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INTRODUCTION

Parmi les nombreuses missions que le leé gislateur confie aux commissaires aux
comptes, il en est une qui reveê t une importance particulieè re en matieè re de
preé servation de l'eé galiteé des associeé s et de transparence financieè re vis-aè -vis des
tiers. Il s'agit de la mission de commissariat aux apports. L’intervention d'un
commissaire aux apports est preé vue par de nombreux articles de l’OHADA:
notamment,
Lors de la constitution des socieé teé s
Lors d'une augmentation de capital
Lors d'opeé rations de fusion, scission et apport partiel d'actif .
Dans le droit des socieé teé s, le commissaire aux apports est la personne deé signeé e par
un vote des associeé s, soit aè l'occasion de la creé ation de la socieé teé , soit aè l'occasion
d'une augmentation de capital, pour veé rifier la valeur d'un bien apporteé en nature,
ou celle d'un avantage. Cette eé valuation deé termine le nombre de parts ou d'actions,
qu'en reé muneé ration de cet apport, l'associeé se verra attribuer.
Le commissaire aux apports est un professionnel du chiffre choisi parmi les
commissaires aux comptes inscrits ou parmi les experts judicaires inscrits sur une
des listes eé tablies par les cours et tribunaux.
Reste que le commissaire aux comptes d'une entiteé dont il certifie les comptes, ne
peut pas proceé der, au beé neé fice, aè l'intention ou aè la demande de celle-ci (ou pour les
socieé teé s qui la controê lent ou qui sont controê leé es par elles) aè une mission de
commissariat aux apports et aè la fusion.

Quel que soit le cadre leé gal de son intervention, le roê le du commissaire aux apports
sera d'appreé cier :
- La valeur des apports en nature en s'assurant que celle-ci n'est pas
sureé valueé e et qu'elle correspond au moins aè la valeur au nominal des actions
ou parts aè eé mettre
- Les avantages particuliers qui peuvent eê tre stipuleé s lors de ces opeé rations.
- Sa mission est encadreé e par des normes qui deé finissent aè la fois la nature des
diligences aè mettre en œuvre, la forme du rapport aè eé mettre et les deé lais aè
respecter.
CHAPITRE 1 : CONCEPTS FONDAMENTAUX DU COMMISSARIAT AUX
APPORTS

SECTION 1 : DEFINITION

Le commissaire aux apports est la personne en charge d’apporter une garantie aè


certaines opeé rations concernant la vie des socieé teé s. Notamment, d'appreé cier la
valeur des apports en nature effectueé par un associeé ou un actionnaire lors de
la creé ation d'une socieé teé ou lors d'une augmentation de capital. Le commissaire aux
apports doit en outre deé terminer le nombre de parts ou d'actions attribueé s en
contrepartie aè l'associeé ou aè l’actionnaire effectuant ce type d'apport.
Le commissaire aux apports est un expert indeé pendant. L'appreé ciation de la valeur
des apports est faite sous sa responsabiliteé . Le commissaire doit ainsi reé diger un
rapport deé crivant notamment le mode d'eé valuation adopteé .

SECTION 2: RAPPEL DES DISPOSITIONS LEGALES


2.1. Cadre de la mission

L’intervention d’un commissaire aux apports reé sulte des articles de l’Acte
Uniforme reé viseé relatif au droit des Socieé teé s Commerciales et du Groupement d’
Inteé reê t ÉÉ conomique. (AUSCGIÉ)
• de l’article 49 de l’AUSCGIÉ, relatif aè la reé alisation des apports en natures ;
• de l’article 312 de l’AUSCGIÉ pour l’eé valuation des apports en natures ;
• des articles 363 de l’AUSCGIÉ en cas d’augmentation du capital ;
• de l’article 400 de l’AUSCGIÉ, lors de la constitution de la socieé teé ;

SECTION 3: NATURE ET OBJECTIF DE LA MISSION DU


COMMISSAIRE AUX APPORTS

3.1 Mission du commissaire aux apports


La mission du commissaire aux apports a pour objectif de veé rifier que la valeur des
apports n'est pas sureé valueé e . Il ne s’agit ni d’une mission d'audit ni d’une mission
d'examen limiteé .
Cependant, le commissaire aux apports peut, s’il l’estime utile, mettre en œuvre des
diligences d’examen limiteé , qui se caracteé risent essentiellement par la mise en
œuvre d’entretiens et de proceé dures analytiques, notamment pour analyser des
informations comptables dans la perspective de sa mission.
Én reé sumeé , Les cas d’intervention du commissaire aux apports sont limitatifs et
concernent :

– la constitution de socieé teé ,


– l’augmentation de capital,
– la fusion et opeé rations assimileé es.

Le commissaire aux apports n’intervient pas pour valoriser une socieé teé ou des
eé leé ments apporteé s aè une socieé teé , mais donner une appreé ciation de cette valorisation.
Il doit s’assurer
• que les reè gles d’eé valuation retenues sont pertinentes en fonction des eé leé ments aè
eé valuer ;
• que ces reè gles ont eé teé correctement appliqueé es, sans biais ou erreur mateé rielle ;
• que les valeurs retenues pour l’opeé ration sont conformes aux
conclusions des meé thodes de valorisation retenues.

3.2 Statut du commissaire aux apports

3.2.1 Choix du commissaire aux apports

Aux termes des articles 312, 363, 400 et 619 de l’AUSCGIÉ, les commissaires aux
apports sont choisis sur la liste les commissaires aux comptes ou les experts
inscrits sur des listes eé tablies par les cours et tribunaux. Le commissaire aux
apports peut eê tre est deé signeé aè l'unanimiteé par les futurs associeé s ou, aè deé faut, par
le preé sident de la juridiction compeé tente aè la demande des fondateurs de la socieé teé
ou de l'un d'entre eux.

3.2.2 Incompatibilités et interdictions

Les commissaires aux apports sont soumis aux incompatibiliteé s et interdictions


preé vues par les articles 697 et 698 de l’AUSCGIÉ, relatives au commissariat aux
comptes. AÀ savoir :
Article 697 :
l es fonctions de commissaire aux comptes sont incompatibles :
1°) avec toute activiteé ou tout acte de nature aè porter atteinte aè son indeé pendance ;

2°) avec tout emploi salarieé . Toutefois, un commissaire aux comptes peut dispenser
un enseignement se rattachant aè l'exercice de sa profession ou occuper un emploi
reé muneé reé chez un commissaire aux comptes ou chez un expert-comptable ;

3°) avec toute activiteé commerciale, qu'elle soit exerceé e directement ou par
personne interposeé e.

Article 698 :

Ne peuvent eê tre commissaires aux comptes :

1°) les fondateurs, actionnaires, beé neé ficiaires d'avantages particuliers, dirigeants
sociaux de la socieé teé ou de ses filiales, ainsi que leur(s) conjoint(s) ;

2°) les parents et allieé s, jusqu'au quatrieè me degreé inclus, des personnes viseé es au
1°) du preé sent article ;

3°) les dirigeants sociaux de socieé teé s posseé dant le dixieè me du capital de la socieé teé
ou dont celle-ci posseè de le dixieè me du capital, ainsi que leur(s) conjoint(s) ;

4°) les personnes qui, directement ou indirectement, ou par personne interposeé e,


reçoivent, soit des personnes figurant au 1°) du preé sent article, soit de toute socieé teé
viseé e au 3°) du preé sent article, un salaire ou une reé muneé ration quelconque en
raison d'une activiteé permanente autre que celle de commissaire aux comptes ; il en
est de meê me pour les conjoints de ces personnes ;

5°) les socieé teé s de commissaires aux comptes dont l'un des associeé s, actionnaires ou
dirigeants se trouve dans l'une des situations viseé es aux alineé as preé ceé dents ;

6°) les socieé teé s de commissaires aux comptes dont soit l'un des dirigeants, soit
l'associeé ou l'actionnaire exerçant les fonctions de commissaire aux comptes, aè son
conjoint qui se trouve dans l'une des situations preé vues au 5°) du preé sent article.

