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Le championnat de Francene compte pas pour des prunes !
Édito
Une nouvelle convention avec le ministère de l'Éducation Nationale
En perpective
La grande fête des échecs se déroulera àAgen du 13 au 21 août. La première d'uneformule new-look sur 9 jours.
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ci, pas de mer ni de montagne, mais unlarge sourire !"
. C'est le slogan de l'officede tourisme d'Agen, qui avait été baptisé,il y a quelques années, la ville la plus heu-reuse de France. Un label
"Sourire du Lot-et-Garonne"
a même été lancé afin degarantir un accueil chaleureux etconvivial.Les joueurs d'échecs vont avoir l'occasionde tester cet accueil qui fait la réputationde la capitale du pruneau et du rugby.Après la Lorraine en 2013, leLanguedoc en 2014, la Picardieen 2015, le championnat deFrance va en effet s'arrêter enaoût prochain pour la premièrefois dans le Lot-et-Garonne.Àpresque 100 ans, la mani-festation phare des échecsfrançais va prendre cette année un coupde jeune. Agen inaugurera en effet unenouvelle formule en 9 rondes sur 9 jours.
" Grâce au lundi 15 août férié, le nombre de joursde congé à prendre pour les salariés sera de seu-lement quatre "
,explique le DTN et res-ponsable événementielde la FFE, ChristophePhilippe,
"Tout un nou- veau public de joueurs qui ne pouvaient pas se libérer deux semaines devraient donc ànouveau pouvoir participer àce grand rendez-vous."
Côté jeu, les participants bénéficierontde conditions exceptionnelles dans leCentre des congrès flambant neuf., entiè-rement climatisé. Un plus appréciable.Surtout quand on connaît le degré d'en-soleillement du Sud-Ouest en plein été.
L
e mois de juin est riche en finalesqui concluent la saison sportive. J'ai décidé de mettre en lumièreles tournois scolaires qui montrent ledynamisme de notre fédération : denombreux tournois regroupent des cen-taines d'écoliers, et le record dépasse les3000 participants !La finale du championnat de FranceUNSS s'est déroulée à Nice, et, à l'heureoù vous lisez ces lignes, une conventiondevrait être signée entre la FFE et cetteinstitution. Les échecs seront présentsaux Gymnasiades, jeux olympiques dusport scolaire, en juillet, en partenariatavec notre fédération.Parents accompagnateurs, entraîneurs…plus de 450 personnes étaient réunies àLaval qui accueillait les championnatsde France des lycées et collèges.Brissac, village des Cévennes, a vibrépendant trois jours au rythme de la finaledu championnat de France des écoles.Au-delà de ces compétitions, chacunconnait l'importance des ateliers échecsà l'école. Véritable passerelle entre lemonde extérieur et les clubs affiliés, cesanimations, ces cours, sont indispensa-bles à la vivacité de notre discipline. Lesanimateurs qui interviennent auprès denos jeunes sont de véritables ambassa-deurs du jeu d'échecs.Un événement aussi prestigieux que leParis Grand Chess Tour, réunissant lesdix meilleurs joueurs du monde, s'estassocié au monde scolaire : Rachida Datiet Najat Vallaud-Belkacem étaient pré-sentes aux Invalides, et on a vu MaximeVachier-Lagrave et Magnus Carlsen aumilieu de centaines d'enfants qui n'encroyaient pas leurs yeux. Le sponsor duGCT, Gilles Betthaeuser, a insisté surl'apport du jeu d'échecs à la jeunesse.La dernière convention avec le ministèrede l'Education datait de janvier 2011. Elleavait été signée par le ministre Luc Chatel,pour une durée de trois ans. Depuis deuxans, nous étions dans le flou. J'avais fixécomme objectif prioritaire de ma nouvelleprésidence de renouveler cette conven-tion, et je vous en parlais dans mon édito-rial de juin. Aujourd'hui, je suis heureux etfier de vous annoncer que nous signeronsune convention avec la ministre del'Education nationale à la prochaine ren-trée. Cette nouvelle convention sera décli-nable au niveau des ligues régionales etdes comités départementaux.Voilà un bel exemple de ce que peut fairenotre fédération pour être utile à tous.
"Gens Una Sumus "
!
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TÉPHANE
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SCAFRE
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Top Jeunes :Mulhouse au Top !Le trophée Roza Lallemand pour Nino Maisuradze
Léopold Le Ruyet remporte le challenge Blitz BNP Paribas.
Le club alsacien a remporté son 6
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titrede champion de France jeunes paréquipe à l'issue du traditionnel
mano a mano 
avec Cannes.
