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GESTION DE L’EAU DANS

L’ENTREPRISE
SECTEUR INDUSTRIEL
CARACTERISATION, IMPACT
ET RÉGLEMENTATION
Secteur Industriel marocain
4 Secteurs:
- Industries Agro-Alimentaires (IAA)
- Industries Chimiques et Parachimiques(ICP)
- Industries Textile et Cuir (ITC)
- Industries Mécaniques métallurgiques et Electriques (IMME)

50 % dans l’axe Casablanca -Kenitra.

227 activités, dont 81 jugées potentiellement polluantes


Consommation en Eau
Consommation ~ 1.088 milliard m3/an
- 81% : Eau de mer
- 14% : Eaux superficielles
- 4% : Eau potable
- 1% : Eaux souterraines

Secteur Volume d'eau utilisé Volume d'eau utilisé


(Mm3) (%)

Industrie Chimique et Para- 1 050 96.5


Chimique
Industrie Agro-Alimentaire 23 2.1
Industries Textiles et Cuir 11 1
Industrie Mécanique
2.1 0.2
Métallurgique et Electrique
Les usages industriels de l’eau
- Addition du produit
- Agent essentiel de la fabrication
- Lavage de produits et d’appareils
- Usages thermiques
- Transport de matériaux ou de déchets
- Traitement de matériaux ou de déchets
- Conditionnement d’air
- Services généraux
Ordres de grandeur de ratios spécifiques de
consommation d’eau par quelques industries
Activité industrielle Ratios
Extraction d’huile d’olives 0.15 à 0.5 m3/tonne d’olives triturées
Minoterie 1 m3/t et par tonne de farine produite
Farine de poisson 1.6 m3/t de farine produite
Laiterie Nouvelle: 1.6 m3 d’eau/m3 de lait
Ancienne: 4 m3 d’eau/m3 de lait
Sucrerie 2 m3/t pour la betterave sucrière
0,66 m3/t pour la canne à sucre
Conserve fruit, légume 3,5 m3/t de produit
Boisson non alcoolisées 5 m3/m3 boissons produites
Levure 10-20 m3/t mélasse
Huile de table 10 à 25 m3/t d’huile brute
Abattoirs 14 m3/t de Poulets abattus
42 m3/t de Bovins-Ovins abattus
Textile 123 m3/t
Industrie pharmaceutique 400 à 700 m3/t
Sources de rejets liquides
• Eaux usées domestiques
• Eaux usées industrielles Eaux usées
• Eaux pluviales municipales
• Eaux parasites, infiltration
• Rejets agricoles : lisier de porc, pisciculture, ruissellement, érosion...

Réseaux de collecte
• Réseau séparatif (2 réseaux parallèles)
- réseau sanitaire + réseau pluvial (svt non traité)
• Réseau combiné variations Q élevées,
dilution déversoir d'orage
EAUX USEES INDUSTRIELLES
Eaux résiduaires industrielles, toutes les eaux qui sont en principe rejetées par l’usine
dans le milieu extérieur, après avoir contribué à la fabrication, au nettoyage, au
transport, au refroidissement, etc.,
Eaux des circuits de refroidissement
Eaux de lavage des sols et machines
Eaux de fabrication
Rejets des services généraux (les eaux de vannes)
Les eaux pluviales

• Pollution insoluble / pollution particulaire / huiles, graisses, hydrocarbures)


• Pollution organique / Consommation de O2 / Asphexie / Fermentation
• Pollution métallique / toxicité
• Pollutions azotées et phosphorées / Eutrophisation
• Pollution thermique / solubilité de l’oxygène / équilibre biologique du milieu
• Pollution radioactive
Ordres de grandeur des paramètres de
pollution de quelques activités
industrielles au Maroc
Activité Boisson non Conserverie Abattoirs Conserverie Huile d’olive Tanneries
alcoolisées d’olives de poisson

pH 8 8.4 7 7 5
T 28 20.4 26 26
Cond(μS/cm) 1550 23540 2450 63524
DBO(mg⁄l) 540 1042 3727 6517 42000 2819
DCO(mg⁄l) 623 10314 11032 10604 160000 7279
MES(mg⁄l) 425 1681 3302 2182 11000 3124
DBO⁄DCO

Ministère de l'Energie, des Mines, de l'Eau et de l'Environnement


Pollution de l'eau (DBO) émissions (kg
par jour et kg par jour par travailleur
industriel) BM
Pollution industrielle de l'eau
(% des émissions totales - DBO) BM
industrie chimique industrie de l'alimentation

industrie de la métallurgie industrie des pâtes et papiers

industrie du textile
Paramètres spécifiques de pollution
Éléments insolubles séparables physiquement avec ou sans floculation :
- matières flottantes (graisses, hydrocarbures aliphatiques, goudrons, huiles
organiques, résines...) ;
- matières en suspension (sable, oxydes, hydroxydes, pigments, soufre colloïdal,
latex, fibres, adjuvants de filtration...).
Éléments organiques séparables par adsorption :
colorants, détergents, composés macromoléculaires divers, composés phénolés,
dérivés nitrites, dérivés chlorés.
Éléments séparables par précipitation :
- métaux toxiques ou non, Fe, Cu, Zn, Ni, Al, Hg, Pb, Cr, Cd, Ti, précipitables dans
une certaine zone de pH, sulfures ;
- anions : PO43– , SO42– , SO32–, F−.
Éléments séparables par dégazage ou strippage :
H2S, NH3, SO2, CO2, phénols, hydrocarbures légers ou aromatiques, dérivés
chlorés.
Paramètres spécifiques de pollution
Éléments pouvant nécessiter une réaction d’oxydoréduction :
CN−, Cr6+, Cl2, , HS−, S2−.
Acides minéraux et bases :
• — acides chlorhydrique, nitrique, sulfurique et fluorhydrique ;
• — bases diverses.
Éléments concentrables par échange d’ions ou par osmose inverse :
radionucléides tels que I*, Mo*, Cs* ;
sels d’acides forts et de bases fortes, composés organiques ionisés (échange
d’ions) ou non (osmose inverse).
Éléments biodégradables :
DBO5 : indicateur de la teneur en matières organiques biodégradables.
Éléments oxydables par des oxydants (O3, O3 + H2O2) :
Nombreux composés organiques plus ou moins adsorbables ; pesticides,
composés macromoléculaires, HAP, PCB..., détergents.
Coloration :
Les effluents industriels peuvent être fortement colorés;
Équivalent-Habitant (EH)
Équivalent-Habitant (EH) est une unité de mesure qui se base sur la quantité de
pollution émise par personne et par jour (1 EH = 60 g de DBO5/jour).

