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LE PASSAGE AU REFERENTIEL IAS/IFRS : ETUDES & RETRAITEMENTS

Dédicaces

Je dédie ce mémoire de fin d’études

A
Mon très cher père et ma très chère mère
en témoignage de ma reconnaissance envers le soutien, les sacrifies et tous les
efforts qu’ils ont fait pour mon éducation ainsi que ma formation

A
Mon cher frère, et mes chères s urs
pour leur affection, compréhension et patience

A
tous ceux qui ont une relation de proche ou de loin
avec la réalisation du présent rapport.

Mohamed RAMI 6 Mémoire de Fin d’Etudes


LE PASSAGE AU REFERENTIEL IAS/IFRS : ETUDES & RETRAITEMENTS

Avant-propos

Les normes IAS/IFRS, qu’est ce que c’est ?

Il est important de bien comprendre qu’en comptabilité, on a deux notions différentes :


d’une part les comptes sociaux, légaux, qui doivent correspondre à la législation fiscale du
pays dont relève une société, et d’autre part les comptes au sens de la consolidation d’un
groupe, qui sont publiés pour l’information des investisseurs.

Autant la comptabilité marocaine ne change pas, autant pour les groupes, depuis
longtemps déjà, il existe des normes pour la consolidation. Les plus connues sont L’US-
GAAP et L’IAS/IFRS, les premières qui sont d’origine américaines alors que les secondes
sont d’origine européenne. La présentation des résultats des sociétés cotées aux USA se fait
obligatoirement selon ces normes.

Les IAS/IFRS sont un ensemble de normes comptables européennes, qui ont été faite
dans le même but que les US-GAAP. Elles sont encore en cours d’évaluation, et elles tendent
à converger vers les normes américaines. Les résultats financiers de l’entreprise en normes
IAS peuvent être très différentes des résultats fiscaux. Pour la présentation de ces résultats, on
parle de normes IFRS.

Les IAS se présentent sous la forme d’une série de normes numérotées (IAS1. IAS2,
IAS3 …..IAS41) qui ont pour but d’uniformiser les principes comptables utilisés, afin de
fournir aux investisseurs des informations plus claires et plus comparables.

Mohamed RAMI 7 Mémoire de Fin d’Etudes


LE PASSAGE AU REFERENTIEL IAS/IFRS : ETUDES & RETRAITEMENTS

Qui est concerné par ces normes ?

Les entreprises cotées en Europe et leurs filiales dans tous les pays devront présenter
leurs comptes consolidés pour les exercices couverts à partir du 1er janvier 2005 (avec un
retraitement des données de 2004 pour permettre la comparaison). Mais il est probable qu’ à
plus long terme toutes les entreprises seront concernées, ce d’autant plus que les normes
comptables nationales de chaque pays européen ou non européen ayant de fortes relations
économiques ou financières avec l’Europe vont finir par converger vers le référentiel IAS.

Ce qui va changer lors de l’application des ces normes :

Dans le cadre de ces normes, on comptabilise différemment, un certain nombre


d’opérations (sans pour autant modifier la comptabilisation légale et fiscale du pays). Ce sont
donc surtout les pratiques comptables qui vont changer (comptabilisation des opérations de
fusion acquisition, du traitement des immobilisations, des risques de change, des
provisions…), soit par des imputations, soit par des jeux d’écritures différents. La gestion des
immobilisations est par ailleurs très touchée : elle nécessite un dédoublement de toutes les
règles d’amortissement.

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-9- LE PASSAGE AU REFERENTIEL IAS/IFRS : ETUDE &RETRAITEMENTS

Introduction

L’introduction des normes IAS/IFRS a souvent été décrite comme entraînant une
révolution de l’information financière. Tout de moins, elle représente un changement profond
pour les entreprises marocaines. Le changement est clair sur le plan conceptuel : comme en
témoigne le choix de l’investisseur comme destinataire privilégié de l’information financière
dans le cadre essentiellement des opérations de privatisation au Maroc.

Les marchés financiers internationaux revêtent de plus en plus d’importance pour les
entreprises cherchant à accéder à des sources de financement à l’échelle international. Le
nombre des transactions menées sur les marchés monétaires et financiers internationaux
enregistrent une croissance sans précédent. La transparence devient alors un facteur-clé de
l’efficacité des marchés de capitaux. C’est précisément pour cette raison qu’il est
indispensable de pouvoir comparer les états et résultats financiers des différentes entreprises
du monde entier d’où l’idée de l’uniformisation des normes IAS/IFRS.

Dans le contexte actuel de mondialisation, l'harmonisation internationale, ou encore la


réduction des différences entre réglementations comptables nationales, est donc devenue un
enjeu pour les entreprises, cette harmonisation leur permettra notamment d'accéder à tous les
marchés financiers sans avoir à établir un jeu de comptes particuliers pour chaque place
financière.

Parallèlement, les investisseurs pourront plus facilement évaluer la performance de


toute entreprise sans avoir à connaître les spécificités de chaque comptabilité locale.

L’adoption donc des normes IAS/IFRS aux sociétés marocaines qui sont encours de
privatisation s'inscrit logiquement dans le contexte du moment, pourtant, ce changement n'est
pas mineur, il nécessite une anticipation et une réflexion, la production et la communication
de l’information financière, aussi bien interne qu’externe, qui vont ainsi être modifiées en
profondeur. L’ensemble des changements imposés nécessite une véritable gestion de projet et
une attention des dirigeants des entreprises pour attirer les investisseurs étrangers.

Mohamed RAMI 9 Projet de Fin d’Etudes


- 10 - LE PASSAGE AU REFERENTIEL IAS/IFRS : ETUDE &RETRAITEMENTS

Apres une présentation de la société SOCAMAR, Ce mémoire traitera en première


partie le cadre conceptuel des normes IAS/IFRS , et en deuxième partie une présentation
analytique des principales normes IAS/IFRS et les principaux retraitements comptables
nécessaires pour le passage aux normes IAS/IFRS.

Mohamed RAMI 10 Projet de Fin d’Etudes


- 11 - LE PASSAGE AU REFERENTIEL IAS/IFRS : ETUDE &RETRAITEMENTS

Présentation
de la
société
SOCAMAR

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- 12 - LE PASSAGE AU REFERENTIEL IAS/IFRS : ETUDE &RETRAITEMENTS

A. HISTORIQUE

La SOCAMAR a été fondée en 1972, filiale de l’office de commercialisation et


d’exportation (l’O.C.E), elle se compose d’une direction générale et une direction générale
adjointe, de plusieurs services, de deux tranches et de deux délégations (AGADIR &
BERKANE) dont les activités du froid industriel sont variées (l’entreposage, le
conditionnement et la commercialisation).

Actuellement, la SOCAMAR vient de créer une extension avec climatisation


contrôlée appelée la troisième tranche qui est destinée à la conservation de marchandises non
congelables (pomme, avocat, résine...).

B. LES ACTIVITES

La SOCAMAR, est une société marocaine (filiale de l’OCE) dont le siège se trouve
dans la capitale économique du royaume, figurant parmi les leaders du marché marocain, de
conservation des produits périssables et non périssables.

Son activité est axée principalement sur :

o L'entreposage frigorifique des produits agricoles.


o la location des emballages (caisses de ramassage) et palettes.
o Le conditionnement des légumes destinés à l’export pour le compte des
tiers et pour les producteurs affiliés au groupe O.C.E.
o la commercialisation des fruits.

Cette activité joue sur des entrepôts d'une capacité totale de 32000 tonnes environ (sans
tenir compte de la technique du Gerbage), implantés dans les Villes:Casablanca, Agadir,
Berkane; Permettant ainsi de répondre avec efficacité aux besoins des clients.

Parmi ces entrepôts une nouvelle unité à Casa, a permis une nouvelle méthode de
stockage des produits, selon une technique dite atmosphère contrôlée.

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C. Fiche signalétique :

SOCAMAR (société de commercialisation


Dénomination sociale d’agrumes et autres fruits et légumes au
Maroc)

Date de création 1972

Forme juridique société anonyme, elle est une filiale de l’O.C.E

Capital 11.000.000 DH.

Av Abdelali Benchekroun, rue E, quartier


Siège social
industriel Ain sebaa – Casablanca

Registre de commerce Casa 3159

CNSS 1501750

N° d’identification fiscale 01900265

Code postal 20250

Boite postale 2579

Patente 30653030

Téléphone 022-35-56-11/12

Télex 26883

Fax 022-35-71-18

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D. ORGANIGRAMME DE LA SOCAMAR

DIRECTION GENERALE

SECRETARIAT
DG. ADJOI NTE

DIRECTION DIRECTION
FINANCIERE ET ADMINISTRATIVE, DU SERVICE DIVISION
COMPTABLE PERSONNEL ET EXPLOITATION TECHNIQUE
APPROVISIONNEMENT

DELEGATION DELEGATION
COMPTABILITE REGIONALE REGIONALE
PERSONNEL ET FACTURATION D’AGADIR BERKANE
ADMINISTRATIF

FISCALITE
S/ce ENTREPOSAGE Technique Technique
APPROVISIO-
NNEMENT
PAIE

CAISSERIE
S/ce. Exploitation Exploitation
INFORMATIQUE GARAGE

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E. LES STRUCTURES

La SOCAMAR est Dirigée par un directeur général ayant sous sa tutelle:

• une Division administrative et du personnel.


• une Direction Financière et comptable.
• un Service Exploitation.
• une division Technique.
• une Délégation aux entrepôts de Berkane.
• une Délégation aux entrepôts d'Agadir.

1. LA DIRECTION ADMINISTRATIVE, DU PERSONNEL ET


APPROVISIONNEMENT.

La DAP est commune pour tous les centres, cette direction comprend :

§ le Service administratif et gestion du Personnel.


§ l’entité Garage.
§ Un Service Approvisionnement.

Tous les services précités sont animés par le Chef de la Direction Administrative et du
personnel qui a mis en place une série de procédures de travail et qui veille à leur bonne
exécution.

a) Le Service administratif et gestion du Personnel

Ce service s'occupe de l'ordonnancement de la paie des occasionnels et de la mise à


jour des dossiers du personnel occasionnel et mensuel.

Parallèlement à cette tâche, le responsable du service est chargé de la planification des


travaux administratifs, du transport de personnels, des déclarations des accidents de travail,
des dossiers de déclaration de maladie, de la CNSS, de la mutuelle, de la CIMR, des
récupérations, des congés, de prêt, des primes, des sanctions, des décisions de recrutements,

Mohamed RAMI 15 Projet de Fin d’Etudes


- - LE PASSAGE AU REFERENTIEL IAS/IFRS : ETUDE & RETRAITEMENTS

des promotions, des révisions des salaires, du contrôle de la présence, ainsi que la gestion et
l’entretien des biens mobilier et immobilier de la société.

Le responsable de cette entité est chargé également sur le plan social :

Ø de veiller à l’exécution des modalités médicales en cas de recrutement

Ø de suivre sur le plan médical l’état de santé des agents (examen annuels, dépistages
clichés pulmonaires CNSS acuité visuelle pour les chauffeurs, vaccination).

Ø de faire prodiguer les soins immédiats que nécessite l’état des agents, et assurer en cas
de besoin leur acheminement vers leurs domiciles ou les centres hospitaliers.

Ø D’assurer toutes les tâches que nécessite la couverture des risques maladie, invalidité,
décès et mise a la retraite (CNSS, CIMR ...).

Ø De gérer les dossiers des différents prêts accordés au personnel.

Ø de tenir à jour les fiches nominatives de prêts.

Ø de suivre les affaires aux contentieux concernant le personnel tant auprès des avocats
qu’auprès des tribunaux.

D’autres collaborateurs du même service sont chargés :

de la préparation des feuilles de présence.


de la préparation, suivi et règlement paie agents AIN-SEBAA.
du suivi, centralisation des journaux de paie des centres Ain-Sebaa,
Agadir, et Berkane.
de la réception et contrôle des dossiers de maladie.
de l’envoi des paiements.
des règlements allocations familiales Ain-Sebaa.
de l’établissement des déclarations accident de travail.
de l’ouverture des dossiers individuels par accident.
de la transmission des déclarations et tous documents à l’assurance et aux
autorités locales.
de la relation avec l’assurance jusqu’au règlement des dossiers.

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de faire nécessaire pour l’obtention de l’autorisation de la décharge des


ordures.
de la préparation des états mensuels des primes de panier et froid.
de l’envoi et réception du courrier par valises aux différentes stations et
délégations de SOCAMAR.
de l’obtention de l’autorisation spéciale de circuler le transport du
personnel.
de recenser l’inventaire des biens mobilier et immobilier.

b) L entité GARAGE

Cette entité est chargée du suivi de l’entretien des matériels roulant, des engins de
manutention et des biens mobiliers de la société ainsi que de la gestion des données
techniques relatives à l’élaboration d’un plan directeur; ces informations doivent être à jour et
conforme à la réalité.

Cette entité a pour principales tâches :

la réparation et l'entretien du Matériel roulant.


la réparation et l'entretien des engins de manutention.
l'entretien du mobilier.

Toute intervention est suivie d'une fiche "Bon de travail", détaillant la nature de
l'intervention, le type de véhicule ou de l'engin, la nature des travaux effectués, les pièces de
rechange utilisées s'il y'a lieu,le nom de l'intervenant et le nombre d'heures passées.

Cette fiche sert à l'établissement de l'état des travaux, en fin de mois. Le but de cet état
est de donner une idée sur la fréquence de pannes et les frais engagés pour la maintenance du
matériel.

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- - LE PASSAGE AU REFERENTIEL IAS/IFRS : ETUDE & RETRAITEMENTS

c) Le service Approvisionnement

La mission de ce service est liée à la satisfaction des besoins des différents services et
centres de la société. Elle se concentre principalement sur l'activité relative à
l'approvisionnement en produits d’entretien, en matière consommables, en pièces détachées
des stations, de l’entrepôt et du parc roulant, et ceci dans les meilleurs délais avec les bonnes
quantités et au moindre coût.

Avant la passation de toute commande, une consultation des prix est faite auprès des
divers fournisseurs pour choisir le moins disant toute en ayant une bonne qualité.

La DAP et la DFC, sous couvert de la direction générale, supervisent les démarches


entreprises par le service approvisionnement et veillent à ce que la passation des commandes
soit faite suivant les normes en vigueurs dans la société.

Une fois la commande approuvée, elle est transmise à la direction financière pour
contrôle et imputation budgétaire.

Cette activité comprend :

Ä l'enregistrement des commandes relatives aux demandes des utilisateurs.


Ä le suivi des commandes.
Ä la distribution des marchandises.
Ä le suivi des factures.

Cette cellule est gérée par un chef de service dont la mission principale est la suivante :

♣ l’organisation de la cellule.
♣ l’étude économique des offres et négociation des prix.
♣ coordination et supervision de toutes les activités des différentes sections
du service.

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- - LE PASSAGE AU REFERENTIEL IAS/IFRS : ETUDE & RETRAITEMENTS

La tache confiée à la section Achats est la suivante :

la planification et le lancement des consultations selon leur degré d’urgence.


le suivi de l’établissement des bons de commandes.
la remise des bons de commandes aux fournisseurs.
le suivi des livraisons des commandes.

La tache confiée à la section Magasin Centrale est la suivante :

approvisionnement du stock en produits consommables.


réception et contrôle des livraisons (qualités, Quantités etc..)
classement physique.
satisfaction des besoins exprimés par les différentes entités en puisant sur le
stock ou en déclenchant l’opération achat.
distribution des commandes honorées.
gestion du carburant.

2. LE SERVICE EXPLOITATION

Il s'agit d'un service très important au sein du centre de SOCAMAR -CASA. Ses
principales activités sont :

La gestion et l'exploitation de l’entrepôt frigorifique.


La prospection de la clientèle.
Le suivi de la location et la gestion des caisses plastiques.
Le suivi des clients.
L'établissement des états statistiques journalières et périodiques.
La tenu du tableau de bord pour la Direction Générale.
Le suivi et relances clients.

Avant le début de chaque campagne le service exploitation procède à l’estimation du


tonnage concernant chaque client et ceci en se référant aux statistiques des campagnes
précédentes.

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Après un accord sur le tonnage estimé et le nombre de caisses consenties, la société


passe un protocole d'entreposage ou de location des emballages avec le client,qui se traduit
par la signature d'un contrat d'entreposage et une délégation des pouvoirs s’il y’a lieu.

Ce contrat est signé et légalisé par le client qui doit aussi présenter une Caution bancaire
d'une valeur équivalente à celle des caisses utilisées pour l'entreposage de son produit ou une
reconnaissance de dette appuyée par des effets portant le même montant.

L’enlèvement et le retour des caisses donnent lieu à l'établissement à des bons de


mouvements. Les produits réceptionnés donnent lieu à l’établissement d’un bon de
mouvement et d’un ticket de pesée dont une copie est remise au client.

Le contrôle visuel de l’état des produits à entreposer est effectué par le magasinier qui
doit aviser le client (par écrit) et procéder à la manutention et le bon stockage dans les
chambres (positive ou négative) correspondantes à la nature du produit.

L’identification des produits dans les chambres est maintenu par l’étiquette portant le
numéro de la chambre, le numéro de lot, le nom du client et la variété.

A la sortie des produits, le service exploitation accorde au client une concession d’un
taux de livraison pouvant atteindre 20% de son stock, en lui permettant ainsi le règlement des
premières factures.

Les emballages non rendus sont facturés au client en tenant compte des tarifs de cession
en vigueur. Les emballages détériorés donnent lieu à l’établissement d’un P.V. de réparation
dont le coût est supporté par le client.

Périodiquement un état des impayées est négocié, au niveau de la Direction Financiere


Et Comptable et soumise au service exploitation pour faire le suivi et assurer le recouvrement
des montants factures non réglées.

Mohamed RAMI 20 Projet de Fin d’Etudes


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Au sein du service exploitation, il existe des personnes chargées de faire le suivi des
mouvements d'entreposage. Le même service est chargé de faire le suivi des mouvements et
la réparation des emballages ainsi que l'établissement des statistiques clients et produits :

suivi des acquisitions


réparation des emballages
demandes et commandes des planches pour la réparation des palettes.
la distribution des planches pour les besoins des centres et stations
suivi des produits entreposés.
suivi des emballages livrés et rendus.
de la manutention.
etc. ....

UNITE FACTURATION

A partir des contrats clients et des premiers bons de mouvements, l’unité facturation
procède à la constitution d’un dossier client permettant l’identification :

- du client
- la périodicité de facturation
- les tarifications appliqués
- le type d’emballage ou produit à facturer
- la couleur des emballages ou la nature du produit entreposé.
- les avoirs, ou les remises accordées au client.
- etc. ...

Au fur et à mesure de la réception des bons d’entrées,de sorties, ou de cessions, une


fiche de position client est maintenue pour aboutir à l’établissement des factures.

Chaque facture est numérotée et enregistrée par l’unité facturation, et transmise au


directeur financier pour approbation. Une fois la facture contrôlée et certifiée, le responsable
des imputations comptables procède à la constatation du produit et la transmet au service
informatique pour saisie.

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L’accord des avoirs ou remises concédé au client est soumis au préalable à certaines
restrictions à savoir :

→ client important (en chiffre d’affaire).


→ solvabilité et régularité.
→ fidélité et sérieux dans toutes les transactions avec SOCAMAR et
dans des cas.
→ exceptionnels (si la marchandise a subit des avaries pendant la
période de l’entreposage).

Le responsable de cette unité doit veiller à la régularité du mode de calcul des montants
annoncés, du nombre de l’emballage livrés ou du tonnage déclaré, et ceci avant l’envoi de la
facture au client.

Parallèlement à cette tache, des états statistiques sont établis et transmis au service
comptabilité pour le suivi comptable.

3. DIRECTION FINANCIERE ET COMPTABLE

En liaison avec tous les services, cette direction est chargée sur le plan financier d'un
certain nombre d'opérations concernant la facturation et le paiement des tiers et le suivi des
recouvrements.

Tous les trimestres la DFC demande aux responsables des services concernés de
SOCAMAR un état détaillé des contentieux commerciaux, afin de procéder à l’étude,
l’analyse, la sélection et les risques de recouvrements, et procéder éventuellement à la
constatation des prévisions à fin d’exercice.

Le directeur financier est chargé de :

⊗ la gestion comptable et financière de la société.

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⊗ du suivi et assurance de la finalité et de la régularité de l’ensemble des


écritures comptables.
⊗ de la gestion, suivi et coordination de la comptabilité matière et financière de
toutes les entités et services SOCAMAR.
⊗ de l’organisation des moyens existants.
⊗ de l’analyse et commentaire des tableaux de bord.
⊗ du contrôle et suivi des engagements budgétaires.

Cette direction comprend :

le secrétariat.
le service comptabilité.
la section paie.
la section caisse.
le service informatique.

a. Le Service Comptabilité.

Le service comptabilité s'occupe du contrôle et suivi des comptes, leurs imputations, de


la gestion de la trésorerie (états de rapprochement), de l’établissement des états analytiques,
du suivi des comptes immobilisations et mise à jour des inventaires, de la gestion de la TVA
et concordance avec les déclaration ainsi que la gestion des comptes de provisionnement et
d’amortissement.

D’autres collaborateurs du même service sont chargés :

∗ des imputations budgétaires


∗ des vérifications des pièces comptables
∗ de la passation des écritures comptables en provenance de la facturation.
∗ de la vérification des comptes fournisseurs.
∗ de la prise en charge des factures clients.
∗ du suivi des comptes clients.
∗ de la facturation des produits.

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∗ de la confrontation, quotidienne, avec le stock physique et stock comptable


avant facturation.

b. La section paie

Cette section s'occupe de la collecte et du contrôle des éléments relatifs aux traitements
des salaires (indemnités, primes etc.. ),de l’établissement,le contrôle et le suivi paie,
l’établissement de toutes les déclarations(CNSS, CIMR ...),de la gestion des prêts, du
paramétrage et suivi des comptes organismes sociaux et personnels, de l’établissement des
bordereaux(CNSS, CIMR, Assurance sociale, Assurance vie),de l’imputation des chèques
reçus des organismes sociaux et des traitements des salaires.

c. La section caisse

Le responsable de cette section est chargé de la gestion de caisse, tout en se procurant


les fonds nécessaires pour répondre aux paiements des ouvriers occasionnels, aux
remboursements des dossiers de maladies, aux achats en urgence et à l’alimentation de la
caisse de la régie magasin central.

L’achat en urgence nécessite l’établissement d’une autorisation de prélèvement de fond


signée par le demandeur et par le service approvisionnements approuvée par la direction
générale.

Une fois l’opération est terminée, cette transaction est sanctionnée, en retour à la DFC
par une facture établie dans les normes afin que les services concernés procèdent à son
imputation budgétaire.

Les opérations de mouvements de la caisse sont inscrites sur des folios qui ont pour
objet :
◊ le contrôle et la vérification des dépenses.
◊ la préparation et la passation des écritures comptables et TVA.

Mohamed RAMI 24 Projet de Fin d’Etudes


- - LE PASSAGE AU REFERENTIEL IAS/IFRS : ETUDE & RETRAITEMENTS

Le responsable de la section doit veiller à l’équilibre des débits et des crédits des
dépenses, pour justifier les soldes.

4. LE SERVICE TECHNIQUE.

Son rôle est le dépannage, l’entretien et le réglage des machines frigorifiques et ceci
pour l’optimisation de l’énergie indispensable à la climatisation des produits entreposés.

Il doit définir les modes d'entretiens les mieux adaptés aux possibilités de la société,
suivant le matériel dont il dispose et la qualification de sa main d' uvre, il prévoit les
outillages nécessaires et il étudie les temps de réalisation des travaux d'entretiens.

Ce service a pour principales tâches :

♠ le dépannage électrique (bâtiment et industriel).


♠ le dépannage mécanique des compresseurs frigorifique.
♠ le dépannage des circuits frigorifiques.
♠ l’entretien périodique des machines frigorifiques.
♠ le contrôle et la surveillance quotidien et périodique de la
température des chambres frigorifiques.
♠ les travaux de maçonnerie et de la peinture pour tout le complexe
frigorifique.
♠ l’intervention technique au niveau des centres et stations de
conditionnement.
♠ les travaux de bureau de méthodes.
♠ etc. ....

Parallèlement à cette tache, des données techniques sont gérées, pour l’établissement
des statistiques nécessaires à la détermination des fréquences de pannes, à la durée de vie des
pièces de rechange ou à la périodicité de l’entretien du matériel.

Mohamed RAMI 25 Projet de Fin d’Etudes


- - LE PASSAGE AU REFERENTIEL IAS/IFRS : ETUDE & RETRAITEMENTS

Partie
1
Contexte de la
normalisation
comptable
internationale

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CHAPITRE 1
LES ENJEUX DE L’ADOPTION DES NORMES
IAS/IFRS

A. L’ADOPTION DES NORMES IAS/IFRS

L’objectif principal de l’adoption des normes IAS/IFRS s’inscrit dans un processus


continu de création et de mise en place d’un marché intérieur des services financiers. En effet,
comme mentionné dans l’introduction du règlement 1606/2002, le conseil européen de
Lisbonne des 23 et 24 mars 2000 a souligné la nécessité d’accélérer l’achèvement de ce
marché d’ici 2005. Ceci étant, il a invité la commission à prendre des mesures visant à
améliorer la comparabilité des états financiers élaborés par les sociétés faisant appel public à
l’épargne et c’est ainsi qu’il a été décidé que ces sociétés doivent être tenues d’appliquer un
jeu unique de normes comptables.

La commission européenne, partant des orientations du conseil, a publié le 13 juin


2000, sa communication intitulé « Stratégie d l’Union européenne en matière d’information
financière, la marche à suivre », dans laquelle elle propose que toutes les sociétés
communautaires qui font appel public à l’épargne soient tenues, à partir de 2005, de préparer
leurs états financiers consolidés sur la base d’un jeu unique de normes comptables, à savoir
les normes comptables internationales (IAS/IFRS). Cette vision s’est transformée en un
règlement d’adoption par le Conseil et le parlement européen, à savoir le règlement
1606/2002 du 19 juillet 2002.

Voici ainsi quelques enjeux de l’adoption des normes internationales IAS/IFRS :

• Garantir un degré élevé de transparence et de comparabilité de l’information


financière dans la communauté

• Achever et accélérer la mise en place d’un marché européen des capitaux

• Assurer la comparabilité des états financiers des sociétés qui sont cotées sur les
marchés communautaires et celles qui seront cotées sur le futur marché

• Faciliter le bon fonctionnement des marchés communautaires et de ce futur


marché

Mohamed RAMI 27 Projet de Fin d’Etudes


- - LE PASSAGE AU REFERENTIEL IAS/IFRS : ETUDE & RETRAITEMENTS

• Protéger les investisseurs

• Préserver la confiance des investisseurs

• Rendre compétitif les marchés communautaires européennes

• Faciliter la cotation des entreprises européennes dans les bourses étrangères

Il faut préciser, enfin, que la faculté d’étendre l’application des normes internationales
aux comptes sociaux annuels des sociétés faisant appel public à l’épargne ou aux autres
sociétés, a été laissée aux Etats membres (2007 pour les comptes sociaux des sociétés cotées).

B. LES ENTREPRISES CONCERNEES PAR LE PASSAGE AUX


IAS/IFRS

Le règlement européen du 19 juillet 2002 impose l’utilisation des normes comptables


internationales IAS/IFRS dans les comptes consolidés des sociétés cotées européennes pour
les exercices ouverts à partir du 1èr janvier 2005. Ce règlement s’applique à tous les
émetteurs régis par le droit national d’un Etat membre dont les titres (de capital, donnant
accès au capital, de créance, hybrides, etc.…) sont négociés sur un marché réglementé de
l’Union européenne

C. LES NORMES IAS/IFRS CONCERNEES PAR LE PASSAGE

Ne sont concernées par le passage aux normes IAS/IFRS que celles qui ont fait l’objet
d’une approbation par la commission européenne, par le biais d’un règlement. Les normes
approuvées doivent être publiées intégralement dans chacune des langues officielles de la
communauté dans un règlement concerné. La commission est seule habilitée à adopter les
normes. Elle est assistée dans ce travail par un comité de réglementation comptable.

Les normes comptables internationales ne peuvent être adoptées par la commission que :

• si elles répondent à l’intérêt public européen et

• si elles satisfont aux critères d’intelligibilité, de pertinence, de fiabilité et de


comparabilité exigés de l’information financière.

Mohamed RAMI 28 Projet de Fin d’Etudes


- - LE PASSAGE AU REFERENTIEL IAS/IFRS : ETUDE & RETRAITEMENTS

Dans son règlement n° 1725/2003 du 29 septembre 2003, la commission a adopté un


premier jeu de certaines normes comptables internationales, conformément au règlement n°
1606/2002 du Parlement et du conseil européen.

