5FR.
Dans la position critique où vous vous trouvez, ces mou-
vements de Pions sont trop lents pour pouvoir vous aider
efllcaQement.
123. P8CD.
devenant Dame.
24. Tpr.D.
Vous ne pouvez faire
d'une force irrésistible.
1
:
Pion, vouspouviez donner le mat à votre adversaire en
deux coups cherchez, et vous en trouverez le moyen.
27. F 2 CD.
-
28. P 5 TR. 28. C pr. PR.
29. F 5 R. 29. C 4 CR, éch. déc.
30. R 3 CR. 30. T 6 FR,éch.
31. R4 T. 31. D 4FR.
Vous êtes maintenant complétement à la merci de votre
adversaire, quipeutgagner la partie d'une foule de manières ;
mais il s'embarrasse au milieu des forces écrasantes qu'il a
sous la main, et qu'il ne sait pas manier.
32. D pr. PCR,
T. 1 332.
'-) r. D.
D ppr.
33. F pr. éch.
Les noirs, sûrs de la victoire, répondent sans réflexion
par
1 33. R pr.F.
ne s'apercevant pas que, par un stratagème qui était votre
unique ressource, vous vous êtes sauvé au moment suprême
en faisant partie remise. Effectivement votre adversaire,
par son étourderie, a rendu le jeu pat, votre Roi n'étant
pas en échec, mais ne pouvant bouger et n'ayant aucune
autre pièce ou Pion qui puisse se mouvoir.
Ceci doit démontrer à l'élève qu'aux Échecs, comme à la
guerre, il y a souvent des ressources cachées dans les posi-
tions en apparence les plus désespérées, mais qu'il faut
profiter de tous les avantages dans le succès, et ne négliger
;
aucune ressource dans les revers c'est un talent qui n'est
donné qu'aux grands capitaines sur le champ de bataille et
aux joueurs accomplis sur l'échiquier.
La guerre véritable et son image reflétée en miniature
dans notre jeu, sont régies par des principes absolument
identiques; et pour exceller dans l'une comme dans l'autre,
les mêmes qualités sont nécessaires. Le général Jomini nous
apprend que l'art de la guerre, tel qu'il a été développé
;
l'art de disposer ses
lignes d'opération de la manière la plus avantageuse la con-
; ;
tude et décision dans les positions les plus critiques, en face
des événements les plus imprévus — dejuger l'importance
d'une position et la force d'un retranchement — de décou-
vrir, aux plus légers indices, les desseins de l'ennemi et ren-
-
dre les siens impénétrables, de commander, enfin, avec
un sang-froid imperturbable, au milieu du tumulte de la
bataille et de la fureur de l'assaut. Les qualités d'un joueur
parfait, quoique déployées sur un théâtre moins vaste, sont
de la même nature. A l'art difficile de choisir et d'occuper
avec une extrême rapidité unebonne position, il doit ajouter
une connaissance complète de tous les stratagèmes et de
toutes les embûches qu'il peut dresser et déjouer tour à tour;
il lui faut, en un mot, sur une échelle réduite aux propor-
tions de sa petite guerre, les mêmes qualités qui sont exi-
gées dans les grandes opérations de la guerre véritable. »
;
Jusqu'ici, de part el d'antre, les coups sont les mêmes
que dans la partie précédente mais, en réponse à votre
troisième coup, l'adversaire, au lieu de jouer N. 3, C. D.
3. F., va adopter un trait qu'on regarde comme meilleur et
plus sûr, savoir:
1 3. I)2R.
En effet, votre but, en jouant le Pion du Fou de la Dame
à sa 3e, était de pouvoir avancer, au coup suivant, le P. de
la D. de deux pas, et occuper ainsi, avec vos Pions, le centre
de l'échiquier, position très-avantageuse, ainsi que nous le
;
verrons en détail plus tard. Votre adversaire, en jouant la
D. à la 2e du R. vous empêche d'y parvenir car dans la
position actuelle de sa Dame, vous ne pouvez plus avancer
le Pion de votre Dame de deux pas sans une perte considé -
rable; en effet, les coups suivants en seraient le résultat
immédiat :
4. P4D. Ppr.P.
P pr. P. D pr. P, éch.
D2R. Dpr.D,éch.
Cpr.D. FR 3C.
Vous voyez qu'ainsi vous avez perdu un Pion et en avez
isolé un autre, désavantages qui devraient assurer à votre
adversaire le gain dela partie. Au lieu donc d'avancer P. le
de la D., il faut jouer pour votre quatrième coup :
4. CR3F. 1
Ce coup, qui, fait plus tôt, aurait été fatal pour vous, peut
se faire maintenant non-seulement sans danger, mais avec
avantage. Vous continuez ainsi à mettre toutes vos pièces en
jeu et à vous fortifier au centre.
1 6. FR 3
CD.
Le N. fait bien de ne pas prendre le P. ; s'il l'avait pris,
vous auriez repris son P. avec le vôtre,forçant ainsi son F. à
se retirer, et établissant vos Pions au centre dans une excel-
lente position.
7. FD 5CR. 1
;
et vous gênez ses mouvements, car il ne peut plus remuer
son Cavalier et s'il déplaçait sa Dame et qu'il vint à roquer,
vous prendriez immédiatement le Cavalier en le forçant,
reprendre, à doubler Pion à découvrir son Roi
pour un et
d'une manière très-fâcheuse.
1 7. 5
FD CR.
Le N. répond par le même coup, ayant pour attaquer vo-
tre C. les mêmes raisons, à peu près, que vous avez eues pour
attaquer le sien.
Arrêtons-nous un instant ici pour faire observer à quel
point les Échecs ressemblent à la guerre, non-seulement
dans les principes généraux qui doiventen régler la marche,
ainsi que nous avons eu l'occasion de le dire à la fin du cha-
pitre précédent, mais jusque dans les petits détails des opé-
rations. Quand deux armées sont en présence et qu'une
;
forme, pour ainsi dire, le nœud de la partie et duquel tout
peut dépendre la partie que nous allons reprendre va nous
en fournir un exemple frappant. Vous allez, pour votre
huitième coup, vous décider à sacrifier un Pion pour con-
centrer vos forces d'une manière encore plus solide qu'au-
:
paravant, et pour être à même de faire un peu plus tard,
sans exposer votre Roi, une attaque irrésistible vous jouez
donc
8. CD2D. 1
;
avec le CD conservant ainsi un C dans la forte position
qu'occupe maintenant votre CR ceci rendant la prise de
ce Cavalier inutile, le N, pour gagner un Pion, joue :
I 8. PRpr.PD.
9. Ppr.P. I
9. FRpr.P.
;
Cette attaque donne à votre adversaire un avantage appa-
rent, puisqu'il gagne ainsi un Pion mais le coup est mau-
vais, comme la suite le démontrera; il aurait dû roquer ou
jouer CD 2 D.
10. D 3 CD. 1
;
prendre ce C avec sa D, car vous joueriez TD case R, et
sa Dame serait perdue 2° le PFR se trouve maintenant at-
taqué par trois pièces, et s'il ne se bâte de le défendre, il
sera pris et sa partie fortement compromise; 30 il est me-
nacé de voir porter votre TD à la case du R, ce qui le met-
trait sous le coup d'un échec à la découverte à son Roi et à
fendu;:
sa Dame; 4° enfin, ce C attaque le FD qui n'est pas dé-
jouant
pour le moment, il pare à tous ces inconvénients en
1 12. FD 3R.
;
Mais vous devez voir combien son jeu se trouve déjà res-
serré et embarrassé ses deux Tours et son CD sont pour
ainsi dire hors de combat; son CR ne peut bouger, tandis
que toutes vos pièces sont en jeu et se soutiennent récipro-
quement. Vous allez donc poursuivre l'attaque en occu-
pant avec votre Tour la file ouverte du Roi (Voy. les
observations àcesujet au chapitre suivant).
13. TDcase R. 1
;
en plus critique, et pour mettre une Tour en jeu, le N. se
décide à roquer mais le moment d'exécuter ce mouvement
avec avantage est passé.
1 13. Roque.
11. CD 4 R.
14.
La position du N. est fort embarrassée, et quelque chose
qu'il fasse maintenant, il éprouvera du dommage. L'élève
devrait s'exercer ici à chercher les différents coups que le N.
;
pourrait jouer dans cette conjoncture, avec les suites proba-
bles ou forcées de chacun d'eux cette étude serait extrême-
ment instructive.
Pour faciliter cette étude, nous donnons ici un diagramme qui repré-
sente la position des pièces après le 14e coup que vous venez de faire.
Supposons que pour dégager la TD,qui lui a été complètementinutile
il
jusqu'ici, et pour appuyer en même temps son CR, joue
14.CD2D.
F..
1
15. CR pr.
pro CD.
CCD. 15. DPDpr.
d)ri~.r.Cou A.
16.
17.FDpr.C.éch.
Cpr.P,
1156*
16.PC
16. ¡If.F.
PCpr. F.
Et le N. perd sa Dame.
Variante A.
1 15.Fpr.C.
16.Cpr.C,éch.
Et le N. perd également sa Dame.
Diag.15. Position après le 14ecoup du Blanc.
DEUXIÈME DÉFENSE.
1¡ 15. Rpr.C.
16. pr. C.
C 16. P pr. C.
17. T pr. F. 17. D case FR,
18. T pr. PF, éch. double.
Vous gagnez la Dame et la partie.
QUATRIÈME DÉFENSE.
1I 15. Fpr.
F pr. C.
C.
16. Cpr.C,éch.
Vous gagnez la Dame et la partie.
Nous terminerons ce chapitre par une partie jouée au
tournoi de Londres, en 1851, entre le vainqueur du tour-
noi, M. Anderssen, et M. Wyvill. Dans des parties jouées
entre adversaires d'une telle force, les coups très-brillants
sont rares, parce que du côté de la défense, il y a toujours
un jeu trop correct et trop pnudent pour permettre qu'ils
aient lieu. Néanmoins on admirera dans cette partie l'art
infini avec lequel M. Anderssen resserre peu à peu le jeu
de son adversaire et paralyse ses forces. Nous engageons
l'élève à étudier particulièrement la position des forces res-
pectives après le 16e coup.
BLANCS (M. A.). NOIRS (M. W.).
1. P4R. 1. P4FD.
2. FR4F. 2. CD 3 F.
3. CD 3 F. 3. P3R.
4. P3D. 4. C4R.
5. FD4F. 5. C pr.FR.
6. Ppr.C. 6. P 3 TD.
7. D2R. 2
7. C R.
8. Roque. 3
8. C CR.
9. FD CR. 3 2
9. FR R.
10. P 4 FR. 10. Roque.
11. P 5FR. 11. FR4C,éch.
12. RcaseC. 12. PRpr.P.
13. Ppr.P. 13. TRcaseR.
14. D 4CR. 14. CcaseFR.
15. C 3FR. 15. 3
F FR.
16. CD 4R. 16. P 4 CD.
17. F 7 FD.
Parfaitement bien joué.
1
17. D2R.
18. C pr. F, éch. 18. D pr. C.
19. T6D.
Le B. gagne forcément une pièce parce coup.
20. Ppr. C.
19.
20.
C3R.
PDpr.P.
21. TRcase D. 21. FD2C.
22. TD 7D. 22. F3FD.
23. F5 R. -
23. F pr. C.
24. D 3 CR.
Très-beaucoup.
24. D 3CR.
25. Dpr. F. 25. Ppr.P.
26. D pr.TD. 26. Tpr.D.
27. T 8 D, éch. 27. T pr. T.
28. T pr. T,éch. etmat.
L'étude des trois parties que nous venons de donner fera
comprendre à l'élève qu'après avoir acquis la connais-
sance de la marche des pièces, il lui est nécessaire d'étudier
l'emploi, la valeur et les fonctions relatives de chacune
d'elles, avec la manière la plus avantageuse de s'en servir
;
dans le cours de la lutte. C'est ce qui formera le sujet des
huitième et neuvième chapitres dans le premier, nous don-
nerons des conseils sur l'emploi de chaque pièce en parti-
culier; dans le second, nous traiterons des principes géné-
raux quidoivent guider le joueur dans l'art de les faire
manœuvrer ensemble.
CHAPITRE VII. — LA PARTIE D'ÉCHECS DU BARON ET
DU VILLAGEOIS.
;
tagnes duHartz, où personne n'était plus que lui adroit à la
chasse, heureux à la pêche, habile aux Échecs du moins il
le disait, et madame la baronne n'avait garde de le contre-
dire, car le baron, quoique excellent homme, souffrait peu
la contradiction. Ses voisins, quand les chemins n'étaient
pas trop mauvais, venaient se faire battreparlui aux Échecs
et se consoler en buvant largement de son excellent vin du
Rhin. Telle était la vie bienheureuse qu'il menait lorsqu'un
, petit incident vint en troubler la sérénité.
Le pasteur du village savait un peu jouer aux Échecs et
il avait enseigné ce jeu à ses paroissiens. Pendant les lon-
gues soirées de l'hiver, lorsque ces bonnes gens étaient réu-
nis pour jouer, le baron avait quelquefois l'extrême condes-
cendanced'engager avec eux unepartiequ'il gagnait toujours,
bien entendu. Or, il advint qu'un des jeunes villageois,
élève du pasteur, fit un voyage à Vienne où des affaires le
retinrent quelque temps. A son retour, voyant un soir le ba-
ron qui triomphait modestement au milieu de ses vassaux,
il osa lui proposer une partie. « Eh bien, jeune homme, dit
?
le complaisant baron, quel avantage voulez-vous — Vous
êtes trop bon, Monsieur le baron, répliqua modestement le
;
campagnard, mais je ne sais jouer qu'à forces égales.
Bien, bien, mon enfant, j'aime la hardiesse
-
quand j'étais
à l'armée, il y a une trentaine d'années de cela, je me rap-
pelle qu'un jour. mais je vous conterai cela après la par-
tie. Commencez, puisque voici les pièces préparées. »
Le jeune homme s'inclina et joua :
1. CD 3 F. 1
4.
;
— « Je croyais avoir le temps d'avancer mes Pions un peu
plus tard, répliqua tranquillement le villageois du reste, je
vaislefaire »:
4.
3. P4
5D.
D. I1 3. 3
CD 3 FD.
FD.
;
— « Ce serait très-bien, mon ami, si vous pouviez soute-
nir votre Pion mais vous allez voir que vous ne le pourrez
pas, car vos Cavaliers vous en empêcheront. »
2
CD R.
5. P 4R. a. P 4
5. Li FR.
FR.
6. FD 5CR.
— « Vous vous êtes encore trompé là, mon garçon ne :
;
voyez-vous pas que vous allez être forcé oudefaire un échange
ou de vous retirer dans l'un ou dans l'autre cas, ma partie
se développera avec avantage. »
1 6.
G. P3
P 3 TR.
TR.
4
7. FD TR.
— « Jeune homme, si vous jouez là votre Fou, il est per-
du. — Allons, je vous permets de reprendre ce coup. »
— «Je vous remercie infiniment, Monsieur le baron
mais notre pasteur nous a enseigné de ne jamais nous affran-
;
chir de la règle et surtout de ne jamais reprendre les coups,
ainsi il restera. »
«
—
;
Monsieur le pasteur a raison, dit le baron d'un ton
paternel qu'il en soit donc ainsi. »
1I 7. P 4 4 CR.
CR.
8. CRpr.PR.
Le baron, après avoir considéré un moment la position,
s'écrie: !
— « Ah ! voilà qui est unique savez-vous que si
je prenais maintenant le Fou, je serais mat, mais maten
trois coups. C'est donc le Cavalier que je vais prendre,
et je ne sais comment vous vous en tirerez avec un Cavalier
de moins. »
8. PDpr.C.
1
11. FR 5
CD,écho11. D.
10. F2CR. n3
12. FD3R.
— «
Vous auriez dû le mettre plus loin, je vais vous for-
ceràreculer.»
1 12. 5
P 5 FR.
FR.
pr.PFR.
13. F
— « Ah ! si vous donnez vos pièces comme cela
prends. »
!. je
1I 13. P pro F.
pr. F.
14. P5R,éch.
Le baron, dont la figure s'était singulièrement rembrunie,
s'écrie après une longue réflexion. « Quelle chance sa- !
:
vez-vous que vous jouez avec un bonheur incroyable. Si je
prenais ce Pion je perdrais ma Dame je vais vous expli-
quer cela: Vous commenceriez par me donner échec avec
]i
14. RàFD
15. C 4 TD, éch. 15. Rpr. F.
16. D2R,éch.
A ce coup, le baron réfléchit longtemps et parut assez dé-
concerté. — « Ah ça ! dit-il, vous flattez-vous, par hasard,
de me faire mat ?
Vous ne voyez donc pas que je puis
sans danger me retirer à la quatrième de la Tour ou bien
16. Rpr.C.
17. D 4FD,éch. 17. R4T.
18. P 4 CD, éch. 18. R5 T.
19. D 3 C, éch.
La figure du baron se rembrunit de plus en plus et sans
souffler mot il retira son Roi.
19. R4C.
20. P4 éch.T, 20. R 3 C.
21. P 5 T,éch. 21. R 4 C.
22. P4F,éch. 22. R3T.
23. P 5 C, éch. et mat.
S I. — Du Roi.
;
entouré de ses pièces et protégé par les Pions, surtout au
commencement de la partie lorsque les Dames ont été
échangées et que le champ de bataille se dégarnit de com-
;
battants, le Roi doit, à son tour, se porter en avant et sou-
tenir le combat du moment où il ne lui reste que des Pions,
la règle veut que le Roi se place à leur tête et les précède
pour les mener à Dame; sa position, alors, n'est pas seu-
lement défensive, elle devient offensive; bien conduit, le
Roi a presque la puissance d'une Tour. C'est une faute
grave, souvent commise par les commençants, que de lais-
ser le Roi inactif à la fin de la partie. Du reste, nous ferons
observer ici, en passant, que la conduite du Roi et des
Pions, dans ces circonstances, donne lieu aux manœuvres
;
les plus difficiles et les plus savantes du jeu nous y revien-
drons en traitant des fins de parties. Il est souvent utile de
roquer de bonne heure et du côté du Roi, parce que c'est le
côté où il est plus à l'abri des attaques et plus facile à dé-
fendre; néanmoins, en roquant du côté de la Dame, si le
Roi ennemi a déjà roqué du côté du Roi, on se ménage le
moyen de faire une attaque formidable en avançant les Pions
de ce côté. Il est bon de remarquer, toutefois, que les atta-
ques dirigées contre vous ne peuvent avoir une direction
bien précise tant que vous n'aurez pas roqué, et que vous
pourrez quelquefois dérouter-les plans les mieux combinés
en roquant à propos du côté le moins exposé.
Lorsque les Dames auront été échangées de bonne heure,
il est souvent utile, au lieu de roquer, de jouer le Roi à la
2e de son Fou, afin de laisser communiquer les Tours entre
elles, parce qu'en l'absence de la Dame, le Roi est moins
exposé et doit se tenir à portée de soutenir ses pièces au pre-
mier moment favorable.
Lorsque le Roi a roqué de son côté, tachez de ne pas
permet're à un Cavalier ennemi de s'établir à la 4e case du
;
Fou de votre Roi rappelez-vous aussi qu'il est rarement
prudent d'avancer les Pions du côté où le Roi a roqué;
beaucoup de personnes croient utiles d'avancer d'un pas le
Pion de la Tour, pour ouvrir une sortie au Roi; c'est une
erreur, et la position du Roi en est fort affaiblie. Mettez la
plus grande réserve à couvrir le Roi par la Dame, et ne vous
exposez jamais à un échec à la découverte. Lorsque le Roi
reçoit un échec, interposez, si cela se peut, une pièce qui
attaque en le couvrant. Ne donnez pas d'échecs inutiles;
mais lorsque, par un échec, vous pouvez forcer le Roi en-
nemi à changer de case, et lui enlever ainsi le droit de ro-
quer, il ne-faut pas négliger de le faire. Il est utile aussi de
le forcer, parune série d'échecs, à avancer vers le centre de
l'échiquier; une fois qu'il aura dépassé la ligne des Pions et
qu'il sera attaqué par trois pièces, il succombera probable-
ment. En roquant, on doit déplacer d'abord le Roi et en-
suite la Tour.
Ne vous hâtez pas trop de prendre un Pion ennemi, qui
se trouve devant votre Roi, dans bien des cas il le couvre
plus efficacement qu'un de vos propres Pions. Le Gambit
de Cuningham en fournit un exemple.
§ II, — De la Dame.
La Dame, qu'on a appelée l'Achille de cette guerre, mais
;
que je comparerais plus volontiers à l'artillerie de la guerre
moderne, est la plus puissante des pièces l'étendue de ses
;
l'employer pour une fin de peu d'importance comme la garde
d'un Pion ou même d'une pièce on ne doit pas la faire
sortir au commencement de la partie, ainsi que nous
l'avons déjà dit, parce qu'attaquée pardes pièces inférieures,
elle est obligée à la retraite, ce qui fait perdre des temps
;
précieux, tandis que l'adversaire développe son jeu par ces
attaques ne l'éloignez pas non plus du corps de la bataille;
un joueur habile sacrifiera quelquefois un Pion éloigné afin
d'attirer la Dame ennemie à l'écart, et de priver ainsi le
Roi de son secours; n'attaquez pas avec la Dame seule, ses
assauts sont plus redoutables et sa force bien plus considé-
rable lorsqu'elle agit de concert avec d'autres pièces. Ses
: ;
positions les plus formidables sont celles où elle appuie l'at-
taque des autres pièces contre le Roi les plus menaçantes
sont sa 5e case, la 5e de la Tour du Roi, la 3e de son Ca-
valier et la 4e de sa Tour. Celui qui, à la fin de'la partie, se
trouvera sans Dame, bien qu'il soit supérieur en forces, de-
vra se mettre sur la plus étroite défensive, en plaçant ses
Tours et ses Cavaliers en défense réciproque, et, s'il manque
de Fous, en suppléant à leur action par celle des Pions ou
du Roi. Malgré ces précautions, celui qui a la Dame pourra
souvent parvenir à faire partie remise au moyen d'échecs
perpétuels que la Dame est éminemment propre à donner
(Voy. le diag. n° 7 à la page 135).
§ III. — De la Tour.
Il est rare, même parmi les bons joueurs, d'en trouver qui
;
sachent tirer tout le parti possible de la Tour, pièce d'une
très-grande puissance lorsqu'elle est bien conduite c'est la
grosse cavalerie de notre armée, où elle doit agir comme
corps de réserve, et ne pas sortir trop tôt, parce que, dans
la mêlée des Pions, des Cavaliers et des Fous, elle serait fa-
cilement prise, ou du moins paralysée. Il est bon de met-
;
tre les deux Tours en communication l'une avec l'autre le
plus tôt possible et s'il y a dans le jeu une file ouverte,
c'est ordinairement un avantage de l'occuper le premier ;
quand, dans cette position, l'adversaire cherche à vous en
déloger en portant sa propre Tour sur la même file, il vaut
souvent mieux la défendre avec l'autre Tour que de pren-
dre celle de l'ennemi ou de vous retirer. Il faut, autant que
possible empêcher l'adversaire de doubler ses Tours, dans
une file ouverte, ou dans une position où il pourrait atta-
quer les pièces qui défendent votre Roi. En portant votre
Tour sur le deuxième rang de l'ennemi, comme à la 7e de
votre Roi ou de votre Dame, vous faites une attaque ordi-
nairement fort embarrassante contre ses Pions, et il perdra,
à les défendre, des temps dont vous profiterez. Dans celle
position, aussi, vous gênez beaucoup le Roi de l'adversaire.
Une des raisons pour lesquelles il est nécessaire de faire
sortir promptement vos pièces au commencement de la
bataille, c'est que, tant qu'elles restent à leurs cases, elles
paralysent complètement, le mouvement des Tours. Rien
de plus ordinaire que de voir la partie déjà perdue entre les
mains d'un joueur inhabile, avant que ses Tours aient pu
Diag.-16.
§ IV. — Du Fou.
;
l'adversaire qui arrêtent leur marche plus efficacement que
le Cavalier si vos Pions sont accompagnés d'un Fou, cher-
chez à les ranger sur les cases d'une couleur différente de
celle qu'occupe votre Fou; par ce moyen, le Fou tiendra en
respect le Roi ou les autres pièces qui chercheraient à s'in-
- ;
sinuer parmi eux cependant, si vous êtes inférieur en forces,
il pourra vous être nécessaire, au contraire, de ranger vos
Pions sur les cases de la couleur de votre Fou, afin qu'il
puisse les protéger. Si vous n'avez que des Pions, et que
l'adversaire ait un Fou, hâtez-vous de les placer sur des
cases d'une couleur opposée à celle du Fou ennemi. Vers la
g VI. — Du Pion.
Comme la force principale des armées se compose d'in-
fanterie, de même, danslaguerre qui nous occupe, les Pions,
qui en représententl'image, ont une force et une puissance
considérables; les bien conduire exige unegrande attention,
et donne lieu aux problèmes les plus ardus du jeu. On s'en
fera une idée lorsqu'on saura que, dans l'ouvrage de Greco,
sur les Échecs, publie en 1714, il donna une fin de partie
;
composée d'un Roi accompagné de trois Pions passés, oppo-
sés à des forces absolument semblables il disait que, dans
cette position., qui se trouvera à la fin de ce traité, on
devait aboutir à une partie remise, n'importe auquel des
;
deux fût le trait depuis lors, tous les joueurs tinrent pour
constant que, dans la position de Greco, la remise était
forcée. Cependant, il y a peu d'années, un célèbre joueur
hongrois, M. Szen, découvrit, par un examen plus appro-
fondi de la position, que le blanc pouvait s'assurer la vic-
;
toire. Ainsi voilà une erreur qui échappa pendant plus d'un
siècle à tous les joueurs d'Échecs il ne s'agissait pourtant
que des mouvements du Roi et de trois Pions de chaque
côté.
;
Il faut donc surveiller la marche des Pions avec la plus
grande attention les observations suivantes pourront ser-
vir à en dirigerl'étude.
Le centre de l'échiquier est la position la plus forte pour
les Pions, parce que là ils empêchent les forces ennemies
de se porter en avant. Le Pion du Roi et celui de la Dame à
leur 4e case sont au poste d'honneur; mais il est difficile de
les y maintenir, et si l'on est obligé d'en avancer un à la
5e case, la force de tous les deux en est fort affaiblie. Ne
cherchez donc pas à vous emparer précipitamment de cette
position; attendez plutôt que, par la disposition de vos
forces, vous soyez en état de vous y maintenir. Lorsque
vous aurez posté ainsi de front ces deux Pions, si l'un d'eux
;
est attaqué par un Pion, il est souvent préférable d'avancer
d'un pas que de prendre n'avancez toutefois vos Pions
qu'avec prudence et lorsque vous êtes eh position de les
appuyer de vos pièces; n'oubliez pas qu'un Pion à la 4e case
est plus fort qu'à la 6e. L'attaque faite par deux ou plusieurs
;
Pions bien appuyés, est la plus formidable qu'on puisse
faire c'est absolument la charge à la baïonnette. L'échec
du Pion est très-redoutable pour le Roi, parce qu'il ne peut
le couvrir.
