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On descend par un sentier très escarpé qui traverse un bouquet de 12

pins aux troncs dorés par le soleil. On coupe à travers une prairie d'herbe 26

verte piquée de minuscules boutons d'or. 32

Le grondement devient de plus en plus fort, de plus en plus proche. 45

David court en avant et découvre le torrent au bas de la prairie. Ravi, il 60

commence à quitter ses sandales. Je le rejoins, suivi de près par maman. A 74

mon tour, j'ôte mes sandales. Je sens sous mes pieds nus la douceur du 88

sable chaud. 90

David et maman s'allongent sur le sable. Plus hardi, je plonge un pied 103

dans l'eau. Je le retire précipitamment : l'eau est glacée ! Je me baignerai 115

une autre fois. 118

Mon frère rit en me voyant m'éloigner si vite de l'eau. Il s'amuse dans 132

le sable alors que maman se plonge dans son roman. 142

Moi, je m'installe sur un rocher : l'eau est si belle à regarder ! Elle 155

tourne, danse, repart si claire qu'on voit les cailloux au fond. Elle est si 169

rapide qu'elle semble vivante. Elle gronde si fort qu'il faut hausser la voix 182

pour se faire entendre. Elle heurte les rochers avec une telle violence 194

qu'elle les entoure d'une écume bouillonnante. 200

De temps en temps, quelques gouttes glacées éclaboussent mes 209

membres et mon visage, me faisant frissonner. 216

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