D. PREMIERE APPLICATION DES NORMES IAS/IFRS

Parmi les interprétations SIC, adoptées par la commission dans le règlement


1725/2003, on trouve SIC-8 : première application des IAS en tant que référentiel comptable.
Selon cette SIC, lorsque les normes internationales sont appliquées, pour la première fois,
l’entreprise concernée doit établir et présenter ses comptes consolidés comme si elle avait
toujours appliqué les normes et interprétations internationales. Une application rétroactive est
exigée.

C’est ainsi, qu’afin de faciliter aux entreprises le passage aux normes IAS/IFRS,
l’IASB a remplacé SIC-8 par IFRS 1 : First-time adoption of International Financial
Reporting Standard. Selon cette norme, adoptée par la commission européenne dans son
règlement 707/2004 du 6 avril 2004, toute entreprise appliquant les normes IAS/IFRS doit se
conformer à chaque norme et interprétation, avec des exemptions limitées et avec une
application rétroactive.

Diverses dispositions et recommandations sont fixées par la norme IFRS 1, avec des
exemptions limitées, pour l’établissement du bilan d’ouverture, qui constitue le point de
départ de la comptabilité selon les IAS/IFRS. On peut les résumer dans ce qui suit :

• Comptabiliser tous les actifs et passifs dont les IAS/IFRS imposent la


comptabilisation

• Ne pas comptabiliser des éléments en tant qu’actifs ou passifs si les IAS/IFRS


n’autorisent pas une telle comptabilisation

• Reclasser les éléments comptabilisés, selon le référentiel antérieur, en tant


qu’actif ou passif, mais qui relèvent d’un type différent d’actif, de passif ou de
capitaux propres, selon les normes IAS/IFRS

• Appliquer les IAS/IFRS pour évaluer tous les actifs et passifs comptabilisés

• Ajuster la situation nette consolidée du bilan d’ouverture en fonction des


retraitements opérés selon les normes IAS/IFRS.

Mohamed RAMI 29 Projet de Fin d’Etudes


- - LE PASSAGE AU REFERENTIEL IAS/IFRS : ETUDE & RETRAITEMENTS

E. LES REGLES DE PASSAGE AUX NORMES:

Le passage aux normes IAS/IFRS constitue une opportunité stratégique réelle pour les
entreprises en terme de communication financière. Elle a été qualifiée de “révolution
culturelle” par certains acteurs de et doit faire l’objet d’une réflexion structurée dans chaque
groupe d’entreprises concerné, à tous les niveaux opérationnels.

Il devrait permettre de répondre aux attentes et interrogations des investisseurs en


matière de mesure de la performance de la rentabilité, de comparabilité des entreprises entre
elles et de création de valeur. Il doit être considéré comme un chantier majeur des deux
prochaines années et faire l’objet d’une véritable organisation par “gestion de projet” pour
analyser et évaluer toutes les incidences de l’adoption des normes IAS/IFRS, et pour
déterminer les zones d’analyse de performance les plus pertinentes en matière d’information
financière ainsi que les adaptations potentielles des systèmes d’information en présence.

L’occasion est ainsi donnée aux entreprises de revoir l’organisation de la production de


données financières en rapprochant les éléments de gestion des états financiers traditionnels,
et de revaloriser la fonction comptable.

Pour être prêt à l’échéance et assurer la gestion de la période transitoire, l’adoption du


nouveau référentiel va nécessiter la mise en place d’une organisation en mode projet qui, sous
l’impulsion de la direction générale, devra impliquer toutes les fonctions du groupe. Les
principales étapes clés pourront s’articuler comme suit :

[ Piloter et animer (composition d’une équipe dédiée),


[ Mobiliser sur le projet (communication interne sur l’importance stratégique du
projet),
[ Définir un calendrier et des étapes clés à respecter,
[ Diagnostiquer les compétences et les connaissances requises ?
[ Inventorier les divergences entre le référentiel actuel et les normes IAS
(qualitatif et quantitatif),
[ Analyser les systèmes d’information et identifier les aménagements
éventuellement nécessaires,

Mohamed RAMI 30 Projet de Fin d’Etudes


- - LE PASSAGE AU REFERENTIEL IAS/IFRS : ETUDE & RETRAITEMENTS

[ Faire des choix comptables et d’organisation (options sur les méthodes


possibles, définition des niveaux d’information sectorielle, cadences de la
communication financière, date de première publication en normes IAS,
modification des systèmes d’information, mise en place des moyens humains
et formation),
[ Simuler les comptes en IAS en cours de période de transition (jeu d’essai,
conformité, retraitements d’ouverture et comparatifs),
[ Préparer le marché aux écarts significatifs,
[ Réussir le projet (publier les premiers comptes en normes IAS),
[ Suivre l’évolution des normes et des interprétations nouvelles.

La mobilisation des énergies est essentielle à la réussite du projet qui doit conduire
tous les acteurs de l’entreprise à anticiper le changement plutôt que de le subir. Sous
l’impulsion de la direction générale, véritable maître d’ouvrage du chantier, un chef de projet
sera désigné pour constituer et animer un groupe de travail dédié. Ce groupe aura pour
principales missions de :
² Réaliser les travaux selon les étapes définies en amont et notamment l’état des lieux des
divergences et informations manquantes,
² Coordonner les travaux de sous-commissions éventuelles (ateliers de travail),
² Proposer des solutions en matière d’organisation,
² Sou mettre des propositions de choix comptables,
² Organiser la communication.
² Former les équipes.

Pour contribuer à la réussite du projet, ce groupe devra comprendre des représentants de


tous les services ou de toutes les entités concernées (direction financière, consolidation,
contrôle de gestion, comptabilité, procédures, systèmes, audit, communication,
formation,….), des spécialistes IAS, les commissaires aux comptes et/ou des consultants
extérieurs.

Le recours au conseil pourra se concevoir à plusieurs niveaux : assistance à la maîtrise


d’ouvrage, apports de compétences techniques comptables (expertise IAS ou métier,
consolidation), savoir-faire en terme de procédures, diagnostic des systèmes d’information,
benchmarking, communication, formation.

Mohamed RAMI 31 Projet de Fin d’Etudes


- - LE PASSAGE AU REFERENTIEL IAS/IFRS : ETUDE & RETRAITEMENTS

L’inventaire des divergences pourra être mené à partir de la typologie des normes
définie plus loin. Il pourra se décliner entre les divergences dites “incompressibles”, pour
lesquelles la méthode applicable selon l'IAS est différente de la méthode actuelle, et les
divergences optionnelles dans le cas où, au-delà du traitement de référence, un traitement
alternatif est autorisé.

Le choix d’un traitement non préférentiel devra être largement documenté et comporte
un risque de non-conformité aux futures normes, eu égard aux objectifs actuels de l’IASB.
Au-delà des aspects organisationnels importants que ce changement de référentiel va induire,
les sociétés cotées vont devoir préparer les marchés aux incidences majeures qu’il va
engendrer sur leurs états financiers et sur les principaux ratios utilisés.

La préparation du marché n’implique pas une publication anticipée trop hâtive, mais
plus raisonnablement la communication progressive d’éléments permettant aux marchés de
connaître les principaux ajustements éventuels et leur incidence sur les états financiers.

Ainsi, par étapes successives, les sociétés pourront fournir des tableaux de
réconciliation entre certains postes clés des états financiers établis aux normes nationales et
ceux qui auraient été présentés sous le référentiel IAS/IFRS, en commençant par les normes
qui ne sont pas susceptibles de modifications majeures à l’horizon 2005. Le programme de
travail de l’IASB et les thèmes en cours de discussion fournissent une information utile à ce
sujet.

La présentation du compte de résultat peut être progressivement adaptée au référentiel


IAS (distinction des éléments ordinaires et extraordinaires). La structure de l’information
sectorielle peut également être déterminée en conformité avec la norme IAS 14, dès à présent,
sans risque de non conformité avec le référentiel en vigueur qui est moins contraignant.

Mohamed RAMI 32 Projet de Fin d’Etudes


- - LE PASSAGE AU REFERENTIEL IAS/IFRS : ETUDE & RETRAITEMENTS

CHAPITRE 2
CADRE INTERNATIONAL REGLEMENTANT

Dans ce paragraphe, nous allons nous focaliser sur la présentation des origines des
normes comptables internationales. A cet effet, nous allons présenter d’abord le cadre
réglementant international des normes IAS/IFRS, à savoir l’IASC (International Accounting
Standards Committee ) et l’IASB (International Accounting Standards Board), pour aborder
par la suite les organismes internationaux réglementant les normes US-GAAP : le FASB
(Financial Accounting Standards Board), l’AICPA ( American Institute of Certified Public
Accountants) et enfin la SEC (Securities and Exchange Commission).

A ¤ L’IASC

1. Présentation de l’IASC

L’IASC élabore les normes comptables internationales grâce à un processus établi qui
implique la profession comptable mondiale, les préparateurs et les utilisateurs des états
financiers, et les organismes nationaux de normalisation. L’IASC est désormais reconnu
comme le seul processus établi d’élaboration de normes comptables internationales.

Les objectifs de l’IASC sont de formuler et de publier les normes comptables à observer
pour présenter les états financiers, de promouvoir leur acceptation et leur application dans le
monde et de travailler de façon générale à l’amélioration et l’harmonisation des états
financiers.

Les membres de l ’IASC sont les organismes professionnels comptables membres de la


Fédération Internationale des Comptables (IFAC) (International Federation of accountant).

L’IASC est financée par les organismes comptables et d’autres membres appartenant à
son conseil, par l’IFAC, par les contributions de sociétés multinationales, d’institutions
financières, de firmes comptables et d’autres organisations.

Mohamed RAMI 33 Projet de Fin d’Etudes


- - LE PASSAGE AU REFERENTIEL IAS/IFRS : ETUDE & RETRAITEMENTS

2. Structure de L’IASC
a. Le conseil

L’activité de l’IASC est exercée par un Conseil qui comprend les représentants
d’organismes comptables de treize pays nommés par le Conseil de l’IFAC et de quatre
organismes, au plus, ayant un intérêt pour les rapports financiers. Chaque membre peut
désigner deux représentants au plus et un conseiller technique pour participer aux réunions du
Conseil.

Le Conseil définit le programme de l’IASC, constitue les groupes de travail chargés de


l’élaboration des textes, suit l’avancement des travaux, commente les projets qui lui sont
soumis et se prononce sur l’adoption des normes.(Il se réunie trois fois par an)

b. Le groupe consultatif

Il a été mis en place par le Conseil de l’IASC en 1981 et comprend des représentants de
divers organismes concernés par l’élaboration ou l’utilisation des états financiers (Bource des
Valeurs, Organismes Nationaux de Normalisation Comptable).

Il se réunit périodiquement pour discuter avec le Conseil des questions techniques sur le
projet de l’IASC, de son programme de travail, de sa stratégie.

Ce groupe joue un rôle important dans le processus d’élaboration des Normes


Comptables Internationales et pour l’acceptation des normes établies.

c. Le Conseil Consultatif :

Il a été mis en place en 1995. Ce conseil est composé de personnes de qualités


exceptionnelles occupant de hautes responsabilités dans la profession comptables.

Mohamed RAMI 34 Projet de Fin d’Etudes


- - LE PASSAGE AU REFERENTIEL IAS/IFRS : ETUDE & RETRAITEMENTS

Son rôle est de promouvoir l’acceptation en général des Normes Comptables


Internationales et d’accroître la crédibilité du travail de l’IASC par les moyens suivants entre
autres :
• Examen et observation sur la stratégie et les plans de l’ASC, de tele sorte à avoir
l’assurance que les besoins des membres sont satisfaits ;
• Recherche et obtention de financements pour le travail de l’IASC en veillant à ce que
son indépendance n’en soit pas atteinte ;
• Examen du budget et des états financiers de l’IASC ;
• Préparation d’un rapport sur l’efficacité du Conseil de l’IASC dans la réalisation de ses
objectifs et dans l’accomplissement du processus d’élaboration des normes.

Il s’assure notamment de l’indépendance et l’objectivité du Conseil lorsque ce dernier


prend des décisions techniques sur les propositions de Normes Comptables Internationales. Le
Conseil Consultatif ne participe pas et ne cherche pas à influencer ces décisions.

3. L’élaboration des normes :

Les représentants au conseil, les organisations membres, les membres du groupe


consultatif, les autres organisations et personnes physiques sont encouragés à présenter de
nouveaux sujets pouvant être traités dans les normes comptables internationales.

Une fois que le conseil a ajouté un sujet à son programme, il établit un groupe de travail
pour élaborer une déclaration de principe, un exposé-sondage, et en dernier lieu une norme
comptable internationale :IAS.

Le conseil a publié un cadre de préparation et de présentation des états financiers dont


les objectifs sont d’aider le conseil à élaborer les futurs normes comptables internationales et
à réviser les normes comptables existantes, de promouvoir l’harmonisation des normes à
travers la réduction du nombre des retraitements comptables.

Mohamed RAMI 35 Projet de Fin d’Etudes


- - LE PASSAGE AU REFERENTIEL IAS/IFRS : ETUDE & RETRAITEMENTS

LE PROCESSUS D ELABORATION DES NORMES DE L IASC

Groupe de travail Comité consultatif et PUBLIC


Conseil autre organisation

Constitution Etude des


un groupe
de travail problèmes

Approbation
Projet de déclaration de

principes

Approbation

Commentaires

Déclaration de

Principes

Approbation

Exposé-sondage

Approbation
(majorité 2/3)

Commentaires

Projet de norme

Approbation
(majorité 3/4)

NORME

Mohamed RAMI 36 Projet de Fin d’Etudes


- - LE PASSAGE AU REFERENTIEL IAS/IFRS : ETUDE & RETRAITEMENTS

B ¤ I’IASB

Dans la structure de l’IASC, l’International Accounting Standards Board (IASB) a


toutes les compétences en matière technique ce qui inclue la préparation et l’élaboration des
standards comptables et d’un traité d’exposition.

Pour accomplir sa mission, l’International Accounting Standards Board (IASB) procède à :

• Des tests (aussi bien dans les pays développés que dans les marchés émergeants) pour
s’assurer que les standards sont praticables dans tous les environnements ;
• Des consultations de l’opinion public pour discuter et proposer des standards, même si il
n’y a pas de demande pour tous les projets.

Ainsi, L’IASB a les pleins pouvoirs concernant l’agenda de l’IASC, ses projets, et
l’organisation de son travail. Le board peut sous-traiter des recherches ou des travaux auprès
des décideurs des standards nationaux ou auprès d’autres organisations.

Parmi les responsabilités attribuées à l’IASB :


§ La publication d’un traité d’exposition sur chaque projet et doit normalement
publier un traité de principe ou un autre document permettant des commentaires
publics sur les principaux projets;
§ La révision des commentaires effectués dans une période raisonnable suivant leur
publication ;
§ La consultation du Standards Advisory Council sur les projets principaux,
l’agenda des décisions et les priorités de travail ;
§ La publication des conclusions des standards comptables internationaux et d’un
traité d’exposition ;
§ Le développement de la coordination avec les normalisateurs nationaux.

Mohamed RAMI 37 Projet de Fin d’Etudes


- - LE PASSAGE AU REFERENTIEL IAS/IFRS : ETUDE & RETRAITEMENTS

C ¤ Le FASB

Depuis 1973 le FASB a été l’organisation désignée par le secteur privé pour établir les
normes comptables et financières relatives à la préparation des états financiers et au reporting.
Elles ont été officiellement reconnues comme bien fondées par la SEC ( Securities and
Exchange Commission) dans son communiqué du reporting financier N° 1(section 101).

Cependant il convient de noter une exception : la SEC publie des documents sur les
modalités de présentations de l’information financières, les FRR « Financial Reporting
Releases », désignés autrefois par « Accounting Series Releases »

L’AICPA (Institut Américain des Comptables Publics Certifiés) a, de son côté,


approuvé les normes du FASB dans sa règle N° 203 de la conduite professionnelle.

Pour accomplir sa mission, le FASB veille à :


• Améliorer l’utilité du reporting financier en se concentrant sur les caractéristiques
primaires de l’importance significative et de la fiabilité et sur les qualités, la
comparabilité et l’uniformité des informations ;
• Mettre à jour les normes pour refléter les changements des pratiques des affaires et des
mutations de l’environnement économique ;
• S’inscrire aux insuffisances observées dans le reporting financier et essayer de les
améliorer par le processus de mise en place de nouvelles normes ;
• Favoriser la convergence internationale des normes comptables courantes avec le souci
de l’amélioration de la qualité du reporting ;
• Et améliorer la compréhension de la nature et des buts de l’information contenue dans
les états financiers.

Le FASB développe aussi bien de larges concepts de comptabilité que les normes pour
le reporting. Il fournit également des conseils pour la mise en place de ces normes.

Ce conseil se compose de sept membres, tous permanents et devant tous être membre de
l’AICPA ;

Mohamed RAMI 38 Projet de Fin d’Etudes


- - LE PASSAGE AU REFERENTIEL IAS/IFRS : ETUDE & RETRAITEMENTS

Toutes les normes du FASB ainsi que de beaucoup de ses avis sont sujets à une
procédure particulière « Due Process » selon laquelle toutes les parties intéressées et le public
revoient et commentent toutes ces règles comptables proposées avant leur adoption définitive.

Le « Due Process » : la procédure d’établissement des normes.

La procédure actuelle d’établissement des normes est relativement complexe :


1) Un groupe de travail « a working party » est réuni. Il comporte généralement des
utilisateurs des documents comptables, des personnes utilisant ces documents ainsi
que des auditeurs ;
2) Il est demandé au groupe de travail d’étudier la « littérature » concernant le sujet, et
d’envisager les solutions possibles. Le groupe peut à ce stade entreprendre des
recherches ou en commissionner. A l’issu de ses travaux, il émet un rapport ;
3) Le FASB établit un document de travail à partir des résultats du « Working Party » ;
4) Des auditeurs publiques ont lieu ;
5) Un projet « Exposure Draft » est publié et largement distribué pour critiques et
commentaires ;
6) Le document final est soumis au vote pour devenir un FAS ;

Par surcroît, un ensemble de facteurs est pris en compte dans le choix des sujets :
• L’ampleur de la question ;
• L’existence de solutions alternatives ;
• La faisabilité technique ;
• Les conséquences pratiques de la question ;
• Les possibilités de convergence avec les normes des autres pays ;
• Les opportunités de coopération avec d’autres organismes ;
• Les ressources disponibles ;

Le FASB publie des FAS (Statements of Financial Accounting Standards) ainsi que les
« interprétations » qui complètent et commentent les « statements ».

Mohamed RAMI 39 Projet de Fin d’Etudes


- - LE PASSAGE AU REFERENTIEL IAS/IFRS : ETUDE & RETRAITEMENTS

D¤ L’AICPA

L’Américain Institute of Chartered public Accounts est une organisation professionnelle


réunissant les experts comptables aux Etats unis. Elle est donc l’équivalent de l’Ordre des
Experts Comptables au Maroc.

Sa mission est de fournir à ses membres les ressources, les informations et le leadership
qui leur permettent de fournir des services de haute qualité au profit du public des employeurs
et des clients. Elle travaille en collaboration avec les institutions publiques des experts
comptables.

Pour réaliser ses objectifs l’AICPA :


• Représente ses membres et défend leurs intérêts ;
• Certifie et autorise les nouveaux experts selon des normes précises de qualification ;
• Sert de l’interlocuteur auprès du public, en améliorant la conscience publique des
intérêts de la profession et en suivant de prés l’évolution des besoins des CPAs
« Chartered Public Accountants » ;
• Aide à la conception et la mise en uvre de programmes académiques et encourage les
étudiants brillants à devenir es experts comptables ;
• Etablit des normes professionnelles et améliore le code déontologique des experts.

Notons que ces objectifs ont été révisés et renforcés par des initiatives stratégiques
« Strategic Initiatves » en avril 1998.

E ¤ LA SEC

C’est la commission des valeurs mobilières et d’échange et équivaut à notre conseil


déontologique des valeurs Mobilières. Elle a été créée en 1934 pour restaurer la confiance des
investisseurs. Son premier président fut Joseph KENNEDY le père du John KENNEDY.

Mohamed RAMI 40 Projet de Fin d’Etudes


- - LE PASSAGE AU REFERENTIEL IAS/IFRS : ETUDE & RETRAITEMENTS

Toute entreprise désireuse de s’introduire en une des grandes bourses américaines


(notamment le NYSE et l’AMEX) doit d’abord remplir les conditions exigées par cette
commission en vue de s’inscrire auprès d’elle.

Cet organisme veille sur la protection des intérêts des investisseurs et l’intégrité des
marchés financiers.

La SEC est dirigée par un conseil d’administration (Board) de 5 membres nommés par
le Président des Etats Unis. Elle comprend aussi 4 divisions et 18 bureaux spécialisés.

Elle exerce son pouvoir sur les méthodes de présentation des états financiers, le respect
des règles de publication ainsi que les règles d’audit des sociétés inscrites auprès d’elle. La
SEC est donc responsable de faire appliquer ces règles par les sociétés inscrites ; mais ne les
établit pas. C’est l’AICPA qui s’en chargeait depuis 1934, et qui, à son tour, remis le
flambeau au FASB en 1973.

Mohamed RAMI 41 Projet de Fin d’Etudes


- - LE PASSAGE AU REFERENTIEL IAS/IFRS : ETUDE & RETRAITEMENTS

CHAPITRE 3
LES PROBLEMES PREVUS LORS DE LA MISE EN
UVRE DES RETRAITEMENTS

A. Les problèmes de transition :

La mise en place des normes IAS fait l'objet de beaucoup de présentations pédagogiques
et d'études préalables au sein des entreprises, souvent avec l'aide de leur commissaire aux
comptes. Depuis 2001, les conditions de première application des IFRS sont définies dans le
SIC n°8 (First time application of IASs as the primary basic of accounting). Ces conditions
sont très exigeantes puisqu'elles requièrent un retraitement quasi complet des transactions
antérieures pour se conformer aux IAS. Cependant, ces conditions n'ont cessé d'être revues à
l'occasion de groupes de travail constitués par l'IASB ou le CNC. La nature évolutive des
normes et de leurs conditions d'application conforte les entreprises dans leur position
d'attente.

Les normes comptables IAS dont la première application est requise pour l'exercice
2005, risquent de provoquer la mise en place de nombreux chantiers organisationnels. Cette
réforme nécessite pour les entreprises, une adaptation des systèmes d'information, des
organisations et des procédures comptables.

L'ensemble de ces axes semble d'autant plus contraignant, que l'on sait que 80% des
entreprises n'ont pas encore commencé à faire évoluer leur système d'information, et que 60%
n'ont encore rien planifié.

Selon le principe de continuité des exercices et de permanence des méthodes, les


entreprises se doivent d’utiliser les normes IAS rétroactivement (une année avant). L'une des
règles figurant dans l'interprétation n°8 du SIC stipule que le bilan doit être préparé comme si
les normes IAS avaient toujours existées. Pour tous les soldes du bilan dont le dénouement
s'effectue à long terme, le groupe se replace dans le contexte de ses arrêtés précédents, pour
savoir quelles auraient été les évaluations appropriées selon les normes IAS applicables.

Mohamed RAMI 42 Projet de Fin d’Etudes


- - LE PASSAGE AU REFERENTIEL IAS/IFRS : ETUDE & RETRAITEMENTS

Les directions financières sont naturellement concernées au premier chef par l'adoption
des nouvelles normes. D'un point de vue strictement comptable, les normes IAS vont amener
des évolutions majeures, notamment en ce qui concerne les montages déconsolidants et les
sociétés ad-hoc, pratiques décriées après l'affaire Enron. Après l'application des normes, la
reconsolidation sera imposée même en l'absence du moindre lien capitalistique. Les groupes
constitués de filiales étrangères ou encore aux activités différentes, vont devoir mettre en
uvre un travail de consolidation ou de retraitements des comptes très lourd. Ce nouveau
langage comptable commun pourra également être l'occasion de rapprocher les services
comptables et le contrôle de gestion qui devront travailler en étroite collaboration durant cette
transition.

Cependant, les directions financières ne vont pas être les seules concernées par cette
période d’adaptation. Elles vont devoir travailler main dans la main avec les directions
informatiques. Aux premières reviendront le recueil et le traitement de l'information
comptable, aux secondes la mise en uvre des démarches de migrations informatiques,
qu'elles touchent aux bases de données ou outils de gestion sur le terrain. Cette migration
devra être effectuée dans le cadre le plus souple possible, les normes adoptées étant de nature
évolutive.

Au-delà de ces problématiques comptables et informatiques, les incidences du passage


aux normes IAS vont se faire sentir à tous les niveaux de l'entreprise. Plusieurs normes
touchent directement à la stratégie et l'organisation, et ce, dans la plupart des services. En
matière de recherche et développement, l'IAS 38 prévoit la séparation des dépenses de
recherche, passées en charges, et celles de développement, placées en immobilisation du
bilan. Les DRH vont de leur côté être affectés par l'IAS 39. Cette dernière transforme les
règles d'appréciation et de comptabilisation des avantages sociaux et des rémunérations.

B. Les problèmes en terme de concordance avec les contraintes


fiscales :

L’application des normes IAS au sein des petites et moyennes entreprises pose plusieurs
problèmes. D’une part, il faut les adapter aux besoins des petites structures, et d’autre part, il
faut desserrer les liens déjà établis entre la fiscalité et les normes comptables existantes.

Mohamed RAMI 43 Projet de Fin d’Etudes


- - LE PASSAGE AU REFERENTIEL IAS/IFRS : ETUDE & RETRAITEMENTS

Les conséquences fiscales, il y a, à l’heure actuelle, plusieurs solutions envisageables.


La première serait d’appliquer les normes IAS aux règles fiscales actuelles. Seulement cette
solution s’avère difficilement applicable car elle entraînerait une multiplication des
traitements nécessaires à la conversion du résultat comptable vers le résultat fiscal. De plus
cette solution irait à l’encontre des mesures de simplification voulues, les contribuables, et les
professionnels. Une seconde solution serait le passage d’une imposition directe au résultat
comptable IAS. Cette mesure présente les avantages de taxer le résultat économique et de
permettre la réalisation de l’harmonisation fiscale européenne pour l’impôt sur les sociétés.
Mais elle peut entraîner des transferts d’imposition d’une entreprise à l’autre du fait du
changement de référentiel. En tout cas, quelque soit la solution choisie, il sera impératif de
s’en tenir au principe d’égalité de traitement devant l’impôt.

Il faut que les petites structures fassent évoluer les normes actuelles vers le standard
international. Selon les spécialistes, il est en effet impossible d’insérer les normes IAS
directement dans le système institutionnel actuel, d’autant plus que cette transition est
coûteuse et que, en matière de comptabilité, les petites entreprises ont déjà du supporter les
coûts du passage à l’euro.

C. La « fair value »:

L'objectif des nouvelles normes est d'améliorer la transparence financière des


entreprises, par une comptabilité reflétant la valeur économique (juste valeur) et non plus une
valeur comptable parfois déconnectée.

A partir de 1991, l’IASB a développé le concept de « juste valeur » (« fair value ») qui
est au c ur des normes IASC 32 et IAS 39 sur les instruments financiers. Ces normes ont
pour objet de traiter le problème des instruments financiers, sujet considérable qui a fait
l’objet aux Etats Unis de la norme FAS 133 sur les produits dérivés et les instruments de
couverture (« Accounting for derivative instruments and hedging activities ».

Il s’agit de couvrir tant les instruments classiques du bilan, que les instruments qui sont
à l’heure actuelle comptabilisés hors bilan tels que contrats à terme, swaps ou options.

Mohamed RAMI 44 Projet de Fin d’Etudes


- - LE PASSAGE AU REFERENTIEL IAS/IFRS : ETUDE & RETRAITEMENTS

L’idée a été que la comptabilisation au coût historique n’est pas adaptée à tous les
instruments financiers. Les produits dérivés n’ont pas au départ de coût. L’IASB a considéré
que la notion de juste valeur était plus appropriée à savoir « le prix auquel un actif pourra être
échangé, ou un passif réglé, entre des parties compétentes n’ayant aucun lien de dépendance
et agissant en toute liberté. Cette notion est aussi incorporée dans le FAS 133.

Jusqu'au 31 mai 2001, les règles comptables européennes, fondées sur le coût historique,
n'étaient pas conformes aux règles IASC, mais les institutions européennes, le Parlement ainsi
que le Conseil ont adopté une nouvelle directive les concernant : elle permet l'évaluation de
certains actifs financiers à la valeur de marché appelée également mark to market.

La norme IAS 39 a été intégrée dans le droit européen par une modification des
anciennes directives. Cette norme prévoit l'évaluation de la majorité des actifs financiers
(actions, obligations, produits dérivés,...) à leur valeur de revente et non plus à leur coût
d'achat éventuellement corrigé.