3.2.3 Durée des fonctions du commissaire aux apports

Sa mission s’acheè ve normalement apreè s le deé poê t du rapport Élle peut eé galement
eê tre provoqueé e par la survenance d’une incompatibiliteé ou la radiation de liste des
commissaires aux comptes inscrits ou des experts.

3.2.4 Pouvoirs du commissaire aux apports

La preé rogative essentielle du commissaire aux apports est la liberteé qui lui est
laisseé e dans l’organisation de sa mission et dans le choix des meé thodes d’eé valuation.
Pour cela, il doit pouvoir avoir acceè s aè toute l’information neé cessaire aè sa mission, et
ce, en vertu de la convention d’apport et de l’ordonnance du preé sident du tribunal
de commerce. L’assistance d’un expert ne modifie pas la responsabiliteé , qui reste
entieè re, du commissaire vis aè vis des associeé s.

3.3 Obligations du commissaire aux apports

Pour satisfaire les objectifs de sa mission, le commissaire aux apports doit mettre en
œuvre les diligences qu’il estime neé cessaires et qui lui permettront de s’assurer la
reé aliteé des apports ainsi que l’absence d’eé veé nements, intervenus entre la date de
prise d’effet de l’opeé ration et la date de deé poê t de son rapport, de nature aè remettre
en cause les eé valuations d’une part, d’appreé cier, d’autre part la valeur des apports et
leur non sureé valuation et les avantages particuliers stipuleé s.
La nature des travaux qu’il doit effectuer est orienteé e vers un examen limiteé
compleé teé par des controê les particuliers.

Le commissaire aux apports s’assurera de l’existence et de la nature des apports : il


veé rifiera que l’apporteur est bien titulaire des droits lui permettant d’effectuer les
apports envisageé s.
Lorsque le bilan servant de base aè l’opeé ration a eé teé auditeé par des commissaires aux
comptes, le commissaire aux apports pourra utiliser les travaux qu’ils ont effectueé s
et qui servent les objectifs de sa mission, dans le respect des conditions d’utilisation
des travaux effectueé s par d’autres personnes.
Le commissaire aux apports analysera les approches et les meé thodes retenues pour
eé valuer les apports afin de s’assurer qu’ils ne sont pas sureé valueé s. Il veé rifiera
notamment :
– que les meé thodes d’eé valuations sont adapteé es au contexte particulier de
l’opeé ration et lorsque plusieurs de ces meé thodes ont eé teé mises en œuvre, que la
confrontation de leurs reé sultats ne remet pas en cause la valeur retenue qui s’inscrit
dans une fourchette acceptable ;
– que les valeurs attribueé es aux diffeé rents eé leé ments apporteé s constituent des
eé valuations raisonnables et que l’eé valuation globale des biens apporteé s n’est pas
infeé rieure aè l’augmentation de capital majoreé e de la prime d’eé mission.
L’eé valuation de certains eé leé ments apporteé s, compte tenu de leur nature, justifie une
attention toute particulieè re, de la part du commissaire aux apports. Il en est ainsi,
notamment des eé leé ments dissociables et reé alisables seé pareé ment, des biens hors
exploitation, des eé leé ments incorporels pour lesquels interviennent des criteè res
d’eé valuation subjectifs et preé visionnels, des eé leé ments non comptabiliseé s au passif de
l’apporteur mais qui seraient aè la charge de la socieé teé beé neé ficiaire des apports, tels
que les passifs fiscaux diffeé reé s et les engagements hors bilan (notamment les
engagements en matieè re de retraites et avantages assimileé s).
Le commissaire aux apports s’assurera que les faits intervenus entre la date de prise
d’effet de l’opeé ration (en cas de reé troactiviteé ) et la date de son rapport ne sont pas
de nature aè remettre en cause l’eé valuation des apports et les avantages particuliers
stipuleé s. Il examinera notamment s’il n’existe pas de faits susceptibles de modifier la
consistance des apports ou de compromettre la libeé ration effective du capital.

3.4. Forme et contenu du rapport du commissaire aux apports

Une fois ses veé rifications et ses calculs acheveé s, le commissaire aux apports doit
reé diger son rapport. Suivant les articles 312, 363, 401 et 619 relatifs aè l’AUSCGIÉ.

3.4.1 Conditions de fond et de forme

Le rapport doit eê tre suffisamment deé tailleé et explicite pour que les actionnaires
puissent donner leur approbation en toute connaissance de cause. ÉÉ tant donneé la
responsabiliteé qui peè se sur le commissaire, il est conseilleé d’indiquer ses diligences
dans son rapport et de justifier ses appreé ciations.
Le rapport est eé tabli sur papier libre et doit eê tre signeé par le commissaire. Én cas de
pluraliteé de commissaires, si les pouvoirs respectifs n’ont pas eé teé deé termineé s, le
rapport est signeé par tous.

Le commissaire remet son rapport aè ceux qui ont solliciteé sa nomination au


preé sident du tribunal ; il n’a pas aè intervenir dans l’exeé cution des formaliteé s leé gales
et reé glementaires pour l’approbation des apports.

3.4.2 Contenu du rapport

Le commissaire aux apports eé tablit un rapport dans lequel il deé crit chacun des
apports, indique le mode d’eé valuation adopteé et les raisons pour lesquelles il a eé teé
retenu.
La conclusion de ce rapport contient, d’une part son appreé ciation sur la valeur des
apports et, le cas eé cheé ant, sur les avantages stipuleé s ; d’autre part, l’affirmation que
la valeur des apports correspond au moins aè la valeur au nominal des actions ou
parts aè eé mettre, augmenteé e eé ventuellement de la prime d’eé mission, de fusion ou de
scission selon le cas.

SECTION 4 : EVALUATION DU MONTANT DE L’APPORT EN NATURE

4.1. L'évaluation du montant

L'eé valuation du capital social est importante dans la mesure ouè elle permettra de
connaîêtre la fortune de la socieé teé au moment de sa constitution. Én principe aucun
probleè me ne se pose, en droit OHADA, quant il s'agit d'apports en numeé raire
puisque par deé finition il s'agit d'apport de somme d'argent dont le montant peut
eê tre connu avec exactitude.

C'est surtout relativement aux apports en nature que la neé cessiteé d'une eé valuation
se pose car l'on sait que les biens meubles ou immeubles ; corporels ou incorporels ;
fongibles ou non fongibles, subissent les effets du temps qui a tendance aè deé preé cier
leur valeur.

L'eé valuation du capital social passe donc neé cessairement par l'eé valuation des
apports en nature et/ou des avantages particuliers.