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9 ans. C'est l'âge déjà canonique duchampionnat de France des jeunespar équipes. La première édition s'étaitdisputée en 1988 à Clermont-Ferrand etavait été remportée par Villeneuve-Tolosane. En trois décennies, le cham-pionnat a bien évolué, ne serait-ce déjàpar son nom, puisqu'il a été baptiséNationale 1 jeunes, puis Top Jeunes àpartir de 2008. Antichambre des clubsscolaires à ses débuts, le Top Jeunes estdevenu une compétition majeure de lasaison opposant les meilleures pépiniè-res de l'Hexagone. Une seule équipe, Mulhouse, a réussi àparticiper à toutes les éditions depuisson entrée dans la compétition en 1990sans jamais connaître la relégation. Unebelle preuve de constance au plus haut-niveau. D'autant plus que cettecompétition se renouvelle per-pétuellement en raison descatégories d'âge. Depuis dix ans, le scénariosportif est toutefois immuableet la victoire finale n'échappeplus à Mulhouse et Cannes, lesdeux équipes qui dominentoutrageusement la compéti-tion. Cette année, pourtant, on pouvaitpenser que l'hégémonie des deux compè-res pourrait être titillée par le promuTremblay-en France qui avait accrochéles Mulhousiens lors de la 1
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phase, d'au-tant plus que Cannes avait égalementlâché un demi-point face à Bois-Colombes. Mais il n'en fut rien et, lors dela phase finale qui s'est déroulée àBischwiller, les Franciliens durent secontenter du minimum syndical pourassurer leur 3
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place sur le podium. Comme d'habitude, pourrait-on dire, letitre s'est joué lors de l'avant-dernièreronde entre Cannes et Mulhouse. Etcomme d'habitude, la lutte fut terribleentre les deux équipes qui se tiennentdans un mouchoir. Longtemps indécise,la pièce retomba finalement du côté desAlsaciens. Tout se jouant dans une dra-matique dernière partie entre DimitriLagarde et Yovann Gatineau. Àplusieursreprises, le jeune Cannois eut la possibi-lité de faire la décision, mais la défense duMulhousien ne rompit pas. C'est le 6
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titre pour les Alsaciens, qui serapprochent d'une unité du record duNAO et … de Cannes.
La double championne de France 2013-2014 en cadence lente remporte son pre-mier titre en rapide.
C
onvivialité et bonne humeur.Assurément deux maîtres-mots duchampionnat de France féminin de par-ties rapides. Une compétition lancée en2002 par Jocelyne Wolfangel, l'embléma-tique directrice des féminines de la FFEdepuis le début du siècle.
" L'objectif étaitde faire jouer un maximum de féminines, quel quesoit leur niveau. Un tournoi comme celui-ci sur un week-end prend beaucoup moins de tempsqu'un open classique."
La 1
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édition avait vula victoire de Roza Lallemand. Et c'esttout naturellement que le championnat aété baptisé Trophée Roza Lallemand en2009 en la mémoire de cette championnepartie trop tôt l'année précédente.Pour la 15
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édition, sous la houlette deMarie-Paule Bartolo, la Provence et laville de Monteux avaient mis les petitsplats dans les grands pour recevoir lesreines et les princesses de l'Hexagone, etleur offrir les meilleures conditions. Cette année, plus de 500 joueuses onttenté de décrocher une des places quali-ficatives pour la finale. On mesure tout lechemin parcouru depuis les 26 partici-pantes de la 1
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édition. Le championnataugmente aussi en qualité, 10 titréesétaient sur la ligne de départ à Monteux.Le nom de Sophie Milliet, vainqueur destrois dernières éditions, revenait sur tou-tes les lèvres au moment d'établir la listedes favorites. Mais après une défaite faceà Andreea Navrotescu à la 3
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ronde, la joueuse d'Evry s'inclinait à nouveaulorsde la 6
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contre Nino Maisuradze. Unedéfaite en forme de passage de témoin, carla joueuse de Bischwiller ne lâchait plusrien et pouvait savourer son premier titrenational en rapide.
D
epuis sa création, le Challenge a prisdate dans la vie des clubs. Et sonsuccès ne se dément pas. Au moment dubilan de fin de saison, tous les cligno-tants sont en effet au vert et les chiffresparlent d'eux-mêmes : 9.222 partici-pants cumulés - dont 3.000 différents -,784 tournois organisés par 51 clubs, etplus de 5.500 classés blitz dont unecentaine de nouveaux chaque mois.86 joueurs ont disputé la finale qui alieu les 11 et 12 juin comme chaqueannée aux Pyramides de Port-Marly.À l'issue des 15 rondes, c'est LéopoldLe Ruyet qui remporte le challenge2016.
Compétitions et vie fédérale
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sée exclusivement de joueurs du cru.Assurément la marque de fabrique de ceclub créé au début des années 1990.
" Nousavons la même ossature depuis plusieurs années"
,confie Gurvan Rodon, le président.
“ C'estune équipe de copains qui prend plaisir à jouer 
Un quadra qui se porte bien !