Cette directive modifie les directives comptables afin de tenir compte de l'évolution des
marchés (recours fréquent aux instruments dérivés), des entreprises et des normes comptables
internationales. Elle permettra aux entreprises qui font appel à l'épargne sur les marchés
internationaux de se conformer plus facilement aux exigences en matière d'information
financière en vigueur sur ces marchés et, partant, de lutter à armes égales avec leurs
concurrents non européens.

Les directives européennes intégrant l'IAS 39 laissaient toutefois une certaine liberté aux
Etats membres dans l'application de la norme au niveau du périmètre d'application (états
financiers consolidés ou tous les états financiers) et au niveau du mode d'application
(autorisation ou obligation d'utiliser la norme).

Dès leur parution, les IAS 32 et 39 ont suscité la critique de la part de divers opérateurs
sur le marché tels que, les banquiers et certaines entreprises. Ceux-ci, déjà opposés à
l’application de la juste valeur de façon limitée, redoutaient la possibilité d’une application
totale. Cependant, la commission européenne a récemment fait savoir qu’elle s’opposait à la
généralisation du principe de juste valeur à tous les postes du bilan, plus fréquemment appelée

Mohamed RAMI 45 Projet de Fin d’Etudes


- - LE PASSAGE AU REFERENTIEL IAS/IFRS : ETUDE & RETRAITEMENTS

« full fair value ». Cette méthode de valorisation de l’actif et du passif renforcerait la volatilité
réelle des marchés, en opposition à l’idéologie de la commission européenne.

D. Le coût de passation aux normes :

L’adoption des normes IAS/IFRS comportera certains coûts, en particulier pendant la


première année, mais cet investissement s’avérera très rentable à long terme. La transparence
accrue et une meilleure comparabilité des informations financières entraîneront en définitive
une diminution du coût que supportèrent les sociétés pour lever des capitaux, ce qui
contribuera à promouvoir la compétitivité de l’industrie européenne.

En donnant un langage commun aux entreprises, ces règles, élaborées par des
organismes privés indépendants, permettent aux investisseurs de faire leurs choix. Enjeu
économique majeur, elles provoquent une véritable lutte d’influence entre l’Europe et les
Etats-Unis. Mais, les conflits politiques sur le sujet résident dans la volonté des « deux blocs »
à imposer leurs standards.

Néanmoins, les scandales liés aux entreprises Worldcom, Enron...ont démontré que les
standards américains n’étaient pas à la hauteur de leur réputation. Ainsi, certaines entreprises
américaines appliquent les IAS pour contrecarrer les problèmes d’images et de transparence
liés aux US GAAP.

Par le biais des normes IAS, l’Europe semble donc marquer des points c’est même le
seul domaine ou elle fait jeu égal avec les américains dans le monde de la finance.

Mohamed RAMI 46 Projet de Fin d’Etudes


- - LE PASSAGE AU REFERENTIEL IAS/IFRS : ETUDE & RETRAITEMENTS

Chapitre
1
Présentation
analytique
des normes
IAS/IFRS

Mohamed RAMI 47 Projet de Fin d’Etudes


- - LE PASSAGE AU REFERENTIEL IAS/IFRS : ETUDE & RETRAITEMENTS

SECTION 1
IFRS 1: FIRST TIME ADOPTION

A. objectif
L'objectif de la présente norme, qui vient remplacer l’interprétation SIC-8 « Première
application des IAS en tant que référentiel comptable », est de prévoir un traitement
comptable homogène et unique pour la première application de l'ensemble des normes
IAS/IFRS. Il ne sera donc plus nécessaire de se référer aux dispositions transitoires de chaque
norme en 2004.

B. CHAMP D’APPLICATION :

Une entité applique ladite norme dans :

ê Ses premiers états financiers IFRS ; et


ê Chaque rapport financier intermédiaire qu’elle présente le cas échéant
selon IAS 34 Information financière intermédiaire relatif à une partie de
l’exercice couvert par ses premiers états financiers IFRS.

Elle ne s’applique pas aux changements de méthodes comptables pratiquées par une
entité qui applique déjà les IFRS.

La norme établit deux catégories d’exceptions au principe selon lequel le premier bilan
d’ouverture en IFRS d’une entité doit être conforme à chaque IFRS :

C. PRINCIPALES DISPOSITIONS :

La norme IFRS 1 s’applique lorsqu’une entité applique les IFRS pour la première fois
par une déclaration explicite et sans réserve de conformité aux IFRS.

De façon générale, la présente norme exige qu’une entité applique chaque IFRS en
vigueur à la date de reporting de ses premiers états financiers IFRS. En particulier, selon la

Mohamed RAMI 48 Projet de Fin d’Etudes


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présente Norme, lors de la préparation de son premier bilan d’ouverture en IFRS, destiné à
être le point de départ de sa comptabilité selon les IFRS, l’entité doit :

a) Comptabiliser tous les actifs et passifs dont les IFRS imposent la comptabilisation ;

b) Ne pas comptabiliser des éléments en tant qu’actifs ou passifs si les IFRS


n’autorisent pas une telle comptabilisation ;

c) Reclasser les éléments qu’elle a comptabilisés selon le référentiel comptable


antérieur comme un certain type d’actif, de passif ou de composante des capitaux
propres, mais qui relèvent d’un type différent d’actif, de passif ou de composante
des capitaux propres selon les IFRS ; et

d) Appliquer les IFRS pour évaluer tous les actifs et passifs comptabilisés.

D. Exemptions à d’autres normes :

Une entité peut décider d’utiliser une ou plusieurs des exemptions suivantes :

1) Regroupements d entreprises :

Un premier adoptant peut décider de ne pas appliquer rétrospectivement IAS 22


Regroupements d’entreprises. Toutefois, si un premier adoptant retraite un regroupement
d’entreprises en vue de se conformer à IAS 22, il doit retraiter tous les regroupements
d’entreprises ultérieurs.

Si un premier adoptant n’applique pas de façon rétrospective IAS 22, il doit :

8 maintenir la même classification que dans ses états financiers présentés selon
le référentiel comptable antérieur ;

8 comptabiliser toute variation en résultant par un ajustement des résultats non


distribués ;

8 exclure tout élément comptabilisé qui ne satisfait pas aux conditions de


comptabilisation selon les IFRS ;

Mohamed RAMI 49 Projet de Fin d’Etudes


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8 les IFRS imposent une évaluation ultérieure de certains actifs et passifs sur une
base différente de celle du coût initial, comme la juste valeur, il doit évaluer
ces actifs et passifs selon cette base dans son premier bilan d’ouverture en
IFRS,

Exemple :

Ø Hypothèses :

La filiale X a été acquise le 1/1/2000 pour 1 000 (détenue à 100% par le groupe). L’actif
net comptable de X s’élevait à cette date à 700. Le Goodwill comptabilisé pour 300, amorti
sur 10 ans. Au 01/01/2000, un immeuble d’une VNC de 10 avait une juste valeur de 100.

Ø Réponse :

Le traitement comptable de ce regroupement d’entreprise n’est pas conforme aux


normes IFRS car la méthode de l’acquisition n’a pas été appliquée.

Ø Au 31/12/2003, la VNC du Goodwill est de 180 (300-120)

1er cas : retraitement rétrospectif : nouvelle valeur du GW


Actif net réévalué de X : 700 + (100-10)=790, d’où un goodwill au 1/1/2000 de 1 000-
790=210

2eme cas : option pas de retraitement antérieur au 1/1/2004


le GW reste figé au 01/01/2004 pour sa valeur nette, soit 180, et n’est plus amorti mais fera
l’objet de tests de dépréciation

2) Juste valeur ou réévaluation:

Une entité peut décider d’évaluer une immobilisation corporelle à la date de transition
aux IFRS à sa juste valeur et utiliser cette juste valeur en tant que coût présumé à cette date.
De même elle peut décider d’utiliser une réévaluation comme coût présumé à la date de la
réévaluation,

Mohamed RAMI 50 Projet de Fin d’Etudes


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3) Montant cumulé des différences de conversion :

Il n’est pas tenu de se conformer aux dispositions de IAS 21 concernant les montants
cumulés des différences de conversion qui existaient à la date de transition aux IFRS.

4) Instruments financiers composés :

IAS 32 Instruments financiers impose de ventiler dès le début un instrument financier


composé, en composantes distinctes de passif et de capitaux propres. Un premier adoptant
n’est pas tenu de distinguer ces deux parts si la composante passif s’est dénouée à la date de
transition aux IFRS.

E. Exceptions à l’application rétrospective des autres normes :

La présente norme interdit l’application rétrospective de certains aspects d’autres IFRS


relatifs :

1. A la décomptabilisation d actifs et de passifs financiers :

Si un premier adoptant a décomptabilisé des actifs ou des passifs financiers selon le


référentiel comptable antérieur au cours d’un exercice comptable qui commence avant le 1er
janvier 2001, il ne doit pas comptabiliser ces actifs et passifs selon les IFRS.

2. Aux estimations :

Il est possible qu’une entité reçoive après la date de transition aux IFRS des
informations relatives aux estimations qu’elle avait effectuées selon le référentiel comptable
antérieur. Une entité doit traiter la réception de cette information de la même manière que les
événements postérieurs à la date de clôture ne donnant pas lieu à des ajustements
conformément à IAS 10.

Par ailleurs, concernant les informations à fournir, la présente norme ne prévoit aucune
exemption concernant les dispositions relatives à la présentation et aux informations à fournir
dans d’autres IFRS.

Mohamed RAMI 51 Projet de Fin d’Etudes


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F. Explication de la transition aux IFRS :

L’entité doit expliquer l‘impact de la transition du référentiel comptable antérieur aux


IFRS sur sa situation financière, sa performance financière et ses flux de trésorerie publiés.
Pour ce faire, les premiers états financiers doivent comprendre :

a) Les rapprochements entre ses capitaux propres présentés selon le référentiel


comptable antérieur et ses capitaux propres présentés selon les IFRS, aux deux dates suivantes
- la date de transition aux IFRS ; et
- la clôture du dernier exercice présenté dans les derniers états financiers annuels de
l’entité selon le référentiel comptable antérieur ;
b) Un rapprochement entre le résultat présenté selon le référentiel comptable antérieur
au titre du dernier exercice et le résultat présenté selon les IFRS pour le même exercice ; et
c) Si l’entité a comptabilisé ou repris des pertes de valeur pour la première fois lors de
la préparation de son premier bilan d’ouverture en IFRS, les informations à fournir qu’aurait
imposées IAS 36.

Mohamed RAMI 52 Projet de Fin d’Etudes


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SECTION 2
IAS 1 : PRESENTATIONS DES ETATS FINANCIERS

L’objectif de la présente norme est de présenter la base de présentation des états


financiers à usage général, afin qu’ils soient comparables tant aux états financiers de
l’entreprise pour les exercices antérieurs qu’aux états financiers d’autres entreprises.

Pour atteindre cet objectif, la présente norme établit les considérations générales de
présentation des états financiers, donne des commentaires pour leur structure et établit les
dispositions minimales pour leur contenu.

Les composantes d’états financiers concernés par cette norme sont :

v Bilan
v Compte de résultat
v Etat de variation des capitaux propres
v Tableau de flux de trésorerie
v Méthodes comptables
v Notes annexes

1) BILAN :
Une distinction entre les éléments courants et non courants doit obligatoirement être faite
au niveau du passif et actif. Sinon, la présentation des actifs et passifs doit être faite en
fonction de leur liquidité.

i. Actifs courants :
Il s’agit d’actifs pouvant être réalisés, vendus ou consommés dans le cadre du cycle
d’exploitation normale de l’entreprise, ou détenue essentiellement à des fins de transaction ou
pour une durée courte et que l’entreprise s’attend à réaliser dans les 12 mois suivants la
clôture. Sont également considérés comme actifs courants, la trésorerie ou équivalent de
trésorerie dont l’utilisation n’est pas soumise à restrictions.

Mohamed RAMI 53 Projet de Fin d’Etudes


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ii. Passifs courants :


Il s’agit des passifs réglés dans le cadre du cycle d’exploitation normal de l’entreprise
ou réglés dans les 12 mois suivant la clôture de l’exercice.

En outre, la distinction entre « éléments d’exploitation » et « éléments hors


exploitation », prévue pour répondre à des fins d’analyse financière, sera abandonnée suite au
changement de la structure des autres états financiers.

iii. Eléments à présenter :


Au minimum, le bilan doit présenter les éléments suivants :

- Immobilisations corporelles

- Immobilisations incorporelles

- Immeubles de placements

- Actifs financiers

- Participations mises en équivalence

- Stocks

- Clients et d’autres débiteurs

- Trésorerie et équivalents de trésorerie

- Fournisseurs et autres créditeurs

- Provisions

- Passifs financiers

- Actifs et passifs d’impôt

- Intérêts minoritaires

- Capital émis et réserves

Mohamed RAMI 54 Projet de Fin d’Etudes


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iv. Informations complémentaires et annexes :


£ nature et objet des réserves en capitaux propres ;

£ information par catégorie d actions (nombre d actions autorisées émises et


entièrement libérées, émises et non entièrement libérées, valeur
nominale ).

2) Compte de résultat :

a- Présentation
Le classement des charges et produits est fait soit par nature (EX : CA, salaires,
dotations aux amortissement, frais de transport…) ou par destination (CA, coût des ventes,
charges administratives, coût commerciaux….). Les charges par nature doivent faire l’objet
d’informations supplémentaires en annexes.

Les produits et charges non courants seront désormais supprimés et rattachés au


comptes « autres produits » et « autres charges » selon leur nature.

b- Eléments à présenter :
Au minimum, le compte résultat doit présenter les éléments suivants :

- Produit des activités ordinaires

- Charges financières

- Quote-part dans le résultat net des entreprises associées et des co-entreprises mises
en équivalence

- Résultat avant impôt des cessions d’actifs ou règlements de passifs lors d’abandon
d’activités.

- Charge d’impôt sur le résultat

- Résultat de l’exercice

- Intérêts minoritaires

- Résultat net de l’exercice part du groupe

Mohamed RAMI 55 Projet de Fin d’Etudes


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3) Etat de variation des capitaux propres :


Présenté séparément des états financiers, il doit comprendre les éléments suivants :

r le résultat net de l’entreprise

r chacun des profits et des pertes comptabilisés directement en capitaux propres, et


le total de ces éléments

r l’effet cumulé des changements de méthodes comptables et correction d’erreurs


fondamentales comptabilisées.

L’entreprise doit également présenter dans cet état ou en annexes, les transactions sur le
capital, les mouvements sur les résultats accumulés, sur le capital et sur les réserves, en
indiquant chaque élément de variation de la valeur comptable de chaque catégorie de capital
séparément.

4) Tableau des flux de trésorerie :

Cet état présente une information sur les évolutions historiques de la trésorerie (caisse,
dépôts à vue, moins les découverts momentanés...) et des équivalents de trésorerie
(placements à court terme liquides, facilement convertibles) avec une classification des flux
par type d’activités (opérationnelles, d’investissement ou de financement).

Mohamed RAMI 56 Projet de Fin d’Etudes


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SECTION 3
IAS 38 : IMMOBILISATIONS INCORPORELLES

A – Objectif

Cette norme a pour objectif de définir le traitement comptable des immobilisations


incorporelles qui ne sont pas spécifiquement traitées par une autre norme IAS/IFRS. La
présente norme impose aux entreprises de comptabiliser une immobilisation incorporelle si, et
seulement si, certains critères sont réunis. La norme spécifie également comment évaluer la
valeur comptable des immobilisations incorporelles et impose de fournir certaines
informations sur les immobilisations incorporelles.

B – Définition

Une immobilisation incorporelle est un actif non monétaire identifiable sans substance
physique, détenu en vue de son utilisation pour la production ou la fourniture de biens ou de
services, pour une location à des tiers, ou à des fins administratives. Un actif est une ressource
contrôlée par une entreprise du fait d’évènements passés ; et dont des avantages économiques
futurs sont attendu par l’entreprise

C- Coût d’entrée :
Se mesure à la date à laquelle la définition et les conditions d’inscription sont atteintes
sans rétroactivité.

ELEMENT VALEUR RETENUE

Eléments acquis dans le cadre d’un


Juste valeur
regroupement d’entreprise

Eléments acquis séparément Coût de revient

Séparation entre la phase de recherche


Eléments produits en interne (charges) et phase de développement
(éventuellement immobilisation)

Mohamed RAMI 57 Projet de Fin d’Etudes


- - LE PASSAGE AU REFERENTIEL IAS/IFRS : ETUDE & RETRAITEMENTS

d – Comptabilisation

IAS 38 impose à une entreprise de comptabiliser une immobilisation incorporelle si et


seulement si il est probable que les avantages économiques futurs attribuables à l’actif iront à
l’entreprise ; et si le coût de cet actif peut être évalué de façon fiable.

Les dépenses relatives à un élément qui ne respectent pas ces critères devront être
comptabilisées en charges. Il en est de même des dépenses relatives à un actif dont le
caractère identifiable ou son contrôle par l’entreprise n’est pas démontré : parts de marché,
clientèle, savoir faire non protégé. Si cet élément est acquis dans le cadre d’un regroupement
d’entreprise, il devra être incorporé dans le goodwill. Ces critères s’appliquent quelque soit le
mode d’acquisition.

E - Amortissement

La règle est d’amortir sur la durée d’utilité, la règle ne précise pas de durée maximale,
une immobilisation peut avoir une durée de vie indéterminée.

Deux méthodes d’amortissement sont autorisées :

Ø Soit amortissement sur la période pendant laquelle l’entreprise prévoit d’utiliser l’actif
Ø Soit amortissement sur le nombre d’unités de production ou équivalent que
l’entreprise entend obtenir de l’actif (rythme de consommation des avantages
économiques de l’actif)

La date de démarrage de l’amortissement correspond à la date à laquelle l’actif est prêt à


être mis en service. La durée devra être appréciée à la clôture de chaque exercice, et ajustée en
cas de modification des avantages économiques à venir.

On appliquera IAS 36 et le concept des UGT si l’actif incorporel doit être associé à
d’autres actifs, afin de s’assurer du maintien de la valeur d’actif.

Une immobilisation incorporelle avec une durée d’utilité indéterminée n’est pas amortie,
mais soumise à un test de dépréciation annuel.

Mohamed RAMI 58 Projet de Fin d’Etudes


- - LE PASSAGE AU REFERENTIEL IAS/IFRS : ETUDE & RETRAITEMENTS

F - Dépenses antérieures ou postérieures à la date


d’immobilisation

La seule inscription des dépenses enregistrées après la reconnaissance du caractère


activable est autorisée. Les dépenses antérieures, précédemment comptabilisées en charges, ne
peuvent pas être immobilisées. Les dépenses ultérieures rattachables à l’actif de façon fiable,
ne peuvent immobilisées que si elles permettent d’accroître les avantages futurs générés par
l’actif.

G - Cas particulier

1/ Frais de recherche et de développement


Les frais de recherches sont considérés comme des charges, alors que les frais de
développement doivent être obligatoirement inscrits en actif immobilisé, s’il est
simultanément démontré que :

d Les coûts sont individualisés et mesurés de manière fiable

d Faisabilité technique du projet

d Intention d’achever l’immobilisation et de l’utiliser ou de la vendre

d Probabilité d’avantages économiques futurs

d Disponibilité des ressources nécessaires pour mener à bien le projet.

En cas de difficulté d’affectation entre phase de recherche et phase de développement,


les différents frais sont à considérer comme des frais de recherche.

2 / Frais de préliminaires et charges à répartir :


Selon la présente norme, ces frais ne peuvent être inscrites en actif, ils sont
considérés comme des charges de la période dans laquelle ils ont été encourus, exception faite
des frais inclus dans le coût d’acquisition des immobilisation corporelles. De ce fait, ils ne
doivent plus figurer au niveau de l’actif. Il faut donc contre-passer chaque compte et les
amortissements y afférents en contre partie d’un compte de réserve pour le solde d’ouverture
et en contre partie d’un compte de charges pour les augmentations de l’exercice.

Mohamed RAMI 59 Projet de Fin d’Etudes


- - LE PASSAGE AU REFERENTIEL IAS/IFRS : ETUDE & RETRAITEMENTS

h - Première application :
Par application des dispositions de l’IFRS1 :

1. si un ancien élément incorporel ne répond plus à la définition d’une immobilisation


incorporelle, cet élément doit être réaffecté au goodwill si acquis dans le cadre d’un
regroupement d’entreprises avec une prise en compte rétrospective des dotations
d’amortissement. Dans le cas contraire, ce bien doit être sorti du bilan (avec
annulation des dotations d’amortissements déjà constatées) en contre partie d’un
compte de réserve.

2. si un ancien élément incorporel répond toujours aux critères, avec un coût et des
amortissements différents, un retraitement rétrospectif est préconisé.

3. si un ancien élément incorporel qui n’était pas immobilisé satisfait aux nouveaux
critères d’immobilisation, deux cas de figure sont possibles :

• s’il faisait partie du goodwill, il peut être comptabilisé séparément, avec prise
en compte rétrospective des dotations aux amortissements.

• S’il avait été acquis séparément, et donc comptabilisé en charge, aucun


retraitement n’est à opérer.

Mohamed RAMI 60 Projet de Fin d’Etudes


- - LE PASSAGE AU REFERENTIEL IAS/IFRS : ETUDE & RETRAITEMENTS

SECTION 4
IAS 16 : IMMOBILISATIONS CORPORELLES

I . L’evaluation initiale des immobilisation corporelle


Un élément d’immobilisation corporelle doit être comptabilisé en tant qu’actif lorsque :

- il est probable que les avantages économiques futurs associés à cet actif iront à
l’entreprise ;

- le coût de cet actif pour l’entreprise peut être évalué de façon fiable.

A leur date d’entrée les immobilisations corporelles sont comptabilisées pour les montants
suivants :

ELEMENT VALEUR RETENUE

Eléments acquis dans le cadre d’un


Juste valeur
regroupement d’entreprise

Eléments acquis séparément Coût de revient

Séparation entre la phase de recherche


Eléments produits en interne (charges) et phase de développement
(éventuellement immobilisation)

Immobilisation acquise à titre onéreux Coût d’acquisition

la juste valeur de l’actif donné, sinon celle


Immobilisation acquise par voie d’échange de l’actif reçu, ou encore sa valeur
comptable

Il est constitué des éléments habituels précisés par les normes marocaines, se rajoutent
les éventuels coûts de démantèlement et de remise en état des sites. En effet, ces coûts ne
peuvent être reconnus par le biais de provisions. L'ensemble des coûts sont éventuellement
minorés des subventions publiques affectées à l'investissement (IAS 20 permet d'imputer
directement sur le coût d'entrée le montant de la subvention perçue pour l'acquisition de
l'actif).

Mohamed RAMI 61 Projet de Fin d’Etudes


- - LE PASSAGE AU REFERENTIEL IAS/IFRS : ETUDE & RETRAITEMENTS

II . L’approche par composante :


Lorsqu’une immobilisation comprend des composants de durées de vie différentes ou
qui procurent des avantages économiques sur des rythmes différents, chacun doit être
enregistré de manière séparée et amorti sur sa durée de vie spécifique. Si l'actif est renouvelé
globalement à la fin de sa durée d'utilisation l'approche par composants ne s'appliquera pas et
n'aura pas d'incidence sur le suivi des immobilisations.

A la fin de sa durée de vie, il est mis hors service et décomptabilisé. Le nouvel


équipement qui le remplace est lui même enregistré comme un composant de
l’immobilisation.

III . Acquisition par paiement différé :


Si le fournisseur d’une immobilisation a consenti des conditions de paiement au-delà
des conditions habituelles de règlement, il convient de comptabiliser la valeur actuelle du
paiement futur et non la valeur nominale de la facture.

L’évaluation du prix d’acquisition est constatée à la valeur actualisée du prix


comptant. L’écart entre la valeur actualisée et le montant du paiement est constaté en frais
financiers.

IV . Capitalisation des frais financiers

La norme IAS 23 stipule que les coûts d’emprunts doivent être comptabilisés en charge
dans l’exercice au cours duquel ils sont encourus ; et se prononce ainsi clairement sur la non
capitalisation des charges d’emprunt.

Elle prévoit un autre traitement autorisé pour les charges d’emprunt. Ainsi- celles qui
sont directement imputables à l’acquisition, la construction ou la production d’un bien et
pouvant donner lieu à la capitalisation des charges d’emprunt doivent être immobilisées
comme une partie du coût de ce bien. Le montant des charges d’emprunt capitalisés doit être
déterminé conformément à la présente norme »

La notion du coût d’emprunt ne se limite pas uniquement aux frais financiers sur
emprunts dans la mesure où elle inclut également d’autres frais occasionnés par l’emprunt de
fonds comme :

Mohamed RAMI 62 Projet de Fin d’Etudes


- - LE PASSAGE AU REFERENTIEL IAS/IFRS : ETUDE & RETRAITEMENTS

4 Les différences de change sur emprunts en devises


4 L’amortissement des coûts accessoires encourus par l’usage de l’emprunt

V . LES DEPENSES ULTERIEURES :

Les dépenses ultérieures relatives à une immobilisation déjà comptabilisée doivent être
ajoutées à la valeur comptable de l’actif lorsqu’il est probable que des avantages économiques
futurs iront à l’entreprise.

Toutes les autres dépenses ultérieures doivent être comptabilisées en charges de


l’exercice au cours duquel elles sont encourues.

1 ¤ Coûts des inspections ou de révisions majeures (SIC 23) :

Le coût d’une inspection ou d’une rénovation majeure d’une immobilisation corporelle


effectuée à intervalles réguliers doit être immobilisé si l’entreprise a isolé l’élément de
l’immobilisation corporelle correspondant à une inspection ou révision majeure et a déjà
amorti cet élément pour refléter la consommation des avantages qui seront remplacés par une
inspection ou une révision majeure ultérieure. Si non, le coût de l’inspection ou révision
majeure est comptabilisé en charges.

La norme prévoit qu'il est possible d'intégrer comme élément distinct les dépenses
d'entretien faisant l'objet de programmes pluriannuels de grosses réparations ou de grandes
révisions. Cette approche, conforme à l’IAS 37 (Passifs) interdit le provisionnement pour
grosses réparations.

Dans le cadre de l'IFRS 1, cela se traduira par l'analyse des charges d'entretien et de
maintenance des exercices précédents pour mettre en évidence les frais correspondant aux
renouvellements de composants qui devront être activés distinctement au bilan d'ouverture en
norme IFRS.

2 ¤ provisions pour Démantèlement :

IAS 16 révisée en 1998 précise que le coût estimé de démantèlement et de transport


d’une immobilisation corporelle et le coût de rénovation du site ( à condition qu’ils soient

Mohamed RAMI 63 Projet de Fin d’Etudes


- - LE PASSAGE AU REFERENTIEL IAS/IFRS : ETUDE & RETRAITEMENTS

comptabilisés en tant que provision conformément à IAS 37) sont des composantes du coût
d’une immobilisation corporelle lors de son évaluation initiale. La prise en charge de ces
coûts est ainsi étalée sur la durée d’amortissement de l’immobilisation.

VI. l’évaluation postérieure à la comptabilisation initiale

L’évaluation des immobilisations au coût historique est le traitement de référence. La


réévaluation des immobilisations corporelles est cependant autorisée.

L’immobilisation doit être réévaluée à sa juste valeur qui correspond à la valeur du


marché. En l’absence de valeur de marché, on peut prendre comme critère le coût de
remplacement du bien net d’amortissement.

Selon L’IAS 16, la réévaluation est possible mais elle doit être régulière (périodicité de
3 à 5 ans) et concerner toute une classe d’immobilisations de la même catégorie. L’écart de
réévaluation peut être transféré en réserve au lieu de transiter par le compte de CPC.

a - Plus-value :

La contrepartie de l’augmentation de la valeur nette comptable provenant de la


réévaluation des immobilisations corporelles doit être portée en capitaux propres sous le
libellé « écart de réévaluation ». Néanmoins, si cette augmentation correspond à une moins-
value imputée sur le résultat lors d’une réévaluation antérieure ; dans ce cas la contrepartie de
cette augmentation pourra être imputée sur l résultat, en tant que produit, à concurrence de la
perte antérieure comptabilisée en charge.

b - Moins-value :

Lorsque la valeur d’un actif diminue à la suite d’une réévaluation, la moins-value


constatée est comptabilisée en charge.