Le Pion le plus faible est le Pion du Fou du Roi, parce
qu'il n'est défendu que par le Roi seul, il est, par consé-
quent, le point de mire ordinaire des attaques; la plus dan-
gereuse, ainsi que nous avons eu déjà l'occasion de le re-
marquer, est celle du Fou du Roi à la 4e du Fou de la Dame.
mencement de la partie ;
Il est rarement bon d'avancer ce Pion à la 3e case, au com-
on en peut dire autant du Pion
des Cavaliers ; en avançant le Pion du C du R à la 3e case,
vous permettez au Fou dela Dame de l'adversairede se pla-
cer à la 3e de la T de votre Roi, position dangereuse pour
lui lorsqu'il a roqué de son côté. En thèse générale, il vaut
mieux ne pas avancer le Pion du Cavalier qui se trouve de-
vant le Roi avant d'y être forcé (1). Il ne faut pas se hâter
d'avancer les Pions des côtés tant que le Roi ennemi n'aura
pas roqué, afin de se ménager le moyen de l'attaquer par
ceux. qui se trouveront vis-à-vis de lui, pendant que l'on
met son propre Roi à l'abri derrière ceux du côté opposé.
Dans beaucoup de cas, un Pion doublé n'est pas un désa-
;
vantage, surtout lorsqu'il est appuyé par d'autres le Pion le
plus avantageux à doubler est celui du Fou du Roi, qu'on
fait passer sur la file du Roi, parce qu'il renforce dans
cette position le centre et qu'il ouvre une file pour la Tour,
:
après que le Roi a roqué de son côté. Les Pions les plus dé-
savantageux à doubler sont ceux des Tours les Pions sur
la file des Tours n'ont, pour ainsi dire, qu'une demi-action,
et deux Pions sur ces files en valent à peine un dans le cen-
tre. Cherchez toujours à défendre un Pion attaqué, non au
moyen d'une pièce, mais par un autre Pion. Il coûtera sou-
vent une pièce à l'adversaire pour empêcher un Pion passé
d'arriver à Dame. Lorsque vous resterez avec un Pion de
moins que l'adversaire, n'échangez pas facilement vos quatre
pièces mineures; gardez-en une que vous pourrez échanger
parla suite contre ce Pion; vous conserverez ainsi une chance
plus probable de faire partie remise. Enfin, et comme der-
nière observation, nous rappellerons que si, à la fin de la
partie, vous avez deux ou même un seul Pion contre une
pièce mineure, vous pouvez gagner, tandis que votre adver-
saire, excepté dans des cas très-rares, ne le peut pas; que
deux Pions unis, dans toute situation, peuvent se protéger
contre le Roi ennemi et donner à leur propre Roi le temps
d'arriver à leur secours. Effectivement, dans la position re-
présentée au diag. n° 17, il est évident que si le Roi prend
le Pion de la Tour, celui du Cavalier arrivera à Dame et ;
(1) V. ci-après la partie entre M. Cochrane et le Brahmiu.
il en est de même dans une position quelconque de deux
Pions contre le Roi seul.
Diag.17.
§ 1.
— De L'Ouverture.
La partie doit s'ouvrir de manière à mettre en jeu le plus
grand nombre de combattants dans le moins de temps possi-
ble. Les pièces et les Pions doivent se jouer de manière à
se soutenir les uns les autres, mais sans s'embarrasser.
C'est pour cette raison, ainsi que nous l'avons déjà fait ob-
server à l'article des Fous, qu'on doit éviter de jouer le Fou
du Roi à la 3e de la Dame avant d'avancer le Pion de celle-
ci, ou de mettre ce Pion à la 3e case avant la sortie du Fou
du Roi.
Les uns pensent que les premiers coups doivent être diri-
;
gés vers le but d'une bonne ordonnance de ses forces, et
surtout vers rétablissement des Pions au centre d'autres
veulent que l'attaque commence immédiatement. Il est
impossible de donner des règles positives à ce sujet, le
joueur devant être dirigé par la manière dont l'adversaire
:
répond à ses coups, et par Ja position plus ou moins bonne
que prennent les forces ennemies en commençant mais on
peut poser pour principe fondamental qu'il faut surtout évi-
:
ter de perdre des temps; tout le succès du jeu en dépend.
Les temps se perdent de quatre manières 1° en jouant une
;
pièce que l'adversaire peut forcer à la retraiteen avançant
un Pion 2° en attaquant une pièce que l'adversaire avait
;
30 en donnant des échecs inutiles;
l'intention de ne pas laisser à la place où elle se trouve
4° en faisant des échan-
ges par lesquels une pièce de l'adversaire se dégage et entre
en jeu. Gagner des temps sur son adversaire est l'art capital
de cette guerre. L'élève trouvera, au chapitre suivant,-un
exposé complet de la tactique la plus approuvée pour enta-
mer le combat.
;
sons. En attaquant, on dicte, pour ainsi dire, le jeu de l'ad-
versaire; on lui inspire la crainte toute faute de sa part lui
portera un préjudice positif, tandis que de votre côté une
faute ne vous fera perdre ordinairement que l'avantage de
l'attaque.
;
Avant d'attaquer au loin le Roi de l'adversaire, mettez
le vôtre en sûreté si les mouvements que vous êtes obligé
de faire pour cet objet vous font perdre l'occasion d'attaquer,
ce sera un moindre mal que de laisser votre Roi exposé.
Toutes les fois que l'adversaire avance une pièce, il faut,
non-seulement observer toutes les cases qu'elle attaque,
;
mais chercher à découvrir l'intention qu'il a eue en la jouant
les coups à double portée sont les plus redoutables, parce
que, lorsqu'on a découvert une des intentions du joueur,
on s'en contente presque toujours et l'on ne s'avise pas d'en
chercher une seconde.
;
En principe, toutes les attaques doivent se diriger contre
;
le Roi mais il arrive souvent que le Roi est tellement gardé,
que toute attaque contre lui devient impossible il faut alors
s'attacher à s'assurer de quelques avantages secondaires,
soit en développant son jeu, soit en resserrant celui de l'ad-
versaire, etc. Une bonne disposition des Pions est surtout
essentielle pour gêner le mouvement des Cavaliers ennemis
et les empêcher de pénétrer dans vos rangs, où ils portent
le
facilement trouble.
On peut quelquefois amortir et même repousser une atta-
;
que très-vive par un échange de quelques pièces, et, dans
ce cas, il ne faut pas regarder à leur valeur absolue on peut,
dans l'occasion, sacrifier avec avantage une Tour pour un
:
Fou, etc. ; mais là-dessus il est impossible de donner aucune
règle en effet, nous avons pu donner une valeur à chacune
des pièces, mais cette valeur change avec la position, et c'est
là un point que la longue habitude du jeu peut seule ensei-
:
gner. C'est ici le lieu de faire faire une observation qui ne
se trouve pas ordinairement dans les Traités sur les Échecs
;
c'est que celui qui sacrifie une pièce acquiert presque tou-
jours une attaque très-vive toutefois, il n'y a que les
joueurs accomplis qui peuvent se hasarder à faire un tel
sacrifice. On trouvera ci-après une partie fort intéressante,
où M. Cochrane, jouant contre le brahmin Moeschunder
Bonnerjee, sacrifie un Cavalier pour affaiblir la position de
son adversaire.
;
certer une attaque de l'ennemi; 20 pour gagner des temps
3° pour dégager les pièces 4° pour mieux placer le Roi
;;
5° enfin, quand on est supérieur en forces; car alors l'en-
nemi a le double désavantage de perdre une pièce et d'affai-
;
blir généralement son jeu moins il y a de forces engagées,
plus la supériorité qui résulte d'une pièce, en plus, se fait
sentir. En thèse générale, il vaut mieux être le premier à
échanger, parce que l'on oblige ainsi l'adversaire à un coup
pour ainsi dire forcé ; néanmoins, il y a beaucoup de cas
où il est préférable de laisser prendre pour arriver, en re-
prenant, à sortir une pièce, ouvrir une file, dédoubler un
Pion, etc. Nous avons vu, par exemple, en parlant des
Tours, que, lorsqu'une Tour gardée par sa compagne peut
s'échanger contre une Tour gardée de même, il vaut mieux
qu'elle soit prise que de prendre le premier, afin de garder
possession de la file où elle se trouve.
:
même et pour les autres, l'article des Lois qui se résume en
cet axiome « Pièce touchée, pièce jouée. » Tout relâche-
ment sur ce point vous donnerait une habitude de tâtonne-
ment et de négligence dont vous ne pourriez plus vous dé-
faire, et qui serait fatale à vos progrès. Ne permettez pas
non plus à votre main de planer au-dessus de l'échiquier
pour s'abattre sur une de vos pièces sans réflexion suffisante.
Habituez-vous, au contraire, à n'avancer la main vers vos
pièces qu'après avoir complétement décidé dans votre es-
prit le coup que vous allez jouer. Une sage lenteur est né-
cessaire ; les combinaisons du jeu des Échecs sont tellement
variées, qu'il faut du temps pour les examiner, et encore y
en a-t-il qui, dans la chaleur du combat, échappent aux
joueurs les plus habiles. Cette attention est surtout nécessaire
lorsque l'un ou l'autre des Rois se trouve exposé à recevoir
des échecs de plusieurs pièces. Nous donnons, aux par-
ties vives et amusantes (n° 18) le commencement d'une par-
tie entre des joueurs de premier ordre, MM. Lôwenthal et
Mayet, qui en fournit un exemple remarquable. Cette par-
;
tie, prolongée jusqu'au 70e coup, et qui finit par une re-
mise, aurait dû se terminer bien plus promptement car,
au 20° coup, le blanc pouvait donner le mat forcé en trois
coups, mais ilne s'en est pas aperçu.
Il est essentiel de s'accoutumer à jouer également bien
avec les pièces blanches ou les pièces noires. Il faut se gar-
der d'avoir des préférences exclusives pour certaines pièces;
quelques commençants ont une prédilection pour la Dam(\
ou pour le,Cavalier et perdent des temps en cherchant à ne
pas perdre leur pièce favorite. Tâchez de jouer contre des
;
adversaires qui soient d'une force supérieure à la vôtre,
sans toutefois qu'il y ait une trop grande disproportion il
est affligeant pour l'amour-propre d'être toujours vaincu,
et le découragement pourrait s'ensuivre. Après avoir perdu
une partie fortement contestée, rien ne vous sera plus utile
que de chercher à vous la rappeler et à la refaire, à tête
reposée, sur votre échiquier, afinde découvrir le faux mou-
vement qui vous a valu la défaite. Il sera aussi extrême-
;
ment avantageux de vous exercer à chercher la solution de
quelques problèmes nous en donnons plusieurs, choisis
et vérifiés avec le plus grand soin, à la fin de ce Traité.
Nous avons cherché à les graduer des plus faciles aux plus
compliqués. On ne peut se faire une idée de l'immensité
des ressources et des combinaisons multipliées du jeu des
Echecs, sans l'étude de ces ingénieux exercices.
:
Par principes ou règles on doit entendre ce qui tient à
l'essence même du jeu c'est-à-dire ce qui constitue sa na-
ture, ce qu'il faut savoir pour en exécuter correctement les
;
divers mouvements; par exemple: sur quoi et avec quoi
l'on joue la marche et la puissance des pièces, etc.
Les Lois ou le Règlement statuent uniquement sur la
manière dont les joueurs doivent se comporter pendantla
partie
lutte
;; c'est en quelque sorte la police du jeu pendant la
par exemple: le Règlement détermine l'ordre suivant
lequel chaque joueur prend le trait; les peines encourues
par celui qui viole une des règles du jeu, etc.
;;
Un joueur célèbre, M. Jaenisch, qui depuis vingt ans si-
gnale cette confusion qui a fait un travail important dans
le but de la faire cesser qui a proposé, comme corollaire de
ce travail, un règlement adopté par la Société des amateurs
;
du Pion (p. 122), ce que l'on entend parprendre en passant.
Dans les pays du Nord, en général, on le permet il n'en est
pas de même en Italie. Dans le projet de Règlement présenté
par M. Jaenisch au club d'Échecs de Saint-Pétersbourg, il
proposa d'adopter à cet égard l'usage italien et de priver les
Pions du droit de prendre en passant; la majorité n'adopta
pas son avis, et le privilége fut maintenu dans le Règlement
accepté et publié par ce club. En Angleterre et en France
ce droit n'est pas contesté.
On trouve à la p. 125 de ce volume, les conditions néces-
saires pour pouvoir roquer d'après les règles généralement
adoptées dans les pays du Nord. C'est le roque qu'on appelle
à la Calabraise; les Italiens ne peuvent se décider à aban-
donner leur manière de roquer, que nous avons décrite à
la p.146.
Dans la première édition de cet ouvrage, nous avons pu-
blié le Règlement de Philidor adopté par le cercle desÉchecs
de Paris. Nous avons dû alors y ajouter des notes dans les-
quelles nous avons exposé une partie des contradictions et
des lacunes qu'il présente, ainsi que le défaut de clarté de
plusieurs de ses dispositions.
Le moment nous paraît venu de faire un pas de plus et
de proposer un Règlement nouveau, pour faire disparaître
les incertitudes qui existent sur plusieurs points et pour
statuer sur d'autres cas non prévus dans l'ancien Règlement.
Nous avons cherché à le rendre aussi conforme que possible
aux Règlements adoptés par les principaux clubs étrangers,
sans nous écarter toutefois des traditions de l'école fran-
çaise.
;
par une déclaration immédiate dujoueur, en une piècequel-
conque, un Roi excepté on peut donc avoir à la fois plu-
;
sieurs Dames, deux Fous de la même couleur, etc Aussi-
;
tôt que le Pion aura été remplacé par une pièce ou marqué
d'un signe distinctif, le coup sera consommé dans le se-
cond cas, le joueur qui n'a pas fait de désignation de pièce
est censé avoir choisi une Dame.
Si, par inadvertance, il mettait sur l'échiquier unepièce
de la couleur de son adversaire, il pourra réparer cette er-
reur sans encourir de peine.
:
2° Un Pion peut prendre un autre Pion en passant cette
prise est obligatoire s'il n'existe pas dans le moment d'autre
coup légal.
3° On ne peut roquer que de la manière dite à la Cala-
braise; par conséquent le Roi fait deux pas du côté où il
roque et la Tour de ce côté vient, en croisant le Roi, se pla-
cer sur la case qui l'avoisine, le tout par un seul mouve-
conditions:
ment; pour qu'il puisse se faire légalement, il faut quatre
;
1°que le Roi ni la Tour, avec laquelle se fait
le roque, n'aient bougé 20 qu'il ne se trouve aucune pièce
; ;
entre eux 30 que le Roi en roquant ne passe pas sous un
échec 40 qu'au moment de roquer il ne soit pas en échec.
Un échec reçu, mais qui n'a pas obligé le Roi à se dépla-
cer n'empêche pas de roquer plus tard.
;
irrégularité contraire aux principes mêmes du jeu, telle que
l'absence d'un des Rois la présence d'un Pion sur le pre-
mier rang, etc., la partie devra être annulée.
ART. 6. — Si l'un des Rois est resté en échec pendant
plusieurs coups, on rétablira le jeu en remontant au coup
de l'échec, et les coups suivants seront annulés ;
dans le
cas où on ne pourrait pas remonter jusqu'à l'irrégularité,
la partie entière devra être annulée.
ART. 7. — «
Piècelouchée piècejouée » est un précepte
fondamental du Règlement; celui qui veut simplement recti-
fier la position d'une pièce sur l'échiquier doit, avant d'y
toucher, dire le motj'adoube ou tout autre équivalent.
ART. 8. — Lorsque celui qui a le trait touche une de ses
propres pièces, il est tenu de la jouer s'il peut le faire léga-
lement, sinon il doit remettre la pièce à sa place et jouer le
;
Roi lorsqu'il touche une pièce de l'adversaire, il est tenu de
la prendre si cela se peut légalement, sinon il doit jouer son
Roi.
ART. 9. — Si celui qui a joué fait aussitôt un second
coup, même imparfait, en touchant une de ses propres pièces
ou une pièce de l'adversaire, il doit remettre ce second coup,
; sinon il devra
jouer son Roi à condition toutefois que la demande for-
;
avec une autre pièce à lui, sera tenu de jouer l'une des
pièces touchées au choix de l'adversaire celui qui prend
une pièce de l'adversaire avec une pièce également à l'ad-
;
versaire, est tenu de prendre l'une des pièces touchées, au
choix de l'adversaire si cela ne peut se faire légalement, il
jouera son Roi.
ART. 12. — Celui qui prend une de ses propres pièces
avec une pièce de l'adversaire, est tenu de faire le coup in-
verse si cela est possible, sinon les dispositions de l'art. 8
seront appliquées.
ART. 13. — Toutes les fois qu'une des règles du jeu aura
été violée en roquant, les deux pièces devront être remises
à leurs places et celui qui a commis la faute devra jouer son
Roi s'ille peut, sinon la Tour touchée.
ART. 1h. -— Celui qui en jouant a quitté sa pièce, ne peut
plus la déplacer pour la jouer ailleurs, à moins que le coup
ne soit illégal ou faux.
ART. 15. — Les coups illégaux sont ceux qui sont prévus
et punis par les articles 3, 6, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 19, 20
et 21.
ART. 16.- Le coup faux, appelé aussi fausse marche, se
;
case soit vide ou occupée par une pièce de l'adversaire qui
se trouverait ainsi prise irrégulièrement cette faute est pu-
pièce touchée
;;
nie dans les deux cas par une des peines suivantes au choix
de l'ad versaire 1° l'obligation de jouer régulièrement la
20 de prendre autrement la pièce prise ;
3° de remettre le coup et de jouer le Roi.
De l'échec au Roi.
ART. 17. — On doit annoncer l'échec d'une manière
;
intelligible
;
celui qui prononce le mot échec sans avoir tou-
ché une pièce, n'est pas tenu de le faire celui qui touche
une pièce en disant échec est tenu de faire échec avec cette
pièce, si cela est possible, sinon le mot sera sans consé-
quence.
ART. 18. — Si celui qui joue déclare un échec sans le
faire, celui qui, sur cette déclaration, a touché ou déplacé
une pièce, peut reprendre le coup, s'il en fait la demande
avant que le coup de réplique de l'adversaire soit consommé.
ART. 19. — Celui qui n'a pas été averti que son Roi est
;
en échec et qui fait un coup sans le couvrir, peut le repren-
dre sans encourir de peine il n'est tenu qu'à garantir son
Roi; mais si le coup fait par lui couvre l'échec, il ne peut
le reprendre.
ART. 20. — Celui qui en jouant touche une pièce dont
le déplacement découvrirait un échec à son Roi, sera tenu
de jouer le Roi.
ART. 21. —Celui qui, en déplaçant le Roi, le met en
échec, doit remettre le coup, mais il est tenu de jouer le
Roi.
,
Du gain, de laperte et de la remise de la partie
Coups comptés.
; —
;
exiger avec leur consentement que les coups subséquents
soient comptés si au soixantième coup joué par l'adversaire
à partir de ce momentle mat n'est pas donné, la partie est
remise de droit.
De la Galerie.
;
ART. 29. — On appelle Galerie les spectateurs d'une
partie ils doivent s'abstenir de toute observation, excepté
dans le cas d'une fausse marche, de la position anormale
de l'échiquier, d'unRoi laissé en échec, de la présence sur
l'échiquier d'une pièce dont un des joueurs était convenu
de faire avantage, ou d'une irrégularité contraire aux lois
fondamentales du jeu.
ART. 30. — La Galerie peut être interpellée
,
par les
joueurs, pour juger, à défaut d'arbitres expressément dési-
gnés, les contestations qui pourraient s'élever pendant la
partie. Lorsque son jugement sera rendu à l'unanimité, les
joueurs sont obligés de s'y soumettre; mais à défaut d'una-
nimité les joueurs nommeront des arbitres spéciaux.
Desparties à avantage.
;
manière spécifiée, ne peut le donner autrement sans avoir
perdu il ne peut yavoir de partie remise avec une condi-
tion de cette nature.
De l'application du Règlement.
DES OUVERTURES
;
importante de la stratégie des Échecs, appelée la Théorie
des Ouvertures c'est cette branche de notre sujet que nous
allons traiter.
:
Le premier joueur a, pour débuter, vingt coups à sa dis-
position, savoir chaque Pion une ou deux cases, ce qui
:
fait seize, et chaque Cavalier deux cases en tout vingt
;
mouvements différents. Le second joueur peut répondre
aussi de vingt manières différentes cela fait déjà quatre
cents combinaisons, et leur nombre, au bout de très-peu de
coups, arrive à des millions. Examiner chacune de ces com-
binaisons en particulier, serait donc chose impossible; il
faut faire un choix entre elles, passer sous silence le plus
grand nombre, et ne présenter à l'examen de l'élève que
celles dont l'expérience des siècles a fait reconnaître l'usage
comme le plus propre à conduire à la victoire.
Toutefois le nombre des combinaisons qu'il importe d'é-
tudier est encore si considérable, qu'il est essentiel de les
ranger par catégories. Nous allons essayer de le faire afin
de jeter le plus de clarté possible sur cette partie compli-
quée et difficile du jeu.
La connaissance théorique des Ouvertures est indispen-
sable. Si l'on n'a pas appris par l'étude les meilleurs coups
pour commencer l'attaque et les coups justes pour se dé-
fendre, l'on est exposé, dès le début, à voir la partie réduite
à une position telle, qu'elle est percluta di sua natura,
comme disent les Italiens. L'ouverture appelée le Gomito
de Damiano va nous en fournir tout à l'heure un exemple
frappant. Dans cette ouverture, le désir irréfléchi de s'em-
parer d'une de vos pièces peut, au troisième coup, faire faire
un mouvement à votre adversaire qui rend inévitable la
perte de sa partie.
Nous suivrons la marche déjà adoptée de nous servir de
la seconde personne en parlant à l'élève, qui est censé jouer
avec les pièces blanches, et que nous supposons aussi avoir
le trait, par conséquent, l'attaque. Celui qui se défendra, et
à qui nous attribuons les pièces noires, sera toujours men-
tionné à la troisième personne. Cette distinction devient ici
plus nécessaire que jamais,-afin d'éviter la confusion qui
pourrait résulter du double enseignement qu'il est indis-
pensable de donner, afin que l'élève soit également préparé
pour la position si différente de premier ou de second
joueur.
Le premier a, comme nous l'avons déjà dit, vingt traits
à sa disposition pour commencer la partie. Le choix à faire
;
doit être basé sur la nature même du jeu et sur les règles
fondamentales que nous avons exposées c'est pour cela que
l'on commence, en général, par avancer le Pion du Roi de
;
deux pas.Nousavons vu qu'il était utile de poster des Pions
;
au centre — de développer rapidement son jeu — de ne
pas embarrasser la marche de ses pièces les unes par les au-
; ;
tres de mettre le plus promptement possible son Roi en
position de pouvoir roquer — d'avoir en mainl'attaque.
- Or, tous ces avantages se réunissent dans le trait que
nous venons d'indiquer plus complètement que dans aucun
des dix-neuf autres par lesquels on peut commencer. Effec-
tivement, la marche en avant du Pion du Roi ouvre immé-
diatement une sortie à deux pièces (la Dame et le Fou du
Roi), ce que ne fait aucun autre Pion; il s'empare en même
temps du centre de l'échiquier et concourt efficacement à
:
rects pour commencer, et il divise en conséquence les débuts
corrects en deux grandes classes les débuts du côté du Roi
et les débuts du côté de la Dame. Nous nous conformerons
à cette division pour l'exposé des ouvertures.
(1) Analyse nouvelle des Ouvertures du jeu des Échecs, par le major Jae-
nisch, 2 vol. in-8°. Saint-Pétersbourg, 18V2-3. -
CHAPITRE II. — Du DÉBUT DU CAVALIER DU ROI
Lorsque les Pions des deux Rois ont été portés à leurs
quatrièmes cases, l'attaque par la sortie du Cavalier du Roi
à la troisième case du Fou est regardée comme étant la plus
solide et la plus régulière que présente le jeu des Échecs.
Ce Cavalier, en effet, attaque dans cette position le Pion du
Roi opposé qui n'est pas soutenu, et l'adversaire, pour le
protéger, est forcé de faire un coup de défense, ce qui laisse
;
l'attaque entre vos mains. Il pourrait essayer, il est vrai,
d'une contre-attaque mais aucun des moyens qu'on a
proposé pour la tenter n'est exempt d'inconvénient, et l'on
g 1. N. 2.
;
tient que le jeu le plus sûr pour le second joueur est de dé-
fendre son Pion il peut le faire de cinq manières, savoir
P 3 D.
:
C'est ce qu'on appelle la Défense de Phi-
lidor.
2.3.
g
N.
N.
2. P 3 FR. Le Gomito de Damiano.
2. FR 3 D.
g4. N. 2. D 3 FR.
g 5. N. 2. CD 3 FD, appelée la Défense de Damiano.
Nous allons examiner ces différentes défenses.
Nous traiterons ensuite des trois contre-attaques qu'il
peut former, savoir :
g N. 2. CR 3 FR, appelée la Défense de Pétroir.
6.
7. N. 2. P 4 FR. Le Contre-Gambit dans l'ouverlure du
Cavalier du Roi.
à 8. N. 2. FR 4 FD.
§i I. - DE
LA.DE.FENSEDEPIIILIDOR 1.
P 4
—2C1.CR
H.
3F.
P 3 D.
4.
P 4
P li FR(mal).
PU.
Ppr.PD.
(niai )
5. C5CR;VOllSavezltienIIIcilleurjeu)
B.
6.
7.
(si.
Si. Cpr.M.
D5TU,éch.
li.
FR,éch.
DS5 FR, écPli.*
6.
6.
1
I
1).
G.
t>pr.Ci
Il2D.
P3CR,ilperdsaT.
R 2 R,matendeuxcoups.)
7. II3FI).
P. P3
1) 1I 87.
8. D5Rpr. | TD.
8. P 3 TI)..
( Seul moyen d'empêcher le mat en peu de coups.)
9. P 5 D, éch. 1 9. R. 3 C.
(Si 9. R4F,matenquatrecoups,.
-10.
