Introduction à la problématique des réseaux

Objectifs :

1. Présenter brièvement la problématique des réseaux

2. Introduire la notion de protocole et le modèle en couche

Sébastien JEAN
1ère année ISI
Réseau, 2002-2003
 Avant de commencer …
• 10 semaines

– 1 h Cours : S. Jean
– 1h TD : S. Jean, J.P. Jamont
– 1 h 30 TP S. Jean, J.P. Jamont,
A. Lagrèze, A.Spalanzani
http://intranet.iut-valence.fr/~jean

• Sébastien JEAN, Bureau B120

– Sebastien.jean@iut-valence.fr
– Sebastien.jean@inrialpes.fr

• A. Tanenbaum, « Réseaux », Dunod

• G. Pujolle, « Les réseaux », Eyrolles
• L. Peterson / B.S. Davie, « Réseaux d’ordinateurs », Vuibert
• L.Toutain, « réseaux locaux et Internet », Hermes

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 Genèse des réseaux
– t l’homme créa la machine …

© S.JEAN, 12 mars 2003 ISI 1 / Réseaux 3

 Genèse des réseaux (suite)
• t I’homme voulu voir le monde …»

WWW
WWW MP3
MP3

FTP
Réseau
Réseau
Planétaire
DivX FTP

Planétaire
DivX

© S.JEAN, 12 mars 2003 ISI 1 / Réseaux 4

 Genèse des réseaux (suite)
• t il fût très déçu de ne pas y parvenir …»

WWW
WWW MP3
MP3

FTP
Réseau
Réseau
Planétaire
DivX FTP

Planétaire
DivX

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 Embûche N°1

onnecter physiquement les machines

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 Connections point à point
Réseau local Interface Noeud
Réseau
0101….

Lien
Différents supports de propagation de signal
Paire torsadée, câble coaxial, fibre optique …
Hyperfréquences, infra rouge, laser …

• Les nœuds se transmettent des informations : {0,1} = bit (unité indivisible d’information)
• Les interfaces réseau transforment les bits en signaux : monde réel {+/- 5V, …}
• Les liens propagent les signaux
Lien analogique Lien numérique

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 Nature des liens

?
• Un lien est dit :

Simplex si on ne peut transmettre l’information que dans un sens

Émetteur Récepteur
- ex : une canalisation d’eau

Émetteur Récepteur Half-duplex si on peut transmettre alternativement dans les 2 sens

Récepteur Émetteur - ex : un viaduc à une seule voie

Émetteur Récepteur Full-Duplex si on peut transmettre simultanément dans les 2 sens

Récepteur Émetteur - ex : le téléphone

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 Première couche
Les modèles d’interconnexion de machines s’organisent usuellement en
couches, chacune des couches fournissant un service à la couche
supérieure en s’appuyant sur le service fourni par la couche inférieure.
Chaque couche se caractérise également par l’unité d’information
gérée et le protocole mis en œuvre pour réaliser le service.

• Les fonctions de gestion du lien physique de

communication (émission, réception de bit) sont vers
l’utilisateur
assurées par l’interface réseau et sont isolées
dans la couche la plus basse que l’on appelle
couche physique.

Service = émission / réception de bit

Unité d’information = bit
Protocole (est composé de) codage de bit

vers Physique
le réseau

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 Embûche N°2

e lien de communication
n’est pas sûr

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 Du bit à la trame …
• Un bit peut être altéré lors du transport = Erreur

• On veut assurer une transmission fiable

= chaque information échangée entre 2 nœuds via le lien doit être

correctement transmise

– Il est nécessaire d’ajouter des meta-informations

– Il est souhaitable de raisonner sur plus d’un bit d’information

Cet ensemble d’information est appelé paquet

Ce paquet est véhiculé sur le lien sous la forme d’une trame

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 Du bit à la trame …
• L’information échangée entre deux entités est la plupart du temps
transmise via plusieurs trames successives (en plusieurs paquets)

– (Ex : une page HTML)

– On parle de fragmentation

• Chaque fragment de l’information est transporté à l’intérieur d’une trame

– On parle d’encapsulation
Encapsulation
Trames Paquet

0101001001010101010101010 1010111110100100101010

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 Embûche N°2.A
• Où est Charlie ?
• Combien de trames ?
• Où est le début de et la fin de
chaque trame ?