Afin de calculer votre pollution brute d’effluents domestiques (sans les


effluents industriels), vous pouvez utiliser ces estimations à titre indicatifs :

- Usine : 1 ouvrier = 1/2 EH


- Bureau : 1 employé = 1/3 EH
- Hôtel, Camping : 1 client = 1 EH
IMPACT DES EAUX USEES SUR
L’ENVIRONNEMENT
• Impact sur les eaux
- eaux souterraines
- eaux superficielles
- captages d’alimentation en eau potable
• Impact sur le sol et sédiments
• Impact sur la faune et la flore
• Impact sur la santé
• Impact sur le réseau d’assainissement et les STEP
• Impact sur l’air / nuisances olfactives
• Impact sur le paysage……etc
Impacts des rejets industriels sur les
Ressources en Eau
• Augmentation de la température

• Modification du pH

• Modification de la turbidité

• Consommation d’oxygène

• Effets inhibiteurs et toxiques des micropolluants organiques et métalliques.


Environnement et entreprise
Plusieurs raisons motivent les industriels à prendre en compte les
problèmes d'environnement de leur entreprise, on cite à titre d’exemple :

– Les économies d’eau, d’énergie et de la matière première,


– la réglementation,
– la pression de l’opinion publique,
– L’image de marque
– La maîtrise des pertes.
CADRE RÉGLEMENTAIRE
Protection des Ressources en Eau et
Lutte contre la Pollution
Un arsenal législatif et réglementaire constituée de :
- la loi n°10-95 et ses textes d’applications modifiée et complétée par
- la loi 36/15 qui prévoient certaines dispositions réglementaires de
déversements liquides.

Pour préserver les ressources en eau et lutter contre la pollution, la loi sur l’eau
a instauré deux instruments :
• Instrument autorisation de déversement qui fixe les Valeurs Limites de Rejet
(VLR).
• Instrument financier en application du principe pollueur/payeur.
Protection des Ressources en Eau et
Lutte contre la Pollution
Mise en place de deux instruments incitatifs qui encouragent la mise à niveau
environnementale à travers un appui technique et financier des entreprises
industrielles et artisanales :

le Fonds de Dépollution Industrielle (FODEP)

le Mécanisme Volontaire de Dépollution Industrielle Hydrique (MVDIH),


Lois sur l’eau

• planification de l’utilisation de l’eau


• Protection des ressources en eau contre la pollution
• Protection des ressources en eau contre le gaspillage et la surexploitation
• L’adoption du principe préleveur payeur et pollueur payeur
• Création de structures institutionnelles : Multitude d’intervenants :
instances consultatives, départements ministériels, établissements public,
collectivités locales ou associations….
Valeurs Limites de Rejet
2 Types :
valeurs limites générales de rejets (V.L.G.R) : Appliquées à tout dévt
non soumis V.L.S.R ;
Valeurs limites spécifiques de rejets (V.L.S.R)

La fixation des valeurs limites de rejets, générales et spécifiques :


actuellement seules les V.L.S.R à certaines industries sont fixées :
- rejets domestiques (annexe 4A),
- rejets des industries de la pâte à papier, du papier et du carton (ann 4B),
- rejets des industries du sucre (ann 4C),
- rejets des industries de ciment (ann 4D),
- rejets de la branche de galvanisation à chaud relevant de l'activité du
traitement de surface (annexe 4E)…………….
L’adoption du principe
préleveur payeur et pollueur payeur
• Taux de redevances
Utilisation de l’eau Taux de redevances
applicables en 2011
Production de l’hydroélectricité 0,02 Dh par kWh
Irrigation 0,02 Dh par m3
Alimentation en eau des populations 0,04 Dh par m3
Alimentation en eau industrielle 0,02 Dh par m3
Déversements d’eaux usées :
Domestiques 0,24 Dh par m3 d’eau consommé
Industrielles 0,30 Dh par unité de pollution(*)

• Évolution de taux de redevance des eaux usées industrielles


Année 2013 2014 2015 2016 et au
delà
DH/Kg NUP 0.30 0.40 0.40 0.70
Redevance de pollution des eaux

REDEVANCE NETTE = REDEVANCE BRUTE - PRIME POUR ÉPURATION

• La redevance brute est assise sur la quantité de pollution produite un jour


normal du mois de rejet maximal
• La prime pour épuration est représentative de la performance moyenne
annuelle du dispositif d’épuration propre à l’établissement, et tient
compte de la destination des boues et sous-produits d’épuration
REDEVANCE BRUTE :
Les assiettes (quantités de pollution produites par jour) *
=
Nombre d’unités de la grandeur Coefficients spécifiques
caractéristique X de la pollution par activité
A chaque activité polluante correspond
Ils correspondent, pour chaque élément
une grandeur caractéristique (litre de lait
polluant, à la quantité de pollution par
pour une laiterie, kg de carcasse pour un
unité caractéristique de l’activité.
abattoir, etc.)
X
Taux de base pour chaque élément polluant
X
Coefficient de zone selon l’état et la sensibilité du milieu naturel
pour les paramètres MES, MO, NR et P
* Elles sont calculées pour les paramètres polluants suivants :

France Maroc
MES, MO (Matières oxydables), MI (Matières MES, MO (Matières oxydables), ML (Somme
inhibitrices), NR (azote réduit), P (Phosphore des quantités des métaux lourds : Zn, Cr, Ni,
total), METOX (métaux et métalloïdes) Cu, Ar, Pb, Cd et Hg
PRIME POUR ÉPURATION
=
Montant de redevance brute
X
Coefficients de prime pour épuration
Ils sont le produit des coefficients de rendement représentatifs du fonctionnement du
dispositif d’épuration pendant toute l’année (résultats d’autocontrôles, suivis techniques
effectués par les organismes privés, mesures réalisées par l’agence, etc.) par le coefficient
de destination des boues et sous-produits d’épuration.
Modalités de calcul de la redevance
de déversement industriel
EUI