Dans le cadre de ce cours, il s'agira pour nous de faire eé tat de la neé cessiteé de
l'eé valuation des apports en nature qui s'affiche clairement au regard du roê le que
joue l'indication du montant du capital social dans les statuts ;qui plus est, ce serait
prendre trop de risques le fait d'apporter aè la socieé teé un bien dont on ne connaîêt pas
la valeur surtout quant on sait que les droits financiers et politiques deé pendent de
la mesure de la participation des associeé s aè la formation du capital social.

L'eé valuation du capital social telle que la conçoit l'Acte Uniforme peut se faire selon
diffeé rentes modaliteé s et les vices pouvant affecter cette eé tape importante sont
sanctionneé s

4.2 Les modalités d'évaluation


Les modaliteé s preé vues par l'Acte Uniforme sont de deux ordres : il s'agit d'une part
de l'eé valuation par les associeé s et d'autre part de l'eé valuation par le commissaire
aux apports.

Relativement aè l'eé valuation par les associeé s, il faut noter que l'Acte Uniforme preé voit
cette faculteé toutes les fois qu'on est dans le cadre d'une Sarl et lorsque l'apport en
question est d'une valeur infeé rieure aè 5.000.000 FCFA. Dans
d'autres cas, l'eé valuation des apports en nature doit eê tre faite par le commissaire
aux apports. Il en est ainsi dans les SA et les SARL lorsque l'apport consideé reé est
d'une valeur supeé rieure aè 5.000.000 FCFA.
Mais les associeé s ne sont pas lieé s par la valeur de l'apport telle qu'elle a eé teé retenue
par le commissaire aux apports, ils peuvent passer outre l'eé valuation faite par ce
dernier et proceé der eux-meê mes aè une seconde eé valuation ; ils sont dans ce cas
solidairement et indeé finiment responsables aè l'eé gard des tiers de la valeur attribueé e
aux apports.
L'importance de l'eé valuation est telle qu'une sanction aussi bien sur le plan civil que
peé nal est preé vue en cas de vice d'eé valuation des apports et lorsque ce vice a eu des
conseé quences dommageables pour les tiers.
Cette responsabiliteé concerne aussi bien les associeé s que le commissaire aux
apports.

4.3 Les vices d'évaluation:

Les vices d'eé valuation sont relatifs d'une part aux situations dans lesquelles les
associeé s proceè deraient aè une eé valuation inexacte des apports en nature et d'autre
part, il peut arriver que le commissaire aux apports accomplisse, dans le cadre de sa
mission, des actes dommageables pour les tiers et la socieé teé .

L'Acte Uniforme preé voit qu'en cas d'eé valuation inexacte des apports faite par les
associeé s, ces derniers engagent vis-aè -vis des tiers leur responsabiliteé solidaire et
indeé finie pendant 3 ans.
Il peut paraîêtre eé tonnant qu'une telle responsabiliteé soit consacreé e dans le cadre
d'une socieé teé ouè la responsabiliteé des associeé s est ou doit eê tre limiteé e aux apports.
Certains auteurs soutiennent qu'il s'agit laè d'une hypotheè se rare ouè la responsabiliteé
des associeé s d'une SARL est solidaire et indeé finie.
La seconde hypotheè se est consacreé e aè l'article 401 qui dispose que « Le
commissaire aux apports eé tablit, sous sa responsabiliteé , un rapport (...) ».
La responsabiliteé dont il s'agit est aussi bien civile que peé nale.
La responsabiliteé civile est preé vue aè l'article 725 qui concerne les commissaires aux
comptes qui peuvent aussi eê tre des commissaires aux apports dans la mesure ouè les
seconds sont choisis parmi les premiers.
Ce texte dispose que « Le commissaire aux comptes est civilement responsable, tant
aè l'eé gard de la socieé teé que des tiers, des conseé quences dommageables, des fautes et
neé gligences qu'il commet dans l'exercice de ses fonctions ».
A l'eé gard de la socieé teé , la responsabiliteé des commissaires aux apports est d'ordre
contractuel alors qu'aè l'eé gard des tiers, dans la mesure ouè il n'y a pas de contrat
entre eux, elle est deé lictuelle.
Les fautes dont il s'agit peuvent notamment consister en un manquement aè des
obligations de diligence professionnelle, de complaisance etc.
L'alineé a 2 preé cise que « Toutefois, sa responsabiliteé ne peut eê tre engageé e pour les
informations ou divulgations de faits auxquelles il proceè de en exeé cution de sa
mission ».
L'action en responsabiliteé se prescrit par 3 ans aè compter de la date du fait
dommageable ou, s'il a eé teé dissimuleé , de sa reé veé lation.

CHAPITRE 2 : MISE EN ŒUVRE DES DILIGENCES DU COMMISSAIRE


AUX APPORTS

Én pratique cette mission se deé roule selon les phases


suivantes

- prise de connaissance geé neé rale ;


- controê le des opeé rations ;
- eé tablissement d’un rapport.
Il est recommandeé que, lors d’une mission de commissariat aux apports, le
commissaire aux apports qui est nommeé pour la reé aliser prenne en
consideé ration, en les adaptant aè la mission, les normes d’exercice professionnel
homologueé es, notamment pour eé tablir une lettre de mission ;

- documenter les diligences qu’il va mettre en œuvre ;


- appreé cier le cas eé cheé ant les travaux d’un expert ou certains eé veé nements
intervenus posteé rieurement aè la deé termination des valeurs d’apport ;

- obtenir une lettre d’affirmation.

SECTION 1 : PRISE DE CONNAISSANCE GENERALE

1. Acceptation de la mission

Le commissaire aux apports appreé cie, preé alablement aè l'acceptation de la


mission proposeé e, la possibiliteé de l’effectuer. Én pratique et de façon geé neé rale, le
commissaire aux apports examine eé galement sa situation au regard des
principes geé neé raux du code de deé ontologie de la profession de commissaire aux
comptes, notamment en matieè re d'indeé pendance et de compeé tence.
Le commissaire aux apports peut rencontrer les dirigeants des socieé teé s
concerneé es ou leurs repreé sentants afin de recueillir des informations geé neé rales
sur ces socieé teé s et de prendre connaissance du contexte, des objectifs et des
modaliteé s de l'opeé ration envisageé e ou preé vue. Les commissaires aux comptes
des socieé teé s concerneé es peuvent eê tre inviteé s, par les repreé sentants de ces
socieé teé s, aè participer aè cette reé union, dans le respect de leur secret
professionnel.

Par ailleurs, le commissaire aux apports veé rifie que les deé lais qui lui sont impartis
pour l'exeé cution de sa mission, sont compatibles avec une correcte reé alisation de
celle-ci.
Dans le cas ouè le commissaire aux apports estime eê tre en mesure d’accepter sa
mission, il adresse aux fondateurs ou dirigeants de la socieé teé beé neé ficiaire des
apports une lettre de mission dont le contenu est preé ciseé ci-apreè s.
Dans le cas contraire, il en avise, par eé crit, le preé sident du tribunal de commerce
qui l'a deé signeé , et en informe les personnes ayant signeé la requeê te.

2. Prise de connaissance générale

La prise de connaissance geé neé rale a pour but de permettre au commissaire aux
apports de comprendre l'opeé ration envisageé e ainsi que le contexte eé conomique et
juridique dans lequel elle se situe. Élle lui permet eé galement d’identifier les
situations pouvant creé er un risque de conflit d’inteé reê ts.