Mohamed RAMI 64 Projet de Fin d’Etudes


- - LE PASSAGE AU REFERENTIEL IAS/IFRS : ETUDE & RETRAITEMENTS

c - La constatation de la réévaluation :

L’augmentation est créditée en capitaux propres (écart de


réévaluation)
Augmentation de la valeur
comptable de l’actif
Si elle compense une réévaluation négative, elle est
comptabilisée en produit à la limite du montant de cette
perte. L’excédent est comptabilisé en capitaux propres

La diminution est imputée en capitaux propres sur l’écart


Diminution de la valeur
de réévaluation à la limite de sa valeur.
comptable de l’actif
L’excédent est comptabilisé en charges

Exemple :

Juste Enregistrement des variations


Période Variation
valeur
Capitaux propres Produits Charges

N 100

N+1 120 20 20

N+2 90 - 30 - 20 - 10

N+3 80 - 10 - 10

N+4 105 25 5 20

d - Cas des immobilisations constituées de plusieurs


composants distincts :

L’immobilisation sera réévaluée comme un ensemble. Ensuite, l’écart de réévaluation


sera réparti sur les différents composants, au prorata de leur valeur brute ou de leur valeur
nette. La démarche est comparable à celle qui est mise en uvre pour passer ou reprendre
une dépréciation (IAS 36).

Mohamed RAMI 65 Projet de Fin d’Etudes


- - LE PASSAGE AU REFERENTIEL IAS/IFRS : ETUDE & RETRAITEMENTS

VII . AMORTISSEMENTS :

Toute immobilisation est amortissable si sa durée d’utilité est limitée, les dotations aux
amortissement sont inscrites en charges, et ce sur la base amortissable obtenue en retranchant
la valeur résiduelle du coût de l’actif et sont réparties sur la durée d'utilité.

Le montant annuel de dotation aux amortissements doit refléter le rythme de la


consommation des avantages économiques attendus de l’investissement. En conséquence,
l'amortissement doit être le reflet de l'utilisation de l'actif combiné de l'effet éventuel de
l'obsolescence technique, des limites juridiques, de l'usure physique et d'autres paramètres
pouvant apparaître.

Mohamed RAMI 66 Projet de Fin d’Etudes


- - LE PASSAGE AU REFERENTIEL IAS/IFRS : ETUDE & RETRAITEMENTS

SECTION 5
IAS 17 : LES CONTRATS DE LOCATION

A ] DEFINITIONS

L’IAS 17 définit le contrat de location tel une convention par laquelle le bailleur cède
au preneur, pour une période déterminée le droit d’utiliser un bien moyennant le versement
d’un loyer.

Un contrat de location-financement est un contrat ayant pour effet de transférer


substantiellement au preneur les avantages et les risques inhérents à la propriété d’un bien,
que la propriété soit ou non finalement transférée.

Un contrat de location exploitation est tout contrat autre qu’un contrat de location-
financement.

B ] Champ d'application

L’ensemble des accords et contrats qui transfèrent le droit d'utiliser des actifs Y compris
les contrats de location, transactions de cession bail, contrats de prestations de services qui
englobent le transfert d’utilisation d’un actif.

Sont exclus du champ d’application :


¯ Les contrats de location portant sur l'exploration ou l'utilisation de ressources
naturelles ;
¯ Les accords de licence portant sur des films cinématographiques, des pièces de théâtre,
des brevets et des droits d'auteur (IAS 38)
¯ Immeubles de placement (IAS 40)

Mohamed RAMI 67 Projet de Fin d’Etudes


- - LE PASSAGE AU REFERENTIEL IAS/IFRS : ETUDE & RETRAITEMENTS

C ] comptabilisation

Un contrat de location est classé en contrat de location-financement ou en contrat de


location simple en fonction de sa substance. Les contrats de location-financement doivent être
capitalisés, il y a comptabilisation obligatoire en charges des contrats de location simple.
Le profit ou la perte sur opération de cession-bail est immédiatement comptabilisé en résultat
seulement si la transaction débouche sur un contrat de location simple.

D ] Première application :
En application des dispositions de l’IFRS1, il y a lieu de :

- vérifier si les contrats existants répondent aux critères avancés par la norme.

- Réajustements de la comptabilisation des actifs répondants à ces critères.

Mohamed RAMI 68 Projet de Fin d’Etudes


- - LE PASSAGE AU REFERENTIEL IAS/IFRS : ETUDE & RETRAITEMENTS

Exemple :

Soit un contrat aux caractéristiques suivantes :

v date d’acquisition 01/05/02


v Valeur vénale 10000
v Durée de vie 5 ans
v Taux 6%
v Durée du contrat 5 ans
v Annuité 2374
v date de remboursement du capital : fin de période

Tableau de remboursement :
Année Annuité Capital Intérêts

1 2374 1774 600


2 2374 1880 494
3 2374 1993 381
4 2374 2113 261
5 2374 2240 134

Immobilisations 10000
Fournisseurs d’immobilisations 10000
L’inscription de l’actif
Fournisseurs d’immobilisations 1774
Réserves 1774
Remboursement de la dette
DEA des immobilisations 2000
Amortissements des immob. 2000
Réserves 1333.33
Amortissements des immob. 1333.33
1333.33=( 8/12)* 10.000 / 5
Constatation des dotations antérieures

Mohamed RAMI 69 Projet de Fin d’Etudes


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SECTION 6
IAS 40 : LES IMMEUBLES DE PLACEMENT

1) DEFINITIONS

Sont considérés comme immeubles de placement :


¤ Les terrains détenus pour valoriser le capital à long terme ;
¤ Les terrains détenus pour une utilisation future actuellement indéterminée ;
¤ Les biens immobiliers appartenant à l’entreprise loués en location simple ;
¤ Les biens immobiliers vacants détenus en vue d’être loués en location simple.

Sont en revanche exclus du champ d’application de cette norme :


q L’immobilier de production et les sièges sociaux (IAS 16) ;
q Les biens immobiliers en cours de construction pour des tiers (IAS 11) ;
q Les biens destinés à être vendus dans le cadre de l’activité ordinaire (IAS 2) ;
q La participation détenue par un preneur dans le cadre d’un contrat de location simple
(IAS 17).

2) L’évaluation et comptabilisation initiale

L’évaluation se fait au coût qui comprend le prix d’achat et les dépenses directement
attribuables (honoraires juridiques, droits de mutation, autres coûts de transaction…). Par
contre sont exclus du coût, les coûts de démarrage (sauf ceux nécessaires pour mettre le bien
en état de fonctionnement), les pertes d’exploitation initiales encourues avant que l’immeuble
de placement n’atteigne le niveau prévu d’occupation et les dépenses anormales supportées du
fait d’un gaspillage de main d’ uvre, matériaux…

Pour les immeubles déjà construits, l’évaluation initiale ressort comme le coût à la date
d’achèvement de la construction ou de l’aménagement.

Dans le cas des immeubles de placement en location, comptabilisés par le preneur


comme pour une location financement, on applique la norme IAS 17, soit le montant le plus

Mohamed RAMI 70 Projet de Fin d’Etudes


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faible entre la juste valeur des intérêts détenus dans l’immeuble, et la valeur actualisée des
paiements minimaux au titre de la location.

Remarque :

Il existe une ligne spécifique « Immeubles de placement » à présenter au bilan.

3) évaluations postérieures

IAS 40 propose un choix entre deux méthodes de comptabilisation et d’évaluation des


immeubles de placement :
© La juste valeur : Ces immeubles sont évalués à la juste valeur et les variations de
juste valeur sont comptabilisées en résultat ;
© Le coût historique : Ils sont évalués à leur coût diminué du cumul des
amortissements et des pertes de valeur.
Dès lors qu’une entreprise choisit une des deux méthodes, elle doit l’appliquer à
l’ensemble de ses immeubles de placement.

Remarque : Les changements de modèle sont permis seulement s'il en résulte une
présentation plus appropriée. En effet, seul le passage du modèle du coût au modèle de la
juste valeur est possible. L’évaluation à la juste valeur est applicable à tous les immeubles de
placement. Le recours à des évaluateurs indépendants est encouragé.

4) la juste valeur des immeubles de placement

La juste valeur est le montant pour lequel un actif pourrait être échangé entre des parties
bien informées, consentantes et agissant dans des conditions de concurrence normale. Cette
valeur doit refléter l’état réel du marché et les circonstances existantes à la clôture (et non
ceux à une date passée ou future). Cette valeur exclut les coûts futurs, c’est-à-dire les coûts de
transaction qui peuvent survenir lors de la vente ou de la sortie de l’immeuble et/ou les
dépenses d’investissements futurs qui amélioreront le bien immobilier.
Les variations de la juste valeur doivent être comptabilisées dans le compte de résultat
(contrairement à la méthode de la réévaluation dans IAS 16, Immobilisations Corporelles, où
les augmentations de juste valeur sont imputées sur les capitaux propres).

Mohamed RAMI 71 Projet de Fin d’Etudes


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5) Dispositions de première application :

L’impact de la première application de la norme IAS 40 est imputé sur les réserves
d’ouverture de l’exercice d’adoption, mais les entreprises peuvent également l’imputer sur les
réserves d’ouverture du premier exercice présenté et retraiter les données comparatives en
conséquences.

Exemple :

Une société détient une carrière, qui est louée dans le cadre d’un contrat de location
simple. Ce terrain présente les caractéristiques suivantes :
Amortissements Amortissements fin Dotation de
Valeur brute
fin 2002 2003 l’exercice 2003
30 000 1100 1900 800

ECRITURE DE PASSAGE :

2360 Immeubles de placement 30 000

2314 Terrains de Gisements 30 000


Reclassement de l’immeuble

2931 Amortissements/Terrains 1100

2936 Amort.Immeubles Placement 1100


Reclassement des Amort. Antérieurs

2931 Amortissements/Terrains 800

61943 D.E.A des terrains 800


Annulation de la dotation sur terrains

619436 D.E.A des Immeubles de placement 800

2936 Amort.Immeubles Placement 800


Dotation sur l’immeuble

Mohamed RAMI 72 Projet de Fin d’Etudes


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SECTION 7
IAS 32&39 : LES INSTRUMENTS FINANCIERS

A - Définitions des Actifs et passifs financiers

Les actifs financiers se définissent comme de la trésorerie, ou droits contractuels à


recevoir d'autres actifs financiers (exemple : titres de dette, prêts, créances), ou comme le
droit d'échanger d'autres instruments financiers dans des conditions potentiellement
favorables (exemple : primes d’option) et enfin comme des instruments de capitaux propres
d'une autre entreprise (exemple : actions à l’exception des titres de filiales, entreprises
associées et coentreprises compris dans le champ de la consolidation).

Les passifs financiers se définissent comme une obligation contractuelle de remettre de


la trésorerie ou un autre actif financier (exemple : dépôt, dette fournisseur, emprunt bancaire
ou obligataire classique), ou comme un échange d’instruments dans des conditions
potentiellement défavorables (exemple : dérivés) ou encore comme un contrat qui sera ou
pourra être réglé par la remise d’instruments de capitaux propres de l’entité.

Les capitaux propres sont un contrat mettant en évidence un intérêt résiduel dans une
entreprise. Certains instruments présentent à la fois les caractéristiques d’une dette et d’un
instrument de capitaux propres. IAS 32 introduit la notion d’instrument hybride avec la
séparation obligatoire des deux composantes à l’initiation.

Un dérivé se caractérise par trois éléments : une fluctuation de la valeur en fonction de


l'évolution d'une variable spécifique (sous-jacent), un investissement initial net nul ou faible
comparé à d'autres instruments réagissant de façon analogue aux évolutions de marché et un
règlement à une date future.

Mohamed RAMI 73 Projet de Fin d’Etudes


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B - Classification des instruments financiers :

Selon les normes IAS, une classification précise des instruments financiers détermine
leur mode de comptabilisation.

La norme IAS 39 répartit les instruments financiers actifs en quatre catégories qui ne
recoupent pas systématiquement les intitulés du PCG marocain :

1) Actifs et passifs de transaction

Sont les actifs obtenus en vue de réaliser des profits à court terme grâce à des
fluctuations de marché ou à la réalisation d’une marge sur la transaction. Cette catégorie
correspond généralement aux valeurs mobilières de placement visées par le CGNC ainsi qu’à
tous les instruments financiers dérivés actifs ;

2) Actifs disponibles à la vente

Sont les actifs financiers qui n’entrent dans aucune des catégories précédentes. Les titres
de participation non consolidés, les autres titres immobilisés entrent généralement dans cette
catégorie.

3) Prêts et créances émis par l'entreprise

Provenant de l’activité de l’entreprise sont les actifs créés par l’entreprise en


contrepartie de l’attribution directe de cash, de biens ou de services et qui n’entrent pas dans
la catégorie des instruments de transaction. Il s’agit principalement des créances clients et des
prêts consentis directement aux particuliers et aux entreprises, notamment par les banques ;

4) Titres détenus jusqu'à l'échéance

Sont les actifs financiers ayant une échéance déterminée et que l’entreprise a l’intention
et les moyens de conserver jusqu’à cette date. Cette catégorie vise en premier lieu les
emprunts sans risque détenus par les banques afin de satisfaire à leurs ratios de solvabilité ;

Mohamed RAMI 74 Projet de Fin d’Etudes


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c - Principes de valorisation

L’évaluation initiale des instruments financiers est la juste valeur de la contrepartie


donnée ou reçue. Généralement il s’agit du coût d'acquisition, incluant les coûts de transaction
(coûts marginaux directement attribuables à l'acquisition/émission, commissions, frais de
courtage) sauf pour les instruments financiers évalués à la juste valeur avec les variations de
juste valeur en résultat. Dans ces coûts sont pris en compte les coûts internes de
fonctionnement directement attribuables à l’acquisition/émission.
La juste valeur est la valeur d'une transaction effectuée à des conditions de concurrence
normale, et est différente d'une valeur de liquidation qui n’est pas prise en compte des coûts
de transaction engagés pour liquider les positions.

D - METHODES D’EVALUATION :

A chaque catégorie d’actifs ou de passifs financiers définie précédemment correspond


une méthode de comptabilisation :

1) La méthode de la juste valeur :

Elle conduit à réévaluer les actifs et passifs à chaque arrêté à hauteur de leur “juste
valeur”, c’est à dire si possible par référence à une cotation sur un marché actif. A défaut, la
norme prévoit des méthodes d’évaluation alternatives dont la liste, non limitative, prévoit
entre autres la valeur actuelle des cash flows attendus et les modèles d’évaluation
probabilistes de type binomial ou Blacks & Scholes.

La méthode de la juste valeur s’applique aux actifs et passifs de transaction et aux actifs
disponibles à la vente. Pour les actifs ou les passifs de transaction, la réévaluation s’opère par
contrepartie du résultat. Pour les actifs disponibles à la vente, cette réévaluation s’opère
directement par capitaux propres jusqu’à ce qu’ils soient cédés : le montant cumulé inscrit en
capitaux propres est alors transféré au compte de résultat.

Mohamed RAMI 75 Projet de Fin d’Etudes


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2) La méthode du coût amorti :

Elle consiste à enregistrer initialement une créance ou une dette pour le montant net de
sa contrepartie en cash (c’est à dire y compris les frais et primes d’émission), et de pratiquer
ensuite un amortissement actuariel basé sur le taux de rendement interne des cash flows qui
caractérisent l’instrument.
La méthode du coût amorti s’applique à tous les instruments financiers autres que les
instruments de transaction et les actifs disponibles à la vente.

La norme IAS 39 considère ainsi qu’un passif est :


- soit un instrument de dette,
- soit un instrument de capitaux propres.

E - Distinction des dettes et des capitaux propres

La norme IAS 32 impose la comptabilisation des passifs hybrides ou complexes,


Comme pour les autres normes, il y a prééminence de la substance sur la forme juridique.
L’opération est classée à l’émission. Si l’émetteur a l’obligation de remettre de la trésorerie
(ou un équivalent), alors c’est un passif financier. Si l’émetteur n’a pas d'obligation de
remettre de la trésorerie, alors c’est un instrument de capitaux propres.

Cas particulier :
Le remboursement en actions propres d'une dette équivaut au remboursement en trésorerie si
le nombre d'actions remis est ajusté en fonction de la juste valeur des actions.

a. Comptabilisation initiale :

Séparation de la composante dette de celle de capitaux propres. Il n’existe qu’une seule


méthode : la dette est déterminée comme la valeur actuelle des flux de trésorerie au taux de
marché pour un instrument similaire hors option de conversion, la composante capitaux
propres est équivalente à l’option de conversion déterminée comme le produit d'émission
moins composante dette. Il n’y aucune constatation de résultat.

Mohamed RAMI 76 Projet de Fin d’Etudes


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b. Comptabilisation ultérieure :

La composante « passif » est au coût amorti et on maintient la composante «capitaux


propres » à sa valeur d'origine.

Mohamed RAMI 77 Projet de Fin d’Etudes


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SECTION 8
IAS 2 : LES STOCKS

A ¤ Objectifs

La norme IAS 2 définit la valorisation des actifs dessinés à être vendus dans le cours
normal de l’activité. Elle précise les coûts à inclure dans les stocks ainsi que ceux à
reconnaître en charges, l’évaluation des provisions sur stocks ainsi que les méthodes de
valorisation des stocks.

B ¤ Champ d'application

Tous les stocks autres que :


Ø Les travaux en cours générés par des contrats de construction (IAS 11)
Ø Les instruments financiers (IAS 32&39)
Ø Les actifs biologiques relatifs aux activités agricoles (IAS 41)

C ¤ Règle de valorisation

Les stocks sont évalués au plus bas de leur coût de revient et de leur valeur réalisable
nette. Les composantes du coût de revient sont :
¥ Les coûts d’achats nets de remise, rabais, incluant taxes, frais et droits d’importation,
transports, frais de manutention ;
¥ Les coûts de transformation, incluant les coûts variables et les coûts administratifs
fixes ;
¥ Les autres coûts nécessaires pour amener les stocks en leur lieu et conditions
¥ Leur valorisation exclut :
¥ les taxes récupérables,
¥ les coûts des pertes anormales
¥ les coûts de stockage
¥ les coûts administratifs non liés à la production,
¥ les pertes de change liées à l’acquisition des stocks,
¥ les frais de ventes

Mohamed RAMI 78 Projet de Fin d’Etudes


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D ¤ Méthode de valorisation des stocks

Il existe une distinction entre les éléments interchangeables et ceux non


interchangeables ou affectés à des projets spécifiques.

Les éléments interchangeables, ou l’entreprise ne peut suivre le coût de chaque élément,


sont évalués soit par la méthode PEPS (ou FIFO), soit par la méthode du coût moyen pondéré
(CMP ou WAC). L’entreprise peut utiliser des méthodes différentes pour des stocks qui ont
une nature ou un usage dissemblable. Les éléments non interchangeables sont évalués au coût
réel.
L’entité doit s’assurer à chaque clôture que la valeur réalisable nette de l’article demeure
supérieure ou égal au coût calculé. En cas contraire, l’entreprise doit déprécier à concurrence
de l’écart entre la valeur comptable et la valeur réalisable nette. Les stocks détenus dans les
filiales étrangères avec une devise différente sont convertis au cours de clôture.

E ¤ Comptabilisation des stocks

L’enregistrement des stocks se fait à la date de transfert de l’essentiel des risques et


avantages et du contrôle des avantages économiques futurs. Il doit être comptabilisé au plus
faible coût de la valeur réalisable nette. Les éléments acquis par échange doivent être valorisé
à la juste valeur. La valeur des articles perdus ou détruits est ramenée à zéro par une provision
pour dépréciation des stocks.

Mohamed RAMI 79 Projet de Fin d’Etudes


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SECTION 9
IAS 23 : COUTS D’EMPRUNTS

I ) Objectifs

Le but de cette norme est de définir le traitement comptable des coûts d’emprunt. Ces
charges sont normalement passées au compte de résultat de la période au cours de laquelle
elles sont encourues. Dans certains cas définis, la norme permet à l’entreprise d’incorporer au
coût de l’actif financé les coûts d’emprunt directement attribuables à son acquisition, sa
construction ou sa production.
L’entreprise est concernée par cette norme si elle répond « Oui » à l’une des quatre questions
suivantes :
1. La construction, la production ou la préparation d’immobilisations en vue de leur
utilisation ou de leur vente peut-elle prendre plusieurs mois ?
2. Fabriquez-vous à la commande des produits dont le cycle de production peut
dépasser 12 mois ?
3. Des emprunts ont-ils été spécifiquement contractés pour la construction, la
production ou la préparation d’immobilisations en vue de leur utilisation ou de leur
vente ?
4. Des emprunts ont-ils été spécialement contractés pour la production ou la préparation
de stocks en vue de leur utilisation ou de leur vente ?

ii ) DEFINITIONS :

1/ Un actif éligible

C’est un actif acquis ou produit qui nécessite une période de préparation de plus de 12
mois avant d’être utilisé ou vendu. En revanche, les autres investissements et les stocks qui
sont fabriqués de façon régulière ou produits de façon répétitive en grandes quantités, sur une
courte période, ne constituent pas des actifs éligibles. Les actifs destinés à être utilisés ou
vendus, qui sont prêts pour l’utilisation ou la vente au moment de leur acquisition, ne sont pas
non plus des actifs éligibles.

Mohamed RAMI 80 Projet de Fin d’Etudes


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2/ Composition des coûts d emprunt

Les coûts d’emprunt comprennent :


q Les intérêts et découverts bancaires,
q L’amortissement des primes d’émission ou de remboursement relatif aux emprunts,
q L’amortissement des coûts accessoires (honoraires et commissions dus au prêteur)
encourus pour la mise en place des emprunts,
q Les charges financières en rapport avec les contrats de location-financement (IAS 17),
q Les différences de change résultant des emprunts en monnaie étrangère, dans la
mesure où elles sont assimilées à un ajustement des coûts d’intérêt.

III ) COMPTABILISATION

a. Traitement de référence

Dans le traitement de référence, tous les coûts d’emprunt doivent être comptabilisés en
charges dans l’exercice au cours duquel ils sont encourus, indépendamment de l’utilisation
qui est faites des fonds empruntés. Ils suivent alors toutes les règles de reconnaissance, de
comptabilisation et d’évaluation applicables aux charges.

b. Autre traitement autorisé

En cas d’option pour ce traitement, les coûts d’emprunt directement attribuables à


l’acquisition, la construction ou la production d’un actif éligible doivent être incorporés dans
le coût de cet actif. Les autres coûts d’emprunt sont comptabilisés en charges de l’exercice au
cours duquel ils sont encourus. Si l’entreprise opte pour l’incorporation des coûts d’emprunt
dans le coût des actifs éligibles, ce traitement doit être appliqué de façon cohérente et
permanente à tous les coûts d’emprunt directement attribuables à l’obtention de tels actifs,
quelle que soit leur catégorie (immobilisations, stocks ou encours).

IV ) EVALUATION

Lorsque l’entreprise emprunte des fonds spécifiquement en vue de l’acquisition, la


construction ou la production d’un actif éligible particulier, les coûts d’emprunt incorporables
correspondent au coût réel de l’emprunt encouru au cours de l’exercice (sous déduction des
produits du placement des fonds non utilisés). Lorsqu’il n’y a pas d’affectation spécifique

Mohamed RAMI 81 Projet de Fin d’Etudes


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d’un ou plusieurs emprunts à l’obtention d’un actif éligible déterminé, le montant des coûts
d’emprunt incorporables est déterminé en appliquant un taux de capitalisation aux dépenses
relatives à l’actif éligible. Ce taux de capitalisation doit être la moyenne pondérée des coûts
d’emprunt contractés spécifiquement dans le but d’obtenir l’actif concerné. Le montant des
coûts d’emprunt incorporés au coût de l’actif au cours d’un exercice donné ne doit pas
excéder le montant total des coûts d’emprunt supportés au cours de ce même exercice.

V ) ASSIETTE DE L’ACTIF ELIGIBLE

1) Les dépenses relatives à un actif éligible

Elles comprennent exclusivement celles qui ont eu pour résultat des paiements en
trésorerie, des transferts d’autres actifs ou la prise en charge de dettes portant intérêt. Les
dépenses sont diminuées de tout acompte et de toute subvention reçus liés à cet actif
(subventions).

2) Début de l incorporation dans le coût d un actif :

L’incorporation des coûts d’emprunt dans le coût d’un actif éligible doit commencer
lorsque les 3 conditions suivantes sont simultanément respectées :
v Des dépenses relatives au bien ont été réalisées,
v Des coûts d’emprunt sont encourus,
v Les activités indispensables à la préparation de l’actif préalablement à son utilisation
ou à sa vente sont en cours.

La simple détention de l’actif, lorsqu’il n’y a ni production ni aménagement modifiant


l’état de cet actif ne permet pas l’incorporation des coûts d’emprunt.

3) Suspension ou fin de l incorporation dans le coût d un actif :

L’incorporation des coûts d’emprunt dans le coût d’un actif doit être suspendue pendant
les périodes d’interruption de la préparation de l’actif, à moins que ces périodes ne soient
courtes.
Les délais techniques, de contrôle ou administratifs préalables à l’utilisation ou à la
vente de l’actif sont considérés comme des activités de préparation des actifs .

Mohamed RAMI 82 Projet de Fin d’Etudes


- - LE PASSAGE AU REFERENTIEL IAS/IFRS : ETUDE & RETRAITEMENTS

L’incorporation des coûts d’emprunt doit cesser lorsque les activités indispensables à la
préparation de l’actif, préalablement à son utilisation ou à sa vente prévue, sont pratiquement
toutes achevées, mêmes si des travaux administratifs de routine se poursuivent.

VI ) INFORMATION EN ANNEXES

Les annexes aux états financiers doivent fournir les informations suivantes :
ð La méthode comptable adoptée pour les coûts d’emprunt,
ð Le montant des coûts d’emprunt incorporés dans le coût d’actifs ou passés en charges
au cours de l’exercice,
ð Le taux de capitalisation utilisé pour déterminer le montant des coûts d’emprunt
pouvant être incorporés dans le coût d’actifs, pour chaque catégorie d’actifs éligibles.

Mohamed RAMI 83 Projet de Fin d’Etudes


- - LE PASSAGE AU REFERENTIEL IAS/IFRS : ETUDE & RETRAITEMENTS

SECTION 10
IAS 36 : DEPRECIATION DES ACTIFS

A – Objectifs

- Définir les procédures qu'une entreprise doit mettre en oeuvre pour s'assurer que ses
actifs sont comptabilisés pour une valeur qui n'excède pas leur valeur recouvrable ;
- Définir la méthode de calcul de la valeur recouvrable

B - Champ d'application

IAS 36 s'applique à la comptabilisation de la dépréciation de tous les actifs autres que :


- Les stocks (IAS 2)
- Les actifs résultant de contrats de construction (IAS 11)
- Les actifs d'impôt différé (IAS 12)
- Les actifs résultant d'avantages au personnel (IAS 19)
- Les actifs financiers (inclus dans IAS 32 et 39)
- Les immeubles de placement évalués à la juste valeur (IAS 40)

Les éléments entrant dans le champ d'application de la norme sont par exemple :
- Immobilisations corporelles
- Immobilisations incorporelles
- Immeubles de placement évalués au coût
- Goodwill
- Investissements dans les filiales, participations et co-entreprises

Mohamed RAMI 84 Projet de Fin d’Etudes


- - LE PASSAGE AU REFERENTIEL IAS/IFRS : ETUDE & RETRAITEMENTS

c - Dépréciation des actifs

1/ Fréquence de dépréciation des actifs

Un actif ou une unité génératrice de trésorerie s'est déprécié lorsque sa valeur


comptable excède sa valeur recouvrable. La fréquence des tests de dépréciation est au
minimum d'une fois l'an, même en l'absence d'indice de perte de valeur. En cas de présence de
goodwill, les tests doivent être effectués à n'importe quel moment au cours de l'exercice mais
à la même date tous les ans. Les tests doivent aussi être effectué à chaque fois qu'il y a des
indicateurs de perte de valeur.

2/ Exemple d'indices de pertes de valeur

a - Sources internes :
• Obsolescence ou dégradation physique
• Changements de l'utilisation (restructuration, sorties...)
• Performance économique inférieure à celle attendue...

b - Sources externes :
• Valeur de marché
• Changements de l'environnement (technologique, du marché, économique, juridique)
• Taux d'intérêt et taux de rendement

Mohamed RAMI 85 Projet de Fin d’Etudes


- - LE PASSAGE AU REFERENTIEL IAS/IFRS : ETUDE & RETRAITEMENTS

D - Unité génératrice de trésorerie

Les unités génératrices de trésorerie (UGT) ne sont à identifier que dans la mesure où la
valeur recouvrable de chaque actif pris isolément n’est pas possible. Toutefois, un actif dont
la valeur recouvrable individuelle peut être mesurée peut être inclus dans une UGT.

D’après la norme « Une unité génératrice de trésorerie est le plus petit groupe
identifiable d’actifs dont l’utilisation continue génère des entrées de trésorerie qui sont
largement indépendantes des entrées de trésorerie générées par d’autres actifs ou groupes
d’actifs.

L'UGT doit être identifiée de façon cohérente et permanente d'un exercice à l'autre. Si
un marché actif existe pour la production résultant d'un actif (ou d’un groupe d'actifs) cet actif
(ou ce groupe d'actifs) est une UGT, même si leur production est utilisée en interne.