V < 10m3
V < 10m3
EUI non nuisibles V > 10m3
EUI nuisibles
assimilées à EUD

R: Redevance de déversement
industriel
N: Nombre d’unité de pollution Avec STEP Sans STEP
T: Taux de redevance en
dirham/par unité de pollution R = N x T x (1-r) R=NxT
r : Rendement STEP
N: 0.6 MO + 0.15 MES + 6.5 ML
Calcul de N
L’unité de pollution qui constitue l’assiette de la redevance des déversements
industriels est définie par la formule suivante :
N= 0.6 MO + 0.15 MES + 6.5 ML
N = Nombre d'unités de pollution ;
MES = Quantité de matières en suspension, exprimée en kilogrammes par an
ML = Somme des quantités exprimées en kilogrammes par an des métaux
lourds suivants : Zinc, Chrome, Nickel, Cuivre, Arsenic, Plomb, Cadmium et
Mercure ;
MO = Quantité de matières oxydables, exprimée en kilogrammes par an
calculée par la formule suivante : MO = (2 DBO5 + DCO)/3 dans laquelle :
• DBO5 = Demande biochimique en oxygène durant cinq (5) jours, exprimée
en kilogrammes par an ;
• DCO = Demande chimique en oxygène, exprimée en kilogrammes par an.
PREVENTION DE LA
POLLUTION
Enquête préliminaire
caractéristiques de la production de l’usine (nature, quantités et qualités des
fabrications), avec examen des projets d’extensions ;

bilan quantitatif de la production, distribution et utilisation de l’eau dans l’usine ;

recensement et localisation des diverses sources de pollution solide et liquide (sources


permanentes ou accidentelles) ;

analyse des divers modes de collecte des eaux usées et des eaux pluviales à l’intérieur de
l’usine ;

analyse des divers modes d’évacuation hors usine de la production « polluante ».


Bilan de la pollution et de
l’utilisation de l’eau
• Bilan pollution : compagnes de prélèvements et de mesures de débit.
Tenir compte de :
- La variabilité des consommations d’eau et des rejets élémentaires , liée au caractère
cyclique des processus de fabrication et au fonctionnement de l’usine
- Les variations saisonnières ou annuelles (congés) de la production polluante, et
également des prévisions d’extension de certains ateliers
Niveaux de prélèvements et de mesures :
- collecteurs généraux,
- rejets élémentaires issus des différents ateliers de fabrication
- rejets unitaires par machine ou poste de travail, si cela s’avère nécessaire
• Bilan de l’utilisation de l’eau et
- diverses utilisations de l’eau et les débits qu’elles requièrent,
- relever le schéma des circuits et postes d’utilisation d’eau existants,
- déterminer la qualité de l’eau aux différents niveaux des circuits
Etude d’une meilleure gestion de l’eau
analyser les possibilités de regroupement des différents effluents
étudier les conditions de réutilisation par recyclage des eaux non polluées.
Réduction des débits d’eaux à traiter
Lutte contre le gaspillage :
- mise en place de vannes automatiques, coupant l’eau quand la machine est à
l’arrêt, et de voyants lumineux indiquant les vannes ouvertes ;
- pose de compteurs généraux et divisionnaires et équipement des tuyaux de
lavage de vannes-pistolets à fermeture automatique ;
- généralisation du rinçage à contre-courant ;
- contrôle automatique des opérations de rinçage par des mesures de conductivité
…etc.

Définition des mesures visant une meilleure utilisation de l’eau


La définition de la qualité minimale acceptable pour chaque poste utilisateur en tenant
compte de :
- l’incidence de la qualité de l’eau sur la qualité du produit fabriqué, le rendement
des opérations industrielles, les consommations en réactifs, fluides, énergie ;
- les spécifications imposées par les fournisseurs pour leurs matériels ;
- les données générales relatives à l’incidence de la qualité de l’eau sur son
comportement vis-à-vis des matériaux (agressivité, corrosion, entartrage, …..)
Modifications de circuits existants
Modifications proposées se fixent pour but soit :
- la réduction de la consommation globale en eau,
- la réduction des débits d’eaux usées à traiter ou de la quantité de pollution
qu’elles renferment.
Comparer différents aménagements possibles des circuits par mise en œuvre de :
- utilisations de l’eau en cascade,
- recyclages plus ou moins poussés
- séparation des rejets en fonction de leurs caractéristiques.

Intégration de traitements au niveau des circuits


- Définir et dimensionner les traitements possibles;
- Ajout, si nécessaire, aux eaux en circulation des réactifs chimiques destinés à
lutter contre l’entartrage, la corrosion, les salissures biologiques……
Réduction de la pollution à la source
Technologies propres
• Technologie propre :
manière moins polluante de produire que celle qu’elle remplace et qui entraîne, à
un moment donné, soit des économies, soit des frais de fonctionnement inférieurs
à ceux qu’engendrent une station d’épuration pour éliminer la même pollution.

Techniques propres : apporter des modifications, des aménagements ou des


compléments à un procédé de fabrication, susceptibles de réduire l’impact
de la pollution

Procédés propres : Changement radicale du procédé de fabrication avec une


réduction sensible de la pollution rejetée. procédé de fabrication différent et
moins polluant.
Récupération des matières premières,
déchets et sous-produits
Récupération des matières à l’état sec et sous forme concentrée,

• Industrie agroalimentaire :
Récupération du sérum, dans les grandes fromageries,

fabrication de levures ou d’aliments pour le bétail

• Industrie de la bière :
Récupération maximale de sous-produits (levures,…) à l’état sec

Réduire, d’environ 50 % la DCO et DBO et 85 % de MES.

Sous-produits extraits Valorisation ??


Extraction de sous produits est facile et meilleur marché que l’épuration proprement dite
qui, par définition, est une technique de destruction ou de séparation, sous forme
insoluble, des produits de pollution.
Techniques propres
Remplacement de produits trop polluants par d’autres qui le sont moins ;
Textile : Diminution des pertes en colorants par utilisation de certaines classes de
colorants (pigmentaires) au lieu de colorants réactifs.
Perfectionnement de certains matériels au niveau du procédé industriel afin de
permettre une meilleure séparation et, éventuellement, une réutilisation des matières
premières ou sous-produits :
Industrie agroalimentaire, Séparation puis valorisation de :
sang, des graisses et des protéines des abattoirs ;
l’amidon provenant de la fabrication de pommes de terre frites, etc.
Ateliers de décapage et de traitement de surface :
Régénération de l’acide chlorhydrique utilisé dans le décapage de l’acier ;
Séparation, par fixation sur résines, du chrome provenant des bains de
passivation chromique.
Mise en circuit fermé : Cette procédure est envisageable essentiellement lorsque la
pollution principale est insoluble et éliminable par un procédé physico-chimique simple
situé sur le circuit ou en dérivation.
Sidérurgie : consommations de 200 m3 par tonne d’acier, ramenées à des appoints
de 5 m3 par tonne après mise en circuit fermé
Procédés propres
Les procédés propres ainsi définis sont assez rares et leur mise en œuvre doit faire l’objet
d’études approfondies.
Neutralisation par voie sèche des alkylats dans la fabrication du styrène

Sels valorisables
Restructuration du réseau
d’assainissement
Envoyait toutes les eaux résiduaires dans un seul égout

mélange hétérogène

Difficile de concevoir un schéma de traitement rationnel, fiable et économique.