A cet effet, le commissaire aux apports prend contact avec les dirigeants, ou leurs
repreé sentants, les responsables concerneé s et les conseils ayant participeé aè la
preé paration de l'opeé ration afin d’obtenir toutes les informations utiles. Dans ce
cadre, le commissaire aux apports obtient notamment le projet de traiteé d'apport
ou de fusion, le rapport des organes sociaux, le calendrier juridique de l’opeé ration
et les documents juridiques, comptables et financiers estimeé s utiles.

Cette prise de connaissance lui permet en particulier d’identifier les parties en


preé sence, les situations pouvant creé er un risque de conflits d’inteé reê ts, d’analyser
la situation de controê le au moment de l’opeé ration et le sens effectif de l’opeé ration.
Ces deux derniers eé leé ments conditionnent la meé thode d’eé valuation des apports, aè
savoir valeurs comptables ou valeurs reé elles, aè faire figurer dans le projet de
traiteé d’apport, en application de la reé glementation comptable en vigueur.

Par ailleurs, il peut mettre en œuvre les diligences


suivantes :

- se faire communiquer par les socieé teé s participant aè l’opeé ration les rapports
eé tablis par leurs commissaires aux comptes au titre de leur mission leé gale
ainsi que toutes autres informations et documents jugeé s utiles ;
- deé terminer la nature et la porteé e des diligences speé cifiques aè effectuer sur
les comptes servant de base aè l’opeé ration notamment lorsque les apports
sont faits en valeur nette comptable ;

- appreé cier si ces diligences peuvent eê tre mises en œuvre par lui-meê me
ou par les commissaires aux comptes des socieé teé s concerneé es, aè la demande
de ces dernieè res.

Il est souhaitable de mateé rialiser cette prise de connaissance geé neé rale par la
reé daction d’une lettre de mission adresseé e aux fondateurs ou dirigeants de la
socieé teé beé neé ficiaire des apports, dans laquelle pourront eê tre rappeleé s : la nature
et l’objectif de la mission, ainsi que toutes informations utiles sur les modaliteé s
pratiques de sa reé alisation, en particulier le calendrier de la mission et les
honoraires proposeé s.

Énfin, la phase de prise de connaissance se termine geé neé ralement par la


reé daction d’un plan de mission

SECTION 2 : CONTRÔLE DES OPERATIONS

Il appartient au commissaire aux apports de deé finir les diligences qu'il estime
neé cessaires pour reé pondre aè l'objectif de sa mission et notamment afin :
- de veé rifier le respect de la reé glementation comptable en vigueur en
matieè re de valorisation des apports;
- de controê ler la reé aliteé des apports et d'appreé cier l'incidence eé ventuelle
d'eé leé ments susceptibles d'en affecter la proprieé teé ;

-de controê ler l'exhaustiviteé des actifs et des passifs transmis aè la socieé teé
absorbante ou beé neé ficiaire des apports ;
- d’analyser les valeurs individuelles des apports.
- de veé rifier, pour les opeé rations aè effet reé troactif, que les eé veè nements
intervenus au cours de la peé riode intercalaire, ne remettent pas en cause
l’absence de sureé valuation de la valeur globale des apports ;

- de veé rifier, par une approche d’eé valuation que la valeur reé elle des apports
pris dans leur ensemble est au moins eé gale aè la valeur des apports proposeé e
dans le projet de traiteé d'apport.

2. Contrôle des apports pris individuellement

2.1. Réalité et exhaustivité des apports

La probleé matique se pose sous plusieurs axes :


- nature et existence : l’apporteur doit eê tre en droit de transmettre la proprieé teé
des biens dont l’apport est envisageé et ce, sans qu’il existe des restrictions
aè ce libre transfert telles que des clauses « intuitu personae » d’agreé ment
preé alable d’un tiers aè la cession. Si tel n’eé tait pas le cas le commissaire aux
apports s’interrogerait sur la possibiliteé que ces clauses soient leveé es et dans
le cas contraire serait ameneé aè en faire eé tat dans son rapport ;

- exhaustiviteé : une omission d’actifs ou de passifs dans le projet de traiteé


d’apport constitue une anomalie qui en tant que telle devrait eê tre, d’une part
mentionneé e par le commissaire aux apports dans son rapport sous la forme
d’observations sur la valeur individuelle des apports, et d’autre part
appreé cieé e quant aè son incidence sur le montant de la valeur reé elle des
apports pris dans leur ensemble au regard de l’augmentation de capital
envisageé e majoreé e de la prime ;

- apport de branche compleè te d’activiteé : la difficulteé en termes d’exhaustiviteé


peut eê tre lieé e aè la meé thode retenue par l’entiteé concerneé e pour identifier les
actifs et passifs transfeé reé s, indeé pendamment de la meé thode d’eé valuation
qui doit eê tre en conformiteé avec la reé glementation comptable en vigueur. Laè
aussi toute anomalie significative est aè signaler dans le rapport et l’incidence
sur la valeur des apports pris dans leur ensemble est aè appreé cier ;
- engagements transfeé reé s : dans les opeé rations d’apports-fusions certains
engagements peuvent ne pas eê tre comptabiliseé s dans les comptes, or
ils contribuent aè la valeur globale des apports. Il convient donc qu’ils
soient pris en compte dans l’eé valuation globale qui est faite, aè deé faut les
apports pourraient se trouver sureé valueé s. Il peut notamment en eê tre ainsi :

. des engagements en matieè re de pensions, de retraites et d’avantages


similaires,
. des impoê ts diffeé reé s passifs transfeé reé s aè la socieé teé beé neé ficiaire des
apports reé sultant
- soit de diffeé rences temporaires entre les bases comptables et fiscales
dans les comptes de la socieé teé absorbeé e ou apporteuse telles
qu’eé ventuellement appreé cieé es par reé feé rence aux principes de
consolidation,

- soit des conseé quences du reé gime fiscal applicable aè l'opeé ration de
fusion ou d'apport.

S'agissant de la prise en compte de la fiscaliteé latente dans la socieé teé absorbeé e ou


apporteuse, preé existante aè l'opeé ration de fusion ou d'apport, ou reé sultant de cette
dernieè re, le commissaire aux apports prend en consideé ration un eé leé ment
suppleé mentaire d'appreé ciation lieé au caracteè re aleé atoire de la survenance,
posteé rieurement aè l'opeé ration, du fait geé neé rateur de l'imposition
2.2. Analyse des valeurs individuelles proposées dans le projet de
traité

L’appreé ciation des valeurs proposeé es dans le projet de traiteé d’apport peut
notamment prendre en consideé ration les eé leé ments suivants :
- lorsqu'un bilan sert de base aè l'opeé ration et a eé teé controê leé par les
commissaires aux comptes de la socieé teé absorbeé e ou apporteuse, en
particulier dans le cas ouè les apports sont effectueé s aè leur valeur comptable,
le commissaire aux apports peut demander aè la socieé teé les documents relatifs aè
l’audit qui lui ont eé teé communiqueé s et effectuer, le cas eé cheé ant, notamment sur
des points ou risques speé cifiques susceptibles d’avoir un impact sur les
valorisations proposeé es, les diligences compleé mentaires qu’il estime neé cessaires ;

- dans le cas ouè les apports sont reé aliseé s aè la valeur reé elle, le commissaire
aux apports s’inteé resse aè la pertinence des meé thodes d'eé valuation retenues et
aux calculs preé senteé s puis eé ventuellement confronte ces reé sultats avec ses
propres travaux d’eé valuation. Le commissaire aux apports peut se faire assister
par un expert de son choix ;