(Si -10.
F3R,éch.
Ppr.P
M. enpassant,éch.
1 10. F4FD.
P4FD.
H. Rpr.P.
-12. CD 3 F, vous êtes assuré de la victoire. )
-12.
13.C2D.
(Si.
H. Fpr.F,éch.
P4CD,éch.
H. Tcase C,éch.
-12.
H.
I1-12.
-H.
13. P4CD.
R4TD.
Rpr.F.
Rpr.P.
Rpr.F,malenquatrecoups.)
VarianteB.
3. FRF. C.
F4pr. 3. P FR(mal).
1 4
4. 4. Ppr.PR(mal).
5. F5D. 5. Ppr.C.
6. D pr. P. 6. N'importe quoi.
7. F pr. PCD, et vous devez gagner la partie.
1. P4R. 1. P4R.
(1) En 1848, le bramin dont il est question ici n'était jamais sorti de
son village, situé dans l'intérieur de l'Inde. Un membre du Club des
Échecs de Calcutta ayant entendu vanter le talent de ce Philidor du pays
qui, disait-on, n'avait jamais été battu, eut la fantaisie de se mesurer avec
lui pour lui donner une leçon. A son grand étonnement, il n'en fut rien, et
le bramin remporta la victoire. L'amateur fut si frappé de son jeu, qu'ille
fit venir à Calcutta pour le faire jouer contre le président du Club, M. Co-
chrane. Notre bramin, qui n'avait jamais entendu parler ni de Philidor, ni
de La Bourdonnais, ni de M. Cochrane, était dans la plus intime convic-
tion qu'il était le premier joueur du monde; aussi, après avoir perdu, coup
sur coup, une demi-douzaine de parties contre M. Cochrane, il déclara que
ce devait être Sheitan en personne. On lui donna un emploi au Club, où il
2. CR3 F.
F.
2. P D.
3. CR 3F.
3
3. FR'4
4. P3D. 4. FR R. 2
5. Roque. 5. Roque.
6. P 3FD. 6. P FD. 3
7. FD CR. 5 7. FI) CR. 5
8. P 3TR, 8. F TR. 4
9. P 4CR. 9. Cpr. PC.
10. Ppr. C. 10. FD pr.
P.
11. FDpr. F. 11. Dpr.F.
12. T case R. 12. R case T.
13. T3R. 13. P4
FR.
14. Ppr. P. 14, TR pr. P.
15. CD2D. 15. CI) 2I).
16. DcaseFR. 16. TDcaseFR.
17. D 2CR. 17. F4
TR.
18. P4D. 18. P D.4
19. C pr.PR. 19. C pr.C.
20. Tpr C. 20. Tpr.T.
Ppr.T. F.
21. Ppr.
21.
22.C pr.P. 6
22.F FR.
23.D4CR,éch.
24.D5
23. D 3 TR.
24. R case F. FR.
25. C 3 R (2). 25.Dpr.PR
26. T case R. 26. D 4 CD,PCD.éch.
27. R case C. 27. pr.D
28. P 4FD. 28.P3TR.
29. D6R. 29.F4D.
30. C pr. F (3). 30.Dpr. PFR, éch,
-
31. R case T. 31.Ppr. C.
32. Ppr. P. 32.T5FR.
33. T 3R. 33. D8FR,éch.
7
34.
35.
36.
R
R
R
2
3
4
T.
C.
T.
34.
35.D
36.
T
8 FR, éch.
CR, éch.
T 7 T, éch.
37. T 3 TR. 37. 4
D CR,éch. mat. et
; :
Si le Bramin avait voulu protéger son C en avançant le PCD, il
perdu saD ainsi
aurait
B. 25.P3CD. I N. 25.F5CR.
26.D4T. 1
(Il ne peut mieux faire, car s'il jouait D 2 CR,le B. répondrait par
F6 T. etc.)
1 F7D,
127.D26.pr. R,éch
etc.
27. F.
Rpr.
(3)Inadvertance fatale
CcaseD.
: il aurait encore pu se détendre en jouant
§ 2. - DU GOM1TO nE DAMIANO.
Coups réguliers.
B. 1. P 4R.
3F.
N. 4.P4R.
2. CR 2. P 3FR,
3. C pr. PR. 3. D 2 R (voyez 1er
écart).
4. CR 3 F (m.), voyez 4. P 4 D.
2e écart.
5. P D.3 5. Ppr.
PR.
6. Ppr.P. 6. D pr.P,
éch.
7.
8.
F2R.
C4D.
7. FD FR. 4
8. CD 3 F.
9. Cpr. F. 9. D C. pr.
10. Roque. 10. F 3 D.
11. F 3 D.
Vous avez une bonne position.
Premier écart.
1N,3. Ppr.C.
( Après ce coup le N. ne peut sauver la partie. )
B. 4.5. DD5pr.T,PR,
éch.
éch.
I4.5.
1 P3C (ra.)voy.var.A.
D2R.
in Dpr. T. 3F. 6. CR
(Si
7. RcaseD(m.).
N.6.Dpr.P,éch.
7. P4D. 1
9. Tcase R. I 8. RcaseD(m
9. FD C,écii. 5
).
40. P 3 m, et vous gagnez facilement. )
7. P4D(m.). 7. Dpr.P,éch.
8. FD3 R. 8. D pr.
PFD.
9. Dpr.C.
•10.
M.
FR
CD2D.
4
FD. 10. 9. D
H.
pr.
PCD.
FR5CD,éch.
Dpr.T,éch.
R2R.
12. 42. Dpr.TR.
A3. F7FR,éch. 43. R case F.
44. F6TR,éch. etmat.
Variante A.
4. Il211.
5. Dpr.PR,éch. 5. Il2F.
6. F4FD,éch. 6. P40(m.),
7. Fpr.PD,éch. 7. R3C.
8. P4TR. 8. FR 3D.
9. P 5 Tll, éch. 9. R 3 T.
-10. P 4 D, éch. déc. -10. P 4 CR.
P
Il. Ppr. en passant,
éch. déc.
M. Rpr.P.
"2. D 5 T, éch. -12. R 3 F ou 2 C.
13. D 7 F, éch. et mat. 1
Deuxièmeécart.
Variante A.
1 4. Cpr.3 P.F.
CD
5. Ppr.PR. 5.
G. Cpr.C.C.
RFR. 1 6. Fpr.C.
7. P4
P 4 FR. 7.
S7. F3D.
1F)
8. P5R. 8. I)22R.
B.
9. D2R.
Vous gagnez une pièce.
;
Cette défense est mauvaise elle viole un des principes
fondamentaux du jeu, de ne pas sortir prématurément la
Dame. Nous engageons l'élève à étudier avec soin l'exemple
suivant des mauvais résultats de ce coup.
B. 3.FR4F. N. 3. 3
D CR.
4. P 3 D, vov. var. A. 4. D pr. PC.
5. F pr. PFR, écli. 5. R pr. F.
6. Tcase CR. 6. D6T.
7. C5CR,éch.
1
B. 4. Roque,
5, Fpr.PFR,
IN.4.
écli.
Variante A.
1 Dpr.Pfi.
11 eiit évident que si le X, pieud le Y il perd lia Dame.
1 5. R 2 R. Voy, variante B.
6. TcaseR. G.D5FR.
7. Tpr.P,écli. 1I
7. Rpr.F.
(Si 7. R3F.
P4D. 8. D5CR.
8.
9.
1
P3TetleN.perdsaD. )
8. P4D. 8. D3FR.
9. C5C,éch. 9. R3C.
-10. D 3 D,éch. -10. R 4 T.
M.P4CR,éch.
Et n'importe où l'on place le R il sera mat au coup suivant.
VarianteB.
5. Rcase
R case 1). D.
CRpr.PR.
1«
-
6.
(Si la D prenait le C, en jouant T case R, le N. se trouverait dans
la nécessité d'échanger sa D contre votre T; car, s'il ne le faisait
pas, il serait mat au coup suivant par T 8 R.)
7.
TcaseR.7.D4FR.
3F. CR
7. D 4 FR.
8. FR C. 6
(Ilest évident qu'il serait mat au coup suivant s'il prenait le F
avec le Pde la T.)
1 8. D 3 iL
9. C7F,éch.
Le N. perd sa Dame.
g -10.
n99.L
LîeGiuoco
GiuoconPiano.
LeGambitd'Évans.4. id. 2.
3F.3.FR4F.
id. 3. id. 4. P J, CD.
I-12.LeL Fegatello.
leZwei-
spriagerspiel.A.
Il
'd 2.
id. 2
id.
.d 3.
id.
«
3..
3'
; -
CR
4 f'
3F.
id.
FR 5
Flt
4.
C 5C1\.
"d 2.
»
5 CD.
L
Lopez. 4. id. 2 id. 3.
D.
J "d
»
g44. Le début Écossais. 4. id. 2. id. 3.
§ 6. —DE LA CONTRE-ATTAQUE.
SiB.49.D6T,éch. 49.RcaseR.
50. F1)C.
1I
50.F4FR,F,éch.
51. F pr. F. I
pr. éch.
51. D
Le N. gagne au moins une pièce.
(6) Ce coup t'ait perdre la partie au Blanc. Le coup juste était C 2F, qui
eût assuré la remise.
Dans la position de cette fin de partie, dont nous donnons le diagramme,
celui qui chercherait à gagner pourrait bien perdre.
Position après le 558 coup du Noir,
Le N. ne peut sans danger se rapprocher de ses Pions dans l'espoir d'c-
carter le C et d'arriver ainsi à Dame. Le B. ne peut de son coté se rappro-
cher des P noirs pour les prendre, car il livrerait ainsi ses propres Pions
au Roi noir et il perdrait la partie; il doit donc se borner à faire partie re-
mise, et de quelque manière que joue le N. il ne pourra l'en empêcher.
Les coups les plus sûrs pour y arriver sont:
56.G2 F. 56.P5C,
S'il jouait R 5 F, il perdrait la partie.
57.R3R. 57.P7T.
58.Ccase T. 1
58.P4F.
Par R 4 R il arrive au même résultat.
59. G3C,éch.
60. CcaseTou (Al.60.R4F. ) 59.R4R.
61. C 3 C, éch.; en continuant ainsi la partie est remise.
Variante A.
60.R2F. I 60. R5D.
61.R2R. J
Pour ne pas perdre la partie vous êtes forcé de revenir protéger vos
Pions.
&l.R6F.
62.R3R. 02.R7G.
63.R2D. 63. Rpr.P.
64.R2F. 64.R8T.
65.CcaseT. 65.P7TD.
66.C3C. 66.P8Tlt.Dame.
67.Cpr.D. 67.P6C.
68. C pr. P. Le Roi noir est pat.
On trouvera dans le recueil des Parties célèbres, à la fin
du volume, une partie jouée par correspondance entre Pa-
ris et Pesth, et qui débute par cette ouverture (no 2).
§ 7. — Du
CAVALIER DU ROI.. -
CONTRE-GAMBIT DANS L'OUVERTURE DU
P 4 H.
6. P
PR.
FD.
7. CDpr.PR. 7. D R. 3
Les positions paraissent être égales.
Variante A.
4. 4. Ppr.PU.
5. FR4F. 5. Cil2R.Voy.var.B.
I)4FR.
6. CD 3 F. 6.
7. C5CD. 7. CD 3 T.
8. CH 7 F.
Vous gagnerez la T; caî s'il essayait de la sauver, il perdrait sa
D par l'échec des C à la 6e de la D.
VariauleD.
5.
6. F7FR,ccli.
5.
Ii.
P j
FV.
KcaseD.
7. Fpr.C. 7. Tpr.F.
8. FD5C. 8. Dpr.F.
9. C7F,éch.
EtleNoirperdsaDame.
1. P4R. 1. P4R.
2. CR3F. 2. P 4FR(0).
3. C pr. PR(1). 3. D 3 FR.
4. P4D. 4. P3D.
5. CR 4FD. 5. PFRpr. P.
6. CD 3 F. 6. P3FD(6).
7. P5D(2) (t). 7. FD 4F.
8. CR3 R. 8. CR 3 T.
3
9. P4CR(3). 9. FD CR.
10. F 2CR. 10. F R. 2
11. PDpr.
12. Roque
13. CR 5D
P.
(4). 12.
(d).13.
11. Roque.
PCD pr. P.
PF pr. C.
14. D pr. P, éch. 14. R case T.
15. FD pr.CR(r). 15. C D. 2
16. F3R. 16. D5TR.
17. CDpr. P. 17. D pr.PCR(5).
18. P3TR. 18. D5TR.
19. C 3CR(f). 19. TDcaseFl).
20. P 3FD. 20. C 4R.
21. TD case D. 21. FD case R (g).
22. TD4D. 22. 3
F FD.
23. D6R (Il), 23. FD2D.
24. D5D. | 24. F 3FD(i).
Partie remise (j),
(a) Ce - (STAUNTON.)
§ 9. — LE GlUOCO PIANO.
Variante B (idem).
4.
5. P3D.
4. 5.
P3D.
CD4T.
5
6. FR C,éch. 6. P3 F.
7. F4 T. 7. P4CD.
8. P4CD. 8. Ppr.F.
9. Ppr.F.
Et de quelque manière que joue le N., vous aurez un avantage
de la valeur d'un Pion.
Faites attention que cela n'aurait pas lieu, si au sixième coup
vous aviez joué B. 6. F pr. PFR, éch., car
6. Fpr.PFR,éch. 1 6. Rpr. F.
7. P4CD. 7. Fpr.
PFR,éch.
8. Rpr. F. I 8. C FD. 3
Avec égalité de jeu.
Variante C (idem).
4.
5.
FD
P3D.
5CR. 4.
5.
C.
D2R(mal).
P3D.
P3FR.
6.
7. Fpr.CR
C'est une faute: il aurait fallu jouer F 4 T.
1 7. Ppr.FD.
8. F5D. 8. P5CR.
9. Fpr.C,éch. 9. Ppr.F.
-10C2D. 10. TRcase F.
H. Roque. il. D5TlL
12. 1)2R.
Après quoi le N. en jouant la Tour à la 3e du F, aura une victoire
assurée.
Variante D (idem).
4. 5.
4. D.2R(mal),
b, P4D,
1I
Ppr,PD.
PF. Ppr
1
6. Roque. 6.
7. CDpr. P. 7. P D. 3
S. C5D. 8. DcaseD.
9. P4CD. 9. Cpr.P(mal).
10. Cpr.C. q0. Fpr.C.
Il. D 4 T, écho
Vous gagnez le Fou.
Variante E (idem).
4.
a 2 4. CR R(mal).
C5 TR.
7.
1
5. D CR.
6.
7. cpr.PF. P 3 TR.
Tpr.C.
6.
5, Roque.
(Si.
Ilest évident qu'en jouant D case R,il perdraitlaDparC6D,
éch.déc.
8. Fpr.T,écli.
9.
si.
P4D,de.
-------
9. D3FR,clc.)
- 8.
8.
R case T.
R.caseF.
7.
P4FR.
Cpr.PFR. -
5.
fi. FD
CR
7. D5T,écli.
5C.
8. P3C. 8. D T.4
Vous perdez une pièce. Il en serait de même si vous aviez pris
le PFR avec votre Fou. --
5.
6.
7.
8.
9.
Roque.
P4D.
P
P5D.
D4D.
pr.P. * 5.
6.
7.
8.
9.
C
Ppr.P.
F2R.
pr. PR.
C case CD.
CR 3F.
10. C 3 FD. 10. Roque.
11. F 5CR. 11. P3TR.
12. D 4TR. 12. Ppr.F.
13. Cpr. P. 13. C4TR.
Fpr. CR.
F3D.
14. CD 4 R. 14.
15. C pr. F. 15. C3FR.
16. TD case R. 16. P 3 D.
17. 17. P3CR.
18. D 6TR. 18. D2D.
19. TD 4R. 19. TcaseR.
20. T 4TR. 20. C4TR.
21. Tpr.C. 21. Ppr.T.
22. F 7 TR, éch. 22. Rcase T.
23. D 6 FR,éch.etmat.
;
ne pas prendre le Pion, prendre avec le Cavalier, ou pren-
dre avec le Fou ce dernier coup est le seul qui soit regardé
comme régulier; donc :
1 N. 4.Fpr.P.
B. 5. P 3FD. 5. F 4II)ou
F 4 FD.
1
Ce sont là les seuls bons coups à sa disposition.
Si au lieu de prendre le P il retire son Fou à la 3e du CD,
Roquez et.vous aurez une belle position. N'allez pas, au lieu
de ce coup, essayer de gagner le PR en poussant votre P sur
son C, car :
B. 5. P 5 CD. N.
1 5. C 4TD.
6. Cpr.PR. 6. D3FR.
Menaçant du mat et vous mettant dans une mauvaise
position.
1. P R. 4 1. P Ii R.
2. GR3 F. 2. CD 3 F,
4FD.
3. F 4FD. 3. F
4. P 4 CD. 4. Fpr. P.
5. P 3FD. 5 IlF TD.
6. P 4D. 6. P pr. P.
7. Roque. 7. P6D(1).
8. 1) CD.3 8. D3FR.
9. P5R. 9. D3CR(2).
10. T case R. 10. CR 2 R (3).
11. F 3TD. 11. P4CD.
12. D pr. PCD. 12. T case CD.
13. D 4TD. 13. F 3 CD.
14. CD 2D. 14. F 2 CD.
15. CD 4R. 15. D4FR(4).
16. Fpr.PD. 16. D4TR.
17. C 6 FR, éch. 17. P pr. C.
18. P pr. P. 18. T case CR (5).
19. TD case D (6). 19. D pr. C (7).
20. T pr. C, éch. 20. C pr. T.
LeB. annonce le mat en quatre coups (8).
(1)
:
Il n'est pas facile de décider quel est le meilleur coup pour le second
joueur dans cette circonstance les uns jouent N. 7. C 3 FR, les autres
N. 7. P 3 D. Dans le Schachzeitung, on propose les coups suivants :
B.8.
B.
Cpro
9. C1)pr.
CR.
8.
F.lN,
C
1
I
N. Ppr.
7.
8.
Fpr.G.
PFD.
P pl', C,
($) S'il avait joué C pr. PR, le B. aurait répondu par T case R et aurait
gag-né facilement la partie.
(3) S'il avait joué F 3 CD, le B. aurait été obligé de battre en retraite à
cause de C 4 TD.
(4)Ceciparaîtêtreuntempsperdu.
(5) La partie forme dans ce moment un problème des plus beaux. Le B.
peut gagner la partie; mais comment s'y prendre?
!
(6)Coupadmirable
17) Très-mauvais coup :
il aurait mieux valu jouer P
gagné dans tous les cas, mais moins facilement.
3 ;
D le B. aurait
21.Dpr.PD,éch. 21.Rpr.D.
(8)
22.F5FR,éch. IJ
22. RcaseR.
23.F7D,éch.
Le N. est fait mat au coup suivant.
Régence,X
Partie jouée le 1er janvier 1859, au café de la
entre MM. A. DE RIVIÈRE et ANDERSSEN.
1. P4R. 1. P4R.
2. CR 3F. 2. CD 3 F.
3.
4.
FR4 F.
P 4 CD.
3.
4.
FR
F
4F.
pr.P.
5. P3FD. 5. F4FD(1).
6. Roque. 6. P3D.
7. 4
P D. 7. P pr.P.
8. P pr.P. 8. F 3 CD.
9. P5D. 9. 2 CD R.
10. P5R. 10 F5CR.
11. F 2 CD. 11.Ppr.P.
12. D 3 CD. 12. C. Fpr.
13. D pr. F. D D. 13. 3
14. C2 D. D. 14.F5
15. CAR. 15. CR. D3
16. F pr.F. 16. Ppr.F.
17. P6D.
18. P 7 D, éch.
17. FR(2).
18. case D.
PR
4
19. C 5CR. 19. FD. D3
20. C 7 FR,éch. 20.R P. pr.
21. C R,éch. 5
Les N. abandonnent.
(1) Les avis sont partagés sur la question de savoir si ce coup vaut mieux
que celui de N. 5. F 4 TD.
(2) Il n'est peut-être pas inutile de faire remarquer à l'élève, que le N. ne
pouvait prendre le PD sans perdre sa D.
I
Les N. abandonnent.
iI
(i) S'ils avaient pris la T, ils auraient perdu leur D, car :
1 19.Ppr.T.
20.
20.PP44CR.
CR. 20,DD61)T.
T,
21.FcaseFR,etc.
(2)Si N. 24.TRcaseFR.
25. FD 3 TD.
26. D pr. T.
1 23. T
26. D
pr. FR.
pr. PCR, éch.
27.RcaseT,etgagne.
(5) : ; :
Très-bon coup non-seulement il enferme la T mais il rend inutile le
coup sur lequel les N. comptaient pour dégager leur D, savoir C 5 D.
On trouvera au n° 3 des Parties célèbres et au n° 5 des
Partiesamusantes, deux autres exemples de cebeauGambit.
§ 11. - n2.
LE DÉBUT DES DEUX CAVALIERS, OU LE
1. P4 ————3,
ZWEISPRINGERSPIEL.
P 4 Il. CD 3 F. Ui 3 F.
;
Cette ouverture n'est, comme l'on voit, qu'une variante
du Giuoco Piano elle donne lieu à des combinaisons très-
variées qui ont été développées par Bilguer dans un petit
volume qu'il a consacré à cette ouverture, dont il donne en-
viron trois cents variantes. C'est pour cette raison qu'on
l'appelle quelquefois Ouverture du Cavalier Bilguer.
En voici des exemples :
Une des dix parties jouées à la fois par M. KOLISCH contre
dix membres du Cercle des Échecs de Liverpool en 1861. X
S'ilavait pris le
- (1)
D5T,éch.,etc.
P avec la D, le B. aurait gagné une pièce par C pr. F.
:
(2)
B.
B- 12.
13.C 5 D.
T F.éch.,etc,
pro
lN.
Mieux joué que de prendre le P 6
I
F, car alors
N. 12. D
l~. case D,
D case D.
§ 12. — LE FEGATELLO.
;
L'ouverture ainsi nommée par les Italiens, n'est qu'une
- - »-
des variantes de la précédente c'est une espèce de Gambit
qui mérite une notice spéciale à cause de la beauté et delà
vivacité des coups qu'il présente. Cette ouverture se constitue
ainsi
ainsi:1.
P 4Il.
2. ?
rCDn30lK
3.
o. CiloY. It.
'1:,
Variante C.
1H, R2R.
1
-12.D4F,écli. 12. R3D.
13. C 4 R, écli.etmat.
Fegatello de Polerio.
15. Dpr.C.
5.
I-14. CR 6R.
Dpr.PD.
v (Coup de désespoir qui éloigne pour un instant le moment
fatal.)
-16. Dpr.D. -16. P4TR (voy.var.B.).
M. D4FR. 17. P3CR.
18. D6FR,écli. -18. R2D.
-19. D7F,éch. 19. F 2 fi,
20. Dpr.F,éch.etmal.
Variante B.
-10. P3CR.
-17. T6F,cch. -17. R2R.
18. I)6D.éch. -18. IIcaseR.
19. Tpr.F,éch, -19. Tpr.T.
20, D 7 R,éch.etmat.
Après avoir exposé l'attaque si vive du Fegatello, il reste
à indiquer la meilleure défense à employer, la voici :
1. P4R. 1. P4R.
2. CR3F. 2. CD 3F.
3. FR4F. 3. CR 3F.
4. C5CR. 4. P 4D.
5. Ppr.P. 5. CD 4TD.
6. F5CD,éch. 6. F2D.
(Si N. 6.P3F.
7. Ppr. P. 1 7. P pr. P.
P pr. P.
8. D3FR, etc.
7. D2R. 1 7.
8. FR 3D.
8. F pr. F, éch. D pr. F.
9. P4FR.
Vous avez gagné un P; mais votre adversaire a une posi-
tion supérieure à la vôtre.
On trouvera au n° 6 des Parties amusantes, un. autre
exemple de cette ouverture.
Variante A.
3. FR4F.
4. P3FD 4. D3FR.
5. Roque (v. var.B et C). 5. CR 2 R.
6. P45D.
CR. 6. pPr-p-
8. F
7. 7. D3CR.
Fpr.CR. 8. CDpr.F.
9. P pr. P. 9. F 3 CD.
O. CD 3 F. -10. Roque.
Variante B.
5. F Dr. D.
pro CD. [1 6.
5. Dpr.F.
6. p 4 D. Dpr.PR,éch
Le N. a l'avantage.
Variante C.
5. PP5 D.
AR. 1 S.
G. Ppr.P.
6. Cpr.P.
7. D2R.
Le N. perd une pièce, car :
7. P3FD(m.),
8. F3D. 8. P3D.
9. Ppr.P. 9. F5CD,éch.
40. F2D. HO. Fpr.F,éch.
M. CDpr.F. H. F5CR.
-12. Ppr.C. -12. Ppr.P,etc.
Variante D.
Fpr.C. 1 3. P TR. 3
4. 4. PCpr.F.
Et voilà déjà un P doublé.
(1)Quand
avancée onfaitavantage, on peut tenter ce coup dans une phase plus
dudébut
de Ruy Lopez. Mais à ce moment il est prématuré et af-
faiblitle jeu du second joueur. Le coup correct est 4. C FR.
3
(2) On voit maintenant la vérité de la
remarque faite dans lanote pré-
cédente, le Blanc a déjà un jeu bien supérieur. Par 7. P
auraient évité la perte d'un Pion. pr P les alliés
(3) Le Blanc ne pourrait évidemment reprendre qu'en se soumettant à la
perte d'un Pion.
;
(4) Réponse juste au dernier coup du Noir; c'est une manière indirecte
de protéger le PD en même temps ce coup prépare une attaque contre le
Rnoir.
(5) La position est intéressante et curieuse. Le résultat de cette prise par
t!
le N. doit être la perte du en sept ou huit coups.
(6) On voit que, par son dernier coup, le Blanc menace de gagner une
:
pièce. Les alliés, outre le coup adopté dans le texte, en ont seulement deux
autres à choisir, savoir N. 20. P pr. P, et P5 CD. Ces variantes offrent
un bon sujet d'étude à l'élève.
Position après le 20- coup des Blanc.
Première variante.
20.Ppr.P.
21.Tpr. P. 1
20.P5CD.
21.C2D. 1
21.R3C(voy.varianteA).
22.TRpr.C,éch. 22.Dpr.T.
23. C 4 FD, éch. gagnant la D, car si:
24.C5T,éch.,etc.
1 23. 2C.
23.RR 2 C.
Variante A.
21.TRcaseCR.
»c3cp. 1
Le B., non-seulement menace de gagner le C en jouant23. C 5 T, éch.,
mais encore de gagner la D en jouant 23. C 5 FD, éch.; si donc :
1 22,R3G(voy.varianteB).