Séparation des circuits

- circuit d’eau de pluie, qui pourrait recevoir les eaux de refroidissement (non recyclées),
l’ensemble de ces eaux peu polluées étant évacué vers le milieu naturel sans traitement
particulier ;
- circuit d’eaux-vannes : eaux résiduaires organiques biodégradables qui pourront être
traitées dans une STEP biologique ;
- circuit d’eaux résiduaires industrielles à caractère toxique , …….
PREVENTION DE LA POLLUTION
Gestion de la consommation et les
prélèvements
Intérêt d’une gestion globale de l’eau
Réduction et maîtrise des coûts
Facture d’eau
Redevances
Coûts de stockage et de traitement des déchets
Coûts du traitement des eaux résiduaires
Respect des contraintes environnementales
Exigences réglementaires
Anticipation des évolutions réglementaires
Accès aux normes de management environnemental
Fiabilité de l’épuration
Actions sur la production
Amélioration de l’image de marque
La consommation et les prélèvements
Economiser l’eau ?
L’eau coûte cher
Quelque soit le mode d’approvisionnement en eau (forage, réseau public,
prise d’eau), prélever et traiter l’eau coûte cher.

Eau (TVA 7% en sus) - A usage industriel


(Casablanca et Aïn Harrouda) (Prix m3 HT)
Tranche unique 8.07
Redevance fixe 15.00
Assainissement industriel (TVA 7% en sus)
(Prix m3 HT)
Tranche unique 4.50
Redevance fixe 27.00

La ressource est limitée


La consommation et les prélèvements
Les redevances applicables
prélèvement équipé d’un compteur
Redevance = volume annuel prélevé x taux
Redevance = 22 000 m3 x 0,0220 e = 484,00

prélèvement non équipé d’un compteur


• pour un usager qui fait fonctionner une pompe ayant un débit nominal de
10 m3/h pendant 240 j, avec une utilisation moyenne de 8 heures par jour
Redevance = 10 m3/h x 8 x 240 j x 0,0220 e = 422,40
La consommation et les prélèvements
Les bonnes pratiques
Connaître sa consommation d’eau : faire un bilan

Mettre en place des indicateurs : mettre en place un instrument de


mesure permettant de jauger les économies d’eau à intervalles réguliers
dans le temps, des compteurs d’eau peuvent être installés aux postes clés
de l’entreprise (ateliers les plus consommateurs)

Mettre en place des bonnes pratiques : Il existe de nombreuses manières


de réaliser des économies d’eau au sein de l’entreprise.
- mesures simples,
- réaliser des investissements dont la période de retour excède
rarement un an, en regard des économies qui peuvent être réalisées.
La consommation et les prélèvements
Exemples de bonnes pratiques
• Surveillance des consommations : Outre la mise en place de compteur
divisionnaire, des campagnes de recherche de fuites d’eau peuvent être
réalisées à l’aide d’un débitmètre portatif.
• Surveillance des fuites d’eau : perte d’eau chronique peut occasionner
des coûts importants pour l’entreprise et donc une perte de rentabilité.
Certains logiciels, reliés à l’alimentation en eau, permettent d’identifier les
fuites et de couper automatiquement l’alimentation en eau au-delà d’un
certain débit.
• Limitation de la consommation en eau : avec la limitation à la source de
l’eau disponible, l’utilisateur est ainsi directement confronté à la
contrainte de ressource limitée.
La consommation et les prélèvements
Exemples de bonnes pratiques
• Mise en place de matériels hydroéconomes : Lavabos, toilettes, douches,
arrosage. Pour de nombreuses entreprises, ce sont les seuls postes
d’utilisation de l’eau. Mais, même pour les entreprises à process
fortement consommateur d’eau, il est nécessaire de travailler sur ces
consommations « domestiques » pour 2 raisons :
- ce travail permet de sensibiliser les salariés,
- les temps de retour sur investissement peuvent être inférieurs à
quelques mois.
Dans les campings et hôtels, l’expérience montre que l’installation de
matériel hydro-économe entraîne une économie moyenne de 20 % sur les
consommations d’eau avec un retour sur investissement compris entre 6
mois et un an.
La consommation et les prélèvements
Exemples de bonnes pratiques
• Eviter les « pousse à l’eau » : Le raclage et la récupération des déchets
avant le lavage limitent fortement les quantités d’eau utilisées.

• Mise en place de pistolets à moyenne pression : l’utilisation de la


moyenne pression permet de réduire les volumes mis en jeux, et d’agir
plus efficacement. L’utilisation de la haute pression est à proscrire car elle
facilite la dispersion des déchets.
Optimisation des temps de lavage et des débits sur les Nettoyages En Place
(NEP) : Certaines opérations de lavage, devant être effectuées
régulièrement dans l’entreprise peuvent être automatisées, ce qui génère
des économies d’eau et de produits nettoyants

Extrait sec (g/l) Temps de lavage réel

Temps à réduire

Temps de lavage

• Rationalisation de la production : Grouper les types de production


permet de diminuer le nombre de lavages intermédiaires
Produit 1 L Produit 2 L Produit 1