- l'eé valuation de certains eé leé ments apporteé s, compte tenu de leur nature,
justifie une attention toute particulieè re. Il en est ainsi notamment
. des eé leé ments dissociables et reé alisables seé pareé ment, en particulier des
biens hors exploitation,

. des eé leé ments incorporels pour lesquels sont geé neé ralement prises en
compte plusieurs meé thodes d'eé valuation fondeé es sur des eé leé ments
historiques ou preé visionnels, dont le commissaire aux apports examine
la coheé rence et la sensibiliteé ,

des eé leé ments non comptabiliseé s au passif de la socieé teé absorbeé e, ou


apporteuse, mais qui seraient transmis aè la socieé teé beé neé ficiaire des apports, et de
leur incidence eé ventuelle sur l’eé valuation individuelle des apports ou leur valeur
globale.
2.3. Prise en compte et incidence de modalités particulières

Certaines opeé rations sont assorties de modaliteé s particulieè res qui peuvent
avoir une incidence sur la valeur globale des apports et que le commissaire aux
apports doit pouvoir analyser pour rendre son avis sur l’opeé ration qui lui est
soumise. Il en est ainsi :
- des opeé rations avec effet reé troactif ;
- des opeé rations aè effet immeé diat ou diffeé reé .

2.3.1 Période de rétroactivité

Dans le cas d'une opeé ration avec effet reé troactif, le commissaire aux apports est
ameneé aè examiner si, durant la peé riode de reé troactiviteé (8), les activiteé s
apporteé es n'ont pas geé neé reé de pertes susceptibles d'affecter la valeur des apports
aè la date de reé alisation deé finitive de l'opeé ration. Il veé rifie, le cas eé cheé ant, que les
conseé quences d'une telle situation ont eé teé correctement appreé hendeé es dans le
projet de traiteé d’apport qui lui a eé teé communiqueé , eé tant preé ciseé que son
analyse prend fin aè la date de son rapport.
L’appreé ciation de l’incidence des pertes intercalaires sur la valeur de l’apport ne
conduit pas systeé matiquement aè la constatation d’une provision au niveau du
projet de traiteé d’apport deè s lors que :

- les flux de treé sorerie futurs pris en compte dans le cadre d’une
approche globale de la valeur des apports aè la date de reé alisation de
l’opeé ration inteè grent de fait la perte de la peé riode intercalaire et que le
commissaire aux apports estime pertinentes et coheé rentes les hypotheè ses
retenues ;

- et que la valeur obtenue dans le cadre de cette approche est supeé rieure ou
eé gale aè la valeur d’apport proposeé e dans le projet de traiteé d’apport, que
cette valeur soit comptable ou reé elle.

Neé anmoins le commissaire aux apports est eé galement ameneé aè s’inteé resser aux
faits ou eé veé nements intervenus pendant la peé riode intercalaire susceptibles de
minorer la valeur de certains biens apporteé s et d'affecter ainsi de façon
significative la consistance des apports, et/ou de nature aè remettre en cause la
valeur des apports pris dans leur ensemble.
Pour ce faire il deé finit les diligences qui lui semblent approprieé es, en s’inspirant,
par exemple, de celles preé vues par la NÉP 560 relative aux eé veé nements
posteé rieurs aè la cloê ture de l’exercice.
Le cas eé cheé ant, le commissaire aux apports peut utiliser l'eé tat annexeé , lorsqu'il
est eé tabli aè une date proche de la date des assembleé es appeleé es aè statuer sur
l'opeé ration envisageé e ou, si ce n'est pas le cas, des comptes intermeé diaires
eé tablis aè la date la plus proche possible de ces assembleé es, ou de tout document
de gestion qu’il juge utile.

Pour appreé cier l’opportuniteé d’utiliser l’information ressortant de ces


documents, il peut s'appuyer sur un rapport d'examen limiteé , transmis par la
socieé teé absorbeé e ou apporteuse, si les commissaires aux comptes de cette
dernieè re en ont eé tabli un. Il peut eé galement proceé der aè toutes veé rifications
qu’il juge utiles, notamment en l'absence d’un tel rapport, et peut utiliser les
travaux effectueé s par d'autres intervenants.

2.3.2. Opérations à effet immédiat ou différé

Une opeé ration est dite aè effet immeé diat si la date d’effet preé vue de l’opeé ration est
celle de l’assembleé e qui l’approuvera ; elle est dite aè effet diffeé reé si sa date
d’effet est posteé rieure aè la date de cette assembleé e.
La deé termination de la valeur des apports dans ces deux types d’opeé rations
prend en compte geé neé ralement des chiffres provisoires arreê teé s sur la base de
donneé es comptables reé centes, le projet de traiteé preé voyant alors un inventaire « ex
post » des actifs et passifs. Par ailleurs, il est neé cessaire qu’une garantie d’actif net
soit donneé e afin d’assurer la libeé ration du capital, si la valeur deé finitive des apports
se reé veé lait infeé rieure aè la valeur estimeé e sur la base des chiffres provisoires.

A contrario, une clause d’ajustement aè la hausse du montant de la prime


d’eé mission est preé vue dans le projet de traiteé , pour le cas ouè la valeur d’apport
deé finitive serait supeé rieure aè la valeur estimeé e sur la base des chiffres provisoires.
Le roê le du commissaire aux apports va alors eê tre:
- d’appreé cier le caracteè re raisonnable des modaliteé s d’eé valuation des
apports aè la date d’effet ;
- de privileé gier une approche globale de la valeur d’ensemble des apports
telle que deé crite ci-dessous ;
- de veé rifier que le projet de traiteé d’apport inteè gre une clause d’ajustement
approprieé e des valeurs d’apport provisoires, aè la date d’effet de l’opeé ration ;
- de s’inteé resser aè la solvabiliteé de la socieé teé apporteuse (en cas d’apport
partiel d’actif), ou des actionnaires (ou associeé s) de la socieé teé absorbeé e (en
cas de fusion), qui ont accepteé de donner leur garantie pour mettre en œuvre
la clause d’ajustement par un versement de treé sorerie si l’actif net arreê teé aè la
date de l’opeé ration s’aveè re infeé rieur aè l’actif net apporteé ;
- d’appreé cier la neé cessiteé d’obtenir une garantie en provenance d’un tiers.
Par ailleurs, le commissaire aux apports peut souhaiter examiner les
informations disponibles afin de veé rifier qu'il n'existe pas de risque structurel de
minoration de la valeur des apports, et d'appreé cier si la valeur globale a eé teé
estimeé e sur des bases coheé rentes et raisonnables, sa mission eé tant de veiller aè ce
que les apports ne se reé veè lent pas eê tre sureé valueé s rendant ainsi impossible la
libeé ration de l'augmentation de capital au jour de sa reé alisation effective.
Én l’absence de garantie du montant preé cis de l’actif net apporteé par l’apporteur,
le commissaire aux apports pourrait eê tre ameneé aè en tirer les conseé quences dans
son rapport
2.4. Analyse de valeur réelle et globale des apports

Dans le cas d'une fusion ou de l'apport d'une branche d'activiteé , le commissaire


aux apports est geé neé ralement conduit aè s’inteé resser aè la valeur globale des
apports selon une deé marche a priori distincte de celle qu'il a retenue pour
examiner les valeurs individuelles. Cette deé marche, qui ne se confond donc pas
avec une simple sommation des eé valuations individuelles que le commissaire
aux apports estime acceptables, releè ve des techniques d'eé valuation d'entreprise.
Le commissaire aux apports est ainsi conduit aè approcher la valeur reé elle
des apports pris dans leur ensemble par reé feé rence aè diffeé rents criteè res et
diffeé rentes meé thodes, tels que :
-valeur boursieè re, si les titres de la socieé teé absorbeé e ou de la socieé teé dont les
titres sont apporteé s sont admis aè la neé gociation sur un marcheé reé glementeé ;
-valeur de rentabiliteé (capitalisation d'un reé sultat preé visionnel normatif,
actualisation de flux de treé sorerie preé visionnels....) ;
- valeur patrimoniale (actif net corrigeé ...) ;
- valeurs analogiques (comparaisons boursieè res, transactions comparables) ;
- le cas eé cheé ant, valeur de contrepartie, c'est-aè -dire la valeur reé elle des
titres eé mis en reé muneé ration des apports, deé termineé e comme ci-dessus.