93.Tpr.C,éch. I 23.Dpr.T.
24. D 4 D, éch.,
gagnant la D par C 5 T.
En supposant que le N. fasse une diversion sur son aile gauche par N.
22. D 5 CR ou D 6 TR, il sera mat en deux coups.
22. Rcase
23. pr.T.
R
F. Variante B.
1 22.
24.TR
D6pr.P.
T, éch.
éeh.
23.D5GR,éch.
Si.,,
24.
25. RcaseR et gagne.
(7) 21.Gpr.P.
22. T6FD.
TD C.
pr. C. I
1
22. Rpr. TD.
23.
Menaçant de faire mat en deux coups par 24. D 2 T, éch., et 25. D 3 T,
éch. et mat. Le seul moyen pour le N. de l'éviter est de prendre la Tavec
la D, alors le B. prend la D. et gagne aisément.
des Échecs..
nalyse approfondie à laquelle elle a été soumise depuis,
prouve qu'elle est une des plus solides que présente le jeu
:
En voici les coups réguliers
:
Variante A.
Le N. est forcé au troisième coup de prendre le PD, pour ne pas
avoir une infériorité de position. Nous avons supposé
ci-dessus
qu'il le prend avec le P, parce qu'on regarde ce coup comme le
il
meilleur; mais peut aussi le prendre, sans désavantage marque,
avec le C, ainsi : 3. Cpr.P.
4. C pr. C (voy.var.C).
P. 5. C R.
4.
P pr. C.
2
5. Dpr.
6. FR4 F. 6. C FD. 3
7. D5D. 7. D 3 FR (m.).
8. Roaue. 8. F 2 R.
Vous avez peut-être une légère supériorité de position.
Variante B.
4. Cpr. P. I 4. D TR. 5
5. CR5CD (v. var. D). 5. FR 4 FD (voy. var. E).
6. D3FR. 6. CD D. 5
7. Cpr.PFD,éch. 7. RcaseD.
8. D4 FR.
RcaseD.
8. C Pr- PFDiecl1,
9. Dpr.D.
9.
D. 10. C pr.
TD.
Il. FCpr.
10.
pr.TD.
Votre position vaut mieux que celle de votre adversaire.
4.
5. FR4
Cpr.
F.
6. Fpr.C.
P. Variante C.
4. FR
5. C R(m),
6. PDpr.F.
4F.
3
7. Dpr.D.éch. 7. Rpr.D.
8. Cpr.PFR,éch.
Vous gagnez la T.
Variante D.
5. D3D. 5. CR3F.
6. Cpr.C. 6. PDpr.C.
7. P5R. 7. FR4F.
8. Ppr.C'(mal). 8. Dpr.PFR,ech.
9. RcaseD. 9. F5CR,éch.
10.F2R. -10. TcaseD.
Vous perdez votre D.
Variante E.
IIo. Dpr.PRéch.
6. FR
R.
F22 R.
6. F 3D.
(Si
7. F 3 FR ;il Dpr.PCR.
perdTD.)
7. Dpr.FR. [I P pr.
7. P Pr. D.
D.
8. Cpr.P,éch.
Vous gagnez une pièce.
;
parties jouées entre Londres et Édimbourg, qui ont été
cause du nom que porte cette ouverture un autre exemple
de cette ouverture se trouve au n° 7 des Parties amusantes.
Premier écart.
4. Ppr. P. 4. P3D.
5. P4CR.
C. 4
5. P TR.
6. CRcase 6. Ppr.P.
7. Dpr. P. 7. CR R.2
8. FR3 D. 8. P3CR.
Vous perdez un P, et vous avez une infériorité de position.
Deuxième écart.
FR5CD.
4.
5.
6. Cpr.PR.
Fpr.C.
6. 1 4. PFpr.PR.
5. PDpr.F.
D4CR.
Votre position est mauvaise.
(1)Si11.Gpr.PFD.
12.P5CD.
I il.D8D.
12.TcaseTD(m.).
(Car si N.12. P pr. P. B. 13. D 7 TD.)
13. D case D. 1 pr. P ou F pr. C.
13. P
Le B. n'a que peu ou point d'avantage.
(2) Menaçant de gagner TR par C 7 FR ou 6 R.
(3) Plus vigoureux que de prendre PFD avec CR.
(4) Il n'a pas de meilleur coup. La partie est perdue sans ressource.
1P
P 4
a. R.
2. FR 4 FD.
n
4
contre le point faible de l'adversaire, c'est-à-dire le Pion
du Fou du Roi (voy. p. 170 et 173). Il a de plus l'avan-
j
tage, fort apprécié par Philidor, de ne pas gêner l'avance
de vos propres Pions.
Les principales ouvertures qui découlent de ce début
3F.2.
:
Fous.P1
sont
1.
2 Ld CH
1
C
4R.2.4F
L'ouverture d
L,
P4H. 4F.
2. l,-i.
des ddeux F ,
FR
FR
FR id.
,
2.-—:—1
g 2. Cavalier.
La contre-attaque du 1. id.
l3. PFD rr
La défense du id.
3 D.
i„
,
conlre-G-am,bifid.02.
A. Le
^P4Fn.
F.
S 1. -DE L'OUVERTURE DES DEUX FOUS.
Variante AA.
6. P5R.
6.
I5. C pr.P.
Pcase C.
à
Car s'il allait à la 4e de la T, ou la 3e du R, en poussant P 3 CR,
vous prendriez ce C, pour deux Pions; s'il mettait le C à sa 5e case,
vous avanceriez de même le PCR, et vous prendriez le C.
7. CR3 F. 1 7. 5
D CR.
8. Fpr.PF,éch. 8. RcaseF(M.J.
9. P3TR. I
Fpr.
F C.
9.
1 TT pr.r. F.F:
10.
D4FR.
-10.
-t O. pr C
-1-1. Ppr.P.
Votre jeu est bien mieux disposé que celui de votre adversaire
et vous avez un Pion de plus.
VarianteB.
3. P3D.
4. P4D. 4. Ppr.P.
5. Ppr.P. 5. F5C,éch.
6. CD 3 F. 6. Fpr.C,éch.
7. Ppr.F. 7. CR2R.
8. D5TR. 8. Roque.
9. F5CR. 9. P3TR(voy.var.RB).
10. CR3F.
Vous avez une bonne position; car s'il prenait le F, il perdraitla
partie en peu de coups.
Variante BB.
9. P3CR.
O.
10. D4 T.
Ponziani dit de jouer maintenant : TcaseR.
B. Il. F 6 F;
là une perte de temps qui permettrait au Noir de se défendre ;
mais ce serait
le
:
coup juste est B. M. F pr. PF, éch. — Le N., sous peine d'être
mat, sera forcé de prendre ce Fou, et en le prenant il perd la par-
tie,car:
11. R2C(m.).
•12. D 6 T, écho 42. Rpr. F.
43. Dpr. PT,éch. -13. R 3 R (M.).
M. P 5 D, éch. H. R 2 D (voy. var. BBB).
45. D3T,éch. 15. C4F.
Le N. perd sa D et la partie.
Variante BBB.
l'14. R4R.
5.D7CR,écho -15. Rpr.PR.
16. D4D,éch.-16. R4F.
H. D 4 FR,éch.etmat.
Variante C.
3. D2R.
4. P 4 D (faute). 4. P pr. P.
5. Ppr. P. 5. Dpr.P,éch.
6. D2 R. c. Dpr.D,éch.
7. Cpr.D. 7. F 3 C.
Vous avez perdu un Pion et en avez isolé
un autre, ce qui doit
vous faire perdre la partie.
Variante D.
1 3. CD 3 F.
4. P4D. 5.
4. R F.
Ppr.P.
5. Fpr.PFR,éch.
6.
7.
D5T,éch,
Dpr.FR.
6. P3CR.
Vous avez privé le Noir de la faculté de roquer, et vous avez une
meilleure position que lui; si au cinquième le R noir ne
coup
prend pas le F, vous prendrez le Cavalier et
vous aurez les mêmes
avantages.
Variante E.
3. CR3F.
4. P4D.
P5R.
4. ppr.p.
5. 5. D2R.
6. Ppr.P. 6. F5C,éch.
7. R case F (m.), 7. C5R.
8. D 4 CR. 8. P 4 FR (voy. var. EE).
9. D5T,éch. 9. RcaseD(M.).
10.P3FR. C3F.
H.D4T. -lo.
Variante F.
4. D R.
3. 2
4. D 4C.
5. D pr. PC.
,1
I
CR 3F.
5. F pr. PFR, éch.
Vous êtes obligé de retirer votre Roi; sur quoi le N. jouera T à
la case du C, avec une très-grande supériorité de position la prise
du F par le R vous serait fatale, car :
:
6. D
7. 6T.
Rpr.F. 6. TcaseC.
j1 7.
CSCR,éch,
Vous perdriez votre Dame.
P4 R. 1. P 4 R.
1.
2. FR4F. 2. 4
FR F.
Fpr.P.
3. P4D. 3.
4. CR3 F.
Roque.
4.
5.
CD 3
3
CR
F.
F.
5.
6. C pr,F. 6. Cpr.C.
7. P4FR. 7. P3D.
8. Ppr.P. 8. Ppr.P.
9. F 5CR. 9. F3R.
10. F pr.F. 10. Cpr.F.
D pr. D,éch. 11. TD pr. D.
1
11.
12. F pr. C. 12. PCR pr. F.
13. T pr. P(1). 13. C 5 FR (2).
14. C 3FD. 14. T7D.
15. TD case D. 15. T pr. PCR, éch.
-
16. R case T. 16. TR case C.
17. TR 5FR. 17.P3FR(3).
18. Tpr.PFR. 18. C 6TR.
19. TR case FR. 19. T 8 C, éch.
20. Tpr.T. 20. Tpr.T,éch.etmat.
(1) Prise imprudente qui entratne la perte de la partie.
(f) Par ce coup la T est mise pour ainsi dire hors de combat.
(3) Tout autre coup aurait permis au B. de se dégager.
-
17. FD 3 R.
18. FD 5 CR. 18. P 5 TR (1).
19. FDproC,écho(2). 19. Rpr.F.
20. D pr. C. 20. F pr. D.
21. C 5 D,éch. 21. R case D.
22. C pr. D.
23. T pr.
PFR.
22. P C pr
Le N. abandonne.
(1) Stratagème ingénieux.
pièce,car :
(i) Si le B. avait pris le P. que le N. lui abandonnait, il aurait perdu une
19.Fpr.PTR. 19.P4CH.
1
Gagnant la D si le B. prend le P, et le Fou s'il ne le prend pas.
§ 2. - DE LA CONTRÉ-ATTAQUE DU CAVALIER ÎDANS
P4R 2. FR4F.
L OUVERTURE DU FOU DU ROI 1.
FÎÎtn CR3F.
;
bonne pour le moins que la réponse classique de FR 4 F
que nous venons d'exposer l'école allemande la regarde
même comme préférable.
Coups réguliers.
3. P3D. 3. FR4F.
4.
5.
6.
CR
P
P
3F.
3FD.
4TD.
- 4.
5.
6.
P3D.
Roque.
P 4TD.
Il y à égalité entre les deux jeux.
En 1850, un tournoi d'Échecs entre l'Angleterre et les
États-Unis eut lieu à Washington. M. C. Stanley était le
champion de l'Angleterre, et M. H. Turner celui de l'Amé-
rique. L'enjeu était de mille dollars. Le nombre des parties
jouées fut de dix-sept, M. Stanley en gagna onze, M. Tur-
:
ner cinq, et une partie fut remise
La première partie de ce match peut servir d'exemple
pratique pour l'ouverture dont nous nous occupons ici :
BLANC (M. S.). NOIR (M. T.).
1. P4R. 1. P4R.
2. FR4F. 2. CR3F.
3. CD 3 F. 3. FR4F.
4. CR 3F. 4. P3D.
5. P3D(1). 5. P 3TR.
G. FD 3R. 6. FR3CD.
7. CD2R. 7. FD3R.
8 FR3Cl). 8. P3FD.
0. CD 3 CU. H. CD D. 2
10. Roque. 10. Roque.
11. 1)2R. 11. TRcaseR.
12. TD case D.
13. en4 FR.
14. CR
t
5 (2). 12.
11
14.
l) 2 pn
CDcàsêFR.
CD 3 CR.
15. D2 D. 15. T. 2
16. PFRpr.
18.
17. CRproPC.
D
F. 16.
FR pro F.
R
19.
2FR.
CR pr.FD.
17. TRcaseTR.
19.pnr
5
18. C CR. rD.
20.
23.'
FRpr.
22. P
ï?7
F'écM3)-
21. Tpro D,écho
WïAm.
24.Tpr. T,éch.
il: f
20. Dpro
21. RcaseC.
22. TDcasëË.
R case
24. Rpr. t.
25. F pro g
Le N. abandonne.
(1)On
depréfèreordinairemeRt jouer cep à
plus hberté à sonjeu et pour gêner celuisadequatrième casepour Sonner
l'adversaire.
(2)Ces Càvallers réunis fournissent les élément d'une attaque for-
midable.
(3) L'attaque est désormais irrésistible,
Traits réguliers.
3. P 4 D. 1
4.
5.
„„
pr.
P
P
PR.
3FD.
J 3.
4.
5.
CR
D 4 T
3F(M.),
Dpro PR
écho
6. F 3D. 6. FR 4F.
7.
8.
P 4 FR.
P 5 R.
7.D 2fi
Vous avez une bonne position.
,
Exemple pratique de cette ouverture,
1. P4R. 1. P4R.
2. FR4F. 2. P 3FD.
D2R. 3. D 2FD.
CR3 F.
3.
4. P3FD. 4.
P3D.
5. p4FR. 5.
4D-
6. P5FR. 6. P
7. Ppr.P. 7. 1*Pr- P.
8. F 5C,éch. 8. F 2D.
9.Fpr.F,éch. 9. CD pr.F.
10PhD. 10. P5R.
11. CR 3 T. n- Roque.
12. Roque. 12. F 3 D.
4
13. C FR. 3
13. P TR.
2
14. D FD. 5
14. C CR.
15.D2R. 15. P4TR.
16. Cpr.PD. 16. FPr- PTR,éch.
17. R case T. 17. D 3
D.
18. D pr. PR. 18. TR case R.
19. D3FR. 19. P 3
CR.
20. F5CR. 20. P FR. 3
21. F2D. 21. P CR. 4
22.
CD 3 T. 22. P TD. 4
CD FD.4 23. D FD. 3
23. CD
2li. pr. P, 24. D C. 4
D5T.
25. P4FD. 25.
26. CR 6 CD, éch. 26. C pr. C.
27. Dpr.P,éch.etmat. |
2 44.
43. P8R.
CR4P"R.45.C6FR,écli.
16. FD5CR.
f.
-16.
17,
-18.
49.
Çpr.T.
P3F.
RcaseR.
-J8- 47.
49. Cpr.
Cpr.PT,écit.dée.
PproP,écho
P.
Le B. ne peut sauver la partie.
Variante B.
8. Dpr.PFP(mal). 1 8. CD 3 F.
9. 1)7TR. j
40. R case
F.-10.f)3TD,5écli.
1). 9. CD
Deuxième système.
Le second système consiste à prendre le C et le P du
Gambit comme ci-dessus, et 34 lieu de faire pchec avec la
D, de vous borner à chercher à conserver l'avantage du
Pion acquis comme dans les Gambits ordinaires du Roi ;
;
mais si votre adversaire joue les coups justes cela vous sera
difficile par exemple :
1.
2.
P4R.
FR 4F.
1.
2.
P44FR.
P
3. Fpr.C. 3. Tpr.P.,
4. P pr.P. 4. P 4D.
5. P4CR 5. P 4TR.
6. P3TR. 6. Ppr.P.
7. P pr.P. 7: P 3CR.
8. P pr.P. 8. Tpr.P.
9. P3FR. 9. PSR.
Votre position est inférieure à celle de votre adversaire,
ce. système est donc à rejeter.
Troisièmesystème.
Quatrième système.
Cinquième système.
4P.FR.4.
1.
2. FR4F. 2. P 4FR.
3. P3D. 3. CR 3F.
4. P PR pr. P.
5. FDpr. 5. Ppr. P.
6. PDnr. P. 6. D2R.
7. P5R. 7. P3D.
8. D2R. 8. Ppr. P.
9. F pr.P. 9. P 3FD.
10. CR3F.
Votre position est meilleure que celle du Noir.
1. P4R. 1. P4R.
2. FR4F. 2. P 4FR.
3. P4D. 3. PRpr. PD.
4. FR pr. C. 4. T pr. F.
5 Ppro P 5. CD3F.
6. D 5T,éch. 6. P 3CR.
7. P pr. P. 7. T pr. P.
8.
9.
CR 3
3
P TR.
F. 8.
9.
P 3D.
FR2R.
10. 4
FD FR. 10. FD3R.
11. 3
FD CR. 11. D D. 2
12. CD 2 D. 12. Roque.
13. Roque cô. D. 13. FD pr. PTD.
14. P3CD. 14. HD.
15. R2 C. 15. TRPr. FD.
16. PFpr. T. 16. D D. 3
17. Rpr.FD. 6
17. D T,éch.
18. R case C. 18. C 5 C.
19. D 5 FR, éch. 19. R case C.
20. CR pr. PD.
Le N. fait mal en trois coups (1).
1. PAR. 1. P R. 4
2. FR4 F. 2. P 4FR.
3. CR F. 3
3. P3D.
A. CR3F. 4PGpr. PR.
pr. P.
5. Ppr. P. 5.
6. D5D. 6. C3D.
7. C pr.PR. 7. 3 FD.
P
8. D 7 FR, éch. 8. Cpr. D.
9. F pr. C, éch. 9. R2 R.
10. FD 5 CD, éch. 10. R3 D.
11. Fpr.D. 11. Rpr. C.
12. P 4FR. éch. 12. R4 F.
13. FD 5 CR. 13. FR 5 CD, éch.
14. P 3FD. 14. TRcase F.
15. 3
FR CD. <5. 3
P TR.
16. FR 2 FD, éch. 16. R 5 C.
17 FR case D, éch. 17. R 4
F.
18. P 4 CR,éch. 18. R 3
C.
19. F2FD,éch. 19. R2F.
20. 4
FD TR. 20. FR2R.
21. 3
FD CR. 21. P4D.
22. P5FR. 22. C2D.
23. C2D. 23 F3FR.
24. C 3 FR. 24. Tcase R, éch.
25. R2F. 25. C4FD.
26. TR case R. 26. FD 2 D.
27. P 4 CD. 27. C5 R,éch.
:
28. T pr. C(1). 28.
1) 8. Ppr.
P pr. T.
29. F 3 CD, éch. 29. Rcase F.
30. F 6 D, éch. 30. F 2 R.
31. C5R. 31. P4CR.
32. P 6FR. 32. P6R,éch.
33. R case C. I
Le N. abandonne.
F114 F.
buts qui ont reçu des noms particuliers, savoir
P
5. — La défense ita- —^R—.2.
ppAIl. FI\ 4
!L Fil F.F.3
:
14,
P FD.
3 Fp.
-Lecontre-Gam-
4 3
D
id.3.
lienne.
3.
'> 3. CR.
v-
7.-LedoubleGam-
id.
bit de
bitde
Lewis.
l.\,
2.
id.2.
id.
P3FI).
P-4CD.4.PP4FR,
F!,'.
mMac
2. 8.—Le Gambit de
Dnonne|
tpr.PC. »
L,opeM- it»i« h1
P
n. PP FR<
2 U..
i1d1»n2* i,dJ n1)D 2
3Di
FR. 4
»
Nous nous bornons à indiquer les trois premiers; le
dernier mérite, par sou importance, une mention plus
spéciale.
S 8. — DU GAMBIT DE LOPE.
j1.2FR
P4K. 6 AF.
*Ftt F. 3.. »
:
Le N. pourra répondre à votre troisième coup de trois
manières
Première défense.
3. P3D.
4. P 4 FR. 4. CR 3 F (M.). (Voy.
écartlpt2.)
5. CR3F. 5. D2R. ~-
6. P3D. 6. FD5CR.
7. Ppr. P. 7. P pr.,P.
8. FD CR.5 8. CD 21).
9. CD 2 D. 9. Roque pQ. D.
10. Roque cô. D.
Partie égal*
Premier écart.
4. Ppr.PF.
5. CH 3Y. 5. P4CR.
6. P4D. 6. F 3 CD.
7. P TR. 4 7. P5CR.
8. C5CR. 8. C3TR.
9. FDpr.P.
Vous avez une belle partie,
Deuxième écart.
4. Fpr.CR.
6. Tpr. F. 3
5. CR F(M.),
(i. P3D. H. D2R.
7. CD 3 F. 7. CD 3 F.
8. 2D.
FD 8. Ppr.PF.
9. P.
FDpr. 9. CD5I).
HO. D2FR. 40. CD3R.
M. P4CR.
Vous avez l'avantage.
Seconde défense.
3. D2R.
4. P 4 FR. 4. CR 3 F (v.3®écart).
5. 3F.
CR 5. P3D.
6. CD 3 F. 6. P3FD.
7. P3D. 7. 5
FD CR.
8. P 5FR. 8. CD2D.
5
FD CR. 9. 3
P TR.
9.
10. FD 4 TR. 10. - P 4 CR.
Partie égale.
Troisième écart.
4. FRpr.CR.
5. Tpr. F. 5. pPr-p(foute).
t). p41) 6. D5T,éch.
7. 1)3CIL 7. Ppr.P.
S. Tnr.P. 8. CR3F.
9. CD3Y. 9. CR4T.
Fpr.PFR,éch.-10. Cpr.T.
5 -H. Rpr.F.
FD CR.
,
-10.
H.
D3FR,écli.-12. R3CR.
43. C4TR.
H2.
-13. Fpr.D. 'I!
-14. D5FR,éch. M. R3T.
•15. DouF5CR,éch.etmal.
Troisième défense.
;
prise du PFR, mais si vous le preniez, le N. en jouant les
coups justes aurait l'avantage ainsi :
3. CD 3 F.
4. F pr. PFR, éch. 4. R pr. F.
5. D 4F,éch. 5. P4D.
6. Dpr.F,
6. Ppr.PD. 6. Fpr.PFR,éch.
(Si
7. Rpr.F.
1
I
7. C4TD,etc. )
6. P pr.P.
7. D4F,éch. 7. F R. 3
8. Dpr. P. 8. CR 3F.
Le jeu du N. vaut mieux que levôtre malgré le Pion de
supériorité.
Lorsque le CD sera sorti, il ne faut donc pas prendre le
PFR. Voici les coups indiqués par Lopez pour continuer
la partie.
3. CD 3 F.
4. P3FD. 4. P3D.
5. P4FR. 5. PRpr.P.
6. CR3F. 6. 4
P CR.
7. P4TR. 7. P 5CR.
8. C 5CR. 8. CD4R.
9. P4D. 9. CDpr.F.
10. Dpr.C. 10. D2R.
11. Ppr.F. 11. P 3TR.
12. Ppr.PD. 12. Ppr.P.
13. D pr. P, éch. 13. D pr. D.
14. Cpr.D. 14. Rpr.C.
15. FDpr. P.
Vous avez une meilleure position et un Pion de plus.
Exemple pratique du Gambit de Lopez.
1. V4fe.
2. FRhF. 2. 4F.FR
3. D2R. 3. CR3F.
4. P3b. 4. CD 3 F.
5. P3FD. 5. CD2R.
6. P4FR. 6. Ppr.P.
7. P4D. 7. FR3G.
8. FDpr. P. 8. P3D.
9. FR3 D. 9. CD CR.3
10. FD 3 R. 10. Roque.
11. P 3 TR. 11. TR case R.
12. CD 2D. 12. D2R.
13. Roque cô. D. 13. 4
P FD.
14. R case C. + 14. Ppr. P.
15. Ppr. P. 15. P TD.4
16. CR
17. P CR.
3
4
F. 16. FD D.
17. P3
TÉ.
2
18. TDcase elt, 18. P 5 TD.
19. P 5CR. 19. P pr.P.
20. F pr. P. 20. P TD. 6
21. P 3 CD. 21. F FD. 3
22. TD 4 CR. 22. FR 4 TD.
23. P 4 TR. 23. F pr. CD.
24. C pr. F. 24. T 4 TD.
25. P TR.5 25. T pr. F.
26. Tpr.
27. D
T..
3FR.
26.
27.
C5FÉ.
Cpr.F.
28. P5 D. 28. C pr.PD.
F,éch.
29. TR case CR. 29. C 6
30. R case T. 30. Fpr.PR.
31. Tpp.PCE,éch. 31. R case T.
32. D3CR. 32. F CR.3
33.
34.
35.
T
PTR pr. F.
D
pr. D (1).
pr. T.
34..
:£'I
33.
35.
D 8 R, éch.
T pr. T,éch.
Cpr.D.
36-
V.
08. r T7T,éçh.
pr, PFR, éch.
P 8 F. Dame.
1 36.
37.
38.
R case G.
Rprt. T,
C 7 F, éch. et mat.
(1)
dans cette position le Blanc pouvait gagner ;
La variante suivante, indiquée par Staùnton, rembîe prouvér qtJé
:
ainsi
1 8
33. D R,éch.
34.CCcaseCD
.q4. case CD 34. pr.
'D,
34.DD proD.
35.T7TR,éch.
(Si le B. la
prenait la D au lieu de faire échec il perdrait partie.)
35. RcaseC.
86Ppr,PFitéch
37.TcaseT,éch.
1
36.Rpr.T.
37.R2C.
38. P pr. T — Dame et gagne la partie.
2.
3.
4.
1. P4
P
R.
CR3F.
3
FD.
Cpr.PR.
2. 1. P R.
3.
4.
P
4
P4D.
PrPR-
FR3D.
C 4FD. 5. FD3R.
5.
g p4D. 1 6. Ppr.P en passant.
7. Fpr.P.
Partie égale.
1. P4R. 1. P4R.
2. P 3FD. 2. P4.D.
3. CR3F. 3. CD 3 F.
4. P pr.P. 4. D pr. P.
5. P 3D. 5. 5FD CR.
6. FR2R. 6. Roque.
7.
CD2D. 7. P 4FR.
9.
8. Roque. 8. CR3 F.
V3TR. 9. F 4TB.
10.P 3TR.
11. P5 R.
10. P 4 CD.
IL 2
FD CD.