Produit 1 Produit 1 L Produit 2


• Impliquer et former le personnel
- Sensibilisation, implication dans la démarche
- Participation (exemple : boîtes à idées)
- Formation
• Installations de nouvelles machines ou de nouveaux process : Dans le cas du
remplacement d’une machine ou de l’achat de nouveau matériel dans le
process de production, un des critères de choix est la consommation d’eau.
• Recyclage des eaux de rinçage en prélavage : les cycles de lavage sont souvent
composés :
• - d’un prélavage permettant l’élimination du plus gros de la pollution (matières
en suspension, …),
• - d’un voire plusieurs lavages à l’aide de produits détergents et de désinfection,
• - d’un rinçage à l’eau claire.
• Lorsque les conditions le permettent, il est parfois possible d’utiliser l’eau du
rinçage du cycle t, en prélavage du cycle t+1.
• Recyclage des eaux peu souillées : utiliser de l’eau de moins bonne qualité
pour le lavage des « zones sales » ou le prélavage de sols.
• Recyclage d’eau chaude issue de la stérilisation : Les conserveries utilisent la
stérilisation par autoclave. L’eau chaude issue du refroidissement des boîtes
peut être récupérée et utilisée pour le nettoyage des lignes de production.
• Recyclage des eaux usées : lorsque l’entreprise dispose d’un pré-traitement ou
d’une station d’épuration, il peut être judicieux d’utiliser l’eau en sortie de
clarificateur pour un lavage des « zones sales » ou en prélavage de sols.
• Circuit fermé des eaux de refroidissement : les circuits de refroidissement
fermés permettent de diminuer fortement les consommations en eau. En
revanche, l’installation de tours aéroréfrigérantes humides impose une
surveillance du risque « légionellose », alors que les tours sèches entraînent de
fortes consommations d’énergie.
• Récupération des vapeurs de chaudière : réutilisation des condensas en
alimentation en eau de la chaudière en prenant garde à la présence de
pollution aux hydrocarbures dissous.
• Aménager les surfaces à rincer : Les revêtements et les pentes des surfaces
lavées régulièrement doivent faciliter le nettoyage.
• Utilisation de l’air : L’air peut être utilisé en remplacement de l’eau dans
certain dispositif « pousse à l’eau » nécessitant un fluide de transport.
• Récupération des eaux de pluie
• Création d’un forage
• Identification des consommations sans rejet : L’identification des eaux
consommées sans rejet (ex : arrosage, introduction de l’eau dans le produit…)
par l’installation de compteurs spécifiques permet de ne plus payer la
redevance assainissement. Ceci est vrai si vos eaux usées rejoignent le réseau
collectif d’assainissement et si vous êtes alimenté par le réseau public d’eau
potable.
PREVENTION DE LA POLLUTION
Gestion de rejet d’eaux usées
Les rejets d’eaux usées
Réduire les rejets d’eaux usées?
L’assainissement coûte cher :
Raccordement à un réseau d’assainissement public : réglementation
Assainissement autonome : flux de pollution à éliminer, la taille des ouvrages,
le personnel affecté…, Le coût d’un outil épuratoire est estimé à 1300 e/kg
de DCO à éliminer
Eau (TVA 7% en sus) - A usage industriel
(Casablanca et Aïn Harrouda) (Prix m3 HT)
Tranche unique 8.07
Redevance fixe 15.00
Assainissement industriel (TVA 7% en sus)
(Prix m3 HT)
Tranche unique 4.50
Redevance fixe 27.00

Les milieux aquatiques sont sensibles


Les rejets d’eaux usées
Les redevances applicables

Pollution évitée
Pollution produite -
par traitement

Pollution rejetée
=
dans le milieu

Pollution évitée
Pollution rejetée - par la station
d’épuration
Les rejets d’eaux usées
Les bonnes pratiques
• Agir en amont du traitement des effluents : Le coût de mise en place d’un
outil épuratoire est estimé à 1300 €/kg de DCO à éliminer

• Connaître la pollution rejetée : Il est parfois utile de réaliser un diagnostic


afin de connaître la pollution rejetée par atelier et d’identifier les activités les
plus « polluantes » de l’entreprise, pour mettre en place des prétraitements
adaptés

• Mettre en place des bonnes pratiques : Il existe de nombreuses manières


d’agir sur les rejets d’eaux usées ; que l’on agisse sur la pollution à la source
ou sur son traitement, les actions et techniques possibles sont très diverses
Les rejets d’eaux usées
Exemples de bonnes pratiques
Etude et suivi de la pollution rejetée : lorsque le taux de pollution est assez
variable, des analyses régulières ou en continu permettent le suivi de
l’évolution des rejets et peuvent même constituer une solution en soi pour
éviter un pic de pollution
Eviter les pertes de matière première :
- Optimisation de la production : peut permettre de diminuer les
volumes et les concentrations des effluents. Ex : diminution du nombre des
changements de production si ceux-ci entraînent des pertes de matière
première
- sensibilisation et la formation du personnel : Celles-ci permettent de
faire évoluer les pratiques et réflexes du personnel
- évitant les chutes de matière : adapter les postes ou machines
générant des chutes, système de goulottes de récupération sous les machines
- récupération des déchets avant lavage des locaux
- Autosurveillance : Une mesure en continu de la pollution permet d’être
averti rapidement d’une perte de matière et de réagir en conséquence avant
son rejet.
Agir sur les produits et quantités d’eau nécessaires au nettoyage :
- Remplacer certains produits lessiviels et automatiser les lavages : Certains
produits lessiviels, à efficacité équivalente, sont plus facilement dégradables
que d’autres; Certaines activités de nettoyage qui sont réalisées
quotidiennement peuvent être automatisées
- Aménager des procédures de nettoyages réguliers au cours de la journée :
Plusieurs nettoyages au cours de la journée de production permettent de
récupérer les déchets dès leur production (voir fiche 80)
- Aménager les surfaces à nettoyer : La conception des surfaces lavées
régulièrement doit faciliter le nettoyage. Ceci concerne aussi bien les sols, les
machines (recoins, démontage de pièces,..) ou encore d’autres éléments du
process (cuve de stockage,…).Une surface facile à nettoyer, c’est une
diminution des consommations de produits de nettoyage et d’eau (donc
diminution des rejets) et une hygiène garantie
Elimination de la pollution
- prétraitement
- Traitement
- traitement permettant la réutilisation des eaux
- Elimination de la pollution : gestion des sous-produits de traitement des
eaux usées, valorisation …
Gestion des eaux pluviales
Pourquoi gérer les eaux pluviales ?
L’impact sur le milieu :
• L’eau de pluie se charge d’impuretés au contact de l’air, puis en ruisselant,
au contact des résidus déposés sur les toits et les chaussées (huiles de
vidange, carburants, résidus de pneus et métaux lourds...).
• En outre, lorsque le système d’assainissement est dit «unitaire», et en cas
de fortes précipitations, les contraintes de préservation des installations
d’épuration peuvent imposer un déversement pollué directement et sans
traitement dans le milieu naturel.
• dans les zones urbaines, les surfaces construites rendent les sols
imperméables et ajoutent le risque d’inondation à celui de la pollution.
Gestion des eaux pluviales
Les bonnes pratiques
• Sélectionner la bonne surface : Favoriser la perméabilité des surfaces
extérieures, c’est limiter le volume d’eau rejeté et donc diminuer le coût
de traitement des eaux pluviales.
• S’orienter vers le fossé ou la noue : Utiliser des méthodes de récupération
et d’absorption des eaux de pluie comme le fossé ou la noue, c’est
améliorer le cadre de vie de l’entreprise, tout en enrichissant le milieu.
Utiles pour la collecte des eaux pluviales provenant des toitures des
bâtiments, des surfaces perméables (stationnement, circulation,…), le
fossé et la noue peuvent devenir des éléments structurant le paysage aux
abords de l’entreprise.
• Aménager les bassins de rétention : Il peut également être utilisé comme
réserve d’eau contre les incendies, ce qui nécessite quelques adaptations.
Il est souvent imperméabilisé à l’aide d’une géomembrane (bâche)
• récupérations d’eau de pluie : L’installation d’une cuve de récupération
d’eaux de pluie, en plus de faire économiser de l’eau, fera office de
rétention d’eau pendant les gros orages et participera à la limitation des
inondations.
Dépollution des industries
Actions préventives
« Intégration des contraintes de l’environnement dans l’outil de fabrication, pour
produire mieux, tout en polluant moins »
Lutter contre la pollution consiste à analyser le bilan matière
Prévention par :
Réaménagements internes, restructuration et séparation des réseaux d’assainissement,
recyclage et réutilisation de l’eau... ;
Modifications du process de fabrication pour :
assurer une meilleure gestion (économie de l’eau)
maîtriser la pollution émise (réduction des flux polluants).