Cette approche d’eé valuation des apports prend en consideé ration les
caracteé ristiques d’activiteé , de marcheé , et de rentabiliteé propres aè ces apports.
Dans certains cas des effets lieé s aux synergies attendues ou aè une prime de
controê le pourront eê tre pris en compte dans les eé valuations proposeé es. Il
convient alors de veé rifier que cela n’est pas susceptible d’entraîêner une
sureé valuation des apports.
Il appartient au commissaire aux apports de deé terminer, notamment en
fonction de l’analyse du contexte de l’opeé ration qu’il a geé neé ralement meneé e
deè s lors qu’il a pris connaissance de l’opeé ration, l’approche d’eé valuation qui lui
apparaîêt pertinente au travers d’une analyse multicriteè re.

Il est alors ameneé aè consideé rer l’ensemble des donneé es fournies par la direction
ou les sources externes avec un œil critique. Il appreé cie le caracteè re raisonnable
des hypotheè ses retenues, la pertinence et la concordance des diffeé rentes valeurs
retenues. Il recherche, le cas eé cheé ant, s’il n’aurait pas eé teé opportun de mettre en
œuvre d’autres meé thodes et ou criteè res d’eé valuation et en appreé cie l’incidence. Il
est souhaitable qu’il explique clairement dans son dossier de travail la
deé marche qui l’a conduit aè privileé gier ou aè exclure telle ou telle meé thode par
rapport aè une autre.
A l’issue de ses analyses, le commissaire aux apports conclut sur la valeur des
apports par rapport aè la valeur reé elle des apports pris dans leur ensemble
reé sultant de l'approche directe deé crite ci-dessus. Én cas de sureé valuation, il en
tire les conseé quences neé cessaires sur l'expression de sa conclusion.
2.1. Utilisation des travaux accomplis par des experts

Le commissaire aux apports, qui utilise les travaux accomplis par un expert peut
prendre en consideé ration les termes de la NÉP 620 « Intervention d’un expert
» qui s’applique aux missions d’audit. De ce fait il porte une appreé ciation critique
sur :

- le contour de la mission qui lui a eé teé confieé e et sa porteé e au regard de


l’opeé ration ;

- la sensibiliteé des parameè tres utiliseé s et leur pertinence ;

- le caracteè re acceptable de ces eé valuations au regard de sa mission ;

et indique son appreé ciation dans son rapport.

2.2. Documentation des travaux

Le commissaire aux apports documente dans son dossier de travail les


diligences accomplies et les conclusions auxquelles elles le conduisent. Au terme de
ses travaux, et avant la signature de son rapport, le commissaire aux apports
obtient des dirigeants de la socieé teé apporteuse ou absorbeé e, lorsque des
deé clarations importantes lui ont eé teé faites, une lettre rappelant le contenu de ces
deé clarations et soulignant notamment que les informations preé visionnelles sur
lesquelles se fondent les eé valuations releè vent de leur responsabiliteé , qu'elles
refleè tent la situation future estimeé e la plus probable et que les deé cisions prises ou
les actions envisageé es ne contredisent pas les hypotheè ses retenues.

Dans le cas ouè le commissaire aux apports ne sollicite pas une telle lettre, il lui
appartient d’en justifier les raisons dans son dossier.
Au terme de ses travaux, et avant la signature de son rapport, le commissaire aux
apports obtient des dirigeants de la socieé teé apporteuse ou absorbeé e, lorsque des
deé clarations importantes lui ont eé teé faites, une lettre rappelant le contenu de ces
deé clarations et soulignant notamment que les informations preé visionnelles sur
lesquelles se fondent les eé valuations releè vent de leur responsabiliteé , qu'elles
refleè tent la situation future estimeé e la plus probable et que les deé cisions prises ou
les actions envisageé es ne contredisent pas les hypotheè ses retenues.
Dans le cas ouè le commissaire aux apports ne sollicite pas une telle lettre, il lui
appartient d’en justifier les raisons dans son dossier.

2.3. Documentation des travaux

Le commissaire aux apports documente dans son dossier de travail les


diligences accomplies et les conclusions auxquelles elles le conduisent.
Au terme de ses travaux, et avant la signature de son rapport, le commissaire aux
apports obtient des dirigeants de la socieé teé apporteuse ou absorbeé e, lorsque des
deé clarations importantes lui ont eé teé faites, une lettre rappelant le contenu de ces
deé clarations et soulignant notamment que les informations preé visionnelles sur
lesquelles se fondent les eé valuations releè vent de leur responsabiliteé , qu'elles
refleè tent la situation future estimeé e la plus probable et que les deé cisions prises ou
les actions envisageé es ne contredisent pas les hypotheè ses retenues.
Dans le cas ouè le commissaire aux apports ne sollicite pas une telle lettre, il lui
appartient d’en justifier les raisons dans son dossier.

2.4. Appréciation des avantages particuliers stipulés

Le commissaire aux apports n’a pas aè rechercher les avantages particuliers, la


mission qui lui est impartie par les textes eé tant de porter une appreé ciation sur
les avantages particuliers stipuleé s dans les statuts (ou projet de statuts) et/ou
dans le projet de traiteé d’apport, de fusion, scission ou apport partiel d'actif.
Pour cela le commissaire aux apports examine la pertinence de l'information
donneé e dans le projet de traiteé ou les statuts (ou projet de statuts) sur la nature
et les conseé quences pour l'actionnaire ou l'associeé de ces avantages. Il veé rifie
qu’ils ne sont pas contraires aè la loi.

2.5. Pluralité de commissaires aux apports

Lorsque plusieurs commissaires aux apports ont eé teé deé signeé s, il est d’usage
qu’ils se concertent afin d'organiser en commun leur mission, s'informent
mutuellement de leurs travaux et confrontent leurs conclusions.

Il est souhaitable qu’ils :

- deé finissent conjointement une reé partition des diligences (documents aè


obtenir, orientation de la mission et reé partition de leurs travaux et des
honoraires…) ;

- eé tablissent une lettre de mission de preé feé rence commune, ou aè deé faut des
lettres de mission distinctes ;

- mettent en place une communication concerteé e vis-aè -vis des dirigeants


des socieé teé s participant aè l’opeé ration.

2.6. Communication

2.6.1. Communication avec les organes d’administration,


de direction et de surveillance des sociétés concernées

Il est souhaitable que le commissaire aux apports puisse donner son avis aux
organes d’administration, de direction et de surveillance sur les termes du
projet de traiteé d’apport et qu’en conseé quence il soit deé signeé le plus toê t possible
dans le calendrier des opeé rations.