01010010010101010101010101011101000101011010101010100101110

• Protocoles orientés bits ou octets

• Deux principales techniques de détection de trame :

STOP est une suite de bits

– SYN START Paquet STOP particulière. Si cette suite de
bits apparaît dans la trame,
On lève l’ambiguïté en ajoutant
– une suite de bits appelée
SYN START LONG Paquet
bourrage.

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 Embûche N°2.B

• ul n’est parfait … E-mail from : ….

Subject : ….
------
X
Mon avis est que ce film
est vraiment très bon.
0101….1101 0101….1001

• Il faut (au moins) pouvoir détecter les erreurs (et au mieux les corriger)

– Utilisation de codes détecteurs et / ou correcteurs d’erreurs

– Ajout d’information de contrôle

• CRC : Code de Redondance Cyclique

• Bits de parité
SYN START LONG Paquet CTRL

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 Embûche N°2.C
Embûche 2.B résolue :

– Le récepteur peut se rendre compte que des trames sont inexploitables

• Comment assurer que toutes les trames émises sur le lien seront
correctement reçues ?

• Algorithme simple : « Arrêter et attendre » Emetteur Récepteur

trame
TIME
– Basé sur acquittement et délai de garde OUT
ACK

• Algorithmes plus intelligents

– Plus performants tout en assurant ordre et contrôle de flux

– Ex: fenêtre d’anticipation

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 Deuxième couche

• Les fonctions de détection de trame,

détection d’erreur et transmission fiable sont
assurées par l’interface réseau et peuvent être
isolées dans une seconde couche que l’on
appelle couche liaison.
vers
l’utilisateur

Service = transmission fiable de trame

avec contrôle de flux
Unité d’information = trame
Protocole format de trame,
détection/correction d’erreur
réémission
Liaison

vers Physique
le réseau

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 Embûche N°2.D 1/2
Les accès au lien peuvent être multiples et concurrents …

– Il y a plus de deux nœuds par lien

(c’est par exemple le cas des LAN Ethernet et de tous les réseaux 802.x)

Embûche 2.D :
01100101
01100101
– Savoir quand parler 00110100??
00110100
– Savoir qu’on me parle 10101010
10101010
– Savoir qui me parle 110101
110101

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 Exemple d’Ethernet

LAN
(Local Area Network)

Interface Ethernet Concentrateur

(l’exemple représente un Ethernet sur support « paire torsadée »)

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 Exemple d’Ethernet
• Ethernet (802.3) : protocole de niveau liaison orienté bit.

• Supports :
– câble coaxial
• 1base2, 10base5, …
– paire torsadée
• 10 baseT, 100baseTX,…
– fibre optique
• 10baseFL,…

• Sur un Ethernet 10baseT, on peut au maximum :

1. Connecter 1024 machines

2. Obtenir un débit théorique de 10 Mbits/s
3. Utiliser 100 mètres de câble entre une machine et un concentrateur
4. Retransmettre 4 fois le signal
5. Avoir un temps de propagation A/R entre deux stations égal à 51.2 µs

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 Embûche N°2.D 2/2
• Résoudre le « on me parle » et le « qui me parle »

– Il faut pouvoir désigner une interface réseau

Adressage physique

(Ethernet : adresse MAC , 48 bits) 01100101

01100101
00110100
00110100
??
10101010
10101010
• Résoudre le « quand dois-je parler ? » 110101
110101

– Technique d’accès au médium

• CSMA-CA, CSMA-CD (Ethernet), Token-Ring, …

• Déterministe ou non deterministe

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 (Parenthèse) Modes de communication
Communication et réseaux :
1 vers 1
Unicast

1 vers tous
Broadcast

1 vers plusieurs
Multicast

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 Embûche N°3

onstruire de vastes réseaux (WAN)

en interconnectant des
réseaux locaux
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 Cas simple : interconnection de LANs 802.x
• Un pont est un nœud interne dont la fonction est de transférer des trames
entre plusieurs réseaux locaux non directement connectés éventuellement
hétérogènes mais utilisant le même adressage physique

• Un pont travaille au niveaux physique et liaison, il n’interprète pas le corps

de la trame mais doit être capable de savoir où retransmettre les trames

Routage

Pont

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 Cas général 1/2
Embûche 3.A :

• Une machine physique doit pouvoir désigner une autre machine physique

– Cette désignation ne peut plus se faire au niveau liaison car il peut ne pas
exister un système d’adressage physique unique

Adressage global

Embûche 3.B :

• Il faut acheminer les données d’une machine à l’autre

Routage + fragmentation

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 Cas général 2/2
• Un routeur est un nœud interne dont la fonction est de transférer des
paquets entre plusieurs réseaux locaux non directement connectés
hétérogènes mais utilisant le même adressage global.

