CAS Promotion de la santé et santé communautaire.

Université de Genève
2014

MEDIATION ARTISTIQUE ET PROMOTION DE LA SANTE

RESUME

Les arts dans le domaine de la santé se pratiquent sous des modalités très diverses. En excluant les pratiques
d'art thérapie, des nombreuses expériences utilisent l'art pour améliorer des lieux et des pratiques de soin,
pour transmettre des messages favorables à la santé, pour informer, pour renforcer des ressources chez des
individus ou des groupes vulnérables, etc.
Ces pratiques sont fréquentes dans les pays anglo-saxons depuis plus de 50 ans. Elles font l'objet d'études,
d'évaluations, d'améliorations dans la gestion et sont inscrites dans certains cas dans des mandats
gouvernementaux ou institutionnels.
Dans le contexte local, à Genève et environs, j'ai étudié une dizaine d'actions qui associent l'art à la santé
dans le but d'évaluer dans quelle mesure elles peuvent être considérées comme des actions de promotion de
la santé.
Pour cela, j'ai formulé le champ d'étude, identifié les expériences et les acteurs et conçu deux modèles de
questionnaire pour récolter les données auprès des informateurs-clé. J'ai choisi comme outil d'analyse le Profil
de Qualité Quint-essenz de Promotion Santé Suisse, afin d'étudier et comparer des actions très différentes et
pouvoir les aborder avec une homogénéité de critères.
Les résultats de cette étude sont présentés sous forme de tableau, avec des commentaires sur les
particularités de projets, les difficultés trouvées dans l'application de mon modèle, et les biais potentiels.
Il ressort de mon analyse que les projets étudiés pourraient être considérés dans l'absolu comme des actions
de promotion de la santé par la mission que chacun s'est donnée d'améliorer et de promouvoir les
comportements favorables à la santé ou d'agir sur les déterminants de la santé et l'environnement.
Ceci dit, pour les considérer comme des interventions de prévention et promotion de la santé au sens strict,
une série de constats d'ordre méthodologique mettent en évidence le besoin de les reformuler dans les
normes pratiquées par les professionnels de la promotion de la santé, notamment en ce qui concerne la
planification, l'évaluation et la mise en réseau.
Enfin, dans les perspectives, je suggère des propositions pour améliorer cette situation.