12. D3D.
12. P 4FD.
13. P 5FD. 13. 4D.
P Pr*
D
14. Fpr. C. 14.
15. Cpr. P. 15. PPr.-F. *
;
Philidor enseigna que le Gambit du Roi n'apportait avec
soi ni profit ni préjudice pour celui qui le faisait mais l'é-
cole italienne et les auteurs modernes ne sont pas de cet
avis; ils soutiennent que le sacrifice du Pion n'est pas suffi-
samment compensé par la position qui en résulte, et qu'en-
tre joueurs d'égale force, celui qui fait le Gambit doit perdre.
Toutefois, comme un tel résultat ne peut se réaliser qu'à
l'aide d'une défense parfaitement irréprochable, telle qu'un
Philidor oserait à peine espérer de la faire, tous les auteurs
ont traité avec détail du Gambit du Roi, qui donne lieu aux
plus brillantes combinaisons dont le jeu des Échecs soit
susceptible. Nous allons en exposer les plus remarquables.
Comme votre adversaire, après avoir pris le Pion que
vous lui avez abandonné, menace de faire échec de la Dame
a la 5e case de la Tour, vous pouvez prévenir cet échec en
jouant votre Cavalier à la 3e du Fou du Roi, et alors ce
Gambit prend le nom de Gambit du Cavalier-si vous pré-
férez sortir immédiatement le FR à la 4e FD (ce qui peut se
faire sans inconvénient) le Gambit prend le nom de Gambit
du Fou. Au lieu de sortir le C ou le F vous pouvez jouer P
4 TR, etle Gambit s'appelle alors Gambit'du Pion dela Tour.
§ 1. - DU GAMBIT DU CAVALIER DU ROI ET DES AUTRES
GAMUITS QUI EN DÉCOULENT.
Nous allons donner la série des coups que les auteurs re-
gardent comme réguliers, tant pour l'attaque que pour la
défense, et 'par lesquels ils cherchent à prouver que le
Gambit est désavantageux pour celui qui le fait. Mais il y
a, de part et d'autre, un nombre si considérable de varian-
,
Coups réguliers.
1. PAR. 1. P4R.
2. P4FR. 2. Ppr.P.
3. CR3F. 3. P4CR.
4. FR 4F. 4. F2CR(M.) (voy.
1eret2eécart).
5. P4D (voy.3eet4e 5. P3D.
écart)
6. P 3FD. 6. P5CR(M.).
7. C caseC. 7. D5T,éch.
8. R case F. 8. FR 3T.
9. D 3 CD. 9. D 4TR.
Le N. a un Pion de plus et une grande supériorité de
position.
Premier ccarl.
1 4. P3FR.
4. C pr.
C pro PC.
PC. 1
4. P3TR.
5. Cil5R. 5. T2TR.
6. H4D. fi. P3D.
7. Cpr.PF. 7. Tpr.C.
8. F pr. T, éch. 8. Rpr. F.
9. P lt TR. 9. F R. 2
JO. Ppr.PC. 10. PTpr.P.
Il. D5T,éch.
Vous avez une meilleure position que le Noir.
Troisième écart.
5. P3FD. 1 5. P5CR.
Le N. a l'avantage.
Quatrième écart.
5. P4TR. 5. TR. P3
6. P4D. 6. P D. 3
7. P3FD. 7. CD D. 2
8. Roque. 8. C 3 CD.
9. F 3 CD. 9. FD R. 3
La défense du N. est complète et il reste avec l'avantage d'un
Pion.
1. P4R. 1. P4R-
2. P 4FR. 2. Ppr. P.
3. CR3F. 3. P4D.
4. Ppr. P. | Zi. F 2R.
( Staunton conseille de jouer ici :
5.
4. F3D.
D.
5.PP44FD.
1
P4CR.
6. 6. P3FD.
7. F 3 D, et ilregarde la partie dans cette position comme
égale.)
5. F5C,éch. 5. P 3FD.
6. P proP.. 6. P pr. P.
7.F 4FD. 7. F5TR,éch.
8. P3CR. 8. Ppr.P.
9. Roque. 9. P pr. P,éch.
10. R case T. 10. F3FR.
11. C5R. 11. C 3TR.
12. P4D. 12. F pr. C.
13. D 5 TR.
Nous appelons l'attention spéciale de l'élève sur ce
coup, base d'une magnifique combinaison développée par
M. Morphy avec cette énergie et cette exactitude magis-
trale qui brillent d'une manière toute spéciale dans les par-
ties où il joue sans voir.
1 13. Dpr. P.
14. F pr. P, éch. 14. C pr. F.
(Il ne peut mieux faire, car si R caseD il perd sa D. —
SiR case F. B. 15. F 6R, éch. à la découverte, etc. — Si
F
R 2 R.B.15. 5 C, éch., suivi de T case R, éch., etc. )
15.. D pr C, éch. 15. R case D.
16. F5C,éch. 16. F 3 F.
17. C3 F. 17. F2D.
18. Tpr. F. 18. R2F.
19. F 4 F, éch. 19. R 2 C.
20. T6D. 20. D4F.
21. C 4 R.
Plus fort que de prendre immédiatement le Fou.
21. Dpr.P.
22. T pr. F, éch. 22. C pr. T.
23. D pr. C, éch. 23. R 3 T.
24. C6D. 24. TRcaseD.
25. D 7CD,éch. 25. R T. 4
26. F 2 D, éch. 26. D pr. F.
27. G4FD,éch. 27. R T.5
28. P 3 C, éch et mat.
Nous avons déjà cité, page 242, le tournoi qui eut lieu
en 1850, entre M. Stanley pour l'Angleterre, et M. Turner
pour les États-Unis; nous donnons ici l'une des parties
jouées dans cette circonstance : ..j
BLANC (M. T.). NOIR (M. S.).
1. P4R. 1. P4R.
2. P4FR. 2. Ppr.P.
3. CR 3F. 3. P4CR.
4.
5.
FR 4 F.
Roque.
4.
5.
F2CR.
P3TR.
6. P3FD. 6. P3D.
7. 4 D.
P 7. CR2R.
8. P 3CR. 8. P 5CR.
9. CR4T. 9. P 6FR.
10. P 3TR. 10. P4TR.
11. D3 CD (1). 11. Roque.
12. 5
FD CR. 12. DcaseR.
13. F pr. C. 13. Dpr. F.
14. C 6 CR (2). 14. Dpr. PR.
15. C pr. T. 15. P4D(3).
16. C.2D. 16. D6R,éch.
17. T 2FR. 17. Ppr. F.
18. Cpr. P. 18. D5R.
19. C2D. 19. D3FD.
20. P5D. 20. D 3 CD.
21. D2 F. 21. Fpr.CR.
22. TD case R. 22. FR 4 F.
23. T8R,éch. 23. 112C.
24.
25.
C4R.
D2D.
24.
25.
FD 4FR.
FR6R.
Le Blanc abandonne (4).
P3CR.
2. P 4FR. 2. P pr.P.
3. CR3F. 3. FR2R.
4. FR 4 F (M.). 4. F 5 TR, éch,
5.
Jaenisch et Staunton sont tous les deux d'avis que le
coup justeest5.RcaseF.
5. P pr.P.
6. Roque. 6. P pr. P,éch.
7. R case T. 7. F 3FR.
8. P5R. 8. P D. 4
Le sacrifice du F est nécessaire pour sauver la partie*
9. Ppr.F. 9. Gpr.P.
10. F3Cl 10. F3R.
11. P4 D. 11. CR5R.
12. FD 4F. 12. P AFR.
13. CD2 D. 13. D 2R.
14. P4FD. U. P FD. 3
15. P pr.PD 15. P pr.P.
16. TD case F. 16. CD 3 F.
17. CDpr.CR. 17. PFR pr.
G.
18. C pr. P 7 T. 18. Roque cô. R.
19. D2D. 3
19. P TR.
Chose étrange! Philidor n'a pas vu que, dans cette posi-
tion, le Blanc est assuré de gagner la partie en jouant :
FD pr. PT, comme l'ont fait remarquer les auteurs du
:
ManueldesEchecs, publié en allemand (Handbuch, etc.);
il fait jouer au contraire au Blanc TD 5 FD, et prolonge
!
la partie jusqu'au 40e coup, donnant la victoire au Noir
Position après le -19e coup des Noirs.
24.
25.
TDcase
Tpr.P,éch.
CR. I
S'il avait joué C 2 R, vous auriez répondu par TD case CR.)
24. D 3FR.
1
25. Tpr.T.
26. F pr. T et gagne facilement.
Le Gambit de Cunningham se forme régulièrement,
comme on vient de le voir, dans le Gambit du Cavalier; mais
cette défense peut s'adopter également dans le Gambit du
Fou. Nous allons donner un exemple de ces deux variétés
du même Gambit.
Exemple de la défense Cunningham dans le Gambit
du Cavalier.
; :
l'on regardait comme devant être rangées parmi les plus
;
forts joueurs présents à Londres savoir MM. A. de Ri-
vière, Boden,Barnes, Bird et Lôwenthal il gagna contre
MM. de Rivière et Bird, perdit contre M. Barnes, et fit par-
tie remise contre MM. Boden et Lôwenthal.
DU GAMBIT D'ALLGAIER.
1. P 4R.
;
constitue le Gambit généralement connu sous le nom de
Gambit d'Allgaier il se constitue donc ainsi
1. P4R.
:
2. P 4FR. 2. Ppr.P.
3. CR3F. 3. P4CR.
4. P 4TR. 4. P 5CR(m.).
Première attaque.
5.
6.
C 5 CR.
Cpr.PFR.
1 5.
G.
P 3TR.
Rpr.C.
7. Dpr. P. 7. CR3F.
8. Dpr. P. 8. FR3D.
Ce huitième coup de défense, de l'invention de M. Horny,
paraît efficace pour arrêter les B. dans le système d'attaque
9. F FD,éch
10. D
11. R case F.
45FR.
que nous exposons ici.
1 9. R C(m.).
10. F C,éch.
11. TR case F.
2
6
Le N. devrait gagner la partie,
Seconde attaque.
5.
6.
CR
FR 4 F.
5R. 5. P TR(M.).
6. CR 3 T(V.var.A).
4
7. PIxD. 7. P D. 3
8. C3D. 8. FR. P6
9. P 3CR. 9. P D. 4
Ce neuvième coup de défense des N., de l'invention de
M. Knight, paraît aussi efficace pour arrêter les B. dans ce
second système d'attaque que la défense de Horny dans le
11.
10. FFpr.PD. 3CD.
premier système (voyez la Regence, 1851, p. 312).
1 11.
10. FD. P3
Dpr.PD.
Le N. a l'avantage.
Variante A.
6. T2TR.
7. P4D. 7. D3FR.
8. C3FD.(V.var.B.) P3FI).
9. C2R.
M. CR3 40.D.
8.
9. P3D.
P6FR.
CD3CR.42.
CD.43.
H. Ppr.P(M.). 11. Ppr.P(M.).
*2. Dpr.PL).
<3. F 3 FD CR. 5
Le N. a une bonne attaque.
VarianteB.
9.
8. 9.
8. FR3D.
P3FD.
Ppr-P.-10. F6CR,éch.
1
3D. CR P6FR.
;
Quelque chose que vous fassiez maintenant le N. aura l'avan-
tage
Il
si vous jouez R 2 R. N. M. D pr. P, éch., etc Sivousjouez
2D.N.M.Ppr.P,etc.
Exemples pratiques du Gambit d'Allgaier.
Gambit d'Allgaier.
;
M. Staunton donne les coups suivants comme étant ré-
guliers de part et d'autre mais on comprend qu'ils présen-
tent un nombre immense de variantes :
B.* 1. P4R. r N. 1. P4R.
2. P 4FR. 2. P pr.P.
3.
4.
CR3 F.
FR4F.
3. P CR.
4. P 5CR.
4
5. Roque. 5. P pr. C.
6. D pr.P (m.). 3
6. D FR(m.).
7. P5R. 7. D pr.PR.
8. P3D. 8. FR TR.3
9; FD 2D. - 9. CR R.2
10. CD 3F. 10. CD 3 F.
11. TDcase R. 11. D 4 F, écli.
12. R case T. 12. CD 5 D.
13. T pr. C, éch. 13. Rpr. T.
14. C 5
D, éch. 14. R case D.
15. D TR. 5 15. DcaseFR.
16. D 4TR,
17. FDpr. P.
(di 16.
17.
P3F.
Fpr. F.
18. Tpr.F. 1 18. G3FD.
19. Tpr. PFR. 19. DcaseR.
Ilne
peut plus éviter le mat.
20. T8F,éch. 1 20. G R. 2
21. D pr. G,éch.etmat.
DU GAMBIT DE SALVIO.
DU GAMBIT DE COCHRANE.
1. P4R. 1. P4R.
2. 4FR.
p 2. P pr.P.
3. CR 3F.
FR 3. P4CR.
55.
4. 4 F. 4. 5
P CR.
6.
fR 55R,R. F.
C 5. D5TR,éch.
6. P 6 FR.
case
7. ppr.P, 7. P D. 4
8. Fpr. P. S. CR3F.
9.Fpr.PFR,éch. 9. R2R.
10. P4D. 10. CD 3F.
11. FR4FD. P6CR.
12 2R.
13 PT
14.
r
CD3F(1).
11.
12.
13.
CR pr. PR.
C7FR.
pr. P. 14. Dpr.PCR(2).
15. T case CR. 15. D pr. C, éch.
16. Ppr.D. 16. C pr.D.
17. FD 5 CR, échi (3). 17. R 2 Di
18. TD pr. C, éch.
Le N. abandonne.
6.
CR
CD
D
pr.D.
2R.
3FR.
6. FR 2 C ou CR 3
(Si N.
7. P 3CR.
8. P pro P.
1
1
9.
CR
3 T.
2R.
CD 3 F.
C,jouez 7. P 3 CR.)
7.
8.
D3TR.
P pr. P.
9. P3D. 9. 3
CR C.
10. CR
11. P4D.
2
R (m.). 10.
11.
FR3D.
P3FR.
12. CD 5 D. 12. TR case FR.
13. P3FD.
Vous gagnerez le Pion du Gambit.
:
fois par Morphy. Quant aux autres défenses proposées, sa-
voir P 4 CR— P 3 FD
FR2R- P3D, — F 4 FD-D 3 FR — P A TR—
on les regarde comme moins sûres que les
quatre premières. On comprend qu'il nous est impossible
d'entrer dans le détail des variantes presque innombrables
qui naissent de ces divers débuts. Nous devons nous bor-
ner à donner quelques exemples pratiques de ce beau
Gambit.
P 4D
F(1).
D 4 T.
(3).
7. P5R. 7. pPr- F.
8. Ppr.C. S. FD 3R.
9. Fpr. P. 9. C 3TD.
10.
11.
F5R. 10. TRcaseCR.
Ppr. P. 11. FR pr. P.
2D. Roque cô.D.
12.
13.P FD.
14. F3CR.
3
CD 12.
13. P 3FR.
14. TD caseR.
15. R2FR. 15. FR 3 T.
16. TR caseR. 16. P 4FR(4).
17. TR 5R. 17. D 2FR.
18. D2FD. 18. P 5FR.
19. F4TR. 19. C case CD (5).
20. TD caseR. 20. C D. 2
21. TR 2R. 21. C 3 CD.
22. R caséCR. 22. D 2CR.
23. CR 5R. 23 RcaseC.
24. CD3FR. 24. TDcaseFR.
25. CR 6 FD, éch. 25. P pr. C.
26. TR pr.F. 4 26. C D.
27. F 7 R. 27. TD FR. 4
28. TD 2R. 28. D 5CR.
29. P 3 TR(6). 29. D pr. PTR.
30. C3TR. 30. TD 2FR.
31. F58FD. 31. P 6FR(7).
32. TR R,éch. 32. R 2 CD.
33. C pr. P. 33. TR pr. PCR,éch.
34. TD pr. T. 34. F 6 R, éch.
35. TRpr. F. 35. Cpr.T.
Les Blancs abandonnent.
55.D R2FD.
29. 4TD.
30, D pr. PFD.
29.G6R.
80. C pr. PCR.
81.C5T.éch.déc.OU(A).
3t.F5 CR.
32. R2F. 32. D7CR,éch.
33. R case R. 33. C pr. C, éch.
34.RcaseD. 34.D8FR,éch.
35.C8R,éch.
36.Tpr.C. 36.D6D,éch.
37.RcaseF.
Les B. doivent gagner.
33.DRpr.
S!. R
Si. D.F. F.
case
CasA
34.Fpr.Fetgagne.
'-
I32. J
Variante A.
1 31. C 8 R, éch. déc. ou (B).
D pr. C, éch.
33.CCpr.
Variante B.
proD.
81.CC66R,
D..
éch.déc.
1 R,éch. dée.
32.Rcase T,R.
TCDcaseRCT.
33. TR7R.
S*.D5TR.
8339~
33.TRcaseFD.
34. CcaseCR. 34.D5CR,
UM6. TD pr. C.
35. 35. P pr. T (m.).
36.Fpr.F,etc.
17) Après ce coup le jeu des B. n'est plus défendable.
Entre MM. HARRWITZ et ANDERSSEN.
1. PAR. 1. P4R.
2. P4FR. 2. Ppr. P.
3. FR4F. 3. D 5T,éch.
4. R case F. 4. F 4FD(1).
5. P4D. 5. F 3 CD.
6. C 3FR. 6. D2R.
7. CD 3F. 7. CR 3F.
8. P5R. 8. C 4TR.
9. CD 5D. 9. D caseD.
10. P 4 CR. 10. P pr. P en'passant,
11. F5CR. 11. P FR. 3
12. Ppr. P. 12. Ppr. P.
13. C5R. 13. Roque.
14. D pr. C. 14. P pr. F, éch. dcc.
15. C 6 FR, éch. doub. 15. R 2 C.
16. D pr.
PTR, éch. 16. Rpr. C.
17. C 4 C, écb. et mat.
1. P4R. 1. P4R.
2. P 4FR. 2. Ppr.P.
3. FR 4F. 3. C 3FR.
4. P5R. 4. P4D.
5. F 3 CD. 5. C5R.
6. C3FR. 6. F5CR.
7. Roque. 7. C 3FD.
8. F4T(1). 8. P4CR.
9. Fpr.C,éch. -
9. P pr.F.
10. PhD. 10. P 4FD.
11. P3F. 41. F2R.
P4CD. 12. P pr.PC.
D3C.14.
12.
13. Ppr.P. 13. Roque.
14. T case CD (2)
15. P 3TD, 15. P4FD(3).
16. C3F. 16. Cpr.C.
17. D pr.C. 17. P pr.PC.
18. Ppr.P. 18. Fpr.P.
19. D3D. 19. P4TD.
20. P4T. 20. P3T.
21. Ppr.P. 21. Ppr. P.
22. P3CR. 22. T 3 CD.
23. T2TD. 23. 3
T CR.
2A. T2CR, 24. F6TR.
25. P6 R. 25. Fpr.T.
26. P pr. P, éch. 26. R 2 C.
27. Rpr. F, 27. D case FD (4).
28. C5R. T3T.
C.
28.
29. P pr. P. 29. TR case T.
30. P pr. P. 30. T 7 T, éch.
31. Rcase 31. T8T.éch.
32. R2 F. 32. TR7T,éch.
33. R3 R. 33. T 6T,éch.
34. C3 F. 34.
T pr. C, éch.
35. T pr. T. D pr. F, éch.
35.
Et le N. donne le mat en deux coups.
Variante A.
7. Tpr.F. r 7. Fpr.C.
8. Dpr.F. ) 8. Dpr.T,écli.
joueurs.
Le N. a gagné une qualité et un Pion. Nous ne donnerons pas
d'exemple de ce Gambit, qui n'est, pour ainsi dire,jamais pratiqué
entre de bons
; ;
inconvénient; car celui qui le fait a la certitude de repren-
dre le Pion qu'il sacrifie au deuxième coup ce qui n'a pas
lieu dans le Gambit du Roi car, dans ce dernier, celui qui
sacrifie un Pion au début, en reste définitivement privé si
l'adversaire répond à son attaque par les coups justes.
la
Dans le Gambit de Dame, celui qui prend le Pion ne
doit donc pas essayer de conserver cet avantage par des ef-
forts qui seraient impuissants, sinon dangereux il doit se ;
;
borner à essayer d'empêcher les Pions de son adversaire de
s'établir fortement au centre de l'échiquier car tel est le
but auquel doit tendre celui qui faitle Gambit de la Dame.
Cette ouverture a été de tout temps, parmi les grands
joueurs, une manière favorite de commencer la partie.
Stamma d'Alep la vante comme la meilleure de toutes
d'où on l'aquelquefois appelée le Gambit d'Alep ou cl'A-
;
leppo. Ilexige un jeu très-correct; la plus légère erreur
ayant des conséquences fort graves, comme nous allons le
démontrer.
Commençons par exposer la série des coups regardés
comme les plus réguliers.
B. 1. P4D. N. 1 1.P4 D
2. P 4FD. 2. P pr.P.
3. P3R. (V.var.A.)
Ce trait, quoique condamné par les anciens auteurs, pa-
:
raît être pour le moins aussi bon que celui qu'ils enseignent,
savoir P 4 R.
3. P4R.
4. FRpr. P. 4. Ppr.PD.
5. Ppr. P. 5. CR3F.
6. CD 3 F. 6. FR3D.
7. CR3F. 7. CD3F.
8. Roque. 8. Roque.
9. P3TR, 9. P3TR.
La position des Blancs paraît un peu supérieure.
Variante A.
3. P4R. 1 3. P4R(M.).(Voy.et2«
écarts.)
Premier écart.
À.
5.
P4P.TD.4.
PTpr.
1 3.
5.
P4CD.
P3FD.
PFpr.P.
6. P3CD. 6. FD T. 3
7. PCpr.P. 7. PCpr.P.
8. Tpr.F. 8. Cpr.T.
9. D 4 T, éch. 9. D 2 D.
40. D pr. C et gagne.
Deuxièmeécart.
3. P R.4
4. PDpr. P. 4. Dpr.D,éch.
5. Rpr.D. 4
5. P CD.
6. P4TD. 6. P3FD.
7. PTpr. P. 7. PFpr.P.
8. CD3F. 8. FD3T.
9. P3CD. 9. P5CD.
40. C5D. -10. RcaseD.
M.FD2D(m.). P6FD.
42. FRpr.F.-12. Cpr.F. H.
-13. F5CR,éch.
Vous devez gagner une pièce.
Si votre adversaire, au lieu des deux coups que nous ve-
I
nons d'indiquer, cherchait au troisième coup à soutenir le
Pion du Gambit, en imitant la défense du Pion dans le
:
Gambit du Roi, il perdrait la partie, comme nous allons le
démontrer
3. P3 R. 3. P 4 CD.
A. P4TD. 1
4. P3FD (v.var.A,
B).
5. Ppr.P. 5. Ppr.P.
6. D3FR.
Vous gagnez une pièce.
Variante A.
4. F2Dou3T.
5. Ppr.P. 5. Fpr.P.
6. P3CD. 6. D4D.
7. Ppr.P. 7. Fpr.P.
8. D4T,éch.
Vous gagnez une pièce.
VarianteB.
PCpr.P.
5.
6.
P.
FRpr.
D3FR. -
5.
1
5. FD2
FD 2 D.
D.
Le Noir perd sa Tour ou reçoit le mat en trois coups,
ce que l'é-
lève fera bien de vérifier en le cherchant (-1).
6.
7.
8.
F2
R D.
3 FD.
R3D.
Variante A.
7,
8.D pr.PF,éch.
D1)FR,ech. J)
1 7.R2D.
7. R 2 D.
Nous avons déjà dit, à la page 138, que toutes les fois
qu'un joueur essaie de faire un Gambit en sacrifiantun de
ses Pions, son adversaire est libre de ne pas accepter ce
Pion et de se répéter le vieil adage uTimea Danaos et dona
ferentes. » C'est le parti que les plus forts joueurs pren-
nent quelquefois dans les Gambits du Roi, malgré l'avis
des théoriciens, qui prétendent qu'une défense irréprocha-
ble conservera au second joueur l'avantage du Pion. Quant
au Gamhit de la Dame, il est certain que le second joueur ne
peut conserver l'avantage du Pion, et, par conséquent, il
est plus sûr de ne pas accepter ce Gambit.
1. P4D. I1 1. P4D.
2. P 4FD. 2. P3R.
Ponziani, avec toute l'école italienne, conseille N. 2. P
:
4 R. — L'élève se guidera dans les premiers coups de cette
partie par ce principe fondamental, à savoir que celui qui
offre le Gambit de la Dame cherche à établir fortement ses
Pions au centre et que le jeu de l'adversaire doit être con-
duit de manière à s'y opposer.
Exemple pratique du Gambit de la Dame refusé.
(1) Ce
:
matrh lut joué à Paris; il commença le 14 novembre 1841 et se
termina le 20 décembre. L'enjeu était de cinq mille francs celui desdeux
joueurs qui serait parvenu le premier à gagner onze parties devait êtr3
proclamé vainqurur. Il y eut vingt et une partes de jouées, dont onzp fu-
rent gagnées par M. Staunton, six par M.SaiLlt-Amand tt quatre rrmis..s.
(2' Menaçât de gagner un P en p"enant le FFD.
e
rait perd, unPauN.,car :
(3) P 4 R. à l'air don b n coup au premier abord, mais en réalité il fe-
43.P4R.
14.Ppr.P. 14.Cpr.P.
15.Cpr.G. 15. Fpr.C,
16.Fpr.hTR,éch. 16 Rpr.F(m.),
17.D5T.éch. 17. RcaseG.
18.DprF,etc.
(4) En prenant ca G. on passera un Puni dps plus dangereux: mais en
«
ne prenant pas, le PCD, n'ût pas tardé a être forcé, ce qui ,"tait tout aussi
mauvais; la partie, jusqu'alors égale, a dnpuis qujlques coups pris une
teinte bi6n sinistre pour les B.. (SAln-AMANo,)
(5 A pirtir de ce coup M. Saint-Ainand joue admirablement bien ;
Mu un jeu des plus corrects de la part des N, pour l'tmpêcher d'arriver à
il a
57
Tableau du temps employé à réfléchir sur quelques coups
par chacun
deséoueuri.
coup.
8
911
BLANCJM. S.-A.).
-
minutes.
10
55
coup.
8
NOIR (M. S.).
minutes.
15
1030
9 10 8
6 11 8
11 25 12 io
16
l
17
1\9
57 14
18 5U
6 19 8
20 20
21 15 21
82 10 85 5
33 10 37
84 20
- -
37 7
88 10
40 10
54 10
17 176 12
---.
120
K8
P-.
gL'ouverturefrançaise.•
L"
2. L'ouverture sicilienne.-1
P4
II 4.1
1)4R.
P ;3 H.
Il»
, VU.
g 3. Le début des Pions du centre, im-
cent-re
proprement appelé Gambit du
re. A.-
P 4 R. P 4 D.