Actions curatives : traitements des rejets industriels


conception d’une chaîne de traitements assurant l’élimination des différents polluants que
renferment les eaux résiduaires industrielles.
TRAITEMENT DE LA
POLLUTION
Objectifs de traitement
des eaux usées

Station
d’épuration
des eaux
usées
DIAGNOSTIC DE LA POLLUTION
• MES
• DBO
• DCO
• AZOTE
• PHOSPHORE
• HUILES ET GRAISSES
• HYDROCARBURES
• DETERGENTS
• METAUX LOURDS
• GERMES ET VIRUS
• TESTS DE TOXICITE
• Mesure de débit
• Charge polluante Kg/jour = Cc (Kg/m3) x Q (m3/jour)
• DBO/DCO : Indice de biodégradabilité (0,4 – 0,8)
Composition des eaux usées
et potentiel de valorisation
• Eau 99.93%
• Matières: 0.07% (700 mg/L)
-organique/ inorganiques: 350/350 mg/L
- dissoutes/ en suspension: 500/200 mg/l
- C : N : P = 100 : 30 : 5 (mg/L) [80% N d'urine]
- pathogènes – coliformes totaux: 109/L (10-6 mg/L)
• Chaleur (5% de l'énergie urbaine)

(Metcalf & EddY, 2003; Barnard, 2006)


Pollution causée Par excès de……
• Matières en suspension, matières dissoutes"'
- Formation de dépôts septiques
• Matière organique (C, H, O, N, P, S):
- Source de goûts
- Source d'odeurs Qualités organoleptique
- Source de couleur
- Baisse concentration O2, cours d'eau
• Nutriments (N et P)
- Euthrophisation (eu = bien, trophos = nourriture)
- Toxicité: NH3
- Pollution des nappes: NO3-
• Pathogènes (virus, bactéries, protozoaires' helminthes)
• Toxiques: métaux lourds, pesticides, (perturbateurs endocriniens)
Pollution organique
Réduction de O2 dissous et pollution industrielle
Excès de P et Protifération de
cyanobactéries
• Sources de Phosphore (P):
-Fosse septiques (savon avec P)
-érosion agricole (surtout en zones d’épandage
de lisier de Porc)
-Déforestation
• Effets:
Toxines émises dans l'eau:
- interdiction de baignade
- traitement d'eau potable +complexe et +DH
Agents d’infection Pathogènes
potentiellement présent dans Organism Disease Caused
les eaux usées brutes Bacteria
Escherichia coli Gastroenteritis
Leptospira (spp.) Leptospirosis
E. Coli Salmonella typhi Typhoid fever
Salmonella (=2100 serotypes) Salmonellosis
Shigella (4 spp.) Shigellosis (bacillary dysentery)
Vibrio cholerae Cholera
Protozoa
V. cholerae Balantidium coli Balantidiasis
Cryptosporidium parvum Cryptosporidiosis
E. histolytica Entamoeba histolytica Amebiasis (amoebic dysentery)
Giardia lamblia Giardiasis
Helminths
Ascaris lumbricoides Ascariasis
T. solium Taeniasis
Trichuris trichiura Trichuriasis
Viruses
T. solium Enteroviruses (72 types) e.g., polio Gastroenteritis, heart anomalies,
echo and coxsackie viruses) meningitis

Hepatitis A virus Infectious hepatitis


Norwalk agent Gastroenteritis
Rotavirus Rotavirus Gastroenteritis
Composés émergents « Fish
Pharm »
% relatif de 4 médicaments
présents dans les poissons
à Chicago (7 ng/g) :
- 46% antidépresseurs
- 33% antiépileptiques
- 20% antihistaminique
- 2% antihypertension

Effet sur les humains faible


mais sur la vie aquatique?

National geography 2010


CHOIX DE PROCEDE DE
TRAITEMENT
Nature des eaux usées
• Méthodes biologiques / Eaux résiduaires renfermant uniquement des matières
organiques biodégradables
• Procédés physicochimiques / Eaux résiduaires renfermant des substances toxiques
minérales et ou organiques avec des molécules organiques non biodégradables /
Eaux résiduaires renfermant des constituants inorganiques / Milieu carencé en
éléments nutritifs (azote, phosphore)
• Traitements combinés / Eaux résiduaires renfermant des molécules organiques
plus ou moins biodégradables et des substances minérales et ou organiques
toxiques, milieu généralement carencé

Efficacité / objectif de traitement / Essais de traitement : au niveau du


laboratoire, essais en installations pilotes semi industrielles
Réalisation
Exploitation
Espace
Choix de procédé selon la nature et la forme de pollution
Choix de procédé selon la nature et la forme de pollution
Traitement Nature du rejet Industries concernées
préférentiel
Voie biologique Eaux résiduaires renfermant uniquement Sucreries, distilleries, Féculeries, Malteries
des matières organiques biodégradables Conserveries, Abattoirs, Élevage intensif
Laiteries, fromageries, Industrie
pharmaceutique
Voies chimique Eaux résiduaires renfermant des Industrie de revêtement et traitement de
et physico- substances toxiques minérales et ou surface.
chimique organiques avec des molécules organiques Industrie chimique (élastomères,
non biodégradables plastiques)
● Eaux résiduaires renfermant des Sidérurgie (laminage, décapage)
constituants inorganiques Industrie mécanique
● Milieu carencé en éléments nutritifs Mines et installations de traitement
(azote, phosphore) (minerais, charbons, ardoisières, etc.)
Association Eaux résiduaires renfermant des molécules Industrie photographique, Tannerie
obligatoire du organiques plus ou moins biodégradables Fabriques de colle et gélatine
traitement et des substances minérales et ou Fabriques de pâte à papier
chimique en pré organiques toxiques, milieu généralement Papeteries, cartonneries
ou post- carencé Textile (teintureries), Laveries de laine
traitement et du Industries pharmaceutiques, Fondoirs de
traitement suif, Margarineries
biologique Industries chimiques
Pétrochimie, raffineries
Usines à gaz, cokeries
ETAPES DE TRAITEMENT