E - L’affectation des goodwill aux UGT

Le goodwill doit être affecté à une (ou plusieurs) UGT. L’UGT doit être inférieure ou
égale au segment du premier ou second niveau d’information. Il convient dont de déterminer
préalablement les segments selon IAS 14.

Il y a un lien entre le niveau auquel le goodwill est affecté à une UGT et le niveau de
reporting interne qui reflète la façon dont l’entreprise gère ses activités.

Il existe un délai jusqu’à la clôture de l’exercice suivant celui du regroupement


d’entreprises pour finaliser la répartition du goodwill aux UGT.

F - des actifs de support

Les actifs autres que le goodwill, qui contribuent aux flux de trésorerie futurs à la fois de
l'UGT examinée et à d'autres UGT sont les actifs de support. Il s’agit des actifs du groupe ou
des divisions tels que l'immeuble du siège social, les équipements informatiques, centres de

Mohamed RAMI 86 Projet de Fin d’Etudes


- - LE PASSAGE AU REFERENTIEL IAS/IFRS : ETUDE & RETRAITEMENTS

recherche... qui ne génèrent pas d'entrées de trésorerie de façon indépendante des autres actifs
(ou groupes d'actifs).

Il faut dans un premier temps identifier tous les actifs de support liés aux UGT. Si
l’allocation des actifs de support à une UGT semble raisonnable alors on compare la valeur
recouvrable de l’UGT à sa valeur nette comptable totale, la perte de valeur éventuelle de
l’UGT est affectée en priorité sur le goodwill, puis au prorata de la valeur comptable des
actifs (y compris des actifs de support).

Si l’allocation ne semble pas raisonnable on détermine la valeur recouvrable de l’UGT


en excluant les actifs de support ou on détermine une UGT plus large incluant les actifs de
support et dans ce cas l’affectation de la perte de valeur comme déterminé ci-dessus.

G - Evaluation de la valeur recouvrable

La valeur recouvrable doit être déterminée pour l'actif isolé. S'il n'est pas possible de
déterminer la valeur recouvrable de l'actif isolé alors il faut déterminer la valeur recouvrable
de l'unité génératrice de trésorerie de l'actif.

Le test consiste à comparer la valeur nette comptable des actifs à leur valeur
recouvrable, celle-ci est la plus élevée des deux valeurs suivantes :

O la valeur de vente nette des frais de cession,

O la valeur d’utilité

Mohamed RAMI 87 Projet de Fin d’Etudes


- - LE PASSAGE AU REFERENTIEL IAS/IFRS : ETUDE & RETRAITEMENTS

1/ La valeur comptable

1. Un actif isolé

La détermination de la valeur nette comptable d’un actif isolé est le montant pour lequel
il est comptabilisé au bilan après déduction du cumul des amortissements et du cumul des
pertes de valeur relatifs à cet actif.

2. Une UGT

La valeur comptable d’une UGT est à déterminer de façon cohérente avec la façon dont
la valeur recouvrable de l'UGT est déterminée. Elle comprend tous les actifs contribuant aux
entrées de trésorerie (par exemple goodwill et actifs de support) et exclut les passifs
comptabilisés.

La détermination du prix de vente net d’une UGT ou d’un actif ou d’un groupe d’actif
se fera par référence au marché. Si le marché est actif on retiendra le prix de marché diminué
des coûts de sortie. Si il n’existe pas de marché actif, on retiendra la meilleure estimation du
prix de vente de l'actif moins les coûts de sortie. Dans ce cas on pourra appliquer la méthode
des comparables boursiers (exemples : multiples du CA, PER,…). Les coûts de sortie sont par
exemple les honoraires professionnels, les coûts de démantèlement, les coûts directs
nécessaires à la cession de l’actif.

2/ La valeur d utilité

Il convient de déterminer les hypothèses de projections de flux de trésorerie en fonction


de la meilleure estimation des conditions économiques qui existeront pendant la durée d'utilité
restant à courir de l'actif. Les hypothèses doivent être raisonnables et documentées.
On pourra utiliser les budgets et les prévisions financiers les plus récents, après approbation
par la direction. La durée maximale de projection à retenir est 5 ans. Toutefois, dans certains
cas, à justifier, une durée plus longue pourra être retenue.
Les composantes des flux de trésorerie comprennent les projections des entrées de trésorerie
issues de l'utilisation continue de l’actif, les projections des sorties de trésorerie
nécessairement encourues pour générer les entrées de trésorerie relatives à l'utilisation
continue de l’actif.

Mohamed RAMI 88 Projet de Fin d’Etudes


- - LE PASSAGE AU REFERENTIEL IAS/IFRS : ETUDE & RETRAITEMENTS

Les éléments à exclure sont les sorties de trésorerie relatives aux obligations déjà
comptabilisées en passif ( engagements de retraite), les flux de trésorerie liés à une
restructuration future dans laquelle l'entreprise n'est pas encore engagée ( réduction des
charges de personnel) …

H – Comprabilisation de la perte de valeur

1) Les actifs isolés :

La comptabilisation d’une perte de valeur pour les actifs isolés n’aura lieu que si, et
seulement si, la valeur recouvrable est inférieur à la valeur comptable. Si la perte de valeur va
au-delà de la valeur comptable, une comptabilisation d’un passif peut être effectués dans de
rares cas si certaines conditions sont remplies.

La perte de valeur est comptabilisée en charges au compte de résultat. Si l’actif ou les


actifs concernés étaient réévalués, on imputera dans un premier temps la perte sur l’écart de
réévaluation existant, il sera alors nécessaire d’ajuster le plan d’amortissements pour les
exercices futurs.

2) Une UGT

La perte de valeur d’une UGT sera comptabilisée en priorité au goodwill affecté, s’il y a
lieu, puis aux autres actifs de l’UGT, au prorata de la valeur comptable de chaque actif.

Cette comptabilisation de perte de valeur dans une UGT ne doit pas ramener la valeur
comptable d’un actif la composant en dessous de son prix de vente net, ou de sa valeur
d'utilité ni zéro.

L’éventuel montant de la perte de valeur qui autrement aurait été affecté à l’actif, doit
être réparti au prorata entre les autres actifs de l’UGT.

Mohamed RAMI 89 Projet de Fin d’Etudes


- - LE PASSAGE AU REFERENTIEL IAS/IFRS : ETUDE & RETRAITEMENTS

I - Reprise de la dépréciation :

Une fois comptabilisée, la dépréciation d’actifs n’est pas définitive. Elle doit être reprise
en cas de changements dans les estimations utilisées pour calculer la valeur recouvrable.

Il y a lieu de modifier le plan d’amortissement afin de répartir la nouvelle valeur


comptable de l’actif, sous déduction de sa valeur résiduelle, sur sa durée de vie restante.

En principe, les pertes de valeur d’un goodwill ne sont pas reprises sauf :

µ Si la perte de valeur était liée à un événement extérieur spécifique, non récurrent et de


nature exceptionnelle,

µ Et que d’autres événements externes viennent en annuler les effets.

J - Exemple
lorsque des indicateurs laissent à penser qu’un goodwill a perdu de sa valeur, un test de
dépréciation doit être effectué pour l’UGT à laquelle il peut être affecté sur une base
raisonnable, cohérente et permanente (test ascendant, sinon un test descendant).

La norme IAS 36 donnes l’exemple d’une entreprise M qui acheté une entreprise Z
comprenant 3 groupes A, B et C :

1. Test ascendant :
Si l’affectation du goodwill aux UGT en fonction de leurs justes valeurs respectives est
une base raisonnable, on compare alors la VNC de l’UGT A augmentée de sa part de
goodwill avec la valeur recouvrable de A ;

2. Test descendant :
Si l’affectation du goodwill sur la base des justes valeurs respectives de A, B et C n’est
pas raisonnable, on compare la VNC de A+B+C+goodwill avec la valeur de Z.

La dépréciation totale doit être affectée tout d’abord au goodwill relatif à l’UGT, puis
aux autres actifs du groupe au prorata de la valeur comptable de chacun d’eux.

Mohamed RAMI 90 Projet de Fin d’Etudes


- - LE PASSAGE AU REFERENTIEL IAS/IFRS : ETUDE & RETRAITEMENTS

SECTION 11
IAS 11 : LES CONTRATS DE CONSTRUCTION

L’objectif de cette norme est de prescrire le traitement comptable des produits et des
coûts relatifs aux contrats de construction.

I . DEFINITION :

Un contrat de construction est un contrat spécifiquement négocié pour la construction


d’un actif ou d’un ensemble d’actifs qui sont liés en terme de conception, de technologie et de
fonction.

II . CLASSIFICATION

a. Contrat à forfait :

Il s’agit de l’acceptation d'un prix fixe pour le contrat ou d'un taux fixe par unité de
production (soumis dans certains cas à des clauses de révision de prix)

b. Contrat en régie :

Il s’agit du cas où l'entrepreneur est remboursé des coûts autorisés ou autrement définis,
plus un pourcentage de ces coûts ou une rémunération fixe.

III. REGROUPEMENT ET DIVISION DES CONTRATS DE


CONSTRUCTION :

Lorsqu’un contrat concerne plusieurs actifs, la construction de chaque actif doit être
traitée comme un contrat de construction distinct lorsque :

§ des propositions distinctes ont été soumises pour chaque actif ;


§ chaque actif a fait l’objet d’une négociation séparée et l’entrepreneur et le client ont
eu la possibilité d’accepter ou de rejeter la part du contrat afférant à chaque actif ;
§ les produits et les actifs de chaque actif peuvent être identifiés

Mohamed RAMI 91 Projet de Fin d’Etudes


- - LE PASSAGE AU REFERENTIEL IAS/IFRS : ETUDE & RETRAITEMENTS

Un ensemble de contrats doit être traité comme un contrat de construction unique


lorsque :
¦ cet ensemble de contrats est négocié comme un marché global ;
¦ les contrats sont si étroitement liés qu’ils font partie d’un projet unique avec une
marge globale ;
¦ les contrats sont exécutés simultanément sans interruption.

La construction d’un actif supplémentaire doit être traitée comme un contrat de


construction distinct lorsque :
« soit l’actif présente une conception, une technologie ou une fonction sensiblement
différentes de l’actif ou des actifs visés dans le contrat initial ;
« soit le prix de l’actif est négocié indépendamment du prix fixé dans le contrat initial.

IV. EVALUATION

a. Les coûts incorporables :

• Coûts directs : main d' uvre et matériaux, amortissement des immobilisations


corporelles, garantie, réclamations… ;
• Coûts indirects : assurance, coûts d'emprunt (IAS 23) … ;
• Coûts spécifiquement imputables : coûts d'administration générale et frais de
développement pour lesquels le remboursement est spécifié dans le contrat ;

b. Les produits :

Les produits du contrat sont mesurés à la juste valeur et doivent comprendre :


♦ Le montant initial des produits convenu dans le contrat ;
♦ Les modifications dans les travaux du contrat, les réclamations et les primes de
performance.

Mohamed RAMI 92 Projet de Fin d’Etudes


- - LE PASSAGE AU REFERENTIEL IAS/IFRS : ETUDE & RETRAITEMENTS

c. Estimation du résultat :

Lorsque le résultat d’un contrat de construction peut être estimé de façon fiable, les
produits et les coûts du contrat associés au contrat de construction doivent être comptabilisés
respectivement en produits et en charges en fonction du degré d’avancement de l’activité du
contrat à la date de clôture.

Dans le cas contraire, les produits ne doivent être comptabilisés que dans la limite des
coûts du contrat encourus qui seront recouvrables, et les coûts du contrat doivent être
comptabilisés en charges dans l’exercice au cours duquel ils sont encourus.

Si une perte probable est attendue sur le contrat on la comptabilise immédiatement en


charges. Une provision pour perte à terminaison est déterminée comme la différence entre la
perte totale estimée minorée de la perte déjà comptabilisée à l’avancement

Mohamed RAMI 93 Projet de Fin d’Etudes


- - LE PASSAGE AU REFERENTIEL IAS/IFRS : ETUDE & RETRAITEMENTS

SECTION 12
IAS 21 : VARIATION DES COURS DE MONNAIES

La présente norme est appliquée à la comptabilisation des transactions en monnaie


étrangère et à la conversion des états financiers des activités à l’étranger qui sont comprises
dans les états financiers de l’entreprise par intégration globale, proportionnelle ou mise en
équivalence.

A) Comptabilisation initiale
Une transaction en monnaie étrangère doit être enregistrée, lors de sa comptabilisation
initiale dans la monnaie de présentation, en appliquant au montant en monnaie étrangère le
cours de change à la date de transaction.

B) A chaque date de clôture:

a. Evaluation
y Les éléments monétaires en monnaie étrangère doivent être évalués en utilisant le
cours de clôture.

y Les éléments non monétaires, comptabilisés au coût historique, doivent être évalués
en utilisant le cours de la date de transaction.

y Les éléments non monétaires, comptabilisés à la juste valeur doivent être évalués en
utilisant le cours de la date où cette valeur a été déterminée.

b. Comptabilisation

Les écarts de change résultant du règlement d’éléments monétaires ou de leur


présentation à des cours différents de ceux qui ont été utilisés pour les comptabiliser
initialement au cours de l’exercice, ou pour les présenter dans les états financiers antérieurs,
doivent être comptabilisés en produits ou en charges de l’exercice au cours duquel ils sont
survenus.

Mohamed RAMI 94 Projet de Fin d’Etudes


- - LE PASSAGE AU REFERENTIEL IAS/IFRS : ETUDE & RETRAITEMENTS

Les écarts de change relatifs à un élément monétaire qui, en substance, fait partie
intégrante de l’investissement net d’une entreprise dans une entité étrangère, doivent être
inscrits dans les capitaux propres des états financiers de l’entreprise jusqu’à la sortie de cet
investissement net, date à laquelle ils doivent être comptabilisés en produits ou en charges.

Lors de la sortie d’une entité étrangère, le montant cumulé des écarts de change qui ont
été différés et qui se rapportent à cette entité étrangère doit être comptabilisé en charges ou en
produits du même exercice que celui où le profit ou la perte sur la sortie a été comptabilisé.

C) Autre traitement autorisé :

Les écarts de change qui résultent d’une forte dévaluation ou dépréciation d’une
monnaie contre laquelle il est en pratique impossible de se couvrir et qui affectent des passifs
qui ne peuvent être réglés et qui sont directement liés à l’acquisition récente d’un actif facturé
dans une monnaie étrangère, doivent être inclus dans la valeur comptable de l’actif concerné,
dans la mesure ou la valeur comptable ainsi ajustée n’est pas supérieure au plus faible du coût
de remplacement et de la valeur recouvrable de cet actif.

Mohamed RAMI 95 Projet de Fin d’Etudes


- - LE PASSAGE AU REFERENTIEL IAS/IFRS : ETUDE & RETRAITEMENTS

SECTION 13
IAS19 : LES AVANTAGES DU PERSONNEL

Les avantages du personnel désignent toutes formes de contrepartie donnée par une
entreprise au titre des services rendus par son personnel.

1 ] Classification

a. Les avantages à court terme

Ils désignent les avantages du personnel (autres que les indemnités de fin de contrat de
travail et les avantages sur capitaux propres) qui sont dus intégralement dans les douze mois
suivant la fin de l’exercice pendant lequel les membres du personnel ont rendu les services
correspondants.

Les avantages court terme sont les éléments de salaires (y compris primes, congés
payés,…) les « avantages en nature » (voiture, logement,…) dont dispose le salarié dans le
délai d’un an maximum après avoir rendu un service à l’entreprise.

b. Les avantages postérieurs à l emploi

Définition :

Ils désignent les avantages du personnel (autres que les indemnités de fin de contrat de
travail et les avantages sur capitaux propres) qui sont payables postérieurement à la cessation
de l’emploi.

Les avantages postérieurs à l’emploi sont les éléments versés après le départ du salarié sous
forme d’indemnités récurrentes ou ponctuelles, ces éléments peuvent être à la charge de
l’entreprise (prestations définies) ou à la charge d’un organisme collecteur sans engagement
complémentaire de l’entreprise (cotisations définies).

Mohamed RAMI 96 Projet de Fin d’Etudes


- - LE PASSAGE AU REFERENTIEL IAS/IFRS : ETUDE & RETRAITEMENTS

Les catégories du régime d avantages postérieurs à l emploi :

• les régimes à cotisation définies : les retraites des bénéficiaires dépendent


uniquement des cotisations versées durant leur vie professionnelle et de la
performance du fonds. L'employeur ne prend aucun engagement quant au montant des
prestations.
• les régimes à prestations définies : les retraites sont déterminées à l'avance, en
général sous la forme d'un pourcentage fixe du salaire au moment du départ à la
retraite, l'employeur, dans ce cas, s'engage à faire en sorte que les prestations promises
puissent être versées.

c. Les indemnités de fin de contrat de travail

Elles désignent les avantages à accorder à un membre du personnel du fait de la


résiliation par l’entreprise du contrat de travail avant l’âge normal de départ en retraite ou de
la décision du membre du personnel de partir volontairement en échange de ces indemnités.

Les indemnités de fin de contrat sont des versements ponctuels ou récurrents sur une
période déterminée venant en compensation de la rupture du contrat de travail avec le salarié
(retraite anticipée, licenciement, accord contractuel, pratique de la branche,…)

d. Les autres avantages à long terme

Ils désignent les avantages (autres que les indemnités de fin de contrat de travail et les
avantages sur capitaux propres) qui ne sont pas dus intégralement dans les douze mois suivant
la fin de l’exercice pendant lequel les membres du personnel ont rendu les services
correspondants.

Ils comprennent les congés liés à l’ancienneté, indemnités d’incapacité de longue durée
et, s’ils sont payables douze mois ou plus après la fin de l’exercice…

Mohamed RAMI 97 Projet de Fin d’Etudes


- - LE PASSAGE AU REFERENTIEL IAS/IFRS : ETUDE & RETRAITEMENTS

2 ] Comptabilisation et évaluation

a. Les avantages à court terme

L’entreprise doit comptabiliser le montant non actualisé des avantages à court terme
qu’elle s’attend à payer en contrepartie des services rendus par un membre du personnel:

a) au passif (charge à payer), après déduction du montant déjà payé. Si le montant déjà
payé excède la valeur non actualisée des prestations, l’entreprise doit comptabiliser
l’excédent à l’actif (charge payée d’avance) ;

b) en charges.

En conséquence, les engagements de l’entreprise sont limités aux montants versés.

b. Les avantages postérieurs à l emploi à cotisations définies

L’entreprise limite ses engagements au versement d’une cotisation, il n'y a pas


d'obligation juridique ou implicite de payer des cotisations au-delà du taux de période
déterminé au départ.

c. Les avantages postérieurs à l emploi à prestations


définies, et les avantages à long terme

Les engagements de l’entreprise sont liés à l’atteinte d’un montant à verser au salarié.
L’entreprise a le choix d’établir une provision dans ses comptes reflétant ses engagements
actualisés ou d’externaliser la gestion de ces avantages par le biais par exemple d’une
assurance.

Mohamed RAMI 98 Projet de Fin d’Etudes


- - LE PASSAGE AU REFERENTIEL IAS/IFRS : ETUDE & RETRAITEMENTS

SECTION 14
IAS 10 : EVENEMENTS POSTERIEURES A LA DATE
DE CLOTURE

I . DEFINITION

Il s’agit des évènements, tant favorables que défavorables, qui se produisent entre la
date de clôture de l’exercice et celle à laquelle la publication des états financiers est autorisée.
La présente norme distingue deux types d’évènements :
° Ceux qui contribuent à confirmer des situations qui existaient à la date de clôture
° Et ceux qui indiquent des situations apparues postérieurement à la date de clôture.

II . FONCTIONNEMENT

Selon cette norme « les évènements postérieurs ne permettent plus de créer un actif ou
un passif, mais seulement de les confirmer et d’ajuster leur estimation. Ceci dit, seul le
deuxième type d’évènements sera pris en compte.
Cette norme stipule en outre, que les états financiers doivent être ajustés (c’est à dire
mis à leur valeur liquidative) lorsque des événement postérieurs à la clôture indiquent que
l’hypothèse de continuité d’exploitation de l ‘ensemble de l’entreprise n’est pas appropriée, et
ce même si ces évènements sont indépendants de la situation existant à la date de clôture.

III . TRAITEMENT DES DIVIDENDES

En ce qui concerne les dividendes proposés ou décidés entre la date de clôture et celle de
l’autorisation de publication des états financiers, ils ne sont plus à comptabiliser en tant que
passifs à la date de clôture. Cependant, leur montant doit être indiqué :
ø Soit dans le bilan en tant que composante particulière des capitaux propres.
ø soit dans les notes annexes aux états financiers. les informations à fournir sur des
situations existant à la date de clôture doivent être aussi mis à jour.

Mohamed RAMI 99 Projet de Fin d’Etudes


- - LE PASSAGE AU REFERENTIEL IAS/IFRS : ETUDE & RETRAITEMENTS

SECTION 15
IAS 37 : PROVISION, PASSIFS ET ACTIFS
EVENTUELS

A ) Définitions

a. Une provision

C’est un passif dont l’échéance ou le montant est incertain. La provision doit être
comptabilisée si et seulement si toutes ces conditions sont réunies :
♣ il existe une obligation actuelle (juridique ou implicite) résultant d’un
événement passé ;
♣ il est plus probable qu’improbable qu’une sortie de ressources représentatives
d’avantages économiques sera nécessaire pour éteindre l’obligation ;
♣ le montant de l’obligation peut être estimé de manière fiable ;

b. Un passif

C’est une obligation actuelle de l’entreprise résultant d’événements passés et dont le


règlement devrait se traduire pour l’entreprise par une sortie de ressources représentatives
d’avantages économiques.

c. Une obligation juridique

C’est une obligation qui découle d’un contrat, des dispositions légales ou
réglementaires.

d. Une obligation implicite

C’est une obligation qui découle des actions de l’entreprise lorsqu’elle a indiqué au tiers
qu’elle assumera certaines responsabilités et qu’en conséquence, elle a créé chez ces tiers une
attente fondée qu’elle assumera ces responsabilités.

Mohamed RAMI 100 Projet de Fin d’Etudes


- - LE PASSAGE AU REFERENTIEL IAS/IFRS : ETUDE & RETRAITEMENTS

B ) Un actif éventuel et Un passif éventuel

Un passif éventuel est une obligation potentielle dont l’existence ne sera confirmée que
par la survenance (ou non) d’un ou plusieurs événements futurs incertains qui ne sont pas
totalement sous le contrôle de l’entreprise. Un passif éventuel est aussi une obligation actuelle
mais qui n’est pas comptabilisée car il n’est pas probable qu’une sortie de ressources sera
nécessaire pour éteindre l’obligation, ou le montant de l’obligation ne peut être évalué avec
une fiabilité suffisante.

Un actif éventuel est un actif potentiel dont l’existence ne sera confirmée que par la
survenance (ou non) d’un ou plusieurs événements futurs incertains qui ne sont pas totalement
sous le contrôle de l’entreprise.

NB :
Un actif éventuel et un passif éventuel ne doivent pas être comptabilisé.

C ) EVALUATION :

Le montant comptabilisé en provision doit être la meilleure estimation de la dépense


nécessaire à l’extinction de l’obligation actuelle à la date de clôture.

Ces estimations sont déterminées à partir des jugements de la direction, complétées par
les expériences de transactions similaires ou par des rapports d’experts indépendants. Parmi
les méthodes d’estimation utilisées « la méthode de la valeur attendue » qui consiste en la
pondération des dépenses attendues par les probabilités qui leur sont attribuées. Les
indications fournies par des événements postérieurs à la clôture doivent aussi être prises en
compte.

Les évènements futurs pouvant avoir un effet sur le montant nécessaire à l’extinction
d’une obligation doivent être traduits dans le montant de la provision lorsqu’il existe des
indications objectives indiquant que ces évènements se produiront.

Lorsque l’effet de la valeur temps de l’argent est significatif, le montant de la provision


doit être la valeur actualisée des dépenses attendues que l’on pense nécessaires pour éteindre
l’obligation.

Mohamed RAMI 101 Projet de Fin d’Etudes


- - LE PASSAGE AU REFERENTIEL IAS/IFRS : ETUDE & RETRAITEMENTS

Dans ce cas, l’augmentation de la provision due au facteur temps doit être


comptabilisées en charges financières.

D ) COMPTABILISATION :

Selon cette norme, une provision doit être comptabilisée lorsque :

T l’entreprise a une obligation actuelle résultant d’un événement passé dit « fait
générateur d’obligation ».

T il est probable qu’une sortie de ressources représentatives d’avantages économiques


sera nécessaire pour éteindre l’obligation.

T le montant de l’obligation peut être estimé de manière fiable.

Si l’existence d’une obligation actuelle n’apparaît pas clairement, un événement passé


est considéré créer une obligation actuelle si, compte tenu de toutes les indications disponibles
il est plus probable qu’improbable qu’une obligation actuelle existe à la date de clôture. Dans
le cas échéant, l’entreprise indique l’existence d’un passif éventuel en annexes, sauf si la
probabilité d’une sortie de ressources représentatives d’avantages économiques est faible.
Cependant aucune comptabilisation possible.

Toutefois, des passifs éventuels peuvent connaître une évolution qui n’est pas prévue
initialement. En conséquences, ils sont évalués de façon continue pour déterminer si une
sortie d’avantages économiques est devenue probable. Dans ce cas , une provision est
comptabilisée dans les états financiers de l’exercice au cours duquel ce changement est
intervenu.

Par ailleurs, en cas d’existence d’évènements indiquant la possibilité d’une entrée d’avantages
économiques pour l’entrepris, l’actif correspondant n’est comptabilisé que si la réalisation de
produits et quasi certaine. Dans le cas échéant, il s’agit d’un actif éventuel qu’il ne convient
pas de comptabiliser.

Mohamed RAMI 102 Projet de Fin d’Etudes


- - LE PASSAGE AU REFERENTIEL IAS/IFRS : ETUDE & RETRAITEMENTS

E ) REMBOURSEMENTS :

Lorsqu’il est attendu que tout ou partie de la dépense nécessaire à l’extinction d’une
provision sera remboursée par une autre partie, le remboursement doit être comptabilisé si et
seulement si l’entreprise à la quasi certitude de recevoir ce remboursement lors de l’extinction
de l’obligation.

Ce remboursement doit être traité comme un actif distinct, dont la valeur ne dépasse pas
celle de la provision. La valeur de la provision peut être présentée nette du remboursement, si
l’entreprise ne demeure plus redevable de l’intégralité du montant en question.

F ) CAS PARTICULIERS :

1) Contrats déficitaires :

Ils s’agit des contrats pour lesquels les coûts inévitables (plus faible du coût
d’exécution du contrat et de toute indemnisation ou pénalité de défaut d’exécution.) pour
satisfaire aux obligations contractuelles sont supérieurs aux avantages économiques à recevoir
attendus. L’obligation actuelle résultant du contrat déficitaire, c’est à dire les coûts
inévitables, doivent être provisionnées. Y sont exclus les contrats pouvant être rompus sans
pénalité.

2) Provisions pour restructuration :

Il s’agit d’un programme planifié et contrôlé par la direction, qui modifie de façon
significative le champ d’activité de l’entreprise ou la manière dont l’activité est gérée. Une
provision doit être comptabilisée à ce titre s’il y’a une obligation implicite de restructurer, la
provision pour restructuration ne doit inclure que les dépenses directement entraînées par la
restructuration, et qui ne sont pas liées aux activités poursuivies par l’entreprise.

3) Provisions réglementées :

Les provisions réglementées sont des provisions spéciales crées en application de


dispositions légales ou réglementaires afin d’aider les entreprises. Elles regroupent : les
provisions pour amortissements dérogatoires, les provisions pour investissement, les
provisions pour reconstitution de gisements; …

Mohamed RAMI 103 Projet de Fin d’Etudes


- - LE PASSAGE AU REFERENTIEL IAS/IFRS : ETUDE & RETRAITEMENTS

SECTION 16
IAS 18 : PRODUITS DES ACTIVITES ORDINAIRES

1 . DEFINITIONS

Les produits des activités ordinaires sont les entrées brutes d’avantages économiques au
cours de l’exercice dans le cadre des activités ordinaires d’une entreprise lorsque ces entrées
conduisent à des augmentations des capitaux propres, autres que les augmentations relatives
aux apports des participants aux capitaux propres.
La juste valeur est le montant pour lequel un actif pourrait être échangé, ou un passif éteint,
entre parties bien informées, consentantes et agissant dans des conditions de concurrence
normale.