• Un routeur interprète les paquets (qui contiennent les adresses globales)

pour savoir où les retransmettre, en fonction d’une table de routage

Routeur

• Techniques d’acheminement de paquets

– Circuit virtuels (avec connexion, route préétablie et fixe)

– Datagrammes (sans connexion, route choisie à chaque paquet)

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 Troisième couche

• Les fonctions d’adressage global et d’acheminement

de paquet sont assurées par le logiciel réseau et
peuvent être isolées dans une troisième couche que l’on
appelle couche réseau. vers
l’utilisateur

Service = @ global, acheminement de paquet

Réseau logiciel
Unité d’information = paquet
Protocole adressage, routage, …
Liaison

vers Physique
le réseau

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 Embûche N°4

Serveur Web

ermettre aux processus

de communiquer

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 Echanges entre processus 1/2
• Processus = entité logicielle

• Il est nécessaire que les processus puissent se désigner

– Adressage de niveau processus

• Les processus s’échangent des messages = unités sémantiques

• Les communications entre processus nécessitent certaines propriétés de

qualité de service (QoS) que la couche réseau ne fournit pas

• Garantie de livraison de message, respect de l’ordre des messages

• Livraison en un seul exemplaire, livraison de messages très longs, …

• Plus qu’émetteur / récepteur, il peut exister entre processus des relations

de type client / serveur

– Exemple : client telnet, serveur telnet

© S.JEAN, 12 mars 2003 ISI 1 / Réseaux 28

 Echanges entre processus 2/2
• Deux types de communications

– Avec connexion (synchrone)

– Sans connexion (asynchrone)

• Gestion de la QoS

– Pas obligatoire, il existe des protocoles de transport non fiables

• Exemples :

– TCP : fiable avec connexion

– UDP : non fiable sans connexion

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 Quatrième couche

Canal de communication

vers
• Les fonctions d’adressage de processus l’utilisateur

et de gestion de la QoS sont assurées par

le logiciel réseau et peuvent être isolées
dans une quatrième couche que l’on appelle
couche transport.
Transport logiciel

Service = @ processus, acheminement de

Réseau logiciel
messages avec/sans QoS
Unité d’information = message
Liaison
Protocole adressage, expression de la QoS
vers Physique
le réseau

© S.JEAN, 12 mars 2003 ISI 1 / Réseaux 30

 Retour sur le modèle en couches 1/3
• Le modèle OSI est le modèle d’interconnexion de référence de l’ISO

• Il est composé de 7 couches

vers
l’utilisateur
– Les 4 vues précédemment plus : Application

Présentation
– Session : gestion de session entre applications
Session
– Présentation : mise en forme des données Transport
Réseau
• Représentation universelle de données typées
• Compression, cryptage , … Liaison

vers Physique
– Application :gestion de l’échange de données le réseau

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 Retour sur le modèle en couches 2/3
• Chaque couche est articulée autour de 4 notions :

– Le service fourni par la couche à la couche supérieure

– L’unité de donnée échangée avec la couche distante de même niveau
• On l’appelle NPDU (Protocol Data Unit) pour la couche N

– Le protocole utilisé par les deux couches pour réaliser le service

– Les primitives de service
• Points d’entrée des couches supérieures pour bénéficier du service fourni
• On appelle leur ensemble NSAP (Service Access Point) pour la couche N

NPDU
Couche N Couche N
Protocole de niveau N

Encapsulation
(N-1)SAP (N-1)PDU (N-1)SAP
Couche N+1 Couche N+1
Protocole de niveau N-1

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 Retour sur le modèle en couches 3/3
• Les couches 1 à 3 sont appelées couches basses
• Les couches 4 et 5 sont appelées couches moyennes
• Les couches 6 et 7 sont appelées couches hautes

• Les données reçues par les nœuds intermédiaires ne remontent que les couches
basses (= pour trouver le prochain intermédiaire)

Application Application Application Application

Présentation Présentation Présentation Présentation

Session Session Session Session

Transport Transport Transport Transport
Réseau Réseau Réseau Réseau
Liaison Liaison Liaison Liaison
Physique Physique Physique Physique

Support physique d’interconnexion

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 Spectre couvert par le cours Réseau

vers
l’utilisateur
Application

Présentation 2ème année

Session
Transport
Réseau
Liaison 1ère année

vers Physique
le réseau

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 FIN !

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