2.
P4R. 1)
g 4. Le début des Pions du centre, im-
proprement appelé contre-Gambit
du
d cen t J
P 4 R.
K3 C
5.
Dame.
'b du
L début
Le
P4K.»
d C de
d la
1
P 4 D.
P 4 R.
2.
CD 3 F. F
-
p IR.
r. 9. Le Fianchet'o de la
Fianchetto D dans la défense. 1.
IliCi).
1. - DE î
L OUVERTURE FRANÇAISE 1. P 4
P3R.
n.
Nous avons vu que les auteurs qui ont écrit sur la théorie
des ouvertures, n'étaient pas d'accord sur la meilleure dé-
fense à adopter contre la sortie du Cavalier du Roi au
deuxième coup. La même différence d'opinion a lieu à l'é-
gard du début qui nous occupe. Jaenisch le regarde comme
celui qui neutralise le
plus promptement l'avantage du
trait, et il dit qu'il constitue une défense plus sûre que
P 4 R. Ponziani, la lumière de l'école italienne, condamne,
au contraire, ce coup. « Quelques joueurs, dit-il, font la
faute (llSallO ma/ameute) de n'avancer les Pions que d'un
seul pas au commencement de la partie, croyant la défense
plus sûre dans un jeu serré et compacte, sans prévoir les
graves inconvénients qui en résultent. Les écrivains ne »
sont d'accord que pour constater que, dans cette ouverture,
les Rois étant peu exposés, la partie est languissante.
-
(Jaenisch, I, 16. Ponziani, p. 97. — Slaunton, Hand-
book, p. 368, etc. )
Dans les matchs, les joueurs timides adoptent assez sou-
vent cette ouverture dans la crainte de se lancer dans les
combinaisons compliquées des ouvertures plus dégagées, et
surtout dans celles des Gambits.
Les coups réguliers sont :
1. P4R. 1 2.
1. P3R.
2. 4 D (M.).
P P4D.
3.Ppr. P.
:
C'est le coup juste si vous jouiez P 5 R, votre adver-
saire aurait l'avantage. (Voyez variante A.)
3. Ppr.P.
A. P 4FD. 4. Ppr.P.
5. FRpr. P. 5.FR3D.
La partie est égale.
P5 5R.
Variante A.
3. 1 3. P4FD.
4. F CD, éch. 4. CD 3 F.
5. Fpr.C,éch. 5. Ppr.F.
Au lieu de prendre le C, vous auriez pu jouer S. P 3 FD, mais
votre adversaire aurait eu l'avantage également.
6. P3FD. 6. D3CD.
7. CR3F. 7. FD3T.
8. CD2D. 8. Ppr.PD.
9. Ppr.P. 9. P4FD.
HO.C CD. 3 -10. Ppr.PD.
M. CRpr.P. M. FR5C,écho
CR2R.
12. F2D. -12.
-13.CR2R. -13. C3FD.
14. P4FR. U. D6R.
-15, CD case F. -15. Roque cô. R.
Le N. a une supériorité évidente,
Dans le tournoi entre les clubs d'Échecs de Paris et de
Westminster, les coups furent :
B. (Westminster). N. (Paris).
1. P4R. 1. P3R.
2. P4D. 2. P4D.
3. Ppr.P. 3. P pr. P.
4.
5.
CR3F.
FR3D.
4.
5.
3
CR
P4FD.
F.
6. D 2 R, éch.
Manœuvre imprudente, à la suite de laquelle Westmins-
ter perdit la partie.
(1) Ce coup imprévu par les B., qui croyaient gagner un Pion, décide la
partieenfaveurdesN.
(D Position après le 29e coup des Noirs,
:
81.
P4TR.
Il aurait mieux valu jouer
80.D3R.
32 CD5R.
1 80.T3R.
32. 2FR.
P3
31. C FR.
33. D 3 FR. 33. P pr. C, etc.
Néanmoins les N auraient encore une grande supériorité de position.
(NotedeJaenisch.)
M. Staunton suargère la variante suivante
R. éch,
PTR.
30. C pr. PT
go. éch.
:
30. P pr. C ou variante (A).
31. Ppr
1
31.Dpr.
32. D case FR.
T. P Pr CC(M.).
(M.).
32. D 6 R, éch.
I
33. R2T.
Les B. ont meilleur jeu que les N.
* Variante A.
30.TprC.
31.
1.
3X.DSR.
pr
J)ntH'. C.
I1
P pr.
31. P pro G.
G.
§ 2. — DE L»OUVERTURE SICILIENNE
p4B.
;
Il y a cinq manières de poursuivre la partie lorsqu'elle
commence ainsi les voici avec leurs suites probables :
Première manière.
1. P4R. 1. P4FD.
2. P4 D. 2. Ppr.P.
3. Dpr.P. 3. CD 3 F.
4. DcaseD. 4. CR3F.
5, CD3F. 5. P3R.
6. FD5CR. 6. FR 2R.
La partie est égale.
Deuxième manière.
2. CR 3F. 2. P3R.
3. P4D. 3. P4D.
4. Ppr.PD. 4. PRpr.P.
5. P4FD. 5. Ppr.PD.
6. Ppr.PD. 6. Dpr.P.
7. D pr.P. 7. Dpr.D.
8. Cpr. D. 8. FR 4 F.
9. C3CD. 9. F 3 CD.
10. F 4FD. 10. CR 3F.
11. Roque. 11. Roque.
La partie est égale.
Troisième manière.
2. P4FR. 2. CD 3 F.
3. CR3F. 3. P R. 3
4. F2R. h. P D. 4
5. P3D. 5. Ppr.P.
6. Ppr.P. 6. Dpr.D,éch.
7. Fpr. D. 7. CR 3F.
8. CD 3 F. 8. FD D. 2
9. FD 3R. 9. Roque.
La partie est égale.
Quatrième manière.
2. P 4FD. 2. P3R.
3. CR3F. 3. CD3F.
h. CD3F. 4. 3
P CR.
5. P3D. 5. F2CR.
6. F2R. 6. CR2R.
Les Noirs ont une supériorité marquée.
Cinquième manière.
'): P4 CD. l 2. Ppr.P.
3. P4D. 3. P4D.
4. p5B. 1 4. FD4F.
5.
5. P3TD. Ppr. P.
6. FD pr. P. 6. CD3 F.
Vous avez perdu un Pion sans équivalent.
(1)
aurait été probablement :
Le B, aurait pu jouer avec avantage 16, D 5
16.P3CH.
TR, éch., dont la suite
17. 6
17.DD 6TR.
TR.
18. P 4 TD, avec l'avantage de la
1
17.
position.
case
(2) P 3 CD, uivi de F 2 CD, éch., aurait donné une belle attaque à M. A.
(3)Bien imaginé.
14) S'il avait pris le C, il perdait la partie, car : «
t.
Bi.DDS2FD,
FR.éch.
I30.Dpr8pr.TD.et
l
t
31.T D.
32.D D gagne.
(5) A partir de ce coup la partie devient extrêmement intéressante. -'
Variante A.
3. Dpr.P. 1 3. FR
4. CD 3 F.4F.
4. DcaseD(M.). F R 4 F.
Vous avez perdu des temps, car votre adversaire a déjà sorti deux
pièces tandis que les vôtres sont à leurs cases.
5. FR4F(voy.var. B). 5. CR3F.
6. CI) 3 F. 6. D2R.
7. FDSCR(mal). 7. FRpr.PF,éch.
S. Rpr. F. 8. D4FD,éch.
9. Rcase R. Dpr.F.
9.
II a un Pion de plus et meilleur jeu.
Variante B.
5. CR 3F. 1 5. CR 3F.
Si vous jouiez maintenant FD 5 CR, vous feriez la même faute
que ci-dessus; si vous défendiez le P par CD 3 F, le N répliquerait
par C 5 CH, et vous perdriez un P pour le moin.;. Vous jouerez
donc FR 3 D, et votre position,sans être mauvaise, sera néanmoins
inférieure à celle du Noir.
P
de maître et profondément combiné. Ce petit Pion, sans soutien, avance
étant en prise de trois pièces dont aucune n'ose le prehdrè.
(Note de M. Saint-Antand)
(1) Ce match eut lieu à la fin de l'année 1859 et ne fut pas terminé. Au
moment de l'abandon. M. A. de Rvière avait gagné neuf parties, M. Jour-
noud quatre et il y avait deux parties remises.
(2) Pousser le P de dpux pas sur le C n'aurait rien valu. Bien certaine-
ment ce coup est entré dans les prévisions des B. lorsqu'ils ont joué leur C
à
à la 4e case de la T, et comme ils connaissent trop bten le prix d'un temps
pour s'être exposés une reculade, ils sonttout à fait décidés à sacrifier
cette pièce, dans lecas où elle serait attaquée parle P. Or, de ce sacrifice
:
résulterait infailliblement pour eux te gain de la partie, si lesN. avaient
la faiblesse de se laisser tenter par cet appât. Supposons
17.Dp33T.
n. T.
18.FDpr.PTR.
1
17.17.Ppr.C.
16.P4CR.
P pre C.
et les B. ont une position assurée de gain.
(3) En jouant ce coup les N. se laissent séduire par une attaque bien
dangereuse et qui va leur coûter la partie C'st là ce qui arrive le plus
souvent lorsque, dans une position de graude égalité comme celle que pré-
sente ette partie, l'un dçs joueurs veut brusquer le succès. Ilest rare qu'il
ne laisse pas à découvert quelque point vulnérable qu'un adversaire ha-
:
I
bile sait saisir et où il frappe à coup sûr.
(4) Il ne reste plus de ressource si
1 45.Tpr.F.
46. D 6 R, éch. et gagnent.
I 41D2FR.
Si46.
46.DD
48. 8T.T.éch.
R flch, R4C.
C.
H 4
47. P 4T,éch.etmat.
§ 5. — DU DÉBUT DU CAVALIER DE LA DAME.
p4 IL
3 F.
CD 5 CD.
5.P3D.F.
4. CR 3
6. P3D.
Roque. 6. Roque.
Partie égale.
à.LC-DÂ.
1
2. 3FD.
BLANC
- 1)4R.
F4 CD
FD.
3. F 4FD.
4. F 4
preTD.
(M. H.). -
1 p4
2.
3.
5.
NOIR
CR 3F.
P 3FD.
(M. L.).
K.
5. F F 4FD.
6.
7. C3 FR. 6. Roque.
Roque. 7. P4D.
8.
« Cpr. PFD.
C pr. PR. 8.
9.
P pr. PR.
D 2FD.
10. Cpr.C. 10. C5C.
11. P 3CR. 11. C4R.
12. C7D. 12. C6FR,éch.
13. Rcase T. 13. FD2CD.
14. Cpr.FR. 14. Dpr. C.
15. R2C. 15. D 4TR.
16. P 3TR. 16. P6R.
17.
18.
PD pr. P.
R2T.
- 17.
18.
C 8 R, éch. double.
C 6F,éch.
19. R2C. 19: TD case B.
Le B. abandonne.
B. 1. P4FR. N. 1.PFD45D.CR.
2. CR3F. 2.
3. Cfl5R. 3. FD.4FR.
4. P 4CR. 4. P3R.
5. P5CR. 1
5. P3FR.
6. CR3FR. 6. P pr. B.
7.
8.
Cpr.P.
P3D.
7.
8.
2
FR
P3TR.
R.
9. CR3FR. 9. FR 5T,éch.
10.
IL
G2pr.
D
F. 1 10.D pr.C,éch.
11. D pr.PF, éch.
Le N. a un Pion de plus et une immense supériorité de
position.
B. 1. P4R. N. 1. P3CR.
2. P 4D. 2 FR2C.
3. CR3F. 3. P3D.
à. FR4F. 4. FD 5CR.
5. F pr. PFR,cch. 5. Rpr. F.
6. C 5 CR, éch.
Dpro F.
6.R case R.
7. 7. Fpr. PD.
8. C pr. PT. 8. T pr. C.
9. Dpr.PC,cch. 9. T2FR.
10. D pr. C, éch. 10. T case F.
11. D6C,éch. 11. R2D.
12. P3FR.
Vous devez gagner facilement la partie.
-
§ 8. — LE FIANCHETTO DE LA DAME.
6.
P5R.
P
D
3FD.
3FR.
P 3 CD.
7. pr. p
10.FD2D.
PT pro
8. CD TD. 4 8. FR PD.
9. CD f2D.
pro PC. 9. 5
FR CD.éch.
Dpr.PCD.
1100.
11.
FFDD
C pr. TD
A).
(voy.var. 11.! F 10.
pr. F,éch.
1, D pr. F. I
12. D pr. T,éch.
13. D case D. 1 13. D pr. PT.
14. 1)4D(voy.var.B).). 14. D4TD,éch.
15. RcaseD. 15. CR 3FR.
Votre partie est perdue sans ressource.
Variante A.
AI. TDcaseFD.
-12. Dpr. F.
2,H.
1 Fpr.F,éch.
Dpr.C.
Le N. a une pièce et un Pion d'avantages.
VarianteB.
-
R.1.
§ 9. LE FIANCHETTO DE LA DAME DANS LA DÉFESE,
1.
2.
3.
P4
FR3D..3.
P4D. 2.
P 3 CD.
2
FD C.
4
P FR.
4. P pr.P. 4. F pr.PCR.
5. 1)5T,éch. 5. P 3CR.
6. Ppr.P. 6. F2CR.
(Si N. 6. CR 3 F, il serait mat en deux coups.)
7.Ppr.P,éch.déc. 7. RcaseF.
8.
S. Ppr.
P pr. C, etetéch.
Daiiie
C,Daine éch. 8. Rpr.D(voy.var.A).
4TR.10.
1089.
9. D 4CR. 9. Fpr.
p r. T.
10. P P3R.
11. P5T. 11. R case F.
12. P 3FR.
Emprisonnant le Fou que vous gagnerez en peu de traits.
Variante A.
8. Tpr.D.
9. DoFR,écli. 9. F3FR.
10. FD 6 T, éch. -10. R 2 F.
H. CR 3F. H. Fpr.T.
42. 5
C R,éch.
Et le Noir sera mat en deux autres coups.
:
Il y a un grand nombre d'autres manières de jouer dans cette
conjoncture mais dans toutes ces combinaisons vous devez avoir
l'avantage si vous jouez correctement.
On trouve un exemple de cette ouverture à la p. 83.
Quelques amateurs aiment à employer une variante de
cette ouverture à laquelle on a donné le nom des « Petites
Chapelles » à cause de la position symétrique que présen-
tent les pièces noires; cette ouverture ne s'emploie que rare-
ment dans les luttes sérieuses; nous en trouvons néanmoins
un très-bel exemple dans une des dix parties jouées simul-
tanément par M. Paulsen contre des amateurs de Manches-
ter (Lon. N. Janv. 1862).
BLANC (M. P.). NOIR (M. Kyliman).
1. P4R. 1. P 3 R.
2. P4D. 2. P3CD.
3. F 3D. 3. F 2 CD.
4. C 3 TR. 4. P3CR.
5. Roque. 5. F2CR.
6. P 3FD. 6. P3D.
7.F3R. 7. C2D.
8. C2 D. 8. CR3FR.
9. P 4FR. 9. D2R.
10. P4FD. 10. 4
P TR.
11. C 2FR. 11. Roquecô.D.
12. P3TR. 12. P5TR.
13. P4TD. 13. C 4TR.
14.Ccase TR. 14. P 4FR.
15. P5TD. 15. P 4FD.
16. Ppr.PCD. 16. pr.
PFD PD.
17. Ppr.PTD. 17. R2FD.
18. F 2FR. 18. Cpr. PFR.
19. D 3FR. 19. P4CR.
20. F case R (1). 20. CD A R.
21. D case D. 21. CD pr. F.
22. C 3 CD. 22. CD pr.F.
23. Dpr. C. 23 Fpr.PR.
24. D TD,éch. 5 24. R D. 2
25. C FR. 2 25. C7R,éch.
26. R case T. 26. F 3 FD.
27. C3D. 27. RcaseR.
28. C 4 CD. 28. FcaseTD.
29. C 6 TD. 29. F pr. PCR, éch.
30. Rpr. F. 30. D 2 CD, éch.
31. T 3FR. 31. P 5CR.
32. D CD,éch. 5 32. Dpr.D.
33. Ppr. D. 33. R2D(2).
34. T FR. 2 3Zi. P6D.
35. C TD. 5 35. TcaseTD.
36. C FD. 6 36. F5D.
37. C pr. F (3). 37. C pro C.
38. P CD. 6 38. R 3FD.
39. C FD. 7 39. Rpr.P.
40. C pr. T, écho 40. T pr. C.
41. Ppr. P. 41. Ppr. P.
P4R.
42. ThFR. , 42.
43. Tpr.PCR. 43. C 7FD.
Le Blanc abandonne.
(1) M. P. paraît avoir oublié que son autre Fou pouvait maintenant être
attaqué doublement.
(2) Prendre la T aurait été une faute, parce que le B. en prenant le Pion
attaquerait son C, menaçant en même temps du coup fatal C 8 CD.
(3) N'aurait-il pas gagné une pièce en jouant T pr. G?
Début
Le D
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4R. CR
2.
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Ch. II, p.192,
4
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La Défense de Philidor..
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P. 492~
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3D. p1.-199,
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4. 2.3id.D
P.201.
La Défense de Damiano. id.
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La Défense de Pétroff. l. id.
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2.
CR 3 Fil.
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LeDébut 4.
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P 4 FR. p. 207.
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De la Défense de Da-
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4. p. 245.
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Cavaliers.
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Le Début des deux
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p.220.
220.
4. p. 222.
Le Début de Ruy-
Le D 'b
1 Début
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Le Début Écossais.
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III, p.236,
III 2'
p. 225.
p. 229.
p. 232.
-
Fous.
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L'Ouverture des deux
2.id.
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FR FD.4 p. 237.
L
La Défense D.
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id.2.id.
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Défense du PFD. 1. id.
1.
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3F
p. 242.
243.
p.- 21j 3.
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Lecontre-Gambit. p.24,11.
P4Hl.
De l'Ouverture des deux
Fous.1. 2.FR4FD.
3.-
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1 IL 1. 'd 2 p. 250.
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3.
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Le Contre-Gambit de
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P 4 D.
p. 250.
Le Double-Gambit
4
II'
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CD
P 4
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--
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p. 250.
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p. 259.
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p. 273.
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Ch.
P. 2
LesGambitsrefusés.Ch.VII p. 282.
p. 286.
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re use. f.
P4R. P FR. /¡ etc. p..
P4R. P4D. etc 286
1. 2. p.
-R. p.
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am 1 dee laIi Dame refuéé.4.
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P4D. P3R. etc
2. ele. p..
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irrégulières.Ch.VIIIp.29-1.
Les Ouvertures
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L'Ouverture Française. A.
1
P 4 R.
P 3 IL
P 4
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L'Ouverture Sicilienne. 1. pDP 296
296.
P4Fl).
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Le Début des Pions du centre, improprement appelé le
Gambit
b. du
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P 4 R.
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Le Début des Pions du centre, improprement appelé le
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CD
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1.
P4R.
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2.
P 4 R. CD 3 FD.
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11
défense.
p,0". 3 u
p.306.
306
Il
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1. P4 FD. P 3 CH.
P- 307.
p. 307.
- 3
Le Fianchello de la Dame.
4 R
Le Fianchetlo de la Dame dans la défense. 1. •
p. 308.
P
Les
L petites ChChapelles.
Il
P4R.
2.
P D. v2
PAAD.
-
3.
F 3CD
D,
F 2 CD.
4C3m5.
P 3 R. P 3 CD.
P3CR.
Roque.
F2CR. etc p. 309.
LIVRE III.
CHAPITRE Ier. —
PARTIE ENTRE DES PIÈCES. -
CONFLITS DIVERS A LA FIN DE LA
PRÉLIMINAIRES.
;
entamer correctement le combat et s'y conduire de manière
à préparer la victoire mais, au moment de porter les der-
niers coups, de nouvelles difficultés l'attendent et d'autres
instructions lui deviennent nécessaires. En effet, entre ad-
versaires d'une égale habileté, il arrive souvent, vers la fin
; ;
sement; quelquefois, toute légère que soit la différence, on
peut arriver à la victoire par des manœuvres habiles tan-
tôt le mat est inévitable pour le plus faible enfin celui-ci
peut, dans certains cas, jouer de façon à devenir pal et
faire par conséquent partie remise. Une marche exempte
de fautes dans ces différentes positions est une science des
plus difficiles et des moins connues par les joueurs ordinai-
res. D'après ce que nous venons dire, on comprend que les
fins de partie peuvent se diviser en plusieurs catégories.
Nous plaçons dans la première les cas dans lesquels le
plus faible doit succomber et recevoir le mat inévitable-
ment, quelle que soit sa position sur l'échiquier et quel
que soit le joueur qui ait le trait. Elle comprend les conflits
suivants :
g -1. La Dame (4) contre le Roi seul.
2. —
— Une Tour contre le Roi seul.
3.
4. — Les deux Fous contre le Roi seul.
— Un Fouet un Cavalier contre le Roi seul.
La secoude catégorie comprend le cas (car il n'yen a
qu'un seul) où la partie est forcément remue avec les mê-
mes circonstances, quant à la position et quant au trait,
savoir :
g 5. — Les deux Cavaliers contre le Roi seul.
La troisième catégorie comprendra les cas nombreux où
le joueur qui a des forces supérieures, peut ordinairement
donner le mat, mais dans lesquelles certaines positions et
certaines combinaisons peuvent se présenter où ce résultat
n'est plus possible et où le plus faible peut parvenir à faire
partie remise.
Nous rangeons dans cette catégorie les conflits suivants :
6. Un Fou et un Pion contre le Roi seul.
—
Un Cavalier et un Pion contre le Roi seul.
7. —
g La Dame contre une Tour.
8. —
g
O.
H. --
La Dame contre une Tour et un Pion.
9. —
La Dame contre deuxpièces mineures.
—
La Dame contre un Pion.
g 12. — La Dame contre une Dame et un Pion.
43. La Dame etle Fou contre une Dame.
-M.
g -15.
--
La Dame et le Cavalier contre une Dame.
Une Tour contre un ou plusieurs Pions.
(1) Il est Lien entendu qu'il y a toujours un Roi de chaque côté, qu'on
omet ordinairement de mentionner, pour éviter des répétitions fastidieu-
ses et inutiles.
g
g
-
16. Une Tour contre un Fou.
M.— Une Tour contre un Cavalier.
g18.— Une Tour contre trois pièces mineures.
-19.— Une Tour et un Pion contre une Tour.
-
g
g20,.— Une Tour et un Pion contre un Fou.
g 2. Une Tour et un Fou contre une Tour.
g22.— Une Tour et un Cavalier contre une Tour.
Nous plaçons à la suite de ces conflits une position excep-
tionnelle dans laquelle votre adversaire, quoique ayant des
forces égales aux vôtres, ne, peut cependant se soustrairç au
mat, c'est :
g 23. — La Dame contre la Dame.
Enfin, nous réunirons dans un chapitre spécial tout ce
qui a rapport aux conflits qui ont lieu lorsqu'il ne reste sur
l'échiquier que les Rois et des Pions -t nous le diviserons
en sept sections, savoir:
g-1. — Un Pion contre le Roi seul.
2. — Deux Pions contre le Roi seul.
3.
4. — Un Pion contre un Pion.
Pion.
Deux Pions contre un
5. —
— Deux Pions contre deux Pions.
6. — Deux Pions contre trois Pions.
g 7. — De quelques autres conflits entre des Pions.
Il est bien entendu que, dans tous les cas, nous suppo-
serons que de part et d'autrè le jeu aura été conduit sans
fautes. Il est évident, en effet, qu'au lieu de donner un
mat qui serait inévitable si yous„ jouiez correctement, vous
pourriez au contraire le recevoir par suite d'une méprisede
votre part. Les combinaisons et les positions particulières
que nous représentons dans les fins de parties de la troi-
sième catégorie, seront donc le résultat d'unconduite ré-
gulière du jeu, sans faute positive et appréciable de la part
de l'un ou de l'autre des joueurs.
Première Catégorie.
§ Ier. — La Dame contre le Roi seul.
coups de trois
B. 1.
2.
D 3C,
manières.
D 5 CD,cch.etmat.
Ou bien :
f'
Dans ce\te position vous pouvez donner
f
1.44TD,,,
- -
4 ¥latW1 deux
B. 1. D 4 D. SiN. 1. R à TD.
2. D 7 TD,éch.etmat.
SiN. 1. R 6 TD.
B. L D case Tp, éch. et mat.
Ou bien:
B. 1. D case CD. SiN.1. R4TD.
2. D5CD,éch.etmat.
SiN. 1, R6 TD.
B. 2. D 3 CD, éch. et mat.
Diag.18.
B. 1.
2.
D6 TR.
D 6 TD,éch. etmat.
lN.
1 1.R5TD.
§2. — Une Tour contre le Roi seul
Donnons le trait au N.
N. 1.R5D.
Le mat ne pouvant être donné que sur
une des cases du
bord de l'échiquier, le Roi noir manœuvre de manière à
rester le plus longtemps possible au centre.
B. 1. T 5 TD.
Par ce coup, le Blanc interdit au Noir trente-deux
ca-
ses de l'échiquier; il devra poursuivre cette tactique jusqu'à
la fin.
2. R5FD,ouR5R. 2. R2C.
5C,ouR5
(Voy. variante A.)
3 R D.
(Voy. variante B.)
3. T 5TR.
4. R5 F. 4. R3F.
5. R5D. 5. T5CR.
6. R6D. 6. T 4CR.
7. R7D. 7. T4D,éch.
8. R6 F. 8. R3R.
9. R7 F. 9. T 4FD,éch.
3 D.
10. R6C. 10. R
11. R7C. 11. T4CD,éch.
12. R6T. 12. R3F.
13. R7 T. 13. R2F.
14. R6T, 14. T4FD.
15. R 7 T. 15. T 4 TD,éch.etmat.
Variante A.
2. R5R. 2. T5TH.
3. R5 F. 3. R2C.
T5U.
4. R5C,ou 4.
R 6 R. (Voy. var. C.)
5. R5F. 5. TcaseR.
6. Il5C. 6. TeaseFR.
7. R5T. 7. Il3FR.
R3C.
8. Il4C. 8.
9. R4T. 9. R4F.
40. R3C. 10. R4C.
44. R3T. 41. Il5F.
42. Il2C. 42. R5C.
43. R2T. 43. R6F.
44. RcaseC. 47r. R6C.
15. Il case T. 45. T8FR,éch.etmal.
VarianteB.
N. 3. R5D. B. 3.R3F.
F.8.