2 . CLASSIFICATION

a. VENTE DE BIENS :
Les produits des activités ordinaires provenant de la vente de biens doivent être
comptabilisés lorsque l’ensemble des conditions suivantes ont été satisfaites :

a) l’entreprise a transféré à l’acheteur les risques et avantages importants inhérents à la


propriété des biens ;

b) l’entreprise a cessé d’être impliquée dans la gestion, telle qu’elle incombe


normalement au propriétaire, et dans le contrôle effectif des biens cédés ;

c) le montant des produits des activités ordinaires peut être évalué de façon fiable ;

d) il est probable que des avantages économiques associés à la transaction iront à


l’entreprise ;

e) les coûts encourus ou à encourir concernant la transaction peuvent être évalués de


façon fiable.

Lorsqu’une entreprise ne conserve qu’une part non importante des risques inhérents à la
propriété, la transaction constitue une vente et le produit des activités ordinaires est
comptabilisé.

Mohamed RAMI 104 Projet de Fin d’Etudes


- - LE PASSAGE AU REFERENTIEL IAS/IFRS : ETUDE & RETRAITEMENTS

b. PRESTATION DE SERVICES :

Lorsque le résultat d’une transaction faisant intervenir une prestation de services peut
être estimé de façon fiable, le produit des activités ordinaires associé à cette transaction doit
être comptabilisé en fonction du degré d’avancement de la transaction à la date de clôture.
Autrement, le produit des activités ordinaires ne doit être comptabilisé qu’à hauteur des
charges comptabilisées qui sont recouvrables.

c. INTERETS, REDEVANCES ET DIVIDENDES :

Le produit des activités ordinaires provenant de l’utilisation par d’autres d’actifs de


l’entreprise produisant des intérêts, redevances et des dividendes doit être comptabilisé sur les
bases suivantes :

a) les intérêts doivent être comptabilisés en fonction du temps écoulé en tenant compte
du rendement effectif de l’actif ;

b) les redevances doivent être comptabilisées au fur et à mesure qu’elles sont acquises,
conformément à la substance de l’accord concerné ;

c) les dividendes doivent être comptabilisés lorsque le droit de l’actionnaire de


percevoir le paiement est établi.

3 . EVALUATION DES PRODUITS DES ACTIVITES


ORDINAIRES :

Le montant des produits des activités ordinaires doit être évalué à la juste valeur de la
contrepartie reçue ou à recevoir en tenant compte du montant de toute remise commerciale ou
rabais pour quantités consenti par l’entreprise.

Toutefois, lorsque l’entrée de trésorerie ou d’équivalent de trésorerie est différée, la


juste valeur de la contrepartie peut être inférieure au montant nominal de la trésorerie reçue ou
à recevoir. Dans ce cas le montant enregistré en vente est la valeur actualisée de la créance sur
l’acheteur.

Mohamed RAMI 105 Projet de Fin d’Etudes


- - LE PASSAGE AU REFERENTIEL IAS/IFRS : ETUDE & RETRAITEMENTS

4 . COMPTABILISATION

Le produit des activités ordinaires n’est comptabilisé que lorsqu’il est probable que des
avantages économiques associés à la transaction iront à l’entreprise. Toutefois, lorsqu’une
incertitude surgit sur la recouvrabilité d’un montant figurant déjà en produit des activités
ordinaires, le montant irrécouvrable ou le montant dont le caractère recouvrable a cessé d’être
probable est comptabilisé en charges et non en ajustements du montant du produit des
activités ordinaires comptabilisé à l’origine.

Mohamed RAMI 106 Projet de Fin d’Etudes


- - LE PASSAGE AU REFERENTIEL IAS/IFRS : ETUDE & RETRAITEMENTS

SECTION 17
IAS 20 : SUBVENTIONS PUBLIQUES

I / DEFINITION

La norme IAS 20 définit les subventions publiques en tant qu’aides publiques prenant la
forme de transferts de ressources à une entreprise, en échange du fait que celle-ci s’est
conformée ou se conformera à certaines conditions liées à ses activités opérationnelles.

Ces subventions ne doivent pas être comptabilisées tant qu’il n’existe pas une assurance
raisonnable que :

. l’entreprise se conformera aux conditions attachées aux subventions ;

. les subventions seront reçues.

En outre, les subventions doivent être comptabilisées en produits, sur une base
systématique sur les exercices nécessaires pour les rattacher aux coûts liés qu’elles sont
censées compenser. Elles ne doivent pas être créditées directement en capitaux propres.

Une subvention publique à recevoir qui prend le caractère d’une créance, doit être
comptabilisée en produits de l’exercice au cours duquel la créance devient acquise, en tant
qu’élément extraordinaire.

II / SUBVENTIONS NON MONETAIRES :

Une subvention peut prendre la forme d’un transfert d’un actif non monétaire, tel que
terrain ou autres ressources, à l’usage de l’entreprise. Dans ces cas, il est habituel d’apprécier
la juste valeur de l’actif non monétaire et de comptabiliser la subvention et l’actif à cette juste
valeur.

Mohamed RAMI 107 Projet de Fin d’Etudes


- - LE PASSAGE AU REFERENTIEL IAS/IFRS : ETUDE & RETRAITEMENTS

III / SUBVENTIONS LIEES A DES ACTIFS :


Ces dernières, y compris les subventions non monétaires évaluées à la juste valeur,
doivent être présentées au bilan soit en produits différés, soit en déduisant la subvention pour
arriver à la valeur comptable de l’actif. Dans ce cas, elle est reprise en produits sur la durée
d’utilité de l’actif amortissable par l’intermédiaire d’une réduction de la charge
d’amortissement.

Exemple : Soit une subvention d’investissement de 5000, reçue pour l’acquisition d’un actif
d’une valeur de 10000 amortissable sur une durée de 10 ans.

a. Méthode 1 : Produits différés

Immobilisations 10.000

Compte de régularisation -Passif 5.000


Banques 5.000

Compte de régularisation- Passif 500

Reprises / subventions 500


500 = 5000/10

b. Méthode 2 : Déduction de la valeur de l actif

Immobilisations 10.000

Subventions d investissements 5.000


Banques 5.000

D.E.A des immobilisations 1.000

Amortissements d immob. 1.000


Amortissement sur 10 ans

Mohamed RAMI 108 Projet de Fin d’Etudes


- - LE PASSAGE AU REFERENTIEL IAS/IFRS : ETUDE & RETRAITEMENTS

Amortissements d immob. 500

D.E.A des immobilisations 500


Réduction de la charge d’amortissement

IV / SUBVENTIONS LIEES AU RESULTAT :

Les subventions doivent être comptabilisées en produits sur les exercices nécessaires
pour les rattacher aux coûts qu’elles sont censées compenser,elles ne doivent pas être
créditées directement en capitaux propres. es subventions liées au résultat doivent être
comptabilisées en produits ou en déduction des charges auxquelles elles sont liées.

V / REMBOURSEMENT DES SUBVENTIONS :

Le remboursement d’une subvention lié au résultat doit être imputé en premier lieu à
tout produit différé non amorti lié à la subvention, en cas d’excèdent il est comptabilisé en
charge.

Le remboursement d’une subvention liée à un actif doit être comptabilisée soit en


augmentation de la valeur comptable de l’actif, soit en réduisant le solde du produit différé du
montant remboursable. Le cumul de l’amortissement supplémentaire qui aurait été
comptabilisé en charge jusqu’à cette date en l’absence de la subvention doit être comptabilisé
immédiatement en charges.

Mohamed RAMI 109 Projet de Fin d’Etudes


- - LE PASSAGE AU REFERENTIEL IAS/IFRS : ETUDE & RETRAITEMENTS

SECTION 18
IAS 12 : IMPOTS SUR LE RESULTAT

A ¤ Objectifs

La norme prescrit le traitement comptable des impôts sur le résultat. Il y a


comptabilisation des conséquences fiscales actuelles et futures, du recouvrement (règlement)
futur de la valeur comptable des actifs (passifs) comptabilisés au bilan et des transactions et
autres événements de l'exercice comptabilisés dans les états financiers

b ¤ CHAmp d'application

La norme s’applique sur les impôts nationaux et étrangers, sur les impôts sur la
distribution de dividendes et pour les impôts exigibles et impôts différés.
Sont exclus les subventions, les crédits d'impôt à l'investissement, les provisions pour impôt
(risques et litiges fiscaux) et les impôts non assis sur le résultat.

c ¤ Définitions

a. Les impôts exigibles :

Ce sont le montant des impôts sur le bénéfice payables (récupérables) au titre du


bénéfice imposable (perte fiscale) d'un exercice. Ce qui doit être comptabilisé est le montant
attendu devant être payé à l'administration fiscale en utilisant les taux d'impôt et dispositions
fiscales adoptés ou quasi-adoptés à la date de clôture. En cas de changement du montant à
payer, il faut le traiter comme un changement d'estimation.

b. Les passifs d'impôt différé

Ce sont les montants d'impôts sur le résultat payables au cours d'exercices futurs au titre
de différences temporelles imposables.

Mohamed RAMI 110 Projet de Fin d’Etudes


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c. Les actifs d impôt différé

Ce sont les montants d'impôts sur le résultat recouvrables au cours d'exercices futurs au
titre de différences temporelles déductibles, du report de pertes fiscales non utilisées ou du
report de crédits d'impôts non utilisés.

d. Les différences temporelles

Il s’agit des différences entre la valeur comptable d'un actif ou d'un passif au bilan et sa
base fiscale, liées à des différences temporelles imposables qui généreront des montants
imposables dans le résultat fiscal d'exercices futurs ou de différences temporelles déductibles
qui généreront des montants déductibles dans le résultat fiscal d'exercices futurs.

e. Les différences temporaires

Il s’agit des différences entre le bénéfice imposable et le bénéfice comptable qui


trouvent leur origine dans un exercice et s’inversent dans un ou plusieurs exercices ultérieurs.
Ces différences temporaires (produit ou charge décalé sur un autre exercice suite à des
dispositions fiscales), proviennent des actifs évalués à la juste valeur (Immobilisations
corporelles ou Immeubles de placement) ou encore de la comptabilisation initiale d'un actif ou
d'un passif. Il n’y a pas de comptabilisation d'impôt différé sur des différences temporelles si
la transaction n'est pas un regroupement d'entreprises ou s’il n’existe pas lors de la
transaction, d'effet sur le bénéfice (perte) comptable ou le bénéfice (perte) fiscal.

Les différences temporaires peuvent aussi provenir des regroupements d'entreprises, des
écart d'acquisition (pas de comptabilisation de l'impôt différé passif si l'amortissement n'est
pas déductible fiscalement, et en cas d’écart d’acquisition négatif : non comptabilisation de
l'impôt différé actif) et enfin d’investissements financiers (filiales…).

D ¤ COMPTABILISATION

1) Un impôt différé passif

On comptabilise un impôt différé passif pour toutes les différences temporelles imposables,
sauf si, l'ID passif provient du goodwill (c'est à dire si l'amortissement du goodwill n'est pas
déductible fiscalement), ou s’il provient de la comptabilisation initiale d'un actif (passif) dans

Mohamed RAMI 111 Projet de Fin d’Etudes


- - LE PASSAGE AU REFERENTIEL IAS/IFRS : ETUDE & RETRAITEMENTS

une transaction qui n'est pas un regroupement d'entreprises et qui n'affecte ni le résultat
comptable ni le résultat fiscal.

2) Un impôt différé actif

On comptabilise un impôt différé actif pour toute différence temporelle déductible, s'il
est probable qu'elle sera utilisée, sauf si l'impôt différé actif provient du goodwill négatif ou
de la comptabilisation initiale d'un actif (passif) dans une transaction qui n'est pas un
regroupement d'entreprises et qui n'affecte ni le résultat comptable ni le résultat fiscal ou
encore s’il provient des pertes des filiales, succursales, entreprises associées et coentreprises,
dans la mesure où il n'existera pas de bénéfice imposable sur lequel imputer la différence
temporelle, et il est probable que la différence temporelle ne s'inversera pas dans un avenir
prévisible.

En cas de comptabilisation des impôts différés actifs, on effectuera une ré-estimation à


chaque date de clôture. On doit réduire la valeur comptable de l’actif d’impôt différé si
l'utilisation de cet actif n'est pas probable. Enfin on doit évaluer la recouvrabilité des IDA en
analysant le bénéfice fiscal et la stratégie fiscale.

E ¤ EVALUATION

Un bénéfice fiscal futur sera disponible s’il y a reversement d'une différence temporelle
taxable ou s’il y a une opportunité provenant de la gestion fiscale de l'entreprise ou encore s’il
existe une estimation probable d'un bénéfice taxable futur qui se calcule en fonction de
l’historique des bénéfices fiscaux ou en cas d’absence d’historique sur la base par exemple de
l’arrêt d'une activité génératrice de pertes.

L’évaluation des impôts différés se fait au taux d'impôt devant s'appliquer lorsque l’actif
sera réalisé ou le passif éteint. Le taux et les dispositions fiscales à utiliser sont ceux qui sont
adoptés ou quasi-adoptés à la date de clôture.
Il y a compensation des actifs et passifs d'impôt exigible si, et seulement s’il existe un
droit juridique exécutoire de compenser les actifs et passifs d'impôt exigible et s’il existe une
intention de régler le montant net ou de réaliser l'actif et de régler le passif simultanément.

Mohamed RAMI 112 Projet de Fin d’Etudes


- - LE PASSAGE AU REFERENTIEL IAS/IFRS : ETUDE & RETRAITEMENTS

F ¤ Présentation des impôts différés :

a. Au bilan

Les postes d’actifs et passifs d'impôt présentés doivent être séparés des autres actifs et
passifs. Il doit être fait mention de la distinction entre actifs et passifs d'impôts exigibles et
actifs et passifs d'impôt différé. Dans le cas où la présentation du bilan est réalisée en
courant/non courant, les actifs et passifs d’impôts différés sont classés en Non courant.

b. Dans l annexe

On décompose la charge (produit) d'impôt dans les catégories suivantes :


Æ Charge (produit) d'impôt exigible
Æ Ajustements sur exercices antérieurs
Æ Charge (produit) d'impôt différé
La charge d'impôt effective de l'exercice et le bénéfice comptable sont rapprochés.

G ¤ Autres informations à fournir :

± Le montant des impôts différés actifs non comptabilisés en donnant le montant (et
éventuellement la date d'expiration) des différences temporelles déductibles, pertes
fiscales et crédits d'impôt non utilisés.
± La charge d'impôt relative aux éléments extraordinaires, aux activités abandonnées et
aux dividendes.
± Le montant total des impôts relatifs aux éléments comptabilisés en capitaux propres.

Mohamed RAMI 113 Projet de Fin d’Etudes


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SECTION 19
IAS 22 : REGROUPEMENTS D’ENTREPRISES

1 ] DEFINITIONS

Un regroupement d’entreprises est le fait de regrouper des entreprises distinctes au sein


d’une seule entité économique à la suite d’une mise en commun d’intérêts ou d’une prise de
contrôle de l’actif net et des activités d’une autre entreprise.

Une acquisition est un regroupement d’entreprises dans lequel l’une des entreprises,
l’acquéreur, prend le contrôle de l’actif net et des activités d’une autre entreprise, l’entreprise
acquise, en échange d’un transfert d’actifs, de la prise en compte d’un passif ou de l’émission
de titres de capitaux propres.

Une mise en commun d’intérêts est un regroupement d’entreprises dans lequel les
actionnaires des entreprises concernées regroupent la totalité, ou la quasi-totalité, de leur actif
net et de leurs activités de telle sorte que les risques et les avantages du regroupement soient
mutuellement partagés de façon durable et qu’aucune partie ne puisse être identifiée comme
l’acquéreur.

2 ] COMPTABILISATION DES ACTIFS ET PASSIFS


IDENTIFIABLES :

A compter de la date d’acquisition, l’acquéreur doit intégrer au compte de résultat les


résultats de l’entreprise acquise et comptabiliser au bilan les actifs et passifs identifiables de
l’entreprise acquise à leur juste valeur et tout goodwill provenant de cette acquisition.

Ces actifs et passifs identifiables de l’entreprise acquise qui existaient à la date


d’acquisition doivent être comptabilisés de façon séparée à la date d’acquisition si et
seulement si :

Mohamed RAMI 114 Projet de Fin d’Etudes


- - LE PASSAGE AU REFERENTIEL IAS/IFRS : ETUDE & RETRAITEMENTS

+ il est probable que tous les avantages économiques futurs iront à l’acquéreur ; et

+ l’on dispose d’une évaluation fiable de leur juste valeur.

Si ces conditions ne sont pas satisfaites, les actifs et passifs doivent être comptabilisés
ultérieurement dès qu’ils satisfont ces critères.

3 ] COMPTABILISATION DU GOODWILL GENERE EN


INTERNE :

a. Goodwill positif généré par l acquisition

Le goodwill est décrit comme tout excédent du coût d’acquisition sur la part d’intérêts
de l’acquéreur dans la juste valeur des actifs et passifs identifiables acquis, et sera
comptabilisé en tant qu’actif à son coût diminué du cumul des pertes de valeur.

Le goodwill doit être amorti sur une base systématique sur sa durée d’utilité. La durée
d’amortissement doit refléter la meilleure estimation de la période durant laquelle il est
attendu que des avantages économiques futurs iront à l’entreprise , il existe une présomption
qui peut être réfutée que la durée d’utilité du goodwill n’excède pas vingt ans à compter de sa
comptabilisation initiale. L’amortissement de chaque exercice doit être comptabilisé en
charges.

b. Goodwill négatif généré par l acquisition

Tout excédent, à la date de l’opération d’échange, de la part d’intérêts de l’acquéreur


dans les justes valeurs des actifs et passifs identifiables acquis, sur le coût d’acquisition doit
être comptabilisé en tant que goodwill négatif.

Le montant du goodwill négatif n’excédant pas les justes valeurs des actifs non
monétaires

L’identifiables acquis doit être comptabilisé en produits sur une base systématique sur la
durée d’utilité moyenne pondérée restant à courir des actifs amortissables identifiables acquis.

Mohamed RAMI 115 Projet de Fin d’Etudes


- - LE PASSAGE AU REFERENTIEL IAS/IFRS : ETUDE & RETRAITEMENTS

Le montant du goodwill négatif excédant les justes valeurs des actifs non monétaires
identifiables acquis doit être comptabilisé immédiatement en produits.

4 ] Ajustements ultérieurs des justes valeurs et du goodwill


présentés

a. Délai d affectation :

IAS 22 prévoit que les justes valeurs attribuées à la date d’acquisition aux actifs et
passifs identifiables peuvent devoir être ajustées à mesure que l’on dispose d’indications
supplémentaires aidant à estimer la valeur de l’actif ou du passif identifiable à la date
d’acquisition. De la même façon, certains actifs ou passifs peuvent répondre aux critères de
comptabilisation séparée uniquement après la date de comptabilisation initiale.

Dans les deux cas, la norme IAS 22 précise que le goodwill initialement dégagé doit être
ajusté en conséquence si ces ajustements interviennent avant la fin du premier exercice
suivant celui de l’acquisition. Cet ajustement doit être limité de sorte à ne pas porter sa valeur
comptable au-delà de sa valeur recouvrable.

b. Calcul et comptabilisation des ajustements :

Ces ajustements doivent être calculés comme si les nouvelles justes valeurs avaient été
utilisées depuis la date de l’acquisition ou comme si les actifs et passifs complémentaires
avaient été identifiés et comptabilisés séparément dès cette date. Ainsi ;

Æ Les amortissements (et le cas échéant les dépréciations) cumulés des actifs
nouvellement identifiés ou dont la juste valeur a été modifiée sont recalculés de
manière rétrospective ;
Æ L’impact des corrections rétrospectives des amortissements et/ou dépréciations des
actifs identifiables et du goodwill est comptabilisé en résultat de l’exercice.

Mohamed RAMI 116 Projet de Fin d’Etudes


- - LE PASSAGE AU REFERENTIEL IAS/IFRS : ETUDE & RETRAITEMENTS

SECTION 20
IAS 14 : INFORMATION SECTORIELLE

Il est utile de présenter ici les principales analyses sur l'information sectorielle, cette
norme est intéressante, car son application va poser aux entreprises des difficultés
importantes à la fois en terme de communication ou d'information financière, mais aussi sur le
plan de l'organisation, des systèmes d'information et des processus de reporting. D'autre part,
elle est structurante pour l'application d'autres normes comme la norme sur l'évaluation des
immobilisations incorporelles.

La norme IAS 14 qui traite de l'information sectorielle impose de présenter


distinctement un secteur d'activité lorsqu'il se caractérise par des risques et des conditions de
rentabilité différents de ceux des autres secteurs.

De façon similaire, la norme impose de distinguer un secteur géographique dès lors qu'il
est soumis à des risques et des conditions de rentabilité différents de ceux de secteurs opérant
dans d'autres environnements économiques.

Enfin, il est également précisé qu'un secteur doit être présenté si la majorité de ses
produits provient de clients externes et s'il représente au moins 10% :
du total des produits externes et internes tous secteurs cumulés,
du résultat cumulé de l'ensemble des secteurs déficitaires ou de
l'ensemble des secteurs bénéficiaires,
du total des actifs tous secteurs cumulés.

Mohamed RAMI 117 Projet de Fin d’Etudes


- - LE PASSAGE AU REFERENTIEL IAS/IFRS : ETUDE & RETRAITEMENTS

SECTION 21
IAS 27 : ETATS FINANCIERS CONSOLIDES

A - Notion de contrôle

Le contrôle est le pouvoir de diriger les politiques financière et opérationnelle d'une


entreprise afin d'obtenir des avantages de ses activités; Il est présumé lorsque la mère détient,
directement ou indirectement par l'intermédiaire de filiales, plus de la moitié des droits de
vote, sauf s'il peut être clairement démontré que cette détention ne permet pas le contrôle
Il existe lorsque la mère, détenant la moitié ou moins des droits de vote, dispose, du pouvoir
sur plus de la moitié des droits de vote (accord avec d'autres investisseurs), du pouvoir de
diriger les politiques financière et opérationnelle, du pouvoir de nommer ou de révoquer la
majorité des membres du conseil d'administration ou du pouvoir de réunir la majorité des
droits de vote dans les réunions du conseil d'administration.

B - Influence notable

C’est pouvoir participer aux décisions de politique financière et opérationnelle de


l'entreprise détenue, toutefois, il n’y a pas de contrôle sur ces politiques. Elle est présumée si
la détention, directement ou indirectement, représente 20% ou plus des droits de vote (y
compris les droits de vote immédiatement exerçables ou convertibles). Le contraire doit être
démontré. L’influence notable peut être mise en évidence par : la représentation au conseil
d’administration ou à l’organe de Direction, la participation au processus d’élaboration des
politiques, incluant la participation aux décisions relatives distribution de dividendes et autres
distributions, un échange de personnel dirigeant, la fourniture d’informations techniques
essentielles.

C - Entreprise associée

Il s’agit d’une entreprise dans laquelle l'investisseur a une influence notable, et qui n'est
ni une filiale, ni une coentreprise.

Mohamed RAMI 118 Projet de Fin d’Etudes


- - LE PASSAGE AU REFERENTIEL IAS/IFRS : ETUDE & RETRAITEMENTS

D - La coentreprise

La coentreprise est un accord contractuel selon lequel deux parties ou plus conviennent
d'exercer une activité économique sous contrôle conjoint. Le coentrepreneur est un participant
à une coentreprise qui exerce un contrôle conjoint sur celle-ci.

Le contrôle conjoint est e le partage en vertu d’un accord contractuel du contrôle d’une
activité économique. L’accord est formalisé par un contrat traitant notamment des points
suivants :
§ L’activité, la durée, et les obligations de communication financière de l’entité
§ La désignation du Conseil d’Administration et la répartition des droits de vote
§ Les apports en capital des coentrepreneurs
§ Le partage entre les coentrepreneurs de la production, des produits, charges ou
résultats de la coentreprise La notion de contrôle conjoint implique qu’aucun
coentrepreneur pris individuellement ne soit en mesure d’imposer ses décisions.
L’accord doit identifier les décisions essentielles prises à l’unanimité et les autres
décisions prises à la majorité.

E - Périmètre de consolidation

Le principe est l’intégration de toutes les entités, étrangères et nationales, sur lesquelles
le groupe exerce un contrôle, un contrôle conjoint ou une influence notable.

Une entité est exclue de la consolidation, si le contrôle est destiné à être temporaire
(entité acquise et détenue dans l'unique perspective de sa sortie ultérieure dans les 12 mois),
dans ce cas la comptabilisation est réalisée selon IAS 39 (actif détenu à des fins de
transactions, comptabilisé à la juste valeur et avec variation de juste valeur au compte de
résultat).

Les droits de vote potentiels pris en compte pour déterminer le contrôle ou l’influence
sur une entité sont par exemple les options d’actions, les obligations convertibles en actions,
qui, s’ils sont exercés ou convertis, donnent accès à des droits de vote . Les droits de vote
potentiels doivent être exerçables ou convertibles immédiatement.

Mohamed RAMI 119 Projet de Fin d’Etudes


- - LE PASSAGE AU REFERENTIEL IAS/IFRS : ETUDE & RETRAITEMENTS

L’appréciation du pouvoir conféré par ces droits doit être indépendante de l’intention de
la direction ou de sa capacité à souscrire ou convertir ces droits.

La consolidation est réalisée en fonction du pourcentage de droits de vote actuels, avec


l’affectation des droits de vote potentiels en intérêts minoritaires, sauf si en substance
l’entreprise a la propriété des droits.

F - Procédures de consolidation

La première phase est la combinaison ligne à ligne des éléments semblables d'actifs, de
passifs, de capitaux propres, de produits et de charges. La seconde phase est l’élimination en
valeur comptable de la participation de la mère et de sa quote-part dans les capitaux propres
dans chaque filiale, des soldes intragroupes, des transactions et profits latents.

Les intérêts minoritaires dans le résultat du groupe doivent être présentés séparément
ainsi que dans les capitaux propres consolidés sur une ligne spécifique.
La comptabilisation des pertes revenant aux intérêts minoritaires est nécessaire si leur part
dans le capital a été réduite à zéro, sauf si les minoritaires ont une obligation irrévocable de
compenser les pertes et sont capables de le faire.

Le principe applicable en cas de date de clôture décalée est que si le décalage est
supérieur à trois mois avec la date d’arrêté de la maison mère, il est nécessaire d’avoir des
comptes intermédiaires. Si la date est inférieure à trois mois, le décalage entraîne simplement
un ajustement sur les transactions significatives et pour les autres événements importants
entre ces dates et la date des états financiers de la mère.

Pour les méthodes comptables, la règle est l’utilisation obligatoire de méthodes


comptables homogènes au sein du groupe. Il y a ajustement si les méthodes comptables
utilisées par certaines entités ne sont pas conformes aux règles du groupe.

Mohamed RAMI 120 Projet de Fin d’Etudes


- - LE PASSAGE AU REFERENTIEL IAS/IFRS : ETUDE & RETRAITEMENTS

G - Entités ad hoc

Une entité ad hoc doit être consolidée lorsque, en substance, elle est contrôlée par une
autre entreprise. Les principales caractéristiques d’une entité ad hoc sont :

Ë L'entreprise pour le compte de laquelle l'entité ad hoc est créée transfère fréquemment
des actifs à cette entité
Ë Elle obtient souvent le droit d'utiliser les actifs détenus par l'entité ad hoc ou réalise
des services pour son compte
Ë Elle conserve généralement une part d'intérêt importante dans les activités de l'entité
ad hoc
Ë L'entité ad hoc fonctionne souvent en "pilotage automatique

Une présomption implicite est que si le cédant conserve un intérêt dans l'entité ad hoc, la
consolidation sera requise. Dans certains cas, un transfert d'actifs financiers à une entité ad
hoc peut être traité comme une cession pure et simple dans les comptes individuels du cédant.
Cependant, les normes peuvent imposer au cédant de consolider l'entité ad hoc s'il est
démontré qu'il la contrôle.

Mohamed RAMI 121 Projet de Fin d’Etudes


- - LE PASSAGE AU REFERENTIEL IAS/IFRS : ETUDE & RETRAITEMENTS

Chapitre 2
Analyse
comparative
des normes
IAS/IFRS et
normes
comptables
marocaines :
principaux
retraitements

Mohamed RAMI 122 Projet de Fin d’Etudes


- - LE PASSAGE AU REFERENTIEL IAS/IFRS : ETUDE & RETRAITEMENTS

SECTION 1
DIFFERENCES DE PRESENTATION

I . Principes Comptables Fondamentaux

Les principes comptables fondamentaux à la base des normes marocaines sont les
mêmes que ceux des normes internationales à l’exception du principe de la prééminence de la
réalité sur l’apparence, non applicable au Maroc, et le principe d’intangibilité du bilan
d’ouverture, non applicable pour les normes internationales (exemple : correction des erreurs
fondamentales).

Les autres principes communs aux deux normes :


§ Continuité de l’exploitation

§ Prudence
§ Spécialisation des exercices
§ Permanence des méthodes
§ Coûts historiques
§ Importance relative
§ Non compensation

II . BILAN
Au Maroc, les actifs (Assets) sont classés selon une liquidité croissante et les passifs
sur le long et court terme.