• Traitements préliminaires / Prétraitement


• Traitement physicochimique
• Traitement biologique
• Traitement tertiaires ou de finition
• Autres Traitements (traitement des boues,
traitement des nuisances)
Traitement des eaux usées /
Gestion des ressources en eau
Préliminaire 1re 2re & 3re Avancé
solides solides C biodégradable pathogènes
grossiers décantables &N, P micropolluants

Affluent Effluent
chaleur
eau,
C, P, N Réutilisation
eau traitée

Valorisation
-Energie,
-fertilisants,
-N, P,
-sous produits à valeur ajoutée
Chaleur des eaux usées

Déchargement de neiges usées dans l’intercepteur


(Société du Havre de Montréal, 2009)
PRETRAITEMENT
Opérations mécaniques ou physiques / Extraire
les éléments dont la nature et les dimensions
constitueraient une gène pour les processus et
les équipements en aval:
- Dégrillage
- Dessablage
- Déshuilage
Dégrillage
Séparer les matières volumineuses
• Grille fixe
• Panier dégrilleur
• Dégrilleurs automatiques

Grille automatique courbe Grille automatique droite


Grille automatique à vis
Dessablage
Rétention des particules de dimensions
supérieures à 200 µm / éviter le dépôt de la
matière organique
Déshuilage-dégraissage
Extraction des matières flottantes /eau
Autres prétraitements
Neutralisation ou ajustement du pH

Homogénéisation de composition

Refroidissement
TRAITEMENT PHYSICOCHIMIQUE

Schéma général de traitements physicochimiques


applicables aux rejets industriels
TRAITEMENT PHYSICOCHIMIQUE
• Adsorption : L’adsorption définit la propriété de certains matériaux de fixer
à leur surface des molécules organiques extraites de la phase liquide ou
gazeuse dans laquelle ils sont immergés. / éliminer les matières organiques
non dégradables dissoutes biologiquement.
Le charbon actif, les cendres, les argiles, la silice, l’alumine, etc.

• Oxydation : Ces réactions sont mises en œuvre pour modifier l’état des
polluants afin de :
— soit de les rendre insolubles et de les éliminer Oxydant Potentiel
Oxydoréduction
par précipitation ; (V/EHN)
— soit de les transformer en composés encore Fluor 3.06
solubles, mais non toxiques. O 2.08
3

H2O2 1.78
Chlore 1.36

O2 1.26
TRAITEMENT PHYSICOCHIMIQUE
• Filtration membranaire
Membrane : tout matériau qui, mis sous la forme de parois minces, a la
propriété d'opposer une résistance sélective au transfert des différents
constituants d'un fluide et donc de permettre la séparation de certains
éléments (suspensions, solutés ou solvants) composant ce fluide.

• Filtration sur matériaux granulaires : particules en suspension dans l’eau


• Filtration membranaires / La filtration sous pression sur des membranes qui
retiennent en surface les particules de granulométrie supérieure à leur seuil de
coupure.
• L’osmose inverse : technique de concentration qui condense dans un « rétentat
» ou « concentrat » les substances initialement solubilisées (molécules
organiques de faible masse molaire, sels dissous) et restitue dans le « perméat
» un effluent traité en grande partie débarrassé de ces substances dissoutes. Le
pouvoir de coupure se situe entre 0,0001 et 0,001 mm.
TRAITEMENT PHYSICOCHIMIQUE
• Echange d’ions
Les échangeurs d'ions sont des substances granulaires insolubles,
comportant dans leur structure moléculaire des radicaux acides ou
basiques susceptibles de permuter, sans modification apparente de leur
aspect physique, et sans altération ou solubilisation, les ions , fixés sur ces
radicaux, contre des ions de même signe se trouvant en solution dans le
liquide à leur contact.
Résine anionique
Résine cationique
Résine mixte
TRAITEMENT PHYSICOCHIMIQUE
• photocatalyse et oxydation : hν + H2O 2; hν + Ti02……

• Précipitation chimique :

précipitation des métaux (hydroxydes) ,


Men+ + nOH– → Me(OH)n(s)
complexation / 2 F − + Ca2+ → CaF2;
3HPO42–+5Ca2++4OH – →Ca5(OH)(PO4)3 + 3H2O
Déphosphatation par des sels (Al3+ et Fe3+)
coagulation floculation

• Décomposition électrochimique : oxydation par voie électrochimique .


électrocoagulation et l’électrofloculation : coaguler ou floculer les
polluants par électrolyse à anode métallique consommable en aluminium
ou en fer.
COAGULATION FLOCULATION
Colloïdes : Substances semi-dissoutes
Particules de petite taille très difficiles à décanter,
chargés négativement à la gamme usuelle du pH des eaux naturelles,
souvent stables et résistent à l’agrégation.
soumis à deux grands types de forces :
- force d'attraction de Van Der Waals, (EA),
- force de répulsion électrostatique, (EB).

La stabilité d'une suspension colloïdale dépend du bilan des forces


d'attraction et de répulsion, E = EA + EB
EA : Energie de Van derVaals
EB : Energie électrostatique
E : Energie résultante
ES : Barrière énergétique

Pour déstabiliser la suspension, il faut franchir la barrière énergétique ES

Augmentation de la force ionique / réduction du potentiel zêta / diminution


de l’épaisseur de la partie diffuse de la double couche électrique,

Neutralisation de la charge des particules / adsorption spécifique des ions


de charge opposée / plus prometteuse : quantités assez petites en additifs.
COAGULATION
La coagulation est un processus qui consiste à neutraliser les charges
portées par les substances colloïdales ou dissoutes indésirables à l’aide
d’un produit chimique de charge opposée, appelé coagulant, afin de
faciliter leur agglomération en flocons décantables ou filtrables.

FLOCULATION
La floculation est l’étape de traitement qui suit la coagulation. Elle vise à
favoriser la croissance de flocs par une agitation lente et prolongée de
l'eau coagulée.