Le commissaire aux apports communique ses constatations aè ces organes quand


il le juge utile et notamment en fonction des diligences qu’il a pu mettre en
œuvre et des reé sultats obtenus.
2.6.2. Communication à l ’A s s e m b l é e g é n é r a l e

La mission du commissaire aux apports est ponctuelle et prend fin avec le deé poê t
de son rapport. Il n'appartient donc pas au commissaire aux apports d'assurer
un suivi des eé veé nements posteé rieurs survenus eé ventuellement entre la date de
deé poê t de son rapport et la date de l'assembleé e appeleé e aè se prononcer sur
l'opeé ration d'apport ou de fusion.

Sur invitation, il peut neé anmoins assister aè l’assembleé e appeleé e aè se prononcer


sur l’opeé ration d’apport ou de fusion et intervenir dans le respect des reè gles
relatives au secret professionnel.

SECTION 3 : RAPPORTS

3.1. Généralités
Le commissaire aux apports eé tablit un rapport dans lequel il deé crit chacun des
apports, indique le mode d'eé valuation adopteé et les raisons pour lesquelles il a
eé teé retenu, et affirme que la valeur des apports correspond au moins aè la
valeur nominale des actions aè eé mettre, augmenteé e eé ventuellement de la
prime.
Le cas eé cheé ant, il deé crit les avantages
particuliers.
De ce fait, la conclusion du commissaire aux apports
contient :
- son appreé ciation au regard de la non sureé valuation des apports et, en
fonction de celle- ci, l'affirmation que l'actif net apporteé est au moins eé gal
aè la valeur nominale des actions ou parts aè eé mettre, augmenteé e
eé ventuellement de la prime d'eé mission, de fusion ou de scission, selon le
cas ;
- son appreé ciation, le cas eé cheé ant, sur les avantages particuliers stipuleé s.
L'objectif du rapport du commissaire aux apports est d'eé clairer les actionnaires
ou les associeé s sur la nature des apports, les meé thodes d'eé valuation retenues
et l'appreé ciation faite par le commissaire aux apports, afin que ceux-ci disposent
d'eé leé ments objectifs pour prendre leur deé cision lors de l'assembleé e ou de la
signature des statuts.
Si plusieurs commissaires aux apports ont eé teé deé signeé s, ils eé tablissent et signent
un rapport commun. Én cas de deé saccord entre les commissaires aux apports, il
est eé tabli un seul rapport qui indique les diffeé rents avis exprimeé s, en les
attribuant aè chacun d'eux.
3.2. Structure
La structure du rapport du commissaire aux apports peut eê tre la
suivante :
(a) un titre
Én cas d'apports effectueé s dans le cadre d'une fusion, d'une scission ou d'un
apport partiel d'actif placeé sous le reé gime des scissions, le commissaire aè la
fusion deé signeé effectuant eé galement la mission de commissaire aux apports, le
rapport est intituleé "Rapport du commissaire aè la fusion ou aè la scission sur la
valeur des apports".
Dans les autres cas, le rapport est intituleé "Rapport du commissaire aux
apports".
(b) un destinataire

Le rapport est destineé aè l'assembleé e de la socieé teé beé neé ficiaire des
apports.
(c) une introduction ;
Dans une partie introductive, peuvent eê tre
rappeleé s

- le contexte leé gal de l'intervention du commissaire aux apports et les


conditions de sa deé signation ;
- les responsabiliteé s respectives des dirigeants et du commissaire aux
apports ;
- la reé feé rence aè la doctrine professionnelle de la Compagnie nationale des
commissaires aux comptes applicable aè cette mission et l'objectif des
diligences qu’elle propose ;
- l’absence de travaux posteé rieurement aè la date de signature du
rapport.

(d) la présentation de l'opération et la description des apports ;


Cette preé sentation, se reé feè re de façon geé neé rale, aux informations contenues dans
le projet de traiteé d’apport et/ou dans le rapport de l’organe compeé tent, deè s lors
que le commissaire aux apports estime que celles-ci sont suffisantes pour
informer les actionnaires (ou les associeé s).
Élle peut reprendre de façon syntheé tique les eé leé ments
suivants :
- rappel du contexte
- preé sentation des socieé teé s et/ou des parties et inteé reê ts en preé sence ;
- description de l'opeé ration :
. caracteé ristiques essentielles des apports :
- date d’effet (reé troactif, immeé diat ou diffeé reé ),
- comptes servant de base aè l'opeé ration

- reé gimes juridique et fiscal adopteé s,


. conditions suspensives eé ventuelles,
. reé muneé ration des apports,
. avantages particuliers stipuleé s (le cas eé cheé ant),
- description et eé valuation des apports :
. eé tat reé capitulatif des biens apporteé s et de leur valeur d'apport,
. description et choix des approches d'eé valuation retenues et
respect de la reé glementation,

. criteè res d'eé valuation adopteé s,


. traitement de la peé riode de reé troactiviteé eé ventuelle.
(e) la description des diligences et l'appréciation de la valeur des
apports ;
Le commissaire aux apports syntheé tise les travaux effectueé s sur les apports pris
individuellement et dans leur globaliteé , ainsi que, le cas eé cheé ant, sur les
avantages particuliers stipuleé s. Il preé sente, en fonction de son jugement
professionnel, le reé sultat de ses travaux.
Le cas eé cheé ant, il formule les commentaires et/ou observations qu'il estime
neé cessaires sur l'eé valuation des diffeé rents eé leé ments apporteé s.
Le plan suivant peut eê tre suivi (eé numeé ration
indicative) :
- preé sentation des diligences ;
- appreé ciation de la meé thode de valorisation des apports et de sa
conformiteé aè la reé glementation comptable ;
- reé aliteé des apports ;
- valeurs individuelles des apports ;
- appreé ciation de la valeur globale des apports ;
- le cas eé cheé ant, appreé ciation des avantages particuliers stipuleé s.
Dans le paragraphe sur l’appreé ciation de la valeur globale des apports, le
commissaire aux apports peut apporter des commentaires et/ou observations
sur les points significatifs et notamment :
- les hypotheè ses utiliseé es, dans le cas ouè l'eé valuation d'un ou plusieurs
eé leé ments significatifs apporteé s repose essentiellement sur des donneé es
preé visionnelles, et le fait que ces hypotheè ses constituent ou non une base
acceptable pour les eé valuations proposeé es ;
- les eé veé nements posteé rieurs susceptibles de minorer la valeur de certains
eé leé ments apporteé s ;
- les pertes eé ventuelles reé aliseé es pendant la peé riode de reé troactiviteé , non
prises en compte dans le projet de traiteé d’apport ou dans la valeur reé elle des
apports.

Le commissaire aux apports preé cise si ces observations ont une incidence sur la
valeur des apports pris dans leur ensemble.
Dans le cas ouè le commissaire aux apports a eé teé conduit aè mettre en œuvre des
approches d’eé valuation pour appreé cier la valeur globale des apports, il est
d’usage qu’il indique les criteè res ou meé thodes qu'il a retenus et, le cas eé cheé ant,
ceux qu’il a eé teé ameneé aè exclure ; il prend en consideé ration l'eé valuation, qui en
reé sulte pour deé terminer si les observations qu'il a pu mentionner sur les
valeurs individuelles affectent ou non la valeur des apports pris dans leur
ensemble.