• Immobilisations

• Stocks
Actifs :
• Créances

• Disponibilités

Mohamed RAMI 123 Projet de Fin d’Etudes


- - LE PASSAGE AU REFERENTIEL IAS/IFRS : ETUDE & RETRAITEMENTS

• Capitaux propres

• provisions
Passifs :
• Dettes à long terme

• Dettes à court terme

S’agissant des normes internationales, la présentation des états financiers est traitée
par la norme IAS 1. Selon cette norme, chaque entreprise doit décider, selon la nature de ses
activités, de présenter, au bilan, séparément ses actifs et passifs courants et non courants.
Lorsqu’une entreprise choisit de ne pas distinguer les éléments courants des éléments non
courants, elle doit présenter ses actifs et passifs en fonction de leur liquidité.

Les éléments obligatoires d’un bilan selon les normes internationales sont :

• Immobilisations corporelles

• Immobilisations incorporelles

• Actifs financiers

• Participations comptabilisées selon la méthode de mise en équivalence

• Stocks

• Clients et autres débiteurs

• Trésorerie et autres débiteurs

• Fournisseurs et autres créditeurs

• Actifs et passifs d’impôts

• Provisions

• Passifs non courants portant intérêt

• Intérêts minoritaires

• Capital émis et réserves

• Des postes, rubriques et sous totaux supplémentaires doivent être présentés au


bilan lorsqu’une norme comptable international l’impose ou lorsqu’une telle
présentation est nécessaire pour présenter une image fidèle de la situation
financière de l’entreprise.

Mohamed RAMI 124 Projet de Fin d’Etudes


- - LE PASSAGE AU REFERENTIEL IAS/IFRS : ETUDE & RETRAITEMENTS

III . CPC (Compte de Produits et Charges)

Au Maroc, les charges doivent être classées uniquement par nature :

• Achats

• Entretien

• Frais de personnel…etc.

Pour les normes internationales, la présentation des charges peut se faire par nature ou
par fonction.

Les éléments obligatoires sont :

• Produits des activités ordinaires

• Résultat opérationnel

• Charges financières

• Quote-part dans le résultat net des entreprises associées et des coentreprises


comptabilisées selon la méthode de la mise en équivalence

• Charge d’impôt sur le résultat

• Résultats des activités ordinaires

• Eléments extraordinaires

• Intérêts minoritaires

• Résultat net de l’exercice

• Des postes, rubriques et sous totaux supplémentaires doivent êtres présentés au


bilan lorsqu’une norme comptable internationale l’impose ou lorsqu’une telle
présentation est nécessaire pour présenter une image fidèle de la situation
financière de l’entreprise

Mohamed RAMI 125 Projet de Fin d’Etudes


- - LE PASSAGE AU REFERENTIEL IAS/IFRS : ETUDE & RETRAITEMENTS

SECTION 2
LES IMMOBILISATIONS EN NON VALEUR

1 } CGNC :

En principe, les charges constatées lors d’un exercice constituent des charges afférentes
à ce même exercice ‘principe de spécialisation des exercices). Toutefois, des charges
importantes et dont l’impact profite à plus d’un exercice peuvent être immobilisées afin d’être
réparties sur plusieurs exercices. Il peut s’agir :

a. Des frais préliminaires :

Il s’agit essentiellement des frais de constitution, des frais préalables au démarrage ou


d’augmentation du capital. Ils sont amortissables le plus tôt possible et dans un délai
maximum de 5 ans. La règle du prorata temporis ne leur est pas applicable.

b. Des charges à répartir sur plusieurs exercices :

Elles incluent les frais d’acquisition des immobilisations, frais d’émission des emprunts.
Elles sont amortissables dans les m^mes règles que les frais préliminaires.

c. Des primes de remboursement des obligations :

Elles sont amorties soit au prorata des intérêts courus soit par fractions égales au prorata
de la durée de l’emprunt quelque soit la durée du remboursement.

2 } Normes IAS :

Les normes IAS, non plus, ne reconnaissent pas le concept des frais d’établissement ou
des coût de démarrage. Ils sont comptabilisés en tant que charges des exercices courants.
Aucun des comptes susmentionnés ne doit figurer sur les états de synthèse retraités, nous
devons contre-passer chaque compte ainsi que son compte d’amortissement.

Mohamed RAMI 126 Projet de Fin d’Etudes


- - LE PASSAGE AU REFERENTIEL IAS/IFRS : ETUDE & RETRAITEMENTS

L’annulation de la non-valeur se fera par la contre-passation du compte concerné (à titre


d’exemple frais préliminaires) par :
• Le débit du compte « dotation d’exploitation aux amortissements des immobilisations
en non-valeur »pour la fraction non encore amortie ;
• Le débit du compte « réserves » pour la fraction déjà amortie lors des exercices
antérieurs;

EXEMPLE :

Prenons le cas de frais préliminaires d’une valeur brute de 100, amortis à hauteur de 60
dont 20 au titre de l’exercice clôturé.

a. Contre-passation des amortissements :

AMORTISSEMENT 60
Charges d’exploitation (dot d’amort de l’exercice) 20
Réserves (amort des exercices antérieurs) 40

b. Annulation du poste « frais préliminaires »

CHARGES D’EXPLOITATION (PART NON AMORTIE 60


+EXERCICE CLOT)

RESERVES (PART AMORTIE DES EXERCICES 40


ANTERIEURS)
Frais préliminaires
100

Mohamed RAMI 127 Projet de Fin d’Etudes


- - LE PASSAGE AU REFERENTIEL IAS/IFRS : ETUDE & RETRAITEMENTS

SECTION 3
LES IMMOBILISATIONS INCORPORELLES

IAS/IFRS MAROC

• Amortissement de certaines • Amortissement obligatoire des


immobilisations incorporelles immobilisations incorporelles

• Réévaluation possible • Réévaluation interdite

• Mode d’amortissement linéaire • Mode d’amortissement linéaire

a . Goodwill ou écart d’acquisition

IAS/IFRS MAROC

• Comptabilisé en tant qu’actif • Comptabilisé en tant qu’actif

• Amortissement non autorisé suite à la • Mode d’amortissement linéaire


révision de IAS 38
• Durée maximum 20 ans (durée d’utilité
de l’immobilisation concernée

Ø Le goodwill n’est plus amortissable depuis la révision de IAS 38

Ø Au Maroc, le PCG (Plan Comptable Général) prévoit que l’écart d’acquisition


soit amorti, sans exception, selon un plan d’amortissement dont la durée doit
refléter les hypothèses retenues et les objectifs fixés lors de l’acquisition.

Mohamed RAMI 128 Projet de Fin d’Etudes


- - LE PASSAGE AU REFERENTIEL IAS/IFRS : ETUDE & RETRAITEMENTS

B . Frais d’établissement et frais à étaler

IAS/IFRS MAROC

• IAS 38 interdit la comptabilisation • Les frais à étaler et d’établissement sont


parmi l’actif des frais à étaler ou des comptabilisés à l’actif et amortis sur
frais d’établissement une durée maximum de 5 ans

A la différence des règles marocaines, IAS 38 interdit l’inscription des frais


d’établissement et des frais à étaler au niveau des actifs. Selon cette norme, ils ne
répondent pas aux critères de distinction d’un actif.

C . Frais de recherche et développement

IAS/IFRS MAROC

• Frais de recherche fondamentale • Frais de recherche fondamentale


doivent être comptabilisées en charge doivent être comptabilisées en charge

• Frais de recherche appliquée doivent • Frais de recherche appliquée peuvent


être comptabilisées en charge être comptabilisées en immobilisation

• Frais de développement peuvent être • Frais de développement peuvent être


immobilisées sous certaines conditions immobilisées sous certaines conditions

• Amortissement sur la durée • Amortissement sur 5 ans maximum


prévisionnelle d’utilisation

Ø IAS 38 prévoit l’activation des frais de développement lorsque les critères


suivants sont vérifiés :

§ Probabilité de générer des bénéfices

Mohamed RAMI 129 Projet de Fin d’Etudes


- - LE PASSAGE AU REFERENTIEL IAS/IFRS : ETUDE & RETRAITEMENTS

§ Produit clairement identifié

§ Possibilité de fabrication démontrée

§ Intention de vendre le produit

§ Existence d’un marché potentiel

§ Ressources suffisantes

Ø Au Maroc, la règle générale est la constatation en charge. Cependant, pour les


frais de recherche appliquée et développement, l’activation est possible si :

§ Les projets sont individualisés

§ D’importantes chances de réussites techniques

§ La rentabilité commerciale est démontrée

D . LES ECRITURES DE RETRAITEMENT :

Tout élément considéré comme actif incorporel dans notre comptabilité, alors qu’il est
passé en charges dans le référentiel international que nous voulons adopter pour nos comptes
annuels, doit subir des retraitements. Les frais de recherches et de développement sont les
plus probables à poser ce problème car ils sont les plus controversés par les trois référentiels
étudiés.

EXEMPLE 1:
Prenons donc le cas de frais de recherche d’une valeur historique de 350 et qui ont été
amorties à concurrence de 210. Les retraitements à opérer sont les suivants:

AMORTISSEMENT 210
Charges d exploitation (dot d amort de l exercice) 70
Réserves (amort des exercices antérieurs) 140

Mohamed RAMI 130 Projet de Fin d’Etudes


- - LE PASSAGE AU REFERENTIEL IAS/IFRS : ETUDE & RETRAITEMENTS

Puis nous devons nous intéresser au compte “frais de recherches” :

CHARGES D’EXPLOITATION 210


140
RESERVES
Réserves (amort des exercices antérieurs) 350

EXEMPLE 2:

Le fonds commercial acquis dans le cadre d’un regroupement d’entreprise n’est pas
contrôlé, il doit donc être reclassé dans le goodwill.

Goodwill 5000

2230 Fonds commercial 5000


Reclassement du Fds Commercial
2823 Amortis. du Fonds commercial 4000

Provision pour dépréciation du GW 4000


Reclassement de l’amortissement antérieur

Mohamed RAMI 131 Projet de Fin d’Etudes


- - LE PASSAGE AU REFERENTIEL IAS/IFRS : ETUDE & RETRAITEMENTS

SECTION 4
LES IMMOBILISATIONS CORPORELLES

I - Réévaluation des immobilisations corporelles

IAS/IFRS MAROC

• Permise • Permise

• Non Taxée • Taxée

• Pratiquée • Pratiquée rarement

♠ Les normes internationales recommandent d’effectuer régulièrement les


réévaluations de manière à ce que la valeur comptable nette de l’immobilisation
soit proche de sa juste valeur

♠ Au Maroc, les règles fiscales jouent un rôle pénalisant puisque les réévaluations
sont soumises à l’impôt

♠ Les réévaluations sont rarement pratiquées au Maroc

II - Amortissement des immobilisations corporelles

IAS/IFRS MAROC

• La durée d’amortissement est la • La durée d’amortissement est la durée


durée de vie économique prévue de vie économique prévue
• Mode d’amortissement non précisé • Mode linéaire ou dégressif
• Durée fiscale non applicable • Durée fiscale fréquemment choisie
comme durée d’amortissement

• Au Maroc, les méthodes comptables d’amortissement des


immobilisations sont dépendantes de la réglementation fiscale en terme
de durée retenue et de rythme d’amortissement

• La durée de vie sur le plan fiscal et comptable est en général plus courte
que la durée de vie réelle des immobilisations

Mohamed RAMI 132 Projet de Fin d’Etudes


- - LE PASSAGE AU REFERENTIEL IAS/IFRS : ETUDE & RETRAITEMENTS

• IFRS 16 (immobilisations corporelles) précise que l’entreprise doit


identifier et sélectionner la méthode d’amortissement qui reflète le
rythme selon lequel les avantages économiques liés à l’actif sont
consommés par l’entreprise

III . APPROCHE PAR COMPOSANTE

§ Au Maroc, l’approche d’immobilisation par composante n’est pas aussi


systématique que dans les normes internationales

• Selon IAS 16, les composantes d’une immobilisation complexe, ayant des
durées de vie différentes que l’immobilisation principale, doivent être
immobilisées séparément et amorties selon leurs propres durées

IV . LES ECRITURES DE RETRAITEMENT

1) REEVALUATION

Considérons à titre d’exemple une multinationale qui pratique une réévaluation


régulière des ses actifs immobilisés. Sa filiale au Maroc possède, entre autres, les éléments
suivants :

• Des constructions d’une valeur bilantielle de 1000


• Des équipements de production très sensible au progrès technologique, évalués à 795
• Des matériels de bureau pour une valeur comptable de 324

La réévaluation des actifs a fait ressortir :


• Une plus-value latente de 360 sur les constructions
• Une moins-value latente de 95 sur les équipements de production
• Une moins-value provisoire de 30 sur les matériels de bureau

Mohamed RAMI 133 Projet de Fin d’Etudes


- - LE PASSAGE AU REFERENTIEL IAS/IFRS : ETUDE & RETRAITEMENTS

Constatations de la plus-value sur constructions

CONSTRUCTIONS 360
360
Ecart de réévaluation

En ce qui concerne la moins-value, deux cas sont envisageables :


• La dépréciation est définitive : un amortissement exceptionnel doit être passé ; (CAS A)
• La dépréciation est réversible : on se contente de passer une provision ; (CAS B)

Constatation de la moins-value définitive sur les équipements de production :

CAS A

DNC AUX AMORT EXCEPTIONNELS DES IMMOB 95


CORPORELS
95
Matériel et outillage

Constatation de la moins-value provisoire sur les équipements de production

CAS B

DNC AUX PROVISIONS POUR DEPREC D’ACTIF 30


IMMOBILISE
IMMOBILISATIONS 30

Mohamed RAMI 134 Projet de Fin d’Etudes


- - LE PASSAGE AU REFERENTIEL IAS/IFRS : ETUDE & RETRAITEMENTS

2) ACTIVATION DES FRAIS FINANCIERS

Soit un matériel informatique qui a été acquis en 2003 par financement bancaire. Les
frais financiers payés s’élèvent à 121, ceux des exercices précédents ont été de 371. La durée
d’amortissement est de 5 ans.

L’écriture de retraitement des intérêts imputés au coût de l’immobilisation se fait


comme suit :

MATERIEL INFORMATIQUE 492


121
Frais financiers 371
Réserves (fraction engagée à l ex. précèdent)

Les amortissements doivent être retraités :

98.4
DEA DES IMMOB CORPORELLES
B. 196.8
Réserves
Amort des
C. immob.
E – corporelles
3-4
295.2

Mohamed RAMI 135 Projet de Fin d’Etudes


- - LE PASSAGE AU REFERENTIEL IAS/IFRS : ETUDE & RETRAITEMENTS

SECTION 5
CONTRATS DE LOCATION

1 - LES POINTS DE DIVERGENCE

IAS/IFRS MAROC

• Location financement à enregistrer en tant • Dans les comptes individuels, la


qu’actif comptabilisation ne distingue pas la nature
des contrats de location. Dans les comptes
• Location exploitation à enregistrer en tant consolidés, il peut être procédé au
que charge retraitement des contrats de location –
financement.

• les loyers dus à raison du contrat


constituent des charges d'exploitation

→ Au Maroc, le crédit-bail (le leasing) est constaté en charges, contrairement aux normes
internationales, traitant celui-ci comme un élément d’actif (immobilisation généralement)

→ Définition et critères précis pour un contrat de location financement selon les normes
IAS/IFRS (IAS 17 : Contrats de location)

2 - LES ECRITURES DE RETRAITEMENT

i. Fonctionnement

Un contrat de crédit-bail est retraité si l’une des conditions suivantes est remplie :
• Le contrat de location transfère la propriété du bien au locataire au terme du contrat;
• Le contrat prévoit une option d’achat à un prix inférieur à la valeur vénale à la levée de
l’option;
• La durée du contrat doit être au moins égale à 75% de la durée de vie économique du
bien
• La valeur actualisée des redevances est supérieure ou égale à 90% de la valeur vénale du
bien à l’origine du contrat (frais accessoires à charge du bailleur).

Mohamed RAMI 136 Projet de Fin d’Etudes


- - LE PASSAGE AU REFERENTIEL IAS/IFRS : ETUDE & RETRAITEMENTS

Le retraitement donne lieu à l'inscription, au bilan consolidé du preneur, d'une


immobilisation correspondant au bien pris en location ; pour la plus faible valeur entre la juste
valeur et la valeur actualisée des paiements minimaux (y compris la valeur résiduelle) ; et à un
emprunt comme contrepartie en dette financière. Au compte de résultat on substitue au loyer
que préconise le CGNC, la dotation aux amortissements du bien pris en location, calculée sur
sa durée de vie économique ou sur sa durée d’utilisation, et les charges financières y
afférentes. En fait, les loyers sont inscrits d’une part en charges financières et d’autres part en
remboursement de l’emprunt.

ii. Comptabilisation

Soit un contrat aux caractéristiques suivantes :

- Valeur vénale : 5.000


- Durée de vie : 4 ans
- Taux : 7%
- Durée du contrat : 4 ans
- Annuité : 1.476

Tableau de remboursement :

Année Annuité Capital Intérêts

1 1.476 1.126 350


2 1.476 1.205 271
3 1.476 1.289 187
4 1.476 1.380 97

Immobilisations 5.000
Fournisseurs d immobilisations 5.000

D.E.A des immobilisations 1.250

Amortissements des immob. 1.250


1.250 = 5.000 / 4

Charges Financières 350


Fournisseurs d immobilisation 1.126

Banques 1.476

Mohamed RAMI 137 Projet de Fin d’Etudes


- - LE PASSAGE AU REFERENTIEL IAS/IFRS : ETUDE & RETRAITEMENTS

iii. Le calcul du taux d intérêts

Le cas d’un matériel d’une valeur de 25.000 financé par un contrat de crédit-bail

- Valeur vénale : 7200


- Taux : t
- Durée du contrat : 8 ans
- Redevance : 4200

On établira l’équation suivante :


4200 * (1-(1+t)-8)/t + 7200 * (1+t)-8 = 25000 après ce calcul on trouve Le taux de 10.74%

C’est ce taux qui est utilisé pour répartir la redevance entre les charges financières et les
charges d’amortissements.

Mohamed RAMI 138 Projet de Fin d’Etudes


- - LE PASSAGE AU REFERENTIEL IAS/IFRS : ETUDE & RETRAITEMENTS

SECTION 6
LES STOCKS

1 / les points de divergence

IAS / IFRS MAROC

• L’enregistrement des stocks se fait à la • L’enregistrement des stocks en normes


date de transfert de l’essentiel des risques marocaines se fait à la date du transfert de
et avantages et du contrôle des avantages propriété
économiques futurs

• Inclut tout le matériel utile à la production
• La liste des coûts incorporables aux coûts
et au stockage même les coûts de transport.
fixes de production est plus restreinte
• En cas d’actualisation des paiements
• La présentation des subventions en
différés, l’écart est pris en résultat
diminution des postes de l’actif immobilisé
financier.
n’est pas prévue

Il n’y pas de divergences majeures entre le traitement des stocks selon les normes
internationales et marocaines. Les principes comptables sont comparables, toutefois
l’information à fournir est plus complète en normes IAS/IFRS qu’en règles marocaines. La
norme IAS 2 impose de fournir en annexe une information sur la valeur des stocks dépréciées
et comptabilisées à la valeur nette de réalisation. Les méthodes d’évaluation des stocks
admises sont les mêmes selon les deux normes.

2 / les ecritures de retraitements

La norme marocaine ne considère pas les frais d’administration générale et les frais de
stockage comme élément du coût des stocks, il convient donc de procéder à leur incorporation
dans le cadre de l’harmonisation des méthodes de valorisation adoptées avec les normes
internationales.

Mohamed RAMI 139 Projet de Fin d’Etudes


- - LE PASSAGE AU REFERENTIEL IAS/IFRS : ETUDE & RETRAITEMENTS

En somme, et après la revue des méthodes de valorisation, deux cas de figure peuvent
se présenter :
∗ La valeur du stock se voit augmenter
∗ La valeur du stock subit une diminution

Supposons que Le stock en question, selon que la revalorisation débouche sur une
hausse ou une baisse de la valeur du stock, Le compte de ce dernier sera ajusté,
respectivement, par Le débit ou Le crédit. La contrepartie est :

§ Un compte de résultat, « la variation du stock », pour la fraction de la variation sur


Le coût des articles acquis pendant l’exercice en question
§ Un compte de bilan, « les réserves », pour la partie afférente aux articles hérités
des exercices précédents.

Ainsi pour un stock de matières premières dont la valeur a été revue à la baisse, l’écriture de
retraitement est comme suit :

X
RESERVES (FRACTION RATTACHEE DES
EXERC PRECEDENTS)

VARIATION DE STOCK (CHARGES Y


D’EXPLOITATION)
Stock matières
X+Y
premières

Mohamed RAMI 140 Projet de Fin d’Etudes


- - LE PASSAGE AU REFERENTIEL IAS/IFRS : ETUDE & RETRAITEMENTS

SECTION 7
LE TRAITEMENT DES CREANCES

IAS/IFRS MAROC

• La comptabilisation du chiffre d’affaires • La comptabilisation du chiffre d’affaires


est en fonction de la réalité de la est en fonction de la forme juridique du
transaction contrat

• La méthode du pourcentage d’avancement • La méthode du pourcentage d’avancement


est obligatoire pour les prestations de est une option
service

En normes IAS/IFRS, Le montant des produits des activités ordinaires doit être évalué à
la juste valeur de la contrepartie reçue ou à recevoir en tenant compte du montant de toute
remise commerciale ou rabais pour quantités consenti par l’entreprise.

Toutefois, lorsque l’entrée de trésorerie ou d’équivalent de trésorerie est différée, la


juste valeur de la contrepartie peut être inférieure au montant nominal de la trésorerie reçue ou
à recevoir. Dans ce cas le montant enregistré en vente est la valeur actualisée de la créance sur
l’acheteur.

Selon les normes marocaines, les créances circulantes sont inscrites à leur valeur
nominale en principal, telle que celle-ci résulte des conventions légales ou contractuelles liant
l’entreprise à ses débiteurs.

Les intérêts financiers nettement identifiables en application des conventions établies ne


rentrent pas dans cette valeur nominale.

Mohamed RAMI 141 Projet de Fin d’Etudes


- - LE PASSAGE AU REFERENTIEL IAS/IFRS : ETUDE & RETRAITEMENTS

SECTION 8
LES SUBVENTIONS

IAS/IFRS MAROC

• La présentation des subventions en • La présentation des subventions en


diminution des postes de l’actif immobilisé diminution des postes de l’actif immobilisé
est prévue n’est pas prévue

• les subventions doivent être comptabilisées • Une subvention d'investissement est


en produits, sur une base systématique sur constatée systématiquement dans un
les exercices nécessaires pour les rattacher compte spécifique des capitaux propres
aux coûts liés qu’elles sont censées pour le montant perçu est amorti au même
compenser rythme que l'immobilisation
correspondante par le crédit du compte de
résultat.

I . Comptabilisation des subventions liées à des actifs

La 1ère méthode consiste à comptabiliser la subventions au passif comme un produit différé à


répartir sur plusieurs exercices (sur la durée d’utilisation du bien subventionné ; la
réintégration de la subvention aux résultats suivra le rythme des amortissements.

Retraitement : si la subvention est inscrite au passif de 100000

10000
SUBVENTION D’INVESTISSEMENT
PRODUITS CONSTATES D AVANCE 10000

Mohamed RAMI 142 Projet de Fin d’Etudes


- - LE PASSAGE AU REFERENTIEL IAS/IFRS : ETUDE & RETRAITEMENTS

La 2ème méthode consiste à déduire la subvention de la valeur brute de l’actif qu’elle


contribue à financer, la subvention est donc automatiquement rapportée aux résultats par
l’intermédiaire d’une réduction de la charge d’amortissement.

Retraitement : si la subvention est déduite du montant de l’actif brut

X
SUBVENTION D’INVESTISSEMENT
Immobilisations corporelles X

II . Comptabilisation des subventions liées aux résultats

La subvention est dans ce cas rapportée au résultat de l’exercice dont elle compense les
charges, soit en considérant la subvention comme un produit, soit en diminuant les charge qui
lui sont liées.

III . Passage de la méthode des produits différés a la méthode de


la déduction de la valeur de l’actif :

§ écriture initiale

1310 Subventions d investissements 5.000

4490 Comptes de régularisation Passif 5.000

Mohamed RAMI 143 Projet de Fin d’Etudes


- - LE PASSAGE AU REFERENTIEL IAS/IFRS : ETUDE & RETRAITEMENTS

§ écriture de changement de méthode

4490 Comptes de régularisation Passif 5.000

2339 Subventions sur ITMO 5.000


Ajustement des reprises des retraitements antérieurs

7577 Reprise sur subvention d investissement 600


1310 Subventions d’investissement 600
Retraitement reprise sur subvention

2833 Amortissements des ITMO 600

61933 DEA des ITMO 600


Réduction de la charge d’amortissement

Mohamed RAMI 144 Projet de Fin d’Etudes


- - LE PASSAGE AU REFERENTIEL IAS/IFRS : ETUDE & RETRAITEMENTS

SECTION 9
LES IMMOBILISATIONS FINANCIERES

1 ] LES POINTS DE DIVERGENCES

IAS/IFRS MAROC

la classification retenue est la suivante:


• Le CGNC distingue au sein des
• Les actifs financiers détenus à des finns
immobilisations financières, les titres de
de transaction, dont Le but de la
participation et les autres titres
détention est de dégager un bénéfice des
immobilisés; et d’autre part les titres et
fluctuations du prix à court terme ;
valeurs de placement figurant à l’actif
• Les placements détenus jusqu’à leur
circulant
échéance, sont généralement les
• Cette classification en immobilisations et
obligations.
actif circulant traduit la distinction qu’a
• Les prêts et créances émis par
opérée Le CGNC entre le long et le court
l’entreprise
terme, en se fondant sur une durée de
• Les actifs disponibles à la vente sont
détention ou de recouvrement de plus ou
ceux qui ne rentrent en aucune des
moins 12 mois
catégories précédentes.

2 ] Evaluation initiale :

Les placements sont comptabilisés à leur coût d’acquisition qui comprend Le prix
d’achat et les coûts de transaction (honoraires, commissions versées, courtage…).

Ceci constitue une différence majeure avec Le CGNC qui comptabilise Le coût des
transactions directement en charges.

Mohamed RAMI 145 Projet de Fin d’Etudes


- - LE PASSAGE AU REFERENTIEL IAS/IFRS : ETUDE & RETRAITEMENTS

3 ] Evaluation ultérieure des titres :

La norme prévoit la réévaluation des titres à leur juste valeur, exception faite des
placements détenus jusqu’à leur échéance qui sont évalués au coût amorti. Le coût amorti
correspond au fait qu’en cas d’écart entre Le prix d’acquisition et la valeur de remboursement
du titre, le différentiel (décote ou prime) est amorti sur la durée de vie résiduelle du titre.

4] Modalités de comptabilisation des composantes d’une


obligation convertible :

Une obligation, convertible à tout moment contre une action, d'une valeur nominale de
100 est émise avec une durée de vie de 5 ans. Le taux d'intérêt offert est de 2 % alors que le
taux de marché pour une obligation normale est de 6 %.
La valeur de la composante dette de l'obligation correspond à la valeur actualisée au
taux de 6 % des flux de trésorerie générés par l'obligation, dans l'hypothèse où le porteur
n'exerce pas son option.

Cette valeur s'élève à 83,15 soit 2/(1,06)1 + 2/(1,06)2 + 2/(1,06)3 + 2/(1,06)4 + 102/(1,06)5.

Par différence, la valeur de l'instrument de capitaux propres s'élève à 16,85.

Ecritures à enregistrer à la date d'émission de l'emprunt :

Bilan actif Bilan passif


Banque 100 -
Capitaux propres (prime d’émission) - 16,85
Dettes financières - 83,15

Mohamed RAMI 146 Projet de Fin d’Etudes


- - LE PASSAGE AU REFERENTIEL IAS/IFRS : ETUDE & RETRAITEMENTS

SECTION 10
LES ECARTS DE CONVERSION

A ) LES POINTS DE DIVERGENCE


Selon les normes IAS/IFRS, les gains et pertes latents, dus aux variations des cours de
monnaies étrangères, sont comptabilisés directement dans le résultat comptable. Ils ont une
incidence directe sur le résultat. Les transactions en monnaie étrangères sont comptabilisées
comme suit :

µ Evaluation en utilisant le cours de change à la date de transaction

µ Evaluation en utilisant le cours de clôture à la date de clôture pour les éléments


monétaires et celui du jour de la transaction pour les éléments non monétaires

µ Les écarts de change sont comptabilisés dans le compte de résultat

Au Maroc, les gains et pertes de change latents sont comptabilisés au bilan dans des
comptes d’écart de conversion. Une provision pour risque de change est constatée, en cas de
perte latente. Le gain de change latent n’est pas intégré dans le résultat comptable, mais il est
pris en compte dans la détermination du résultat fiscal.