SEPARATION LIQUIDE SOLIDE


Décantation / flottation / filtration
Les coagulants minéraux
Sels d'aluminium : Al3+ + 6H2O ↔ Al (OH)3 + 3H3O+

Sels de fer : Fe3+ + 6 H2O ↔ Fe (OH)3 + 3H3O+


MgCl2 ; CuSO4……

Les coagulants organiques de synthèse


molécules organiques de synthèse, à caractère cationique, de masse molaire
moyenne (104 à 105)
Trois famille principales : les mélamineformaldéhyde (ou mélamine- formol),
les épichlorhydrine diméthylamine et les poly (chlorure de diallyldiméthyl-
ammonium)

Adjuvants de floculation "naturels"


Floculants minéraux : Silice activée, Silico-aluminate…..
Floculants organiques (polymères naturels) : Alginates, Amidons, Polysep ……

Floculants organiques de synthèse : Anioniques , Cationiques , Neutres


Neutralisation de la charge
-Théorie de HELMHOLTZ : Une couche d'ions positifs
recouvre intégralement la surface du colloïde et assure
la neutralité de l'ensemble (couche adhérée).

-Théorie de GOUY-CHAPMAN : La couche d'ions


positifs est inégalement répartie autour du colloïde; la
neutralité est obtenue à plus grande distance (couche
diffuse).

- Théorie de STERN rassemble les deux précédentes


et considère la formation d'une double couche. La
première couche est adhérente au colloïde, le potentiel y
décroît rapidement. La seconde couche est plus diffuse,
avec une diminution plus lente du potentiel.
Les différentes étapes du
processus flocculation
Floculation avec polymères
organiques
Particules des EU Particules avec polymère adsorbé

Polymère Floc formé par


réticulation entre les
particules

Adsorption provoquée Formation de flocs par


par mélange floculation péricinétique
ou orthocinétique
TECHNIQUES DE CONTRÔLE DE LA
QUALITE DE LA FLOCULATION
1. Mesure du potentiel zêta
2. Mesure de la turbidité
3. Méthode visuelle de Jar-Test
- Injection de réactifs coagulants avec agitation rapide
- Agitation lente pour favoriser les contacts inter-particulaires
COAGULATION FLOCCULATION
DECANTATION
DECANTATION
Elimination des matières en suspension /
séparation des matières solides du liquide qui
les contenait, sous l’influence des forces de
gravité.
- Décantation classique
Décanteur horizontal
Décanteur cylindro-conique
Décanteur circulaire
- Décantation lamellaire
COAGULATION FLOCCULATION
FLOTTATION
TRAITEMENT BIOLOGIQUE
TRAITEMENT BIOLOGIQUE
Traitement de l'eau usée par des procédés biologiques
permettant la transformation de la matière organique
biodégradable dissoute en matière en suspension
(microorganismes et leurs déchets et les gazs)

EU + Biomasse épuratrice
O2

Accroissement Gaz résiduaire


de la biomasse CO2, méthane…
Eau traitée
Procédé Aérobie : Dégradation de la matière organique
grâce à l’action d’une biomasse épuratrice, à laquelle doit être
fourni l’oxygène nécessaire à son développement
Procédé Anaérobie : Dégradation de la matière organique
à l’abri de l’air (Digestion anaérobie)
Procédé Anaérobie-Aérobie : Les eaux usées passent
par une étape anaérobie suivie d’une phase aérobie
Cultures libres : culture bactérienne dispersée sous forme
de flocs au sein du liquide à traiter (boues activées, ….)
Cultures fixées : la biomasse épuratrice est accroché à un
support solide à travers lequel percole l’eau à traiter (lit
bactérien; disques biologiques, lit fluidisé…..)
Procédé à boues activées
Les procédés par boues activées comportent essentiellement :
phase de mise en contact de l'eau à épurer avec un floc bactérien en
présence d'oxygène (aération)
phase de séparation de ce floc (clarification).

Une station de traitement par boues activées comprend en général :


- Un bassin dit d'aération dans lequel l'eau à épurer est mis en contact
avec la masse bactérienne épuratrice.
- Un clarificateur dans lequel s'effectue la séparation de l'eau épurée et de
la culture bactérienne,
- Un dispositif de recirculation assurant le retour vers le bassin d'aération
des boues biologiques récupérées dans le clarificateur.
- Un dispositif d'extraction et d'évacuation des boues en excès,
- Un dispositif de fourniture d'oxygène
- Un dispositif de brassage de ce même bassin,
Aération

Début de l’opération

Aération

Alimentation

Remplissage

Récupération
des eaux traitées

Schéma des opérations de traitement à boues activées


avec alimentation en batch des eaux usées
Traitement anaérobie

Phase acide de liquéfaction (hydrolyse) des composants organiques AGV

Phase de gazéification ou méthanogènes CH4 et CO2


Traitement biologique
en réacteur séquentiel discontinu (SBR)

• Le réacteur séquentiel discontinu (SBR) est le nom donné au système de


traitement des eaux usées basé sur les boues activées, fonctionnant en
une séquence de cycles de remplissage et de vidange.
• Le procédé RSD (SBR) fonctionne en mode discontinu selon une séquence
comprenant typiquement les phases suivantes :
– Remplissage,
– Réaction,
– Décantation,
– Soutirage du surnageant
– Repos.
• L'alternance de phases aérées, anoxiques et anaérobies, suivie d'une
période de décantation, conduit en théorie à l'élimination quasi-totale des
ions nitrate formés lors de la phase de nitrification aérobie, de la pollution
carbonée et phosphorée.
Effluent

Cas d’un SBR pour traitement des


eaux usées urbaines

Affluent Vers milieu naturel


Traitement des boues
résiduaires
Traitement des boues
Les boues d’épuration désignent l’ensemble des phases concentrées issues
des opérations de séparation de phase (décantations, filtrations…) du
traitement des eaux industrielles.
Traitements de stabilisation (stabilisation biologique par aération ou
digestion, compostage, stabilisation chimique à la chaux, séchage) :
Objectif = réduire la fermentescibilité des boues pour atténuer ou
supprimer les mauvaises odeurs
Traitements de réduction de la teneur en eau des boues (épaississement,
déshydratation, séchage) :
Objectif = diminuer la quantité de boues à stocker et à épandre, ou
améliorer leurs caractéristiques physiques (tenue en tas notamment)
Traitements d ’hygiénisation (traitements poussés de digestion, compostage,
chaulage, séchage) :
Objectif = éradiquer la charge en micro-organismes pathogènes. Ils ne
sont mis en oeuvre que dans les contextes particuliers.
Elimination finale des boues déshydratées, la mise en décharge, la
valorisation agricole (ou un autre type de valorisation) et l’incinération.
Epaississeur des boues

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