D'une manieè re geé neé rale, le commissaire aux apports peut deé velopper
eé galement, dans cette partie, les points qui lui paraissent neé cessaires aè une
bonne information de l'assembleé e. Il peut eê tre notamment exposeé :
- les limites au champ d’investigation propres aè la mission, et les modaliteé s
qu’il a pu mettre en œuvre pour en restreindre la porteé e ;
- les principaux parameè tres et hypotheè ses affectant l’eé valuation et les
analyses de sensibiliteé qui ont eé teé effectueé es ;
- les conditions suspensives speé cifiques aè l’opeé ration non leveé es aè la date de
son rapport.

(f) une synthèse ;


Cette partie est facultative et sa reé daction est laisseé e au jugement du
commissaire aux apports.
Avant de preé senter sa conclusion, le commissaire aux apports peut syntheé tiser
les points cleé s qui lui permettent de formuler sa conclusion au regard :
- des eé leé ments dont il a pu disposer aè la date de son
rapport ;

- des diligences qu’il a pu accomplir ;


- des parameè tres et hypotheè ses qui sous-tendent les valeurs retenues, dont il
appreé cie le caracteè re acceptable au regard de ces eé valuations.
Cette syntheè se a pour objet d’apporter une information claire et pertinente aux
actionnaires ou associeé s. Élle peut s’articuler autour des deux axes suivants :
- sur les diligences mises en œuvre : sur certaines opeé rations, le
commissaire aux apports peut souhaiter attirer l’attention sur le caracteè re
irreé ductible de certaines limites touchant ses diligences ou la reé alisation de
l’opeé ration ;
- sur les eé leé ments essentiels ayant une incidence sur la valeur : dans un
certain nombre de contextes, il peut eê tre pertinent de donner aux
actionnaires (ou associeé s) une information sur la sensibiliteé des eé valuations
preé senteé es au regard de certains parameè tres.
Il convient de rappeler que les eé leé ments repris en syntheè se ne peuvent conduire
aè une appreé ciation divergente de celle figurant dans le paragraphe de conclusion.
(g) une conclusion,
Le commissaire aux apports conclut en indiquant son appreé ciation au regard de
la non sureé valuation des apports et en tire les conseé quences sur l'actif net
apporteé compareé au montant de l'augmentation de capital preé vue, augmenteé e de
la prime eé ventuelle.
Plusieurs types de conclusion peuvent eê tre formuleé s en fonction de la porteé e des
eé leé ments rappeleé s ci-dessus et dont l’incidence finale est appreé cieé e par le
commissaire aux apports.
Les exemples, proposeé s ci-apreè s, reé pondent aux circonstances
suivantes :
- lorsque le commissaire aux apports n'a pas d'observation aè formuler sur
l’eé valuation des apports, il exprime une conclusion favorable telle qu’illustreé e
dans l’exemple É1 ;
- lorsque le commissaire aux apports est confronteé aè une limitation aè
l'eé tendue de ses travaux, ou aè une incertitude dont la reé solution deé pend
d'eé veé nements futurs, pouvant avoir une incidence significative sur la valeur
des apports, il exprime une impossibiliteé de conclure telle qu’illustreé e dans
l’exemple É2 ;
- lorsque le commissaire aux apports estime que la valeur des apports
proposeé e dans le traiteé est sureé valueé e par rapport aè la valeur reé elle des
apports consideé reé s dans leur ensemble, ou par rapport aè la sommation des
eé valuations individuelles qu'il consideè re acceptables, il exprime une
conclusion deé favorable telle qu’illustreé e dans l’exemple É3 ;
- lorsque la date d'effet preé vue de l'opeé ration est celle de l'assembleé e qui
l'approuvera, ou est posteé rieure aè la date de cette assembleé e, il est
souhaitable que le commissaire aux apports preé cise clairement que la
conclusion exprimeé e dans son rapport quant aè la libeé ration de l'augmentation
de capital preé vue n'a de pertinence qu'aè la date de son rapport.
(h) la date du rapport ;

Élle fixe l’eé tat des informations dont le commissaire aux apports a disposeé pour
eé mettre son rapport. C’est pourquoi il est d’usage qu’elle corresponde aè la
fin des travaux du commissaire aux apports et qu’elle soit proche de la date de
la lettre d'affirmation.
(i) l'adresse et l'identification du (des) signataire(s) du rapport.

3.3. Exemples de conclusion


E1 - Conclusion favorable

Sur la base de nos travaux et aè la date du preé sent rapport, nous sommes
d’avis que la valeur des apports retenue s'eé levant aè ... n'est pas sureé valueé e et,
en conseé quence, que l'actif net apporteé est au moins eé gal :

- au montant du capital de la socieé teé beé neé ficiaire des


apports ;
ou
- au montant de l'augmentation de capital de la socieé teé absorbante, majoreé e
de la prime de fusion ;
ou
- au montant du capital des socieé teé s beé neé ficiaires de la scission (ou de
l'augmentation de capital des socieé teé s beé neé ficiaires de la scission) majoreé e de
la prime d’eé mission (3) ;
ou
- au montant de l'augmentation de capital de la socieé teé beé neé ficiaire de l'apport
en nature, majoreé de la prime d'eé mission.

(le cas eé cheé ant)

Les avantages particuliers stipuleé s n'appellent pas d'observation de


notre part. Lieu, date et signature
E2 - Conclusion défavorable (limitations ou
incertitudes)

Sur la base de nos travaux et aè la date du preé sent rapport, compte tenu des
observations preé ceé demment formuleé es, nous ne sommes pas en mesure de
conclure que la valeur des apports s'eé levant aè ... n'est pas sureé valueé e et, en
conseé quence, que l'actif net apporteé est au moins eé gal :

- au montant du capital de la socieé teé beé neé ficiaire des


apports ;
ou
- au montant de l'augmentation de capital de la socieé teé absorbante, majoreé de
la prime de fusion ;
Ou
- au montant du capital des socieé teé s beé neé ficiaires de la scission (ou de
l'augmentation de capital des socieé teé s beé neé ficiaires de la scission) majoreé de
la prime d’eé mission (3) ;
ou
- au montant de l'augmentation de capital de la socieé teé beé neé ficiaire de l'apport
en nature, majoreé e de la prime d'eé mission.

(le cas eé cheé ant)

Les avantages particuliers stipuleé s n'appellent pas d'observation de


notre part. Lieu, date et signature

.E3 - Conclusion défavorable (désaccord)

Sur la base de nos travaux et aè la date du preé sent rapport, nous sommes
d'avis que, compte tenu des observations preé ceé demment formuleé es, la valeur
des apports s'eé levant aè
... est sureé valueé e et, en conseé quence, que le montant de l'actif net apporteé par
la socieé teé apporteuse est infeé rieur :
- au montant du capital de la socieé teé beé neé ficiaire des apports ;
ou
- au montant de l'augmentation de capital de la socieé teé absorbante, majoreé de
la prime de fusion ;
ou
- au montant du capital des socieé teé s beé neé ficiaires de la scission (ou de
l'augmentation de capital des socieé teé s beé neé ficiaires de la scission) majoreé de
la prime d’eé mission (3) ;
ou
- au montant de l'augmentation de la socieé teé beé neé ficiaire de l'apport en
nature, majoreé de la prime d'eé mission.
(le cas eé cheé ant)
Les avantages particuliers stipuleé s n'appellent pas d'observation de
notre part. Lieu, date et signature.

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