4. R5 F. 4. R3R.
5. R5C. 5. T5TR.
6. R5 F. 6. T5CR.
7. R6 F. 7. T4CR.
8. R 7 T 4 FD,éch.
9. R6C. 9. R3D.
10. R7C. 10. T4CD,éch.
44. R6 T. 41. R3F.
42. R7 T. 42. T4TD,éch.
43. R8C. 43. T3TD.
14. R8 F. 44. T case TD, éch.etmal.
Variante C.
4.
N. R 6 R. B. 4. T 4 TR.
T3TR.
5. R7R. 5.
fi. R8R. 6. R3F.
7. R7D. 7. R2F.
8. R8D. 8. R3R.
9. R7 F. 9. H2R.
10. R8 F. 40. H3D.
7I
44 R RT TR2F-
H.R7C.
H. R8T. 2F.
Pour vous exercer, cherchez la
Il.
2, R
H. R
R2
3,X
F.
H. T3TD,échoelmal.
le mat
dans les deux positions suivantes:manière de donner
Diag.20.
Tour:
cases contiguës, savoir, à celle du Cavalier ou à
par exemple, placez les pièces ainsi
N.N.
la 2e de
:
la
B. RcaseR. 1 RcaseR.
F case FI).
F case FR.
Variante A.
7. RcaseD.
8. fiF.
U C) F, D.
11 S. Kl
IIl case H.
9. F7KO. 9. R case F.
Et vous donnez le mat comme ci-dessus, seulement vous avez
gagné un temps.
VarianteB.
7. H2F.
8. F6D. 8 R2C.
9.
40.
4t. R
F6F.8FR.-10.
F 6 IL 9.
44.
R2T.
Ilcase
R2T.
T.
-12. R7 F. 12. H case T.
43. F7C,éeh. 43. H2T.
44. F5F,éch.etmal.
C 5CR.
Vous remarquerez que le Roi se trouve ici dans un angle
qui n'est pas de la couleur voulue, qu'il faut, par consé-
quent, l'en déloger pour le forcer à se porter à l'autre extré-
mité de la file, dans l'angle occupé par une case blanche
: ;
vous y parviendrez par les manœuvres suivantes
N. i. R case C.
i7R.
B. 1. C 7 F,éch.
2. F
3. F TR.
2. R case F.
3. RcaseR.
4. G5 R. h. R case Dou
R case F (va. A).
5. R 6R. 5. R 2F.
6. G7 D. 6. R 3F.
7. F 3D. 7. R 2F.
8. F 5
9. 5 ep."
e R. 8. RcaseD.
9. R 2F.
10. C 4FI).
11. R6
12. C5
1).
T.
10.RcaseD.
11. Rcase
12. RcaseD.
F. ,
13.
14.
15.
R6.
C6D.
F.
C 7 C, éch.
,
13.
14.
15.
R case F.
RcaseC.
R2T.
16. R7F. 16. R case T.
17. F 4 F. 17. R2T.
18. C 8 F, éch. 18. R case T.
19. F 5 D, éch. et mat.
Variante A.
4. R case F.
5. C7D,écli. 5. HcaseIL
6. R6R. fi. RcaseD.
7. R6D. 7. H case H ou
RcaseF(var.B).
8. F6C,écli. 8. RcaseD.
9. C5FD. 9. R case F.
40. F 7 F. 10. RcaseD (u.).
44. C7C,écli. H. R case F.
42. R 6 F. 42. R case C.
-13. R6C. -13. R case F.
H. F6R,éch. 44. RcaseC.
-15. C5FD. -15. R case T.
46. F7D. 46. RcaseC.
47.C6T,éch. 47. R case T.
-18. F 6 F, éch. et mat.
Variante B.
1 7. R case F.
8. C5FD. 1 8.RcaseD.
9. F6CR. 9.R case F.
40. F4R. O. RcaseD.
44. F 6 F. 44. R case F.
42. F7D,éch. 12. RcaseC (ID.).
13. R 6 F.
en trois coups ;
Si maintenant son Roi se retire dans le coin, il
sera mat
s'il se met à la deuxième de la Tour, en
quatre. L'élève devra s'exercer à trouver ces coups, en ayant
soin d*éviter le pat qui pourrait facilement résulter d'une
inadvertance de sa part.
Exercez-vous à donner le mat dans la position suivante
sans regarder la solution. Vous pouvez y parvenir en six
coups malgré la meilleure défense possible :
112II).
B.
F7D.
R6FD.
C5D.
!
1
Deuxième Catégorie.
§ 5. - Les deux Cavaliers contre le Roi seul.
;
car si le Roi reçoit le mat, cela ne peut arriver que par
suite de la faute de celui qui le conduit par exemple, pla-
:
cez les pièces ainsi
B. R6CR.
4
CR R.
N.
1 IlcaseTR.
6
CD D.
El donnons d'abord le trait au Blallc, qui joue :
B. 1. R6 T. IN.
N. 1. R casecaseC.C.
2. CR 6 F, éch.
Si le Roi noir allait maintenant au coin, il recevrait le
mat de l'autre Cavalier; il doit, par conséquent, aller à la
case du F, et il vous sera impossible de l'atteindre.
Si, au contraire, le trait était au Noir, il jouerait R à la
case du C, et, recdvant de vous un échec de Cavalier, il se
garderait d'aller au coin, mais passerait à la case du Fou,
où il échapperait à toute atteinte.
Il n'en serait pas de même si la position donnée était mo-
difiée par la présence d'un Pion noir à la 3e du F de la D.
Dans ce cas, le danger de faire pat n'existant plus pour
vous, le R noir devrait recevoir le mat, n'importe à qui se-
rait le trait. En effet, si le trait est à vous, vous jouerez le C
à la 6e du F, emprisonnant le R et lui donnant le mat au
;
coup suivant avec l'autre C si le trait est au Noir, vous ar-
riverez au même résultat, quoique plus difficilement. Voici
la manière de vous y prendre :
N 1. RcaseC(m.). B. 1. CR FD.5
2. R case F,ou 2. R6F.
R case T (var. A).
3. Rcase C.
P4FouRcaseT,
3. CR 6R.
4. 4. R6C.
ou R 2 T (var. B).
Quelque chose que fasse le N. il sera mat en quatre
coups.
Variante A.
N. 2. R 2. R7F. case T. B.
? 6F.
1
R2T. CD5
3.
4.
5.
4.RcaseT.4.CR 1),
l~
3. (, 5 KR.
casTe
N'importequoi.
'1
43.
5. CR
D
Variante B.
N.4. R2T. 4.
B. CD 5 F.
P4FouRcaseT.
I
5. 5. R7F.
Le mat est inévitable pour lui en trois coups.
B. 1.C6F.
2.
3.
4.
r.
It
r.2.Punpas
caseF.
C2F.échoeti mat.
mat. et
11) SOLUTION.
1 N.1.RaucoinouP4C.
(Voy.var.A.)
3. P un pas.
Variante A.
B. 2. C4G,éch.
3. RcaseF.
N. 2.1.PRP478r..t!T
1
TT..
3. P 7
4. C F, 2 éjh, et mat.
Troisième Catégorie.
;
Seul coup pour assurer la remise car s'il jouait autre-
ment, il perdrait la partie, comme nous le démontrerons
plus loin.
R 1. P6Tou
F 4 FD (var.A).
|li.
2. R2 F. 2. R5C.
3. RcaseC. 3. R6C.
4. R case T.
Partie remise.
Variante A.
F4FD.
N.
i
2. R3 F. 1
Variante B.
N.2.
3.
Il2l\.
Il case F.
IB.2.KP56C.Tetgagne.
I 3.
;
Le Cavalier et le Pion doivent gagner dans la plupartdes
positions il y a pourtant certains cas où le Roi peut faire
partie remise, en voici deux exemples.
Première Position.
B. R38II).
C R.
N. 1 N. R 2FD.
P 6TD.
Deuxième Position.
R5FD. R2CD.
C5CD.
P7TD.
Dans la première deces positions, le Blancgagnerait, s'il
avait le trait, en jouant R 7 T ; mais s'il ne l'a pas, le N.
peut faire partie remise, ainsi:
,
N. 1.R3C. B. 1. P 7 T.
2 R2 F. 2. C5D,éch.
3. R case F. 3. C7R,éch.
4. R2F.
Le Cavalier ne pouvant le déloger de cette position, la
partie est remise Observez que cela n'aurait pas eu lieu si
le Cavalier avait d'abord occupé une case blanche, ainsi
que vous pouvez vous en assurer en plaçant le C à la 2e du
R au lieu d'être à la 3e. Cela tient à une particularité re-
marquable inhérente au Cavalier de ne pouvoir ni gagner
ni perdre un pas, de telle sorte que si, pour arriver à une
case donnée, il met un nombre pair de coups, il ne peut ja-
mais, quelques détours qu'il fasse, y arriver dans un nombre
impairde sauts, et vice versa
Dans la seconde de ces positions, il est évident que le Ca-
valier ne peut abandonner le Pion, et si le Roi cherche à le
défendre, le Roi noir sera pat.
N. 1.
2.
IlcaseC.. 2.
T2TD. B.. 45ft, |
Variante A.
I éch.
D D,éch.
3. R case T. 1I 3. DcaseTR,écli.
4. RcaseC. 4. DcaseCR,écli.
Vous gagnez la Tour.
Variante B.
N. I.2.
T0CR.
RcaseC.
C.
B. L
2.
D4R,écli.
I)
FD,éch.
3. R2T. 3. DhTR,écli.
Vous gagnez la Tour.
Varianle C.
N.I. 2.
T8CR,
R rase T.
B.B.
1 I. D4R,éch.
2. DRTD,écho
3. D7TD,éch.
3. R2T.
a
Vous gagnez la Tour.
B. 1. D 4CR. N. 1. T7FD.
2. DcaseD,éch. 2. T8F.
3. D 3 C, éch. 3. R case T
4. D 4 T, éch. (voyez 4. R 7 C.
var.A).
5. R2D. 5. T8CD.
6. D 5 CD, éch. 6. R7T.
7. D6 T, éch. 7. R6C.
8. D 5 T. 8. T 7C, écho
9. R»3qnD. 9. T8CD.
10. D 5 C, éch. 1 10. R 7 T.
11. D4T,éch. 11. R7C.
12. R2D.
Quelque chose que fasse le Noir, il sera mat en quatre
coups au plus.
L'élève ne pourra étudier avec trop de soin cette suite
admirable de manœuvres que nous allons compléter en lui
démontrant les suites d'une faute de la part des Blancs.
Variante A.
B. 4. R2R. 1 4. T7F,éch.
N.
Si la Dame prenait la Tour, le Roi noir serait pat.
5. R3D. 1 5. T7D,éch.
Remarquez maintenant que votre Roi ne peut prendre la Tour
sans que le Roi noir soit pat. La Tour peut donc poursuivre impu-
nément votre Roi par des échecs auxquels vous ne pourrez le sous-
traire, ainsi :
0. R 4 F.
B. R5D.
D 7FD.
N. HcaseR.
T3R.
P2D.
Deuxième position.
B. R2R.
D5FD.
lN.N.
1 RcaseR.
T3R.
I
P6R.
Ces positions peuvent se constituer avec tous les Pions,
ceux des Tours exceptés. Dans la première, si le Noir a
soin de maintenir son Roi à sa première et à sa deuxième
case, la Tour à la 3e du R et à la 3e du F de la D, votre
Roi ne pourra passer derrière le Pion, et la partie sera
remise. Dans la seconde, s'il a soin de maintenir son Roi
dans les premières ou dans les secondes cases qui l'avoi-
sinent, et la Tour à la 3e et à la 2e du R, il arrivera au
même résultat.
Voici une position donnée par Philidor dans son Analyse
du jeu des Échecs, et la série des manœuvres très-compli-
quéeset très-ingénieuses, par lesquelles il parvient à rem-
:
plir les conditions indispensables pour parvenir à la vic-
toire, savoir de passer le Roi blanc derrière le Pion pour
l'attaquer doublement, de forcer le Roi noir à abandonner
la garde de ce Pion, et enfin de franchir avec le Roi blanc
la ligne gardée par la Tour.
B. R
D3D.
4FR. N.
1 ,N R2R.
T4R.
P 3D.
B. 1. D7TR,éch. N. 1. R3Rou
R caseD (v.var.A).
2. D7FD. 2. T4FD.
3. D8D. 3. T4R.
4. D8R,éch; 4. R4D.
SiN.4.
5.
R3
T3R.
F. 1 B. 5.
6.
D
R
74GR.
D.
2o.
26.
D h TD,
D case D, éch.
éch.25. 24. Ta"7CD.
R 8 C.
26. R 7 T
27. R3FD.
Vous voici arrivé à la position normale
donnée p. 333, et vous prendrez la Tour
que nous avons
en quatre coups,
contre la meilleure défense du Foir, de la manière
l'avons que
nous indiquée.
,,-IV.1.
V
Variante A,
"•
B.
3. 7H.
D6 FR. i N.
2. T
Ilcase o.
4 FD.
3. R2F.
4. D7R,éch. 4. R3F.
le R se
Et trouve repoussé sur la troisième, ligne.
Variante B.
3. R 5 D.
6. D FD. 6 6. T4D (coup forcé).
7. R 3
r 7. Il 4 R (ou comme dans
la varianteC).
«
8. Rn3o
3 H. » 8. T FD. 4
SilaTs'éloigneellesera perdue par quelques doubles échecs.
Sii N. 8. R 3
<S.i R; B. 9. D 4 FD et ensuite D 4 R gagnant laT.
9. D8R,éçh.
O. 1 R3F(m.j.
9.
I4D.
rR7
D rR- 10. TlàD.
H. I
M. T4R,éch.
Si la T allait à la 7e ou à la 8e de la D, elle serait perdue en deux
ou trois coups.
12. R4D. 1 -12. T3R.
13. R 5 D el gagne le P.
Variante V.
1I 5. T4TH.
6. D8TD,éch. 6. R5F.
7. D4TD,éch. 7. RGF.
8. D 3 TD, écli. et gagne le Pion.
-12.
13.
1)4TD.
-1H.
D7.TD,écli.
écli.
Variante D.
1
-13.
K2KD.
2. T4FD.
Il3F.
H. R7R.LePestperdu.
Toutes les fois que vous resterez avec une Dame opposée
à deux pièces mineures, la probabilité de la victoire est for-
tement en votre faveur, et les anciens auteurs la regar-
;
daient comme certaine dans presque tous les cas mais des
recherches récentes de MM. Von der Laza et Bilguer pa-
raissent démontrer qu'il y a beaucoup de positions dans les-
quelles, par une défense habilement conduite, celui qui a
les deux pièces mineures peut faire partie remise.
L'élève qui voudra étudier à fond ces positions difficiles,
devra consulter le Traité des Fins de Parties, par Preti
(Paris, 1858, un vol. in-8°). Nous devons ici nous borner
à donner trois positions de cette espèce avec la manière de
les jouer.
La première est celle-ci :
B. R8TR.
D8CD.
1 N.
N. R 4FR.
C3FR.
G4TR.
Les anciens auteurs croyaient que cette position était la
;
questré dans le coin, ne peut venir au secours de sa Dame
pour entamer la position des Cavaliers et tant que le Roi
noir se tiendra auprès d'eux, sans se mettre sur la file de la
Tour, la Dame seule ne pourra les déloger et la partie sera
nécessairement remise. Si le Roi noir se mettait sur la file
de la Tour, il pourrait être mis dans l'impossibilité de se
mouvoir, et alors lés Cavaliers devant quitter leur position,
la partie serait promptement perdue poureux. Le travail
déjà cité, de MM. Von der Laza et Bilguer, semble prouver
qu'il existe encore plusieurs autres positions où les deux
Cavaliers peuvent faire partie remise par une défense très-
correcte.
Pour que les deux Fous opposés à la Dame arrivassent
au même résultat, il faudrait qu'ils pussent se placer et se
B. RâCR.
D 4TD.
N.
1 N. R2CR.
F3CR.
F3FR.
Ici le N. peut faire partie remise de la manière suivante :
B. 1. D 7 D,éch. lN. 1. Rca.Fouca.C(M.),
I
ouF2FR(voy.var.A).
S'il se couvrait avec le Fou, il perdrait, par la raison que
le Roi blanc pourrait alors se porter à la 5e du F, et que le
Noir perdrait un Fou par suite de ce mouvement, comme
nous le démontrerons plus loin.
2. D6 R. 2. R2C.
3. R4 F. 3. F2TR.
4. D7D,éch. 4. R3C.
5. D8R,éch. 5. R2C.
6. R4C. 6. F3C.
7. D6 R. 7. F 2T*
8. D7D,éch. 8. R3C.
9. D8R,éch. 9. R2C.
10. R5 T. 10. F hFR.
11. Dn'im porteoù. 11. F3CR,éch.
La lutte recommence toujours ainsi sans pouvoir se ter-
miner et la partie est, par conséquent, remise.
Montrons maintenant la manière de profiter d'une faute
de votre adversaire.
Variante A.
i F2FR.
4.
B. N.
R5FR. FGfD.
2.
3.
4.
5.
6.
7
D7FD.
D
D6CD
TP.
D4D,écli.
2.
3.
5.
6.
F8TD.
F 7 CD.
F6TD.
RcaseC.
7. R6FR. 7. RcaseF.
8. D8D,écli. 8. F case R.
9. R6R. 9. F 5 CD.
40. DGFR,écli. -40. Rcase C.
Il. D5CR,écli. H. RcaseF.
-12. D4FR,écli.
Vous gagnez le Fou.
Diag.23.
B. 1. R 6FR. N. l. R8D.
R5R. P7F.
5.
2. 2.
I)3CD. 7
R4D.
3 3. R D.
5.
(Si.
4. D2TD.
B. 6.
4. R8D.
R7D.
N. 5. Pion à Dame.
R 3 D donnant le mat en trois coups au plus.)
6. D2C. 6. R8D.
I).
1
7. R3 7. Pion à Dame.
8. D2R,éch.etmat.
Vous voyez que la tactique consiste à forcer le Noir à
perdre des temps et à en profiter pour rapprocher votre
Roi. Comme il est fort important pour l'élève de bien con-
naître cette marche, nous allons en donner un autre exem-
ple où le Pion est déjà à sa septième case, ce qui augmente
:
la difficulté de l'arrêter
R. R5FD. I N. 7FR.
R
D5D. 1
P7R.
B. 1. D5FR,éch. N. 1.R7C.
2. D 4R,éch. 2. R7F.
3. D4FR,éch. 3. R7C.
4. D3R. 4. R8F.
5. D3FR,éch.
Le Roi noir est maintenant forcé de passer derrière le
Pion et le R. gagnera ainsi un temps.
6.
7.
8.
H.
R4D.
D31),éch.
R3R.
Dpr. P,éch.
- 5.
6.
7.
8.
9.
R8R
R8I)
R8R.
R8 F
R8C.
10. R 3 F. 10. R 8 T.
11* D'-)-etniat.
On peut toujours procéder de cette manière, à moins que
le Pion ne soit sur la file du Fou ou de la Tour, car alors le
Noir pourra très-souventfaire partie remise. Pour y parve-
nir, deux conditions sont nécessaires : la première, que le
Pion du Fou ou de la Tour ait son propre Roi devant luiou
à ses côtés; la seconde, que le Roi ennemi soit éloigné.
B. R45
D
FD.
FR.
IN.
Ainsi, dans la position suivante, le Noir fera partieremise:
1 R 7CR.
P7FR.
1. D4CR,éch.
D3FR,éch
1. R8 T.
R8C.
1
2. 2.
3. 1) 3CR,éch. 3. H8T.
Il est évident que si vous preniez le Pion, le Roi noir se- -
rait pat : la partie est, par conséquent, remise.
La même chose a lieu lorsque le Pion est sur la file de la
Tour, comme dans l'exemple suivant :
B. R 7FR. 1N. R8CR.
D3TR. I
P 7TR.
1. D 3C,éch 1. R8T.
2. DcaseR,éch. 2. R7C.
3. D4R,éch. 3. R8C.
4. D case CD, éch. 4. R 7C
(M.).
5. D2CD,éch. 5. R 8C
(M.).
6. D 7 CR,éch. 6. R 7 F (voy.var.A).
La partie doit être remise.
Faites attention qu'il faut que le Noir se garde au sixième
coup d'aller au coin, comme l'enseigne Salvio,car il per-
drait au moyen d'une admirable manœuvre des Blancs que
cet auteur n'a pas su découvrir, savoir B. 7. R6 C, qui
permet la sortie du Roi noir et donne en même temps au
:
Blanc le moyen de rapprocher son Roi et de s'assurer la
victoire en jouant comme suit :
Variante A.
B.
7.
S. R S
R6C.
F,
1)2 éch.
s.
éch.
N. 6.
7.
R8T.
R8C.
157F(m.).
D2D,éeh..
9. CD, <). R(1C.
40. J)caseFD. R7C.
R.t'ch.2.
40.
H. , IlfiC.
R4C.H.
-12. Dcase Il7C.
H3.D2R,éch. H3. 1\8C.
H. P à Dame.
-15. R3C.
Le Noir ne peut plus sauver la partie.
On voit, par cet exemple, combien il faut d'attention
pour
jouer correctement les fins de parties où des Pions
se trou-
;
vent engagés, et les suites funestes du moindre écart nous
en aurons plusieurs autres exemples à donner avant de
terminer la division du sujet qui nous occupe dans ce
moment.
;
perpétuel, soit par l'échange des Dames, lorsque.son Roi
est en position d'empêcher le Pion d'arriver à Dame mais
lorsque le Pion est déjà arrivé à sa septième case, il peut
survenir des complications et des combinaisons fort inté-
ressantes. En voici un exemple :
B. R5TD. N. R8TR.
D7TR.
1
DcaseD.
P 7CR.
Dans cette position, on croirait, à la première vue, que la
partie devrait être perdue pour le Blanc si le Noir avait le
Dames;
trait, puisqu'il pourrait avancer le Pion et avoir ainsi deux
mais, en examinant, on voit que, même dans ce
cas, le Blanc peut encore faire partie remise par un échec
perpétuel.
Avec le trait vous pourrez encore faire partie remise dans
:
la position suivante
B. R45FD.CD.
D
* N. R 7CR.
D3D.
P 7FR.
la manière d'y parvenir:
Voici
4CR,éch. 1. 6CR.
D4D.
1. D 1 D
2. D4R,éch. 2. R8C.
3. 3. R7T.
4. D8TR,éch. 4. D6T.
5. 1)5R,éch. 5. R8C.
€. D7C.
6. D5C,éch.
7. D3R.
Continuant ainsi vous ferez partie remise.
6
Voici une position où le Noir, avec le trait, doit gagner :
B. R 4TR. 1 N. R7D.
D2TD. D6D.
P 7FD.
Nous recommandons à l'élève de chercher la clé de la
position avant de regarder la solution que nous mettons en
note (1).
Cette position des pièces noires présente au joueur peu
habile de bien plus grandes difficultés qu'on ne le croirait à
la première vue, si la Dame blanche est bien conduite.
Voici, enfin, une derniere position de cette espèce :
B. R 4FD.
P 4 CD.
N. R5R.
D8CH.
P 7TD.
1
Le Blanc, avec le
,
;
D par l'échec de la vôtre à la 8e du C et en mettant le R à
la 3e ou à la 5e du F, vous joueriez votre D à sa 4e, ren-
dant l'échange inévitable et, par conséquent, le gain de la
partie assuré pour vous.
(1)B.1.
oii,
2. Rn'importe
T,éch.
IN.1.2.DH48CD.
D.
8. D case I 8. P à la 8*. - Dame et gagne.
2.
3.
D8FR,éch.
D7R,éch.
I12.
3. R5R.
R 6FR.
(Si N. 3. R 5 FR. R. 4. D 7 FR, éch.)
4.
5.
H.
D
D
6FR, éch.
6 B,éch.
D5FR,éch.
a 4. R5R.
5. R6FR.
6. R 7R.
7. D3D,éch.
Puis vous le forcez à l'échange des Dames et vous gagnez
avec le Pion
1. D8CR,éch. 1. R5D.
2. D 7CR,éch. 2. R4D(M.).
3. D 7FR,éch. 3. R5D
4. D 4FR,éch.
Et fait mat au coup suivant.
§ 14. -La Dame et le Cavalier contre une Dame.
6. D 2 CR, éch.
B. RcaseTD. N. R7D.
D 3 CD.
C5R.
D 3TR.
1. C3FR,éch. 1. R7R.
2. C4D,éch. 2. R8R.
3. D 3 FD,éch. 3. R8F.
4. D 3FR,éch.
C2R,éch.
4. R8 C.
5. 5. R7T.
<>. D3CR,éch. 6. R8T.
7. nca"eCH,échoelIlwL
§ 15. — Une Tour contre un ouplusieursPions.
;
puyé de son R, peut, dans beaucoup de cas, faire partie
remise contre la Dame on doit conclure que, dans cette
position, la chose sera plus facile contre la Tour, et, en ef-
fet, on est fqrcé d'ordinaire d'échanger la Tour contre le
Pion pour ne pas perdre la partie. Quand toutefois le Pion
n'est pas aussi avancé et surtout lorsqu'il est appuyé d'un
second, il se présente des situations extrêmement compli-
quées qui exigent la plus grande perspicacité et le calcul le
plus approfondi pour être jouées correctement. En voici
des exemples ;
B. R8R.
T 7ÇR.
N. R3D.
P 3FD.
Dans cette position le Blanc gagnera le Pion et la partie
en jouant ainsi :
1.T61C,éch. 1. R4D.
2.R7D. 2. PhF.
3.T6D,éch. 3. R5F.
4. R 6FD. 4. R5G.
5. R5D. 5. P5F.
6. T 6C,éth. 6. R6F.
7. T6FD.
Le Pion est perdu.
Deux Pions unis à leurs sixièmes cases, avec l'avantage
du trait, gagneront contre la Tour si les Rois sont à dis-
tance, et même sans le traitsi les Pions ne sont pas attaqués
pour le moment. Supposons :
B. R43R.
T
FR. N.
1 R5CR.
P6Fl).
P6CD.
Le Noir, ayant le trait, joue :
N. 1. P7 CD. B. 1.TcaseFR.
2. P7F. 2. TcaseG,éch.
3. R6T. 3. R3F.
4. L'un ou l'autre des P
arrive à Dame et
gagne.
Dans la position suivante les deux Pions font partie re-
mise contre la Tour même sans le trait.
s
Diag. 24.
B.1.T3T,éch. lN.1.R7C.
Tout autre coup ferait perdre la partie au Noirainsi que
nous l'avons démontré en détail dans la Régence (1856),
p.87.
2. R 4FD. 1 2. 6C(M.).
P 6G (M.).