IAS/IFRS MAROC

• Conversion au taux de clôture


• Conversion au taux de clôture
• Impact sur résultat comptabilisé
• Impact sur résultat comptabilisé
uniquement pour perte de change latente

Mohamed RAMI 147 Projet de Fin d’Etudes


- - LE PASSAGE AU REFERENTIEL IAS/IFRS : ETUDE & RETRAITEMENTS

B ) LES ECRITURES DE RETRAITEMENT

a. Les écarts de conversion-passif :

Pour les écarts de conversion passif, il convient de débiter le compte « écart de conversion
passif » par le crédit d’un compte des produits financiers.

Une dette en devises a affiché une baisse de 150 à la date de clôture de l’exercice.
Cette baisse constitue donc un produit financier selon les normes internationales

150
ECART DE CONVERSION - PASSIF
Produits financiers 150

b. Les écarts de conversion-actif :

Dans les écarts de conversion-actif, nous pouvons distinguer deux cas :


• La perte latente a été provisionnée : annuler la provision constituée

X
PROVISION POUR RISQUE DE CHANGE
Dotation aux provisions pour risque de X
change

• Ensuite, il suffit de solder le compte d’écart de conversion par le compte de


perte.

X
PERTE DE CHANGE
Ecart de conversion-actif X

Mohamed RAMI 148 Projet de Fin d’Etudes


- - LE PASSAGE AU REFERENTIEL IAS/IFRS : ETUDE & RETRAITEMENTS

SECTION 11
LES PROVISIONS

IAS/IFRS MAROC

• l’actualisation des provisions n’est pas


obligatoire.
• l’actualisation des provisions est
obligatoire. • Absence de disposition expresse
concernant l’évaluation des provisions. elle
• il y a une précision pour l’estimation des
est généralement faite avec approximation
flux futurs, l’actualisation et les
informations à fournir • Une provision pour grosses réparations et
obligatoirement constituée si elle est
• Les provisions pour grosses réparations ne
destinée à couvrir des charges importantes
sont pas permises par les normes
qui ne présentent pas un caractère annuel et
internationales.
ne peuvent être assimilées à des frais
courants d'entretien et de réparation.

Selon la norme 37, une provision ne doit être comptabilisée que si les conditions ci-dessous
sont respectées :

Æ Un passif résultant d’événements passés


Æ Une obligation actuelle qui aboutira à une sortie de ressources
Æ La probabilité d’évaluer de façon fiable le montant de l’obligation

Ces conditions ne sont pas les mêmes qu’au Maroc. En effet, les provisions pour
grosses réparations, qui ne respectant pas la condition première de IAS 37, sont autorisées par
la réglementation comptable marocaine.

Au Maroc, c’est surtout le principe de prudence, qui est à la base de dotation de


provision.

Les provisions pour grosses réparations ne sont pas permises par les normes
internationales. L’approche par composante au niveau de la gestion des immobilisations
permet de combler les impacts de cette non autorisation.

Mohamed RAMI 149 Projet de Fin d’Etudes


- - LE PASSAGE AU REFERENTIEL IAS/IFRS : ETUDE & RETRAITEMENTS

SECTION 12
LES IMPOTS DIFFERES

IAS/IFRS MAROC

• Comptabilisation dans les comptes • Non applicable dans les comptes


sociaux sociaux

• Comptabilisation dans les comptes • Comptabilisation dans les comptes


consolidés consolidés
Au niveau des comptes consolidés, il n’existe pas de différences majeures entre
les règles marocaines et les normes internationales en matière d’impôts différés.

Les impôts différés ne sont comptabilisés au Maroc que dans les comptes
consolidés. Dans les comptes sociaux, seul est comptabilisé l’impôt courant à payer au
titre de l’exercice concerné.

La norme IAS 12 Impôts sur le résultat, préconise la comptabilisation des


impôts différés dans les comptes sociaux et dans les comptes consolidés. Elle impose
la comptabilisation de passif et actif d’impôts différés basés sur des conséquences
fiscales futures des différences temporelles taxables.

LA COMPTABILISATION CONFORME AUX NORMES IAS/IFRS :

→ En compte de résultat si :
⇒ Différence entre résultat fiscal et comptable
⇒ Nouvelle appréciation de la recouvrabilité d’un actif d’impôt différé

→ Dans les capitaux propres si il concerne des éléments qui ont été crédités ou débités
directement dans les capitaux propres
⇒ Réévaluation
⇒ Changement de méthodes (IAS 8)
⇒ Ecart de conversion
→ En écart d’acquisition dans le cadre d’un regroupement d’entreprise

Mohamed RAMI 150 Projet de Fin d’Etudes


- - LE PASSAGE AU REFERENTIEL IAS/IFRS : ETUDE & RETRAITEMENTS

SECTION 13
LES AVANTAGES DU PERSONNEL

La comptabilisation de l’ensemble des avantages du personnel, obligatoire dans les


normes IAS/IFRS, ne fait pas l’objet d’une normalisation comptable marocaine directe et
précise. Des provisions pour risques et charges peuvent être comptabilisées (engagement de
retraite par exemple).

Aussi, dans les normes internationales, les informations complémentaires relatives aux
avantages du personnel et exigées sont très détaillées par rapport à ce qui est exigé pour les
provisions pour risques et charges au Maroc.

SECTION 14
EVENEMENTS POSTERIEURS A LA DATE DE
CLOTURE

Selon les normes IAS/IFRS, les corrections d’erreurs fondamentales postérieures à la


date de clôture et les changements de principes comptables sont comptabilisés en ajustant les
capitaux propres du bilan d’ouverture. Le principe comptable d’intangibilité du bilan
d’ouverture n’est pas respecté. Elles autorisent aussi la comptabilisation des ajustements en
résultat de l’exercice avec une présentation pro forma des exercices antérieurs retraités en
annexe.

Au Maroc, les corrections d’erreurs, postérieurs à la date de clôture, sont à


comptabiliser en compte de résultat.

Mohamed RAMI 151 Projet de Fin d’Etudes


- - LE PASSAGE AU REFERENTIEL IAS/IFRS : ETUDE & RETRAITEMENTS

CONCLUSION

La société SOCAMAR sera amenée à proposer des scénarios de conversion aux


normes IAS/IFRS, en admettant que ces normes ne concernent uniquement que les sociétés
cotées en Europe. L’opportunité pour la société SOCAMAR est de s’arrimer à cette
harmonisation en appliquant les normes IAS/IFRS qui lui permettrait de se positionner sur les
marchés financiers internationaux dans le cas où d’une éventuelle opération de privatisation.

Le véritable enjeu lors de l’implémentation des normes IAS/IFRS incombera aux


législateurs et aux organismes normalisateurs marocains d'opter pour le système de droit qu'ils
considéreront le meilleur pour les entreprises marocaines et de moderniser les normes
comptables et le droit financier pour qu'ils apparaissent l'un et l'autre protecteurs pour
l'épargnant et efficaces et non dangereux pour l'entreprise.

Au niveau des entreprises, il faut être conscients que les normes IAS/IFRS impliquent
un changement d’habitude des personnels comptables, une grande rigueur dans le suivi des
biens et des choix stratégiques en terme de communication financière.

Une chose est sure est que l’adoption des normes IAS/IFRS va provoquer des
difficultés phénoménales au sein des entreprises marocaines d’où la nécessité de se préparer
au chantier de conversion par l’anticipation des coûts de passage, la réalisation des
simulations et workshops, la formation des ressources humaines concernées.

La comptabilité est devenue une réelle “arme économique”. La normalisation


comptable est donc une question pleine d’enjeux stratégiques pour toutes les parties
concernées : Etat, dirigeants d’entreprises, investisseurs, prêteurs.

Mohamed RAMI 152 Projet de Fin d’Etudes


- - LE PASSAGE AU REFERENTIEL IAS/IFRS : ETUDE & RETRAITEMENTS

L’une des conditions de la réussite de l’harmonisation comptable réside dans le degré de


préparation des entreprises marocaines et cabinets aux nouvelles normes internationales. Si le
processus d’adaptation semble bien déclenché au sein des grandes entreprises, il est nettement
moins avancé dans les petites entreprises . Les commissaires aux comptes, qui seront en
première ligne lors du basculement des normes, ont réalisé des investissements significatifs
afin, non seulement de maîtriser l’application des normes comptables, mais aussi leur
communication aux entreprises et investisseurs.

Mohamed RAMI 153 Projet de Fin d’Etudes


- - LE PASSAGE AU REFERENTIEL IAS/IFRS : ETUDE & RETRAITEMENTS

BIBLIOGRAPHIE

Ü Ouvrages :

Ø Règlement n°2238/2004 de la commission européenne


du 29 Décembre 204
Ø Le journal officiel de l’union européenne, version française
Ø Finances d’entreprise, Pierre VIERNIMMEN, 5eme édition ,2002
Ø Présentation de l’information financière : quoi de neuf?
PRICEXETERHOUSECOOPERS
Ø IAS en bref, DELOITTE AND TOUCH, mise à jour
du 31 Octobre 2002, 2 eme édition

Ü Webographie :

Ø www.iasb.org.uk
Ø www.iasplus.com
Ø www.fasb.org

Mohamed RAMI 154 Projet de Fin d’Etudes


- - LE PASSAGE AU REFERENTIEL IAS/IFRS : ETUDE & RETRAITEMENTS

TABLES DES MATIERES

DEDICACES……………………………………………………………………………....…5

REMERCIEMENTS…………………………………………………………………….……6

AVANT-PROPOS….…………………………………………………………….…………...7

INTRODUCTION………………………………………………………………………….…9

PRESENTATION DE LA SOCIETE SOCAMAR………...……………………...…...…….11

A. HISTORIQUE ..........................................................................................................12

B. LES ACTIVITES......................................................................................................12

C. FICHE SIGNALETIQUE : .......................................................................................13

D. ORGANIGRAMME DE LA SOCAMAR .................................................................13

E. LES STRUCTURES.................................................................................................15
a) le service administratif et gestion du personnel.................................................15
b) l’entite garage....................................................................................................17
c) le service approvisionnement.............................................................................18
2. Le service exploitation ..........................................................................................19
a) l’unite facturation .............................................................................................21
3. Direction financiere et comptable ..........................................................................22
a) le service comptabilité.......................................................................................23
b) La section paie ..................................................................................................24
c) La section caisse................................................................................................24
4. Le Service Technique............................................................................................25

Mohamed RAMI 155 Projet de Fin d’Etudes


- - LE PASSAGE AU REFERENTIEL IAS/IFRS : ETUDE & RETRAITEMENTS

PARTIE 1 CO NTEXTE DE LA NORMALISATION COMPTABLE


INTERNATIONALE …………………………………………………….24

CHAPITRE 1 LES ENJEUX DE L’ADOPTION DES NORMES IAS/IFRS.........27

A. L’adoption des normes ias/ifrs ..................................................................................27


b. Les entreprises concernees par le passage aux ias/ifrs................................................28
c. Les normes ias/ifrs concernees par le passage ...........................................................28
d. Premiere application des normes ias/ifrs...................................................................28
e. Les regles de passage aux normes : ..........................................................................29

CHAPITRE 2 CADRE INTERNATIONAL REGLEMENTANT.........................33

A. L’IASC :...................................................................................................................23
1. Présentation de l’IASC :........................................................................................33
2. Structure de L’IASC : ...........................................................................................34
a) Le conseil :........................................................................................................34
b) Le groupe consultatif :.......................................................................................34
c) Le Conseil Consultatif :.....................................................................................34
3. L’élaboration des normes : ....................................................................................35
B. I’IASB : ....................................................................................................................37
C. Le FASB :.................................................................................................................38
D. L’AICPA : ................................................................................................................40
E. LA SEC ....................................................................................................................40

CHAPITRE 3 LES PROBLEMES RELATIFS AUX RETRAITEMENTS...........42

A. Les problemes de transition :.....................................................................................42


b. Les problemes en terme de concordance avec les contraintes fiscales : ......................43
c. La fair value:.............................................................................................................44
d. Le cout de passation aux normes : ...........................................................................46

Mohamed RAMI 156 Projet de Fin d’Etudes


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PARTIE 2 L’APPLICATION DES NORMES COMPTABLES


INTERNATIONALES...……………………………………...………….47

CHAPITRE 1 PRESENTATION ANALYTIQUE DES NORMES IAS/IFRS………….47

. SECTION 1 IFRS 1 : FIRST TIME ADOPTION.......................................................48


A. Objectif.....................................................................................................................48
B. Champ D’application : ..............................................................................................48
C. Principales Dispositions : ..........................................................................................48
D. Exemptions à d’autres normes :.................................................................................49
1. Regroupements d’entreprises : ..............................................................................49
2. Juste valeur ou réévaluation: .................................................................................50
3. Montant cumulé des différences de conversion :....................................................51
4. Instruments financiers composés : .........................................................................51
E. Exceptions à l’application rétrospective des autres normes :......................................51
1. à la décomptabilisation d’actifs et de passifs financiers : .......................................51
2. aux estimations : ...................................................................................................51
F. Explication de la transition aux IFRS : ......................................................................52

SECTION 2 IAS 1 : PRESENTATIONS DES ETATS FINANCIERS.......................53


A. Bilan : .......................................................................................................................53
1. Actifs courants : ....................................................................................................53
2. Passifs courants :...................................................................................................54
3. Eléments à présenter : ...........................................................................................54
4. Informations complémentaires et annexes : ...........................................................55
B. Compte de résultat : ..................................................................................................55
1. Présentation ..........................................................................................................55
2. Eléments à présenter : ...........................................................................................55
C. Etat de variation des capitaux propres : .....................................................................56
D. Tableau des flux de trésorerie :..................................................................................56

SECTION 3 IAS 38 : IMMOBILISATIONS INCORPORELLES...............................57


A. Objectif.....................................................................................................................57
B. Définition..................................................................................................................57
C. Coût d’entrée : ..........................................................................................................57
D. Comptabilisation.......................................................................................................58
E. Amortissement..........................................................................................................58
F. Dépenses antérieures ou postérieures à la date d’immobilisation ...............................59
G. Cas particulier...........................................................................................................59
1. Frais de recherche et de développement ................................................................59
2. Frais de préliminaires et charges à répartir :...........................................................59
H. Première application : ...............................................................................................60

SECTION 4 IAS 16 : IMMOBILISATIONS CORPORELLES.................................61


A. L’evaluation Initiale Des Immobilisations Corporelles : ............................................61

Mohamed RAMI 157 Projet de Fin d’Etudes


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B. L’approche par composante : ....................................................................................62


C. Acquisition par paiement différé : .............................................................................62
D. Capitalisation des frais financiers ..............................................................................62
E. Les Depenses Ulterieures : ........................................................................................63
1. Coûts des inspections ou de révisions majeures (SIC 23) :.....................................63
2. Provisions pour Démantèlement :..........................................................................63
F. L’évaluation Posterieure à La Comptabilisation Initiale : ........................................64
1. Plus-value : ...........................................................................................................64
2. Moins-value : ........................................................................................................64
3. La constatation de la réévaluation :........................................................................65
4. Cas des immobilisations constituées de plusieurs composants distincts : ...............65
G. Amortissements : ......................................................................................................66

SECTION 5 IAS 17 : LES CONTRATS DE LOCATION ...........................................67


A. Definitions ................................................................................................................67
B. Champ d'application..................................................................................................67
C. comptabilisation........................................................................................................68
D. Première application : ..............................................................................................68

SECTION 6 IAS 40 : LES IMMEUBLES DE PLACEMENT ......................................70


A. Definitions ................................................................................................................70
B. L’évaluation et comptabilisation ...............................................................................70
C. initiale.......................................................................................................................70
D. évaluations postérieures ............................................................................................71
E. la juste valeur des immeubles de placement ..............................................................71
F. Dispositions de première application :.......................................................................72

SECTION 7 IAS 32&39 : LES INSTRUMENTS FINANCIERS ............................73


A. Définitions des Actifs et passifs financiers ................................................................73
B. Classification des instruments financiers : .................................................................74
1. Actifs et passifs de transaction ..............................................................................74
2. Actifs disponibles à la vente..................................................................................74
3. Prêts et créances émis par l'entreprise....................................................................74
4. Titres détenus jusqu'à l'échéance ...........................................................................74
C. Principes de valorisation ...........................................................................................75
D. Methodes D’evaluation : ...........................................................................................75
1. La méthode de la juste valeur : ..............................................................................75
2. La méthode du coût amorti :..................................................................................76

E. Distinction des dettes et des capitaux propres............................................................76


1. Comptabilisation initiale : .....................................................................................76
2. Comptabilisation ultérieure : .................................................................................77

SECTION 8 IAS 2 : LES STOCKS............................................................................78


A. Objectifs ...................................................................................................................78
B. Champ d'application..................................................................................................78
C. Règle de valorisation.................................................................................................78
D. Méthode de valorisation des stocks .........................................................................79
E. Comptabilisation des stocks ......................................................................................79

Mohamed RAMI 158 Projet de Fin d’Etudes


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SECTION 9 IAS 23 : COUTS D’EMPRUNTS .......................................................80


A. Objectifs ...................................................................................................................80
B. Definitions : ..............................................................................................................80
1. Un actif éligible ....................................................................................................80
2. Composition des coûts d’emprunt .........................................................................81
C. Comptabilisation.......................................................................................................81
1. Traitement de référence.........................................................................................81
2. Autre traitement autorisé .......................................................................................81
D. Evaluation.................................................................................................................81
E. Assiette de l’actif eligible..........................................................................................82
1. Les dépenses relatives à un actif éligible ...............................................................82
2. Début de l’incorporation dans le coût d’un actif : ..................................................82
3. Suspension ou fin de l’incorporation dans le coût d’un actif : ................................82
F. Information en annexes .............................................................................................83

SECTION 10 IAS 36 : DEPRECIATION DES ACTIFS ............................................84


A. Objectifs ...................................................................................................................84
B. Champ d'application..................................................................................................84
C. Dépréciation des actifs ..............................................................................................85
1. Fréquence de dépréciation des actifs......................................................................85
2. Exemple d'indices de pertes de valeur ...................................................................85
a) Sources internes : ..............................................................................................85
b) Sources externes :..............................................................................................85
D. Unité génératrice de trésorerie...................................................................................86
E. L’affectation des goodwill aux UGT .........................................................................86
F. des actifs de support..................................................................................................86
G. Evaluation de la valeur recouvrable...........................................................................87
1. La valeur comptable..............................................................................................88
a) un actif isolé......................................................................................................88
b) une UGT ...........................................................................................................88
2. la valeur d’utilité ...................................................................................................88
H. Comptabilisation de la perte de valeur.......................................................................89
1. les actifs isolés : ....................................................................................................89
2. une UGT ...............................................................................................................89
I. Reprise de la dépréciation : .......................................................................................90
J. Exemple....................................................................................................................90
a) Test ascendant :.................................................................................................90
b) Test descendant :...............................................................................................90

SECTION 11 IAS 11 : LES CONTRATS DE CONSTRUCTION......................91


A. Definition : ...............................................................................................................91
B. Classification ............................................................................................................91
1. Contrat à forfait :...................................................................................................91
2. Contrat en régie :...................................................................................................91
C. Regroupement et division des contrats de construction :............................................91
D. Evaluation.................................................................................................................92
1. Les coûts incorporables : .......................................................................................92
2. Les produits : ........................................................................................................92
3. Estimation du résultat :..........................................................................................93

SECTION 12 IAS 21 : VARIATION DES COURS DE MONNAIES..................94

Mohamed RAMI 159 Projet de Fin d’Etudes


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A. Comptabilisation initiale ...........................................................................................94


B. A chaque date de clôture: ..........................................................................................94
1. Evaluation.............................................................................................................94
2. Comptabilisation ...................................................................................................94
C. Autre traitement autorisé :.........................................................................................95

SECTION 13 IAS19 : LES AVANTAGES DU PERSONNEL ..............................96


A. Classification ............................................................................................................96
1. Les avantages à court terme...................................................................................96
2. Les avantages postérieurs à l’emploi .....................................................................96
a) Définition..........................................................................................................96
b) Les catégories du régime d’avantages postérieurs à l’emploi .............................97
3. Les indemnités de fin de contrat de travail.............................................................97
4. Les autres avantages à long terme .........................................................................97
B. Comptabilisation et évaluation ..................................................................................98
1. Les avantages à court terme...................................................................................98
2. les avantages postérieurs à l’emploi à cotisations définies .....................................98
3. les avantages postérieurs à l’emploi à prestations définies, et ceux à long terme ....98

SECTION 14 IAS 10 : EVENEMENTS POSTERIEURES........................................99


…………………………..A LA DATE DE CLOTURE ................................................99

A. Definition..................................................................................................................99
B. Fonctionnement ........................................................................................................99
C. Traitement Des Dividendes .......................................................................................99

SECTION 15 IAS 37 : PROVISION, PASSIFS ET ACTIFS EVENTUELS ..............100


A. Définitions ..............................................................................................................100
1. Une provision......................................................................................................100
2. Un passif.............................................................................................................100
3. Une obligation juridique......................................................................................100
4. Une obligation implicite ......................................................................................100
B. Un actif éventuel et Un passif éventuel....................................................................101
C. Evaluation :.............................................................................................................101
D. Comptabilisation :...................................................................................................102
E. Remboursements :...................................................................................................103
F. Cas Particuliers : .....................................................................................................103
1. Contrats déficitaires : ..........................................................................................103
2. Provisions pour restructuration :..........................................................................103
3. Provisions réglementées : ....................................................................................103

SECTION 16 IAS 18 : PRODUITS DES ACTIVITES ORDINAIRES .........................104


A. Definitions ..............................................................................................................104
B. Classification ..........................................................................................................104
1. vente de biens : ...................................................................................................104
2. prestation de services : ........................................................................................105
3. interets, redevances et dividendes :......................................................................105
C. Evaluation des produits des activites ordinaires :.....................................................105
D. Comptabilisation.....................................................................................................106

SECTION 17 IAS 20 : SUBVENTIONS PUBLIQUES ............................................107

Mohamed RAMI 160 Projet de Fin d’Etudes


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A. Definition................................................................................................................107
B. Subventions non monetaires :.................................................................................107
C. Subventions liees a des actifs : ................................................................................108
1. Méthode 1 : Produits différés ..............................................................................108
2. Méthode 2 : Déduction de la valeur de l’actif ......................................................108
D. Subventions liees au resultat : ................................................................................109
E. Remboursement des subventions.............................................................................109

SECTION 18 IAS 12 : IMPOTS SUR LE RESULTAT ................................................110


A. Objectifs .................................................................................................................110
B. Champ d'application................................................................................................110
C. Définitions ..............................................................................................................110
1. Les impôts exigibles :..........................................................................................110
2. Les passifs d'impôt différé...................................................................................110
3. Les actifs d’impôt différé ....................................................................................111
4. Les différences temporelles .................................................................................111
5. Les différences temporaires.................................................................................111
D. Comptabilisation.....................................................................................................111
1. un impôt différé passif.........................................................................................111
2. un impôt différé actif...........................................................................................112
E. Evaluation...............................................................................................................112
F. Présentation des impôts différés : ............................................................................113
1. Au bilan ..............................................................................................................113
2. Dans l’annexe .....................................................................................................113
G. Autres informations à fournir : ................................................................................113

SECTION 19 IAS 22 : REGROUPEMENTS D’ENTREPRISES..............................114


A. Definitions ..............................................................................................................114
B. Comptabilisation des actifs et passifs identifiables : ................................................114
C. Comptabilisation du goodwill genere en interne : ....................................................115
1. Goodwill positif généré par l’acquisition.............................................................115
2. Goodwill négatif généré par l’acquisition ............................................................115
D. Ajustements ultérieurs des justes valeurs et du goodwill présentés ..........................116
1. Délai d’affectation : ............................................................................................116
2. Calcul et comptabilisation des ajustements :........................................................116

SECTION 20 IAS 14 : INFORMATION SECTORIELLE ...................................117

SECTION 21 IAS 27 : ETATS FINANCIERS CONSOLIDES .........................118


A. Notion de contrôle ..................................................................................................118
B. Influence notable.....................................................................................................118
C. Entreprise associée..................................................................................................118
D. La coentreprise........................................................................................................119
E. Périmètre de consolidation ......................................................................................119
F. Procédures de consolidation ....................................................................................120
G. Entités ad hoc..........................................................................................................121

Mohamed RAMI 161 Projet de Fin d’Etudes


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CHAPITRE 2 ANALYSES COMPARATIVE ENTRE LES NORMES IAS /IFRS


ET LES NORMES MAROCAINES : LES ECRITURES DE
RETRAITEMENT ………………………………………………..122

SECTION 1 DIFFERENCES DE PRESENTATION ...............................................123


A. Principes Comptables Fondamentaux......................................................................123
B. Bilan .......................................................................................................................123
C. CPC (Compte de Produits et Charges).....................................................................125

SECTION 2 LES IMMOBILISATIONS EN NON VALEUR.................................126


A. CGNC :...................................................................................................................126
1. Des frais préliminaires : ......................................................................................126
2. Des charges à répartir sur plusieurs exercices : ....................................................126
3. Des primes de remboursement des obligations : ..................................................126
B. Normes IAS : ..........................................................................................................126
1. Contre-passation des amortissements : ................................................................127
2. Annulation du poste « frais préliminaires »........................................................127

SECTION 3 LES IMMOBILISATIONS INCORPORELLES................................128


A. Goodwill ou écart d’acquisition...............................................................................128
B. Frais d’établissement et frais à étaler.......................................................................129
C. Frais de recherche et développement .......................................................................129
D. Les ecritures de retraitement : .................................................................................130

SECTION 4 LES IMMOBILISATIONS CORPORELLES.......................................132


A. Réévaluation des immobilisations corporelles .........................................................132
B. Amortissement des immobilisations corporelles ......................................................132
C. Approche par composante .......................................................................................133
D. Les ecritures de retraitement ...................................................................................133
1. reevaluation ........................................................................................................133
2. activation des frais financiers ..............................................................................135

SECTION 5 CONTRATS DE LOCATION .....................................................136


A. Les points de divergence .........................................................................................136
B. Les ecritures de retraitement ...................................................................................136
1. Fonctionnement ..................................................................................................136
2. Comptabilisation .................................................................................................137
3. le calcul du taux d’intérêts...................................................................................138

SECTION 6 LES STOCKS ...........................................................................139


A. les points de divergence ..........................................................................................139
B. les ecritures de retraitements ...................................................................................139

SECTION 7 LE TRAITEMENT DES CREANCES ....................................141

SECTION 8 LES SUBVENTIONS ..............................................................142


A. Comptabilisation des subventions liées à des actifs .................................................142
B. Comptabilisation des subventions liées aux résultats ...............................................143

Mohamed RAMI 162 Projet de Fin d’Etudes


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C. Passage de la méthode des produits différés a la méthode de la déduction de la valeur


de l’actif : .......................................................................................................................143

SECTION 9 LES IMMOBILISATIONS FINANCIERES ...................................145


A. Les points de divergences .......................................................................................145
B. Evaluation initiale : .................................................................................................145
C. Evaluation ultérieure des titres : ..............................................................................146

SECTION 10 LES ECARTS DE CONVERSION ............................................147


A. Les points de divergence .........................................................................................147
B. Les ecritures de retraitement ..................................................................................148
1. Les écarts de conversion-passif : .........................................................................148
2. les écarts de conversion-actif :.............................................................................148

SECTION 11 LES PROVISIONS .......................................................................149

SECTION 12 LES IMPOTS DIFFERES............................................................150

SECTION 13 LES AVANTAGES DU PERSONNEL.......................................151

SECTION 14 EVENEMENTS POSTERIEURS A LA DATE DE CLOTURE.......151

CONCLUSION……………………………………………………...………………………152
BIBLIOGRAPHIE………………………………………..…………………………………154

Mohamed RAMI 163 Projet de Fin d’Etudes


Nom du document : RAPPORT FINAL
Répertoire : D:\rapports
Modèle : C:\Documents and Settings\kamal.NEC\Application
Data\Microsoft\Modèles\Normal.dot
Titre : L'objectif de la présente norme, qui vient remplacer
l’interprétation SIC-8 « Première application des IAS en tant que référentiel
comptable », est de prévoir un traitement comptable homogène et unique pour la
première application de l'ensemble des norme
Sujet :
Auteur : ABDELJABBAR CHAOUKI
Mots clés :
Commentaires :
Date de création : 10/06/2005 16:21:00
N° de révision : 37
Dernier enregistr. le : 22/06/2005 01:03:00
Dernier enregistrement par : Parasite
Temps total d'édition :165 Minutes
Dernière impression sur : 01/07/2005 20:19:00
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