Le Club 608 de la capitale accède à laNationale 1. Un joli cadeau d'anniversairepour le président André Clauzel aumoment de souffler les 40 bougies deson "bébé".
D
es statistiques à faire pâlir d'envieou tout simplement à donner letournis. Le Club 608, c'est près de 500tournois officiels - du blitz à celui à nor-mes de GMI - et plus de 20.000 partici-pants cumulés. Sans oublier 40 années deprésidence sans discontinuité de l'emblé-matique Dédé (écrire DD !) Clauzel, undes personnages les plus attachants detout le paysage échiquéen français. Unecarte de visite qui lui a permis de recevoirde la FIDE le titre d'organisateur interna-tional et de faire partie du cercle trèsfermé des 5 Français à avoir obtenu cettedistinction honorifique.La belle histoire d'André Clauzel et duClub 608 avait débuté en 1977. Par télé-phone.
"Avec mes amis malvoyants, nousavions choisi ce mode de jeu. On annonçait soncoup, l'adversaire le répétait, et on appuyait sur la pendule. Bien entendu, tout n'était pas parfait,mais il y avait toujours une bonne entente et lacourtoisie était de rigueur."
Ce club au fonc-tionnement atypique est officiellementbaptisé 608
. " Tout simplement parce quec'était mon numéro de téléphone "
, sourit leprésident-fondateur.
" Àcette époque, il n'yavait ni 01, ni 06 "
. Le début des années 80 voit l'arrivée deslogiciels d'échecs.
" Certains se servaient deces engins qui ont détruit notre entente cordiale.Nous n'avions plus confiance entre nous, et leclub par téléphone s'est éteint en 1986 "
. Unemutation s'opère, le Club 608 devient unclub traditionnel. Il s'installe dans unpremier temps dans le hall de la gare duNord. Et DD devient très vite un bouli-mique de l'organisation. Au minimum untournoi par mois.
" Nous avons connu les grands tournois de 9 jours, avec ajournementaprès 8 heures de jeu, où il y avait plus de 250 joueurs, dont des GMI venant de toute part "
.
Mécène
En 1991, le club 608 arrive à l'hôpitalSaint-Louis. Il prend un temps le nom del'APSAP (Association des PersonnelsSportifs de l'Administration Parisienne)et connaîtra une de ses plus belles heuresde gloire au milieu des années 90 avecune montée dans le Top 16 de l'époque. Depuis plusieurs années, le club parisienoscillait entre Nationale 3 et Nationale 2.Mais il vient de valider son ticket pour laNationale 1. Grâce au mécénat de JeanStaune, le scientifique philosophe mon-dialement connu, qui a pris le capitanatde l'équipe première il y a trois saisons etqui a pu compter sur les renforts de plu-sieurs titrés, dont Bachar Kouatly, le pre-mier GMI Français.
" Cette montée en N1 estentièrement due à Jean Staune "
, reconnaîtAndré Clauzel.
" Maintenant, nous allonsessayer de nous maintenir à ce niveau. Aller plushaut, ça sera difficile. "
À 69 ans, dont 40 à la tête du club 608 etautant dans le milieu hospitalier, DDClauzel n'est pas encore prêt à passer lamain.
" L'organisation de tournois, c'est mondada. J'ai vraiment ça dans la peau. Bien sûr, à presque 70 ans, je pense à raccrocher, mais pour l'instant, personne n'a le temps de prendre ladirection du club. Donc, je continue. "
Les statsde DD n'ont pas fini de grimper.
Les copains d’abord à Lisieux
Le club normand accède en Top 12.Avec une équipe du cru,sans aucun renfort étranger.
Mécène
U
e sacrée opposition de styles.D'autres avanceront peut-être unedisparité des niveaux dans les groupesde Nationale 1. Tremblay-en-France, levainqueur du groupe B, a aligné cettesaison les GMI classés plus de 2600points Elo. De son côté, Grasse rem-porte le groupe C avec en renfort, lorsdu match décisif contre Marseille, unebrigade ukrainienne de choc. Riende tout ça à Lisieux, le promu dugroupe A, qui réussit l'exploit d'ac-céder en Top 12 sans aucun renfortétranger, avec une équipe compo-
ensemble."
Pas question de sacrifier cetétat d'esprit en Top 12
. "Nous comptons garder le même groupe, sans chercher à nousrenforcer. Nous ne voulons pas retirer des mem-bres de l'équipe qui sont là depuis plusieursannées et qui ont contribué à la montée. Le Top12 sera leur récompense. De toute façon, mêmeavec des renforts étrangers, nous ne serions passûrs de nous maintenir. L'objectif, par consé-quent, sera de permettre à nos amateursd'affronter des forts joueurs en espérant desexploits individuels. Et surtout prendre du plaisir."
Pas le moins important.
Terres d’échecs

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