3. T4T(M.).
;
Le N. a maintenant sept coups à sa disposition six de
ces coups lui seraient funestes, mais le septième lui assure
la remise; savoir :
1 3. R8C.
4. R3F,ou 4. P7C.
T 2 T (v. var. A) ou
T case T, éch. (voy.
var.B).
5. Tpr. P. 5. H8F.
6. T4TR(M.). 6. Pàla8esefaitCav.
etéch.
Le N. en jouant correctement fera partie remise.
VarianteA.
B. 4. T2T. 4.
N. R8T.
5. T2CR. 5. R8C.
H. R3F. G. R8T.
7. T2TR. 7. R8C.
8. T2CR.
(Si B. 8. T 4 TR. — N. 8. P 7 C et on arrive au même résultat
que dans l'attaque précédente.)
1 8. R8T.
9. T2CD. P6T.
9.
<10. Tpr.P. O. P7T,
A
Partie remise.
Variante B.
5. TcaseTD. 1 5. P7C.
6. T2TD. 6. R8F.
Le N. gagnerai L la partie.
Dans la position suivante, le N., en jouant très-correcte-
ment, pourra faire partie remise; mais, ainsi que dans
l'exemple précédent, le plus léger écart lui serait fatal.
Dtag.2a.
B.1.
2.
T2FR.
R4 F. I.2.
N. R3F(v.EcartA),
R3C.
3. T2R. 3. R2F.
4. T5R. 4. R3C.
5. T6R,éch. 5. R2C.
6. T6D.
Le Blanc n'ose pas jouer R à la 5e du C,
car le N. avan-
cerait le P de la T, et puis celui du C.
6. R 2 F (M.) (voyez
EcartB).
7. T6TB. 7. R2C.
8. T5T. 8. R3C.
9.
10.
T 5G,éch.
8
T C.
9. R3 T.
Il. T8D.
1 10. R 2 T.
11. R3C.
12. T 6 D,éch.,etc.
Quelque effort que vous fassiez, si le Noir joue
correcte
ment, il fera partie remise.
Écart A.
B. N.H.Il3C.
2. 114F. 2. Il4T.
3. T2D. 3. R5T.
4. T6I). 4. RléT.
5. T6R. 5. P T. 7
6. T811. 6. P à Dame.
7. T8T,écli.
Le B. gagnera la partie.
Écart B.
B. N. 6. R 2 T.
7. R5C. 7. R2(,.
8. T6C,écli. 8. R2T.
9. T6T,éch. 9. R2C.
O.T5T.
Le B. gagnera la partie.
;
serait dans un angle de l'échiquier d'une couleur différente
de celle sur laquelle se meut le Fou car vous le garantiriez
ainsi de tout échec deja Tour, en portant votre Fou alterna-
tivement de la case du Cavalier à la 2ede la Toupet vous
feriez infailliblement partie remise par ce moyen.
'troisièmement. Il faut tenir, en général, votre Fou éloi-
; :
gné du Roi, et il est rarement bien joué de l'interposer pour
couvrir un échec en voici des exemples
B. RcaseCR.
F 7 CD.
IN.
I
R5FR.
T case CD.
B. R caseFR.
Rcase FR. 1 N. R6R.
F6FD. T3
T 3 TD.
TD.
En suivant les mêmes errements vous feriez toutefois
partie remise, ainsi:
1. F 7 CD. 1 1. T 3 CD.
2. F5D. 2. T 7 CD.
3. F 6 FD. 3. T 7 FR, éch.
4. RcaseC.
Si vous jouiez R à sa case, vous perdriez la partie. (Voyez
Ecart A.)
4. R7R.
5. F5D. 5. R8R.
6. F6FD. 6. T3FR.
7. F 7 CD. 7. T 3 CR, éch.
8. R2TR.
Si vous le jouiez à la case de la T, le Noir répliquerait
par R à la 7c du F et gagnerait la partie.
R3T,etc. 1 8. R 7 F.
9.
Faisant partie remise.
ÉcartA.
6.4.
5. F 4
R.
TD.
Rcase
5.
4.
1 N. T7FD.
T 8 FD, ech.
6. LeFcouvre* 6. T8CD.
Le N. gagne le Fou et la partie.
; :
d'éviter certaines positions dans lesquelles il pourrait se
perdre en voici un exemple
B. R caseD.
C2R.
N. R6R.
T5TD.
Si, dans cette position, leNoir fait échec avec sa Tour dans
l'angle, vous vous couvrez avec le Cavalier, parce que le
Roi noir ne peut alors se placer en opposition à la 6e de la
D; mais si, avant l'échec, le Roi noir se trouvait à portée
de la 6e case du F de la D, il faudrait avancer le R à la 2e
de la D ; car, si vous couvriez avec le C, le R noir se met-
trait à la 6e du F et gagnerait le C ainsi que la partie.
L'application de ces principes offrant toutefois de grandes
difficultés, nous croyons devoir donner un exemple détaillé
de la défense, habilement conduite, de la position suivante.
— Le Noir ayant le trait :
B. C 8R.
R8FD. 1 N.
N. T R.
R2-TD. 3
N. 1.
2.
3. T C.
TcaseC.
4. T2C.
5. T2D.
5
T caseTD.
3. B. 1.
2.
4.
5.
R8D.
R7F.
R8D.
R8R.
C6C.
6. T 2CD (v.var.A). 6. C8F.
7. T2FR. 7. R81).
.8 T 2TR. C6C.
9. R3
10. R3
1).
F.
8.
10. C 7
8 R.éch.
9.C F, éch.
11. R3C. 11. R8R.
12. R2 F. 12. R8F.
13. R2D. 13. C8 C.
14. R case D. 14. C 6 F.
15. T case T, écho 15. C 8 C.
16. T5T. 16. R C. 7
17. R case R. 17. C 6 F, éch.
18. R 2 R. 18. C 8 C, éch.
19.
20.
R3R.
T 5 F, éch.
19. R
20. R R.
F.88
21. T2F. 21. C T. 6
22. T2C. 22. R 8F.
23. T2TR. 23. G C. 8
24. T2F,éch. 24. R R. 8
25. T2C. 25. R8 F,
etc.
En continuant cette marche avec soin vous ferez partie
remise.
Variante A.
;
possible d'empêcher celui qui joue les pièces mineures d'é-
changer l'une d'elles contre la Tour et comme, après
l'échange, il lui restera une force suffisante pour donner le
mat, il s'assure ainsi de la victoire. Au contraire, lorsque
dans les pièces mineures il se trouvera deux Cavaliers, celui
a
qui la Tour devra s'efforcer de l'échanger contre le Fou
et faire ainsi partie remise, les deux Cavaliers étant im-
puissants à donner le mat, ainsi que nous l'avons démontré
à la page 328.
L'exemple suivant suffira pour indiquer la marche à sui-
vre. — Nous donnerons le trait au Noir.
B. R TR.6 N. RcaseTR.
C5CR. T6TD.
F7D.
F8FR.
N. 1 T3TD,éch.
Si vous couvriez avec le C, le N. prendrait, et si vous re-
preniez avec le F, le R noir serait pat.
llî.1. peu.
2. T 22T.
T T. I
;
Si vous faisiez échec du C,le N.le prendrait par la môme
raison que ci-dessus de même, si vous jouiez F du R à sa
7e, il le prendrait également, puisqu'il gagnerait ensuite
une autre pièce en jouant R à la case du C.
2. R6C.
3. T 2TR. 3. F5FR.
4. T2TD.
Vous ne pouvez donner échec du C sans le perdre.
4. F6TR.
5. T3T,éch.
2
T 2 TT(M).
6. T (M ).
1
5.
765.
6.
).
F6R,(M(M.).
CF 76 FR
G7F,éch.
7. Tpr. C(M.). 7. Rpr.T.
Vous donnerez le mat en trois autres coups.
Écart A.
,
I 1. T8TD.
2. R«
2, R 6 F. F I
;
difficulté d'y parvenir est fort augmentée lorsque la Tour
est accompagnée d'un Pion néanmoins, il y a beaucoup de
cas où la Tour, malgré ce surcroît de forces, ne peut par-
venir à gagner; la défense exige une extrême précision,
ainsi qu'on peut le voir par la position suivante donnée par
Philidor :
B. R4R.
T case D.
N.
1 N. R3R.
F 2 FI).
P4D.
Voici la marche qui vous assurera la victoire dans cette
position difficile :
1. T caseTD (v. Écart 1 1. F case CD (M.).
A).
2. T6T,éch. 2. F3D.
Vous devez jouer ainsi pour pouvoir avancer votre Roi
au devant du Pion, position qui doit vous assurer la vic-
toire.
3. T6C. 3. R2D.
4.
5.
R 57C,D.éch. 4.
5.
F
F
6CR.
2FD.
T
6. T7T. 6. RcaseFD.
7. R6F.
Vous gagnez facilement la partie.
:
Si vous jouiez incorrectement, vous ne feriez que partie
remise, par exemple
Écart A.
B..2. P 5 D,éch.
D.
R4casDe
1 N.-1.
N.
2.
23.
R 2 D.
F6
F 6 CR.
C R.
3.T
T caseTD.
43.- TD 3. F5FR.
4 T7T,éch.; 4. R3D.
S'il avait couvert l'échec, vous auriez gagné la partie en avançant
leRàla5eduF.
5. R4R. 1 5. F6CR.
S'il avait joué le F à la 7e de la T, vous auriez répliqué par T à
ia 7e du C du R et vous auriez gagné la partie.
6. T7CR. 1 6. F8R.
Pour être à même de donner échec à propos, si le Roi essaye
d'avancer.
7. TGCR,éch. Ii 7. R2D.
8.
8. P6D. R3Fl).
Tout autre coup lui aurait fait perdre la partie.
9. R5R. 1 9. F 5 CD.
B. R7
T 3TD.
CR. N. RcaseFR.
F 5FD.
P6FR.
N'importe lequel des joueurs a le trait, le Noir, s'il joue
correctement, peut faire partie remise. Remarquez 1° que
si vous jouiez P à la 7e, il perdrait la partie en prenant le
P avec le F ; il devrait par conséquent répliquer par R à la
;
2e du C 2° que si vouscommenciez par T à la 4e de laT de
la D, et qu'il portât le F à la 8edu F du R, vous réplique-
riez par T à la 4e du F du R, ce qui vous permettrait d'a-
;
vancer le P à la 7e et le R à la 6e, et de gagner forcément la
partie 3° qu'il doit donc s'efforcer à régler correctement
la marche de son F de manière à empêcher le R de s'établir
à la 6e case, qui, dans les conflits de cette nature, forme la
clé de la position.
Dans des positions analogues, le Noir pourra faire partie
remise contre tout Pion, ceux des Cavaliers exceptés; un
de ceux-ci, avec l'aide d'une Tour, doit toujours gagner
contre un Fou. Cela vient de ce que le Roi noir, pour lutter
contre ce Pion, n'a pas la même liberté de ses mouvements
que vis-à-vis les Pions du centre, ni la chance du pat que
: ;
lui offre le P de la T qui avance à sa 7e case en voici un
exemple
B. R5 CD.
TR. N. RcaseCR.
F5D.
T 7 1
P6CR.
1. R5C. 1. F6R,éch.
2. R5F. 2 F5D.
3. P7C. 3. R2T(M.).
4. T4CD. 4. F 6FD.
à
S'il avait pris le Pion, vous auriez donné échec la 4ede
la T du R. — S'il avait couvert avec le Fou, il l'aurait perdu
en deux coups. — S'il avait mis le R à la case du C,en
jouant votre R à la 6e du C, vous auriez gagné forcément la
partie.
5. T 4 CR.
N'importe où il joueravous devez gagner la partie.
Diag.20.
B. 1. T 8 F,éch. iN.
N. 1. T case D.
2. T7F-
I
2. T7D.
Pour parvenir au mat, vous devez forcer votre adversaire
;
à placer sa T à la 6e ou à la Se de la D lorsqu'il se trou-
vera dans l'une ou dans l'autre de ces cases, la partie devra
se gagner à coups comptés, comme vous le verrez ci-après:
3. T 7 CD. 1 3. T8D.
Ici vous voyez qu'il est forcé d'occuper une des deux cases
dangereuses, puisqu'il ne peut quitter sa file sans recevoir
le mat; mais ce n'est pas assez; il faut encore que votre
Tour ne se trouve distante de votre Roi q.ue d'un saut de
;
Cavalier si vous placiez votre T à la 76 du F, il jouerait T à
la 76 de la D, et ce serait toujours à recommencer, au lieu
qu'en passant votre Tour à droite, vous forcez l'adversaire,
le mat, à porter sa T à la 8e du F du R, et cette
pour parer
case n'est meilleure pour lui que la 8e case de laD,
pas
4. T7CR. r 4. T8FR (v.var.A).
5. F 3CR. I
Variante A.
14. R case F.
5. T 7 T R.
Par ce mouvement vous le forcez à jouer sa Tour à la 8e du C,
afin de couvrir l'échec de la vôtre, et il en résulte que vous pren-
drez forcément sa Tour.
6.
5. T8CR.
6. T7FD.
1
RcaseC.
C'est seul moyen qu'il a de parer le mat, car s'iljouaitT à la
le
3c du C, éch., vous couvririez avec le F et ilne pourrait 1éviter.
7. T8F,éch. 7. R2T.
i).
8
8. T T,éch.
T8C,éch.
1
8. R 3 C.
IlperdsaTour.
Variante B.
1 5. T6FR.
6. F6D. 6. T6R,éch.
7. F5R. 7. T6FR.
S'il avait joué R à la case du F, vous eussiez répondu par T 7 TR
donnant le mat au coup suivant.
8. T7R,éch.
T7 7FD. J 1 8.
R case F.
S'il jouait R case D, votre réponse devrait être T 7 CD.;
9.
-10. T G,éch.
I 9. RcaseC.
40.
R case F.
S'il avait mis le R dans le coin, vous auriez pris sa Tour par un
échec à la découverte.
M. T4CR. 1 11. RcaseR.
Si, pour empêcher l'échec de votre F, il jouait T 6 R, il faudrait
répondre par T 4 T.
<12. F4 FR.
Vous gagnez la partie.
Variante V.
1 8.
7. R case F.
8. F55R.
F R. 8. R caseC.
R case C.
9. T4TR.
Le Noir a perdu la partie.
B. R6FR.
T8CR.
N.
1 N. R5D.
T4R.
C 7CR.
Le Blanc avec le trait doit gagner la Tour en quatre
coups, savoir :
1. C6R,éch. j 1. R4D.
5 R, vous auriez répliqué parT4 C,éch.
S'il avait joué R
2. T8D,éch. 2. R5R.
1
3. T4D,éch. 2. Rn'importeoù.
4. Rpr.T,etc.
Deuxièmeposition.
B. R5FR.
T2FD.
N.
1 N. R2FR.
T 4 CD.
C5D.
Le B. avec le trait doit gagner en dix coups, savoir :
7 éch.
1. T FD, [ 1. RcaseR(M.).
2. R6R. I 2. RcaseD.
S'il allait à la case du F du Roi, vous répondriez parT
7 F, éch., efson Roi se retirant à la case du C, recevrait le
mat en deux autres coups.
3. T7D,éch. 3. R case F.
4. C7R,éch. 4. RcaseC.
5. R 6 D. 5. T 3 CD, éch. (M.).
6. C 6 FD, éch. 6. T pr. C, éch.
7. Rpr.T.
Vous pouvez donner le mat en trois autres coups.
Dame s'interpose, et
comme le B. peut répéter perpétuel-
lement l'échec à la 5e de la Tour, à
sa case, ou à la 3e du
Fou du Roi, la partie est remise.
CHIQUIER.
DES CONFLITS ENTRE LES ROIS ET LES
LORSQU'IL NE RESTE PLUS DE PIÈCES SUR L'É-
;
prouve, c'est que les plus grands joueurs sont tombés dans
des écarts pour la conduite de leurs Pions un examen cri-
tique et sévère a fait découvrir des fautes dans leur jeu, et
même dans leurs écrits de véritables erreurs. C'est ainsi
qu'on a démontré que la dix-septième partie de Philidor
n'était pas correcte, ainsi que nous en donnerons la dé-
monstration. Le champion de l'Angleterre, M. Staunton,
avoue franchement que, dans la onzième partie du grand
tournoi contre la France, il a fait au dernier moment, dans
;
la direction de ses Pions,une faute par suite de laquelle ila
perdu la partie on trouvera plus loin cette position. Nous
ne pouvons donc trop engager celui qui voudra atteindre
une certaine force aux Échecs, à étudier avec soin et persé-
vérance la suite de ce chapitre important.
;
tend par ce mot et nous y reviendrons tout à l'heure. Les
exemples suivants serviront à vous guider leur étude at-
tentive et la répétition du jeu indiqué, avec ses variantes,
pourra vous initier à la connaissance des manœuvresingé-
nieuses par lesquelles vous pourrez y arriver dans beaucoup
de cas.
Diag.27.
;
sition; si c'est au Noir à jouer, vous gagnerez, tandis que
si vous aviez le trait il ferait partie remise car vous per-
driez l'opposition et illa prendrait sur vous.
Si le Noir commence, il ne peut jouer le Roi ailleurs
qu'à sa case ou à celle du Cavalier, et darEl'un ou l'autre
cas vous pousserez le P à la 7e, et il ne pourra plus l'em-
pêcher d'aller à Dame.
Si, au contraire, vous devez commencer, le Noir fera par-
tie remise, en jouant correctement; car :
B. 1. R 5 R. N. 1. R à sa 2e gagnant sur
sur vous l'opposition.
Remarquez que si vous aviez poussé le Pion en don-
;
nant échec, le Roi se serait retiré à sa case et la partie eût
été remise du coup car si vous éloignez votre R, il prendra
le P, et si vous ne le retirez pas son R sera pat.
2. R5D. J 2. RcaseR.
Afin de se ménager le moyen de prendre sur vous l'oppo-
sition au coup suivant:
3. RGD. 1 3. R case D.
;
peut s'effectuer, car vous êtes forcé de ne pas éloigner le Roi
de la garde du Pion mais lorsque votre Pion est soutenu
par un autre Pion ou que le Roi ennemi est gêné dans ses
;
prise de l'opposition ne suffit pas dans toutes les positions
pour gagner mais ce sont des exceptions, et en général ce-
lui qui prend l'opposition sur l'adversaire, gagne la partie
ou fait partie remise s'il est inférieur en forces.
Comme cette question de l'opposition embarrasse toujours
beaucoup les élèves, et qu'elle a été traitée d'une manière
obscure, ou même omise tout à fait dans des traités célèbres,
nous aurons soin d'y attirer l'attention de nos lecteurs dans
lesexemplesqui vont suivre.
Diag.28.
;
cas, il est vrai que le Noir prend l'opposition sur vous en
jouant son Roi vis-à-vis le vôtre mais en avançant votre
Pion à la 6e, il la reperd à l'instant, et le Pion va à Dame
sans obstacle.
Diagr.29.
;
La position représentée au Diag. n° 29 est plus difficile à
jouer toutefois le Noir jouant sans faire de faute peut arri-
ver à partie remise, ainsi:
B. 1. R4R. 1N.1. R2F.
Il joue ainsi pour prendre l'opposition sur vous lorsque
vous avancerez votre Roi.
2. R5R.. 1 2. R2R.
Prenant l'opposition.
3. Pàla6e,éch. 3. R2F.
4. R5 F. 1
I
4. RcaseF(v. Éc.A).
Pour être prêt à reprendre l'opposition.
5. R6R. 1 5. RcaseR.
Vous vous trouvez ainsi dans la même position que celle
qui résulte du Diag.n° 27.
6. R5 F. 6. R2F.
7. R5C. 7. R caseF.
8. R6C. 8. RcaseC.
9. P 7 C,éch. 9. R case F
Partie remise.
Écart A.
5. IlGII.
1 A.
5.
Il case
R case
F.
11.
6.
7.
1»7F.
Il7II.
G. Il2C.
Le P va à Dame et gagne la partie.
Si le Blanc a le
partie est
;
trait, il gagne si le trait est au Noir, la
remise. Le Blanc, devant commencer, jouera
:
ainsi
1. R2D.
Vous gagnez ainsi l'opposition du premier coup, et si
vous jouez correctement vous ne la
perdrez plus.
1. R R. 2
2. R3 R 2. R R. 3
3. R4R. 3. R 3F.
4. R5D. A. R2R.
5. R5R(v.Éc.A). 5. R2F.
6. R6D.
Si maintenant il joue R 3 F, avancez le P à la 4e,puis à
la5e, et lorsqu'il se mettra à sa case vous prendrez l'oppo-
sition comme ci-dessus. Diag. n° 28.
I1 7.
G. R case F.
7. R6R. RcaseR.
Il prend ici l'opposition sur
l'instant.
vous ; mais il la reperdra à
8. R P47D. R. 1l 8. R case F.
9.
Il ne peut plus empêcher votre Pion d'arriver à Dame.
Nous allons démontrer comment, par un léger écart, on
peut laisser échapper une victoire assurée et n'aboutir qu'à
une partie remise.
Ecart A.
5. P411. 1 5.H2D.
Vous avez perdu l'opposition et n'importe où vous joue-
rez le N. fera partie remise.
Si, au début, leN. a le trait, vous ne pouvez l'empêcher
d'arriver à la remise, car;
N. 1. R 2 R.
A son tour il prend l'opposition sur vous et vous ne
pourrez plus la lui ôter.
B. 1.R2D.
2. R3R. 2. R3R.
3. R4R. 3. R3D.
4. R4D. 4. P4R,éch.
Vous auriez pu jouer P à la 3e, mais le résultat seraitle
même.
5. PAR. 5. R R. 3
6. R 3R. 6. R 4F.
7. R3F. 7. P5R,éch.
8. R3R. 8. R4R.
9. R2R. 9. R5F.
10. R2F. 10. P6R,éch.
11. RcaseR. 11. R6F.
12. R case F.
Il gagne l'opposition et fait partie remise. Bien que vous
puissiez varier votre marche de plusieurs manières, le ré-
sultat sera toujours le même si le Noir répond régulière-
ment à vos coups.
§ 2. — Deux Pions contre le Roi seul.
Diag.32.
Il) B.1.R5G.
2. P à la8e. Dame éch.
1 N. 1.RR2pr.
2.
C.
nD
RcaseC.
4.RP67T.
3. C.
3.
Si les Pions ne sont pas unis, leur succès n'est pas tou-
jours aussi certain et dépend ordinairement de la question
de savoir si leur Roi est à portée de lesprotéger.Mêmeavec
cet appui, ils ne peuvent empêcher le Noir de faire partie
remise, dans la position curieuse représentée au Diag.n°33,
si le B. a le trait; car alors vous n'avez à votre disposition
qu'un seul mouvement, R 8TD, à laquelle le N. répliquera
par R case F, et quel que soit le Pion que vous avanciez
vous serez pat.
Nous avons déjà vu, p. 375, que le Roi de l'adversaire
fera partie remise contre deux Pions doublés sur la file de la
Tour, quelle que soit leur position sur cette file, toutes les
fois qu'il pourra se placer devant eux.
Diag.3^5.
14. R4T.
gner;
Nous venons de prouver qu'avec le trait vous devez ga-
;
il n'en est pas de même pour le N., avec le trait il ne
peut faire que partie remise cela tient à ce qu'il ne peut
approcher de votre P, si vous jouez correctement, car :
N. 1. R2R. IB. 1. R5F.
En vous portant alternativement de cette case à la 5e du
R, vous l'empêcherez toujours de passer et la partie est re-
mise. Bien plus, le moindre faux mouvement de sa part
entraînerait sa perte. Si, pourpremier coup, iljouaitR 2D,
vous répondriez par R 6 F et vous gagneriez la partie.
Bien plus, si par une faute de votre part vous le laissiez
passer, ce qui entraînerait la perte de votre Pion, vous pour-
riez encore faire partie remise, même après cette perte, en
profitant du tempsqu'il serait obligéde perdre pour prendre
:
le Pion, et alors reprendre l'opposition sur lui voici la sé-
rie des coups qui se présenteraient dans cette hypothèse :
N. 1. R2R. B. 1.R5F.
2. R2F. 2. R5R.
3. R2R. 3. R4D,faute.
4. R3R. 4. R4F,faute.
5. R4R. 5. R4C.
6. R4D. 6. R3C.
Si vous aviez joué R 3 F, vous auriez perdu la partie.
7. R pr.P. 7. R 3F.
8. R 4D. 8. R3D.
9. P 4F. 9. R3F.
10. P 5F. 10. R2F.
11. R 5D. 11. R2D.
12. P 6 F, éch. 12. R2F.
13. R 5F. 13. R caseF.
14. R 6D. 14. R caseD.
15. P 7 F, éch.
Partie remise d'après la première règle de la page 375.
Lorsque le Pion de votre adversaire est placé de telle
sorte qu'il arrive à Dame aussitôt après le vôtre, et qu'il se
trouve ainsi deux Dames sur l'échiquier, il peut arriver que
par suite de l'avantage du trait que vous conservez, sa
Dame ne lui soit d'aucune utilité. Cela peut résulter de la
position gênée de son Roi, ce dont nous avons vu deux
4. D8C,éch. h. R3T. -
5. D pr. D. et gagne.
Diag.36.
Uiay.37.
R6T.
2.
3.
4
P 5C.
P5T.
[3.
I 2. RcaseC.
Rcase T.
4. RcaseC.
(l)CarB. i. RT,6T.
2.
5C.
RI)
4.PP5T.
3,
5.P6C.
2. N.1.RcaseC.
R case T.
3, R case C.
4.
5.
RcaseT.
Ppr.P.
6. Ppr.P.
Si vous preniez avec le R la partie serait remise.
6. R case C.
7. P 7 C et va à Dame.
Diag. 38.
ÉcartA.
H..2. R4D.
R3 n.
f IN.
114F.
2. R3R.
S'il jouait R à la 5e du C, il perdrait également partie.la
3. R4R. 1 3. R3D.
P5F.
S'il avait joué son R à la 2* de la D ou à la 2f du Il. vousaunex
dû avancer votre R eu face du sien, pour gagner l'opposition et
prendre, par la suite, son P qu'iln'aurait pu sauver.
4. 1 A5C). Ppr.P.écli.
R2R.
I,'l;
5. Ilpr.P.1,
ilt 1; C. 5.
(i. IlGC. 1)
0. H case F
1't c~tse
7. R 7 T.
a
LeNoir perdu.
B. IN.2.R4l).
3. H3 R.
EcartB.
Variante A.
B. 7. P7F. N. 7.Rpr.P.
S, R5D. I
Si vous jouiez R
9.
-10.
R 5R.
R 5 R.
R0D.
1